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RDC Ces ombres lourdes qui pèsent sur les élections congolaises….

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Pauvres, mais honnêtes, nous paraissons quand nous pouvons, et notamment le samedi 9 avril 2011

RDC

Ces ombres lourdes qui pèsent sur les élections congolaises….

Le temps se gâte… page 1 Révision du fichier électoral… page 2

Insécurité… page 3

La question de l’Egalité des chances… page 6 Argent, ce cher souci… page 9

Ngoy Mulunda fait la « tournée des popotes »…page 12 La caution… page 13

Et après ? … page 17

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A quelques mois des élections : Beaucoup (trop ?) de doutes subsistent.

Aux termes de la Constitution, le président de la République doit être élu 90 jours avant la fin de son mandat. Ce qui fixe comme date butoir constitutionnelle le 6 septembre 2011 et l’entrée en fonction le 6 décembre 2011. Tout indique que ce timing constitutionnel ne pourra pas être tenu, même si la volonté affichée est de ne pas dépasser la date du 6 décembre car, au-delà, l’on entrera dans une turbulence politique autour de la légitimité des institutions.

Ce que l’on sait d’ores et déjà, c’est que la CENI est butée à de grosses difficultés par rapport à la mise en œuvre du calendrier de Lubumbashi. Raison pour laquelle, il est important qu’elle partage avec les acteurs du processus électoral afin de réunir le plus grand consensus possible autour des modalités de tenue des élections. On le sait en effet, les tout premiers intéressés dans les élections sont, d’une part, les politiciens, qui doivent se soumettre au verdict du peuple, et d’autre part, le peuple qui doit périodiquement identifier ses représentants et sanctionner. Le nouveau calendrier se base, indiquent nos sources, sur l’organisation des élections présidentielles et législatives en novembre 2011. L’on sait qu’il pèse sur ces élections des défis financiers et techniques énormes. Le président Ngoy Mulunda a parlé

« d’implications légales et budgétaires très considérables ». Les futures élections risquent de coûter plus cher encore que les précédentes. Pour 2006-2007, le budget était de quelque 550 millions USD, financés notamment par les partenaires extérieurs. Cette fois, les montants prévus pourraient dépasser les 700 millions de dollars.

CENI

Daniel Ngoy Mulunda, président

Jacques Ndjoli, vice-président, Mathieu Mpita, 1° rapporteur

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Révision du fichier électoral

L’opération de révision du fichier électoral se poursuit dans les six provinces congolaises, où elle a été lancée simultanément le 2 avril. A en croire le vice- président de la Commission nationale électorale (Ceni), Jacques Ndjoli, le départ de l’opération a été très satisfaisant dans les 6 provinces. «Nonobstant les contraintes de premier jour qui sont plus souvent d’ordre protocolaire et puis les machines qui sont, pour la première fois, mises en marche,» a dit Jacques Ndjoli, l’enrôlement des électeurs s’est bien déroulé dans ces provinces.

Au premier jour, la Ceni a estimé que les premiers résultats atteints, en terme d’électeurs inscrits, sont «relativement bons»: Kasaï oriental: 60% des résultats attendus ; Nord-Kivu:

55% ; Bandundu: 23% ; Equateur: 21% ; Sud-Kivu: 20% ; Province Orientale: 10%. Mais la tâche est rude. Il reste plusieurs défis techniques à reever : l’adoption de la loi électorale, l’inscription des candidats, l’impression des bulletins de vote et leur acheminement dans les bureaux de vote. Dans un pays aussi vaste que le Congo, cela sous-entend d’importants moyens logistiques. La CENI a lancé un cri de détresse vers les bailleurs de fonds. Sera-t-il entendu ? Tout est là.

Il convient de le noter en passant : la question de la logistique est loin d’être dépourvue de signification politique, et même électorale.

Lenteurs, difficultés et coûts sont bien sûr liés à ce que l’on met derrière la constatation pudique « le Congo est vaste ». S’il suffisait qu’un pays soit vaste pour que les élections y sient impossibles ou hors de prix, le Brésil serait ruiné et les Russes ne voteraient jamais.

« Vaste » n’est ici qu’un mot neutre qui cache autre chose : que le Congo n’a pratiquement plus de moyens de communication.

Or, les transports, pour les appeler par leur nom, sont l’un des éléments des fameux « 5 chantiers » de Kabila. Et comme c’est un élément qui se photographie facilement, il figure largement dans le matraquage publicitaire préélectoral. Devoir dire ouvertement : « Il y aura beaucoup de problèmes parce que le manque de routes, de chemins de fer, de ports, etc… va nous forcer à dépenser des sommes énormes en avions et hélicoptère… » revient à reconnaître que les quelques kilomètres d’asphalte si généreusement photographiés représentent très peu

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de réalisations, en cinq ans, en proportion des besoins réels. Fait par la CENI, donc par Ngoy Mulunda, copain et parent de JKK cette constatation prend bien sûr un relief particulier ! Il en va de même, bien sûr, pour les problèmes qui vont découler de l’insécurité. Le président de la CENI sera bien obligé de dire, un jour ou l’autre, que le « retur de la paix » n’est qu’un bobard.

