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Senegal: évolutions constitutionelles et politiques

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(1)

Senegal

staatsrechtelijke

en politieke

ontwikkelingen

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Il,

Gerli Hesseling

1

MAARTEN KLUWER'S

f INTERNATIONALE UITGEVERSONDERNEMING

* Anlwerpen~Amslerdam

(2)

Il V

SENEGAL

(3)

Remerciements :

Ce livre est dédié à tous ceux, au Sénégal, au Pays Bas

et en France, qui m'ont aidé à le réaliser. Et ils sont nombreux!

SENEGAL

évolutions constitutionnelles et politiques

Processus d'adoption par un pays africain en voie de développement

du droit constitutionnel de l'ancienne métropole; ce qui a précédé,

ce qui a suivi.

par

Gerti HESSELING

Thèse universitaire composé en vue de l'obtention du grade de

docteur en droit, soutenue à l'Université d'Amsterdam aux Pays Bas,

le 28 mai 1982.

Comme l'indique le titre figurant sur la couverture, cette thèse a été écrite en néerlandais. Le texte néerlandais contient 304 pages, sans compter les notes, la bibliographie, les index (de sujets traités et de noms cités) et les annexes.

Il n'existe pas encore de traduction en français.

Ce petit livre a été composé afin de rendre accessible le sommaire du contenu à une partie des Sénégalais, à savoir à ceux qui lisent le français, le wolof ou le diola.

A cette fin, ce petit livre contient ce qui suit:

- Tables des matières

- Résumé (français)

- Tërig (wolof)

- Bfltogenum kakinten (diola)

(4)

TABLE DES MATIERES

ABREVIATIONS n

INTRODUCTION 13

CHAPITRE 1

RECEPTION DE DROIT CONSTITUTIONNEL 17

Introduction 17

Définitions ig

Quelques auteurs sur la réception de droit

constitutionnel 25

Facteurs et environnement 32

Plan du livre 34

CHAPITRE 2

SENEGAL, EXPLORATION DU TERRAIN

Les différents aspects de l'environnement 36

Introduction 36

Contexte géopolitique 37

Population 41

Introduction 41

Groupes ethniques 42

Démographie 4g

Economie 49

Introduction 49

Aperçu de l'économie sénégalaise 51

Politique économique 54

Main d'oeuvre 55

a. le secteur primaire 56

b. le secteur secondaire 60 c. le secteur tertiaire ' 62 Conclusions 63 Contexte socio-culturel 64 Introduction 64 La parenté traditionnelle et les structures

sociales 67 Formes d'inégalité sociale d'aujourd'hui 70 Religions 72 Introduction 72 Religions autochtones 73 Christianisme 75

Islam 76

Conclusions 82 CHAPITRE 3

LA PERIODE PRECOLONIALE ET COLONIALE

La phase préparatoire du processus de réception 85

Introduction 85 Histoire précoloniale 86 Aperçu chronologique 86 Structures sociales et politiques 94 Transition à l'ère coloniale 94 L'arrivée des Européens 94 Le XIXe siècle, marchands, militaires

et missionnaires 98

L'annexâtion du Sénégal 100

(5)

La résistance à la pénétration française 102 Effets de l'annexation 103 La période coloniale 104 Introduction 104 Les bases de la politique coloniale 105 Le mythe de l'assimilation 108 a. assimilation politico-administrative 108 b. assimilation personelle citoyens et

sujets 111 c. assimilation culturelle: "Nos ancêtres

les Gaulois" 112 De l'utopie de l'assimilation à l'illusion de l'association 114 Evolution politique (1900-1940) 118 Conclusions 122 CHAPITRE 4

LES CHEMINS VERS L'INDEPENDANCE

La fin de la phase préparatoire et le moment de

la réception manifeste 124 Introduction 124 Les chemins vers l'indépendance 124 De l'Empire à l'Union française 125 L'Union française 127 La loi-cadre de 1956 132 La Communauté de 1958 137 La fédération de Mali, une aventure éphémère 141 L'indépendance: la fin de la phase préparatoire 142 Les facteurs de la réception manifeste 146 Facteurs d'ordre personnel 146 Facteurs d'ordre constitutionnel 149 Facteurs d'ordre économique 151 Facteurs d'ordre juridique 152 Conclusions 154 CHAPITRE 5

LA CONSTITUTION DE 1960

La réception manifeste 156 Introduction 156 Les sources du droit constitutionnel 157 Genèse de la constitution de 1960 159 Les constitutions du Sénégal et de la

France-correspondances et différences 161 Introduction 161 Les principes idéologiques et politiques 162 Droits fondamentaux 165 Les organes étatiques 168 a. le chef de de l'Etat 169 b. le gouvernement 170 c. le parlement 172 Le pouvoir judiciaire 177 La procédure de réforme 184 Conclusions 184 CHAPITRE 6

EVOLUTIONS POLITIQUES ET CONSTITUTIONNELLES

(I960-La phase d'adaptation

Introduction

La période parlementaire ou les deux caïmans

mâles (1960-1963)

La fin de la longue nuit

Aperçu de la situation politique Senghor et Dia

Vers une crise constitutionnelle Conclusions Le système présidentiel (1963-1967) La constitution de 1963 Le pouvoir exécutif Président et parlement Le pouvoir judiciaire

Réforme constitutionnelle et remarques d'ordre général

Fusions et interdictions

Remarques finales: le parti unifié Le présidentialisme (1967-1970)

Le climat politique en 1967

La réforme constitutionnelle de 1967 Grèves et contestations: les années 1968 et 1969

Un système présidentiel tempéré (1970-1976) Vers une nouvelle réforme constitutionnelle La concentration du pouvoir: la constitution de 1970

Evolution socio-politique de 1970-1976 L'expérience démocratique (1976-1980)

Le contexte de la nouvelle réforme constitutionnelle

La réforme constitutionnelle de 1976 La lutte pour la reconnaissance (1976-1978) La réforme constitutionnelle de 1978 Evolutions récentes (1981)

La fin de l'ère-Senghor

Abdou Diouf: continuité et changement Conclusions

CHAPITRE 7

PARTICIPATION ET INFORMATION Les libertés politiques

Introduction

Droits fondamentaux et droits de l'homme Libertés politiques, la base juridique

Liberté d'expression et liberté de la presse Droits d'association et de réunion

Conclusions

La pratique des libertés politiques

Introduction

Participation

Information Conclusions 1981) 187 187 187 187 188 190 191 196 197 197 199 202 205 206 207 211 212 212 213 216 218 218 219 222 224 224 225 226 231 233 233 236 240 242 242 243 247 247 252 259 260 260 264 269 277

(6)

Etat et Langues Conclusions

CHAPITRE 8

RÉCAPITULATION DU PROCESSUS DE LA RECEPTION AU SENEGAL

Introduction

La phase d'adaptation

Facteurs et environnement lors de la phase d'adap-tation

Leopold Sédar Senghor

Conceptions traditionelles de l'autorité et

du pouvoir

Clientélisme Structures socio-culturelles Dépendance internationale Conclusions NOTES BIBLIOGRAPHIE

ANNEXE 1. La constitution française de 1958 ANNEXE 2. La constitution sénégalaise de 1960 ANNEXE 3. La constitution sénégalaise, mise à

jour jusqu'en 1981

INDEX DES NOMS

INDEX DES MATIERES

TABLEAUX 278 286 288 288 289 292 292 295 298 299 302 303 305 353 372 381 389 396 401 Tableau 1. Tableau 2. Taoleau 3. Tableau i. Tableau 5. Tableau 5. Tableau 7. PLANCHES Planche 1. PI anche 2. Planche 3.

