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KONINKLIJKE ACADEMIE VOOR OVERZEESE WETENSCHAPPEN

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(1)

KONINKLIJKE ACADEMIE

VOOR O VERZEESE W ETENSCHAPPEN

Onder de Hoge Bescherming van de Koning

ACADEMIE ROYALE

DES SC IEN C ES D’OUTRE-MER

Sous la Haute Protection du Roi

ISSN 0001-4176

2006

(2)

Be r ic h ta a n d e a u t e u r s Av is a u x a u t e u r s

D e A cadem ie g eeft de studies u it w aar­

van de w etenschappelijke w aarde do o r de betrokken K lasse erkend werd.

D e teksten door de A cadem ie gep u b li­

ceerd verbinden slechts de verantw oor­

delijkheid van hun auteurs.

L’A cadém ie p ublie les études d o n t la valeur scientifique a été reconnue p ar la C lasse intéressée.

L es te x tes p u b lié s p a r l ’A ca d ém ie n ’engagent que la responsabilité de leurs auteurs.

© Royal Academy for Overseas Sciences. All rights reserved.

Abonnement 2006 (4 nummers — 4 numéros) : 70,00 €

Defacqzstraat 1 bus 3 rue Defacqz 1 boîte 3

B-1000 Brussel (België) B-1000 Bruxelles (Belgique)

(3)

E R R A T U M

M ededelingen d e r Z ittingen 52 (2006-3), L ofrede F. B on tinck (blz. 351-364).

D eze lofrede w erd o pgesteld do o r Jean-L uc Ve l l u t.

E R R A T U M

B ulletin des Séa n ces 52 (2006-3), E loge E B on tin ck (pp. 351-364).

C et élo g e a été réd ig é p ar Jean-L uc Ve l l u t.

(4)

MEDEDELINGEN DER ZITTINGEN BULLETIN DES SEANCES

52 ( 4 )

KONINKLIJKE ACADEMIE

VOOR O VERZEESE W ETENSCHAPPEN

Onder de Hoge Bescherming van de Koning

ACADEMIE ROYALE

DES SC IEN C ES D’OUTRE-MER

Sous la Haute Protection du Roi

IS S N 0 0 0 1 - 4 1 7 6

2006

(5)

WETENSCHAPPELIJKE MEDEDELINGEN

COMMUNICATIONS SCIENTIFIQUES

(6)

Plenaire zitting van 19 oktober 2006

Séance plénière du 19 octobre 2006

(7)

Meded. Zitt. K. Acad. Overzeese Wet.

Bull. Séanc. Acad. R. Sci. Outre-Mer 52 (2006-4): 397

Inleiding / Introduction

door / par

Jean

M a r c h a l*

E xcellences, M esdam es et M essieurs les Présidents et S ecrétaires perpétuels, chers C onsœ urs et C onfrères, M esdam es, M essieurs,

Je suis particulièrem ent heureux de vous accueillir, en tant que p résident de l’A cadém ie R oyale des S ciences d ’O utre-M er, dans ce lieu prestigieux, pour cette m anifestation qui m arque le début de l ’année académ ique 2006-2007.

D e geplogenheden en het m ultidisciplinaire karakter van onze instelling getrouw , w ordt vandaag het w oord gegeven aan elk van de drie K lassen.

D e K lasse voor M orele en Politieke W etenschappen w ordt "vertegenwoordigd door h aar directeur, M evrouw F irouzeh N ahavandi, die ons zal onderhouden over h aar geboorteland, Iran, en m eer bepaald over het kernenergiebeleid dat daar gevoerd w ordt.

D e H eer M organ D e D apper, voorm alig d irecteur van de K lasse voor N atuur- en G eneeskundige W etenschappen, zal h et over het probleem van de verw oestijning hebben.

Q uant à m oi-m êm e, au nom de la C lasse des S ciences techniques, je vous proposerai un projet de recherche / développem ent d ’une technologie de tran s­

port fluvial en A m azonie.

N ous aurons égalem ent au jo u rd ’hui le g rand p laisir de fêter le lauréat du Prix L ucien C ahen 2006, ainsi que les q uatre autres lauréats des C oncours organisés chaque année p ar notre A cadém ie.

Enfin, com m e il est de coutum e, les différents exposés seront ponctués d ’interm èdes m usicaux.

Sans plus attendre, je cède la parole à M adam e N ahavandi en vous souhaitant une très agréable séance.

* Voorzitter van de Academie, Defacqzstraat 1/3, B-1000 Brussel (België). / Président de l’Académie, rue Defacqz 1/3, B-1000 Bruxelles (Belgique).

(8)

Meded. Zitt. K. Acad. Overzeese Wet.

Bull. Séanc. Acad. R. Sci. Outre-Mer 52 (2006-4): 399-404

La culture politique en Iran: la question du nucléaire*

par

Firouzeh

N a h a v a n d i* *

Re s u m e. — La question du nucléaire iranien est devenue depuis quelque temps un des points importants de l’agenda international tant du point de vue économique que politique et géostratégique. Cette évolution occulte probablement le contexte historico-culturel dans lequel elle s’insère pour les Iraniens, rendant difficile la compréhension du phéno­

mène pour les négociateurs étrangers. C ’est sur ce contexte influant la culture politique iranienne que se penche ma communication.

Sa m e n v a t t in g. — De politieke cultuur in Iran: de kwestie van de nucleaire energie. — De kwestie van de Iraanse nucleaire energie is sedert enige tijd een van de belangrijke punten van de internationale agenda, zowel vanuit een economisch als vanuit een politiek en geostrategisch standpunt gezien. Deze evolutie verhult waarschijnlijk de historisch- culturele context waarin zij voor de Iraniërs moet gezien worden, waardoor het begrip van het fenomeen voor de vreemde onderhandelaars bemoeilijkt wordt. Het is over deze context, die de Iraanse politieke cultuur beïnvloedt, dat mijn voordracht handelt.

Su m m a r y. — Political Education in Iran: The Issue o f Nuclear Energy. — For some time the issue of Iranian nuclear energy has become one of the key points on the inter­

national agenda from the economic as well as political and geostrategic standpoint. This evolution is likely to obscure the historic and cultural context into which it fits for the Iranians, so that foreign negotiators find it difficult to understand the phenomenon. It is this context, which influences the Iranian political education, my paper deals with.

1. In trodu ction

S ur la scène internationale, l’inquiétude sur le program m e d ’enrichissem ent d ’uranium de l ’Iran, processus qui peut perm ettre de fab riquer du com bustible po u r les centrales nucléaires civiles ou des m atériaux po u r des bom bes atom iques, est grande.

* Lecture faite à la séance plénière du 19 octobre 2006. Texte reçu le 16 janvier 2007.

** Directeur de la Classe des Sciences morales et politiques; dir. Institut de Sociologie, Université Libre de Bruxelles, av. Jeanne 44, B-1050 Bruxelles (Belgique).

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— 4 0 0 —

L es différentes autorités iraniennes ne cessent de réaffirm er que leur pays n ’arrêtera ja m a is l ’enrichissem ent. D ans le m êm e tem ps, des propositions allant d ans le sens d ’une négociation prennent au dépourvu la com m unauté in ternatio­

nale e t en particulier les négociateurs.

L es propos contradictoires des dirigeants iraniens ne sont pas sans rappeler ceux de K routchev sur la question des m issiles de C u b a en o ctobre 1962 et le co n te x te d ’in c e rtitu d e d an s le q u el le P ré sid e n t a m é ric a in de l ’é p o q u e , J. F. Kennedy, avait dû prendre une décision sur une attaque év entuelle de C uba, en s ’appuyant sur une lecture des intentions véritables de son hom ologue sovié­

tique: pacifiques ou belliqueuses?

D ans le cas iranien, les positions parfois contradictoires des pays occidentaux o bscurcissent un peu plus — si besoin était — le dossier.

