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LA CITE AFRICAINE N° 1286 DU 11 AOUT 2017

Le Viseur

(suite en page 15)

26ÈME ANNÉE - N° 1286 DU 11 AOUT 2017 - BI-HEBDOMADAIRE - DIRECTION - RÉDACTION : 67, Av. Mont des Arts, Immeuble Golf View B - 5ème niveau - Local 5A - Kinshasa/Gombe B.P. 952 KIN 1 - RDC - E - mail : citafrdcongo@gmail.com - http: citaf.over-blog.com-Tél. : 0998 130 914 - 0820271613 - 0814927777 - 0999932655 - PRIX UNIQUE : 2000 FC

(Lire en page 5)

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(Page 6) (Lire en page 3)

Nous voilà donc revenus aux effervescences ayant accompa- gné, aux derniers mois de 2016, les contestations sur le prolonge- ment indu du mandat du chef de l’Etat en violation des délais cons- titutionnels. D’abord, le 31 juillet 2017, ce sont des mouvements de la société civile qui lançaient une opération à l’échelle nationale pour protester contre un nouveau glissement annoncé du calen- drier des élections, prévues normalement pour fin décembre 2017 par l’accord de la Saint Sylvestre. A la clé : 128 arrestations dans 9 villes à travers le pays, mais aussi plusieurs blessés par balle, notamment à Bukavu. Puis, le 7 août. Une série d’attaques ont été signalées dans plusieurs quartiers et communes de la ville de Kinshasa :Selembao, Ngiri-Ngiri, Bumbu, N’Djili, Masina, Matete.

Mais aussi au Kongo central, à Matadi, Muanda, Boma. Elles se- raient l’œuvre de membres de Bundu dia Kongo. De fait, leur lea- der Ne Mwanda Nsemi en cavale, dans une vidéo postée quelques

Le pouvoir pour le pouvoir ?

A la lumière des événements de la semaine

MP-Rassemblement doivent se parler !

251 personnes, dont 62 enfants, victimes d’exécutions dans le Kasaï, selon l’ONU

(Lire aussi la réaction du gouvernement)

Hon. Delphin Kapaya: «  La Ceni ne travaille pas de manière professionnelle  » Tollé autour des mesures limitant

l’utilisation des réseaux sociaux

La BAD et l’UA réaffirment leur

détermination à accompagner la RDC

dans la réalisation du projet Grand Inga

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NATION

Page 2 LA CITE AFRICAINE N° 1286 DU 11 AOUT 2017

LA CITE AFRICAINE

Kinshasa avait les allures mardi d’un jour férié mardi 8 août. Un constat largement suffisant pour faire dire à l’op- posant Martin Fayulu, qui s’est confié à un media de la place que le mot d’ordre du Rassem- blement conviant les congolais à l’issu de son dernier conclave pour deux journées villes mor- tes a été largement suivi du moins pour la première jour- née.

« Le bilan est très positif, les congolais ont suivi le mot d’ordre du Rassemblement, cela veut dire que les congo- lais croient au Rassemble- ment, que les congolais suivent ce que le Rassemblement dit et que pour cela, en tant que membre du Rassemblement, je félicite le peuple congolais pour cette attitude, pour avoir respecté le mot d’ordre du Ras- semblement » a expliqué le Président National de l’Enga- gement pour la Citoyenneté et la Démocratie, Ecidé.

Visiblement excité par le ré- sultat de cette première action du Rassemblement depuis la tenue de son deuxième con- clave, Martin Fayulu voit en cette adhésion de la popula-

tion un signal fort.

« Cela est un signal fort pour faire montrer à Monsieur Kabila que nous voulons les élections cette année, avant fin décembre 2017, que nous vou- lons son départ, tous les con-

golais veulent le départ de Monsieur Kabila », a martelé l’élu de la circonscription de la Lukunga.

Dans la foulée, le Coordon- nateur de la Dynamique de l’opposition va répondre indi- rectement sans nommément le citer au Secrétaire Général du parti présidentiel.

« Ça, c’est grave, c’est ex- trêmement grave quand un peuple vous dit qu’on ne veut

pas de vous et nous deman- dons au peuple pour montrer que nous ne voulons pas d’eux, il faut qu’ils quittent le pouvoir, rester chez vous à la maison, et le peuple obéit et vous dites que cela ne suffit pas, il faut

faire autres choses, ça veut dire quoi ?» s’est interrogé Martin Fayulu.

Pour Fayulu, c’était une oc- casion de réaffirmer le carac- tère pacifique de la lutte du Rassemblement pour obtenir l’alternance au pays à travers les élections d’ici le 31decembre 2017.

Le Secrétaire Général du PPRD avait dans sa réaction via les réseaux sociaux estimé que le Rassemblement était en train de se tromper lorsqu’il appelle à une ville morte pour changer le régime.

Ya MAKIESE

Le Président de Peuple au Service de la Nation, PSN, parti membre du Rassemblement, a

dans un message posté sur sa page facebook, affirmé ne pas accorder du crédit aux affirma- tions imputant les attaques de ce lundi 07 Août à Kinshasa et Kongo Central à la sec te Bundu Dia Mayala de Ne Mwanda Nsemi.

« Je ne donne aucun cré- dit/confiance aux actions

d’aujourd’hui à Kinshasa. Il suffit juste de regarder les dis- positifs sécuritaires! », a-t-il

souligné.

Selon le bilan présenté par la police, 15 personnes dont 13 à Kinshasa et 2 au Kongo Central sont mortes lors des échauffourées entre les forces de l’ordre et les adeptes de BDM.

Ya MAKIESE

Le Rassemblement des for- ces sociales et politiques acqui- ses au changement retarde le processus électoral en décrétant des journées «ville morte», a ac- cusé mardi 8 août le ministre des Infrastructures, Travaux publics et

Reconstruction, Thomas Luhaka.

Selon lui, ces manifestations ont comme conséquence l’arrêt de l’enrôlement dans la ville de Kins- hasa.

«La ville morte d’hier [mardi 8 août] a comme conséquence di- recte l’arrêt net de l’enrôlement dans la ville de Kinshasa. L’opé- ration s’est arrêtée lundi, et mardi. On veut aller aux élections et on complique l’enrôlement.

C’est contradictoire. Il faut qu’on

ait le fichier électoral pour qu’on commence à réfléchir sur un ca- lendrier, et ils [les membres du Rassemblement] le savent très bien. On demande une chose mais on complique l’équation à la CENI. On demande à la CENI de publier un ca- lendrier en stoppant le pro- cessus d’enrô- lement», con- damne Tho- mas Luhaka.

Pour lui, les appels à des journées «ville morte» sont des actes qui retardent tout le processus électoral.

«C’est comme si vous étiez dans un véhicule, vous êtes pres- sés et quelqu’un crie dans le vé- hicule : chauffeur, arrêtez-vous ! C’est contradictoire. On sait très bien que la CENI ne peut pas pro- clamer un calendrier électoral sans avoir achevé l’enrôlement», estime le ministre Luhaka.

D’après lui, la publication du ca- lendrier électoral est tributaire de la fin de l’opération d’identification des électeurs.

.

Son de cloche différent par contre chez le coordonnateur de la Nouvelle société civile du Congo, Jonas Tshombela qui, lui, estimait que c’est la Majorité pré- sidentielle (MP) qui n’a pas la volonté d’aller aux élections.

Pour lui, l’appel à des journées

«ville morte» est une activité qui contribue «à faire pression sur la CENI pour la publication du calendrier électoral».

«C’est aussi une façon de faire pression sur la classe di- rigeante pour prendre cons- cience de la recherche d’un consensus inclusif et consen- suel autour de l’accord, afin qu’on ait les élections d’ici la fin de l’année. C’est une néces- sité impérieuse sur laquelle nous devons tabler tous», con- seille Jonas Tshombela.

