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LA CITE AFRICAINE N° 1236 DU 18 OCT 2016

Le Viseur

(suite en page 15)

25ÈME ANNÉE - N° 1236 DU 18 OCT 2016 - BI-HEBDOMADAIRE - DIRECTION - RÉDACTION : 67, Av. Mont des Arts, Imm. Golf View : 5ème niveau Imm. B-Local 5A - Kinshasa/Gombe B.P. 952 KIN 1 - RDC - E - mail : citafrdcongo@gmail.com - http: citaf.over-blog.com-Tél. : 0998 130 914 - 0820271613 - 0814927777 - 0999932655 - PRIX UNIQUE : 2000 FC

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Dans ces colonnes mêmes, nous avions prévenu que les vérita- bles négociations autour de l’accord politique devant sanctionner le Dialogue ne se dérouleraient pas directement entre les 300 partici- pants. Qu’elles seraient en réalité l’affaire d’un petit groupe, et que les autres suivraient les choses de loin, quitte à venir avaliser le compromis, en fin de théâtre. Eh bien, nous y voilà ! Après le travail souterrain réalisé par le Groupe restreint mis en place par Edem Kodjo et comprenant une petite dizaine de délégués de la Majo- rité, de l’Opposition et de la Société civile, les termes du com- promis politique ont pu être trouvés la semaine dernière. Hier lundi, le facilitateur a réuni la plénière du Dialogue pour auditionner, dé- battre et enfin adopter le rapport du Groupe restreint, en ayant à l’esprit de ne pas chercher à remettre en cause les convergences

Bouleversement politique !

Manœuvres politiques

Vital Kamerhe:

De la chute à la gloire ?

P as plus tard que le début de cette année, tous les observateurs le disaient politiquement mort. Au sein de l’opposition congolaise, le Pré- sident national de l’UNC Vital Kamerhe, passait alors pour la principale victime collatérale de la redistribution des rôles qui venait de s’opérer avec l’intru- sion inattendue des leaders du G7 et de leur chef de file, l’ancien Gouverneur du Katanga Moïse

Katumbi, tous transfuges de la majorité au pouvoir. Jus- qu’alors, le natif de Walungu dans le Sud-Kivu, arrivé 3

ème

aux élections présidentiel- les de 2011 avec 1,6 millions des voix et 18 députés nationaux derrière lui, se sentait pousser des ailes quant à son avenir po- litique, et certains observateurs voyaient déjà en lui, un proba- ble futur président pour les pro- chaines élections.

Le report des élections jugé constitutionnel

(Page 12)

Une délégation de la CENCO en tournée en Europe «pour

alerter le monde’’

A propos de l’immeuble de l’Etat sur l’avenue de l’Enseignement

Une mise au point du député provincial William Canon

Kongo Central

Des députés

nationaux pyromanes

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NATION LA CITE AFRICAINE

Des Députés nationaux en vi- site à Matadi pour assister à l’inauguration du terminal d’une société pétrolière, cela n’a rien d’étonnant. Mais que ces dépu- tés produisent ensuite un pam- phlet contre le Gouverneur de leur propre province au point d’en ap- peler à des actions de désobéis- sance civile pour le contraindre à la démission, cela dépasse tout entendement. C’est pourtant le scénario vécu samedi dernier à Matadi. En effet, au sortir d’une réunion dans un hôtel de la place

et sous la conduite du très agité Honorable Albert Fabrice Puela, cinq autres députés nationaux, en l’occurrence Muller Luthelo, Adrien Phoba, Papy Mantezolo, Jean-Marie Mulatu, Emmanuel Mbuela et Jacques Lunguana, ont pondu un document qui a ré- volté les Matadiens. Se mêlent dans ce document, des contre- vérités et des accusations gratui- tes.

Pour le Matadien lambda, ces accusations ressemblent à s’y méprendre à d’autres ressassées

depuis près de deux ans par Al- bert Fabrice Puela. Ce dernier, ancien de l’ARC d’Olivier Kamitatu, alors membre de la Majorité présidentielle, avait fini par être chassé de ce parti pour ses sorties intempestives contre le chef de l’Etat. Passé dans l’op- position, il a fini par créer son pro- pre parti. Il a été réélu député national à Matadi en 2011 après avoir dribblé les membres de l’Udps, se faisant le chauffeur d’Etienne Tshisekedi lors de la descente de ce dernier à Matadi

pour sa campagne électorale pour la présidentielle de 2011.

La suite on la connaît. Fervent opposant à Deo Nkusu dont il n’avait cessé de dénoncer la mau- vaise gestion et l’incompétence, Albert Fabrice Puela avait quasi- ment rallié le camp Jacques Mbadu lors de l’élection du gou- verneur du Kongo Central en sep- tembre-octobre 2012. Déçu de n’avoir pu placer un des siens au Gouvernement Mbadu, Albert Fabrice Puela est devenu depuis, le fer de lance de toutes les ac- tions visant à déstabiliser le gou- verneur en place.

La déclaration de samedi der- nier illustre de façon on ne peut plus cinglante la guerre des tran- chées que livre ce député natio- nal contre le gouverneur du Kongo central. Selon des indiscrétions obtenues de bonne source, le tor- chon brulerait déjà entre les par- ticipants à la réunion de l’Hôtel Ledya. Certains fustigent en effet des propos insensés, qui sortent du cadre de l’ordre du jour de la réunion.

Tremblement de terre En attendant la suite qui sera donnée à cette affaire par les con- cernés eux-mêmes, l’onde de choc produit par les déclarations inconvenantes de Fabrice Puela continue de faire des vagues dans la ville portuaire. Aux gesticula- tions des députés nationaux dont certains ont déserté depuis des années leurs circonscriptions électorales et s’illustrent par un absentéisme notoire à l’assem- blée nationale, la population matadienne oppose les réalisa- tions palpables du gouverneur Jacques Mbadu. Lors de sa ré- cente visite au Kongo central, le ministre des Infrastructures et Travaux publics, Fridolin Kasweshi s’était émerveillé des travaux entrepris par le gouverne- ment provincial. Si la ville de Ma- tadi a bénéficié sous Jacques Mbadu de nombreuses réalisa- tions sociales, on cite également la modernisation du stade Lu- mumba ou encore le bâtiment du gouvernement provincial et des routes.il est donc faux de dire que les travaux entrepris pour l’hôtel du gouvernement provincial sont à l’arrêt alors qu’ils s’exécutent à la satisfaction de tous.

« La ville de Boma qui présen- tait jusqu’il y a deux ans un vi- sage hideux est entrain de deve- nir une des agglomérations urbai- nes parmi les mieux loties du pays en matière d’infrastructures rou- tières. Seules des personnes de mauvaise foi peuvent ne pas voir ces réalisations pourtant visi- bles », ont indiqué des membres du Collectif des agents de l’As- semblée provinciale dans un do- cument parvenu à notre rédaction.

« Quant au dossier ex-RE- PERE, aujourd’hui Direction gé-

nérale des recettes du Kongo central (DGR/KC), on ne saurait trop s’attarder sur les élucubra- tions des députés nationaux », peut-on lire dans ce document.

Comment peut on accuser un gouvernement, fut-il provincial, d’avoir « volé » les 1000 fc de frais de participation au concours de recrutement qui devait être organisé pour la DGR/KC. Les frais engrangés représentent juste près de 9 500 000 fc au total. « Il faut faire preuve d’étroitesse d’es- prit pour accuser « Jacques ba moyens » d’avoir détourné cette modique somme », font savoir les signataires de la déclaration.