Les groupes ethniques au Sénégal Représentation ethnique au gouvernement sénégalais en 1960 et en 1967

Répartition de la population active du Sénégal en 1976

Taux de Sénégalisation des employés par branche industrielle en 1968

Résultats des élections de 1978 Les partis politiques au Sénégal Les revues nationales au Sénégal d'aujourd'hui 43 47 56 61 229 266 371

Représentation schématique du processus de la réception et du plan de notre livre 35 Les institutions sous l'Union française, la loi-cadre et la Communauté 133-134 Evolution des partis politiques au

Sénégal (1910-1960) 136

CARTES

Carte 1. Le Sénégal d'aujourd'hui 38-39 Carte 2. Les empires précoloniaux au Sénégal et

dans les régions environnantes 88 Carte 3. La région des quatre Communes du Sénégal 110 Carte 4. Les possessions coloniales de la France

(7)

RESUME

Dans cette étude je décris l'évolution constitutionnelle et politique qu'a connue le Sénégal

depuis l'époque des royaumes précoloniaux jusqu'à l'arrivée au pouvoir du deuxième président

sénégalais en 1981.

L'évolution décrite est placée dans le cadre d'un thème central, celui de la réception par le

Sénégal du droit constitutionnel français. La réception de droit constitutionnel s'accompagne

généralement d'un processus complexe et de longue haleine dont l'origine se situe souvent

dans un passé éloigné, bien avant l'adoption formelle et manifeste du droit constitutionnel, et

qui se poursuit d'une manière créatrice et parfois conflictuelle.

Je consacre le premier chapitre à une définition du terme réception, tel qu'il s'applique au

cas du Sénégal. Par réception j'entends un processus d'adoption par un système de droit national

d'éléments de droit appartenant à un autre système de droit national, ces deux systèmes étant

séparés dans le temps ou dans l'espace. Le mécanisme suivant lequel s'effectue cette adoption

peut reposer en particulier sur des contacts continues, comme cela se produit au cours d'une

période de colonisation; le processus de réception comprend dans ce cas une assc/. longue phase

préparatoire. La réception manifeste (l'adoption, à un moment déterminé, d'éléments de droit

formels par le système de droit national), est suivie d'une phase d'adaptation au cours de

laquelle les éléments de droit empruntés sont mis à l'épreuve au sein de la communauté

natio-nale. En outre j'ai introduit deux termes qui me semblent importants pour étudier avec profit le

processus de réception. 11 s'agit en premier lieu des facteurs ou mobiles qui se cachent denière

l'adoption d'éléments de droit. En second lieu l'environnement (ce terme étant pris dans son

acception la plus large) s'avère également important. Cet environnement est déterminé par le

contexte historique du Sénégal ainsi que par le profil du pays et de sa population.

Le deuxième chapitre est consacré à un aperçu du Sénégal. Cet aperçu comprend

l'environ-nement géographique (peu favorable sur le plan économique), suivi de données démographiques

détaillées? Une population peu nombreuse et en outre irrégulièrement répartie sur le territoire,

une croissance rapide, l'exode rural: telles sont les caractéristiques démographiques principales.

L'hétérogénéité ethnique ne provoque guère de tensions, lin revanche, la présence de français,

peu nombreux il est vrai, mais influents, constitue toujours un facteur important.

L'économie sénégalaise présente un aspect critique: tant le secteur agricole, que le secteur

industriel et le secteur tertiaire ont connu un développement mal équilibré.

La dynamique complexe de la société sénégalaise actuelle apparaft surtout dans le brassage

de formes anciennes et nouvelles d'inégalité sociale face à l'homogénéité culturelle. Tandis que

les structures sociales traditionnelles et les usages anciens survivent encore, apparaissent de

nouvelles classes souvent superficiellement occidentalisées; il en découle, semble-t-il, un écart

entre une minorité alphabétisée et les grandes masses d'analphabètes. Les tentatives de

"nation-building" faites par les responsables politiques sur le plan idéologique et culturel, négligent

totalement les clivages dont souffre le Sénégal moderne dans le domaine socio-économique. Les

privilèges de la bourgeoisie alphabétisée qui dirige le pays ne sont pas sérieusement remis en

cause, ils sont pourtant d'autant plus importants que cette classe détient le pouvoir législatif et

exécutif. La tendance à la consommation de la bourgeoisie ne la prédispose pas à intoivcnir dans

la situation de dépendance internationale, ni à réagir contre l'inégalité économique et

so-ciale interne.

Cette description de la vie socio-culturelle sénégalaise est complétée par un exposé des

religions principales, parmi lesquelles les confréries islamiques jouent un rôle piimordi.il. Haut

U

(8)

j'. •'. l o u e n t d e p i m t a n ' , I e t u d e île ces conlienes l e t e r e au\ s t r u c t u r e s économiques.

l •• i ' i . i p i u e i t r a c e l'histoire du Senegal jusqu'à la seconde gucrtc mondiale. J'ai appelé cette

. ; i . i 'i,- l ' pii.i-,e p i ' - p a i a t o i i i ' du processus de d'-ceplion. File se divise en trois périodes: l'histoire

.mi ' .', Ie passage a l.i pénoile coloniale, et la période coloniale. Pour chaque période j'ai

.!~'_"idi u n e a t t e n t i o n partictijicic aux structures sociales et politiques. 1! serait vain de traiter la

r \ \ ' i > ! i . ' i ' <|i d u n t l o n s t i t u t i o n n e l moderne au Sénégal sans cette étude du c o n t e x t e historique

n i ! ' « h i , < i K , u'.ms lequel les é l é m e n t s e x t e r n e s furent reçus et transformés.

\ . j t u i n , s le SJnég.il comptait un certain nombre d'Iitats qui, en ce qui concerne leur

struc-' i ;- i struc-' . struc-' i t i q i i e ci leur cauuere démocratique, pouvaient rivaliser avec leurs homologues de la

mi-m.- époque sitiu's au noid de la M é d i t e i r a n é e . Le souverain détenait, il est vrai, le pouvoir

^'{•u'ine, mais ceci é t a i t contrebalancé par des mécanismes sociauxet politiques qui empêchaient

!.; K J \ a u t i ' de dégénérer en t y r a n n i e .

I '«inivée des 1-uropéens représenta un grand bouleversement pour les Etats sénégalais, tant

su; li p l a n économique, que social et politique. La conséquence la plus importante fut la perte

dt- l ' a u t o n o m i e politique et le rabaissement de la population africaine à des sujets coloniaux

u".iii.sj(ii de peu de droits civiques et politiques.

I>ani> la d c i n i è t e partie du chapitre 3 je décris en détail les deux formes d'administration

ci'iom.ile que la France tenta d'instaurer au Sénégal. L'administration directe basée sur le

p t i n c i p c de l'assimilation se solda par un échec t a n t sur le plan personnel, que culturel et

I K ' I s t i q u c . Il en fut de même de la politique d'association, appliquée par la suite d'une manière

jv iv indécise et qui mena à l'administration indirecte. Il résulta de la politique coloniale

li-inçarse au Sénégal une grande inégalité entre la région côtière et l'intérieur du pays, et entre

les "citoyens" et les "sujets", ces derniers étant soumis au régime humiliant de l'indigénat.

I j seconde guerre mondiale provoqua une scission dans l'histoire coloniale, et la fin de

l'époque coloniale apparut alors comme imminente. La période s'étendant de la seconde guerre

n i n m l ' ' < k ' au il!' 'lient de l'indépendance constitue le sujet du chapitre 4. Pour la France ce

; , . t une époque ^'expériences dans le domaine des relations entre la métropole et les colonies,

.'•u ü i e i ü i a san^ cesse de nouveaux liens juridiques de coopération et de nouvelles structures

l'administration, mais aucune des solutions envisagées ne s'avéra satisfaisante. L'Union

Fran-ii si. remplaça l'Empirc;cette Union fut remplacée en 1956 parla Loi Cadre, à laquelle succéda

en ]')^K la Communauté. Ce processus aboutit en 1960à la reconnaissance officielle des colonies

O'i'.mie l.tats indépendants.

lï.ms, les chapitres 3 et 4 j'ai indiqué, en me basant sur l'histoire précoloniale et coloniale, la

,-i ;ii.eio dont le droit autochtone fut progressivement repoussé pour être remplacé par un droit

eiî:;'iivr. celui de l'ancienne puissance coloniale. Consciemment ou non, le Sénégal fut "rendu

ir.-.ir" (mur leccvoir le droit constitutionnel étranger au moment de l'indépendance. Je traite à la

fin du -Jiapitic 4 les facteurs qui ont permis de passer le seuil. Ces facteurs sont intimement liés

e n t ' e eux t-i sont tous à imputer à la situation d'inégalité et de dépendance du nouvel Etat face

à l ' a n c i e n n e métropole.

l e c'iapi'.re 5 relate le moment principal de la réception manifeste du droit constitutionnel.

