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Les ONG des Droits de l’Homme dénoncent la pratique de la torture en RDC

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Sommaire

Simon-Pierre Endjonga : «La torture n’est pas érigée en infraction autonome en RDC»...P. 2

Didier Kamundu : «La torture détruit le psychique, avant de détruire le corps»...P. 3

Tortures, justice populaire et mutilation d’albinos font bon ménage au Sud-Kivu...P. 4

Presse : 41 journalistes congolais «torturés»

depuis janvier 2009...P. 4

JDC Journal-école n°31 - Semaine du 06 au 12 juillet 2009

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Les ONG des Droits de l’Homme dénoncent la pratique de la torture en RDC

A l’occasion de la Journée internationale de lutte contre la torture célébrée le 26 juin de chaque année, les Organisa- tions Non Gouvernementales (ONG) se sont mobilisées da- vantage pour sensibiliser l’opi- nion contre cette pratique dé- gradante en RDC. Ces ONG ont saisi cette opportunité pour dresser un état de lieu sur la torture en RDC.

L

e responsable de l’Action Chrétienne pour l’Abolition de la Torture (ACAT), Charles Kabs- hadi, affirme avoir enregistré jus- qu’à ce jour, au moins 525 cas de torture à Mbuji-Mayi au Ka- saï-Oriental. Il précise que la po- lice nationale serait au cœur de plusieurs cas de torture. Aussi, reproche-t-il à l’auditorat militaire d’user de la torture pour obtenir des aveux de la part des person- nes arrêtées.

Dans la même optique, le coordonnateur d’ACAT/Sud-Kivu, Jean-Bosco Habibu, condamne, pour sa part, les conditions inhu- maines dans les lieux carcéraux, principalement dans la prison centrale du chef-lieu de cette pro- vince.

«Les gens entrent dans cette prison dans de bonnes condi-

tions de santé, mais ils en sor- tent malades, déclare-t-il. Le fait de priver quelqu’un de la visite des membres de sa famille cons- titue une torture supplémentaire par rapport à ce que la personne vit déjà dans sa chair dans des conditions inhumaines et dégra- dantes».

Le Comité des Observateurs des Droits de l’Homme (COD- HO), quant à lui, s’intéresse à l’apport de l’adhésion de la RDC à la Convention contre la torture et autres peines ou traitements

cruels, inhumains et dégradants.

«Vingt ans après cette adhé- sion, la situation sur terrain reste très préoccupante, déclare-t-il.

Les services de sécurité prati- quent toujours la torture. Les cas dénoncés et portés en justice ne font pas l’objet d’enquête et leurs auteurs jouissent de l’impunité to- tale». Et de renchérir : «La RDC manque toujours à ses obligations en traînant les pieds au lieu de prendre les mesures nécessaires pour empêcher et sanctionner les actes de tortures». Pour lui, «la

torture ne devrait plus exister que dans les livres d’histoires».

Dans une interview accordée à Radio okapi, le président da l’Association Africaine des Droits de l’Homme (ASADHO), Georges Kapiamba, a indiqué que la situa- tion se dégrade de plus en plus en RDC. «Toutes les informations reçues ont été vérifiées et se sont avérées vraies et authentiques», a-t-il assuré. Cette ONG repro- che au gouvernement congolais notamment de ne pas prendre en compte les revendications des victimes de torture.

Le même constat est fait du coté de l’Observatoire Congolais des Droits de l’Homme (OCDH).

«Les victimes des tortures ne sont pas protégées en RDC, af- firme cette ONG. Le vide juridi- que est encore de mise au pays sur la torture, du fait que celle-ci ne constitue pas encore une in- fraction autonome en droit con- golais».

De son côté, le Collectif des Organisations des Jeunes Soli- taires en RDC regrette que le lé- gislateur congolais n’ait pas défini l’infraction de torture. En d’autres termes, la RDC n’a pas encore réglé le problème d’érection de la torture en infraction autonome.

Rose KABANGI

L

es provinces de l’Est de la République Démocratique du Congo ont particulièrement été touchées par les affres des guer- res et des rebellions qu’a connues le pays depuis plus d’une décen- nie. Au viol et diverses autres vio- lences sexuelles que connaissent les populations de cette partie du pays, s’ajoute aussi la torture.

Au Maniema, une des provin- ces de l’Est de la RDC, les as- sociations de défense des droits de l’homme énumèrent plus d’un millier de cas de tortures depuis 2003. Il s’agit notamment des sup- plices physiques et moraux, des coups et brûlures, des positions anti-physiologiques, de torture sexuelle, de mutilation et sodo- mie…que l’on fait subir à une per- sonne dans le but de lui soutirer des renseignements.