D’après des sources, le con- cours qui devait être organisé n’a pu l’être pour des raisons éviden- tes. En effet, assurent ces sour- ces, la réforme de la DGR/KC n’est toujours pas terminée et les textes devant organiser la fonc- tion publique provinciale pas en- core disponibles. C’est au cours de cette session de septembre que devrait être examiné le projet d’édit en ce sens à l’assemblée provinciale. La procédure est ré- gulière dans la mesure où la loi nationale en la matière venait d’être promulguée par le chef de l’Etat après son adoption par le parlement.

Sans l’édit sur la fonction pu- blique provinciale, il était hasar- deux de procéder à un recrute- ment pour un service public pro- vincial dont les agents pourraient être à la merci des changements politiques. En tout état de cause, la DGR/KC fonctionne actuelle- ment sous le régime du service minimum après le constat fait tant par l’assemblée provinciale que l’Inspection générale des finances sur le rendement pour le moins insuffisant de ses agents. Toute- fois, la nouvelle direction de la DGR/KC a repris nombre d’agents ex-REPERE et a injecté du sang neuf dans les effectifs réduits actuels en attendant l’aboutissement des reformes entreprises.

« Que Fabrice Puela et ses collègues qui passent le plus clair de leur temps à chercher des poux sur la tête de Jacques Mbadu s’organisent mieux pour défendre des dossiers positifs de la province auprès des instances nationales. Il est malheureux de constater que des Députés natio- naux se posent en agitateurs pour ameuter l’opinion nationale sur des faits répréhensibles qu’aurait commis le gouverneur de pro- vince », conclut la déclaration.

Des Matadiens organisés en co- mités d’autodéfense pour la pré- servation de la paix dans la ville portuaire ont promis de s’oppo- ser à toute action visant à désta- biliser les institutions provinciales et à rendre la province ingouver- nable.

Franck MONA KUMBU

Kongo Central

Des députés nationaux pyromanes

L’église catholique des USA exige le respect des articles de la constitution et les défis liés à l’organisation des élections, pour une sortie pacifique de la crise actuelle en République Démocra- tique du Congo.

Le délégué de la Conférence épiscopale de ladite église, Mgr Oscar Cantu l’a déclaré samedi 15 octobre dernier, au siège de la CENI, au cours d’un entretien avec les membres du bureau de la centrale électorale, conduits par le vice-président de cette ins- titution, Norbert Basengezi.

« Nous demandons à la Ceni

de s’appesantir sur les défis à relever et voir dans la mesure du possible comment trouver des voies et moyens pour respecter les articles de la constitution», a- t-il suggéré.

Il a en outre sollicité à toutes les parties prenantes de prendre leurs responsabilités et de ne pas laisser la Ceni porter seule la lourde charge de ce processus de paix. « Car, la RDC est entrain de traverser une période de crise.

A cet effet, il est important qu’il y ait un vrai dialogue inclusif pour bâtir la paix », a-t-il martelé.

« J’ai les ai fortifiés et leur ai

conseillé d’intérioriser ces trois caractéristiques en eux : l’humi- lité, le courage et le partage. Ce sont ces trois caractéristiques qui les aideront à accomplir leurs missions et à relever les défis qui se présentent devant eux », a souligné le prélat américain.

Par ailleurs, le délégué de la conférence épiscopale de l’église catholique des USA a encouragé les responsables de la CENI à tenir bon et à travailler davantage afin d’amener le pays aux élec- tions conformes aux textes.

Geneviève MWADI

Une délégation de la Confé- rence des évêques est à Bruxel- les. «Nous sommes venus pour alerter le monde. Pour qu’on ne puisse pas dire, plus tard, ‘nous ne savions pas’.» La Conférence des évêques du Congo (Cenco) a envoyé une délégation en tournée européenne pour alerter des dan- gers d’explosion dans l’ancienne colonie belge. Nous l’avons ren- contrée à Bruxelles, rapporte Marie France Cro de la Libre Bel- gique.

«Nous demandons une plus grande implication de l’Union euro- péenne dans la crise congolaise, au nom des valeurs que nous partageons avec les Européens», a expliqué Mgr Mar- cel Utembi, archevêque de Kisan- gani, président de la Cenco et chef de la délégation. Le prélat fait aussi valoir que l’UE «a déjà beaucoup investi au Congo. Si tout est détruit, à quoi cela aura- t-il servi ? Il faut aider à garantir une passation de pouvoir pacifi-

que et donner un avenir à ce pays», souligne-t-il.

Et Mgr Fidèle Nsielele, prési- dent de la Commission épisco- pale Justice et Paix, de rappeler: «Il y a au Congo des mil- lions de jeunes qui n’ont pas d’avenir et, donc, rien à perdre.»

La Cenco a suspendu en sep- tembre sa participation au «Dia- logue» politique supposé mettre sur pied un calendrier électoral respectant la Constitution, d’abord «par solidarité et compas- sion» pour les familles de la cin- quantaine de personnes tuées lors de la répression de la mani- festation du 19 septembre récla- mant le respect de la Constitu- tion.

Ensuite parce que cette manifestation »a démontré que, même si nous continuions à sié- ger au Dialogue, ses conclusions ne seront pas une solution» en raison du manque d’inclusivité de ce forum, où ne siègent que la majorité présidentielle et une pe-

tite partie de l’opposition et de la société civile.

L’Eglise attend cependant les conclusions du «Dialogue» pour les confronter à celles du Con- clave du Rassemblement de l’op- position qui s’est tenu au début de ce mois à Kinshasa. «Il y a du bon et du moins bon des deux côtés. On va essayer de trouver un accord global, souligne Mgr Utembi. Pour nous, l’important est surtout le respect de l’esprit de la Constitution – l’alternance au pouvoir, la limitation des man- dats présidentiels… Mais, pour les délais, on ne doit pas la sui- vre à la lettre, même si nous som- mes persuadés que ceux propo- sés par la Commission électorale nationale indépendante peuvent être raccourcis. L’important est qu’il y ait un accord acceptable par les forces politiques et la so- ciété civile, à en croire La Libre Belgique.

CITAF

Processus électoral en RDC

L’Eglise catholique des USA exige à la CENI le respect de la constitution

Une délégation de la CENCO en tournée en Europe «pour alerter le

monde’’

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NATION

Page 3 LA CITE AFRICAINE N° 1236 DU 18 OCT 2016

LA CITE AFRICAINE

www.marierose-kasavubu.net

Pas plus tard que le début de cette année, tous les observa- teurs le disaient politiquement mort. Au sein de l’opposition con- golaise, le Président national de l’UNC Vital Kamerhe, passait alors pour la principale victime col- latérale de la redistribution des rôles qui venait de s’opérer avec l’intrusion inattendue des leaders du G7 et de leur chef de file, l’an- cien Gouverneur du Katanga Moïse Katumbi, tous transfuges de la majorité au pouvoir. Jus- qu’alors, le natif de Walungu dans le Sud-Kivu, arrivé 3ème aux élec- tions présidentielles de 2011 avec 1,6 millions des voix et 18 dépu- tés nationaux derrière lui, se sen-

tait pousser des ailes quant à son avenir politique, et certains obser- vateurs voyaient déjà en lui, un probable futur président pour les prochaines élections.