2. La cu lture p olitiqu e

D ans cette com m unication, m on propos est de m ettre en évidence que, q u el­

le que soit la sensibilité de ce do ssier — dont il est im possible d ’aborder ici toutes les facettes — , la position iranienne et le style de négociation m ené par les dirigeants sont le reflet de ce que nous pourrions qu alifier «une culture poli­

tique» dont les racines sont bien plus anciennes que le X X e siècle.

U ne analyse des références et des argum ents qui étayent les discours poli­

tiques iraniens, tant intérieurs que ceux destinés à la com m unauté in ternationa­

le, illustre cette affirm ation.

D epuis le début, la R épublique islam ique souffle le chaud et le froid.

A insi, nous entendons le P résident A hm adinejad en m êm e tem ps fustiger Israël et affirm er que le program m e nucléaire iranien ne constitue en aucun cas une m enace po u r Israël.

Le d irecteur de l ’agence atom ique iranienne, L aridjani, d it d ’abord que son p ays enrichira l’uranium à 20 % puis, plus tard, q u ’il n ’en a pas l ’intention.

C om m ent com prendre, d ’une part, les propos des dirigeants m ettant l ’accent sur la nécessité de développer un p rogram m e nucléaire, considéré p ar la co m ­ m unauté internationale com m e plus que suspect, et de l ’autre, les assurances de ces m êm es personnes sur le caractère non b elliqueux de ce program m e?

L’argum ent iranien porte constam m ent sur la nécessité po u r le pays de répondre à l’explosion dém ographique et, dès lors, de gérer une dem ande cro is­

sante d ’énergie alors que le pétrole, ressource d ont dispose actuellem ent le pays, est par essence épuisable. P ar ailleurs, l ’accent est co nstam m ent m is, quelles que soient les intentions iraniennes, sur le fait q u ’au niveau international, perm ettre à certains pays de posséder l ’arm e nucléaire et en em pêcher d ’autres, constitue une injustice flagrante et l ’introduction de deux poids deux m esures dans les relations internationales.

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— 4 0 1 —

D ’autre part, les Iraniens considèrent q u ’à la suite de leur expérience dans leur guerre avec l’Irak les lois internationales ne sont pas fiables. E lles «ne sont que de l’encre sur du papier», avait d it R afsandjani lo rsq u ’il était président du P arlem ent à cette période.

Pourtant: «B ien que rien ne ju stifie le renvoi illégitim e p ar certaines parties du dossier iranien devant le C onseil de sécurité de l ’O N U , nous avons préparé notre réponse pour tracer la voie des négociations honnêtes», a d it L aridjani.

L es propos iraniens sont toujours en dem i-teinte, ni oui ni non, com m e l ’a t­

teste la contre-proposition de T éhéran au p aquet de m esures incitatives offert p ar les grandes puissances en échange d ’une suspension de l’enrichissem ent d ’ura­

nium , au cours des négociations.

D ans ce dossier, com m e dans d ’autres tout au long de leur histoire, les Iraniens répondent «à l ’iranienne», c ’est-à-dire avec une m ultitude de détours.

L’Iran jo u e co nstam m ent un double je u qui ne facilite pas le décryptage des signaux contradictoires par les experts et les diplom ates occidentaux.

P ourtant, l ’histoire récente de ce pays (guerre Iran-Irak, prise d ’otages à l ’am ­ bassade iranienne) m ontre égalem ent q u ’après une période de défi et de d éclara­

tions intem pestives, l ’Iran revient toujours à la sagesse. C ’est ce que nous p o u ­ vons espérer dans ce cas aussi, sa u f d érapage dû à certaines forces radicales.

C e qui peut sem bler un bras de fer engagé p ar les Iraniens — e t qui peut-être l ’est — est p o urtant un style de négociation ancré dans l ’expérience historique et culturelle d ’un pays qui, de puissance historique, s ’est progressivem ent retrouvé soum is, contrôlé et contraint de défendre son indépendance dans des conditions inégales.

Par ailleurs, la position géographique de ce pays explique l ’intérêt p o u r l ’Iran, tout com m e ses am bitions et ses craintes [1]*. C ette relation au m onde conduit ce pays à osciller entre le dehors et le dedans, le désir de reconnaissance e t le repli sur soi.

C onscients du rôle régional de leur pays et de leur histoire, les Iraniens ont po u r le m onde un intérêt qui est le prolongem ent du sentim ent d ’exception de la nation iranienne [2].

Pays m ultiethnique, m ais à l ’h istoire m illénaire com m une au-dessus des appartenances ethniques, l’Iran est considéré p ar la m ajorité de sa population com m e une nation d ’abord historique et non ethnique [3]. C et état de fait ali­

m ente un profond sentim ent d ’iranité [4], caractéristique de la culture politique.

C e sentim ent d ’appartenance à l ’une des nations les plus vieilles du m onde ali­

m ente aussi la culture com m e elle perm et toutes sortes d ’instrum entalisations.

Le nationalism e joue dans ce contexte un rôle constant. L’extraordinaire conti­

nuité de l’histoire et l’existence d ’une civilisation très com plexe et sophistiquée

* Les chiffres entre crochets [ ] renvoient aux notes et références, p. 404.

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ont donné une expérience diversifiée, m ais duelle et schizophrénique, provenant d ’un passé riche, im périal et som ptueux. Les Iraniens n ’o ublient pas que leur his­

toire rem onte à deux m illénaires avant Jésus-C hrist. A ussi lointain que cela puis­

se paraître, l’em pire achém énide, fondé en 550 av. J .- C , qui com prit dans sa pério­

de de gloire un vaste territoire allant de l ’Egypte ju sq u ’à la plus grande partie de la G rèce actuelle, incluant le Soudan, la Libye et l’A sie m ineure, fait encore écho dans l’esprit iranien et revient dans le discours de ses dirigeants. L a conscience d ’avoir alim enté la civilisation m usulm ane des m eilleures œ uvres architecturales, de la plus grande littérature et des progrès scientifiques reste im portante.

Toutefois, cette conscience de grandeur est aussi alim entée p ar un sentim ent d ’infériorité et d ’insécurité dérivant de l’expérience de m ultiples ruptures et invasions vécues par ce pays et p ar la dom ination étrangère. L a prem ière est pro ­ bablem ent l ’invasion arabe qui a abouti à l ’islam isation de ce pays au V II' siècle, suivie des invasions m ongoles, afghanes et enfin des essais de dom ination du voisin du N ord, la R ussie, et plus généralem ent des luttes d ’influences de ce que nous appellerions au jo u rd ’hui les puissances du N ord: G rande-B retagne, R ussie, puis U nion soviétique et E tats-U nis d ’A m érique.

D ’une lecture des événem ents du passé, il ressort po u r les Iraniens q u ’ils ont toujours été victim es de com plots et d ’intrigues perpétrés dès le X IX ' siècle et qui perdurent au jo u rd ’hui avec la question nucléaire. P ertes de territoires dans le C aucase au profit des R usses, perte du pétrole au profit des B ritanniques, p arta­

ge du territoire entre R usses et B ritanniques au X X ' siècle (1907-1908), invasion alliée pendant la D euxièm e G uerre m ondiale, en dép it de la n eutralité proclam ée par l’Iran, différentes interventions am éricaines plus tard... L es référents alim en­

tant ce sentim ent de victim isation ne m anquent pas.

L e m onde est ainsi source de m éfiance et d ’anxiété. L a d iplom atie iranienne est donc m arquée p ar la crainte constante de l’encerclem ent et une p réo ccu p a­

tion exacerbée de sécurité et d ’indépendance nationale. P osition qui peut frôler la «schizophrénie» [5] et la «paranoïa» [6].

D ans ce cadre de pensée et de références historiques, les événem ents n ’ont ja m ais une explication sim ple, ils p euvent résu lter d ’obscures forces m anipulant la réalité. Il en ressort une suspicion et une arrogance com binées avec une d éter­

m ination d ’indépendance et un désir de ne pas se com prom ettre avec l’étranger, et ce, m êm e si l’h istoire a m ontré que les com prom issions avec l ’étran g er ont aussi été m onnaie courante.