Il rappelle que la MP a blo- qué le processus depuis une année et que ces manifesta- tions ne constituent pas un obstacle.

«Lorsqu’on n’a pas le calen- drier, est-ce que c’est par ces 3 jours [lundi : attaque de quelques coins du pays attribuée aux adep-

tes de Bundu dia Mayala, et les journées ville morte décrétées mardi et mercredi 9 août] qui peuvent justifier que ça bloque les choses ? », s’interroge le coor- donnateur de la Nouvelle société

civile.

Pour Jonas Tshombela, le processus lui-même pose pro- blème, et qu’ «au-delà de tout ce que la MP peut dire, la réelle vo-

Journées villes mortes des 8 et 9 août

Martin Fayulu satisfait

Attaques de la secte BDK de Ne Muanda Nsemi

Rudy Mandio n’accorde aucun crédit

lonté d’amener la population aux élections n’est pas visible».

Cet activiste de la société ci- vile pense que l’insuffisance de financement à la CENI est une preuve supplémentaire «qui dé-

montre que la MP elle-même n’a pas la volonté d’aller aux élec- tions».

CITAF/OKAPI

Villes mortes

Le Rassemblement retarde le processus

électoral, accuse

Thomas Luhaka J onas Tshombela : « La MP n’a pas

la volonté d’aller aux élections »

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NATION

Page 3 LA CITE AFRICAINE N° 1286 DU 11 AOUT 2017

LA CITE AFRICAINE

www.marierose-kasavubu.net

Tout le monde en convient désormais: la classe politique congolaise est dans l’impasse et le pays tout entier avec elle. Les partis politiques de l’opposition avaient annoncé un mois d’août chaud, et elle en a donné la preuve en début de semaine avec une journée ville-morte plus ou moins réussie le mardi 8 août, précédée d’une tentative d’insur- rection attribuée au mouvement politico-réligieux Bdk la veille lundi 7 août. Pour les jours qui vien- nent, cette même opposition pro- jette des meetings populaires dans tous les coins du pays pour réclamer la tenue des élections en décembre 2017. De son côté,

la majorité au pouvoir et ses al- liés de l’opposition modérée mi- nimisent la portée des actions menées par les opposants et s’attèle à chaque manifestation de rue à faire une démonstration de biceps. Le problème pour le moment, est de savoir à quoi tout cela va mener, et pour encore combien de temps le pays pourra encore s’offrir le luxe de ce jeu de passe-passe.

Puisque que personne n’est dupe. La principale préoccupation de la classe politique n’est pas l’organisation des élections démo- cratiques dans les délais prescrits par l’Accord du 31 décembre 2016, comme tout le monde le

laisse entendre à tout bout de champ, mais plutôt de parvenir par tous les moyens à se faire une place au soleil dans la gestion des affaires publiques pour le temps qui sépare le pays des futures élections, dont tout le monde es- père en secret qu’elles se tien- nent le plus tard possible, le temps pour eux de pouvoir se caser dans l’organigramme insti- tutionnel de l’Etat. La bataille fac- tice pour le respect de l’Accord politique de la Saint-Sylvestre cache en fait une lutte acharnée pour la conquête par un groupe ou un autre des postes de Pre- mier Ministre, de portefeuilles ministériels ou de Président du

Député national indépen- dant mais proche de la MP, élu du territoire de Kibombo dans le Maniema, Delphin Kapaya, était resté un long moment silencieux face aux soubresauts qui agitent ac- tuellement la classe politique au point de compromettre le laborieux processus électoral en cours. De manière excep- tionnelle, il a accepté de nous donner sa propre grille de lec- ture de l’actualité politique du moment dans une brève interview que nous livrons à nos fidèles lecteurs dans les lignes qui suivent :

Honorable, si l’on en croit la Ceni, il est impossible technique- ment de tenir les élections cette année, conformément aux pres- crits de l’Accord politique du 31 décembre 2016.qu’elle est votre lecture à ce sujet ?

Personnellement, je souscris à l’analyse de la Ceni qui est l’organe technique habilité à gérer notre pro- cessus électoral. N’oubliez pas qu’il s’est passé quelque chose dans les Kasaï, qui a empêché la Ceni de respecter son chronogramme de révision du fi- chier électoral. Je dois saluer ici l’annonce par la Ceni du début du processus d’enrôlement des élec- teurs dans cette partie du pays, un processus qui normalement, devra prendre fin dans les trois mois qui viennent, soit au 31 octobre, ce qui permet à la Ceni de pouvoir avan- cer dans le processus. Si par mal- heur, un nouveau cas de force ma- jeure devait survenir dans l’entretemps, cela ne devrait plus être une raison de retarder encore les choses, et la centrale électo- rale devra avancer sans tenir compte de ce nouveau blocage.

Dans l’histoire récente, on a connu des cas similaires dans lesquels des élections n’ont pas pu être or- ganisées dans certains coins d’un pays pour cause d’insécurité.

CNSA, et non une réelle volonté de vite aller vers le souverain pri- maire. Mais on ne devrait plus continuer à se voiler la face.

Aujourd’hui, l’Accord politique déjà bancal du 31 décembre a reçu tellement de coups de cou- teaux dans sa mise en route, qu’il est désormais un mort-vivant que les acteurs politiques de tous bords tentent désespérément à maintenir en vie, chacun pour les besoins de sa cause. Plus per- sonne n’y croit au sein de la classe politique, même si pour le besoin de démagogie, chaque camp en présence s’en sert comme une panacée à la pro- fonde crise politique qui frappe le

pays. D’où l’impérieuse nécessité pour les acteurs politiques à ré- fléchir à de nouvelles alternatives d’ici à décembre 2017, au risque de voir le pays continuer à tour- ner en rond. Les stratégies politi- ques des uns et des autres ont fini par montrer leurs limites, tant elles se sont révélées autant ré- pétitives que non porteuses de solutions dans la durée. Le pro- blème aujourd’hui est de savoir si, dans un camp ou dans l’autre, on est prêt à surmonter ses propres démons et à faire montre de luci- dité et de suffisamment de sens de l’Etat pour prendre les déci- sions nécessaires. Mais cela est une autre histoire.

LOLO LUASU B.

C’était le cas tout récemment au Congo voisin avec les troubles dans certains coins de la région du Pool. C’était aussi le cas dans le passé en Afghanistan, en Sierra- Leone, au Mozambique ou encore en Angola.

Croyez-vous sincèrement qu’avec le temps qui reste, la Ceni saura tenir ses engagements d’enrôler les électeurs de la dias-

pora ?

Sur ce point, je crois que la Ceni ne travaille pas de manière professionnelle. Selon mon mo- deste point de vue, c’est au mo- ment où la Ceni a terminé l’enrôle- ment des électeurs dans plus de la moitié du pays, qu’elle devrait déjà commencer avec l’enrôlement de la diaspora, plutôt que d’atten- dre de finir le travail dans le grand Kasaï. Les kits d’enrôlement sont disponibles pour ce faire, et on aurait ainsi gagné du temps. Je sais que dans les pays d’Afrique, les diasporas congolaises sont dispersées dans tous les coins des pays d’accueil comme c’est le cas en Angola, au Soudan, en Zambie, en Tanzanie, en Afrique du Sud ou encore au Soudan, mais dans les pays européen tout comme en

Amérique, tout devrait aller vite, sur- tout avec les nouveaux moyens de communications.

Comme je l’ai dit plus haut, il est quasi-impossible que nous ayons des élections cette année, mais cela ne devrait pas constituer une excuse, pour que le calendrier négocié par la classe politique de- vienne élastique. Dans ce proces- sus, il importe que chacun des ac- teurs concernés ait la volonté de

bien faire et de faire vite pour ce qui le concerne. Et à propos de la Ceni, pourquoi n’adopterait-elle pas le système de vote électronique, plus rapide et fiable, et plus économe en termes de finances, et qui en plus, a fait ses preuves dans d’autres pays du continent ?