Les choses deviendront en- core beaucoup plus compliquées pour lui, à la suite du conclave de l’opposition à Genval en Belgique auquel il refusa de s’associer, et qui déboucha sur la mise en place du « Rassemblement », vite per- çue par une bonne partie de l’opi- nion et par les partenaires exté- rieurs du pays, comme la partie la plus représentative de l’oppo- sition congolaise. Dans la foulée, il sera accusé de collusion avec

le pouvoir en place, surtout quand il jugea de « prématurée », l’idée d’une primaire au sein de l’oppo- sition pour la désignation d’un candidat unique aux prochaines

présidentielles.

Certains de ses fidèles lieute- nants au sein du parti ont même fini par le quitter pour rejoindre les rangs du Rassemblement, comme pour conforter l’idée qu’il était désormais une sorte de

« has been ». Son leadership sera ensuite contesté au sein même de sa plateforme politique, la « Dynamique de l’opposition ».

Aujourd’hui, à l’heure où se clôture un dialogue politique na- tional qu’il par ailleurs rejoint sur le tard, alors que des grandes manœuvres politiques sont en cours pour la gestion d’une tran- sition qui ne dit toujours pas son nom, Vital Kamerhe, chef de file de l’opposition pro-dialogue et co- modérateur désigné dudit forum, semble avoir fait un retour en force dans toutes les conversa- tions du spectre politique congo- lais. C’est son nom qui est dé- sormais le plus cité pour un poste de Premier ministre de cohabita- tion que prévoit l’accord politique dont on attend la signature immi- nente dans les prochaines heu- res. En décidant d’aller au dialo- gue convoqué par le Président Joseph Kabila contre l’avis pres- qu’unanime des tous les autres acteurs de l’opposition, Vital Kamerhe avait conscience qu’il jouait son avenir politique à la rou- lette russe, face à des adversai- res politiques des deux bords qui n’attendaient que sa totale décon- fiture.

Coup de poker permanent Force est de constater

aujourd’hui qu’il s’en est sortie plutôt bien. Son implication au dialogue pour le compte de l’op- position, même si elle ne met pas fin à la crise, pourrait au moins

poser des pistes rationnelles d’une sortie de crise. « Vital Kamerhe a fait le travail du Ras- semblement au dialogue », dit de lui un des hauts cadres de l’UNC, Me Poly Mbasani, secrétaire na- tional en charge du suivi de l’ac- tion gouvernementale, ajoutant que c’est grâce à son sens élevé de la négociation que l’opposition a pu arracher des concessions majeures, comme la date de l’élection présidentielle en avril 2018, « au lieu de novembre 2018 comme le voulait la majorité au pouvoir, la sécurisation de la constitution, et des délais raison- nables sur la constitution du fi- chier électoral et du calendrier électoral, ainsi que la conduite du Gouvernement par un représentant de l’opposition pour la période du glissement ».

L’accord politique attendu si- gne en fait le retour du président national de l’UNC sur le devant de la scène politique nationale, lui qui, dans jeune et pourtant ri- che carrière politique, a déjà ex- périmenté la gloire et la dé- chéance. De jeune Secrétaire Général du RSF, le parti politique de l’ancien Premier ministre Lunda Bululu dans les années 90, il aura été tour à tour sous Kabila père et fils, Délégué Général à la Monuc, aujourd’hui Monusco, Secrétaire Général du PPRD, le parti présidentiel, directeur de campagne victorieux du Président Joseph Kabila aux présidentielles de 2006, avant de se voir confier le poste très stratégique de spea- ker de la nouvelle Assemblée na- tionale d’alors. Un parcours stra-

tosphérique pour un jeune loup à l’époque, qui lui valut de solides inimitiés dans le sérail présiden- tiel, ou on ne pouvait lui pardon- ner sa brusque montée en puis- sance, qui relé- guait au second plan, les ambi- tions de certains notables de droit divin au sein de la nouvelle majorité.

On le lui fera vite payer au prix fort. A la tête de la Chambre basse, sa façon de con- duire les débats en fit un homme adulé même dans les travées de l’op- position et très vite, il acquit une envergure natio- nale et une cer- taine notoriété auprès des partenaires extérieurs du pays, au point que certains médias internationaux virent en lui un dauphin tout fait du Président Kabila. Il n’en fallut pas plus pour les caciques du régime pour l’ac- cuser de tous les péchés d’Israël.

Dans la foulée, il commit l’erreur fatale d’émettre des réserves du haut de la tribune de l’Assemblée et en direct à la télévision, sur l’entrée des troupes rwandaises sur le territoire national, venues soutenir les FARDC dans la tra- que des FDLR. Pour ses détrac- teurs du sérail présidentiel, ce fût le crime de trop. Acculé à la dé- mission, tous les observateurs étaient d’avis que son avenir poli- tique était désormais derrière lui.

Mais aux élections de 2011, il ca- racolait à la troisième position et positionnait son partie politique en bonne place dans les allées de l’Assemblée nationale.

En prenant son courage à deux mains pour rejoindre un dia- logue auquel pas grand monde ne croyait, il semble avoir joué en- core une fois, le cheval gagnant, ce qui lui offre de nouveau l’occa- sion de jouer dans la cour des grands. Au grand dam certaine- ment, de caciques des deux bords politiques qui auraient sou- haité le voir débarrasser le plan- cher. Ils devront encore patienter cette fois-ci, contre un habitué à des coups de poker permanents.

LOLO LUASU B.

Vital Kamerhe Kaningini : De la gloire à la chute ?

A propos de l’immeuble de l’Etat sur l’avenue de l’Enseignement

Une mise au point du député provincial

William Canon

A la suite de notre article intitulé « Barthélemy Okito colle une plainte aux MLC William Canon et Désiré Mbonzi », paru dans no- tre édition no 1234 du 11 octobre 2016, nous avons reçu une mise au point du député provincial William Canon qui réfute les propos du Secrétaire Général au ministère des Sports Barthélemy Okito, qui affirmait dans l’article incriminé que l’immeuble situé sur l’avenue de l’Enseignement dans la commune de Kasa-Vubu, appartient bel et bien à l’Etat congolais. Malheureusement, nous sommes dans l’obligation de ne pas pouvoir reproduire ce droit de réponse du fait qu’il contient des injures et des propos diffamatoires à l’encontre de Monsieur Okito.

Nous profitons de l’occasion pour inviter monsieur William Ca- non au cas où il le souhaiterait, à nous adresser sa version de faits sur cet immeuble querellé, que nous publierons volontiers dans une de nos prochaines éditions. Pour notre part et selon les éléments d’information puisés à très bonne source, nous sommes en mesure d’affirmer que l’immeuble en question, qui abritait autrefois le siège de la FECOFA, avait été acquis par l’Etat congolais en 1970, concomitamment avec un autre immeuble situé sur l’avenue Dima dans la commune de Kinshasa, par le ministre des sports de l’épo- que, monsieur Muona. Des copies des preuves de paiement opéré par la Banque centrale en faveur des propriétaires de ces deux im- meubles nous ont été montrés à cet effet.

