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Haccourt 1. Vestiges d'habitat pré-romain et premières périodes de la villa romaine

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ARCHAEOLOGIA

BELGICA

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G. DE BOE

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Vestiges d'habitat pré-romain et

premières périodes de la villa romaine

BRUXELLES

1974

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ARCHAEOLOGIA BELGICA

Dir. Dr. H. Roosens

Etudes et rapports édités par Ie Service national des Fouilles

Pare du Cinquantenaire 1 1040 Bruxelles

Studies en verslagen uitgegeven door de Nationale Dienst voor Opgravingen

Jubelpark 1 1040 Brussel

©

Service national des Fouilles

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BRUXELLES

1974

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INTRODUCTION

Se détachant du paysage ondulé de la Hesbaye orientale, un vaste plateau avance en promontoire au sud-ouest du village de Haccourt. Il domine de ses pentes assez abruptes la vallée de la Meuse et Ie vallon du ruisseau de Beaurieu qui l'enserrent à l'est et au nord-ouest (fig. 1). Le ruisseau et son affluent l'Aaz sont alimentés par trois groupes de sources à l'ouest et au sud-ouest. Actuellement rectifié et canalisé dans sa traversée du village, ce cours d'eau passa autrefois au pied même du plateau par une boude qui subsiste sous forme de fossé (fig. 2). D'autres sources jaillissent au pied des pentes orientales dans la vallée de la Meuse.

Le sol du plateau est limoneux à horizon B textural. Ce loess d'origine nivéo-éolienne s'est déposé sous Ie Pleistocène sur Ie gravier alluvial de la haute terrasse mosane qui affleure par endroits. Sur la rive opposée se dressent les falaises de roches paléozoïques ou Ie calcaire dur Viséen fut exploité. A proximité, les formations Sénoniennes affleurant dans les vallées de la Meuse et du Geer ont livré des rognons de silex et du tuffeau.

La situation topographique, la fertilité du sol, la proximité de points d'eau et de carrières sont autant d'éléments qui ont dû influencer l'implan-tation et la prospérité de la villa romaine.

Les premiers vestiges furent découverts par Ch. J. Comhaire en 1913 sur la pointe du promontoire, derrière la ferme Collard (ancienne cense Bueren) actuellement rasée. La société « Le Vieux-Liège» y fouilla des « caves très bien conservées, deux mystérieux murs en demi-cercle ... », etc. Ces tra-vaux semblent toutefois avoir été limités à quelques sondages ( ').

Cette villa serait sans doute restée pour toujours dans l'anonymat des centaines de villas repérées en Belgique mais non fouillées, si· rexamen du site n'eut été repris en 1962 par M. l'ingénieur J. Paquay, archéologue amateur de Vivegnis. Pendant près de quatre ans il fouilla avec une précision exem-plaire des substructions importantes et bien conservées d'une installation de bains, qui plus tard s'avéra appartenir à la grande villa du II• siècle (2

) . Devant l'étendue toujours croissante des vestiges mis au jour et la destruc-tion imminente du site par la construcdestruc-tion d'une cité d'habitadestruc-tions sociales,

(') Ch.J. COMHAIRE, Journal La Meuse, éd. du rnatin 7 mars 1914, p. 3; ID., (;() et quelques promenades faciles autour de Liège, Liège, 1918, p. 23; A. DE LOE, Carte archéo-logique, 221.

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6 INTRODUCTION

C.M. :34/6·7 -42/2·3 ... { Fig. 1. - Carte de situation.

M. Paquay fit appel au Service national des fouilles. Qu'il trouve ici exprimée notre gratitude pour sa précieuse collaboration.

La reprise des fouilles en 1967 fut rendue possible gräce à l'autorisation qui nous fut accordée avec bienveillance par la société « Le Confort Mosan »,

sous la présidence de M. D. Deghaye, alors bourgmestre d'Oupeye, et par

M. Bolland, fermier, auxquels nous adressons nos plus vifs remerciements. L'examen archéologique du secteur menacé de cette villa, situé sur les parcelles cadastrales 860 et 861 de la section B, nécessita 17 mois de travaux répartis en quatre campagnes. Elles eurent lieu du 24 juillet au 27 octo-bre 1967, du 1er avril au 3 août 1968, du 13 août au 21 novembre 1969 et du

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Fig. 2. - Situation des premiers bätiments de la villa sur la pointe du promontoire (en

grisé : bätiments postérieurs), D'après relevé photogrammétrique de l'I.G.M.

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8 INTRODUCTION

31 mars au 28 octobre 1970 (3 ). Nous fûmes assistés pendant plusieurs mois par nos collègues L. Van Impe et A. Matthys. Pendant toute la durée des fouilles nous avons pu compter sur la précieuse collaboration de M. A. Wil-lems, ouvrier qualifié au Service national des fouilles, et, pendant plusieurs mois, de MM. W. Thyssen, technicien de la recherche, et J. Jeaume, prépa-ra teur-technicien.

Les mosaïques ont pu être levées gräce à l'intervention du Rheinisches Landesmuseum de Trèves, qui envoya le Dr. H. Cüppers et M. Baden, restau-rateur, pour diriger ce travail.

Plusieurs personnes ont apporté leur contribution à la réalisation des rapports : M. M. Vanderhoeven, Musée provincial gallo-romain de Tongres, s'est chargé de l'étude des terres sigillées; M11

e J. Lallemand, Cabinet des Médailles, a identifié les monnaies. Les dessins des objets furent exécutés par M0

ue F. Piette-Roloux (bronzes) et M. R. Vanschoubroek (céramique). Que tous ces collaborateurs recoivent ici l'expression de notre gratitude. L'étendue du site à fouiller, la profondeur des vestiges et le temps dis-ponible, réduit par l'imminence des travaux de construction, nous imposè-rent la méthode de fouilles suivie. Durant les deux premières campagnes, consacrées à !'examen du secteur des grands bains, nous avons procédé par tranchées parallèles larges de 2 m et espacées de 1 m. Les travaux ont ensuite été activés et nous avons dû nous contenter de tracer des tranchées paral-lèles plus espacées et larges de 1 m. Le plan des vestiges ainsi découverts fut ensuite complété par des dégagements partiels et des sondages. Cette méthode était amplement suffisante pour l'étude des bätiments en maçon-nerie et facilita !'examen de la stratigraphie du site. Par contre, les consta-tations concernant les bätiments en bois antérieurs, fortement perturbés par les constructions suivantes, sont nécessairement restées fragmentaires.

Le rapport de ces fouilles sera présenté en trois livraisons. La première est consacrée aux prédécesseurs en bois et aux premières périodes de la villa. Le corps de logis de la grande villa sera présenté dans le second volume, son installation de bains et les conclusions dans le troisième.

(3) G. DE BOE, Haccourt : villa romaine, in Archéologie, 1967, 78-79, pl. XII; 1968, 85, pl. XVI; 1969, 77-79, pl. X-XI; 1970, 86--88, pl. XI; ID., Une villa romaine à Haccourt ( Liège). Rapport provisoire des fouilles 1967-1970, in Anna/es du XLI• congrès ( Malines 1970) de la Fédération arch. et hist. de Belgique, Malines, 1971, 73-90 (= Archaeologia Belgica 132, Bruxelles, 1971. 15-32).

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DESCRIPTION DES VESTIGES

Sur presque toute l'étendue du plateau nous retrouvons, immédiate-ment au-dessus du loess en place, une couche de limon brun, épaisse d'envi-ron 20 cm, qui marque }'ancien sol (pl. III, profils des tr. LVIII, LX, LXII et LXVI, couches 1 ). L'examen palynologique de plusieurs échantillons, effec-tué au laboratoire de palynologie du Prof. Mullenders (U.C.L.), s'est avéré

négatif.

Cet ancien sol a livré en plusieurs endroits, avec une petite concentra-tion à l'extrémité nord-est de la tr. LXIII, une bonne vingtaine d'objets lithi-ques, surtout des éclats de débitage. Mentionnons parmi ceux-ci un grattoir sur longue lame, des lames à deux et trois pans et à crête, un nucléus à éclats à deux plans de frappe opposés et parallèles, un nucleus prismatique

à un plan de frappe (4). Nous y avons également découvert, aussi bien dans Ie secteur des corps de logis que dans celui des grands bains, plusieurs tessons et objets romains, qui y furent perdus avant la construction des pre -miers bàtiments en maçonnerie : T.S. 8, terra nigra 47, terra rubra A, céra-mique ordinaire 68, 75 et 84, objets en bronze 109, 112, 116 et 117.