Plusieurs cas ont été identifiés par la seule Association pour les victimes de la répression en Afri- que (AVRA), une ONG qui lutte contre la torture et s’occupe de la prise en charge des victimes. De l’avis du président d’AVRA, Djifer- din Masudi, le taux le plus élevé provient des territoires miniers de

Pangi et Kailo, à l’Est de Kindu (chef-lieu de la province). «Les services de sécurité et de rensei- gnement recourent souvent à la torture pour obtenir des informa- tions», affirme Djiferdin Masudi.

Il y a un mois, l’association a enregistré un cas de décès d’un homme dans le territoire de Pan- gi. Gardé en détention et torturé par le chef de la police, cette per- sonne a succombé de suite de ses blessures.

Selon le président d’AVRA, plusieurs facteurs concourent à l’utilisation de ces pratiques. Il s’agit entre autres du non contrôle des agents commis aux services de renseignement et de sécurité, de l’arrivée des policiers et militai- res issus des différentes milices qui ont participé à la guerre, sans oublier le modeste salaire qu’ils perçoivent. Selon AVRA, la tor- ture est monnaie courante dans la prison centrale et les différents cachots de la province.

Moïse, une des victimes, ra- conte la malheureuse aventure qu’il a connue à la prison centrale de Kindu. «Le jour où je suis entré, on m’a conduit dans un local, puis

Maniema : des cas de torture signalés à la prison centrale de Kindu

d’autres prisonniers sont venus me demander de l’argent comme autorisation de séjour en prison.

Comme je n’avais rien, j’ai été chi- coté puis jeté dans un local rempli de matière fécale», affirme Moïse qui dit ne pas être le seul à avoir subi un tel traitement dégradant.

«C’est fréquent», témoigne-t-il.

Plusieurs cas sont transmis à la justice, mais les dossiers sont res- L’éducation citoyenne,

une nécessité en RDC Le «Journal du citoyen» (JDC), dans sa formule «Journal-école», est à sa 25éme édition. Conformément à sa mission, il continue à renseigner les citoyens sur leurs droits et devoirs. Dans la rue comme dans les bureaux climatisés, en ville comme en campagne, la population se rend de plus en plus compte combien il est nécessaire de mettre un accent particulier sur l’éducation civique. La formation de l’homme est importante pour le développement du pays.

C’est dans cette optique que votre journal continue à décortiquer les sujets qui vous préoccupent au quotidien:

la gestion de l’environnement, l’assainissement du milieu, l’accès à l’eau potable, aux soins de qualité…

Bref, ce que les administrés voudraient que les autorités issues des urnes fassent pour eux, sans toutefois demeurer dans la léthargie. Sans la participation active de la population, il est bien difficile aux dirigeants de mener, seuls, des actions bénéfiques de grande envergure.

A quoi servirait aux gouvernants de mobiliser de gros moyens pour curer des caniveaux et des rivières si, demain, la population bénéficiaire continue à y déverser des immondices? L’éducation citoyenne exige donc un effort permanent, une formation continue, sans laquelle le risque de détruire le patrimoine public, consciemment ou non, s’accroit.

Votre journal demeure ce support qui vous donne l’occasion de vous exprimer. Gratuitement. Pour le bien- être général. Chaque semaine, nous accordons la parole aux citoyens de la capitale ou de l’intérieur du pays pour qu’ils donnent leur vision sur la gestion de la chose publique.

Au terme de ce mois, la deuxième équipe du Journal-école de l’Institut facultaire des sciences de l’information et de la

La Direction du JDC

tés sans suite et les tortionnaires impunis. Hormis les séquelles phy- siques, celles psychiques trauma- tisent davantage la victime. «Nous devons donc tous nous impliquer dans la lutte contre toutes les for- mes de torture afin d’estomper ce phénomène dégradant», recom- mande AVRA.

Micheline BUWA InterCongo Media

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JDC Journal-école n°31 - Semaine du 06 au 12 juillet 2009

Journal du Citoyen A l’affiche

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En adhérant à cette Convention, la RDC s’engageait à lutter contre la torture et autres pratiques inhumaines ou dégradantes. Bien plus, Kinshasa acceptait d’ériger en infraction pénale tout acte de torture commis sur le sol congolais. Enfin, la RDC prenait l’en- gagement de mettre fin à l’impunité des auteurs des actes de torture.

La RDC a confirmé sa volonté de freiner la pratique de la torture dans la Constitution qui, en son article 16, stipule que «la personne humaine est sacrée et l’Etat a l’obligation de la res- pecter et de la protéger». Le même article ajoute que «nul ne peut être soumis à un traitement cruel, inhu- main ou dégradant».

