I N H A L T - H E F T 4 / 1 9 9 2
Dimttri De Loccker, Site K: A Middle Palaeolithic Site at Maastricht-Belvédère
(Limburg, The Netherlands) 449
Michael Baales, Überreste von Hunden aus der Ahrensburger Kultur
am Kartstein, Nordeifel 461
Carrie Bakels • Claude Constantin • Anne Hauzeur, Utilisation de graines de pavot comme
dégraissant dans un vase du groupe de Blicquy 473
Werner Rasch, Die »Neolithische Länge« in Großsteingräbern 481 Marek Gedl, Besiedlungsdynamik in der Spätbronzezeit an der Liswarta
im Westteil Kleinpolens 493
Christopher F. E. Pare, Das »Bürgle« bei March-Buchheim: Ein Riesengrabhügel der
Späthallstattzeit 503
Dirk Krauße, Treibstachel und Reitpeitsche. Bemerkungen zur Funktion hallstattzeitlicher
Stockbewehrungen 515
Hans R. Jenemann, Eine römische Waage vom Typ »Besmer« 525 Lothar Gutekunst, »Africa« oder »Alexandria«?: Ein numismatischer Beitrag zur Deutung
einer römischen Kleinbronze aus Nürtingen-Oberensingen 537
Ronald Knöchlem, Zu einer Gruppe von Beinkämmen der jüngeren und
späten Merowingerzeit 549
Elke Forst, Eine bemerkenswerte Ringfibel aus der Dorfwüstung Balhorn, Stadt Padcrborn 555 Ingrid Schalles, Neue Befunde zur hochmittelalterlichen Hafenrandbebauung Lübecks 559 Birgit Großkopf- Susanne Hummel, Altersdiagnose an Leichenbränden. Beobachtungen an
A R C H À O l O G I S C H F S K O R R I -'S Pd N D E N Z B I . A T T 2 2 - 1 9 9 2 473
UTILISATION DE G R A I N E S DE PAVOT COMME D E G R A I S S A N T
D A N S U N V A S E D U G R O U P E D E B L I C Q U Y
par Corne Bakels, Claude Constantin et A n n e H a u / e u r
Des fouilles de grande surface (11 500 m2) ont eu lieu à Vaux-et-Borset(Hesbaye Liégeoise) en 1989 et 1990
(CASPAR). P. et al. 1989; CONSTANTIN C. et al. 1991 et à paraître). L'objectif de ces fouilles était notam-ment d'éclairci r sur ce site la nature des in stal huions b l i c q u y e n n e s et de préciser les relations chronologiques entre le R u b a n e et le groupe de Blicquy. Cette préoccupation découlait de la p u b l i c a t i o n d ' u n e losse peu profonde de ce suc q u i a u r a i t l i v r e un matériel mêle a p p a r t e n a n t au Rubane et au groupe de Blicquy (CAHEN D., DOCQUIER J. 1985). Les a u t e u r s de cet article interprétaient ce matériel comme le témoignage d'un échange entre Rubane de Hesbaye et Blicquyen du H a i n a u t , ces deux cultures étant censées être contemporaines et le groupe de Blicquy suppose absent de 1 Icsbaye, hormis sous forme d'échanges. Peu convaincus de cette interprétation et de la conception chronologique qu'elle supposait, nous avons donc entrepris une fouille.
Cette double campagne d e v a i t reveler:
La présence de plusieurs phases d'occupation rubances sur le sue q u i é t a i t déjà connu pour cette culture (I)ocQuiERj.,BrrR. 1986).
- L'existence d'une enceinte rubanée de grande taille (290m dans sa plus grande dimension).
- La présence, a côte et a p r o x i m i t é i m m é d i a t e de l'occupation rubanée, d ' u n suc du groupe de Blicquy jusqu'alors inconnu en Hesbaye, présentant toutes les caractéristiques d'un habitat permanent d'agri-culteurs. Cet habitat s'étire sur une longueur de 400m.
- Sur la totalité des fosses rubanées et blicquyennes (90 environ) fouillées en deux campagnes, les intru-sions de matériel d ' u n e îles deux cultures dans des losses île l ' a u t r e c u l t u r e se l i m i t e n t a quelques objets de petite taille, ce qui exclut à notre avis la contemporaneite îles d e u x occupations.
Le matériel céramique du groupe de Blicquy se compose de plus de 300 vases qui peuvent se répartir en diverses catégories (CONSTANTIN C. 1985) (fig. 1 à 3), dont la représentation est approximativement la sui-v a n t e , compte t e n u de quelques sui-variations selon les /ones:
Y.ises .1 décor plastique1 (coulons, p i i u c t n c n l s )
Vases .1 décor .lu peigne
Vases à décor en arêtes de poisson Vases a huilions accolés sur la panse Autres vases décorés
Y.ises non décOfél
10 à 20% Sa 10% 3 à 5% O à l O % 5% 60",,
Dans le cadre de l'étude du matériel céramique, le dégraissant a j o u t e est i d e n t i f i e pour c h a c u n tics vases principalement a des t i n s d'interprétation c u l t u r e l l e (CONSTANTIN C. 1986). Il ressort en particulier de cette étude que 55% environ de la c é r a m i q u e du groupe de Blicquy de Vaux-et-Borset est dégraissée à l'aide d'os c a l c i n e et pile.