D'importants travaux de terrassement eurent lieu lors de la construction de la grande villa du Il" siècle. Afin d'obtenir un niveau plus ou moins hori-zontal à l'intérieur du corps de logis et de remblayer les parties basses, des terres furent enlevées sur une grande surface dans les secteurs sud-est et est. Ces travaux y ont fait disparaître !'ancien sol et la plupart des murs et des traces des premières phases de la villa et des habitations antérieures. Beaucoup de ces vestiges ont également été détruits par les constructions ultérieures. En plus, la technique de fouilles par tranchées espacées n'est guère adaptée à !'examen de bàtiments en bois, ce qui rend nos observations concernant les premières occupations du site très incomplètes.

1. Les précurseurs en bois.

Nous nous bornerons à signaler la présence des principaux vestiges -trous de pieux, dépotoirs et fossés - et à en donner une brève description. A. LES TROUS DE PIEU.

Une première série de trous de pieu (n°• 1 à 26 dans les tranchées I, III,

X, XIX, XX, XXII et XXIV (pl. Il) fut découverte dans Ie secteur au

nord-(') Nous remercions M. F. Hubert, assistant au Service national des Fouilles, pour

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10 DESCRIPTION DES VESTIGES

est de la grande installation de bains, sous Ie portique qui dans les dernières phases de la villa reliait ces bains au corps de logis principal (fig. 3 ). Trois autres exemplaires d'aspect identique peuvent encore être signalés dans la tr. XXXVII, entre la galerie-façade et Ie grand bassin de la dernière villa (27-29) (pl. I).

Ces trous de pieu plus ou moins rectangulaires se dessinaient sous !'an-cien sol comme des taches de couleur brune à gris-brun sur Ie fond orangé du loess. Les mesures varient généralement entre 23 sur 23 et 24 sur 35 cm; la profondeur varie de 8 à plus ou moins 20 cm dans Ie sol en place. Les plus petits n'ont que 21 sur 21 cm et ne sont profonds que de quelques cm, les plus grands ( 12 et 19) atteignent 45 sur 33 et 40 sur 42 cm et une profon-deur de 30 et 36 cm. Le fond est toujours plus ou moins plat. En aucun cas nous n'avons pu discerner les pieux des fosses. Ces traces ont livré quelques petits fragments de poterie faite à la main, comparable au matériel du dépo -toir 40, des petits fragments de torchis brûlés et des menus éclats de silex.

Fig. 3. - Les vestiges antérieurs à Ja villa dans Je secteur du portique des grands bains : 1. Trous de pieu; 2. Fosses; 3. Fossé; 4. Vestiges postérieurs.

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DESCRIPTION DES VESTIGES 11

D'autres traces sous la partie nord-est du corps de logis principal se

distinguent nettement de la première série de trous de pieu par la compo-sition de leur remblai qui contenait de nombreux restes de bois pourri et de charbon de bois. Dans une fosse de 38 sur 34 cm, Ie pieu 30 ( tr. LIX) se dessinait comme un noyau circulaire ( diam. 24 cm) ; sa base arrondie attei-gnait la cote -537 ( 58 cm dans Ie sol en place). Moins nettes sont les traces dans les trous 31 ( 43 sur 38 cm) et 32 (55 sur plus de 67 cm; prof. 12 à

23 cm). Trois trous de pieu circulaires à fond plat étaient par contre nette-ment visibles dans la tr. LXX ( 33-35); Ie dernier pieu était placé dans une fosse circulaire de 33 cm de diamètre; leur profondeur n'atteignait que

3 à 12 cm.

B. LES DEPOTOIRS.

Du torchis brûlé avec empreintes de branchages, du charbon de bois, quelques ossements d'animaux et plusieurs tessons et autres objets furent découverts dans une série de fosses et dépotoirs situés dans Ie secteur des grands bains ( 36-38 et 40, recoupé par l'angle des murs 296-297) et sous Ie corps de logis ( 42 : tr. XLIX; 43 : tr. LXIV; 44 : tr. LIX; deux autres sous Ie pavement du grand bassin <levant la façade).

C. LES FOSSES.

Comme derniers vestiges antérieurs à la villa nous devons mentionner une série de fossés découverts sur presque toute la surface fouillée, à l'excep-tion des secteurs touchés par les travaux de terrassement ultérieurs. Un premier fossé 45 fut suivi sur une longueur de 22 m près des grands bains ( tr. III-A, X et XIX). D'autres sont situés sous Ie corps de logis.

Leur largeur varie d'environ 50 à 105 cm; Ie fond toujours arrondi atteint une profondeur d'environ 15 à 40 cm dans Ie sol en place. A certains endroits se présentent des fosses plus ou moins cicrulaires (par. ex. dans Ie profil de la tr. LX, entre les murs 217 et 221; cfr. pl. III ). Sauf quelques rares perturbations superficielles, avec fragments de tuiles et de céramique romaines (n°s 43 et 68), ces fossés n'ont livré aucun matériel archéologique;

leur remblai gris-brun ne diffère en rien de la première série de trous de

pieu ( 1-26 ).

2. Les premières périodes de la villa.

Les éléments majeurs de ces premières périodes s'étendent sur une superficie d'environ 91 sur 49 m à l'extrémtié nord-ouest du promontoire (fig. 2). Il s'agit du corps de logis A, de la première installation de bains B,

de la cave C et de la seconde installation de bains D. Nous pouvons y joindre les vestiges d'un bätiment annexe en bois, situé en bordure du plateau à quelque 120 m vers Ie sud, et quelques dépotoirs.

L'analyse des diverses étapes de construction est rendue assez difficile par l'état de conservation des vestiges très inégal. Les travaux de

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terrasse-12 DESCRIPTION DES VESTIGES

ment ultérieurs ont fait disparaître la plupart des murs dans Ie secteur sud-est, ou subsistent, presque -uniquement, les structures profondes : cave et hypocaustes. Les raccords directs entre Ie corps de logis A, l'installation de bains B et la cave C furent ainsi effacés. Le plan des bätiments est égale-ment incomplet à l'extrémité nord-est, probableégale-ment à cause de l'érosion de ce coin du plateau ou à cause de travaux ultérieurs. Les remblais médiévaux y descendent très bas et ont effacé toutes les traces antérieures.

Le reste du secteur nord présente une stratigraphie assez complexe, due à des apports de terre répétés accompagnant les diverses phases de construc-tion. Une couche de terre brune assez uniforme, immédiatement au-dessus du sol en place, y est conservée sur une grande surface ( voir pl. III, profils des tr. LVIII, LX et LXVI, couches 1); rechargée par endroits de débris divers et de charbon de bois ( par ex. tr. LVIII, profil couche 2), elle mar que l'ancienne surface du plateau. A l'extrémité nord-ouest, elle se retrouve à près de 3 m sous la surface actuelle, une cuvette naturelle ayant existé dans Ie terrain à eet endroit. Dans ce creux !'ancien sol est plus épais ( couche 1 dans les profils de la tr. LX, entre les murs 49 et 64, tr. LXVI entre les murs 124 et 226 ), sans doute à cause de colluvions qui y déchargèrent du charbon de bois et des tessons de poterie : T.S. ( 6, 7, 11 et 28 ), terra nigra (35, 38, 39, 41-43 ), terra rubra (A et 51 ), céramique à enduit rouge pom-péien ( 58 ), ordinaire (101, 103) et fabriquée à la main (104 ).

A. LE CORPS DE LOGIS

L'axe longitudinal de ce corps de logis est orienté du nord-ouest au sud-est. La partie conservée s'étend sur une longueur de 55 m. Au bord du plateau, Ie mur 49 semble bien marquer la limite extrême vers Ie nord-ouest. A l'extrémité opposée, Ie plan est incomplet. Ce bätiment fut entièrement démantelé lors de la construction de la grande villa. Il n'en subsiste que quelques tronçons des fondations faites de rognons de silex noyés dans du mortier beige-jaune assez tendre. La plupart des murs ne se présentent plus que sous forme de traces négatives, qui peuvent facilement être distinguées des murs négatifs de la grande villa par leur remplissage avec des débris de mortier beige-jaune pour les premières et de mortier gris pour les seconds. Ce bätiment consiste en un corps central allongé, large extra muros de 14,55 à 14,70 m (6

), précédé de chaque cóté d'une galerie en façade. La lar-geur totale atteint ainsi environ 21,40 m.