Vide juridique déploré Malgré cet arsenal juridique, les ONG de défense des droits de l’hom- me oeuvrant en RDC affirment que la situation n’a point évolué. «Vingt ans après l’adhésion de la RDC à la Con- vention contre la torture, la situation Par sa Résolution n°39/46 du 10

décembre 1984, l’Assemblée géné- rale des Nations Unies a adopté, ouvert à la signature, à la ratifica- tion et à l’adhésion, la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants. Depuis, le 26 juin de chaque année, la communauté internationale célèbre la Journée internationale de lutte contre la torture.

L

a Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants ren- force la lutte contre la pratique de la torture, prévue déjà par les articles 5 de la Déclaration universelle des droits de l’homme 1 et 7 du Pacte in- ternational relatif aux droits civils et politiques. La République Démocrati- que du Congo a adhéré à cette Con- vention le 17 février 1989 en vertu de l’ordonnance loi n°89/014.

RDC : torture ne rime pas avec sanction

reste très préoccupante. Les services de sécurité pratiquent toujours la tor- ture», affirme Me N’Sii Luanda, prési- dent du Comité des Observateurs des Droits de l’Homme au Congo (COD- HO), dans un communiqué rendu pu- blic le 26 juin 2009. Pour le CODHO, la RDC manque toujours ses obligations en traînant les pieds pour prendre les mesures nécessaires qui empêchent et sanctionnent les actes de torture.

Le même avis est partagé par l’Observatoire Congolais des Droits de l’Homme (OCDH). L’organisation déplore le vide juridique, du fait que la torture ne constitue pas encore une infraction autonome en droit congo- lais.

En 2008, le secrétaire général de l’OCDH, Dieudonné Diku, indiquait que pour lutter contre la torture, il fau- dra la prévention et la répression. «La prévention implique la formation du personnel chargé de l’application de la loi, l’éducation et la sensibilisation de la population. La répression, quant

Focus

Simon-Pierre Endjonga : «La torture n’est pas érigée en infraction autonome en RDC»

Ancien élève des Pères jésui- tes, diplômé des humanités littérai- res au collège Boboto et détenteur d’une licence en droit à l’Université Libre de Kinshasa (ULK), Me Simon Pierre Endjonga Eale est avocat au barreau de Mbandaka, dans la pro- vince de l’Equateur. Secrétaire gé- néral de l’Observatoire Congolais des Droits Humains (OCDH), il est actif dans la lutte contre la torture depuis 2001.

Quelles sont les raisons qui vous ont poussé à vous lancer dans la lutte contre la torture ?

La torture est un acte ignoble qui est banalisé ici en République Démo- cratique du Congo. Compte tenu de sa fréquence, nous avons jugé utile de mener une lutte contre cette pratique en vue de l’éradiquer dans notre pays.

Des cas de torture, il y en a plusieurs ici. D’après la Convention contre la torture, cet acte ignoble est commis généralement par les personnes qui sont revêtues de qualité publique ou toute autre personne agissant à titre officiel. Parmi les types de torture que nous rencontrons souvent, il y a plus de cas de flagellations, de coups de poing, de bastonnades au moyen des bâtons ou des matraques…

Que préconise la loi en matière de lutte contre la torture ?

Il y a un problème dans notre pays, parce que jusqu’à présent, la torture n’est pas encore pénalisée. La RDC, qui a eu à ratifier la Convention con- tre la torture ou autres peines de trai- tement inhumain, cruel ou dégradant depuis le 18 mars 1996, doit se con- former aux exigences de cette con- vention qui oblige les Etats Parties de pouvoir pénaliser la torture au regard du droit interne. Dans notre pays, cette pratique est considérée jusqu’à présent comme une circonstance ag- gravante de l’infraction (arrestation ar- bitraire suivie de torture) et aussi une circonstance aggravante de certaines dispositions qui sont contenues dans le Code de justice militaire.

Peut-on actuellement sanctionner une personne qui a commis des ac- tes de torture ?

Il est impossible aujourd’hui de sanctionner qui que ce soit sur base de notre loi pour soit disant «une in- fraction de torture», d’autant que la torture n’est pas érigée en infraction autonome en RDC. Mais, les poursui- tes qui se font aujourd’hui le sont le plus souvent sur base d’autres incrimi- nations. Il s’agit notamment des arres- tations arbitraires suivies de torture et d’autres incriminations qui sont conte- nues dans le Code de justice militaire.

Donc, à ce stade, il est impossible de poursuivre un tortionnaire au regard

de notre droit pénal.

Quel est l’apport de l’OCDH dans la lutte contre la torture en RDC ?

Notre observatoire a réalisé un grand travail depuis 2001. Nous avons initié une campagne nationale de lutte contre la torture. Cette campagne est une activité permanente à ce jour.