L a culture politique et le sentim ent de victim isation sont exacerbés p ar la religion qui jo u e un rôle prim ordial m ais pas unique. E n effet, le chiism e a été choisi au X V I' siècle com m e religion d ’E tat alim entant l ’unité et l’exception. Il a été fait religion d ’E tat po u r se d ém arquer des voisins ottom ans et sunnites avec qui l’Iran était en guerre m ais, au-delà, po u r se différencier des A rabes sunnites dans leur m ajorité. E t au jo u rd ’hui, le chiism e est de nouveau un paravent contre le sentim ent d ’être cernés p ar les S unnites et les A rabes soutenus et contrôlés par les A m éricains.

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L e chiism e renforce aussi le culte du m artyr, la notion de victim isation et de com plot extérieur. C ar l’h istoire des débuts du chiism e a été, selon la version chiite, celle de l ’usurpation du pouvoir p ar les S unnites et celle des m eurtres, assassinats et exécutions divers touchant les C hiites.

N ous som m es face à un «m onde baroque» relevant d ’un sens de l ’extravagant qui a p roduit une approche de type labyrinthique de la p olitique qui reflète l’insécurité historique sous le poids de la m onarchie absolue, de la dom ination étrangère et de la religion.

C ’est une expérience qui prédispose à ne ja m ais se sentir m aître de son destin, m ais p lu tô t à se co n sidérer com m e sujet de m anipulation.

3. L e d ossier nucléaire

L e dossier nucléaire, à travers la d éclaration des dirigeants iraniens, illustre toutes ces caractéristiques.

3 .1 . Re f er e n c e sc o nsta n tesal a n ation

— «La R épublique islam ique ne craint pas de rétab lir des relations avec les p u is­

sances occidentales, m ais il faut étudier la m anière de le faire de sorte que l ’indépendance, la fierté et l ’estim e de soi de la nation iranienne n ’en souf­

frent pas...» (A. A hm adinejad).

— «A cquérir une technologie nucléaire pacifique est une exigence de l ’en ­ sem ble de la nation iranienne...» (A. A hm adinejad).

— «O n nous dit que l ’Iran ne doit pas avoir accès à la technologie nucléaire. C e n ’est pas une bonne parole po u r l ’Iran, doté d ’une vieille civilisation...»

(A. A hm adinejad).

— «N ous ne nous soum ettrons pas à l ’étranger et nous ne sacrifierons pas notre dignité» (A. A hm adinejad).

3 .2 . Refe r e n c e s c o n sta n tesa lin ju s tic e

— «L’Iran est victim e d ’apartheid nucléaire» (Laridjani).

— «Pourquoi nous priver de la technologie nucléaire? P ourquoi Israël et le P akistan y auraient droit et pas nous?» (Laridjani).

3 .3 . Re f e r e n c ea lh ist o ir ed upétr o le

— «Le nucléaire est devenu une source de fierté nationale dont l ’im portance est aussi cruciale que le pétrole quand il fut nationalisé. Il est illusoire de vouloir arrêter le program m e nucléaire de l ’Iran, il est im possible d ’enlever aux Iraniens com m e en 1953, la fierté d ’accéder au club des puissances dissua- sives» (M oussavi).

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4. C onclusion

En ce qui concerne le nucléaire, si nous acceptons que toute p olitique étran ­ gère suppose une p erm anence des principes et des objectifs, et ce, quels que soient les gouvernem ents qui se succèdent, p o u r les Iraniens, la continuité est bien la règle dans ce dossier. L a revendication du nucléaire à des fins pacifiques a été et reste un o b jectif d ’ordre m acropolitique co nstant en Iran. T outefois, il est aussi certain que cette revendication et les négociations en cours sont alim entées par une histoire particulière et des référents religieux spécifiques qui entraînent une culture p olitique pren an t au dépourvu les négociateurs étrangers.

NOTES ET REFERENCES

[1] Voir à ce propos F. Tellier, L ’heure de l ’Iran, Paris, Ellipses, coll. Mondes Réels, 2005, p. 97.

[2] Cette idée a été, entre autres, développée par G. Fuller, Centre o f the Universe: The Geopolitics o f Iran, Colorada, Westview Press, 1991, p. 1.

[3] Voir à ce propos R. Delcorde, «Iran: Geopolitics and Regional environment», in Studia Diplomatica, Relations between the Islamic Republic of Iran, the European Union and Belgium, LV (2002-n° spécial): 575-584; 44.

[4] Voir à ce propos le dernier ouvrage de G. Spitaels, La triple insurrection islamiste, Bruxelles, Luc Pire, 2005, p. 289.

[5] Terme employé par Fuller.

[6] Terme employé par F. Adelkhah.

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Meded. Zitt. K. Acad. Overzeese Wet.

Bull. Se'anc. Acad. R. Sci. Outre-Mer 52 (2006-4): 405-418

«Recherche & Développement» et transfert des connaissances relatifs à un projet de transport fluvial en Amazonie*

par

Jean

M a r c h a l * *

Re s u m e. — Le projet de «Recherche & Développement» présenté, illustre bien les acquis d ’une longue collaboration entre l’Université de Liège et l’Université Centrale de l’Equateur. Une consolidation des résultats de tous ces travaux a résidé dans la mise au point d’un programme de formation professionnelle à l’intention des cadres des pays d’Amérique du Sud: ce transfert de connaissances, élément qui renforce la durabilité de cette coopération, et sa méthodologie sont également décrits dans la présente communi­

cation.

Sa m e n v a t t in g. — „Onderzoek & ontwikkeling” en kennisoverdracht m.b.t. een bin- nenvaartproject in Amazonie. — Dit Onderzoek & Ontwikkelingsproject illustreert duide­

lijk de resultaten van een langdurige samenwerking tussen de Université de Liège en de Centrale Universiteit van Ecuador. De resultaten van deze werkzaamheden werden gecon­

solideerd door de ontwikkeling van een beroepsopleidingsprogramma bestemd voor de kaders van de landen van Zuid-Amerika: deze kennisoverdracht, die de duurzaamheid van deze samenwerking versterkt, en haar methodologie worden eveneens in deze voordracht beschreven.

Su m m a r y. — “Research & Development" and Transfer o f Knowledge related to a River Transport Project in Amazonia. — This “Research & Development” project is a good illustration of the assets of a long collaboration between the University of Liège and the Central University of Ecuador. A reinforcement of the results of all this work has been carried out through the development of a professional training programme intended for the executives of South American countries: such transfer of knowledge, which streng­

thens the sustainability of this cooperation, and its methodology are also analysed in the present paper.

* Lecture faite à la séance plénière du 19 octobre 2006. Texte reçu le 6 décembre 2006.

** Directeur de la Classe des Sciences techniques; ANAST, Secteur TL&C+, Département ArGenCo, Fac. Sciences appliquées, Université de Liège, chemin des Chevreuils 1 (bât. B52/3), B-4000 Liège (Belgique).

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In trodu ction

C ’est sur base d ’une longue collaboration entre l’U niversité de L iège (unité A N A S T [1 ]* ) et l ’U niversité C entrale de l ’E quateur (U C E [2], L aboratoire d ’H ydraulique), qui a débuté en ja n v ier 1983, que le C E T IF [3] a été créé et reconnu officiellem ent com m e d épartem ent de l ’U C E en ja n v ier 2003. P lusieurs projets ont été réalisés entre ces d eux institutions, soit en co opération bilatérale directe, soit en coopération bilatérale indirecte. D e nom breux chercheurs et tech ­ niciens de l ’U C E o n t bénéficié de program m es de form ation à l ’A N A S T durant ces années. D es program m es de recherche et d ’étude ont égalem en t été réalisés en com m un. L a figure 1 illustre un o uvrage présentant les activités com m unes entre le C E T IF et l ’A NAST, relatives au dom aine des voies navigables.