-Vi 'iu!',ii'nt -Je l'indépendance le Sénégal introduisit une constitution semblable, dans l'esprit et

vi ;i. in'.- partie dans la rédaction, à la constitution française de 1958. Ce chapitre forme donc

i'i' ['!',•',•; j'.indi'iue. entre d'une part la phase préparatoire qui a été traitée dans les chapitres

{•'-<.• - l e n t s et d'autre part la phase d'adaptation traitée dans les trois derniers chapitres.

l ' . î i s !c c o n t e x t e de la déclaration de principes politiques et idéologiques telle qu'elle est

•n •i'ii-.'.'u'je dans le préambule et les premiers Titres de la Constitution sénégalaise de 1960,

.'.'.-••lu,.

1

!cb droits fondamentaux, la structure des organes étatiques (le Chef de l'Ftat, le

gou-• - . 1 :!<.-.V::H, le pailcment et le pouvoir judiciaire) et enfin la procédure de révision prévue par la

c . - ! i - : ' ! i ! ; : < - ! < . L'esprit français qui en émane est frappant. Toutefois on ne peut parler d'une

...':•,••> :!:• .• n inconditionnelle. L'ambivalence du système de la Ve République française de

l'/.•"• .S f u i .'enloiccv en e m p r u n t a n t des éléments au système constitutionnel d e l à IVe Républi- "i

!••.•. l'> M l e i î a i n s détails on s'est également inspiré de l'Allemagne (droits fondamentaux), de ™

'"•' i

1

». -:..->iiir>i!,sioii J.'s délégations) et du Mar-.-c (Cour s u p r ê m e ) I.cs autres différences entre

le droit sénégalais et le üroii irançais, »uuugucm u »mauuu j,.^.,, „

t

_ .

monoeamérisme, la structure de la Cour suprême et l'organisation judiciaire). Mais ces chi

n'ont pas été inspirés par ce que l'on appelle de manière générale l'authenticité africaine,

découlent davantage de considérations d'ordre pragmatique que d'une vision globale de l'ider

té culturelle et des problèmes que le Sénégal en tant que pays africain moderne doit affront

Cette réception manifeste constitue une étape décisive dans le processus de réception, t

marque en effet le début de la phase d'adaptation. On peut considérer cette phase comme

essai pratique des possibilités, des restrictions, de la cohérence et des contradictions internes

dioit constitutionnel emprunté.

Le chapitre 6 rend compte de plus de vingt ans d'évolution constitutionnelle et politique,

constitution de 1960 fut appliquée pendant à peine deux ans. Un conflit politique et person

qui opposa les deux hommes politiques les plus importants de la jeune République sénéga

(Senghor et Dia) rendit nécessaire dès 1963 de procéder à une révision si fondamentale d<

constitution que l'on put parler de la Seconde République sénégalaise. Le dénouement di

crise en faveur de Senghor impliqua également le choix d'une politique nettement orientée ^

l'Occident.

Par la suite toutefois la Constitution de 1963 subit sept révisions - touchant parfois à

points essentiels. La réforme de 1963 introduisit un système présidentiel qui s'est maint'

jusqu'en 1967 et qui, à partir de cette date, présenta certains aspects d'une dictature |

sidentielle. Hn 1970 se produisit un certain assouplissement grâce auquel le Sénégal com

encore un système présidentialiste modéré.

La période qui suivit l'indépendance fut marquée par des modifications dans les rapp>

entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif. Le rôle du parlement fut d'abord progrcsi

ment limité tandis que les pouvoirs présidentiels augmentèrent en conséquence; puis le

lement regagna de l'influence après 1970 et le président put se décharger partiellement d

politique quotidienne grâce également à la nomination d'un Premier Ministre.

La période récente se distingue de la précédente par son système partisan. Pendant

années la constitution garantit la liberté de fonder un parti, mais dans la pratique dénombre

techniques furent appliquées avec succès pour réduire l'opposition au silence. En 1976

révision de la constitution limita à trois, puis à quatre le nombre de partis politiques. Ces p.

étaient tenus d'adopter un des courants de pensée prescrits par la constitution, à savo

socialisme, le libéralisme, le marxisme-léninisme et, plus tard, le conservatisme.

Pendant les vingt années qui suivirent l'indépendance, la scène politique sénégalaise

dominée par Senghor. Grâce au soutien apporté par d'importants groupes d'intérêts (écon'

ques) nationaux et internationaux, et à son agileté à manier les relations politiques et soc

internes, Senghor put éviter d'abuser trop souvent de ses pouvoirs, et de donner à son régim

, aspect dictatorial. On ne saurait nier son courage politique, son sens de la tolérence, e

certain respect de sa part pour les règles juridiques du jeu politique. Je montrerais plu

réserve en ce qui concerne la politique socio-économique menée par Senghor au cours di

vingt années. Le problème de la pauvreté est certes trop complexe pour en imputer les c;

uniquement à la personne et à la politique de Senghor. Il semble néanmoins que le e

de sa politique ait été fortement influencé par ses relations privilégiées avec l'ancienne m

pôle. L'évolution constitutionnelle modelée sur le système occidental alla de pair avec •

politique (social-démocrate et capitaliste). L'époque de Senghor s'acheva avec l'année 1

L'accession au pouvoir, le 1 janvier 1981, d'Abdou Diouf annonça une nouvelle périoi

réformes constitutionnelles dans le domaine du système partisan et du système électoral,

des réformes principale fut la réintroduction du multipartisme illimité réel. On trouv

la fin du chapitre de plus amples détails sur le début du mandat de Diouf.

L e chapitre 7 étudie la participation et l'information dans le Sénégal actuel, vues sous 1'

des droits politiques. Je décris tout d'abord la base juridique de la liberté d'expression,

liberté de la presse et du droit d'association. Les lois et les réglementations qui légisseï

droits et libertés sont eucoie actuellement fortement insphées de l'exemple français et pe

tent de nombreuses restrictions. Malgré l ' a t t i t u d e relativement souple de.s autorités, ce <

1ère restrictif de la législation constitue toujours une menace sérieuse à la jouissance eon

des droits en question.

(9)

IML

Au cours des années qui suivirent l'indépendance, la fonction informative fut défectueuse;le

p.irh unifie et le syndicat officiel constituèrent les seuls moyens de participation. L'étude des

médias actuels ainsi que des partis politiques et des syndicats montre que les moyens

d'informa-tion et de participad'informa-tion se sont accrus au cours des années soixante-dix Néanmoins les canaux

de l'information n'atteignent guère les citoyens illettrés de la campagne; en outre, il faut bien

constater que c'est une minorité résidant à Dakar" qui constitue le sommet de la pyramide de la

participation dont la base est quasiment passive.

Cette situation est renforcée par le problème linguistique que connaît le Sénégal. En effet,

malgié l'existence de différentes langues vernaculaires, la langue officielle est le français maîtrisé

seulement pai une minorité. t,e taux élevé d'anaphabétisme joue également un rôle important.

La législation portant sur les langues, ainsi que les conflits politiques qui en découlent,

com-plètent cet exposé.

11 apparaît à la lumière de ce chapitre que la jouissance imparfaite des droits politiques n'est

pas à imputer uniquement aux problèmes économiques que doit affronter tout pays en voie de

développement, mais aussi à la position précaire de l'élite dominante qui craint de perdre

son emprise sur la population. Les autorités sénégalaises ont négligé de mener une politique

visant au développement économique, social et culturel de la population et favorisant

l'épanouis-sement des droits et des libertés.

Le dernier chapitre fait le point sur le processus de réception du droit constitutionnel au

Sénégal. Je reprends les facteurs qui, comme je l'ai montré dans les premiers chapitres,

contri-buèrent à l'adaption du droit français et j'examine à nouveau le contexte dans lequel s'effectua

cette réception.