Nous continuons à œuvrer dans ce sens en vue de pouvoir obtenir que le Législateur puisse pénaliser la tor- ture. Dans ce cadre, nous avons eu à élaborer la même année un avant- projet de loi portant pénalisation de la torture. Cet avant-projet de loi a servi de matériaux de loi de base qui a per- mis à la proposition de loi, élaborée en 2004 par différentes personnalités réunies dans le cadre d’un atelier in- ternational à Kisangani, d’être remise entre les mains de deux députés. Ces derniers l’ont endossée pour son exa- men et adoption au niveau du Parle- ment. Mais depuis, cet avant-projet n’a jamais été examiné. Ce qui constitue, pour nous, un grand problème. Au ni- veau de l’OCDH, nous avons, dans le cadre d’un certain lobbying, essayé de réactiver cette démarche, en repre- nant contact avec l’ancien président du réseau des parlementaires au sein de l’Assemblée nationale. Le président de cette institution avait endossé ce document en 2007. Aujourd’hui, le tra- vail que nous faisons en synergie avec le bureau conjoint du Haut commis- sariat aux Nations Unies au droit de l’homme, nous a permis d’identifier un parlementaire (membre du réseau des parlementaires), qui est prêt à endos- ser ce projet de manière à permettre son examen et son adoption au niveau du Parlement.

En quoi consiste la prise en charge que vous assurez aux victimes de torture ?

Nous leur donnons une assistance à la fois juridique, judiciaire et psycho- médicale. Concernant l’assistance ju- ridique, nous procédons à des dénon- ciations des actes de torture auprès des autorités politico-administratives.

Par l’assistance judiciaire, nous inter- venons devant les juridictions natio- nales pour obtenir au cas où il s’avé- rait que notre démarche est fondée, la condamnation des tortionnaires.

C’est en fait, sur base d’autres incri- minations que nous poursuivons les tortionnaires, soit pour arrestations ar- bitraires suivies de tortures, soit pour

coups et blessures…Mais, si il est éta- bli que ces actes ont été commis, nous tâchons d’obtenir que les tortionnaires soient punis et que les victimes, d’un coté, obtiennent réparation devant les juridictions.

On parle aussi de torture morale dans les ménages. L’OCDH prend-t- il en charge les victimes de ce type de traitement ?

La différence entre torture morale et torture physique est vraiment artifi- cielle. Le plus souvent, ces deux cas de torture vont de paire. Lorsque la victime est torturée physiquement, elle subit à la fois des tortures morales.

L’OCDH s’aligne à ce niveau sur les normes des Nations Unies qui mettent un accent particulier sur les violences sexuelles. Il arrive qu’au niveau du ca- dre privé, soit du ménage, soit du foyer, que les maris se comportent de maniè- re assez brutale à l’égard de leurs fem- mes. L’OCDH procède concrètement à la dénonciation de ces genres de tortu- re. Nous avons déjà été saisis des cas de violences conjugales enregistrées au niveau de certains couples. Les cas que nous avons gérés ici n’ont jamais abouti au divorce. La démarche ten- dant vers le divorce relève le plus sou- vent des parties elles-mêmes. Dans ce domaine purement sentimental, il ne nous revient pas de pousser des parties à se séparer. Tout au long de la procédure, il arrive que les parties qui nous ont saisis abandonnent des fois cette procédure. Lorsqu’il s’agit des personnes mariées, le partenaire ac- cusateur finit souvent par lâcher prise, vu certaines considérations purement sentimentales.

Que suggérez-vous pour réduire les cas de torture en RDC ?

Notre pays doit arriver à pénali- ser la torture au regard de son droit interne. La RDC est tenue de le faire en vertu du principe de «pacta sunt servanda» consacré dans la Conven- tion de Vienne du 23 mai 1969, selon lequel les parties à un accord sont liées par cet accord et doivent donc s’y conformer. Étant donné que la RDC, pays souverain, a ratifié la Convention contre la torture sans réserve, elle est obligée de s’y conformer, c’est-à-dire de pénaliser la torture telle que cette convention le recommande.

Interview réalisée par Maryse KABANGI

à elle, suppose l’existence de l’incri- mination appropriée à la gravité de la torture», avait-t-il expliqué.

Pour pousser le gouvernement congolais à ériger la torture en une infraction autonome en RDC, certains parlementaires ont déposé des pro- jets de loi aux bureaux de l’Assem- blée nationale et du Sénat. Au niveau de la chambre basse, l’honorable Charly Wenga avait introduit, en juin 2008, un projet de loi portant pénali- sation de la torture en RDC. Ce texte était rédigé par des juristes de Kata- liko Actions pour l’Afrique (KAF).