U n projet de «R echerche & D éveloppem ent» est présenté ci-après, illustrant bien les acquis de cette collaboration. U ne consolidation des résultats de tous ces travaux a résid é dans la m ise au point d ’un p rogram m e de form ation p ro fessio n ­ nelle à l ’intention des cadres des pays d ’A m érique du Sud: ce transfert de connaissances, élém ent qui renforce la durabilité de cette coopération, et sa m éthodologie sont ég alem ent décrits dans la présente com m unication.

Fig. 1. — Couverture d ’un ouvrage présentant les activités communes entre le CETIF et l’ANAST, relatives au domaine des voies navigables.

* Les chiffres entre crochets [ ] renvoient aux notes, p. 418.

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P résen tation du p rojet de «R echerche & D évelopp em ent»

Co n t e x t e d an sle q u el sin sc r it lepr o jet

U n défi principal de la région am azonienne de l ’E quateur, qui constitue aussi un o b jectif politique, est de s ’inscrire dans la dynam ique d ’un développem ent durable lui p erm ettant d ’élever la qualité de vie de ses habitants, d ’accéd er à l’éducation, à la santé, aux em plois et de développer l’écotourism e, etc., tout en préservant la qualité de l’environnem ent.

C ependant, cette région souffre d ’un m anque de transport organisé qui consti­

tue p o urtant un préalable indispensable à un développem ent durable. En effet, les seules routes existantes ne couvrent q u ’une infim e partie du territoire et relient uniquem ent les grandes villes, laissant à l ’écart une grande partie de la pop u la­

tion. L a richesse de l ’écosystèm e et la nécessité de le préserver lim itent cep en ­ dan t les p o ssibilités d ’extension ou de construction d ’axes routiers.

D ’autre part, des axes tout à fait navigables existent (par exem ple le Rio N apo) m ais leur utilisation po u r le transport de personnes et de m archandises n ’est ni structurée ni organisée, ce qui ne perm et pas d ’exploiter p leinem ent les opportunités offertes p ar le transport fluvial dans une perspective de développe­

m ent durable.

L e p rojet «T ransam azone» a po u r but d ’étudier la faisabilité d ’un transport organisé et bien structuré, utilisant les voies navigables de la région du haut N apo afin de lui perm ettre de relever le défi de d éveloppem ent durable et d ’am éliora­

tion de la qualité de vie de ses habitants. C e p rojet s ’inscrit dans un projet plus vaste de développem ent d ’un axe interm odal, u tilisant intensivem ent le m ode fluvial, entre l ’océan Pacifique et l’o céan A tlantique à travers le bassin am azo­

nien (fig. 2).

Me t h o d o l o g ieu t il is e e

Il s ’agit d ’identifier le m eilleur scénario de transport possible à m ettre en œ uvre sur la section considérée, T ena-C oca du R io N apo (fig. 3). C ette analyse se base naturellem ent sur une analyse d ’une série de données relatives au terri­

toire, au transport actuel, aux activités socio-économ iques, aux perspectives de développem ent, etc. L a m éthodologie retenue est reprise à la figure 4.

Les données u tilisées sont issues d ’observations et d ’enquêtes m enées sur le terrain en 1999, 2000 et 2001 et de divers m atériaux fournis par les autorités pro ­ vinciales et nationales équatoriennes.

An alysed e s d o n n ees

L ’analyse de l ’espace a consisté en trois étapes principales qui ont abouti à la déterm ination des principales zones d ’origine et de destination des déplacem ents de personnes et de m archandises:

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— 4 0 8 —

Fig. 2. — Illustration de l’axe intermodal, utilisant intensivement le mode fluvial, entre l’océan Pacifique et l'océan Atlantique à travers le bassin amazonien.

— D éterm ination et caractérisation g éom orphologique de l ’espace autour du bassin du haut N apo;

— A nalyse des voies de co m m unication terrestres (routières et fluviales);

— A nalyse des villes et villages (répartition spatiale, socio-dém ographie et acti­

vités socio-économ iques).

A u niveau de l ’ana lyse de la d em a n d e, il a été nécessaire, à p artir d ’une an a­

lyse des activités socio-économ iques, des m otifs de déplacem ents, des aires de production et des types de produits, de d éterm iner les p o tentiels d ’ém ission et d ’attraction de chaque zone ainsi que la distribution en term es de transport de personnes et de m archandises de la zone sur une période m oyenne heb d o m ad ai­

re. C eci a conduit à l’élaboration de la m atrice o rig ine-destination des dép lace­

m ents de personnes et de m archandises entre six zones po u r une période d ’une sem aine.

L ’analyse de l'o ffre de transport terrestre actuel a ensuite été réalisée.

En ce qui concerne le tran sp o rt routier, une analyse des lignes routières exis­

tantes, des types et de la capacité des cam ions/bus en service ainsi que des tarifs pratiqués a été effectuée. L’o uverture d ’une liaison routière en 1996 entre Tena,

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Fig. 3. — Illustration de la localisation de la zone étudiée.

A huano et S an-R osa a eu une certaine influence sur l ’offre et la dem ande de transport dans la région.

P our ce qui est du transport fluvial, une analyse du nom bre d e bateaux, de leur type, de le u r évolution et des tarifs pratiqués a été effectuée. Il apparaît que ce transport est m oins bien organisé que le transport rou tier en term es de régularité des fréquences (transport plu tô t à la dem ande) et clarté des tarifs pratiqués. Il a

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Fig. 4. — Méthodologie de la partie «Transport» du projet Transamazone.

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été constaté une dim inution de plus de 50 % du nom bre de bateaux et de la cap a­

cité offerte entre 1995 et 1999. P ar ailleurs, les bateaux de plus grande capacité se trouvent concentrés dans certaines zones, ce qui pourrait s ’expliquer p ar une m eilleure navigabilité du fleuve à cet endroit. P our ce qui est des tarifs pratiqués, ils sont rarem ent fixés au préalable et sont souvent négociables.

C ette analyse de l’offre de transport terrestre a aussi perm is d ’identifier les possibilités d ’élaboration de scénarios de transport bim odal, com binant par exem ple la route et la voie navigable. C ela est d ’autant plus utile que, dans sa prem ière partie, la navigabilité du fleuve est extrêm em ent aléatoire en période de basses eaux (fïg. 5) et q u ’il existe une bonne liaison routière parallèle à cette p ar­

tie. D e plus, cette liaison routière est déjà bien exploitée, ce qui perm ettrait un investissem ent de départ m oins im portant et une pratique de tarifs très ab o r­

dables.

A nalyse et résu ltats

U ne analyse des diverses données recueillies a perm is de co nstater q u ’un transport fluvial régulier et bien structuré pourrait assurer une part substantielle du m arché. C ela p asse p ar l ’élaboration d ’un scénario de transport régulier et par la conception et la m ise en service d ’une em barcation appropriée.

Fig. 5. — Vue du Rio Napo durant la période de basses eaux.

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- 4 1 2 -

P ar ailleurs, il est évident q u ’un tran sp o rt fluvial bien structuré perm et de désenclaver certaines zones en leur don n an t la p ossibilité d ’accéder rég u lière­

m ent à d ’autres zones et d ’êtres accessibles, et ce la m oyennant un investissem ent m oindre que la construction d ’axes routiers. P our rappel, les liaisons routières existantes ne p erm ettent pas d ’accéder à toutes les zones du territoire.

Il est aussi apparu que le m eilleu r segm ent de m arché p o u r ce transport flu­

vial structuré est le transport de passagers et de petites charges ainsi que de to u ­ ristes. U ne réelle o p portunité existe en ce sens. Il a cependant fallu ten ir com pte des contraintes techniques de l’axe fluvial et des contraintes en term es de sou­

haits des passagers interrogés afin d ’étudier les possibilités de réalisation de cette opportunité. L es principales contraintes sont:

— L a durée du voyage; le souhait e t m êm e la nécessité d ’effectuer le voyage en une jo u rn ée au m axim um , ce qui p erm ettrait d ’attirer une clientèle régulière.