Nous sommes aussi en mesure d’affirmer que le Gouvernement congolais a fait appel des deux jugements par défaut obtenus sur base des documents falsifiés sans que l’Etat congolais n’ait été saisi de la plainte déposée contre lui, comme l’attestent des cor- respondances du Premier ministre et du ministre de la Justice dont des copies ont été mises à notre disposition. Nous trouvons par ailleurs étrange l’acharnement dont vous semblez faire montre à l’encontre du Secrétaire Général Okito, dans une affaire qui oppose apparemment des personnes privées à l’Etat congolais, et dans laquelle, il ne joue que le rôle d’interface en tant que fonctionnaire en charge du dossier.

En tant qu’élu provincial, il est certes de votre devoir de protéger vos électeurs, mais en même temps, il nous paraît tout simplement curieux de vous voir autant vous impliquer en usant jusqu’à la vio- lence verbale, dans ce qui apparaît comme une tentative de spolia- tion des biens de l’Etat, une pratique qui malheureusement, semble devenir le sport favori de certains élus tant nationaux que provin- ciaux. Cela n’empêche pas le fait que les colonnes de notre journal restent largement ouvertes à toute éventuelle version contradictoire de votre part, qui respecte cette fois-ci les règles de la décence publique.

La rédaction

Manœuvres politiques

Vital Kamerhe: De la

chute à la gloire ?

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NATION LA CITE AFRICAINE

Des réactions indignées fusent de partout pour stigmatiser l’ac- cueil réservé à Gédéon Kyungu, alias Chinja-Chinja (égorgeur) après sa reddition aux autorités politiques et militaires de la pro- vince du Haut-Katanga.

Le bandit Gédéon,

condamné à mort par un tribunal militaire congolais en mars 2009 pour crimes de guerre et contre l’humanité, insurrection et terro- risme, a été reçu par des chants et des danses ainsi qu’un comité d’accueil composé des plus hau- tes autorités militaires et politi- ques de la province, sous la con- duite du gouverneur du Haut Ka- tanga, Jean Claude Kazembe. Le général Philémon Yav, comman- dant de la 22e région militaire, a annoncé que Gédéon, vêtu d’un Tshirt à l’effigie du président Jo- seph Kabila et accompagné d’une

centaine des siens, »a déposé les armes» et n’est pas détenu mais »sous surveillance de l’ar- mée».

Mardi, à en croire le gouver- neur de province du Haut Katanga, Gédéon avait té- léphoné à l’autorité provinciale pour annoncer qu’il »déposait les armes», qu’il voulait »la paix», n’avait »peur de personne ni de la justice de son pays». Depuis lors, c’est un tollé général sur les réseaux sociaux. La députée européenne Cécile Kyenge, ita- lienne d’origine congolaise et an- cienne ministre en Italie, estime dans une déclaration que « ceux qui protègent Gédéon Kyungu Mutanga sont complices des cri- mes de guerre »!

Pour Paul Nsapu, secrétaire général de la FIDH pour l’Afrique,

« la place du milicien serait plu-

tôt devant la Cour pénale interna- tionale (CPI) et non dans un des plus beaux appartements de Lubumbashi, logé aux frais de l’Etat ».

Par la voix de son porte-pa- role, André-Alain Atundu Liongo, la Majorité au pouvoir essaie de tempérer. ‘’Je ne sais si on doit parler du retour triomphal. Il est évident que lorsque quelqu’un décide ou accepte de ne plus re- courir à la violence conformément à la décision qu’on a prise depuis Sun City. On peut légitimement et raisonnablement penser qu’il est revenu à la raison. Pour le reste, il s’agit des modalités pra- tiques. Cette situation n’est pas particulière à la RDC. Rappelez- vous de la Colombie et des FARC», a déclaré André-Alain Atundu.

L’ASADHO exige son arrestation immédiate

Pour sa part,

l’ASADHO demande carrément au Procureur Général de la République d’arrêter Gédéon KYUNGU MUTANGA. Dans un communiqué rendu public le week end dernier, l’Association Afri- caine de défense des Droits de l’Homme, se dit vivement préoc- cupée par l’accueil chaleureux et les honneurs rendus à Monsieur Gédéon KYUNGU MUTANGA par les autorités de la République Démocratique du Congo lors de son arrivée à Lubumbashi.

‘’ Gédéon KYUNGU

MUTANGA est le seigneur de guerre bien connu pour la terreur, l’horreur et les crimes internatio- naux commis dans le nord de la province du Katanga de 2002 à 2006. Il s’agit notamment des actes d’assassinats, des meur- tres, incendies et pillages des villages et champs, viols massifs des femmes et filles mineures, d’esclavages sexuels, de canni- balisme…, recrutement des en- fants soldats…

‘’Contre toute attente et au moment où tout le monde atten- dait que Monsieur Gédéon

KYUNGU MUTANGA soit arrêté, mis en prison et jugé pour éva- sion et les autres crimes graves commis après son évasion, il est accueilli avec honneur et il est placé sous la protection des ins- titutions publiques. Durant l’ac- cueil lui réservé, Sieur Gédéon est apparu avec tee shirt portant l’image du ¨Président KABILA avec le message « shikata » qui signifie, en langue locale Kilubakata, « demeure ».

L’ASADHO considère que le traitement de faveur dont Mon- sieur Gédéon KYUNGU est bé- néficiaire est contraire aux enga- gements pris par le Gouverne- ment congolais de lutter contre l’impunité. Il constitue - à n’en point douter - une insulte à la mémoire de plusieurs victimes et leurs proches qui réclament une justice juste et équitable.

Face à ce qui précède, l’ASADHO recommande :

Au Gouvernement Con- golais de :

- Mettre fin au traitement de fa- veur réservé à certains seigneurs de guerre dont Monsieur Gédéon KYUNGU MUTANGA ; - Mettre fin à toute intrusion dans les compétences réservées à la justice en protégeant certains seigneurs de guerre.

Au Ministre de la Jus- tice, Garde des sceaux et Droits Humains de :

- Faire ordonner l’arrestation immédiate de Monsieur KYUNGU MUTANGA Gédéon et de le faire retourner en prison ;

- Faire poursuivre en justice Monsieur Gédéon KYUNGU MUTANGA pour faits d’évasion et de complicité d’assassinat de gardiens de la prison de Kassapa lors de son évasion.

A l’auditeur General des FARDC :

- D’engager des poursuites judiciaires contre Monsieur Gé- déon KYUNGU MUTANGA pour évasion et complicité dans l’as- sassinat de gardiens de la prison de Kassapa lors de son éva- sion ».

Qui est Gédéon Kyungu Gédéon Kyungu Mutanga wa Bafunkwa sème depuis le début de ce siècle la terreur dans le Nord Katanga. Il est issu des milices »d’autodéfense» créées par Laurent Kabila (père du chef de l’Etat) en 1998, durant la guerre, puis abandonnées à leur sort. La bande de Gédéon se fera connaître en quelques années pour sa cruauté et les exactions horribles qu’elle commet contre des civils, notamment le canni- balisme.

En mai 2006, il s’était rendu aux casques bleus de l’Onu avec 200 de ses «hommes» (la plupart étaient des enfants). Il sera remis peu après à la justice militaire congolaise.

En septembre 2011, deux mois avant les élections, une at- taque de sa prison de haute sé- curité, la Kasapa, lui permet de s’évader. Une évasion qui fera beaucoup jaser en raison du peu de réaction des deux camps mi- litaires proches, d’autant que la commission d’enquête chargée de l’affaire n’a jamais remis son rapport.