Une autre institution-clé du processus électoral, le CNSA, est au centre d’une controverse de- puis la désignation de ses anima- teurs. Votre point de vue à ce su- jet ?

Vous savez, tout le problème de la classe politique congolaise peut se résumer dans son incapacité à évoluer normalement vers l’objec- tif commun qu’est la démocratie comme acte fondateur de la Répu- blique. Au terme des discussions

politiques de la Cenco, il avait été établi que le poste de Président de cette structure revenait au Rassem- blement. Mais cette structure politi- que avait connu dans la foulée un schisme, au point de donner jour à deux candidats pour le même poste : Pierre Lumbi, présenté par le Rassoplimete, et Joseph Olengankoy sorti du Rassop/

KasaVubu. Joseph Olengankoy a finalement été choisi. A mon avis, tous les acteurs qui se réclament de cette famille politique de l’oppo- sition, devraient se mettre autour d’une table, pour aplanir leurs di- vergences et mettre fin à ce jeu de passe-passe, si réellement ils veu- lent la tenue des élections. Je parle ici des acteurs comme Félix Tshisekedi, Pierre Lumbi, Eve Bazaiba, Vital Kamerhe, ou Joseph Olengankoy.

A propos du CNSA justement, je crois que la classe politique fait trop de bruit pour rien autour d’une institution qui n’a qu’une durée de vie vraiment éphémère. C’est une structure d’essence budgétivore et qui aura cessé de vivre et d’être utile le temps pour le pays d’orga- niser les élections. Selon moi, le CNSA n’a aucune utilité. Il n’est doté d’aucun moyen de contrainte vis- à-vis des autres institutions, et il ne doit son existence qu’à la seule volonté des acteurs politiques qui cherchaient certainement par sa mise en place, à caser le trop-plein des politiciens qui n’auraient pas trouvé place au Gouvernement.

Avec son Bureau éléphantesque, son seul mérite est seulement d’avoir été inventé par les politi- ciens. Dans ce pays, on fait des élections en 2006 et en 2011, sans CNSA.

La querelle actuelle autour de son leadership est pour moi tota- lement hors-sujet, et si chaque groupe de l’opposition doit conti- nuer à se battre pour sa direction, c’est tout le pays qui risque d’être pris en otage. Il est aujourd’hui fa- cile et de bonne guerre de préten-

dre à tort ou à raison que c’est la Majorité au pouvoir qui tire les ficel- les et alimente les divisions au sein des forces de l’opposition, mais alors pourquoi ces acteurs de l’opposition se laissent-ils manipu- ler aussi facilement, au lieu de se constituer en un bloc solide et de cesser de se disputer à chaque fois qu’un poste apparaît à l’hori- zon ? Qu’est-ce qui empêcherait par exemple l’opposition de mettre en place une présidence tournante à la tête du CNSA ?

Est-ce que vous croyez à une possible sortie de crise dans les semaines et mois à venir ?

Oui, c’est possible. La situation est bloquée parce qu’il y a une par- tie de l’opposition qui attendait une co-gestion des affaires de l’Etat pendant la période allant du 31 décembre 2016 à décembre 2017, pour permettre une surveillance mutuelle entre la majorité au pou- voir et les forces de l’opposition.

Mais cette partie de l’opposition a refusé d’adhérer à certaines struc- tures institutionnelles parce qu’elle n’en a pas la direction, à cause notamment des guerres intestines au sein de l’opposition, à des tra- hisons mutuelles ou encore à des coups bas. Il faut ici préciser une chose. Nous parlons de politique et non de l’Armée du salut. La Ma- jorité au pouvoir n’est pas compo- sée des enfants de chœur. Si on lui offre l’occasion de tirer les ficelles et d’affaiblir ses adversaires politi- ques, elle le fera sans état d’âme.

C’est à l’opposition de rester grou- pée et de ne pas se laisser pren- dre par surprise. Mais ce qui nous unit tous, c’est la volonté d’aller au plus vite aux élections, même si, contrairement aux apparences et aux proclamations de foi, tout le monde est loin d’être prêt pour ces mêmes élections. Mais il existe une seule certitude : le peuple congo- lais lui, veut des élections. Et c’est ça le plus important.

Propos recueillis par LOLO LUASU B.

A la lumière des événements de la semaine

MP-Rassemblement doivent se parler !

Hon. Delphin Kapaya: «  La Ceni ne

travaille pas de manière professionnelle  »

Hon. Delphin Kapaya

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ETUDE

Page 4 LA CITE AFRICAINE N° 1286 DU 11 AOUT 2017

LA CITE AFRICAINE

(Lire suite en page 8)

LES CHERCHEURS POUR L'ERADICATION DES INONDATIONS A BOMA

(UN EXTRAIT DU RAPPORT DES RECHERCHES CONFIE AU JOURNAL CITAF)

Source de la rivière Kalamu (Ntupopi) ''A chaque cause, il y'a un

effet.A chaque problème, il y'a une solution'' (Harold KLEIMP) Le problème des inondations dans la ville de Boma est très pré- occupant. A cause des inonda- tions la ville est en émoi ; le bilan des dégâts causés par ce phé- nomène est énorme et les chif- fres nous échappent.

Face à cette réalité, un groupe des chercheurs indépendants et scientifiques réunis au sein de l'ASBL ACODEK, s'assignent pour mission de trouver une solu- tion à ce problème. En ce mo- ment, des grands efforts sont en train d'être fournis pour cette fi- nalité. Ce travail est le produit d'une série des travaux en cours.

Le chagrin d'avoir perdu les nôtres lors de ces calamités nous motive à exprimer notre profonde gratitude à cette équipe et aux initiateurs de cette vision. Egale- ment à tous ceux qui de près ou de loin ; en immatériel ou en ma- tériel contribuent à la réussite de ce projet.

Nos reconnaissances vont particulièrement à Monsieur MWAYI MUZELE que nous con- sidérons comme l'auteur de cette idée. Mais également à Monsieur LUSALA MAMPUYA Zahlé qui a énormément contribué à rendre cette vision réelle. A tous les experts qui se battent à nos cô- tés en ce moment critique pour l'aboutissement de ce projet, nous exprimons également notre gra- titude.

Nous exprimons enfin nos sin- cères gratitudes à Monsieur Jac- ques MBADU NSITU dont l'impli- cation personnelle à ces travaux est pour nous une source de motivation et d'engagement. Ce travail est le préliminaire d'une grande vision qui selon notre mo- deste jugement pourrait aboutir, avec une volonté ferme, à une solution au problème d'inonda- tions dans la ville de Boma.

(BUNDU TABALE Fils) I. Etat de lieu et pro- blématique :

Le problème de changement climatique est universel. L'émis- sion des ''gaz à effet de serre'' dans l'atmosphère en est la cause principale. Ces gaz à effet de serre détruisent la ''couche d'ozone'' et entrainent des pertur- bations dans le système climati- que de la Terre. Parmi les consé- quences liées à ce phénomène, nous citons les catastrophes na- turelles, dont les inondations.

A l'an 2015, on a enregistré 37 inondations dans le monde, huit (8) en Afrique subsahariens. La ville de Boma en République Dé- mocratique du Congo dans la pro- vince du Kongo Central figure parmi celles ayant été touchées (source : Planète : Alerte rouge aux inondations, art. 2017,

www.lemonde.fr).

Située au Sud - Ouest de la République Démocratique du Congo, la ville de Boma (5°55' L.S et 12°10'LE) est entièrement en- clavée dans le territoire de Moanda sauf au Sud où le fleuve Congo le sépare de l'Angola. Sa superficie est de 67 km² environ Avec ses 250.000 habitants environ, la ville portuaire de Boma s'ouvre au sud sur le majestueux fleuve Congo. Réputée par son patrimoine historique et touristi- que, cette ville figure parmi les plus importantes du pays.