— L a q uantité m oyenne idéale de charges que les passagers p euvent em porter.

— L es conditions techniques de navigation; en effet, dans sa p rem ière partie, la navigabilité est aléatoire en basse saison, ce qui im pose l’utilisation d ’une em barcation à faible tirant d ’eau.

P lusieurs analyses et com paraisons ont été m enées. Il est apparu que, com pte tenu des caractéristiques du fleuve, le m atériel de navigation le plus adéquat est une em barcation perm ettant d ’assurer le transport de trente-deux passagers et d ’une tonne de m archandises. L e bateau doit être équipé de deux m oteurs de 115 cv, ce qui lui p erm et d ’effectuer une vitesse m oyenne d ’environ 15 km /h à la m ontée com m e à la descente (fig. 6).

Fig. 6. — Type de bateau fluvial conçu.

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D ans un p rem ier tem ps, plusieurs scénarios ont été générés, co nsidérant non seulem ent le m atériel ci-dessus défini po u r les conditions de navigation actuelles du fleuve, m ais aussi des scénarios utilisant des types d ’em barcation différents, notam m ent de plus grande taille ou spécifiquem ent dédiées aux m archandises, ce qui présuppose une am élioration des conditions de navigation par diverses m esures techniques.

P ar ailleurs, certains des scénarios considèrent la p ossibilité d ’existence de lignes directes spécifiques entre certaines zones et/ou une com binaison avec le transport routier sur certains tronçons.

U n p rem ier tri a été effectué sur b ase d ’une analyse prélim inaire, ce qui a per­

m is de reten ir seize scénarios qui ont fait l ’objet d ’une évaluation détaillée. C ette évaluation a concerné, pour chaque scénario, les aspects suivants:

— C aractéristiques d ’exploitation (nom bre de véhicules de transport néces­

saires, nom bre de rotations, nom bre de quais flottants nécessaires, personnel n écessaire, etc.);

— C aractéristiques environnem entales (bruit généré et occupation du sol, p o llu ­ tion C 0 2);

— C aractéristiques socio-économ iques (pertes de tem ps, im pacts sur la santé, contribution au développem ent régional);

— C aractéristiques financières (coûts d ’investissem ent, coûts d ’exploitation, rentabilité).

C ette évaluation détaillée a servi à 'inp u t principal à l ’analyse com parative dont le but est d ’effectuer un classem ent o b je ctif et de d éterm iner ainsi le m eilleur scénario.

E lle a été effectuée via une procédure d ’analyse com parative basée sur une approche m ulticritères de type E L E C T R E (techniques heuristiques d ’analyse de surclassem ent dans un ensem ble d ’options).

C onsidérant l’ensem ble des critères évalués en détail à l ’étape précédente, il est apparu que dans le cadre des conditions actuelles de navigation (non am élio­

rées), le m eilleur scénario est le suivant: arrêts systém atiques à toutes les zones de M isahuallf à C oca, à l ’aller com m e au retour (fig. 7).

U n autre scénario apparaît dans le duo de tête du classem ent si l’on con sid è­

re la p ossibilité de transform er le bateau po u r q u ’il transporte uniquem ent des m archandises dans certains cas. D ans ce scénario, le bateau s ’arrête aussi systé­

m atiquem ent à toutes les zones.

L e scénario rela tif à l ’u tilisation du bateau défini et de la liaison routière sur les prem iers tronçons du parcours (où la navigabilité est aléatoire en basse saison) arrive en troisièm e position. Il y a lieu de signaler que ce scénario est désavantagé p ar la difficulté potentielle de sa m ise en place: nécessaire concer­

tation et coordination des horaires entre les transporteurs routiers et fluviaux afin d ’év iter les longues ruptures de charge, etc.

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Fig. 7. — Scénario de transport par l’utilisation de la voie fluviale.

Le scénario rela tif à l’utilisation du bateau défini, sans com binaison routière et sur des lignes directes (c ’est-à-dire ne s ’arrêtant pas systém atiquem ent dans toutes les zones, m ais dans certains cas uniquem ent dans les zones où la fré­

quentation est élevée) arrive en quatrièm e position.

T ransfert d es co n n aissan ces par le d évelop p em en t d ’un p rogram m e de form ation

S ur base des projets de coopération initiés depuis une q u inzaine d ’années, et en l’o ccurrence sur base du p rojet p luridisciplinaire présenté ci-avant, il a été p ri­

m ordial de transférer les connaissances via un program m e de form ation p ro fes­

sionnel destiné aux cadres des pays d ’A m érique du S ud (fig. 8): il s ’agit d ’assu­

rer un transfert de connaissances, p erm ettant la m aîtrise du développem ent tech- nico-économ ique du transport fluvial et fluviom aritim e (y com pris leur intégra­

tion dans des chaînes interm odales de transport) p articulièrem ent adapté aux conditions régionales.

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Fig. 8. — Stagiaires sud-américains de la promotion 2005 lors de la cérémonie de remise de leur certificat de formation.

L a form ation a un caractère pluridisciplinaire im portant p u isq u ’elle se com pose de trois m odules d ’un m ois, de nature technique, logistique, éco n o m i­

que et socio-économ ique. U n stage dans ce dom aine répond à un besoin vital de d éveloppem ent socio-économ ique régional avec le souci prioritaire de préserver l’environnem ent. L a form ation a donc eu po u r am bition de d onner aux acteurs p otentiels publics ou privés, situés à différents niveaux de décision sur le plan e x é cu tif et concernés p ar le dom aine du transport fluvial et fluviom aritim e, une vue globale et transversale des problèm es q u ’ils p ourraient rencontrer dans leur vie professionnelle afin de prendre les bonnes décisions.

L’o b je ctif subordonné a été de développer un cycle de form ation profession- nalisant dans le Sud. Il s ’agit, p ar le développem ent de ce stage, de renforcer l’institution du Sud et de p articiper ainsi à son rayonnem ent régional et à la créa­

tion ou au renforcem ent de réseaux. Tous les pays d ’A m érique du S ud ont d éci­

dé en com m un q u ’un axe prioritaire de leur politique extérieure respective sera de renforcer leur intégration par le transport, l ’énergie et la télécom m unication.

P our en assurer la durabilité, la form ation a été prise en charge totalem ent par l’institution du Sud à l ’issue des trois années du projet. O utre l’analyse effective des potentialités hum aines et m atérielles réellem ent utilisées par le partenaire du Sud lors du projet, il a été nécessaire d ’assurer progressivem ent la qualité du

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m an agem ent m is en place, la réelle dégressivité de l’aide apportée p ar le p arte­

naire du N ord et, à l’issue du projet, les m oyens de poursuivre celui-ci avec d ’autres fonds que ceux attribués p ar la C U D [4].

L e program m e de form ation a été adapté aux besoins et spécificités locales en contribuant à créer les conditions d ’une m eilleure gestion du transport fluvial et fluviom aritim e (avec intégration dans des chaînes interm odales de transport) et ainsi à g énérer des effets m ultiplicateurs de toute prem ière im portance, notam ­ m ent par l’accroissem ent de la m obilité de populations enclavées, de produits agricoles et l’accessibilité aux soins de santé et à la form ation.

P our relever un tel défi, il a fallu d ’abord assu rer une autocritique en p ré­

voyant une m éthodologie d ’évaluation progressive, basée sur une m atrice «cadre logique» qui a précisé p ar quels indicateurs les objectifs élargis, spécifiques et les résultats doivent être évalués et com m ent ses différents param ètres peuvent être m esurés. L’évaluation a été effectuée chaque année sur l’ensem ble des ac ti­

vités réalisées depuis le début du projet, ce qui a conduit, en dernière année, à un rap p o rt final critique. C es rapports d ’évaluation respectifs ont été effectués par les deux coordonnateurs, respectivem ent des institutions du N ord et du Sud.