La même démarche est menée au Sénat par l’honorable Polycarpe Mun- gulu (Procureur Général de la Répu- blique honoraire). Sa proposition de loi pénalise les actes de torture en RDC. Le texte a été déposé au bu- reau de la chambre haute et il pourra être examiné lors de la session de septembre 2009.

Karyn TSHUND’OLELA Simon-Pierre Endjonga est formel : «Il est impossible, en RDC, de poursuivre

un tortionnaire au regard de notre droit pénal».

(Photo JDC)

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Journal du Citoyen

Libre expression

JDC Journal-école n°31 - Semaine du 06 au 12 juillet 2009

Micro baladeur

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Que faire pour réduire les cas de torture ?

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«Je suis plusieurs fois tombé entre les mains des tortionnaires » Je suis plusieurs fois tombé entre les mains des tortionnaires quand je ne savais pas où arrêter ou stationner

mon véhicule. Je supplie les membres du gouvernement de mettre fin à l’in- compréhension entre les conducteurs et certains agents de l’ordre qui gèrent la circulation routière pour réduire les cas de torture 

«Des hommes en uniforme m’ont torturé au retour du travail»

J’ai été attaquée et torturée au re- tour de mon travail par des hommes en uniforme dans les heures tardives.

Le Parquet Général de la République devrait mettre hors d’état de nuire tous les inciviques qui torturent les Con- golais. Les pouvoirs publics doivent Le 26 juin, la communauté inter-

nationale a fêté la Journée inter- nationale de lutte contre la torture.

Selon des statistiques présentées par des ONG de défense des droits de l’homme, la torture est devenue quasiment chronique dans la ville de Kinshasa. A cet effet, les Kinois réagissent.

«Les parlementaires doivent voter une loi qui érigerait la torture en infraction»

J’ai été victime une fois d’un cas de torture à l’Eglise Centre de foi mi- racle dans la commune de Kalamu.

L’acte était orchestré par des jeunes drogués communément appelés «ku- luna». Je demande aux députés et aux sénateurs de voter une loi qui érigera la torture en infraction. Je soutiens, à cet effet, toutes les organisations non

gouvernementales qui se battent pour obtenir l’adoption d’une telle loi 

«L’Etat doit punir les auteurs de torture»

J’ai vécu comment mon mari a été torturé pendant qu’on dormait après minuit. Des hommes en tenue militaire ont forcé la porte de notre domicile. Il faut dire que des cas pareils sont légion dans la ville de Kinshasa. Je propose à l’Etat congolais de punir sévèrement des personnes qui s’adonnent à ce genre des pratiques 

Propos recueillis par Florence MBUYI Abbed Cibasu, 40 ans,

pasteur, Limete Véronique Konde, 28 ans,

journaliste, Kasa-Vubu

Olivier Pongo, 22ans, taximan, Matete

prendre cette affaire au sérieux, puis- que les chiffres donnés par les ONG des droits de l’homme sont effrayants pour notre pays 

Christine Katoka, 38 ans, ménagère, Gombe

A coeur ouvert

Didier Kamundu : «La torture détruit le psychique, avant de détruire le corps»

Prix Reebok des Droits de l’Hom- me en 1998, Didier Kamundu a ac- quis une renommée internationale dans la lutte contre la torture. Direc- teur général de l’ONG Solidarité pour la promotion sociale et la paix (SO- PROP), il est pour le moment le Se- crétaire exécutif du Réseau des or- ganisations de lutte contre la torture en Afrique centrale (ROLTAC).

Pourquoi vous êtes-vous lancé dans la lutte contre la torture?

Mon engagement pour cette cause a pris corps lorsque les affrontements interethniques ont éclaté en 1993. Avec certains amis étudiants qui n’étaient plus en mesure de payer leurs frais d’études, nous avons créé, à Goma, une association de défense des droits de l’homme le 20 mai 1993. En 1995, la garde de Mobutu, la DSP (Division spéciale présidentielle), nous attaquait souvent dans nos bureaux et nous tor- turait, parce que le pouvoir n’appréciait pas notre action. Les militaires avaient assiégé le territoire de Masisi, au Nord- Kivu. Ils ont arrêté et torturé de jeunes soupçonnés d’être des Maï-Maï. Trois d’entre eux sont morts sous le coup de torture. Ivres, leurs tortionnaires ont versé de l’essence dans les oreilles d’un autre captif qui est aussi mort sur le champ. Notre première action était alors de libérer les cinq survivants de ce groupe. Nous avons, dès lors, été ciblés comme étant des Maï-Maï, con- sidérés à l’époque comme des ennemis du pays. Grâce à Amnesty international et particulièrement à Roberto Garreton, rapporteur spécial de Nations unies aux droits de l’homme, nous avons pu faire libérer ces captifs.

Aviez-vous aussi subi des tortures?