Le climat en bref :Jouissant d'un climat tropical humide, et subissant l'influence du courant marin froid de Benguela, elle se situe dans une zone climatique très active où les alizés humides du Sud - Ouest et le vent conti- nental chaud du Nord - Est sont responsables de la régularité des précipitations pendant la saison

pluvieuse (voir annexe, condition climatique critique de la ville de Boma).

Un autre fait observable qui fait la particularité de cette ville est son relief. Boma est limitée à l'Ouest et à l'Est par deux chaines de collines (celle de SINDI à l'Ouest et celle de MUBA à l'Est). Au - delà de la chaine orientale s'étend un ''vaste pla- teau'' dont l'altitude moyenne est de 180m, alors que MUBA et certaines collines culminent à 200m. Le talus de ces deux chaines, principalement de ce ''vaste plateau'' constitue le siège d'un réseau hydrographique très dense. Le bassin des principaux cours d'eau (la KALAMU, la MUBA, la YOLOMBO, etc.) ainsi que des petits bassins secondai- res (torrents) débouchent ça et là dans la ville, la traversent du Nord au Sud pour se jeter dans le fleuve (voir : carte hydrographique de Boma et ses environs).

En bref ; le relief, le climat et l'hydrographie placent la ville dans une position désavantageuse face aux problèmes d'inondations.

Occupation Humaine :La val- lée de KALAMU, artère privilé- giée, est fortement peuplée pour cette ville aux milles(!) collines et torrents. L'activité humaine est

très intense sur les rives, ce qui fait de cette rivière le principal égout où toutes sortes de dé- chets et ordures solides atterris- sent.

Outre cette pollution, la rivière KALAMU a pratiquement perdu sa profondeur qui était curée à chaque saison sèche jadis. Con- séquence, en cas des fortes pluies, les débordements sont inévitables. Une préoccupation sérieuse !

Les précipitations :La ville de Boma se situe exactement dans la zone frontale des alizés humi- des et chauds du S.W et le vent continental sec et froids du N.E (voir, situation climatique critique dans la ville de Boma - Exposé de fait). Dans cette zone les pré- cipitations sont fréquentes entre Décembre - Janvier et Avril - Mai.

C'est sont des Pluies zénithales (ce phénomène climatique est observable à temps réel sur

Sat.24.org).

La rivière KALAMU, l'épine dorsale hydrographique de la ville, traverse pratiquement toute la cité du Nord au Sud. Son débit est irrégulier. Il varie selon les saisons

; Pendant la saison sèche, son débit est bas tandis que pendant la saison pluvieuse il varie en fonction de la quantité d'eau qu'elle reçoit de ses bassins.

En cas des fortes pluies, sur- tout dans le vaste plateau ; il ya un fort risque de débordement.

Cette réalité constitue désormais un danger permanent qui de- mande une solution. Toutes les grandes inondations causées par la KALAMU ont pour origine " le vaste plateau oriental ".

Les catastrophes naturelles sont des faits imprévisibles dus aux caprices de la nature. Le rôle de l'être humain face à cette réa- lité est d'avoir le contrôle de la situation afin d'en limiter les ef- fets néfastes.

Les inondations sont contrô- lables.

Il ya des siècles, l'homme a appris à maitriser la fureur des eaux(les canaux sur le Nil, les polders au Pays - Bas etc.).Actuellement, les remarqua- bles progrès ont été observés en matière des luttes contre les inon-

dations, notamment aux USA(les levées dans le Mississipi) ; en France (l'aménagement de Rhône) ; en Chine (le Barrage de trois gorges sur Tséo Kong) etc.

Il existe dorénavant les ''métho- des fondamentales de luttes con- tre les inondations''. La mise en œuvre de ces méthodes dans certaines régions frappées jadis par ce phénomène a apporté des solutions durables.

Face à cette crise dont nous (Bomatraciens) sommes victi- mes, notre préoccupation s'arti- cule autour de trois questions fondamentales :

Pourquoi les inondations dans la ville de Boma. Ces inonda- tions, sont-elles maitrisable ? Et comment lutter contre cette me- nace ?

II. HISTORIQUE : En 1919, l'administration co- loniale du Kongo Central lançait officiellement les travaux de la Régie de distribution d'eau pota- ble dans la ville de Boma. Mr.

WERY VANS, Ingénieur des Tra- vaux Publiques fut celui à qui cette mission fut confiée.

Il était question dans ces tra- vaux, d'installer la station de cap- tage à un lieu situé à une hau- teur plus élevée que tout point dans la ville afin de permettre l'écoulement sans utiliser les pompes. Le cours d'eau où de- vait être effectué ces travaux était la KALAMU.

Dans ces genres des travaux (surtout s'il s'agit de construire un barrage dans un cours d'eau ac- tif), la nécessité de la déviation des eaux intervient dans beau- coup de cas. Mr. WERY VANS se retrouva face à cette situation et proposa deux possibilités : La première proposition consistait à dévier KALAMU à partir de '' MFINDA YA BOMA'' vers le ma- récage situé entre camp Tabora et le cimetière KIKUKU) ; à partir de là, creuser un caniveau qui di- rigerait les eaux depuis TP jus- qu'au fleuve aux environs de Mont TSHIKENGE (NGANDA CVM).

Cette possibilité fut écartée ; l'iti- néraire de l'eau traversait une zone occupée. En cas des crues, la population environnante serait exposée aux grands dangers.

La seconde option visait à dévier la rivière KALAMU vers la rivière MUBA. Ceci prévoyait de diriger les eaux à travers les col- lines jusqu'au bassin de MUBA.

La rivière MUBA dirigerait ces eaux vers le fleuve à travers les marais de CEMA (Ile de prince).

Cette possibilité fut également écartée à cause de la complexité du chantier. Ledit Barrage fut construit pendant la saison sè- che. Ce barrage existe jusqu'à nos jours dans un endroit baptisé ''INTO YA POPI'' (rapporté par Mr TSHIMPI EKENZA, Ancien Direc-

teur du Chantier Naval CVM).

A l'époque susmentionnée, la Valée de KALAMU n'était pas vrai- ment occupée. Les autochtones qui étaient mieux informés sur les caprices de cette rivière pré- féraient les collines (Mont KISUNDI, Boma MUNGU, KIKUKU, MAO, TSINKA KASSA, etc.).C'est vers les années 1940 que la vallée de KALAMU com- mençait à être réellement inves- tie. C'est pendant cette période que la situation de cette rivière devint inquiétante ; " je me sou- viens que KALAMU était réguliè- rement curée ces années-là. Les pêcheurs de MATEBA venaient avec leurs pirogues jusqu'au mar- ché SOCOL " (Maman MBUIKA TOMBO Lina ; hecto génère ori- ginaire du village KIKUKU (Av.

Cmd Pongo n°03, km3/NZADI)).

En 1951, il eut une grande inondation dans la ville de Boma, la Majorité des anciens de la ville en ont encore plein souvenir. "

J'étais gosse, mais déjà intelli- gent. Et je me souviens parfaite- ment de cette inondation (Mr.

MWAYI MUZELE, Chef de divi- sion à la Mairie de Boma).

Le problème d'inondations était devenu sérieux, la colonie devrait trouver une solution. Un groupe des scientifiques fut con- voqué de Bruxelles pour mener les études pouvant aboutir à une solution durable. Ces scientifi- ques s'inspirèrent de travaux de Monsieur WERY VANS et adop- tèrent la proposition de dévier la KALAMU vers le marais camp Tabora - KIKUKU, mais à la place de caniveau on construirait un canal qui traverserait la Valée ''MAVANGA MANZAMBI - camp MUJIBA'' pour le versant ''Mont KISUNDI'' et finir dans le fleuve Congo aux alentours de ''Mont TSHIKENGE'' (rapporté par Ne BAKU NZENGITA dit Papa DareDare) ; notable de la ville de Boma, Directeur d'internat à l'ITP/

NZADI).