O utre ce rapport, un questionnaire d ’évaluation a été rem pli p ar chacun des sta­

giaires en fin de chaque année.

L es niveaux respectifs de qualité de la form ation, de d u rabilité et d ’adaptation aux besoins sont des param ètres incontournables qui définissent le produit offert.

La m atrice logique com porte donc ég alem ent l ’analyse des risques potentiels qui p euvent être encourus. C eux-ci seront d ’autant plus réduits que le partenaire du N ord a déjà réalisé des projets de form ation dans le S ud et q u ’il connaît p articu ­ lièrem ent bien les potentialités du partenaire du Sud. Tel est le cas dans le p ré­

sent projet puisque le C E T IF est le fru it d ’une longue coopération avec l ’U niversité de L iège (U L g, A N A S T ) qui a débuté en 1987. D e nom breux cher­

cheurs et techniciens de l’U C E ont bénéficié de program m es de form ation à l ’U L g durant ces années. D es program m es de recherche et d ’étude ont égalem ent été réalisés en com m un.

D élocaliser dans le Sud une form ation, développée et consolidée p réalab le­

m ent dans le N ord, est une vraie d ém arche de coopération qui se différencie net­

tem ent d ’une sim ple assistance... C ette prem ière expérience s ’inscrit pleinem ent dans une volonté d ’efficacité «sur le terrain» en assurant la cap acité d ’une prise en charge, p ar le partenaire du Sud, d ’actions qui contribuent au développem ent socio-économ ique durable de sa région.

C e transfert s’est réalisé dans les dom aines suivants:

— C onstruction navale adaptée à la navigation fluviale et fluviom aritim e;

— A nalyse des perform ances du m atériel de navigation;

— T echniques de navigation fluviale e t fluviom aritim e;

— G estion de la flotte et du trafic sur les voies navigables;

— T echniques d ’établissem ent et d ’évaluation socio-économ ique d ’un plan de transport intégrant le m ode fluvial et fluviom aritim e.

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Le projet a donc un caractère p luridisciplinaire im portant. U n stage dans ce dom aine répond à un besoin vital de développem ent socio-économ ique des PVD : il est donc im portant d ’assurer un transfert de connaissances et de techno­

logie adaptée. Il faut intéresser les partenaires à des problèm es concrets p rio ri­

taires dans leur propre pays pour q u ’ils prennent ensuite eux-m êm es en charge le développem ent du projet et q u ’ils assurent sa durabilité. L’o b jectif subordon­

né a donc été de développer un cycle de form ation p rofessionnalisant dans le Sud qui a été progressivem ent pris en charge p ar l ’institution du Sud.

C onclu sion

U n o b jectif du processus de transfert de connaissances a été, par l’élaboration de projets d ’étude et de développem ent d ’un stage de form ation, de renforcer l ’institution du Sud et de particip er ainsi à son rayonnem ent régional et à la créa­

tion ou au renforcem ent de réseaux. Tous les pays d ’A m érique du S ud ont d éci­

dé en com m un q u ’un axe prioritaire de leur p olitique extérieure respective est de renforcer leur intégration p ar le transport, l ’énergie et les télécom m unications.

L a longue coopération entre l’A N A S T et le CETIF, depuis plus de quinze années, a largem ent contribué à la m ise en œ uvre d ’une telle stratégie de déve­

loppem ent socio-économ ique intégré (fig. 9).

Fig. 9. — Vue du port de Rocafuerte sur le Rio Napo.

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n o t e s

[1] ANAST: unité d’Architecture Navale et d’Analyse des Systèmes de Transport, dépar­

tement ArGEnCo, secteur TL&C+.

[2] UCE: Universidad Central del Ecuador.

[3] CETIF: Centro de Excelencia en Transporte Intermodal y Fluvial - UCE, Facultad de Ingenieria, Ciencas Fi'sicas y Matemâticas.

[4] CUD: Commission Universitaire pour le Développement de la Communauté Française de Belgique.

BIBLIOGRAPHIE

Bo l a y, J.-C. & Ab b o u d, R. 2006. Rapport d’évaluation du stage de formation en techno­

logie et en gestion du transport fluvial et fluviomaritime adapté aux PME et aux entreprises publiques d ’Amérique du Sud. — Bruxelles, CUD (Commission Universitaire pour le Développement de la Communauté française de Belgique).

CETIF 2000-2002. Establecimiento de las capacidades de carga del Rio Napo y diseno de terminales flotantes. — Quito, Université Centrale de l’Equateur, rapport d ’étude.

CETIF 2003. Establecimiento de las directrices para el desarrollo intermodal de la región amazónica ecuatoriana. — Quito, Université Centrale de l’Equateur, rapport d ’étude.

Ma r c h a l, J. 2005. Analyse d ’une première expérience de «délocalisation» d ’un stage de formation en technologie et en gestion du transport fluvial et fluviomaritime adapté aux P M E et aux entreprises publiques d ’Amérique du Sud. — Echosud (Bull.

CUD), 7: 10-11.

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Meded. Zitt. K. Acad. Overzeese Wet.

Bull. Séanc. Acad. R. Sci. Outre-Mer 52 (2006-4): 419-424

Verslag over de werkzaamheden van de Academie (2005-2006) Rapport sur les activités de l’Académie (2005-2006)

door / par

Danielle

Sw i n n e*

M onsieur le P résident, E xcellences, M esdam es et M essieurs les P résidents, M esdam es et M essieurs les S ecrétaires perpétuels et perpétuels honoraires des A cadém ies, chers C onsœ urs et C onfrères, M esdam es, M essieurs,

M ijnheer de Voorzitter, E xcellenties, D am es en H eren V oorzitters, D am es en H eren V ast en E revast S ecretarissen van de A cadem iën, w aarde C onsororen en C onfraters, D am es en H eren,

Vous accueillir en ce lieu prestigieux est un réel plaisir et un grand honneur pour m oi, et je voudrais tout d ’abord vous rem ercier d ’être venus si nom breux.

J ’y vois le tém oignage de l ’intérêt que vous p ortez aux sciences d ’outre-m er, j ’y lis aussi votre attachem ent à notre confrérie e t j ’en suis très touchée.

A vant de vous détailler les activités de l ’année écoulée d ont vous verrez q u ’e l­

le fut féconde, il m ’incom be un bien triste devoir, celui d ’évoquer la m ém oire des m em bres qui nous ont quittés.

N otre C onfrère, le R évérend P ère A lb ert B ou illon, est décédé le 27 octobre 2 005. D ip lô m é du C e n tre U n iv e rsita ire p o u r la fo rm a tio n d ’in firm ie rs M issionnaires, d octeur en zoologie de l ’U C L , A lbert B ouillon partit au C ongo en 1950 où il créa la Fondation m édicale de l’U niversité de Louvain. A lbert B ouillon fut professeur ordinaire puis prem ier doyen de la F aculté des sciences de l ’U niversité de L ovanium . Il revint ensuite en B elgique po u r intégrer l ’U niversité C atholique de L ouvain en tant que professeur ordinaire. A lbert B ouillon était m em bre associé honoraire de notre A cadém ie.

O p 13 d ecem ber 2005 is ons erew erkend lid P ieter Jan ssen s overleden. In het b ez it van een d octoraat in de genees-, heel- en vroedkunde van de R ijk s­

universiteit G ent, behaalde hij ook het diplom a van T ropische G eneeskunde aan het Instituut voor T ropische G eneeskunde van A ntw erpen w aar hij zijn carrière

* Vast Secretaris van de Academie, Defacqzstraat 1/3, B-1000 Brussel (België). / Secrétaire perpétuelle de l’Académie, rue Defacqz 1/3, B-1000 Bruxelles (Belgique).

