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PHENOMENE FEMMES ET ENFANTS DANS LES MINES AU KATANGA A L’OCCASION DE LA MARCHE MONDIALE DES FEMMES DE BUKAVU DU 10 AU 17 OCTOBRE 2010

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PHENOMENE FEMMES ET ENFANTS DANS LES MINES AU KATANGA A L’OCCASION DE LA MARCHE MONDIALE DES FEMMES DE BUKAVU

DU 10 AU 17 OCTOBRE 2010

Lubumbashi, le 09/10/2010

Au nom de tous les travailleurs de la RDC, l’intersyndical des Mines du Katanga de joins à cette manifestation grandiose qui réunit en ce moment plus de 187 nations du monde pour se solidariser avec toutes les femmes du monde en général et celles des grands lacs en particulier ayant été victimes des violences de toute genre.

Notre présentation s’articule sur le phénomènes femmes et enfants dans les mines au Katanga et pour ce faire, nous partirons de l’historique, les réalités pour atterrir aux alternatives.

Historique de l’exploitation minière artisanale

Le secteur des mines au Katanga en particulier inquiète le monde syndical avec un phénomène jamais connu dans notre province ; il s’agit de : l’exploitation minière artisanale ou de la petite mine dont la main d’œuvre est bon marché parmi les couches les plus défavorisées de la population, à savoir : les chômeurs, les délinquants, les femmes et les enfants; née du fait de créer une classe moyenne Katangaise à l’instar des autres provinces.

Tout commence avec la chute de la grande entreprise minière du pays, nous citons : la Gécamines avec une production qui passe de 470 000 Tn de cuivre en 1983 à plus ou moins 20 000 Tn de cuivre à date.

Cette chute brusque liée essentiellement à :

 L’embargo économique que le pays a connu en 1990 suite au prétendu massacre des étudiants sur le campus de Lubumbashi ;

 L’éboulement de la mine de Kamoto de 1992 à Kolwezi ;

Cette situation a eu des conséquences directes sur la vie active de la population du fait de la fermeture des petites et moyennes entreprises qui dépendaient en grande partie de la Gécamines.

Comme le malheur ne vient jamais seul, d’autres facteurs vont intervenir à savoir :

 La chute des cours des métaux ;

 L’Etatisation de la gestion de la Gécamines ;

 L’opération départ volontaire de la Gécamines de 2003 avec le concours de la banque mondiale qui a conduit à désintéresser plus de dix milles travailleurs avec des sommes

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modiques allant de 2500 dollars pour les manœuvres à 20 000 dollars pour les cadres sans accompagnement

 La crise économique mondiale qui va affecter tous les secteurs de la vie nationale et occasionner la fermeture de plusieurs entreprises ; ipso facto accentuer le chômage Sur terrain, avec l’embelli des cours des métaux nous assistons à l’émergence des sociétés multinationales et leurs filiales avec les soi-disant investisseurs sur toute la province et qui, malheureusement ne sont pas en mesure d’absorber toutes les couches de la population dans les entreprises créées.

Toutes ces entreprises vont évoluer dans un environnement où les conditions de travail, de sécurité sur le lieu de travail, de la formation technique des travailleurs, du dialogue social sont quasiment inexistants, et dans pareil système, chacun est abandonné à son triste sort.

Ce flou, délibérément entretenu, profite énormément à une certaine classe des dirigeants du pays tout en favorisant le pillage systématique des ressources naturelles de la RDC, notamment des substances minérales telles que le cuivre, le cobalt, zinc, plomb, le diamant, la cassitérite,le coltan, l’hétérogéniste, l’uranium etc.… par des étrangers.

La décision de l’autorité provinciale interdisant l’exportation des minerais bruts n’a pas résolu le problème qui du reste demeure.

Cet état de choses pousse et condamne la population à une vie au jour le jour c-à-d à la débrouillardise afin de répondre au minimum vital. C’est ainsi qu’on retrouve les femmes et enfants dans les mines et à leurs alentours pour les activités telles que :

 Triage des minerais;

 Lavage des minerais;

 Transport des minerais ;

 Tenancier des bistros et restaurants de fortune ;

 Entretien des maisons de tolérance, Hôtels de fortune, etc. ;…..

Comme dans un tel système tout est permis, notamment: vente de la drogue, des boissons prohibées, la prostitution, l’exploitation des enfants mineurs etc.…

REALITES

L’utilisation abusive des femmes et enfants dans les mines a plusieurs aspects : 1. Du point de vue juridique

Manque d’encadrement, pas de contrat de travail prévu du fait de la ratification par le Gouvernement de la République de l’interdiction du travail des femmes et des enfants.

2. Sécurité du travail

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Cette catégorie des personnes, du fait de son exploitation clandestine et abusive, le risque encouru est grand. Ils œuvrent sans protection spéciale et équipement adapté, d’une manière artisanale, dans les conditions primitives, ils demeurent exposés dangereusement à la poussière et autres intempéries, aux substances minérales, à la radioactivité et sans oublier les éboulements fréquents.

3. Du point de vue sociale

Cet aspect est quasi inexistant dans les carrières et les petites mines

La santé est menacée par des diverses maladies suite au manque criant des formations hospitalières

Le logement de campement dans des cases de fortune, sous des tentes ou des toiles servant de toiture improvisée

Les plus exploités sont des enfants qui se noient dans l’alcool, se droguent avec du chanvre pour se donner le moral et se livrent à la débauche. Les jeunes filles se prostituent d’une manière éhontée sans se soucier le moins du monde et des conséquences d’une intense activité sexuelle sans prévention contre la propagation du SIDA et la prédisposition morbide des milieux hétérogènes comme ceux-là.