J'accorde une attention particulière à la personne de Senghor et à sa philosophie politique

le socialisme africain - en tant que facteurs du processus d'adaptation. Senghor sut jouer de

certains aspects de ce contexte et faire accepter que des pouvoirs étendus soient concentrés en

sa personne de Chef d'Etat et de Parti. Pour défendre le système, on fait valoir qu'ils s'accorde

avec les conceptions africaines traditionnelles sur l'autorité et le pouvoir. Toutefois le choix des

arguments avancés est extrêmement sélectif.

Je traite ensuite d'un aspect important du système politique sénégalais, à savoir le

clien-télisme. M'appuyant sur les structures sociales et culturelles sénégalaises telles que décrites

précédemment, je dénonce la consommation qui sert de valeur de base à l'élite, ainsi que le rôle

particulier joué par l'Islam notamment vis-à-vis des paysans.

Je cite en dernier lieu la dépendance internationale du Sénégal. La couverture par la France

dans les domaines économique, politique et militaire a contribué à faire du Sénégal un Etat

moderne qui, sur le plan politique et constitutionnel, diffère peu d'un Etat occidental.

Toute-fois le Sénégal se distingue toujours de l'Occident sur un point essentiel: il reste en de

nom-bieux domaines un pays en voie de développement.

Je tire une première conclusion: la période coloniale a indubitablement préparé le Sénégal à

adopter le droit constitutionnel français, mais le nouveau droit s'approchait suffisamment de

l'esprit traditionnel sénégalais pour ne pas être rejeté. La période précoloniale avait en fait posé

les jalons de ce rapprochement.

Une autre conclusion s'impose alors, à savoir qu'il faut éviter d'aborder l'étude d'un pays

africain avec le préjugé que les structures de ce pays sont singulières, inhabituelles, pour ne pas

dire primitives.

Aussi réservées que soient mes conclusions sur la réception du droit constitutionnel, les

résultats de mes recherches suggèrent que la manière dontj'ai envisagé d'étude du droit

constitu-tionnel sénégalais, c'est-à-dire dans le cadre de la problématique de la réception, peut

s'appli-quer à l'étude d'autres Etats. Je pense en particulier à des Ltats africains, latino-américains et

asiatiques, qui ont subi le joug des puissances colonisatrices, ont connu la fusion de cultures

autochtones et étrangères, et ont accédé à l'indépendance à la fin de l'époque coloniale après

une trop brève période transitoire.

(traduction: Catherine Miginiac & Gerti Hesseling)

) Ci xStuffl gSstu mil, dama ciy wone doxub sartu - rêéw ak muuaante bi

|s«n»gaal xam, la ko dale ça jamoney nguur ya jiitu noteelug Tubaab bi ba

{•gai ci ftaareelu ay gi ata ci 1981«

! Dox bi may wone nag, mma ngi ko dugal ci kBmbu gu fos, muy nangu gi

Ssnegaal am ci soloo aafl-sanu sartu rééwu Faraana. Nangoo soloo Ban-saflu

Jsart, naars dafay end ak yoon wu gudd lool ta lunk, woo xam ne cosaan la

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. ™"a ko giaa, yu am solo lanu ei kuy wut njatifl ci gSetu yoonu nangu. Bi

*Si jikk° mooy tax-tax yi ak wasal yiy laqu ci ginnaaw bannati safran bi.

iSaaieal bi mooy wer-wur gi (ta nu joop baat boobu ci kappaaian gx g»n a

S'Tyaatu), moom itam c-afa wer ci am aolo. Waaw, « ' » «

1 1

»

CO3aanul

lénegaal a ko sox ak itan, wélow rêéw mi ak mbooloo

i Raareslu saar waa ngi jam ei xam Sanagaal. Xam googu tob na

-dendub auuf ai (daanaka amul aolo ei wèllu koom-koom bx), tofloo

ïvnkkua nit ni te muy xam bu yaatu. Mbooloo mu xaw a neew te tasaaroo ei

/JUS yili !n.m gu ïotaaata, Lw gu gaaw gi ei jambug all bi. Yooyu, Jooy

«andarga yi qSn a raflfUku, soxal nit ni. Wuuteeg gxxr yx, indxwul qenn

SCyw? Waaya nag, teewaayug tubaab yi, ng. xam na, bu flu nêéwee cib lx.

it, aean baat day jolli, saa su ne, loolu doon na tax-tax bu am solo.

Kootti-koomug Senegaal baa ngi ei melokaan wu aay, mujr «; "

a

";" "

di ei wèllu liggeayub defar, mbaa muy wecceente bi, lépp seenub dox

|doowul bu baax»

l I8kk va nekkandina, am na giir yu bees yu feefl to ftaare danuy tuDaaDB cxo

ni« dafa mal ni li «uy jur mooy kamb gi dox diggante Ixm bu nû6w bi jàng

Safl-safli giirug dooie, gi jàng te yore rééw mi, diinatuflu leen »

ndaxam lu gSnatee am aolo la, bi nga xamee na giir googu moo âme àtta baak

>dogal bi. Mbumbaay mi giirug dooie gi nekka du ko may muy teawlu bay jêém a

15 14

(10)

def dara ci aju ga rééw mi aju ei bittim-rééw, mbaa muy ftaxtu flakk a yem

ei koorn ak dundiin gi nekk ei biir, fleel nit fli.

Bind- xamle gii ma def ci nekkiinu baaxu-nit fli ci Senegaal,

dafa mottalikoo waxtaan ei diine yu raflfliku yi te xam ne ci floom, tarii- j

xay lislaam flu ngi ei soloo taxawaay bu am doola. t

Bu flu seetee dooie ji mbooloo yooyu am ci mbeyum garte mi Sene- J

gaal aj, daanaka, li 8pp ciy mbiram, xamug teriixa yooyu dafay daldi J

dëppook sajji koom-koom yi, »1

Saaru flatteel wi day wone cosaanul Senegaal ba ei flaareelu ay j

wi dsjoon addina. Boobu diir laa tudde waejalug yoonu nangu wi. Minoes ':"j

na koo sêddale flatti xaaj t eoaaan lu yàgg la, duggiin wi ci jamonoy

!

{

noteel ai ak noteel gi. Xaaj bu ci nekk nag, joxenaa gädde ga ca war, ^

mbooleem sajjiinu dundub nit fli ak muusante gi. Dafa dul jarifl dara ngayr;

wax ci nangug safl-saflub yoon bi ne leegi ci Senegaal te fekk jëkkuxioo ,'t?

wone nekkiinu cosaanu rêëw mi, nga xam ne ci biir laflu tabbal bennat yu

flu j81e feneen, soppi leen ci.

Bu J8kk Senegaal Bmboon na as lef ciy rééw yoy, ci wàllu

sajjii-nu muusante ak jikkoy ànd-bokk, menoon naftoo wujjeek aeen nattango ya

flu bokkaloon jamono te flu fééte ca goppub gééju Mediteerane. Degg la, F<

ji moo daa yore baatub dogal bi gën a kowe, waaye nit fli ak muusante gi

amoon naflu j8f yu ftu ko daa diigale ba daawul mBn a soppaliku nguurug- 'î

maa-tev. Ar

Howug tubaab yi doon na jàllerbi gu r8y a rëy ci rêéwi Senegaaïtï

yi, muy lu J8m ci koom-koom bi, mbaa ci nit fli, mbaa ci muusante gi. Le.^ |

mu jur, la ca gën a raflfliku, mooy flàkk a moom sa bopp ci wàllu muusante f

ek detteel qi flu def waa Afrig, def leen fluy jaami noteel yu nêêw saff«^|

safl ci seen bopp ak ci muusante gi.

x

";