Depuis son évasion, Gédéon avait repris ses exactions anthro- pophages contre la population du »Triangle de la mort» (zone Mitwaba, Manono, Kabalo, région d’origine du père Kabila) sans être inquiété autrement que par une opération de l’armée en 2014 contre son »buncker». Les mili- taires ne trouvèrent personne au logis, Gédéon ayant vraisembla- blement été averti.

En 2015, le cannibale avait annoncé la création de son parti, le Mouvement des indépendantis- tes révolutionnaires africains (MIRA), donnant un tour politique à ses crimes. Beaucoup consi- dèrent que les conditions du re- tour de Gédéon Kyungu remet sur le tapis l’épineuse question de savoir comment concilier l’exi- gence de paix, le devoir de jus- tice et la nécessité de la réconci- liation nationale.

CITAF

L’organisation de défense des droits de l’Homme Human Rights Watch (HRW) a appelé vendredi les autorités de la République démo- cratique du Congo à incarcérer le chef de milice congolais Gédéon, condamné à mort, qui est réapparu libre à Lubumbashi (sud-est). «Les autorités devraient faire en sorte que Gédéon retourne en prison de préférence dans un établissement de haute sécurité situé en dehors du Katanga», écrit l’organisation.

Les autorités congolaises «de- vraient également engager des procédures judiciaires relatives aux crimes présumés commis depuis l’évasion de Gédéon en 2011", ajoute HRW.

«Procéder ainsi assurerait que la reddition d’un des chefs de

guerre les plus violents de la RD Congo soit une occasion pour faire rendre des comptes aux auteurs d’exactions et apporter un mini- mum de justice aux victimes», lit- on dans le texte.

Des organisations de défense des droits de l’Homme ont protesté contre l’accueil réservé par les auto- rités civiles et militaires de la pro- vince du Haut-Katanga (sud-est) à l’occasion de sa reddition mardi avec une centaine de ses hommes, estimant que sa place était en pri- son.

Kyungu Mutanga, alias Gédéon, était à la tête d’une groupe maï-maï (miliciens) pendant la deuxième guerre du Congo (1998-2003), mais il avait refusé de rendre les armes. Arrêté, il avait été condamné

à mort en mars 2009 pour «crimes de guerre, crimes contre l’huma- nité, mouvement insurrectionnel et terrorisme».

Gédéon avait été incarcéré dans une prison de haute sécurité dont il s’était évadé en septembre 2011 à la faveur d’une attaque me- née avec des moyens militaires très importants.

En RDC, un «cycle d’impunité»

a été créé avec la réintégration dans l’armée de divers groupes rebel- les à l’issue de la deuxième guerre du Congo (1997-2003) ou à la fa- veur de leur reddition dans les an- nées qui ont suivi, rappelle HRW.

Cette pratique a pris fin depuis la loi de réforme des forces armées en 2011.

AFP/CITAF Des sources judiciaires ont in-

diqué lundi 17 octobre que le greffe pénal du palais de justice de Lubumbashi, dans le sud de la RDC, a été incendié dans la nuit, vers une heure du matin. Elles soup- çonnent une tentative de faire dis- paraître le dossier relatif à l’affaire Gédéon, ce chef milicien condamné à mort en 2009 qui vient de se ren- dre aux autorités après cinq ans de cavale.

« Faut-il rappeler que le palais de justice de Lubumbashi qui abrite le parquet général, la cour d’appel et un cachot, est protégé, jour et nuit, par la police ? Qui peut s’y rendre et incendier le greffe pénal sans être inquiété ? » interroge un avo- cat qui a requis l’anonymat.

Pour lui, l’incendie signalé dans la nuit du 16 au 17 octobre dans une partie du palais de justice de Lubumbashi n’avait qu’un objectif : « Effacer toutes les preuves du dossier pénal de Gédéon [chef mi- licien qui s’est rendu le 11 octobre, ndrl] et éviter que ce dernier soit confronté à ses déclarations de ja- dis devant la justice. »

Condamné à mort en 2009 par un tribunal militaire de Kipushi – verdict confirmé ensuite en appel à Lubumbashi – pour « crimes con- tre l’humanité », « crimes de guerre » et « appartenance à un

mouvement insurrectionnel et terroriste »,Gédéon, de son vrai nom Kyungu Mutanga, avait pu s’évader deux ans plus tard de la prison de Kasapa dans des cir- constances encore non élucidées.

« Incendie criminel », selon le parquet Depuis sa reddition, le chef mi- licien, responsable des exactions dans le « triangle de la mort » – Mitwaba, Manono, Pweto – entre 2003 et 2006, n’est pas in- quiété par la justice. Qu’advient-il de sa condamnation ? Silence ra- dio, pour l’instant, du côté des auto- rités. Alors que des ONG des droits de l’homme, Human Rights Watch en tête, demandent son incarcéra-

tion.

À qui profiterait la disparition des dossiers judiciaires conservés dans le greffe pénal du palais de justice de Lubumbashi ? Au par- quet de la capitale du Haut-Ka- tanga, l’on se contente d’avancer qu’il s’agit d’un « incen- die criminel », sans donner plus d’indications sur ses éventuels auteurs. « Mais tous les dossiers sensibles ont été protégés car ils sont gardés ailleurs », ajoute une source proche du procureur.

JA/CITAF

Reddition de Gédéon Kyungu : Indignation et suspicions !

Haut Katanga

Incendie criminel au palais de justice de Lubumbashi

La porte d’entrée du greffe pénal du palais de justice de Lubumbashi, le 17 octobre 2016 (DR)

HRW appelle à l’incarcération du

chef de guerre katangais Gédéon

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ECONOMIE

Page 5 LA CITE AFRICAINE N° 1236 DU 18 OCT 2016

LA CITE AFRICAINE

Le Chef de l’Etat Joseph Kabila Kabange a présidé le week-end dernier au palais de la nation à Kinshasa/Gombe, une réunion interinstitutionnelle élar- gie aux membres des bureaux de deux chambres du parlement et à l’équipe économique du gouver- nement. Cette réunion est reve- nue sur la situation économique de la République démocratique du Congo, dont les signaux éco- nomiques sont au rouge.

Au cours de cette rencontre, un seul constat a été fait : la si- tuation économique est préoccu- pante. Pour ce faire, le vice-pre- mier ministre de l’Intérieur, Eva- riste Boshab, a indiqué qu’il est nécessaire que l’on puisse res- serrer nos ceintures pour y faire face.

Faisant allusion aux 28 mesu- res prises par le Gouvernement à la suite de l’onde de choc qui, selon lui, a affecté l’économie mondiale sans épargner la RDC, prof Evariste Boshab explique que le gouvernement de la république a été chargé de chercher des voies et moyens pour faire face à cet état de chose.

A noter que c’est depuis le 26 janvier 2016 que le gouvernement a arrêté une série des mesures jugées « urgentes » pour stabili- ser et relancer l’économie, suite à la chute des cours des matiè- res premières. Parmi elles ont peut citer : La lutte sans conces- sion contre la fraude fiscale, doua- nière, dans les secteurs écono- mique, des télécommunications et des transports par la constitu-

tion d’équipes mixtes ; l’évalua- tion et l’audit des contrats d’amodiation et de partenariat conclu avec les sociétés miniè- res de l’Etat ; L’évaluation de la réforme instituant la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) ainsi que les

mécanismes d’amélioration de la collecte de ladite taxe et la diver- sification des taux en réduisant par exemple le taux prélevé sur certains produits de première né- cessité comme les biens alimen- taires ; La diversification de la pro- duction minière en s’appuyant sur les minerais polymétalliques de l’Est, l’or et les terres rares ; Le contrôle de la qualité et de la hau- teur des investissements dans le secteur minier.