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startte. V ervolgens w erd C onfrater P ieter Janssens aangew orven als g eneesheer door de G oudm ijnen van K ilo-M oto in C ongo. L ater w erd hij H oofd van de K liniek L eopold II en hoo g leraar aan h et Instituut voor T ropische G eneeskunde te A ntw erpen. In 1957 w erd hij d irecteur benoem d van dit instituut dat o nder zijn leiding een in ternationale reputatie verw ierf.

O nze C onfrater Jean B u rk e is op 22 d ecem ber 2005 overleden. D octor in de genees-, heel- en verloskunde van de R ijksuniversiteit G ent, b ehaalde hij ook het d ip lo m a van T ro p isc h e G e n e e sk u n d e aan h et In stitu u t v o o r T ro p isch e G eneeskunde te A ntw erpen. Hij startte zijn loopbaan als g eneesheer in dienst van h et K oningin E lisabethfonds te B agata in C ongo en w erd later geneesheer- directeu r van h et H ospitaal te B unia. Jean B urke w as eregeassocieerd lid van onze A cadem ie.

A nd ré C oupez, m em bre titulaire honoraire de notre A cadém ie, est décédé le 26 jan v ier 2006. D étenteur d ’un doctorat en philosophie de l ’U niversité L ibre de B ruxelles, A ndré C oupez débuta sa carrière à l ’Institut pour la R echerche S cientifique en A frique C entrale (IR SA C ) en tant que chercheur en linguistique africaine. Il travailla ensuite au R w anda puis au C ongo où il fut nom m é chargé de cours puis professeur à l ’U niversité d ’E lisabethville. Revenu en B elgique, A ndré C oupez devint en 1963 conservateur au M usée royal de l ’A frique centrale.

N otre m em bre correspondant honoraire Jacq u es S noeck nous a quittés le 2 m ars dernier. Ingénieur agronom e de l ’U niversité C atholique de Louvain, il effectua toute sa carrière dans la recherche agronom ique tropicale. Il travailla à l’Institut N ational po u r l ’E tude A gronom ique au C ongo (IN EA C ) avant de rejoindre l ’In stitut F rançais du C afé et du C acao. Jacques S noeck term ina sa carrière au C entre de C oopération Internationale en R echerche A gronom ique p o u r le D éveloppem ent à M ontpellier.

O nze C onfrater A d o lf V erheyden is op 6 m ei 2006 overleden. In het b ezit van het diplom a B urgerlijk B ouw kundig Ingenieur van de K atholieke U niversiteit L euven startte hij zijn loopbaan bij het M inisterie van O penbare W erken te B russel. In 1951 vertrok hij naar B elgisch C ongo. H ij w erd er D irecteur van de L aboratoria voor O penbare W erken. L ater w erd hij d ocent aan de U niversiteit L ovanium te L eopoldstad. A d o lf V erheyden w as eregeassocieerd lid van onze A cadem ie.

N ous déplorons enfin le décès de notre m em bre correspondant honoraire M ich el Frère, décès survenu le 15 m ai 2006. M ichel F rère était ingénieur agro­

nom e de l ’U niversité C atholique de Louvain. Il débuta sa carrière au sein de l ’Institut N ational pour l’E tude A gronom ique au C ongo en qualité d ’assistant de recherche responsable du laboratoire de la division de clim atologie. Il travailla

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en suite po u r l’O rganisation M étéorologique M ondiale en H aïti, avant de rejoindre la Food a n d A griculture O rganization (FAO).

Ik nodig U u it onze overleden C onfraters even te herdenken.

Je vous invite à présent à un instant de recueillem ent en m ém oire de nos C onfrères disparus.

In het begin van d it academ iejaar telt onze A cadem ie 287 leden, o nder w ie 2 leden honoris causa, 111 w erkende en erew erkende leden, 74 geassocieerde en eregeassocieerde leden, en 100 corresponderende en erecorresponderende leden.

De leiding van de K lasse voor M orele en Politieke W etenschappen is dit ja a r in handen van C onsoror F irouzeh N ahavandi en zal volgend ja a r do o r C onfrater C hristian S turtew agen verzekerd w orden.

D ans la C lasse des S ciences naturelles et m édicales, ce sera notre C onfrère E ric Van R anst qui, l’an prochain, succédera au C onfrère A ndré Ozer.

L a C lasse des S ciences techniques sera, quan t à elle, dirigée p ar notre C onfrère C hristian De M eyer qui succédera au C onfrère Jean M archai, qui, d ’autre part, cédera le poste de p résident de l ’A cadém ie q u ’il a occupé cette année à notre C onfrère C hristian Sturtew agen.

N ous avons eu le p laisir d ’accueillir huit nouveaux m em bres.

D e K lasse voor M orele en Politieke W etenschappen te lt drie n ieuw e leden:

C onfrater D irk H u yge, nieuw geassocieerd lid, is d octor in de oudheidkunde en kunstgeschiedenis van de K atholieke U niversiteit L euven. Hij is voltijds conservator van de E gyptische verzam eling aan de K oninklijke M usea voor K unst en G eschiedenis en b ijzonder gastdocent aan de K atholieke U niversiteit Leuven.

N otre C onfrère Isidore N dayw el E N ziem a été élu m em bre correspondant.

D octeur en histoire de l’U niversité de la Sorbonne, il est actuellem ent professeur ordinaire au départem ent des sciences historiques de l ’U niversité de K inshasa et p rofesseur v isiteur auprès d ’autres universités.

L e deuxièm e m em bre correspondant élu est notre C onfrère Jacob Sabak inu K ivulu qui est docteur en histoire de la population de l ’U niversité N ationale du C ongo, consultant et professeur ordinaire à l ’U niversité de K inshasa.

D e K lasse voor N atuur- en G eneeskundige W etenschappen verw elkom t drie nieuw e corresponderende leden:

A nd rew S haw G ou die behaalde het diplom a van d octor in de geografie aan de U niversiteit van O xford, w as p ro fesso r aan de U niversity o f O xford in het V erenigd K oninkrijk. Hij w as betrokken bij projecten in P akistan en K enia, en is nu M a ster van h et S t Cross College aan de U niversity o f Oxford.

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E d u ard o G otu zzo is d octor in de geneeskunde, directeu r van het Instituut voor T ropische G eneeskunde „A lexander von H um b o lt” in L im a in Peru en ook v oorzitter van de International Federation o f Tropical M edicine.

Trinh P han T rong is d octor in tektonofysica. Hij is o n derzoeker en p rofessor aan het Instituut voor G eologische W etenschappen van de V ietnam ese A cadem ie voor W etenschappen en T echnologie.

D eux nouveaux m em bres associés ont rejoint la C lasse des S ciences tech ­ niques:

L e prem ier est docteur en sciences physiques de l’U niversité C atholique de Louvain. Il s ’agit de notre C onfrère Thierry C am elbeeck. G éophysicien tra­

vaillant à l’O bservatoire royal de B elgique, il y gère des program m es de recherche en séism ologie et tectonique dans le cadre de la coopération au développem ent.

O ns tw eede geassocieerd lid is C onfrater Ph ilip p e M uch ez. Hij is d o cto r in de geologische w etenschappen van de K atholieke U niversiteit L euven w aar hij m om enteel gew oon h oogleraar is. Sinds ja re n is P hilippe M uchez bij. verschil­

lende onderzoeksprojecten en terreinw erken betrokken vooral in overzeese gebieden.

E n ten slotte m aak ik van deze g elegenheid gebruik om C o n so ro r Elze B ruyninx, de C onfraters D aniel D em aiffe, Luc M aertens en M arc Van D en H errew egen gelu k te w ensen m et hun bevordering tot w erkend lid.

In naam van alle leden w ens ik hen veel succes in hun n ieuw e functie.