Ci wet gi muj j ci saaru 3 eel wi, dama ci xamla ci lu desul data,

flaari melokaani eaytuy noteel yi FaraanS jêémoon a saxal ci réÊw mi. °,\|

Caytu qa mu doon defal boppam te tegoon ko ci nirale, dafa naxsaay muy

ci wàllu nit Ai, di ci wàllu baax yi, di ci wàllu tnuo-sante gi. Noona le

deme yit ba mu dugalee muusantag diggeale ci dugaliin wu*-wô6radi te daö

ko doxale ca fia ko fi toogaloon. Muusanteeg noteel gi Faraans defoon ci

Senegaal indiwoon na gSnale gu metti diggante tundi tefes gi ak waa bii*

rééw mi ; digçante "niti teeru yi" ak "waa all bi" ', flooro ni flu gàllootlj

dSgn nei'kiin wu doyadi t»y wow waa -rééw mi. o

flaareelu xare bi daj addina dugal na ag rêq ci xew xewu noteel

gi ba tax njeexteel jamonoy noteel taxaw jonn. Jamono ji dox digqante

ftaareelu xare bi daj addina ak jotu gi, mooy kSmbug saaru If.*** wi, Ci'

x

Faraans dafa doon jamonoy natt ci moomeelug jote bi nekk digganteem ak f:

ré">w 'u notu yi. Uut naflu ba tàyyi yeneen àttey taqoo ak dimmileente ak|i

sajjiinu co»tu vu becs, waaya nag benn ca jéém yooya àntuwul cig mat. >

Mbootaayug FaraaRs gi wuutu moomeel ga, mbootaay googu, ci 1956, flu

wuutal ko Yoonu Jagal wi. Moom it mu wuutloo ci 1958 Bokkandoo gi,

Tegla googu, moo mujj fêg ci 1960 ci nangug biral gu Faraana nangu ne

rééwam yi notuwoon Jotu naflu, moom sean bopp.

Ci saaru 3 eel week 4 eal wi, dama cee wone, ci kow sukkandiku

ci xew-xew yi jiitu noteel gi ak yu noteel gi ni flu randale ndànk-ndenk

safl-safli rêêw mi, ba wuutal leen eafl-safl bu fi dëkkul, muy bu RSéw ma

fi notoon. Mu tey kook mu flàkk koo tey, Senegaal, fexe naflu ba ferai ko

ndax mu nangoo jot, waxtu wa muy jotu, safl-aaflub sart bu dul bosam. Ci

njeexteel saaru 4 eel wi laa indi lépp lu tax flu raen koo def. Tax-tax

yooyu yépp dafloo jaxaaoo ci seen biir te manees na leen a boole yépp

teg ko ci nekkug yemadi ak aju gi rééw mu bées nekkewoon ci notaakoon

bu jekk ba.

Saaru 5 eel wi dafay wone jamono ji raflfliku ci nangu gu fés gi

am ci safl-saflub sart bi. Ci jamono ji muy jotu, Senegaal dafa dSj sart

bu nurop, muy ci xel, mbaa ci li Bpp ci bindiin wi

s

ak sartub Faraans

ca 1958. Saar woowu, koon, dafa doon wéêrukaayu yoonal ci diggante,

benn, jamonoy waajal yi nu waxtaane ci saar yi jiitu, flaar, jamonoy

dSppale gi ma làmb ci fletti saar yi mujj.

Ci biir keppaapug wer yooni muusanta ak napp xel, niki flu ko

binde ci ubbite gi ak ci daytali sartu Senegaal ci 1960, laay jubloo ci

safl-safl yi lalu ak sajjiinu céri rééw mi (njiitul réêw mi, nguur gi

pêncum yoon mi ak dooley ôtte bi) ta ma teg ci wàllu mujental, yewenalug

defaraat gi nekk ci sart bi. Xelum tubaab mi ciy gilli dafa ne raflft.

Vîaaye nag mSneesu koo tudde toxal gu dara deflul. Jikkoy flaaral gi nekk

ci r&bbooq 5 eel rééwalug faraans ca 1958, daftu koo dooleel ci kow

abbé ay bennat ci râbboog sart bu 4 eelu rééwal ga. Yenn yu sew yi ci

rééwum Allanagne laflu tafu (safl-aafl yi lalu), ci rêêwum Italie (kuréli

dênkaane yi) ak ci rééwum Maroc (àttekaay kowe). Yenpen wuute yi dox

diggante safl-saflub Senegaal ak safl-saflub Faraans a ngi tedd ci p^êteeg

•Afrig ci boppam ci 1960 (péncum benn yéén, sajjiinu àttekaay -kowe,

-jagaliinu àtte yi). Uaaye nag tànn yooyu jotewuftu dara ak li flu faral di

t«dde flaare feeflal-sa-bopp ci Afrig. Ci xelum wut dara, laflu g8n a

tuk-kee ni ci gis-gis bu lâmb bokk-baax ak mbir yi Senegaal war a aaafonteel

ni rééwum Afrig mu moom boppatn te dugg ci xewte.

Nangu gu fés googu doon na dal bu woôr ci yoonu nangu wi. Waaw,

jnoom mooy ubbi ndoorteel jamonoy dëppSle gi. MBnees na jappe jamono

joo-ju muy jSémug jèpp«»dal jêm ci men-men yi, waflflent yi, and geek joo-juuyoo

. yi nekk ci biir safl-saflub yoon bi flu àbb.

Saaru 6 eel wi dafay wone li Bpp flaar-fukki at ci doxub yoon

week muusante gi. Sartub 1960, pottag flaari at rekk la dox. Juuyoog

muusanta ak gu jikko jammaarle flaari kilifey muusante yi genoon a raflfliku

(11)

ci rééwol gu bées gi ci Senegaal (Senghor ek Dia). Loolu tax na ba ci

1963, nu war a indi ag defaraat ci Sart bi, goo xam na xoôt ga mu x66t

tax na ftu m»n ne ftaarealu rééwel ci S«n«gaal la. Fég ga ay wa fég ci

ndamul Senghor, dafa dugal t&nnug muueante gu ne walbit jublook aowu.

ïloona ci ginnaaw gi Sartub 1963 am na fi jur6ôm-ftaari defaraat

yoy leeq-leeg ftu laai dog yu am solo. Soppig 1963 dafa dugal rèbboog

njiiteg dogal j moo fi nakk ba ci 1967. Ci li dale ci jooju jamono lay

wone yenn melokaani nguurug maa-tay. Ci 1970 la genn woyofal juddu, gog

moo tax ba Senegaal xamandi rèbboog njiiteg dogal gu yemaale.

Jamono ji topp r8kk ci jotu gi, moo gis soppi yi dikk ci diggants î

dooley dogel ji ak dooley yoonal ji. Taxawaayub péncum yoon mi di

waflni-ku ndânk, ndànk, fekk na dooley njiit li di yokkoo yokwaflni-ku, ci loolu }

ginnaaw gi péncum yoon mi amaat na men-min, bi 1970 weyes ; njiitul rééw

mi sog a m8n a yanniku lann ci muusanteag béa bu eet, mu yomb ko bi mu

falee njiitul Para.

Jamonov leegi ji, li mu wuutsek ji wees, mooy ràbboom gu paslaqu

gi. Am na ay ati at, sart bi di eàmmoontaek saft-saflub samp mbootaayug

muusante, waaya ci amaliin wi, dugal naftu ci galgal yu èntu

s

yu tax be

nu ftaw némmifti way-weddi yi. Ci 1976 ag defaraat sart bi

f

yemals ci ftatt,

ba yagg ci fleent, limub mbootaayi muusante yi. Mbootaay yooya daftu laan

a tecjoon ftu war a soloo bann ci mbartali xalaat yi sart bi aàkk

s

te fluy

bokk ak-nit-fti bi, yolomalal-nitfii gi, xelum Maks ak lanin mi, ba mu

ameeb dur ftu tag cosaanu gi,

Ci ftaar fukki at yi topp ci jotu gi, toolub muusante gi ci

Séné-gaal, Senghor a ko tiim. Ci jappais gi mu âme ci gèngoor yu takku ngise

aeen njarifi (ci koom-koom) ftuy ftu dikk ci rêéw mi mbaa flu dikk bittim- M

rééw, boola ci yeewu gu mu am ci jBfandikoo jotsy muusante yi ak yu nit

fli ci biir, la Senghor m'en a moytoo di faral a ëppal lool ci dooleem tey

jox nguuram melokaanu maa-tsy«

M'éneesul a miim fitu muusanteem, xamug muflam ak sèmmonteg boppam

ci sarti attey muusante gi. Dinaa gen s maandi ci li jëm cig muusanteem

ci wàllu nit fli ak koom-koom bi, gi mu doxal ci biir flaar-fukki at yi.