Les événements qui précédè- rent l'ascension de notre pays à l'indépendance ne furent pas fa- vorables à la colonie. Cette équipe des scientifiques fut rappelée en Belgique en 1956 pour des rai- sons sécuritaires et ne revint plus.

Ce projet est tombé totalement dans l'oubli. Mais dans certains récits des anciens de la ville quel- ques informations circulent en- core, Mr Fabien TEMBO (An- cien archiviste à la Mairie de Boma) pense qu'il doit exister un rapport sur ces travaux dans les archives.

En 2014, un groupe des cher- cheurs en quête d'informations sur l'historique de la ville de Boma, sollicite sa collaboration. Dans plusieurs de leurs séances de tra- vail, Mr MWAYI MIZELE citait les

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DOSSIER

Page 5 LA CITE AFRICAINE N° 1286 DU 11 AOUT 2017

LA CITE AFRICAINE

251 personnes, dont 62 enfants, victimes d’exécutions dans le Kasaï, selon l’ONU

Quelque 251 personnes, dont 62 enfants, ont été victimes d’exé- cutions sauvages entre mars et juin dans la région du Kasaï (cen- tre de la République démocrati- que du Congo), perpétrées par des agents de l’Etat, des milices ou des rebelles, selon un rapport de l’ONU publié le week-end der- nier à Genève.

Ce bilan a été dressé par une équipe d’enquêteurs du Haut- commissariat des droits de l’Homme de l’ONU sur les mas- sacres ethniques dans la région du Kasaï, indique un communi- qué du Haut-commissariat.

Parmi ces 62 enfants exécu- tés, 30 avaient moins de 8 ans.

Les exécutions ont été soit

«extra-judiciaires» et commises par des agents de l’Etat, soit commises par des milices de tout bord ou des rebelles, selon l’ONU.

«Ce qui est important pour nous, c’est le nombre d’exécu- tions», a indiqué une porte-parole du Haut-commissariat

Les exécutions ont été com- mises entre le 12 mars et le 19 juin, indique le Haut-commissa- riat, qui ajoute que sa Mission en RDC a recensé «au moins 80 charniers dans la région». L’en- quête menée par le HCDH cible une milice pro-gouvernementale dénommée ‘’ Bana Mura’’, qui serait responsable de 171 victi- mes, des civils, pour l’essentiel.

Le rapport se fonde sur des entretiens menés par les enquê- teurs avec 96 personnes, qui ont fui vers l’Angola voisin, pour échapper aux violences en cours au Kasaï.

«Les survivants ont évoqué les cris de personnes brûlées vives, la vision de leurs proches traqués puis abattus, et leur propre fuite, terrorisés», a déclaré le Haut- commissaire aux droits de l’Homme ZeidRa’ad al Hussein.

«Ces bains de sang sont d’autant plus terrifiants qu’il sem- bleraient que les populations sont toujours plus souvent ciblées en raison de leur appartenance eth- nique», a-t-il ajouté.

Devant cette situation, le Haut-commissaire adresse un

«avertissement très sérieux» au gouvernement de la RDC, «afin d’agir sans délai pour empêcher que cette violence ne bascule dans un processus de purification ethnique à plus grande échelle».

Ce qu’il faut retenir du rapport, selon RFI

• Responsabilités des forces de sécurité nationa- les

Les auteurs du rapport poin- tent la responsabilité directe de militaires des FARDC - « parfois accompagnés d’autres agents de l’État, comme des agents de la police nationale congolaise (PNC), de l’Agence nationale de renseignements (ANR), de la Di- rection générale de la migration (DGM) et des chefs traditionnels

» - dans des « violations graves des droits de l’homme », dans le cadre des opérations menées contre la milice Kamuina Nsapu.

Entre le 12 mars et le 19 juin

2017, les forces de sécurité na- tionales ont été « responsables de violations des droits de l’homme contre 25 victimes, dont au moins 22 victimes d’exécu- tions extrajudiciaires ».

« Les opérations des forces de sécurité ont commencé à ci- bler de plus en plus les groupes Luba et Lulua dans leur ensem- ble, les associant progressive- ment à la milice et à ses revendi- cations », notent également les auteurs du rapport. Parmi les faits documentés par le HCDH, une attaque à la roquette sur une église pentecôtiste à Djiboko, le 10 juin dernier : « Entre 60 et 90 hommes, femmes et enfants ras- semblés pour un service religieux auraient été tués, dont certains brûlés vifs. »

• Responsabilités de la milice Bana Mura

Cette milice - qui « aurait été organisée par des chefs tradition- nels et des forces de sécurité lo- cales (FARDC, ANR, PNC, DGM)

», selon le rapport - est accusée d’avoir mené plusieurs attaques sur des civils dans le territoire Kamonia. 150 personnes auraient été tuées pas cette milice « lors de cinq attaques distinctes sur cinq villages ». Parmi ces victi- mes tuées par balles, à coups de machettes ou brûlées vives, « 68 étaient des femmes et 30 étaient des enfants ».

La principale attaque a été menée le 24 avril 2017, « entre 200 et 500 individus en civil, por- tant des bandanas blancs autour de la tête, armés de machettes, de couteaux, de fusils de chasse, et munis de bidons de carburant par un groupe de 200 » ont fondu sur le village de Cinq.

Lors de cette seule attaque, 116 personnes auraient été tuées.

« Au moins deux femmes encein- tes avec des fœtus bien formés ont été découpées et les fœtus ont été prélevés et coupés en morceaux. On aurait tiré sur un bébé avec un calibre 12 à deux reprises dans la tête, quatre heu- res après sa naissance », rappor- tent les auteurs du rapport. Le bébé, qui a miraculeusement sur- vécu, a été vu par les membres de l’équipe du HCDH. Outre les meurtres, les miliciens ont éga- lement commis des viols et ont mutilé plusieurs dizaines de per- sonnes - le rapport en recense 72 -, dont des enfants.

• Responsabilités de la milice Kamuina Nsapu

La milice anti-gouvernemen- tale Kamuina Nsapu est elle aussi accusée de violations gra- ves des droits de l’homme par les témoignages recueillis par les auteurs du rapport.

Ces miliciens, dont « un grand nombre sont des mineurs », se- raient responsables de 79 meur- tres sur la période allant du 12 mars au 19 juin.

Parmi les victimes recensées, 17 femmes et six enfants. « La sorcellerie est un élément fonda- mental des attaques des Kamuina Nsapu », note le rapport, qui précise que les miliciens «

sont convaincus que leurs rituels sont magiques et les empêchent d’être tués au combat ».

Des rituels qui comportent notamment des exécutions publi- ques et décapitations.

Les cibles de la milice Kamuina Nsapu sont « des mem- bres des FARDC, de la PNC ou des fonctionnaires.

Ceux qui sont découverts sont exécutés publiquement, puis décapités, et leurs têtes retirées

». Outre les agents de l’État, les miliciens ciblent également ceux qu’ils considèrent comme leurs collaborateurs, ainsi que les « individus soupçonnés de pratiquer la sorcellerie ».

Le rapport cite notamment le cas de deux femmes, décapitées le 24 avril pour « sorcellerie ».

Outre les crimes commis à l’encontre d’agents de l’État et de civils, le rapport du HCDH détaille l’utilisation d’enfants soldats dans les rangs de la milice Kamuina Nsapu.