Le corps centra! est divisé en une série d'au mains une douzaine de salles et de corridors, qui pour la plupart s'étendent sur toute la largeur du bätiment. Du nord-ouest au sud-est, nous distinguons successivement (fig. 19) : la pièce 1 de 4 sur 13,15 m, Ie corridor 2 large de 2,60 m, la grande salle 3 de 7,25 sur 13,20 m, l'espace 4 étroit de 1,35 m entre les murs 52 et 53, les deux pièces en enfilade 5 ( 3 ,25 sur 6 ,85 m) et 6 ( 9 ,25 sur 6 ,85 m), la

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DESCRIPTION DES VESTIGES 13

grande salle 7 d'environ 8 sur 13,40 m et un second couloir 8 étroit de 1,60 m. La largeur de l'espace suivant correspond à celle du corridor 2 ( environ 2,65 m); les restes d'une fondation très mal conservée ( 60) semblent Ie diviser en deux pièces, la première, 9. de 2.65 sur 3,90 m, la seconde, 10, de 2,65 sur 8,90 m. La fonction du ma0s'f de fondations f,J nous reste inconnue.

Sous Ie pavement en béton du bassin de la grande villa nous avons retrouvé la dernière assise des fondations du mur 59 parallèle au mur 58; la distance

les séparant ne dépasse guère 90 cm. Ce mur 59 pourrait délimiter la salie 11

d'environ 4,40 sur 13,30 m. L'espace 12 semble finalement être une troisième grande salle, dont la largeur devait atteindre au mains 8 m.

De la façade nord-ouest il ne subsiste ou'un tronçon d'environ 22 m du mur extérieur 63 de la galerie 13, large de 2,65 à 2,90 m.

La façade orientée au sud-ouest consiste en une galerie 14 large de 2,50 à 2,70 m, flanquée à son extrémité nord-ouest par la petite salle d'angle 15, large de 4,20 m. Il s'agit certainement d'une salle d'angle saillante, puisque Ie mur 65 la séparant de la galerie dépasse !'alignement de cette dernière: A l'autre extrémité, la trace négative 64 de cette galerie vient buter contre I'angle extérieur de la seconde installation de bains C.

Le plan global des vestiges de ce bätiment, tel que décrit ci-dessus, nous donne certainement une idée quelque peu faussée de l'agencement des salles et des corridors; il est sans nul doute Ie résultat de plus d'une période de construction. La distance séparant les murs 58 et 59 ( environ 90 cm) et

peut-être même les distances séparant les murs 52-53 ( environ 1,35 m) et 56-57

( environ 1,60 m) semblent indiquer que ceux-ci n'aient pas été érigés simul-tanément. Une analyse des profils nous donne certains renseignements com-plémentaires, malgré les difficultés que pose l'interprétation des raccords entre les couches et des murs négatifs.

Nous pouvons constater que ce bätiment fut construit sur Ja pente natu-relle du terrain, qui descendait non seulement du sud-ouest au nord-est, mais également du sud-est au nord-ouest. La base des tranchées de fondations des murs longitudinaux 47 et 48 descend progressivement des cotes

respec-tives -408 et -344 à leur extrémité sud-est aux cotes -544 et -596 à I'extré-mité opposée.

Des travaux de terrassement, qui ont partiellement fait disparaître !'an-cien sol, ont cependant précédé la construction du bätiment dans son sec-teur sud-est. Le profil de la tr. LXXXVII ( fig. 4) démontre clairement que

les tranchées de fondations des murs 47 et 63 ont été creusées dans la couche

de remblai 3, épaisse à eet endroit de 30 à 65 cm et composée de limon et de débris de destruction (mortier, fragments de tuiles et de tuf calcaire poreux) ; elle couvre Ie niveau 2, sur lequel un chapiteau de colonne fut découvert en position renversée ( '). La surface du remblai 3 mar que à eet

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14 DESCRIPTION DES VESTIGES

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Fig. 4. - Le chapiteau (éch. 1/10) et sa situation dans Ie profil de la tr. LXXXVII.

endroit le niveau d'occupation du corps de logis et n'est plus surmontée que par les terres rapportées lors de la construction de la grande villa ( mur 135 et couche 4 ). Les débris et Je chapiteau doivent provenir d'un bàtiment qui est certainement antérieur, et sont accompagnés de quelques tessons : T.S. (13), mortier (75), petit fragment de bol à colerette à peinture marbrée, quelques fragments de verre ( 123 ).

Cette couche de débris s'amincit progressivement vers le nord (pl. III, profils tr. LVIII, 2; tr. LX, 3 et tr. LXVI, 2 : terre sigillée 3, 21 et 28 ). Immé-diatement au-dessus de ce remblai, des déchets de taille et de mortier mar-quent le niveau à partir duquel les murs du corps de logis furent érigés (profils tr. LVIII, 4 et LX, 4 ). La pente naturelle du plateau fut atténuée par !'apport d'un épais remblai contenant quelques tessons de terre sigil-lée ( 1) et de céramique belge (profils tr. LX, 5 avec débris de l'occupation antérieure et 6; tr. LXI, 3 ). Sauf aux endroits perturbés ultérieurement, le sommet de ce remblai marque le niveau d'occupation du bàtiment. Une décli-vité de plus d'un mètre subsiste cependant (voir les cotes fig. 19).

Certains murs pourraient toutefois n'avoir été construits que plus tard.

Leurs tranchées de fondations ( murs 50 et 64 dans le profil de la tr. LX)

semblent creusées dans le remblai et descendent à peine de quelques centi-mètres dans les niveaux antérieurs. Par contre d'autres murs furent déman-telés avant la démolition générale de l'édifice. Les fondations ou négatifs 58

(15)

DESCRIPTION DES VESTIGES 15

et 60 et un tronçon du mur 48 sont couverts par une couche de terre (profil fig. 5, couche 2) apportée lors de la construction du mur 108, formant une annexe postérieure à la seconde installation de bains. Ces données confirment l'hypothèse que ce bätiment a connu plus d'une période de construction.

B. LA PREMIERE INSTALLATION DE BAINS.

Oblitérée en grande partie par la façade de la villa ultérieure, cette

instal-lation de bains couvre une surface de 23,65 sur 7,20 à 11,45 m (fig. 6). Elle comporte les trois éléments classiques de tout balneum romain de quelque importance : le bain chaud ( caldarium), Ie bain tiède ( tepidarium) et le bain froid (frigidarium); Jes deux premiers sont chauffés par hypocauste à partir d'un seul foyer ( praefurnium). Ces quatre pièces sont situées en enfi-lade; leur axe longitudinal est perpendiculaire au corps de logis A, dont l'extrémité conservée des murs est distante de quelque 11,50 m.

A l'exception des murets du foyer et des chaînes de tuiles dans le mur 68, aux angles du canal de chauffage, la technique de construction est partout la même : fondations et blocage de rognons de silex et de quelques frag-ments de tuiles, noyés dans du mortier beige-jaune, identique à celui du

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Fig. 5. - Les murs 48, 108 et 125 et leur situation stratigraphique dans Ie profil de la

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16 DESCRIPTION DES VESTIGES

corps de logis A. Les parements sont faits en petits bloes soigneusement équarris de tuf calcaire poreux, rarement de calcaire bleu ou de grès. Sur les parois des hypocaustes adhéraient encore les restes d'un crépis d'environ 1 à 2 cm d'épaisseur, composé de mortier et de brique finement pillée.