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Mg. 1 Vaux-ct-Borsct. Vases a decor plastique.
4). Des tessons ont été confiés à C. Bakels qui a bien voulu se charger de l'identification. Il s'agit de pavot, Papaver somniferum L. var. setigerum.
Un seul vase de Vaux-et-Borset, dont les fragments proviennent d'une même fosse, présente ce type d'in-clusions. En plus des graines, le vase comporte une faible quantité de fragments d'os calcines de petite taille (moins de 1mm), introduits comme dégraissant. Le sédiment argileux utilisé est de toute évidence un limon argileux de type loess qui comporte de nombreux petits grains de quartz anguleux. Le vase peut donc être d'origine locale; une étude minéralogique plus détaillée sera tentée.
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. 2 V.uix et Bortet. Vue i décor plaitique et vue non décoré.
car, bien qu'on soit assuré - par l'observation du m a t é r i a u , de l'épaisseur, de l'aspect de la surface - q u ' i l s'agit d'un même vase, le décor n'a pu être reconstitué d a n s son intégralité. Ce décor est constitué de courts sillons disposes en »arêtes de poisson«. Pour sa majeure partie, il semble organise en panneaux verticaux accrochés à une bande interrompue située sous le rebord, mais deux tessons, ligures a côte du vase sur la figure 5, n ' o n t pu être intégrés à cette organisation générale.
476
. 3 Vaux-et-Borset. Vase à décor au peigne (1 ), vase à boutons accoles sur la panse (3), vase à décor en arêtes de' poisson (4), a u t r e vase décoré (2).
encore conforté par le calcul (à partir du volume calculé des parois du vase) du volume absolu de graines qu'il a fallu utiliser dans la fabrication de ce vase: 5 à 10cm3 de graines.
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&J
c
**
478
1 5
Fig. 5 Vaux-et-Borset. Vase dégraisse a l'aide de graines de- p.mu
sont le site de Wanlo et le puits de Kuckhoven qui ont fourni les quantités lus p l u s grandes, avec 62 graines de pavot carbonisées et plus de 2000 graines non carbonisées, respectivement. La rareté de l'espèce pour-rait indiquer q u ' i l s'agit seulement d'une mauvaise herbe, d'une plante sauvage qui se sepour-rait introduite dans les champs rubanés. Un des critères de l'état »cultivé« est en effet qu'on trouve des quantités notables de graines pures. A cet égard, le vase de Vaux-et-Borset est important. Naturellement, les graines pourraient provenir d'une plante sauvage cueillie dans le but d'obtenir un »dégraissant«, mais l'hypothèse d'une plante de culture est plus attirante.
La culture du pavot dans le Blicquyen peut être considérée comme la continuation d'une tradition du Rubané occidental. Où cette tradition prend ses racines u l t i m e s reste i n c o n n u . Le pavot est une plante du »second cercle« de domestication, dans le sens de Zohary et Hopf ( Z o i i A K Y I)., H cm- M. 1988). File ne paraît pas appartenir aux plantes avec lesquelles l'économie de production a commencé en Europe. Son origine doit se trouver dans le monde méditerranéen occidental (BAKELS C. C. 1982).
l r i t i n , le pavot n'est pas une plante quelconque. Il est bien connu qu'elle a des propriétés spéciales. Le type de dégraissant d'un vase n'a pas forcément une signification autre que technologique, mais c'est une hypo-thèse à laquelle on peut réfléchir.
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Zusammenfassung
Bei Grabungen in Vaux-et-Borset (Haspengau bei Lüttich) wurden eine bandkeramische Siedlung mit l'.rdwerk und in unmittelbarer Nähe, aber getrennt davon, eine Siedlung der Gruppe Blicquy erfaßt. Fundvermischungen kommen kaum vor, so daß beide Siedlungen nicht gleichzeitig bestanden haben dürf-ten. Von den etwa 300 Gefäßen der Gruppe Blicquy sind 55% mit verbrannten und xerstoßenen Knochen gemagert. Bei einem dieser Getäße wies die Oberfläche zahlreiche rundliche und kleine Löcher auf (Durchmesser 0,7-0,9 mm), die im Bruch noch mit verkohlten Körnern gefüllt waren, die als Borsten-mohn (Papaver somnifcrum L. var. tctigcrnni) bestimmt werden k o n n t e n (Abb. 4; 5). Das Gefäß war außerdem schwach mit klein zerstoßenen, verbrannten Knochen gemagert, und aus verlehmten Löß ver-mutlich lokal hergestellt. Die /weifellos absichtlich beigefügten Mohnsamen belaufen sich auf 5-10cm3. Mohn, der im übrigen westmeditcrrancr Herkunft ist, gibt es in der nordwestlichen Bandkcramik seit der Stufe Flombom, wobei auf den Anbau nur aus dem Vorkommen größerer Mengen geschlossen werden kann; hierfür liefert das neue Gefäß ein weiteres Argument. Den Sinn dieser organischen Beimengung gilt e s / u überdenken.
Corric Bakels
Instituut voor Prehistoric I'n-Ü'if, 'M/5 2300 K A l culcn
Nederland
Claude Constantin
île Kcthcrchc Archcotogif/i<c \" I ? tin C..N.RS.
.Î, Rue Mit'ln'lt't 75006 /'.ins
France
Anne Hauzcur