J’ai été plusieurs fois arrêté et tortu- ré. En prison, nous étions incarcérés à sept dans une cellule d’environ un mètre carré où nous étions contraints de res- ter debout, faute d’espace. Pour dormir, nous nous organisions à tour de rôle.

On laissait une personne se coucher par

terre une nuit et le lendemain, on accor- dait le privilège à un autre détenu. Or, j’ai passé là-bas 48 heures. J’ai réussi à être libéré grâce aux pressions de plu- sieurs organisations internationales de droit de l’homme. Mais, j’ai encore des traumatismes, des difficultés au niveau des jambes jusqu’aujourd’hui.

Pouvez-vous nous parler de la ge- nèse de la SOPROP ?

Notre ONG a commencé ses ac- tivités en 1993 à Goma. Elle a été re- connue légalement en 1994. Lors de la guerre lancée contre le régime Mobutu, nous avions lancé un appel aux Nations unies pour mettre fin aux massacres commis sur les réfugiés rwandais. C’est à la suite de notre appel que l’ONU a di- ligenté une mission d’enquête en RDC.

Après avoir fui le pays en 1997, pour échapper aux exactions des tenants du pouvoir en place, j’avais reçu le prix Reebok à New York de la part de la Fondation qui porte le même nom. Le prix était remis à quatre militants qui ont excellé dans la défense des droits de l’homme. Pour faire passer notre mes- sage, je suis intervenu dans plusieurs

«Notre action vise donc à détraumatiser toutes les victimes de torture», clame

Didier Kamundu.

médias (BBC, RFI…). J’ai fait aussi des interventions au niveau du Sénat américain, des Parlements français et britannique. J’ai terminé mon périple à Genève, en Suisse, à la Commission des Nations unies aux droits humains.

Le rapport que j’avais fait à ladite Com- mission avait été mal perçu par les délé- gués du pouvoir venus de Kinshasa qui m’ont déclaré persona non grata à mon retour au pays. J’étais obligé d’aller en exil. Au départ, l’organisation s’appelait Action Paysanne pour la Reconstruc- tion et le Développement Communau- taire Intégrale (APREDESI). Elle a été dissoute par le gouvernement. Déter- miné, j’ai, avec le concours de mes col- laborateurs, recruté d’autres bénévoles pour créer la SOPROP.

Comment votre structure a-t-elle évolué par la suite ?

Réfugié politique, j’ai créé, à par- tir de Lyon, la section française de la SOPROP. J’étais sollicité par l’Organi- sation mondiale pour la dignité des dé- tenus, basée dans cette ville française.

Au même moment, les amis restés au pays ont, contre vents et marrées, con- tinué à faire fonctionner la structure. Au niveau de l’Europe, la SOPROP s’était donnée comme objectif d’accompa- gner les réfugiés politiques congolais particulièrement et ceux de l’Afrique centrale en général. Aujourd’hui, pour ne pas travailler en ordre dispersé, la SOPROP travaille avec le Réseau des organisations de lutte contre la torture en Afrique centrale (ROLTAC). Nous avons eu l’idée de réunir deux structu- res, dont Save Congo et Cojeski, pour créer ce réseau en avril 2009. Le ré- seau n’a pas encore inscrit une action à son actif, mais il a un bel avenir parce que plusieurs organisations y adhèrent déjà. Au niveau de la RDC, la SOPROP a axé sa mission sur la lutte contre la torture et l’éducation aux droits de l’homme. Parce que nous estimons que seules la mobilisation, la sensibilisation et l’éducation pourraient amener la po- pulation à bien appréhender la problé- matique de la crise dans notre pays, en vue de revendiquer elle-même ses droits. Dans l’entre-temps, nous avons créé des centres d’assistance et de ré-

habilitation pour les victimes de la tortu- re. En 1999, le premier centre de Goma a vu le jour. Sont venus ensuite ceux de Butembo (2001) et de Kinshasa (2009).

Tous ces centres ont un même objectif : assister et réhabiliter les victimes de la torture. Elles bénéficient de l’aide mé- dicale et de l’encadrement psychologi- que, parce que la plupart d’entre elles sont des victimes des violences et de torture.

Comment définissez-vous une tor- ture ?

La torture est un acte ignoble, indi- gne qui, par sa nature, détruit d’abord le psychique avant de détruire le corps.

Il affecte le mental et détruit la person- ne progressivement jusqu’à l’anéantir.

Une personne qui a subi la torture, pa- raît physiquement normal, mais dans son intérieur, elle n’est plus la même.

C’est pourquoi nous avons associé à notre action d’assistance médicale, un accompagnement psychologique enfin d’aider la victime à reprendre goût à la vie. A cette action, nous ajoutons un ac- compagnement juridique et judiciaire.