Le foyer 16, situé à l'extrémité sud-ouest, est aménagé dans une fosse d'environ 5 sur 5,75 m, creusée dans le sol vierge jusqu'à la cote -457 ( 66 ). Les parois étaient peut-être consolidées par un muret, dont ne subsiste qu'une petite partie. Le foyer est allongé à l'intérieur de cette fosse; ses murets 67 sont liés à l'argile et construits en fragments de tuiles contre un remblai de terre délimitant de part et d'autre du canal de chauffage des aires surélevées (fig. 7 A). Les parois du canal, large d'environ 50 cm, et son fond de tuiles posées à plat sont couverts d'une épaisse couche d'argile, le tout fortement rougi sous l'action du feu. Le fond remonte de 20 cm vers le niveau de l'hypocauste dans le caldarium.

Les deux murets du foyer sont prolongés sur environ 55 cm à l'intérieur de l'hypocauste par deux rangées de briques de part et d'autre du canal de chauffage. Celui-ci aboutit dans une niche rectangulaire de 4,80 sur 2,10 m, enfermée entre deux murs très épaix ( 69 et 70) et séparée du reste de la salle de bain chaude par deux pilastres (fig. 7 B). Cette salle rectangulaire 17 ( 4,90 sur 6 m) est pourvue de deux niches parfaitement semi-circulaires (ra}On de 2,05 m) sur les deux cótés latéraux (71-72; fig. 7 C). Dans !'.ab-side 71, une ouverture de 35 cm de large remonte en oblique à travers le mur; c'était peut-être une cheminée d'évacuation.

Trois ouvertures dans le mur de séparation 73 permettaient le passage de l'air chaud vers l'hypocauste du tepidarium 18, une salle rectangulaire de 4,20 sur 6 m. Cet air était ensuite évacué par deux conduits encastrés dans l'épaisseur du mur 76. Ces cheminées faites en imbrices, s'ouvrent au niveau du béton inférieur sous forme de niches carrées de 31 cm de cóté et 38 cm de hauteur ( fig. 7 D).

Les piliers de ces deux hypocaustes, composés de carreaux de 20-21 cm, sont placés sur un pavement en béton d'environ 10 à 15 cm d'épaisseur, coulé sur un radier de pierres posées de chant. Il n'en subsiste que quelques éléments en place. La plupart des piles disparues ont cependant laissé leurs empreintes dans le béton. La disposition en rangées parallèles distantes d'environ 60 à 65 cm, d'axe en axe, est assez régulière, sauf en bordure des murs et dans les niches semi-circulaires. Le sommet de la suspensura devait se trouver au même niveau que le pavement en mosaïque 80 du frigidarium (seuil de la porte à -337), soit à 84 cm au-dessus du pavement inférieur. Les bloes de béton sans mosaïque, qui sont remployés dans la maçonnerie de la seconde installation de bains et qui ne peuvent provenir que de ces hypocaustes, ont une épaisseur de 12-13 cm. Compte tenu d'une assise de dalles de couverture, les piles de carreaux devaient atteindre une hauteur d'environ 65 cm.

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18 DESCRIPTION DES VESTIGES

Divers débris de baignoire, à paroi droite et arrondie, furent retrouvés dans Ie remblai du caldarium. II s'agit de tuiles qui furent fixées aux murs entre deux épaisses couches de mortier par des crampons en fer à large tête plate, afin d'assurer l'étanchéité de la cuve.

Le fossé 82, sans doute destiné à l'évacuation des eaux, partait de I'angle des murs 74 et 76 vers Ie sud-est, en traversant Ie remblai de la cave C; il pourrait s'agir de la trace négative d'une canalisation maçonnée. Un autre fossé 83, rempli de limon très délavé, aboutit à l'hémicycle 72 et pourrait avoir contenu une canalisation d'arrivée d'eau, bien que nous n'y ayons découvert aucune trace de tuyau en bois ni des joints en fer, dont plusieurs exemplaires furent retrouvés dans les remblais.

Une porte, large de 97 cm, livrait accès du tepidarium vers la salle de bain froide 19, une pièce rectangulaire de 6 sur 4,38 à 4,45 m. Les murs qui l'entourent ne sont que partiellement conservés. Toute la superficie de la salle et le seuil de la porte sont décorés d'une mosaïque assez grossière ( 80)

en cubes de calcaire bleu-noir et blanc d'l à 2,5 cm de cöté ( fig. 8 ). De larges bandes noires entourent Ie panneau centra! de 2,42 sur 2,43 m, délimité par une bande blanche de 8 cm et décoré de motifs géométriques : un damier de 25 grands carrés de 45 cm de cöté, dans lesquels s'inscrivent des carrés sur pointe de couleur opposée. Le centre de chaque carré sur pointe est µonctué par quatre cubes de l'autre couleur. Dans l'angle oord, les cubes de la mosaïque sont remplacés par une dalle carrée de calcaire blanc, percée d'un trou centra! circulaire (5 cm), et par une dalle triangulaire dans Ie coin du panneau. L'ouverture permettait l'écoulement des eaux par une cana -lisation d'imbrices noyées dans Ie mortier sous la mosaïque. Large de 75 cm dans sa traversée du mur 78, Ie canal 81 au fond de tuiles flanquées de dalles de calcaire blanc placées de chant, part vers la pente du plateau.

Dans l'angle nord-est du frigidarium, une aire plus ou moins rectan-gulaire d'environ 2,95 sur 1,55 à 1,77 m est couverte d'une mosaïque en cubes de terre cuite rouge (fragments de tuiles). Une nette différence se remarque également dans Ie mortier sous-jacent. Une inscription incomplète en cubes de terre cuite rouge placés ultérieurement sur Ie fond noir original, se trouve en bordure de ce rectangle; seul Ie R initia! est lisible. Des réfections furent également effectuées à la mosaïque Ie long du mur 78, avant la construction d'une banquette maçonnée, large de 22 cm et couverte d'un crépis de 4 cm, contre Ie mur sud-est (77) et la moitié du mur nord-est (78); un quart-de-rond en longe la base.

Une analyse des profils démontre que des travaux de terrassement ont été effectués dans ce secteur avant ou pendant la construction de cette installation de bains. Ces travaux ont fait disparaître !'ancien sol et y ont déposé une couche de terre remaniée, antérieure à l'érection des murs (pl. III, couche 1 des profils tr. XXXVII et XLVII). Après la mise hors d'usage des salles de bain, la suspensura fut démantelée et les hypocaustes remplis de débris de destruction (pierres, mortier, nombreux fragments de

(19)

DESCRIPTION DES VESTIGES 19

(20)

20 DESCRIPTION DES VESTIGES

Fig. 8. - Première installation de bains : Ie frigidarium et sa mosaïque.

peintures murales et de verre à vitre) sur une mince couche de suie au-dessus des pavements inférieurs ( couche 2 ). La fosse du praefurnium fut également remplie assez rapidement, la part de colluvion étant minime dans le remblai (profil tr. XXXIII-D et XLVII, couches 4). Ces débris sont couverts par de la terre gris-noir assez tassée et d'épaisseur variable, qui couvre les murs dérnantelés ( couche 3 ). Elle contenait beaucoup de charbon de bois, des ossements d'animaux et des tessons de poterie, qui constituent un élément chronologique intéressant, surtout comme terminus post quem pour la grande villa : T.S. ( 4, 14, 22, 27, 28, 31, 33 et 34 ), terra nigra ( 35, la plupart

(21)

DESCRIPTION DES VESTIGES 21

Fig. 9. - Les peintures murales de la première installation de bains (couleurs : 1. rouge-violacé; 2. vert; 3. ocre; 4. gris; 5. brun à brun-vert; noir et blanc). Echelle 1/5.

(22)

22 DESCRIPTION DES VESTIGES

des tessons sont indéterminables), terra rubra ( B), céramique bronzée (

55-56 ), à enduit rouge pompéien ( 62 ), vernissée et ordinaire ( 68, 72, 76, 83-85, 90-92, 94 et 98), des fragment de phiales cötelées en verre et une fibule (110). Les trois salles de bain ont livré de nombreux fragments de crépis peint

en vert, rouge, gris et gris verdätre, bleu ciel et ocre. Ils semblent provenir

de panneaux quadrangulaires bordés et divisés par des traits rouges doublés de blanc et des larges bandes en noir et ocre. Certains fragments

mon-trent un décor flora! (fig. 9, 1-3), une imitation de marbre (fig. 9, 4-6)

et des demi-cercles (fig. 9, 7). Des grands panneaux blancs, bordés de lignes

et de bandes en noir, ocre, rouge-violacé, gris et brun-vert (fig. 9, 8-9),

cou-vraient les parois du caldarium. Dans un décor d'hexagones en noir et ocre,

les champs sont alternativement vides ou ornés d'un motif flora! stilisé en

noir et vert ( fig. 9, 10).