« Des groupes de filles appe- lées ‘Lamama’, portant souvent des jupes de paille et des ban- deaux rouges noués autour de la tête et des bras, accompagnaient souvent la milice », notent les enquêteurs de l’ONU, qui rappor- tent également que « les Lamana pratiqueraient des rituels magi- ques censés repousser les bal- les, en secouant leurs jupes et en buvant le sang des victimes, convaincues que cela rend le groupe invincible. »

• Les recommandations du Haut-Commissariat aux droits de l’homme des Nations unies Le HCDH demande au gouver- nement congolais de mener une

« enquête rapide, transparente et indépendante pour établir les faits et les circonstances des viola- tions et abus présumés des droits de l’homme perpétrées par des agents de l’État et des milices dans la province du Kasaï ».

Il lui réclame également de « prendre de toute urgence des mesures appropriées afin de dé- manteler les milices actives dans les provinces du Kasaï ».

Les auteurs du rapport onu- sien demandent également à Kinshasa de prendre « les mesu- res nécessaires pour remplir, en collaboration avec des partenai- res, y compris la Monusco, son rôle principal de protection de la population de la région du grand Kasaï, quelle que soit leur iden- tité ethnique ».

Aux milices, le HCDH de- mande de « déposer instamment les armes et cesser toute atta- que, menace et pression sur les populations, y compris celles vi- sant à enrôler des enfants dans leurs rangs ».

Kinshasa doute de la neutralité de l’ONU dans son rapport sur le Kasaï Le gouvernement de la Répu- blique démocratique du Congo (RDC) a réagi au rapport du Haut- commissaire aux droits de l’homme qui dit craindre une épu- ration ethnique dans la province du Kasaï.

Lambert Mende, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, se dit surpris et suspecte le commissaire aux droits de l’homme de collusion avec certaines puissances. Pour lui, ce rapport est prématuré.

« Nous avons été surpris par la publication de ce rapport. C’est vrai que nous en avions reçu une copie pour ce que le Haut-com- missaire a appelé des «commen- taires préalables».[...] Nous avons estimé que toute publica- tion avant ce travail conjoint nous paraissait prématurée et inoppor- tune à ce stade de notre collaboration », a expliqué Lam-

bert Mende.

« Nous avons un sérieux pro- blème avec cette méthodologie qui renforce les suspicions sur la neutralité du Haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme et la volonté de certai- nes puissances, hostiles à notre pays, à vouloir l’instrumentaliser pour déstabiliser les institutions de la RDC », a encore indiqué le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement .

CITAF Voir aussi Communiqué du gouvernement ci-dessous.

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ECONOMIE

Page 6 LA CITE AFRICAINE N° 1286 DU 11 AOUT 2017

LA CITE AFRICAINE

Quel merveilleux partenariat que celui scellé entre le Conseil économique et social et la jeune province du Haut-Uélé ! Le CES, avec à sa tête son président, Jean-Pierre Kiwakana, et le Haut- Uélé, dirigé par son gouverneur, Jean-Pierre Lola Kisanga, expé- rimentent une forme de collabo- ration, non seulement unique en son genre, mais qui est appelée à faire peut-être école, puisque porteuse d’espoir pour la commu- nauté nationale dans son ensem- ble.

Un bon début Comme en toute chose, il y a toujours un début, en tout cas un bon début dans le cas d’espèce, tout est, en effet, parti du pas, qui va s’avérer porteur par la suite, que le gouverneur du Haut-Uélé a fait, en avril 2017, en direction du Conseil économique et social.

Cette chambre consultative a été, à cette occasion, saisie par la province qui sollicitait son exper- tise dans la résolution d’un cer- tain nombre de problèmes du Haut Uélé. A souligner qu’en cette circonstance J.P. Lola Kisanga avait prononcé un discours ma- gistral devant les conseillers de la République réunis au palais du Peuple, à Kinshasa.

C’est, en fait, le point de dé- part d’un partenariat qui, à n’en point douter, a de beaux jours devant lui. Il n’y a qu’à voir ou à

décrypter la posture mise en avant par les deux institutions, le Conseil économique et social, sous la houlette de son président, et la dynamique province du Haut- Uélé, conduite par son gouver- neur. Depuis lors, les lignes ne

cessent de bouger, et dans le pi- peline, tout est fait de telle sorte que l’ambition charriée de part et d’autre puisse concourir au déve- loppement intégral et intégré du pays, en prenant pour appui ses différentes provinces.

C’est dans ce cadre qu’il fau- dra placer notamment la mission effectuée dernièrement par une délégation du Conseil économi- que et social qui a séjourné dans la province du Haut-Uélé, à l’invi- tation du gouverneur Jean-Pierre Lola Kisanga. Mettant à profit son esprit managérial de grand cru,

ce dernier a engagé sa province dans un challenge qui bénéficie de l’adhésion de toutes les for- ces vives du Haut-Uélé. Et sur le chemin, et au bout du parcours, la transformation, à tous égards, d’une province aux immenses

potentialités qui ne demandent qu’à être exploitées à bon es- cient.

« Le Haut-Uélé s’est déjà placé sur cette orbite», a affirmé un conseiller de la République, ajoutant que cette province a ef- fectivement enfourché le braquet de sa modernisation tous azi- muts. Dans tous les cas, que ce soit au niveau de la construction des infrastructures de base tel- les que les routes, pour ne citer que cet aspect, ou dans d’autres domaines, le Haut-Uélé est en train de réaliser de très grandes

choses. L’agriculture est effecti- vement devenue la priorité des priorités. Ce n’est pas un slogan, loin de là. En définitive, tous les secteurs de la vie provinciale sont pris dans cet élan de reconstruc- tion et de modernisation du Haut- Uélé.

Rappel d’une session Au-delà de l’expertise que le Conseil économique et social met à la disposition de la province du Haut-Uélé, à travers ses avis par exemple, il est important de faire revenir à l’esprit la session d’avril de cette chambre consultative.

On peut noter qu’en sept semai- nes, elle a expulsé en plénière et en commissions toutes les 17 matières et thématiques retenues pour cette session, en arriérés et nouvelles matières. Le président Kiwakana avait énuméré les ar- riérés d’octobre 2016, au nombre de trois, comprenant l’audition du rapport de la Commission spé- ciale de comptabilité et de con- trôle ; l’audition et l’adoption de

l’Avis sur la baisse de la qualité de l’enseignement en RDC ; l’audition et l’adoption du Préavis sur les mesures d’essaimage des parcs agro-industriels à travers les provinces.

Parmi les nouvelles matières qui avaient été soumises aux plé- nières, à l’affiche ces quelques thématiques : les formations tech- nique et professionnelle des jeu- nes comme pistes de résorption du chômage, la gestion des dé- chets en milieux urbains, la ques- tion de la corruption en RDC ; la problématique de logement en RDC, le tourisme durable, la pro- blématique du transport urbain à Kinshasa, la tarification de la té- léphonie cellulaire en RDC…

Dans tout au plus deux mois, le Conseil économique et social va retrouver la chaude ambiance de son quartier général à la fa- veur, bien sûr, de sa session d’oc- tobre. Bon vent au CES et à la province du Haut-Uélé !

M.L.N.

La Banque africaine de déve- loppement (BAD) et la Commis- sion de l’Unité africaine (CUA) ont réaffirmé dernièrement à Kins- hasa leur détermination à accom- pagner la République démocrati- que du Congo dans la réalisation de son projet du grand barrage hy- droélectrique de Grand Inga appelé à fournir une électricité abondante et bon marché à une bonne partie de toute l’Afrique, grâce à son po- tentiel de 44.600 MW.

C’était à l’issue de l’atelier or- ganisé conjointement entre l’Agence pour le Développement et la Promotion du grand Inga(A.D.P.I.), la Commission de de l’Unité africaine et le groupe de la Banque de développement afri- caine dans la capitale congolaise, pendant trois jours, à la fin du mois dernier, du 25 au 27 juillet dernier afin de « faire le point de faire le point sur l’avancement du projet et de fournier à la CUA et à la BAD des éléments à leurs interventions et à la promotion du projet « peut- on notamment lire dans le commu- niqué conjoint publié à l’issue de cette rencontre qui faisait suite à la

« réunion de concertation » d’Addis-Abeba tenue le 11 mai der- nier en recommandation d’une des résolution de la 10ème session de la Commission Mixte entre la RDC

et la RSA relative justement à la mise en œuvre du projet de Grand Inga.