Xam naa ne mbirum ftèkk gi ISj na, l§j goo xarn ne mênesau koo teg lépp ci

loosu Senghor akug muusanteem. Waaye nag nuru na n@ muusanteem gi lonku

na lool ci jotey baral loxo yi mu am ak notaakoonam bu j8kk ba. Doxub

sart bi ftu méngaleek ràbboog sowu-jànt, làng naak googu muusanta

(nitu-&nd-bokk te naxe-yobbu). Jamonoy Senghor a ngi jeex ci 19BO»

Yfiégug Abdu Juuf ei baatub dogal, ei benn panub samwiye 1981 dafa

indi jamono ju beee ei defaraati sart yi

t

mu j8ra ei wàllu rèbboog

par-parloo ak rèbboog tènn gi. Defaraat gi ei gen a raftifiiku mooy nanguwaat

baxilug mbootaayi muusante yi, ci lu amul gapp te muy dëgg. Dees na

fekk ei njeexteel aaas wi bann-benn yu bari ei palug Abdu Juuf,

Saaru 7 eel wi dafa j8m ei nangoo-bokk gi ak yegle gi na ei

Sene-gaal leegi, te ftu giae ko bStub sefl-safli muusante. Li may J8kk a

tudd-xamle mooy lalub yoon bi ftu tirai saft-sartub wax, saft-saftub bind taaaare,

saft-aafiub soa mbootaay. Yoon yeek sart yi gàlloo yaatal yooyu ak

san-safl yooyu dafloo taqandi leegi lool ei roy FaraaMs ba tax flu teg

gàllan-koor yu bari. Ak li kilifa yiy woneg nooy lépp^té^wul qallangàllan-koor yooyu

di dpon i tökku yuy tax ba nit fli duftu min a xuus degn ei san-safl yi fi

nekk.

Ci biir at yi topp ei jotu gi, palug ySgle gi dafa yaquwoon.

Mboo-taayug mbooleente gi ak dooley-ligqêéy ji flu nangul, rekk a doon paxey

nangoo-bokk. Gestug tas-xibaar yu leegi yi ak it gu mbootaayi muuaanta

yi ak dooley ligqééy yi, wone na ne pexey yBgle ak nanqoo-bokk dolliku

naflu ei biir ati juroom-flaar fukk yi.Waaye ba-tey galani yegle yi dunu

xaaj a àgg ci way-dëkk yi jangul te na ei all bi, te yitam meneaaul e

flàkk a seetlu ne lim bu nêéw te dekk ndakaaru mooy njobboxtalu

doj-tégloow nangoo-bokk gi te fekk taat wa, daanaka dafa ne yagg, di xoole.

Googu peéte, li ko yokk mooy mbirum làmfflifl mi ne ci Senegaal.

Waaw d8gg la, li fi lammifl yu beri te wuute di t

88

« léPP» làmmift wi ftu

nangu, mooy lâkku tubaab wi, lim bu nééw dégg. App bu r«y bi fleel

way-jèngul fii, am na ei solo lool. Yoonal gi salloo lammifl yi boola kook

juuyoo yi mu jur, loolooy mottali faramfacee bii.

Leer na nàflft ci aaar woowule ne xuusiin wu bon ci saft-safli

muuaan-te deesu ko tag rekk ci mbiri koom-koom yi mêpp réêw muy m&qg di

saafon-teel, waaye yitam ci taxawaay bu eaxadi ba way-jànn ya jiitu nekke te

mu laen di s66r ag ragal a fl&kk doola ja ftu am ca mbooloom nit fta.

Kilifav Senegaal dafloo sofental doxal muusante qu jublu ci yokk

koom-koomug'mbooloom nit fli, saenu dundiin ak Seen baax, li nga xam ne moom

mooy yombal wesaaroog saft-saft yeek yaatal yi.

Saar wu mujj wi moo wer mbooleem yooni nangu safl-saflub sart ci

Senegaal. Damay jelaat tax-tax yi, niki ma ko wonee ci saer yu jökk yi,

jèppandal deppeleg saft-saflub faraans bi te ma boole ci seetlooti nekkiin

wi nangu gi amewoon.

Démay bâyyi xel lool ei jSmmi Senghor ak ci gisgisub muusanteem

-nitalug waa Afrig - ci ni ftu doone tax-taxi yoonu deppöle. Senghor am

na xelum jiital yenn ci malokeani nekkiin wi ba nangulu men-mBn yu dul

jeex daje ci-laxoom moom miy njiitul rêêw tey jawriflu mbootaay gi. Ci

kow aar r&bboo gi, ftu indi na l»pp dSppoo naak qisub waa Afrxg gu jëkk

ga ci lu jBm ci baatub dogal beek dooie ji. Uaaye nag tannug lay yi ftu

teg,wâêtlu na lool.

19

(12)

Damay jublu ci melokaan wu ràftftiku ci ràbboog muusanteg Senegaal, muy nekkalants gi. Ci sejjug nital geek baaxi rééw mi laa wéêru di flaawlu xelum dandiix mi gaar tànneaf gi ak itam taxawaay bu beru bi diins, rawatina lislaam bi, am ci kow-kow yi,

Li may mujj a tudd mooy aju gi Senegaal aju ei bittim rééw. Ëmb

qi

;

<o Faraans 8mb ei moomeeli koom-koom, muuaante ak kaarange dolli na

def Senegaal muy rééwurn xewte moo xam ne ci wallu muusanteek saxtalug :

ró'w, tuuti la wuuteek rééwum sowu-jant, Waaye nag ba-tey Senegaal a ;

nqi nuroodiku sowu jant ei wet gu am solo dafa nekk ei weil yu bari

r<5êw mu

v

mâgg. \

Li ma ei jëkk a jÄle ei cottite mooy t jamonoy noteel gi, ei

lu anul werante, moo waajal 5

B

negaal ei d'éppoo safl-saflub ssrtu FaraaRs,

waaye safi-safl bu yees boobu jege na lu doy xelum cosaanu Senegaal ba

tax kenn lânku ko. Jamono ja jiitu sax noteel gi tegoon na jeeg daytal

*'i rnaye .lege googa.

Geneen cottite dafay daldi taxaw, mooy fokk nga moytoo aumb ngBs»

turn ri'

r

'wuffl Afrig, fekk nga jiital xelum sa j j ya daftoo doy-waar,

miinee-su leen, mbaa sax dafloo xewwi.

Ak li sama cottite yiy teey teey ci wàllu nangu safi-saftub yoonal^ ;

njureef yi ma ei am wone na ne ni ma xoole nqëstum safl-saflub yoonal ei

Senegaal, maanaam jôô ko ci diggante daytali wôèrlug nangu, m8n na

jappandal ei naëstum yeneen Rééw yu mas a yenu aBfub rêéwi notkat yi, :

xam jaxasoog seeni baax ak baaxi gan fia, te jotu ca njeextel jamonoy

not ja, fekk flu jaar dur bu gatt ei

néggandiku.-(traduction: Oumar Dia)

BÛTOGENUM KAKINTEN

Kulim aku kan di kiik m©o dèader boot kakinten buu Senegaal 6 jówum

môo, kèlunlurn èku buko babilolut baabss boot di émit ai 1981, nan anahaan

au àlubut au (deuxième Président) à jông môo kalam yo.

Senegaal, di eluwa ai (loi) ya yiten moo Palans (France), e yitoume

min e lafio doon sisuk saasu (Giina, Maali...). Ban, anooan da haase aan

ftlunlum a nokoolut di en a}«' ata Senegaal di kèwu', di makaaner, di

buloft. Anooan da haaae »oop aan an a wilaat bateb makaaner ma let mooia a

galo di mahile amu ; manooman fan sènji.

Wan au, wan di fieser moo di wo bahaas, wonwer t buu j&woolume

Sene-gaal di e yitoutn di eluwa yen yo humum-yo e kaanut boot mat a hèkow yo 7

Buu Senegaal e kaane min e will banab di yah eluwa ?

Buu deern moo di i kaan min i wili bakinten wah au wonwu maa ? Pen i

jèwum di bètin. Botin abu bunbu bu baakbaak. Mo mû Jim môo, eeeele yonyu

to - Mintaa i liiK tan di paft moo, pan i ttaab kuflaab koo ma hutok di

köluba.