Les mineurs sont victimes de leur innocence et la proie facile des exploitants miniers inconscients qui, sans vergogne, s’arrangent pour sous payer les femmes, enfants filles parce qu’ils ne savent pas réclamer, seulement puisqu’ils sont avides de nourriture. Un sac de raphia de 50 Kgs rempli de minerais de cuivre à 20% de teneur se vend à 20 000 fc alors que la tonne de cuivre varie actuellement autour de 8000 dollars .

Les syndicats, les ONG, les associations humanitaires n’ont pas cessé de dénoncer le manque d’encadrement technique par la Division des mines, l’absence de formation des creuseurs par un service public spécialisé et déplorer sans solution à l’utilisation abusive des enfants dans les exploitations minières artisanales, les petites mines et les carrières.

Un service public, technique spécialisé du secteur de la petite mine à Lubumbashi et dont le champ d’action s’étend à toute la province, en l’occurrence, le Service d’Assistance et d’Encadrement du Small Scale Mining, en sigle SAESSCAM qui a comme objectifs la formation, l’assistance technique et financière aux coopératives et aux exploitants miniers en coopératives minières et enfin, la vulgarisation des normes de sécurité sur les sites d’exploitation et leur stricte application qui est mis sur pieds pour pouvoir analyser et orienter les activités dans les mines artisanales afin de les conformer tant soi peu à la législation.

4. Du point de vue environnemental

Un constat amer est observé sur le travail qui ne répond pas aux normes requises sur le travail décent.

Aussi, nous constatons que cet exploitation artisanale affecte sensiblement les gisements du fait de l’écrémage (triage de minerais riches ) tout en rejetant les minerais pauvres qui peut être recyclé dans des usines modernes de manière à augmenter sa valeur ajoutée.

Une contrainte hydrologique empêche les creuseurs artisanaux de poursuivre du fait du niveau hydrostatique.

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Aussi comme la plupart des gisements vont en profondeur, ils sont obligés d’abandonner la carrière car n’ayant pas la possibilité de continuer l’exploitation dans une profondeur au delà de leur moyen au risque des éboulements

De tout ce qui précède nous sommes conscient d’une manière ou d’une autre de l’arrêt de cet exploitation primitive en conséquence, envisager des alternatives

RECOMMANDATIONS

De tout ce qui précède, nous pensons qu’il relève de la compétence de l’Etat Congolais de se faire violence , car son inexistence est décriée par les forces vives de la nation et ce dans tous les domaines de la vie nationale. Qu’il s’agisse de l’application des lois, on assiste à une nonchalance inouïe qui frise la démission dans l’exécution des mesures arrêtées par les autorités elles mêmes. Rien n’indique une quelconque volonté de changement qui puisse préparer une amélioration future constaté aussi par le manque d’un suivi efficiente des mesures arrêtées.

A L’ETAT CONGOLAIS

 De développer le mécanisme d’encadrement des exploitants miniers et des creuseurs artisanaux dans le domaine technique en matière de sécurité, d’hygiène et de formation. Faire respecter le Code Minier et Règlement Minier sous peine du retrait de permis d’exploitation.

 De réhabiliter et/ou instituer les infrastructures de récupération, d’apprentissage et de réinsertion des enfants désœuvrés et autres creuseurs nécessiteux.

 D’obliger les opérateurs et exploitants miniers doivent eux aussi observer la législation du travail en matière d’embauche, de sécurité, d’hygiène et de protection. Cesser l’utilisation des services des enfants dans l’exploitation minière artisanale. Se conformer au Code Minier et au Règlement Minier. Instaurer le dialogue social avec les partenaires sociaux.

A LA SOCIETE CIVILE

 De demeurer vigilante contre l’exploitation illégale des ressources naturelles.

 D’alerter et mobiliser l’opinion contre la pollution de l’environnement, l’irradiation, les maladies et la fraude.

 Dénoncer les pires formes de travail des femmes et enfants dans les mines.

ALTERNATIVES

Cette exploitation de survie ne peut être arretée par : 1.Les activités génératrices des revenus

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2.Transformation des coopératives minières en coopératives agropastorales avec un accompagnement conséquent en intrants agricoles du fait de l’appauvrissement du sol de la pollution du sol par l’industrie.

3.Le petit commerce bien structuré 4.L’organisation des restaurants sur le lieu de travail 5.La scolarisation obligatoire et la gratuité des études primaires et secondaires

Exemple

l’ONG Groupe One à récupéré certains enfants des mines et les scolariser en donnant un qui scolaire complet tout en soutenant leur famille avec des sommes de 200 dollars américains.

Dès que ces enfants ne trouvent pas à manger à la maison, ils rentrent toujours dans le mines A Kipushi dans le District du Haut Katanga, la CSC est à sa deuxième année d’expérience en faveur de 100 épouses des affiliés pour un accompagnement agricole sur un terrain de 25 ha en fournissant des intrants agricoles tandis que les frais de labour sont à charge des familles.

La moyenne de la récolte a varié entre 500 Kg et 1000 Kg de mais

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