Sur le plan juridique, nous recevons toutes les personnes qui ont des pro- blèmes avec la justice et qui ne savent pas comment s’y prendre. Le soutien judiciaire est accordé aux victimes qui estiment que, face aux souffrances et traitements leur infligés, elles peuvent ester en justice. Nous leur prodiguons des conseils judiciaires et nos avocats les accompagnent en justice enfin qu’ils trouvent réparation. Enfin, l’action vise aussi la réinsertion socioprofession- nelle des victimes qui, généralement, se retrouvent dénudées, désemparées, démunies de tous les moyens. Elles ne peuvent pas s’occuper d’elles-mêmes, ni de leurs familles. Souvent, ce sont les enfants qui en pâtissent parce que leurs parents ne peuvent plus s’occu- per d’eux. Ils peuvent se retrouver dans n’importe quelle situation dramatique.

Notre action vise donc à détraumatiser toutes les victimes, à remettre la per- sonne dans son humanité, à lui redon- ner la dignité d’une personne humaine.

Interview réalisée par Benjamin MOSSIMBIA

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JDC Journal-école n°31 - Semaine du 06 au 12 juillet 2009

Journal du Citoyen Congo profond

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Congo profond

Pigistes (provinces) Correspondants d’InterCongo média

Dessin Patou BOMENGA Lay-out et mise en page

ASIMBA BATHY Diffusion Jean KIALA Hebdomadaire indépendant

d’éducation civique Avenue Colonel Ebeya n°101

Kinshasa/Gombe e-mail : journalducitoyen@yahoo.fr

Tél. (00243) 815991860 (00243) 991671541 http://www.jdconline.net

 Réalisé avec l’appui financier du Projet franco-britannique d’appui aux médias, en partenariat avec l’Institut Panos Paris

et l’Institut Facultaire des Sciences de l’Information et de la Communication

(IFASIC)

Le «JDC» est envoyé en provinces avec l’appui logistique de la MONUC

Directeur de rédaction Yves KALIKAT Secrétaire de rédaction Rombaut KASONGO Gestion et Co++mptabilité

Sylvie KOKOKANI Délégué de l’IFASIC Georges WAWA MOZANIMU

Rédaction (Kinshasa) Jupsie IKANDO (IFASIC) Maryse KABANGI (IFASIC)

Rose KABANGI (IFASIC) Florence MBUYI (IFASIC) Benjamin MOSSIMBIA(IFASIC) Karyn TSHUND’OLELA(IFASIC)

Les conditions de détention dans les cachots et prisons du Sud-Kivu sont inhumaines.

Le directeur de la Division des Droits de l’Homme de la Mis- sion de l’Organisation des Na- tions Unies au Congo (Monuc) n’a pas mâché ses mots dans une déclaration publique faite en mi-juin. Selon Howland, les lieux carcéraux sont devenus des gagne-pains de certai- nes autorités pénitentiaires et même judiciaires.

P

ieds nus, les détenus dorment à même le sol dans des ca- chots non éclairés du Sud-Kivu.

A Kalehe, des containeurs, voire des cellules sans tôle sont trans- formés en lieux de détention.

Dans cette localité, les prévenus sont mouillés jusqu’aux os par la pluie ou grillés par un soleil cani- culaire. Ils étouffent dans des ca- chots sans fenêtre, surnommés

«amigos». Ils urinent et font leurs besoins dans des demi-fûts.

La torture va jusqu’au manger.

Les gestionnaires des geôles n’ayant pas la possibilité de pré- parer pour leurs pensionnaires, ceux-ci se nourrissent grâce à la charité des membres de famille et des hommes de bonne vo- lonté. «Mais avant que ces bien- faiteurs leur apportent à manger, ils doivent au préalable payer le droit de passage de la nourriture dont la moitié reste à la garde», commente un ancien détenu.

Des prisonniers torturés par d’autres détenus Les nouveaux venus dans la prison subissent, eux, un passa- ge à tabac, soit par les «caïds»

qui les obligent à ôter les habits et les sodomisent parfois, soit par des anciens détenus.

Jean de Dieu Mulikuza, avo- cat, de l’Action pour la promotion et la protection des droits des personnes défavorisées (APRO- DEPED) qui visite souvent les prisons, dénonce tous ces com- portements contraires à l’article 5 de la Déclaration universelle des

Droits de l’Homme. Selon cette disposition, «nul ne sera soumis à la torture, ni à des peines ou des traitements cruels, inhumains ou dégradants».

Des mineurs sous le verrou Fin juin 2009, les 48 mineurs détenus dans la prison centrale de Bukavu ont reçu la visite des membres de l’Action des Chré- tiens pour l’Abolition de la Torture (ACAT), une ONG de défense des droits de l’Homme, à l’occa- sion de la célébration de la jour- née internationale de soutien aux victimes de tortures. Selon cette organisation, ces enfants doivent vite être jugés et se retrouver dans des établissements de réé- ducation.