Huffaab hfttiaag

Taster, pan i kinten waa woom moo kagalo eluwa yata bukan kè b&to

boot kayiten êauk, mata kagalo aku hunku maa ke keanediitir do muftoo

ésuk ai, yaami moo di enar eluwa yata bukan ka bèto e galo, mantee

makaa-ner makee, 6 tébediit pe di manor ê pamen di makaanel amu mata yo. E

RaleRar di jahiin di jahiin. Manegen» mintaa êsuk e kaan doon muflaa, pan

a haaa yah eluwa di mäh makaaner. Malegen poop, mintaa e haas wah au,

pan e kinoor di bukan aku ka kil moo yah eluwa di mäh makaaner. Mo mu baj

non Senegaal } mata kolunlum èku kata palans ku bilbil ku kin min ku

Res kalaaften Sanegaal doon buko ku pafl moo. Ku pafte min Sanegaal e Rar

makaanel amu mooliil, mayinoolel amu mooliil, aluwa ai yooliil. NO

Sene-gaal e haasmoo élunlum ei boot di makaaneliil do bil piyo, makaaneliil

»akee di mu noken di mata Senegaal. Maksanel amu ma jand moo di mu noken,

tno moom moo ma nokoor moo di mata Senegaal, ma piyo to moo mintaa

kolun-lum aku

k

HuBaak

Taater, pan i kintem buu Senagaal e nokoor moo i etaam ai, ebaj ai

di bukan aku. Pan i hiis kaan aku Senegeal e meeRut bukan, sitaam asu si

feinutir Isr, bukan aku ka bukeir moo kombuku min ku haRer moo mameeR,

f

yak ka meeRe ku nah ku gay di ku jow Ssuk élunlumeay huRes sidalam di

'bulok. Maeet min Senegaal e baj moo eihet aameeRe (ewolop, emandiR,

ésoo-ninks, eaeeleel, éjoola), aihet asu sunsu pe ai jamoor jamoor. Élunlum

li poop, maeet min ku meeRut moo, kombuku Senegaal di ekaan wah wa meeRe

20

(13)

wan kata Senegaal ku haaeut, ku bajut. Eboj ai yata Senegaal yonyer t wah

au pe wa wafleir moo, wa lokeir raoo di wah au pe wa kiikeir moo boot min

üBuk ei o }ak. Dèader Senegaal, wah au wonwu tnaa pa, wakes di wo u leut

di uapaol wo. Haaet min nokoor moo muftaa, bukan aku kata Sanegeal kujamooi

l'anoor mata makaanaliil ma meeRe mu nokoornokoor, mû butoolut RAer.

Lekook ai, yan Alùnlum Au A RAlul moo, yo ekaan moo, siaat, bukan

kakoe di ku haas elob êlunlumaay di makaaner mftlunlumaay. Bukan aku, ka l

jowut moo lekool, ku jokoolo jokoolo doon bukan ka tookut ka janga moo.

Sièat, ësuk Ai a giiloorgiiloor t hègin haahu, ka janga moo min kû

lân-lumeto f hanin haahu, ka janga'ut moo.

U juk moo Senegaal di yôotni ten yoom mee siAat, mata, aihet asu,

makaoncr so manor t ban poop, aibetenut makaaner miituut. flata sièat di mat»

huken ma qiiwoor-giiwoor. Kulama aku kata ésuk ai, laaftutiil bulok min

bukan aku pe ka bukir to moo ku 1er ; ku kaankaan doon bukan aku ku giiloo»

lut. llan Hano, ha jow moo lekool, ho hoorn moo di kAsuumaay, ho hoorn moo di

kalam csuk ai. Han haahu, ha jowut moo lekool honhu to di kajuker. Ka jan» •

oa moo, buko kiüi hiiser môo bfttin èbu, ban di ku lob waa woom moo u kaanir.

Kuko, ku yinoolodiit mukee mA bôto halunlumetoiil, huteftiil, malobekupaa»

s

'

liil ku bajut moo $ samin min buko ku baj moo.

N

^

U pan moo min a hiis waa woom moo Senegaal yata siaat, doote u lob i

mata ùtin au we yiinenir moo di wo t ésaliR ei, y a hafl moo mamaeR, a kaafi«^

kaan bulok bèamak di ewaft ai yata egelote ai. *ij

Hunaab .hJüKa,a_lu.t Jj

Taater, pan i kinten mata Senegaal, jokurn nan élunlum ei é liiRul ?\

môo boot nan hutiik ahu hAamak ahu hata Itleel. Daader, baj do wah 6haaji*t)\

- nan bukan aku kata Senegaal ku paft moo efial ai yata eluwa ai di mekaar»^;

anu mata Palans, - naanaft, Alutnlum au o bAliittuloloot, - nan èlumlum Au

|

|

f

aaken moo Saneqaal. An da je'er jow a nab di muluu s an ata hôkenum a nó"f|-*

koolut di an ata aiaat. An a wilaat bahaaa jak mata muftee o bahaaaut mat «| |

naanaft. fîo mi jim mào boot min i jôkum di mata naanafl -naanafi, doon bajes

N

moo di sisuk èsu sata êlunlum ai, bajeene Senegaal kùwii ka kile sisukiil«s

Haie kuwii' aku kata naanaR ku nahat ku kaan doon sùumiil mèo. Sembe

da piyo di a baj élinga. Nan êlunlum ai é liinul môo, no jèwii' ôju jông "

moo ji kajan i no poop etaam ai é jông moo é lôuno. Kùwii' abuku di

aku kooliil ke, no ku laafl moo emiikel ai yata kùlunlum èku.

Alùnlum èu di a bot jàwii' ôju, a ban di akaan bulok bà Rôoti

mata a iokut bukan aku kula abuku doon bukan. Daane boot min a kaan

aku kula' a buku doon akila a kaaner moo, a yinooler moo, a lamer moo

a tiiker moo. Alùnlum au à tigut taatur t da kaan kaan manooman min est)

ai e cüloor. Bukan aku ka kin moo ku laafl bat a husamu a hu (doon Dakaal

Goole, Tènqaj, Ndaal), buko da jok moo doon epalanse ) kaabuku pe da jflkff

jok doon emiikel. Huflaa A lunlum Au a kaan moo hanor boot nan hutiik ah«

;

hata Itleal hu ban moo. No Sensgaal e kite a luuj moo min é nAanum yoon

bulok abu bâta êlunlum eu bu jakut. Mo ma jim môo Senegaal di e jong

huflsa hùkow yo hâ bâto di hata ôlunlum Au.

HuBaab hubaaliken.

Simit asu sa jôkum môo nan hutiik ahu hata Itleol hu ban moo,

hanor boot nan Senegaal e Kar moo hulam amu hata yo, so di paft moo

kakinten naaner. Nan hutiik ahu hu ban moo, àlunlum Au di a fies buu

daam moo a kaan min sisuk èsu sata bukan aku kula

1

abuku sa nahe si

miikeletool moo si bil si giiwoor di Palana. Iluflaa Alùnlum eu à làam

maa, hanor boot kajaan aku 1956. Pur to, kajaaft aku 1958, di a Rea hujoj

hèamak haaneir moo "kêmunote" (communauté). Baie jowut. Alùnlum Au da

bilbil a gay di ayok. Sisuk Aau sila'asu di si taj kuur, boot nan si

pur môo ha kow so nan endepandas ai (l'Indépendance).

Di huftaab ahu hûhaajut Ahu doon di huRaab ahu hubaaliken ahu, di

jôwumjôwum di kalafio aku kata Senegaal naanafl (mintaa Alùnlum Au a bil,

boot kàhiis buu Alùnlum Au A païen môo mâtuut ému mata bukan aku kula'

abuku min a kaan to moola. Nan da kaan moo muflaa, kata Senegaal di kè

jong ku Rar môlunlumaay ômu jahiin di jahiin. Jou piyo, môlunlumaay Amu

di mu lafto doon mata kata Senegaal, hAnum nan endepandans ai a Ralis moo

KAbajaati sembe di ebaj kâ jim môo Senegaal di e flar mûlunlumaay Amu

nan endepandans ai.