On peut également ajouter la maximisation des ressources in- ternes et externes par la mobili-

sation de l’épargne intérieure pri- vée, le déploiement du guichet unique, l’émission des obligations du Trésor sur le marché financier international, la numérisation du cadastre et la sécurisation des titres fonciers, la mercuriale fon-

cière et l’amélioration de la col- lecte de l’impôt foncier et l’accé- lération de la migration vers la télévision numérique terrestre (TNT) en vue de libérer les fré- quences devant servir l’implémen- tation de la 4G ; Le renforcement des sanctions positives et néga- tives l’égard des agents du fisc et des opérateurs économiques par la libération des montants dus au titre de la rétrocession aux services générateurs des recet- tes, la répression des agents im- pliqués dans la fraude et la cor- ruption, la déclaration de patri-

moine des mandataires des ré- gies financières avant et après leur mandat ; Le recouvrement effectif de l’Impôt Professionnel sur Rémunérations (IPR) à charge de tous les membres des institu- tions publiques nationales et pro- vinciales et sur les rémunérations du personnel des entreprises et établissements publics.

Dans le même ordre d’idées, le gouvernement a également pré- conisé le renforcement des con- trôles aux frontières, afin de limi- ter l’exportation illégale des billets de banque et des matières pré- cieuses ; Le renforcement et l’en- cadrement de la fiscalité et de la parafiscalité forestières ; La ré- duction du train de vie des insti- tutions publiques ainsi que l’en- cadrement et la rationalisation des dépenses publiques par une action d’harmonisation des salai- res et émoluments au sein desdites institutions, le contrôle de la paie des fonctionnaires et des frais de fonctionnement et le strict respect de la loi relative à la procédure de passation des marchés publics pour les dépen- ses liées aux élections, le res- pect de la chaine des dépenses ; l’évaluation et la poursuite de la réforme des entreprises du Por- tefeuille ; La création des banques spécialisées, notamment la ban- que agricole, la banque du crédit immobilier, la banque de dévelop- pement des PME/PMI, du Fonds National d’Investissements, la transformation du Fonds de Pro- motion de I’Industrie (FPI) en ban- que d’investissements industriels

et la recapitalisation de la CADECO et de la SOFIDE ; l’or- ganisation sans délai d’une con- certation avec la SNEL et la REGIDESO pour la mise en œuvre d’un programme d’électri- fication et de desserte en eau potable dans les zones rurales ; La relance des activités touristi- ques notamment par la réaffectation du Fonds de Promo- tion du Tourisme à sa vocation et la sécurisation des sites touristi- ques ; La mise sur pied d’un train de mesures incitatives en faveur du secteur privé en synergie avec la Fédération des Entreprises du Congo et les autres organisations similaires ; Le financement des études de faisabilité d’une série de projets financer pour la période 2016-2020 notamment dans les secteurs des infrastructures, de l’énergie et des transports ; L’exa- men urgent par l’exécutif du pro- jet de loi sur le partenariat public - privé notamment sur le BOT à soumettre au parlement pour adoption ; La mobilisation et la canalisation des ressources ex- térieures notamment par l’assou- plissement des conditions de concessionnalité dans le cadre du financement des projets d’infras- tructures et des PME/PMI ; l’autorisation par le Ministre des Finances de l’octroi de la garan- tie de l’Etat pour le financement des infrastructures et autres pro- jets porteurs et la certification des réserves minières et en hydrocar- bures grâce aux travaux géophy- siques d’évaluation et de certifi- cation desdites réserves…

José BOWANZA

A l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de l’ali- mentation, le Bureau de la coor- dination des affaires humanitaires (OCHA) a saisi cette opportunité pour stigmatiser la persistance de l’insécurité alimentaire en RDC.

Selon cet organisme onusien, mes mouvements de population, qu’ils soient d’origine économique ou dus aux effets collatéraux des conflits armés, et la persistance de l’insécurité, étaient à la base de l’insécurité alimentaire dans laquelle vit la majeure partie des Congolais. Il y a en outre la pro- blématique de la gestion foncière, les effets de réchauffement clima- tique et le manque d’encadrement dans le secteur agricole.

Pour OCHA, les populations les plus touchées par l’insécurité alimentaire sont, à n’en point dou- ter, les déplacés de guerres et des conflits armés, leurs familles d’ac- cueil, et les retournés. A cause de nombreux épisodes de vio- lence, les personnes déplacées n’ont pas accès à leurs champs et leurs moyens de subsistance se trouvent par conséquent ame- nuisés. Et par-dessus tout, la communauté toute entière subit

les affres de ces perturbations.

Il est avéré que les mouve- ments de population, l’insécurité récurrente, les conflits fonciers et le réchauffement climatique sont à la base des dommages qui tou- chent aux modes de subsistance locaux, alors que dans les mi- lieux ruraux, l’agriculture de sub- sistance constitue le principal moyen d’existence pour une très grande partie de ménages, en même temps qu’elle est la source pourvoyeuse des revenus. Suivant un document disponible d’OCHA, l’insécurité alimentaire se mani- feste par des déficits importants de consommation alimentaire in- fluencés par des facteurs socioéconomiques. Ce constat fait suite à une analyse qui prouve que huit personnes sur dix ne

consommaient pas

hebdomadairement les huit grou- pes d’aliments recommandés les spécialistes à savoir : céréales, racines et tubercules, légumineu- ses, légumes et feuilles, huiles, fruits, sucre et protéines anima- les). Ces personnes vont donc un score de consommation pauvre.

En plus, l’OCHA souligne que les difficultés d’accès entraînent

naturellement le faible approvision- nement des marchés. En consé- quence, les produits alimentaires de base se raréfient, créant un terrain propice à l’inflation. Le dernier bulletin d’information sur les prix des produits alimentaires de base révèle que, alors que le coût du travail journalier a dimi- nué au mois d’août, le coût moyen du panier alimentaire à base de maïs continue à augmen- ter.

Appel à la transformation du secteur agricole Face à la situation préoccu- pante de l’alimentation dans le monde et en RDC en particulier, le Directeur général de la FAO, José Graziano da Silva, a lancé le 26 septembre 2016, un appel pour la transformation du secteur agricole afin de relever les défis liés à l’insécurité alimentaire. Il a affirmé qu’une agriculture durable permettra d’éradiquer l’extrême pauvreté et la faim. Cependant, la population qui attend les effets palpables n’est pas impression- née par les discours ou les dé- clarations d’intention et les actes.

Elle veut être embarquée dans des actions concrètes pour vain- cre l’insécurité alimentaire dans laquelle elle vit.