A l’issue des échanges qui ont porté sur des points principaux comme la politique énergétique de la RDC, les questions relatives au développement de ce projet sur les plans institutionnel, technique, commercial, juridique, financier, environnemental et social, les dé- légués de la CUA et de la BAD ont tenu à lever tout doute sur leur en- gagement. Question de mettre les choses bien au clair alors qu’on s’approche à grands pas de la dé- signation du développeur et que l’on continue à entendre çà et là quelques voix discordantes et quel- ques inquiétudes sur l’avenir du projet.

La commission de l’Unité afri- caine a réaffirmé que le projet Grand Inga est « un projet phare de l’agenda 2063 » de l’Union afri- caine. Et qu’en conséquence, elle lui apporte son appui pour son dé- veloppement .Ses efforts vont se concentrer dans le renforcement des capacités des cadres et agents de l’ADPI et dans la promotion du projet auprès de tous les partenai- res du développement auxquels ce projet est destiné.

Déjà reconnu comme leader fi- nancier du projet et participant de-

puis quelque temps déjà à pas mal de dépenses, la Banque africaine de développement a pour sa part réaffirmé sa disponibilité et son engagement à accompagner la RDC dans la préparation et la réa- lisation du projet Grand Inga. Elle s’est justifié en précisant qu’il s’agit d’un projet « prioritaire, régional et intégrateur ».

Et c’est pourquoi les partici- pants à cet atelier ont reconnu l’’utilité et la nécessité de tenir des réunions périodiques d’information rassemblant toutes les parties pre- nantes au projet partout où cela est nécessaire.

Les délégués de la CUA et de la BAD se sont félicité du travail de déblayage abattu par M. Bruno Kapandji, chargé de mission du chef de l’Etat pour ce projet et ce dernier s’est déclaré satisfait de l’engagement renouvelé de l’Afri- que pour Inga et de la participation active de tous les participants parmi lesquels il y avait l’’ambassadeur de la RDC à Addis- Abeba, le conseiller principal au collège juridique et administratif de la présidence de la République ainsi le conseiller énergie du mi- nistre de l’Energie et Ressources hydrauliques.

Luc MABIALA

Selon une enquête documen- taire menée par Target SARL, société spécialisée dans les étu- des du marché, les sondages d’opinion et le conseil en Marke- ting, et publiée cette semaine, sur 15 banques présentes en RDC, une seule a plus d’un million de clients. Il s’agit de la TMB qui possède la plus grande base de clients dans le secteur bancaire en RDC. La même étude rensei- gne que cette banque possède également une plus grande cou- verture nationale avec une tren- taine de villes et cités.

Le président du Conseil économique et social

Conseil économique et social

Le Bureau Kiwakana dans un partenariat, jugé exemplaire, avec la province du Haut-Uélé

La BAD et l’UA réaffirment leur détermination à accompagner la RDC dans la réalisation du projet Grand Inga

La TMB, seule banque en RDC compte plus d’un million de clients

D’après Actualité.cd qui livre cette information, l’enquête ajoute qu’aujourd’hui, le secteur bancaire est très concurrentiel avec 15 banques commerciales (FIBANK inclue). BCDC (1909) est la plus ancienne alors que Byblos, BGFI, et BOA sont les plus récentes.

Le rapport souligne également une certaine opacité dans les conditions d’ouverture et de tenue de compte ainsi que sur les frais des produits et services offerts par les différentes banques.« Ils sont quasi méconnus du grand public», indique le rapport.

Geneviève MWADI

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Page 7 LA CITE AFRICAINE N° 1286 DU 11 AOUT 2017

LA CITE AFRICAINE DOCUMENT

Excellence Monsieur le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur et Sécurité ;

Excellence Monsieur le Mi- nistre d’Etat, Ministre de la Jus- tice et Garde des Sceaux ;

Excellence Monsieur le Mi- nistre de la Défense Nationale, Anciens Combattants et Réin- sertion ;

Excellence Monsieur le Mi- nistre de la Communication et Médias, Porte-Parole du Gou- vernement ;

Excellence Monsieur le Re- présentant Spécial du Secré- taire Général des Nations Unies ;

Excellence Monsieur le Gouverneur de la Ville de KINS- HASA ;

Monsieur le Procureur Gé- néral de la République ;

Monsieur l’Auditeur Géné- ral des Forces Armées de la Ré- publique Démocratique du Congo, Mon Général ;

Monsieur le Commissaire Général de la Police Nationale Congolaise, Mon Général ;

Excellence Monsieur l’Ad- ministrateur Général de l’Agence Nationale de Rensei- gnements ;

Excellence Monsieur le Di- recteur Général de la Direction Générale des Migrations ; Mon- sieur l’Inspecteur Général de la Police Nationale Congolaise, Mon Général ;

Messieurs les Commissaires Généraux Adjoints, Mon Géné- ral ;

Monsieur le Commandant de la 1ère Zone de Défense, Mon Général ;

Monsieur le Sous-Chef d’Etat-Major des FARDC en charge de Renseignements Mi- litaires, Mon Général ;

Monsieur le Commandant de la Garde Républicaine, Mon Général ;

Monsieur le Commandant de la 14ème Région Militaire, Mon Général ;

Monsieur le Commissaire Provincial de la Ville de KINS- HASA, Mon Général ;

Messieurs les Officiers Gé- néraux de la Police Nationale Congolaise et des FARDC, Mon Général ;

Messieurs les Officiers Su- périeurs de la Police Nationale Congolaise et des FARDC ;

Distingués invités, à vos ti- tres et qualités respectifs et res- pectés ;

Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs de la Presse,

Le lundi 07 Août 2017, la si- tuation a été relativement calme sur toute l’étendue de la Républi- que Démocratique du Congo. Aux environs de 09 heures 50’, d’une manière synchronisée et consé- cutivement aux tracts jetés quel- ques jours auparavant, appelant la population à se rebeller contre les institutions légalement éta- blies ; les inciviques se réclamant appartenir à la secte politico- mystico-religieuse BUNDU DIA KONGO, arborant des bandeaux rouges autour de la tête, porteurs d’armes blanches et à feu, ont surgi dans certains endroits, no- tamment :

- Pour la Ville de KINSHASA :

Communes de : - NGALIEMA - SELEMBAO - N’DJILI et MATETE ;

- Pour le KONGO CENTRAL : Villes de : - MATADI et BOMA Territoires de : - MUANDA - SEKEBANZA - LUKULA – SONGOLOLO - LUOZI - MBANZA-NGUNGU - KIMVULA et MADIMBA.

Ces assaillants se sont atta- qués aux Forces de l’ordre qui, avec professionnalisme, ont réussi à les neutraliser et à réta- blir l’ordre public dans moins de deux heures.

Au titre de Bilan humain pro- visoire, il a malheureusement été déploré à ce stade, quelques per- tes en vies humaines.

Dans l’ensemble, pour la Ville de KINSHASA et la Province du KONGO CENTRAL, épicentre dudit mouvement, il a été enre- gistré le bilan provisoire de 19 tués, 07 blessés et 31 interpel- lés, que voici, qui après interro- gatoire ont reconnu sur procès- verbal, avoir effectivement parti- cipé à ce mouvement insurrec- tionnel.