L’année écoulée a vu l ’organisation de quatre m anifestations extraordinaires:

— En fév rier dernier, l ’A cadém ie se déplaçait à P hnom P enh po u r y organiser une conférence internationale intitulée H ubs, H arbours a n d D eltas in S o u th ea st A sia : M ultidisciplinary a n d Intercultural Perspectives. C e fut de l ’avis de tous une très grande réussite, et je m e p erm ettrai à cette occassion de re m e rc ie r n o tre S e c ré ta ire p e rp é tu e lle h o n o ra ire , C o n s œ u r Y ola V erhasselt, qui en a assum é toute l ’organisation et que vous voyez ici à l ’écran en com pagnie de notre p résident Jean M archai et de M o n sieu r R os C hantabrot, vice-président de l ’A cadém ie royale du C am bodge.

— S ur proposition des m em bres de la C lasse des S ciences techniques, s ’est déroulée le 21 m ars dern ier une séance com m une traitant de W ater in the Third World: Use, N e ed s a n d L im itations, réunion au cours de laquelle des m em bres des trois C lasses m ais aussi le m onde industriel se sont exprim és.

— In ju n i w erden wij u itgenodigd door de U niversiteit G ent voor een studiedag m et als titel U niversiteit G ent O verzee, jo n g e onderzoekers delen hun p a ssie m ee. O ngeveer vijftig jo n g e navorsers w erkten sam en aan een boeiende postersessie.

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— W ij hebben het acad em iejaar vorige m aand afgerond m et een internationale conferentie, die m eer dan 200 deelnem ers telde, m et als titel D esertification:

M igration, H ealth, R em ediation a n d L o ca l G overnance, georganiseerd in sam enw erking m et de V erenigde N aties. Z ijn K oninklijke H oogheid Prins L aurent van B elgië, voorzitter van het K IN T/IR G T, heeft ons de eer aan­

gedaan deze conferentie te openen, w at van belang is voor een koninklijke academ ie als de onze.

Tournons-nous à présent vers le futur:

— A vril 2007 verra l’o rganisation d ’une jo u rn ée consacrée à la C oopération scientifique entre l ’E urope et l ’A m ériq u e latine dans le cadre du 5 ' C ongrès européen C E IS A L des latino-am éricanistes, congrès dû à l’initiative du C entre d ’E tudes des R elations entre l ’U nion E uropéenne et l ’A m érique L atine (C E R C A L ) de l’U niversité L ibre de Bruxelles.

— E n ju in , poursuivant la tradition initiée p ar l’U niversité de G and, l ’U niversité de L iège nous ouvrira ses portes, conviant nos confrères et consœ urs à la visiter au sein de la C ité ardente.

— E t l ’année académ ique se clôturera, en septem bre 2007, p ar un sym posium international intitulé E xpressions o f T raditional W isdom. D ue à l ’initiative des m em bres de la C lasse des S ciences m orales et politiques de notre A cadém ie, cette m anifestation sera co-organisée avec le M usée royal de l ’A frique centrale et les M usées royaux d ’A rt et d ’H istoire, ce qui en fera une activité fédérale.

Pub licaties

N aast de klassieke M ededelingen d e r Z ittingen hebben wij een verhandeling gepubliceerd van een van onze laureaten, E ric T hys, en in onze prestigieuze collectie Fontes H istoriœ A fricanœ , verscheen h et eerste volum e, van de hand van C onfrater Jean-L uc Vellut over Sim on K im bangu.

S ont en préparation encore po u r cette fin d ’année, outre un volum e des B ulletins des Séances dont nous poursuivons la publication, les A ctes des co nférences internationales sur le «G rand R ift», du congrès organisé au C am bodge, les tables quinquennales et un recueil publié en hom m age à notre C o n sœ u r Yola V erhasselt, S ecrétaire p erpétuelle honoraire.

B egin 2007 zal de verhandeling van C hantai D e Jaeger, eveneens laureaat van onze A cadem ie, prio ritair gepubliceerd w orden, gevolgd door het tw eede volu­

me in de reeks Fontes H istoriœ A fricanœ , „M ain -d ’œ uvre, E glise, C apital et A dm inistration dans le C ongo des années trente” , van de hand van C onfrater Jacques V anderlinden.

(33)

— 4 2 4 —

C eci clôture m on rap p o rt qui, je l’espère, vous aura convaincus du d y n am is­

m e de notre A cadém ie qui, tout en resp ectan t la tradition, souhaite s ’inscrire d ans le m onde d ’au jo u rd ’hui et de dem ain.

A u term e de cet après-m idi, je tiens à exprim er m a reconnaissance:

— A notre M inistre de tu telle et aux S ervices fédéraux des A ffaires scienti­

fiques, techniques et culturelles;

— A an de voorzitter van de A cadem ie en aan de directeurs van de K lassen;

— A ux confrères, consœ urs et orateurs invités qui ont participé à la réalisation de toutes les activités de notre Institution;

— A an de leden van de C om m issies en van de w erkgroepen;

— A ux m em bres des ju ry s ainsi q u ’aux rapporteurs;

— En ten slotte aan de leden van het secretariaat van de A cadem ie.

Ik w ens o o k M evrouw M arleen L eich er en de H eer Jan van O utryve van harte te danken voor de m uzikale interm ezzi.

C ela a été un grand h o nneur po u r m oi de vous accueillir à l ’aube de cette nouvelle année académ ique. Je vous rem ercie po u r votre présence en ik nodig U uit op de receptie in de M arm eren Zaal.

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WATER IN THE THIRD WORLD:

USE, NEEDS AND LIMITATIONS

S tudiedag — Journée d'étude

21.03.2006

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Meded. Zitt. K. Acad. Overzeese Wet.

Bull. Séanc. Acad. R. Sci. Outre-Mer 52 (2006-4): 427-428

Welcome Speech

by

Jean

M a r c h a l*

E xcellencies, L adies and G entlem en, D ear C olleagues,

It is a great pleasure and honour to ch air this sem inar on a so im portant sub­

je c t for the w orld and particularly for the T hird W orld. It is not the first tim e that ou r A cadem y organizes one day o f conferences in the field o f w ater m anage­

m ent: a first sem inar took place in 1998 w ith the follow ing subject “Water, W orldw ide and W orthw hile” . T he participation o f the third Section had then been discreet, w hich is not the case now because this sem inar is organized on its initiative.

In all religions, w ater is synonym ous w ith life. A t all tim es and everyw here in the w orld, w ater has alw ays been venerated and respected. C urrently, w ater con­

sum ption is higher than w hat the planet restores: w ith unchanged policy, tw o b il­

lion p eople w ill be deprived o f w ater by 2015! T he w ars o f the third m illennium are likely to put the w ater issue at stake if no policy o f total and planetary m an­

agem ent is developed in the short term .

In a w orld turning into a village, w ater is a w orld value. M any challenges are to be raised for a real m an agem ent o f freshw ater system s likely to contribute to the developm ent o f hum anity w hile p rotecting and regenerating health o f the aquatic ecosystem s. U nfortunately w e see, m ainly in the T hird W orld, th at 18 % o f the w orld population lack access to safe drinking w ater and 4 0 % lack basic sanitation, and that every day, som e 6,000 people, m ost o f them children, die from w ater-related causes. T his is w hy the U nited N ations G eneral A ssem bly, in its resolution stating the period from 2005 to 2015 as the International D ecade for A ction, “W ater for L ife” , called for m ore concerted action to reach the in ter­

nationally agreed targets for access to w ater and sanitation. A m ajor problem is thus a m ore equitable distribution o f resources to respect the rights o f every one.

It is necessary that all countries, and especially developing countries, have access to the resources and expertise in order to im plem ent sustainable w ater m anage­

m ent program m es. It is im portant to call on the international com m unity for the m obilization o f adequate financial resources from private and public sources and for the necessity o f cost recovery from the users.

* President of the Academy, rue Defacqz 1/3, B-1000 Brussels (Belgium).

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