Il est vrai que l’innovation dans le secteur agricole permet l’ex- pansion du secteur et un meilleur suivi de certains indicateurs ou indices. A titre exemplatif, en RDC, le Programme alimentaire mondial (PAM) et le Cluster Sé- curité alimentaire utilisent désor- mais la technologie Mobile vulnerability analysis and mapping (MVAM) pour récolter les données et suivre l’évolution des prix du marché. A ce propos, le PAM travaille avec la Primature à travers la Cellule d’analyse des indicateurs de développement (CAID) pour collecter et traiter les données sur les prix dans les marchés de 145 territoires du pays afin de produire le bulletin mensuel permettant d’avoir une lecture en temps réel de l’évolu- tion des marchés et d’apporter des ajustements pour contrer les effets négatifs de la variation des prix.

Par ailleurs, l’OCHA reconnaît que malgré le travail des structu- res existantes, le manque d’en-

cadrement de la pratique agricole contribue aussi à l’insécurité ali- mentaire. Le spécialiste du Cluster Sécurité alimentaire es- time quant à lui qu’un encadre- ment technique agricole ciblé peut très bien aider les ménages agri- coles à résoudre en partie leurs difficultés d’accès à la nourriture.

A ses dires, pour toutes les sai- sons, il y a des cultures adap- tées. Ces connaissances méri- tent d’être maîtrisées et mieux diffusées aux communautés en RDC.

Toutefois un expert pense que la réponse à l’insécurité alimen- taire va bien au-delà de la distri- bution des vivres d’urgence. A cet effet, il déclare que l’assistance alimentaire est accompagnée mais pas la partie structurelle. Il faut mettre en place des mesu- res de relèvement précoce pour rendre les gens moins dépen- dants de l’aide humanitaire sou- tient-il. La réponse n’est donc pas seulement humanitaire, c’est une combinaison d’atouts des acteurs en présence notamment le gou- vernement et les agences huma- nitaires et de développement.

Muke  wa Muke

En rapport avec la situation économique du pays

Le Chef de l’Etat a présidé une réunion interinstitutionnelle

Insécurité alimentaire en RDC

OCHA pointe du doigt les conflits armés

et les changements climatiques

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ECONOMIE LA CITE AFRICAINE

Le Réseau d’Education Civique au Congo (RECIC) en synergie avec l’Observatoire de Dépense publique (ODEP) a organisé une tribune d’Expression populaire (TEP) à MASINA. La tribune s’est tenue le jeudi 13 octobre 2016 et avait comme thème «Budget de la commune de Masina : obstacles à la mobilisation des recettes et pis- tes de solution ».

En rappel, le RECIC et ODEP avaient mené conjointement une enquête grâce à l’appui de 11 11 11, un organisme des droits bel- ges au niveau de la commune de Masina. Cette enquête visait l’ana- lyse budgétaire de la commune quant à la mobilisation des recet- tes.

Le constant de la faible mobi- lisation des recettes de cette com- mune a conduit les deux organisa- tions (RECIC et l’ODEP) à mettre

autour d’une table les autorités communales et les assujettis. Le secrétaire exécutif du RECIC, M.

Jean-Michel Mvondo pour sa part, a donné quelques orientations d’intervention quant aux straté- gies à mettre en place pour une bonne mobilisation des recettes.

Monsieur Ricky MAPAMA, secré- taire exécutif de L’ODEP a abordé la question budgétaire en identifiant les points faibles liés à la mobili- sation des recettes. Et parmi les obstacles liés à la mobilisation des recettes, figurent aussi l’in- capacité de la commune à recou- vrir certaines taxes légalement dues à la commune, parmi lesquel- les les taxes de recouvrement des taxis motos et autres.

Le Bourgmestre adjoint de la commune de Masina, monsieur MAKWANZA a appelé à la cons- cience de la population de Masina

à s’acquitter de leur devoir en payant les taxes. Enfin, des solu- tions ont été proposées. Il y a no- tamment la prise en compte des quelques frais que doivent payer certains assujettis qui passent outre les caisses de la commune, des sensibilisations à la prise de conscience de la population de Masina.

Un comité de suivi est monté sur place pour élaborer des stra- tégies devant permettre une grande mobilisation des recettes.

La synergie RECIC -ODEP , ap- puyée par 11 11 11 se donne comme objectif d’accompagner beaucoup plus la commune non seulement à mobilisés les recet- tes de la commune mais égale- ment priment le transparence dans le gestion de ses public

Merveille Malongo Stagiaire

Masina

Stratégies  pour la mobilisation des recettes communales

L’ouvrage « Initiation à la politi- que économique », publié sous la plume du sénateur Florentin Mokonda Bonza aux Editions Mou- vements et Enjeux Sociaux (MES) a suscité une forte admiration des critiques avisés en la matière, des scientifiques et des décideurs po- litiques, lors d’une cérémonie de baptême du livre, organisée sa- medi 15 octobre 2016 en la salle Boka du Centre d’études pour l’ac- tion sociale (CEPAS) à Kinshasa

Devant de plusieurs sénateurs, en l’occurrence le 1er vice-président Edouard Mokolo wa Pombo et le 2ème vice-président Cardozo Losembe et en présence des mi- nistres Modeste Bahati de l’Econo- mie et Elvis Mutiri du Tourisme, le speaker de la Chambre haute, Kengo wa Dondo, a eu le privilège de conduire sur les fonts baptis- maux ce précieux ouvrage de haute facture scientifique de Mokonda Bonza, professeur à la Faculté des Sciences économiques de l’Uni- versité de Kinshasa (UNIKIN).

« Je souhaite la bienvenue au livre ‘’ Initiation à la politique éco- nomique’’ dans un contexte trouble, dans un contexte très agité », a lancé le Premier ministre honoraire de l’ancien régime du défunt Maré- chal-président Mobutu, sous les applaudissements frénétiques de l’auditoire.

Faisant sa profession de foi dans la recension de cet ouvrage scientifique de 223 pages, le pro- fesseur Léonard Kabeya Tshikuku a notamment évoqué ce qu’il con- sidère comme un trésor de grati- tude et d’admiration, « parce que le professeur Mokonda est un pion- nier courageux dans un domaine de l’économie où la science le dis- pute aux idéologies ».

Le mérite de ce brillant écono- miste de l’UNIKIN « est d’autant plus grand que cela fait seulement quelque dix ans (plus de 20 ans dans la carrière professorale) qu’il est en charge du cours de ‘’politi- que économique », a indiqué Léo- nard Kabeya dans ses notes axiologiques au terme de sa lec-

Littérature économique

L’ouvrage «  Initiation à la politique économique  » force l’admiration des scientifiques et décideurs politiques

ture.

L’orateur a fait état de son choix de méthode motivé notamment

« par le reproche de mimétisme adressé à l’ensemble de la classe politique congolaise ».

Les acteurs de la scène politi- que congolaise ont été maintes fois accusés « de se ranger derrière les institutions de Bretton Woods en matière de politique économique, et de faire ainsi montre d’une ca- rence inexplicable de pensée auto- nome, face aux défis spécifiques qu’a toujours affrontés notre pays ».

Mokonda : Une personnalité aussi illustre que complexe Le professeur Kabeya a parti- culièrement salué la présence du sénateur Kengo wa Dondo (qui a porté sur les fonts baptismaux l’ouvrage de Mokonda Bonza) qu’il a qualifié d’ « un des rares diri- geants ayant eu à prendre des dé- cisions de politique économique, au moment où, la corde de la dette au cou et l’hyper inflation à nos por- tes, notre pays n’avait ni d’appareil statistique approprié ni de longue expérience documentée en la ma- tière ni d’orientations politiques pré- cises ».