Pour le bilan provisoire au ni- veau de Kinshasa, il se présente de la manière suivante :

l. Ville de KINSHASA a) Forces de l’ordre

* 02 Officiers tués. Il s’agit de : 1. Commissaire Supérieur Ad- joint DIVUA DINZILA DIKANDA Richard, Commandant Commis- sariat PNC SELEMBAO NORD, grièvement blessé à coups des machettes à la tête par ces as- saillants terroristes BUNDU DIA KONGO au niveau de la station d’essence de SELEMBAO et a succombé le mardi 08 août 2017, à 03 heures du matin des suites de ses blessures à l’Hôpital du Cinquantenaire où il a été admis en soins intensifs ;

2. Commissaire Principal ILUNGA NGWAMBETE Jean- Marie, Commandant second chargé des opérations à l’Esca- dron Mobile d’Intervention FUNA, lynché par les mêmes assaillants BUNDU DIA KONGO, à la hau- teur de la prison centrale de MAKALA ; admis aux soins in- tensifs à l’Hôpital Général de Ré- férence de KINSHASA, il a suc- combé des suites de ses bles- sures quelques heures plus tard, le lundi 07 août 2017.

* 03 blessés graves enregis- trés dans nos rangs. Il s’agit de : 1. Commissaire Adjoint Jeannot KININGA KIKANDA, Commandant second en charge d’Administration au Sous-Com- missariat de Police de LUBUDI, Commissariat de SELEMBAO ;

2. Agent de Police MAKAMBO MPILUKA, du Sous- Commissariat de Police INGA, admis aux soins intensifs à l’Hô- pital Général de Référence du

Camp KOKOLO ;

3. Un élément de la Prévôté Militaire blessé grièvement par coup de feu d’un fusil calibre 12 tiré à bout portant.

Les deux Officiers cités ci-des- sus, ont été lynchés au moyen de l’arsenal entreposé au-devant de vous, composé des machet- tes, des gourdins, des tenailles, des marteaux et j’en passe...

b). Assaillants

- 12 tués du côté des as- saillants et ;

- 31 interpellés repartis de la manière suivante :

* BUMBU : 01 terroriste, il s’agit de : (1) MATUNGULU Mau- rice

* SELEMBAO : 05 terroris- tes, il s’agit de :

(1)BUNGIENA MALUNGINDI, chef de bande, interpellé au ni- veau de l’arrêt MASUBA.

(2) MBAMBI Fiston (3) NZUZI Guelor (4) MUANDA MBAMBI (5) ELUMBA Cédric

* N’DJILI : 10 terroristes, il s’agit de :

(1) NLANDU VANGU, prépa- rateur spirituel attitré, au domicile de qui, situé sur l’avenue MBENO N° 73, quartier BOMA, dans la Commune de KIMBANSEKE (siège communal de BUNDU DIA KONGO) ; ont été saisies, deux valises de fétiches contenant no- tamment balais, noix de palme, sable, cailloux, provenant de sé- pulcres. Ces fétiches font croire à ces assaillants, devenir psycho- logiquement et physiquement in- vulnérables, voire capables de posséder une force surnaturelle occulte d’affronter les Forces de sécurité et de défense.

(2) KUVITUANGA MWALA (3) NSIMBA NLONGO (4) LUSIKILA KWANZAMBI Evange

(5) MUNDAMBA W A

ZAYAKANA

(6) DIAMESO KEBADIO (7) NSIMBA LANDU (8) KUNGULUKA KUSEKA (9) MBO MANWANA (10) DIAMANGANA Guelor

* MATETE : 3 terroristes, il s’agit de :

(1) MENGI NZOLANTIMA, meneur et chef de bande

(2) LIKOKA Casimir Antoine (3) PUEBO MAKWALA

* NGALIEMA (UPN) : 8 terro- ristes dont 4 en provenance du KONGO CENTRAL, il s’agit de : (1) NTUNU DIBUIDI, meneur et chef de bande

(2) NSUMBU LUYINDADIO Thérèse, féticheuse du groupe

(3) MBANZULU ZAKANDA

(4)NZUZI KIVOVIDI

KIAKANDA

Que s’est-il passé le lundi 7 août 2017 à Kinshasa et au Kongo Central ?

PRESENTATION D’UN ECHANTILLON DE TERRORISTES INTERPELLES A LA SUITE DES OPERATIONS DE MAINTIEN DE L’ORDRE PUBLIC

(5) MAKOSE KALA (6) NGINA-MAU BWATA (7) LUBADIKA Ivette (8) MAKAMBILWA WA KENGE OMARI

* KIMBANSEKE : 4 terroristes, il s’agit de : (1) LANDU MAMBU, meneur et chef de bande

(2) NKAMBIDIO

DIWAMBAKA, (3) NKOSI DIMBU

(4) BIANGA BADIANKINA Jo- séphine

Après les éléments préliminai- res des enquêtes, il ressort que pour la Ville de KINSHASA, les assaillants progressaient sur trois axes :

- Premier axe : les assaillants interpellés au niveau de l’UPN, avaient pour objectif de prendre le contrôle du Centre d’Emission de Binza Pigeon ;

- Deuxième axe : les as- saillants interpellés au niveau de SELEMBAO et BUMBU, avaient pour objectif d’investir le siège de la Radio-Télévision Nationale Con- golaise dans le but de faire une déclaration de prise de pouvoir ;

- Troisième axe : les as- saillants interpellés au niveau de Sainte Thérèse à N’Djili et à KIMBANSEKE avaient pour ob- jectif d’investir l’aéroport interna- tional de N’Djili.

II. Province du KONGO CENTRAL

a) Ville de MATADI (1) Forces de l’ordre : - 2 Policiers grièvement bles- sés admis aux soins à l’Hôpital de Police de SOYO.

(2) Assaillants : - 2 tués ;

- 4 blessés admis aux soins à l’Hôpital Général de KINKANDA ;

- 4 interpellés.

b) Ville de MUANDA (1) Forces de l’ordre - 1 tué : Sergent Major YANIWE LANDU de la Police Militaire.

(2) Assaillants : - 2 tués ; - 3 interpellés.

c) Territoire de LUOZI 3 interpellés

En conséquence, après que la Police Nationale Congolaise aura procédé à la clôture de leurs auditions, ces terroristes seront déférés avec des pièces à con- viction devant les juridictions com- pétentes pour répondre des griefs à leur charge.

Fait à Kinshasa, le 09 Août 2017

Le Commissaire Supérieur MWANAMPUTU EMPUNG Porte-Parole du Commissaire Général de la Police Nationale

Congolaise Le gouverneur de la Ville

de Kinshasa, André Kimbuta Yango, vient de restructurer son gouvernement provin- cial.

Voici la composition de la nouvelle équipe :

1. Emmanuel Akweti : mi- nistre à la Population, sécurité et décentralisation

2. Robert Luzolanu : mi- nistre du Plan, travaux publics et infrastructures

3. Thérèse Olenga: minis- tre de l’Education, environne- ment et genre

4. François Lukanzu : mi- nistre du Budget, urbanisme et habitat.

5. Guy Matondo : ministre des Finances, économie, com- merce, industrie et PME

6. Godard Motemona :

ministre des Transports, jeu- nesse, sports et loisirs

7. Magloire Kabemba : ministre des Affaires foncières, agriculture et développement rural

8. Dominique Weloli : mi- nistre de la Santé, affaires so- ciales et communication

9. Justin Lita : ministre des Mines, tourisme, culture, arts et artisanat.

10. Ruffin Bayambudila : ministre de la Fonction publique, emploi et énergie

Cette mise en place du nou- vel exécutif provincial où 7 an- ciens ministres gardent cepen- dant leurs fauteuils, vise à don- ner une nouvelle impulsion à la gouvernance de Kinshasa, sou- ligne-t-on à l’Hôtel de Ville.

CITAF

Restructuration du gouvernement

provincial de

Kinshasa

Referenties

GERELATEERDE DOCUMENTEN

Il défend en tous cas fermement la « nouvelle politique économique » :“C’est le Roi qui de sa poche soutient l’Etat, contester à l’Etat les produits de ses domaines,

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