HuRaab, hutoke.n

Taater, di paft paft min i hiis wah au wunwer t - Senegaal, nan e

layo moo di e Rar endepandans ai, 9 jok jok eluua ai yan Palans e yitoum

moo kajaafl aku 1958 min e yito. Waa wuu ft jim môo ? mata êlunlum eu,

nan da laftoto moo, da liikenliiken bukan aku kula' abuku buu Palans e

yitoum moo. Doon Palans, Senegaal e baje alama âta ésuk (Président),

ka nab moo di alama au (ministres), kA wônnooler môo siluwa asu

(dépu-tés), ka tiiber moo bukan aku (juges). Di kahiit aku dan ku kiik moo

eluwa ai yunyu maa, koone eluwa ai e wilo ê pûjir tikee yo min mukee mu

kiikir to.

Jamoor moo muftaa, ésuk Ai e wilo bakaan jahiin di jahiin yok yah

eluwa ê lèfloaati yata Palans. Mo mû jim môo, malegen, jahiin di jahiin,

kahiit aku di ku gogolenir yok kù boti di kata Palans. Eluua ai yata

Senegaal yoone anooan da wilo bakaan di balob wah we suumool wa jake di

Isukèi pe, doon yata Alumaan (Allemagne) e lob moo. Yoone kutaiba abuku

pan ku kaan hujoj haam moo hu haas mantee kulama abuku ku kaanerkaan

wjjh au wan eluwa ai elob moo, doon Malok (Maroc). Kulama aku kata

Sane-gjfal koone a juk moo di ku kaan eluwa ya' bfito di yata Palans, mata

Sjmagaal ko bùtoorbutoor di Palans. Let majegen. Malanen amu mo moom

m|o Senegaal e baj moo eluwa yo e ban, no kite jong moo kaluken kanaben

(14)

di eluwa ya kiikir. Kenaben aku kata di eluwa ai, ko ku kaan moo min

ésuk ei 6 nèanum wa jake au di wa jakut au di yah eluwa. Piimaa yah

eluvja e wilieenut bajak pe mata laftolaRo wah wata bfigiiwum.

HuRaab, hutokan di hanor

Wah au wà liiR moo Senegaal, jokurn di endepandans ai boot siaat,

wo di pafle min ikinten taater, Eluwa ai, ya yitan moo Sensgaal, yaka

kajaafl aku 1960, e piyout haR aimit eiluba. Kajaafl aku 1963, no SeeRoor

(Senqhor) di Mèmadu Ja (Mamadou Dia) kÊ muj» môo. Man pur to moo, eluwa

yakee di e kaanir, e haR manokoor di yata Palans. Bèlokum SeeRoor. Yah

eluwa ewunkul, muflaa a mite e gogolenir moo flooma flatok di flaluba.

Hèa-numut boot kajaafl a ku 1970. Nan eluwa ai B golir moo butiaarj no baj

moo anahaan ata ka nab moo di alama au, an alama au a een moo bulok

ba mceRe bakee, ban da naheen moo a kaaneen deoonool. No poop kè

wôn-noole moo siluwa asu ku baj moo sembe Séamak.

Siaat, kujoj aku (parti) ka pafl moo eRar hulam ahu hata

Seno-raal ku meefle. Anooan da wilo bayiten hujojool. No maa, kujoj kooma

kubaa kiileen bale ku baje. SeeRoor dé géaneengaan kujoj ka meeRe, min

a pafl min hoola bale hu baj, di kakee kl sèumool. Butuuko abu bâta

Seefloor, a nahe a ya moo bukan aku, na suuheniil min ku taj, siaat bu

kite bu laj moo. Man SeeRoor a laRo to moo di hulam ahu, ebaj ai yata

Scnegaal é yaakulo-yèakulo Réar. Let akila deoonool è jime di nokoor

doon muflaa, S iauk sakee, doon Palans, so si nahe ai lobooi buu daam moo

a kaam. Piyo piyo piyout t SeeRoor de pèle, Abdu Juuf da joke hulam ahu ,

'iata Sanegaal.

HuRaab hutokan di kuluba t

Taater, wah au wunwer deern moo di i hiis t waa elu~luwa ai e

lobe mata kujoj aku ka pafl moo eRar hulam ahu hata êsuk ei, di poop buu j

yoon moo anooan da wilo balob wah we saurnool wa jake di ésuk ei. Eluwa

ai yunyer e loblob doon yata Palans 5 bale e lobut e hant.

f'o mft jim moo, anooan da copocopo mata a haasut jak tay da wili

noo a lob mantee a kaan tig. Naanafi, SeeRoor o to, hujoj aju hoola di

ka tajer moo boot di késuumaay kata kuloka abuku kaam moo di hujoj

hoola, buko deooniil ku nahe ku lob moo boot mata ésuk ei. Siéat, baje

kujoj kameefie ka lober moo wah we sùum ko, wan ku juke di êsuk ei. Ku- ,

joj aku ku kiikerkiik di uhiit au, ku loberlob di alejo ai di di etele-

v

bisioft ai. Bale wah wanor t elob ai, flameane, kupalanse aay ku lobeir

dà, Dèadur jakut, mata Senegaal e meeflut bukan ka jame jak ku palanse

aay. Kam a elob boot di hen hanor, hameefl moo min hu kine Dakaal, ban

di hu kaarten hu lob wah we aium ho. Silob asu sat a Senegaal si

méefle-dut min si lobeir di elajo ai. Eluwa ai e let di kalamben silob asu

sata Senegaal min si baj sembe doon kupalanse aay aku. Ka moofle

Ssnegaal ku pafla min silob asu sata sihet asu si jangair, si kii

silobir tanootan ban nanoonan. Bale kulama abuku ku p a flut min ka

gaut moo kupalanseaay ku haaa wah aw wan bu ko kulaas moo.

Huftaab h6banum

Boot min i laanen i hiis taater wah au wan di lob moo no

muflee. Pan i kinten buu nokoor moo Senegaal, yaam moo êsuk yaka

kula, di e jow e galo eluwa yata Palans min e i'ito. Pan ilob waa

jimmoo eluwa ai yonyu maa di e gogolenir flameefte hanor boot siaa

Di lob dé poop kayinool aku kata SeeRoor mata jèwii di ma

alama. Di lob dé poop buu bakan aku kata Senegaal ku nokoo moo t

ku piyo tnoo di ku nokoor buu'ku pafl moo ka nokoor siaat, buu koo

di ku Rar makaaner né bâta di màtuut imu maoliil.

Di lob do buu hèsaliftet èhu hu kaan moo kata Senegaal ka

moo ésuk élunlumaay.

Di lob dô poop buu Palans ku loR moo di kaï tuk Senegaal e

ésuk den ku wilo bakaan doon sàumiil, mata kébajaati semba di eh

Manegen, Senegaal e je'e jakce. Bale a RaaRolut banooban, mat a

bajolut sembe aéamak boot min é par hèkow yo doon sisuk aau satE

lunlum aku,

U juker moo wah au wunwu pe, di à nèanum oon » -Senegaal,

êlunlum ei ya bil moo e jok yo doon amiikel simit sa meefie Raar,

ê jim mèo di a liiken makaaner di mayinooler mulunlumaay.

yanooyan a baje makaaner yo. Hah makaaner mu baja

mu jake di tan mu jakut. Makaaner manooman mata êsuk mu wilaat t

jakaati poopmo. Yo yoom moo, u pafl moo kahaas êsuk di makaaner j

di, di mayinooler yo do, jakum u baj kayinoor ka Rooto min ô yii

êsuk ei yunyu e haasut wahoowah wa jake.

- Bulok abu, ban di kaan moo déader, bu wilo bakaanir di

yalet Senegaal. ïnje Senegaal di kaane bïimbaam. Baje sisuk sa rm

ea nokoole di Senegaal (sata Apilik, Asi, Amalik). Doon Senegaa.'

sisuk ésu sunsu si lèamlèam mata êlunlum ei, si nalo-galo bûteb

ba jim so moo di si liiken wah wa meeRa wa lamben so moo min si

butin èbu bà gêetum so moo boot nan si per moo kùkow so.~

(traduction: Pierre M. Sambou)

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