L’objectif général de l’ouvrage, préfacé par l’un des doyens d’âge, le professeur émérite Yvon Bongoyi de la Faculté des Sciences écono- miques de l’UNIKIN, vise à

« éveiller la conscience des étu- diants en Sciences économiques notamment par la maîtrise des concepts théoriques relatifs à la politique économique, en référence à la situation passée et actuelle de la RD Congo, pays aux structures économiques désarticulées et ex- traverties ».

La démarche rationnelle de Léonard Kabeya Tshikuku aura permis de découvrir les trésors de génie déployés par Mokonda Bonza en épinglant, à la faveur de cette publication scientifique, ce que l’orateur présente comme « un do- cument pédagogique de haute fac- ture élaboré suivant un plan cohé- rent et rédigé dans un langage lim-

pide et accessible, un ouvrage de pionnier ayant pris en compte les considérations idéologiques sur une question d’importance capi- tale », et comme « une entrée en matière précieuse pour un traité scientifique à élaborer sur le même sujet et destiné aux cercles res- treints des penseurs et techniciens de l’économie chargés de stratégies et politiques de développement ».

En clair, l’orateur n’a pas tari d’éloges scientifiques à l’égard de son collègue Mokonda Bonza que des experts avisés n’hésitent pas à présenter comme faisant partie d’une nouvelle race venue appor- ter aux étudiants et dirigeants de ce pays « un guide aussi précieux en matière de politique économi- que ».

Il a apprécié à juste titre le mé- rite de l’auteur du livre auquel il a souhaité « un long séjour très agité » à travers tous les créneaux de distribution de l’ouvrage à l’échelle nationale.

Le directeur des Editions MES, le professeur Sylvain Shomba Kinyamba, a rendu un hommage appuyé et mérité à ce haut cadre universitaire congolais, se tapant

« une place au soleil à travers son œuvre qui va désormais illuminer la politique économique de nos Etats et inspirer des solutions idoi- nes aux divers problèmes écono- miques qui nous assaillent ».

Sylvain Shomba a également exprimé sa fierté d’éditer le livre, au motif que le Conseil scientifique de sa maison d’éditions a reçu et éva- lué « le manuscrit d’une personna- lité aussi illustre que complexe, à savoir l’homme d’Etat académicien Mokonda et sa fierté de l’éditer pour le grand bien de ses innombrables lecteurs.

La cérémonie du vernissage

« est à la fois une responsabilité et un honneur que nous ne savons dissimuler », a souligné le direc- teur des Editions MES, devant le parterre composé des hommes de sciences, des critiques universitai- res et des personnalités du monde politique.

Intégrer le rôle de temps, selon Evariste Mabi

Mulumba

« Je dois continuer à approfon- dir mes réflexions dans la politique économique. On sent qu’il y a une lacune dans les choix économi- ques », a martelé l’auteur de l’ouvrage, Mokonda Bonza, dans une brève interview à la presse.

« Les hommes, qui prétendent diriger le pays, doivent avoir les maîtrises politiques en matière économique », a-t-il lancé, en marge de la cérémonie du vernis- sage.

Il a proposé que la RD Congo

travaille dans l’aménagement du territoire, avant de poser le pro- blème de formation du capital hu- main.

« Il faut mobiliser des ressour- ces pour aller vers l’émergence, a- t-il souligné.

« Il faut intégrer le rôle de temps dans certains secteurs », a recom- mandé le sénateur Evariste Mabi Mulumba, ancien Premier ministre sous le régime du défunt maréchal Mobutu, notant que « c’est un do- cument destiné aux étudiants ».

Jay Faustin KUMWAF Ci-après le texte intégral de présentation du livre :

Honorable Président du Sénat, Mesdames et Messieurs,

Selon une tradition congolaise bien rodée dans la communauté scientifique, celui qui a la lourde tâche - et l’insigne honneur ! - de présenter au public un ouvrage scientifique, n’en est pas le préfacier. Il en est le héraut, le clairon. Dans ce rôle de clairon, tout n’est pas rose : par une es- pèce d’exception culturelle, le public congolais a une perception et une appréciation de moins en moins flatteuses à l’endroit des porte-paroles, à l’égard de ces voix alcalines qui jurent porter en toute fidélité devant l’opinion un message élaboré par autrui avec tous les soins et dans toutes les nuances de la langue utilisée. Le présentateur peut faillir. Les latins ont rarement tort de dire dans un dicton tout de chez eux : traductor traditor (le traducteur est souvent, sinon toujours, le traî- tre qui trahit celui dont il est fait le porte-parole).

Avec moi, le Pr Mokonda a, en ce jour et au cours de cette cérémonie, pris le risque de se faire trahir dans ma présentation.

Pour une méthode de présentation Mais je tiens à rassurer l’auteur. J’ai à son endroit un sens tellement élevé d’amitié que je préfère, pour la circonstance, non pas tenter de conduire cette haute assemblée de cadres scientifi- ques et de décideurs politiques à travers les méandres de cet ouvrage scientifique, mais - j’ai préféré, disais-je, prendre une tout autre voie, une tout autre façon de mener les choses. C’est celle d’intuitionner vos interrogations sur le thème lui-même de politi- que économique dans ce pays, et de vous dire si, où et jusqu’à quel point, l’ouvrage du Pr Flo- rentin Mokonda Bonza répond à ces interrogations, à vos attentes

et à vos soucis. (Suite en page 7)

TEXTE DE PRÉSENTATION AU PUBLIC DE l’OUVRAGE DU Pr FLORENTIN MOKONDA BONZA

TITRE :  INITIATION À LA POLITIQUE ÉCONOMIQUE[1]  *

Kinshasa-Gombe, samedi 15 octobre 2016 Les raisons de mon choix de méthode sont légion. J’en épin- gle rapidement trois.

D’abord, la question de poli- tique économique est, à n’en pas douter, la sauce aigre à laquelle, au Congo, notre destin de peuple libre et de grande nation a long- temps failli être mangé dans le contexte international actuel. Je vous le rappelle que ledit contexte est fait de compétition économi- que sanglante entre les différents États de la planète. Dans ce monde devenu un vaste complexe militaro-industriel, les États n’ont plus que des marchandises à s’envoyer en temps de paix, et des obus à se faire exploser à la figure en temps de guerre. Le Congo qui s’y inscrit comme un ensemble antédiluvien de nations en formation, y est néanmoins compté parmi les tout jeunes États en mal d’industrialisation.

À ce titre, notre pays, à peine li- béré du système colonial, a cruel- lement défailli en matière de gouvernance, au plan de politique économique. Le Congo s’est ins- tallé pour de longues décennies au hit-parade mondial des pays de désordre économique, de vul- nérabilité structurelle, d’instabilité monétaire, d’endettement endé- mique, de pauvreté rampante, de gestion économique cahoteuse, de croissance épisodique et sur- tout de décollages ratés. Que notre politique économique ait été particulièrement en cause, les Congolais y croient fermement, avec, à leurs côtés et de leur côté, les nombreux amis que le pays compte de par le monde.

Depuis l’indépendance il y a plus d’un demi-siècle, la po- litique économique est donc notre tendon d’Achille, dans ce pays.

Mesdames et Messieurs, c’est-là une autre manière de dire, de façon appuyée, que, si, avant lui, il a manqué de précurseur et

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