C. LA CAVE.

Elle se trouve isolée au bord du plateau à 4,50 m au sud-est de la

pre-mière installation de bains. Son orientation diffère légèrement de celle du

corps de logis et des bains ( environ 2°30' à 3°30' ). Les murs 84-86 de la

cave 20, qui devait mesurer 3,80 sur 4 à 5 m, étaient entièrement détruits

jusqu'à la dernière assise; leur tracé était cependant nettement visible à la limite d'une mince couche de terre noire qui couvrait Ie sol. L'accès se fai-sait par un couloir en deux tronçons disposés à angle droit, dont les murs 87-89 étaient encore partiellement conservés sur près de 1,50 m de hauteur. Leur technique de construction est identique aux murs des premiers bains. A l'entrée de la cave une trace négative marque peut-être !'emplacement d'un

seuil en pierre. L'escalier devait être en bois sur Ie limon en place taillé en

petits paliers successifs.

Le fond n'a livré que quelques tessons de poterie : terra nigra ( 46) et

céramique bronzée ( 53 ). Après sa mise hors d'usage et la récupération d'une grande partie des matériaux de construction, la cave fut remplie d'un

rem-blai très homogène. Ce remblai et les murs 88-89 de l'escalier furent ensuite

recoupés par Ie fossé ou canal 82 servant à évacuer les eaux des premiers bains.

D. LA SECONDE INSTALLATION DE BAINS.

Située au sud-ouest du corps de logis A, à l'extrémité sud de la galerie 14,

cette installation de bains est plus petite que la première. Elle comporte

néanmoins Ie même nombre de salles et reprend en grandes lignes la même disposition et la même orientation, du moins pour les salles chauffées. Le

praefurnium 21, Ie caldarium 22 et Ie tepidarium 23 sont situés en enfilade,

à peu près perpendiculairement à l'axe longitudinal du corps de logis. Par

(23)

DESCRIPTION DES VESTIGES 23

Fig. 10. - Les salles chauffées de Ia seconde installation de bains; à !'avant-plan, Ie

praefurnium.-·

Sauf aux endroits exposés à une forte chaleur, près du foyer, la tech-nique de const;uction de ces bains correspond à celle des bàtiments déjà décrits; parements en petit bloes équarris de tuf calcaire poreux contre blocage de rognons de silex et de fragments de tuiles posés de chant dans Ie même mortier beige-jaune.

Le foyer est situé dans une salle rectangulaire 21 de 3,35 sur 4,65 m à l'extrémité sud-ouest du bätiment. Elle est fermée par des murs d'environ

50 cm d'épaisseur (90-91 ), dans le parement desquels des bloes de sol en

béton et des carreaux d'hypocauste de remploi sont intercalés entre les assises de calcaire bleu et de grès (fig. 11, A). Non liés au reste des bains,

ils constituent un remaniement. A !'origine, le praefurnium dut être placé

dans une simple fosse creusée jusqu'à la cote -337, sous un auvent sup-porté par des poteaux en bois, dont les deux fosses circulaires devant Ie

(24)

-,,

24 DESCRIPTION DES VESTIGES

foyer peuvent être des vestiges. Les murets 92 et 93 qui semblent avoir

connu au moins une réfection partielle, sont construits en fragments de tuiles et carreaux d'hypocauste liés à l'argile et avancent de 1,40 m à l'inté-rieur de la salie. Ils délimitent deux aires surélevées de part et d'autre du canal de chauffage. Une niche de 30 sur 47 cm est épargnée dans l'épaisseur

du muret 92, contre le mur 90. Les parois du canal, large de 50 cm, et son

fond de tuiles sont couverts de deux couches d'argile, qui trahissent égale-ment une réfection. La voûte de tuiles placées en plein cintre est

partielle-ment conservée (fig. 10 et 11, A-C).

Le canal de chauffage aboutit dans la niche rectangulaire du caldarium.

Les murs de cette niche de 1,95 sur 3 m sont construits en fonction de la chaleur qu'ils devaient supporter. L'ouverture du foyer est chaînée de tuiles

et de briques. Les parois de l'hypocauste ( 94-96) sont érigés en grands bloes

de béton de remploi provenant d'une suspensura et disposés en 3 à 5 assises

sur 1 à 3 assises de briques et de tuiles ( fig. 11, D-E ). Une assise de briques

marque le départ des murs ( larges de 59 cm) au-dessus de l'hypocauste. Lors du dégagement, un bloc de maçonnerie adhérait encore au parement

inté-rieur à hauteur de cette arase. Il s'agit des restes d'une baignoire

évasée vers le haut, dont le muret de tuiles est décoré d'une mosaïque en petits cubes de calcaire blanc. La base de ce bloc reposait primitivement

sur la suspensura, dont les débris ornés d'une mosaïque grossière en

cal-caire noir et blanc furent découverts dans le remblai. Compte tenu d'une épaisseur probable d'environ 15 cm de béton et d'une assise de dalles de

couverture, le pilier d'angle, composé de 10 carreaux sur une hauteur de

51 cm, pourrait être complet. Les piles de carreaux de 21 à 23 cm de cöté,

liés à l'argile, furent placées sur Ie sol en place, sans pavement inférieur;

elles sont disposées sans grand soin en rangées plus ou moins parallèles

distantes d'environ 40 à 60 cm, d'axe en axe. Beaucoup de piles entièrement

disparues ont laissé leur empreinte dans l'argile rougie et noircie par la chaleur.

Une ouverture de 1,72 m relie cette niche à la salle circulaire ( diamètre

4,20 m) du caldarium 22, qui est consolidé du cöté sud-est par un

contre-fort extérieur. Le cercle intérieur des murs 97 et 98 (fig. 11, F) fut tracé à

partir d'un pieu circulaire (8 cm) planté au centre de la pièce.

Trois conduits voûtés, dont les massifs de séparation entièrement

dé-truits n'ont laissé que des traces à peine perceptibles dans le sol,

permet-taient le passage de l'air chauffé vers le tepidarium 23, une simple salle

rec-tangulaire de 3,60 sur 4,20 m. L'air était ensuite évacué par deux cheminées encastrées, dont les niches rectangulaires subsistent partiellement dans le mur du fond 100. Le parement extérieur de celui-ci, identique aux

tronçons décrits plus haut, est en partie conservé sur une hauteur de 40 cm;

son ressaut de fondations marque le niveau du sol à l'extérieur du bátiment.

Ce niveau descend Iégèrement de -280 près du foyer à -293 à l'extrémité du tepidarium.

(25)

DESCRIPTION DES VESTIGES 25

(26)

26 DESCRIPTION DES VESTIGES

Les murs du frigidarium 24, situé au nord-ouest de la salle de bain tiède, ne se présentaient plus que sous forme de traces négatives ( 102-106 ). C'est une salle rectangulaire d'environ 4,90 sur 3,50 m, séparée par le mur

105 d'un espace plus ou moins rectangulaire d'environ 2,50 sur 1,40 à 1,75 m. Une niche semi-circulaire perce !'alignement du mur extérieur sud-ouest

( 102). Des restes d'un pavement en mortier avec brique pillée adhéraient

encore au sol aux cotes respectives -308 et -306 ( pl. III, profil tr. LVIII, couche 6 ). Une seconde niche carrée d'l m de cöté est située du cöté nord-ouest ( 106).

Une annexe 25 est rajoutée au nord-est du tepidarium. Un espace de 2,60 m de large y est délimité au sud-est et au nord-est par les murs 107-108 en bloes de tufeau sciés, construits sur fondations de rognons de silex. Sa limite nord-ouest nous reste inconnue. La construction de cette annexe fut précédée ou accompagnée de changements au corps de logis, dont les murs

48, 58 et 60 furent démantelés; leurs restes (fondations ou traces négatives)

sont recouverts par de la terre rapportée ( avec un tesson de céramique bronzée 54 ), qui forme le niveau d'occupation de cette annexe (fig. 5, cou-che 2 ). Par contre, les murs 57 et 61 semblent encore être restés en usage jusqu'à la destruction finale de tout !'ensemble.