Il y a même des nourrissons dans la prison de Bukavu. La pré- sidente du Réseau des enfants en situation particulièrement difficile et chef de division de la Justice, Berthe Chekanabo, a noté la pré- sence de onze nourrissons dans ce pénitencier. «Leurs mères emprisonnées prétextent n’avoir personne à qui les confier. Une maman y est détenue avec trois nourrissons», explique-t-elle.

Les albinos à la merci des tortionnaires

Outre la torture, la province du Sud-Kivu est confrontée à une recrudescence des crimes rituels et au recours à la justice popu- laire. Les albinos subissent une torture psychique, s’ils ne sont pas tout simplement tués, ampu- tés de certaines parties du corps.

Des corps mutilés des albinos ont ainsi été retrouvés ci et là à Bu- nyakiri, Mwenga, Uvira...

«Des corps des albinos sont amputés des organes intimes dans le village Bikenge, localité

Tortures, justice populaire et mutilation d’albinos font bon ménage au Sud-Kivu

Sud-Kivu

de Bulambika. Dans les localités de Kalehe et Kabare, les victimes des tueurs à la corde augmen- tent», dénonce Solange Lwashiga de la société civile du Sud-Kivu.

Depuis 2008, des vingtaines des personnes sont mortes étran- glées par des gens qui font partie d’un réseau. La corde ayant servi à tuer quelqu’un se vend ensuite très cher et attire depuis quelques mois, de nombreuses personnes.

Dans les rues de Bukavu, la rumeur raconte que ces cordes sont sollicitées par des expatriés, surtout des Asiatiques, pour les pratiques magiques. Pas plus tard que le 30 juin, Ambroisine a été retrouvée étranglée par une corde dans son champ à Lubuye, dans le groupement Mugote, dans l’île d’Idjwi sud.

Justice punitive

Déjà outrée par les actes de viol et violences sexuelles, la pro- vince du Sud-Kivu connaît éga- lement un autre phénomène : la justice populaire. Muhindo Kam- basu alias Muzungu, accusé de vol, a été tué la nuit du 4 juillet vers 22 heures et brûlé vif par la population dans la commune de Kadutu.

A la même date, à Walungu, à plus de 50 km au sud de Buka- vu, la population a vécu la même scène. Une femme accusée de sorcellerie est morte après avoir été torturée, passée à tabac par des jeunes du groupement de Kaniola. Dans la province, les tor- tionnaires se recrutent aussi bien parmi les civils que les militaires.

Baudry ALUMA Correspondant d’InterCongo Media

Presse : 41 journalistes congolais «torturés»

depuis janvier 2009 U

n journaliste a le droit d’être li-

bre et d’être protégé en tant que citoyen de son pays. Dans le monde en général et en République Démo- cratique du Congo en particulier, le métier de journaliste représente un danger pour tous ceux qui le pra- tiquent. D’où la création de l’ONG

«Journaliste en Danger» (JED) qui s’occupe de la défense des profes- sionnels des médias, ainsi que de la protection de la liberté d’expres- sion et de la presse.

Abordé par le «Journal du Ci- toyen», le Coordonnateur de JED, Patient Ligodi, dresse le bilan de la situation sécuritaire des journa- listes oeuvrant en RDC. Selon les données chiffrées, 41 cas d’empri- sonnement ont été dénombrés de- puis janvier 2009. D’après Patient Ligodi, deux journalistes congolais ont été incarcérés pendant deux jours. Il s’agit de Nsimba Ebete et de Coco Ntanda. Ils ont été libérés après l’intervention des dirigeants de JED.

Active depuis plusieurs années, cette ONG défend tous les journa- listes qui sont torturés à travers le monde. En dix ans d’existence, JED

tention des journalistes pour éviter un tel comportement».

Placées souvent sur le banc des accusés, les autorités policières ne manquent pas d’arguments pour justifier leurs agissements. «Quand vous écrivez en violation de la loi, JED ne vous reproche pas. C’est seulement quand nous frappons qu’il se pointe pour vous défendre», a lâché un officier supérieur de l’Ins- pection provinciale de police de Kinshasa. Jupsie IKANDO

a mené des actions visant la défen- se des journalistes et a enquêté sur les droits de la presse, entre autres sur leurs conditions de vie.

«Nombre de journalistes congo- lais ne maîtrisant pas la déontologie et l’éthique du métier s’attirent des ennuis dans l’exercice de leur pro- fession», constate Patient Ligodi.

Pour ce faire, il estime que «des as- sociations de défense des droits de journalistes ont intérêt à organiser des séminaires de formation à l’in-

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