Lors de la mise hors d'usage de cette installation de bains, les hypo-caustes furent remplis par les débris de destruction, parmi lesquels quelques rares tessons (terra rubra B et 91), des fragments de verre à vitre et de peintures murales (pl. III, profil tr. LVIII, couche 5). Le nivellement com-plet n'eut cependant lieu que pendant la construction de la grande villa, dont Ie mur 125 fut entièrement construit en élévation dans la fosse du

praefurnium (fig. 11, A et C).

Les nombreux restes de peintures murales montrent deux couches super-posées. Le premier décor couvrant de grandes surfaces, dont les parois arron-dies du caldarium, consiste en panneaux à imitation de marbre en noir sur fond jaune-ocre alternant avec des zones non peintes (fond rosé du mortier) (fig. 12, 1). D'autres panneaux en noir, vert, rouge, blanc et jaune-ocre sont délimités ou séparés par des traits et bandes en noir, rouge et vert (fig. 12, 2-6 ). Quelques fragments, généralement très petits, montrent un décor qui pourrait être végétal sur fond vert et noir (fig. 12, 7). Cette première sur-face fut piquetée pour faciliter l'adhérence d'une seconde couche de crépis, dont Ie décor consiste essentiellement en panneaux rouges et blancs, séparés et divisés par des traits et bandes en noir, rouge et plus rarement en vert (fig. 12, 9-12). De nombreux fragments proviennent apparemment d'encadre-ments de fenêtres ébrasées au-dessus d'un socle rouge haut d'au moins 50 cm (fig. 12, 8).

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DESCRIPTION DES VESTIGES

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" 27 G.D.B.74 Fig. 12. - Les peintures murales de la seconde installation de bains (couleurs : 1. rouge

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28 DESCRIPTION DES VESTIGES

E. UN BA TIMENT ANNEXE EN BOIS.

Au sud-ouest de l'installation de bains de la grande villa, en bordure sud-est du plateau ( fig. 2), les tranchées XIII, XIV et XV ont recoupé les vestiges d'un grand bätiment en bois, qui ne put être fouillé entièrement (pl. Il). Deux alignements de trous de pieu ferment le cóté nord-est de ce bätiment, qui atteindrait ( ou dépasserait ? ) une longueur d'environ 15,50 m. Ces deux rangées plus ou moins parallèles sont composées respectivement de six (109-114) et sept (115-121) pieux, visibles comme des traces plus ou moins rectangulaires de 28 sur 31 à 38 sur 45 cm dans des fosses de forme variable. Leur profondeur dans Ie sol est d'environ 25 à 38 cm. Les traces 122 et 123 pourraient appartenir à deux rangées de pieux fermant Ie cóté sud-est. D'autres traces plus petites et plus vagues semblent disposées irré-gulièrement.

La surface de ce bätiment est marquée par une couche de débris de torchis, de tuiles, de charbon de bois et des tessons de poterie : T.S. (28, 30, 32, 34), terra nigra (40), terra rubra (B}, céramique vernissée (67), ordi-naire (76, 77, 79, 83, 84, 93 et 94 }, faite à la main (102 et 105) et une fibule (108 ).

F. DIVERS.

Près des grands bains, les deux dépotoirs 329 et 330 et quelques petites fosses contenaient des ossements d'animaux et du matériel : T.S. (5, 24, 25, 28), terra nigra (36, 44, 45), céramique ordinaire (80, 84-86, 94-96, 101), du verre (123) et une fibule (107).

Une couche noire d'occupation avec beaucoup de charbon de bois s'étend immédiatement au-dessus de l'ancien sol au sud-ouest du corps de logis. Outre des ossements d'animaux et des nombreuses écailles d'huîtres, elle livra Ie matériel suivant: T.S. (15, 17, 23, 28), terra nigra (35 et 37), terra rubra (A et B), céramique bronzée (55), à enduit rouge-pompéien (60, 62), vernissée (64 }, ordinaire (68, 69, 79, 83-85, 87-89, 91, 92, 94, 95, 100) et fabri-quée à la main (104 ), quelques objets en bronze (106, 113, 115 et 120).

La destruction de tous les bätiments de ces premières périodes de la villa et la récupération des matériaux de construction furent suivies rapi-dement par l'érection du grand corps de logis de la phase suivante. Cette construction fut accompagnée d'importants travaux destinés à établir une terrasse artificielle. Les remblais sont constitués d'argile et de gravier par-semés de quelques poches avec des débris de l'occupation antérieure : char -bon de bois, mortier, tuiles, tessons de poterie et autres objets : T.S. ( 2, 7, 9-11, 16-19, 23, 28, 31), terra nigra (35 et 44), terra rubra (B}, céramique bron-zée (55-56), à enduit rouge-pompéien (59, 61-63, 66), vernissée (64-67) et ordi-naire (68, 73, 75, 76, 81, 83, 85, 90-92, 94, 97, 99 et 101), verre (122) et bronze ( 111 et 119).

(29)

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Il

Il 11 Il

DESCRIPTION DES VESTIGES 29 Mentionnons finalement les quelques tessons découverts dans la ter-rasse artificielle des grands bains et parfois dans quelques couches sous-jacentes : T.S. (20, 26, 28-30), céramique beige, bronzée (57) et ordinaire (74, 76, 78, 80, 82, 91, 95, 99 et 102).

(30)

LE MATERIEL ARCHEOLOGIQUE

1.

Le matériel pré-romain

(fig. 13).

Les quelques fosses antérieures à la villa ont livré une quarantaine de tessons de céramique fabriquée à la main. La päte, brune à grise et parfois noire ( noyau quelquefois gris à gris-noir), est généralement épaisse et mélan-gée de chamotte et de quelques grains de quartz et de gravier.

1. Bol à panse arrondie et bord ren trant ( diam. ca. 17 cm); päte fine; face externe noire et lisse, légèrement lustrée.

2-3. Bords tronconiques à lèvre plus ou moins aplanie ( diam. ca. 26 cm) et arrondie ( diam. ca. 20 cm) ; face externe assez lisse.

4. Bord légèrement ren trant, lèvre arrondie ( diam. ca. 16 cm); faces rugeuses.

5. Epaule carénée et lèvre aplanie ( diam. ca. 21 cm); face externe lissée et lustrée au-dessus de la carène : Orp-le-Grand, fig. 3, 31.

6-7. Deux fragments décorés au peigne : Orp-le-Grand, fig. 2, 11 et 3,. 31; R. Stampfuss, 47; G.J. Verwers, 52.

8. Fragment avec décor de lignes radiales incisées ( diam. ca. 26 cm). 9. Bord évasé et lèvre en biseau ( diam. ca. 26 cm) ; face externe

sommai-rement aplanie et légèsommai-rement éclaboussée.

10. Grand bol évasé à lèvre aplanie ( diam. ca. 35 cm) ; face externe grossiè-rement éclaboussée : R. Stampfuss, pl. 12, 7; 13, 18; 14, 32, etc.; G.J. Ver-wers, fig. 26, 154; K. Wilhelmi, pl. 1, 3; 3, 55; 4, 84, etc. Nombreux frag-ments éclaboussés.

11. Peson de tisserand.

2. Le matériel romain.

Les trouvailles concernant les premières périodes de la villa n'ont pas été tellement nombreuses. A l'exception du matériel découvert dans le sec-teur du bätiment annexe D, ou un mélange avec des tessons plus récents est possible, la majorité provient de fosses et surtout de couches scellées par les remblais ultérieurs. Leur valeur stratigraphique est dès Iors certaine. I. TERRE SIGILLEE (fig. 14 ).

Sud de la Gaule :

1. Drag. 29. Frise : feuilles triangulaires (Novaesium I pl. 1, 10; Aislingen pl. 3, 16) sortant d'un petit bifol, placées par paires sur un cordon

(31)

LE MATERIEL ARCHEOLOGIQUE 31

2 9

6

7

Fig. 13. - Le matériel pré-romain. Réd. 1/3.

perlé; ce décor rappelle Novaesium I pl. 1, 10 et Knorr 1919 pl. 6, A et

89, A. Panse : grandes guirlandes avec feuille ( Novaesium I pl. 4, 14;

Knorr 1919 pl. 19, l, pl. 86, C et pl. 97, B). La Graufesenque : Claude.

2. Drag. 29. Grands rinceaux de feuilles quadrifoliées (Knorr 1919 pl. 25, 32).

Même feuille suspendue à une étoile (Novaesium I pl. 14, 5; Knorr 1919

pl. 53, 18 et fig. 43) dans grand médaillon.

La Graufesenque : Néron.

3. Drag. 29. Rinceaux avec feuille quadrifoliée (Novaesium I pl. 6, 14; Knorr 1919 fig. 7).

La Graufesenque : Néron.

4. Drag. 29. Rinceaux avec trifol (Novaesium I pl. 13, 10; Knorr 1919 fig. 7).

Décor analogue à Knorr 1919 pl. 20, F.

La Graufesenque : Néron.

5. Drag. 29. Frise : cercles concentriques entre lignes perlées (Knorr 1952

pl. 4, D). Panse : feuille (Knorr 1919 fig. 7). Probablement du même

moule que Rheingönheim pl. 5, 16.

La Graufesenque : Néron.

6. Drag. 29. Décor à rinceaux.

La Graufesenque : Néron.

7. Drag. 30. Grands rinceaux avec feuilles cordiformes (Novaesium I pl. 14, 22; Knorr 1919 pl. 32, 4 ).

(32)

32 LE MATERIEL ARCHEOLOGIQUE

8. Drag. 29. Guirlande avec petit trifol (Knorr 1958 pl. 47, A; Rheingönheim pl. 5-7).

La Graufesenque : Néron-Vespasien.

9. Drag. 29. Panneaux séparés par des cordons tremblés ponctués de roset-tes. Imbrications.

La Graufesenque : Néron-Vespasien.

10. Drag. 37. Zones séparées par guirlandes. Oves, cceur à orle simple et dard à tête trifide. Guirlande de bifols entre cordons tremblés. Panneaux

avec scènes de chasse séparés par panneaux imbriqués. Guirlande de

trifols entre cordons tremblés. Guirlande de festons avec mystica ( Knorr 1919 pl. 54, 21; Knorr 1952 pl. 40, B) séparés par des pendentifs perlés avec feuilles (Knorr 1919 fig. 12).

La Graufesenque : Vespasien. ll. Drag. 29 (bords) : 2° moitié J•r s. 12. Ritt. 8 : pré-flavien.

13. Ritt. 12 : Claude-Vespasien. 14. Drag. 15/17: 2° moitié I•1

• s. (peut-être pré-flavien). 15. Drag. 15/17 : probablement flavien.

16. Drag. 18 : sigle OF CRESTI : Crestus ou Crestio de La Graufesenque : Claude-Néron (Glasbergen 1955 136 n° 208; Durand-Lefebvre 83, n° 254; Hermet pl. 110, 43; Aislingen pl. 13, 44; Vanderhoeven pl. 225, D, E). 17. Drag. 18 : sigle IIIIIIIIIII : 2• moitié J•r s.

18. Drag. 18/31 : sigle /MASCI : Masclus de La Graufesenque : Claude-Néron

(Camulodunum pl. 43, 127-128).

19. Drag. 18/31 : sigle OF NI/ : Niger de La Graufesenque et Banassac : Claude-Néron ( Rheingönheim pl. 9, 49; Glasbergen 1949 232, n° 89; Fishbourne 311 n° 70, a, b, c; Richborough 1968 139 n° 98c).

20. Drag. 18/31 : sigle /MASCVL : Masculus de La Graufesenque : Claude -début Vespasien (Oswald Stamps); graffito LIP.

21. Drag. 18/31 : sigle OF MOM : Mommo de La Graufesenque : probable-ment Néron-Vespasien ( Hermet pl. 112, 106b; Ritterling-Pallat pl. VIII, 83; Ulbert pl. 41, 37).

22. Drag. 18/31 : sigle OF SEX CAN : Sextus et Canus de La Graufesenque : 45-60 ( Novaesium I) ou flavien ( Oswald Stamps ).

23-24. Drag. 18/31 : sigles /IVTO et /VC : 2• rnoitié l°r s. 25. Drag. 24 /25 : vers le milieu du l°r s.

26. Drag. 27 : sigle OF CAL : Calvus de La Graufesenque : flavien ( Oswald-Starnps : Néron-Dornitien).

27. Drag. 33 : sigle CRVCVR : Crucuro de La Graufesenque : Vespasien-Trajan (Oswald Stamps).

28. Drag. 15/17, 18, 18/31, 27, 33, 35, 35/36, 36 : 2° moitié du l°r s. Sud ou centre de la Gaule :

29. Drag. 27 : sigle OESSVS : 2° moitié l°r - 1'0 moitié IIs.

(33)

LE MATERIEL ARCHEOLOGIQUE 4 3 5

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Fig. 14. - Terre sigillée. Réd. 1/2 (1-10). 1/3 (16, 22 et 27), et 1/1 (sigles).

Centre de la Gaule :

31. Drag. 37 (bords et fonds) :

n

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s.

32. Drag. 18/31 et 33 : peut-être 1r0 moitié II0 s.

33. Drag. 35/36 (sans feuille de lotus) : 1re moitié Il' s.

34. Drag. 18/31 et 27 : Il0 s.

Il. CERAMIQUE BELGE (fig. 15).

1. Terra Nigra.

33

27

29

QlliEID

Environ 80 tessons en päte brune, quelquefois noire, à surface externe

(34)

sur-34 LE MATERIEL ARCHEOLOGIQUE

face noire brillante ou mate. Quelques exemplaires sont ornés de guillochis. La majorité des fragments sont trop petits pour pouvoir identifier la forme des vases.

35. Une dizaine de bords à col concave de hauteur variable : diam. 6 à 16,5 cm : Holwerda 27 ( Ier s.); Blicquy p. 49 ( également II0 s. ).

36. Vase biconique avec sigle It\NVVI ou It\ !\NVI sous Ie pied : Gose 318

( Claude

=

Hofheim 113) ; Holwerda 26b ( Ier s.) ; Camulodunum 120B

(Tibère-Flaviens); Blicquy p. 49 (milieu Ier - première moitié II0 s. ?).

37. Bord proche de Camulodunum 228 (milieu Ier s. et plus tard).

38-39. Bords de gobelets à col cylindrique.

40. Päte gris-clair tendre, restes de surface noire : Holwerda S0a (milieu pr s.) : Tongeren 30 (couche de 69/70).

41. Imitation en terre brune granuleuse à surface noire.

42. Bol (diam. 22,5 cm) : Holwerda 50 (Iers.).

43-44. Quatre assiettes (diam. 24-25 cm) : Holwerda 81 (Claude - II0 s.).

45. Petit go belet à bord replié ( diam. 9 cm).

46. Deux fragments de vases sphériques, décorés de groupes de 4 à 5 lignes

incisées. 2. Terra rubra.

Une soixantaine de tessons de grands gobelets à bord oblique ( 47-49 :

diam. 13 à 21 cm) et fond plat ( 50 : avec graffito LIT) : Holwerda groupes

B-II et D-I ,types 3, 9, 11 et 13; Camulodunum 82-85 et 112-116. Datation

générale : Auguste-Claude; également plus tard : Tongeren 35b (jusque fin Ier s. ). Les exemplaires les plus anciens sont en päte gris-brun ou ocre à

couverte brun-rouge ou en päte ocre-orangé, parfois oxydée rouge-orange à

l'extérieur (A). Les tessons plus récents sont en päte ocre-orange, parfois à

noyau gris, fine ou granuleuse, à surface externe lissée ou légèrement

ru-gueuse (B).

51. Terre beige fine à noyau gris; l'intérieur du bord est peint en

rouge-brun : cfr. M. AMAND, Apropos d'une sépulture romaine du J~r s. à

Bau-dour (Hainaut), in Latomus XVIII, 1959, 288-306: première moitié et milieu du Ier s.

III. CERAMIQUE BRONZEE (fig. 15).

52. Cruche en päte brun-rouge très fine et tendre, surface lisse : Gose 237 (fin Ier-début II• s.).

53-55. Urnes à bossettes de type Hofheim 26c (Claude), Gose 182, 296 et 331

(2° moitié Ier s.), Camulodunum 95 (Claude-Néron et peu après),

Novae-sium V 6c; Tongeren 43 ( milieu et 2• moitié Ier s.), Blicquy fig. 17, type VII, 2 ( environ 70-130) : en päte brun-rouge fine et tendre ( 53 ),

ocre-orange fine à cuisson dure ( 54 : diam. 21 cm); six exemplaires en päte

fine beige à brune, noyau gris-noir, cuisson assez dure (55 : diam. 9 à

(35)

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LE MATERIEL ARCHEOLOGIQUE 35

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(36)

36 LE MATERIEL ARCHEOLOGIQUE

56. Trois bols à colerette en päte gris-clair à noyau noir et beige-orangé, fine et savonneuse; deux exemples avec bec verseur comme Blicquy fig. 18, type IX, 1 ( environ 70-130) et Tongeren 39 ( dernier tiers du Jer s.); Gose 241 (dernier tiers du I•r s.); Hees pl. VI, 2 (première moitié II• s.). 57. Bol en päte rose-orangé légèrement granuleuse, cuisson dure; décoré de

petits traits légèrement incisés.

IV. CERAMIQUE A ENDUIT ROUGE-POMPEIEN (fig. 16). a) Terre brun-rouge fine et bien cuite; en duit rouge épais :

58. Diam. 44 cm : Gose 243 (Haltern 75A), 244 (Hofheim 100) et 245 (Hof-heim 44) : Auguste-Vespasien.

b) Terre beige à brune, noyau gris ou noir, fine et mal cuite; enduit rouge-violacé à rouge-brun.

59. Diam. 19 cm : Gose 252 (fin I•• s.); Blicquy fig. 19, t. 1 (environ 70-250). 60. Dia m. 23-25 cm ( 2 ex.) : Blicquy t. 3 ( flavien) ou 4 ( flavien-début

II• s.).

61. Diam. 27 et 33 cm (2 ex.) : Blicquy t. 5 (flavien-1"0 moitié IIs., jusque

début Ill° s. ).

62. Diam. 24-35 cm ( 3 ex.) : Gose 243-246 ( Auguste - début Il" s.) ; Stuart 13 (ca. 15/12 avant - 70 après J.C.); Blicquy t. 6 (flavien-Il0 s.) ou 7 (flavien

- 1 er moitié II• s., jusque début III• s. ).

63. Diam. 25 cm.

V. CERAMIQUE VERNISSEE (fig. 16).

Ce type de poterie n'est représenté que par une douzaine de tessons en päte blanche, crayeuse ou bien cuite, avec vernis jaune-brun à brun-rouge. Quelques exemplaires sont sablés.

64. Diam. 8 et 13 cm (2 ex.) : Gose 180 (Claude) - 183 (lr0 moitié IIs.);

Tongeren 1 (Claude-milieu II• s.); Stuart 1 (ca. 40-110). 65. Diam. 9 cm, panse sablée : Tongeren 4 (Il" s.).

66. Diam. 17 cm.

67. Diam. 16 et 34 cm (2 ex.) : Gose 230 (Il0 s.); Tongeren 21a-b (Il0

- début IUC s.); Stuart 10 (II• s.).

Quelques tessons en päte blanche et vernis noir mat, décorés de guillo-chis, proviennent du secteur du bätiment annexe E.

VI. CERAMIQUE ORDINAIRE (fig. 16-17).

Sauf pour les cruches et les mortiers, les techniques et matériaux sui-vants se rencontrent dans la céramique ordinaire :

(37)

LE MATERIEL ARCHEOLOGIQUE 37

~

82

Fig. 16. - Céramique à enduit rouge-pompéien (58-63), vernissée (64-67) et ordinaire

(38)

38 LE MATERIEL ARCHEOLOGIQUE

A. Päte orange, surfaces brunes à brun-orange, dégraissée au sable fin ren-dant les surfaces légèrement rugueuse, cuisson assez douce à dure. B. Päte grise à gris-brun assez fine, granuleuse, dégraissée au sable fin,

cha-motte et parfois quelques grains de quartz; surfaces souvent fumées gris-brun à gris foncé; cuisson dure.

C. Päte grise assez fine, dégraissant fin, surfaces lisses et cuisson dure. D. Päte brune granuleuse à dégraissant fin, surfaces quelquefois fumées

brun-noir, cuisson dure.

E. Päte rose dégraissée au sable et gravier fin et au quartz, rendant les sur-faces très granuleuses; cuisson très dure.

F. Päte beige à brun-gris granuleuse, cuisson très dure, surfaces lisses. G. Päte beige à brirn-beige granuleuse, noyau parfois rose-orange, dégraissée

au quartz rendant les surfaces granuleuses.

H. Päte noire granuleuse à fin dégraissant blanc, cuisson très dure.

I. Päte grossière beige-brun, noyau gris-noir, gros dégraissant ( quartz et chamotte).

Notons entre parenthèses que plusieurs bloes de quartz furent décou-verts dans les couches se rapportant aux premières périodes de cette villa.

1. Cruches.

68. Hofheim 50 B; Gose 362 (fin Tibère-Caligula) à 364 (Claude-Vespasien); Novaesium V 12; Camulodunum 136 A-B (ca. 43/44-61), 140 C (ca. 49-65) et 140 D (ca. 10 - après 65); Tongeren 61 a (Claude-Vespasien); Stuart 108 ( 70-105) et 109 (105-125) : terre blanche très fine ( 5 ex.: diam. 5-6 cm), beige clair avec quelques fragments d'argile rouge ( 1 ex. : diam. 4,9 cm) et beige à noyau orangé et quelques grains de quartz (1 ex. : diam. 7 ,9 cm). 69. Hofheim 52; Gose 366 (milieu pr s.); Novaesium V 17; Camulodunum 154

( 43 / 44-65) : päte beige très fine à noyau orangé.

70. Hofheim 55; Gose 373 (milieu Ier s.); Novaesium V, 16; Camulodunum 148 (49-65); Stuart 113 (ca. 40 - milieu II• s., peut-être encore plus tard) päte beige très fine à noyau orangé.

71-72. Gose 372 (fin J•r -milieu II• s.); Stuart 110 (lr• moitié et milieu II• s.) päte ocre très fine et brune granuleuse à noyau gris et engobe blanc. 73. Proche de Stuart 110-B, pl. VII, 108 (milieu II• s.) : päte brun-rose clair,

granuleuse. 2. Mortiers.

74-79. Fragments de quinze bords (diam. 19 à 38 cm) en päte beige à brun-clair, fine et granuleuse, parfois à noyau gris ou orangé, mélangée quel-quefois de chamotte et/ou de quartz ou de gravier. Chez quelques exem-plaires la paroi interne est parsemée de grains de quartz ou de gravier.

(39)

LE MATERIEL ARCHEOLOGIQUE 39

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Fig. 17. - Céramique ordinaire (91-101) et fabriquée à la main (102-105). Réd. 1/3. 3. Urnes.

80. Quatre exemplaires ( diam. 17,5 à 20 cm) en technique A, ornés de

bos-settes, semblent imiter les vases de même type en céramique bronzée (cfr. supra 55).

81. Deux exemplaires ( diam. 11 et 12 cm) en technique A à dégraissant fin; même forme sans bossettes.

82. Bord oblique (diam. 16 cm) en technique B.

83-85. Gose 531 (Claude-Vespasien) - 534 (ler tiers du II• s.); Tongeren 105 (Claude - début II• s.) et 106 (milieu I•r - début III• s.); Stuart 201 A

( début l"r -III• s.) : fragments de 32 bords ( diam. 11 à 18 cm) en techni-que B ( 25 ex. : 83-85), C ( 1 ex. : 83), D ( 4 ex. : 83 et 85) et E ( 2 ex. : 83-84 ).

86. Tongeren 26 (I•r - début II• s. et plus tard); Novaesium V 7, 1 (l•r s.) : technique D (diam. 14 cm).

87-89. Tongeren 103 (ca. 70 - début II• s.) : technique B (diam. 15 cm), F

(diam. 35 cm) et I (diam. 30 cm). 4. Bols.

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