Si les contraintes financières et techniques ne permettaient pas de tenir les délais, l’on reviendrait à une solution que le conclave de Lubumbashi a pourtant rejetée : le découplage des élections présidentielles, qui seraient organisées en novembre, et les élections législatives, qui interviendraient quelques mois après. Une perspective que l’on ne peut envisager que par la voie du consensus.

Insécurité

Le gouvernement de la République reste confronté à la question de l’insécurité que l’on n’a jamais réussi à éradiquer. Tout comme le pays qui est « vaste », cette affirmation est la plus neutre possible afin de ne pas exprimer ce qui n’est encore qu’une hypothèse, encore que l’on devra bien, un jour ou l’autre, admettre qu’elle est tellement confirmée qu’elle prend de plus en plus des airs de certitude : la complicité bourgeoise, gouvernementale et présidentielle avec cette insécurité liée au pillage.

Quand il est question, dans la même phrase, du Congo et d’insécurité, on pense spontanément à l’Est et en particulier aux deux Kivu. C’est certes le cas le plus grave et le plus étendu, mais il y en a d’autres et il est impossible de parier que les élections pourront se dérouler sur l’ensemble du pays.

Récemment, à Sapa Kalau et Pakuba, deux localités situées au sud-est de Beni, les habitants de ces deux localités ont vidé leurs maisons pour fuir les opérations ‘’Ruwenzori’’ des FARDC contre les ADF/Nalu et les groupes armés congolais réfractaires. Et du coup, l’opération de la révision du fichier électoral y a été ajournée. Les agents de la Commission électorale nationale indépendante qui accompagnaient les kits électoraux dans le centre d’inscription à Supa Kalau, ont été priés par la police de retourner à Beni ville, en attendant

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que la situation soit maîtrisée par les FARDC qui y sont mobilisées pour mettre hors d’état de nuire les ADF/Nalu et les groupes congolais réfractaires actifs dans cette partie du pays. Cette situation va se reproduire sans doute à travers plusieurs contrées.

A l’Ouest, la MONUSCO indique que la province de l’Equateur reste encore marquée par la poursuite des efforts de consolidation de la réconciliation entre Monzaya et Enyele. Aussi, en vue d’une stabilisation à long terme de la province et dans la perspective d’un retour des réfugiés, des policiers sont en train d’être déployés dans les localités de Dongo, Enyele, Imese et les villages environnants.

En Province Orientale, les populations restent sous la menace des attaques des rebelles LRA dans quelques territoires du Haut Uélé et du Bas Uélé. La MONUSCO y mène encore des opérations pour restaurer la confiance des populations, encourager le retour des déplacés et dissuader de nouvelles attaques de la LRA.

En Ituri, quelques groupes résiduels des milices continuent à opérer et à semer la terreur.

Dans le Nord-Kivu, les territoires de Walikale, Rutshuru et de Lubero restent encore fragiles.

De nombreux incidents y sont régulièrement signalés, mettant en cause les Forces démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR) et autres groupes armés.

Dans les territoires de Lubero et de Rutshuru, des accrochages entre les groupes d’auto- défense et les FDLR sont signalés. Tous ces incidents ont souvent provoqué des déplacements de populations craignant des représailles.

Dans le Sud-Kivu, la situation sécuritaire reste dominée par les harcèlements des FDLR et des ADF/NALU, de même que des Maï-Maï.

Comment peut-on espérer préparer et tenir des élections avec un tel tableau sécuritaire ! Ou peut-être devrait-on demander : « Quel intérêt y a-t-il, et pour qui, à ce que les opérations électorales soient perturbées dans tant de régions ? »

Il faut ici tenir compte d’une hypothèse de travail, connue dans les états-majors politiques congolais sous le nom de « triangle nucléaire ». Cela dit clairement que c’est une hypothèse à trois éléments et que la force en est supposée grande, puisqu’on la compare à celle d’une bombe atomique. On pourrait la formuler ainsi : « Même avec une élection présidentielle à un tour, Kabila peut ne pas arriver premier. Tshisekedi, Bemba et Kamerhe peuvent le battre en s’appuyant sur les régions où ils sont forts et leurs partisans à Kinshasa ».

Cette formule a surtout l’avantage de faire l’économie du débat sur la « candidature unique », débat qui est de toute façon rendu impossible par la volonté bien arrêtée de Tshisekedi, d’être candidat à tout prix, envers et contre tous.

Dans le « trio », Bemba collectionne les handicaps. On connaît la situation très particulière du MLC, parti dont le Président est en prison. S’il veut figurer valablement aux élections, il lui faut une « locomotive de rechange ». Ceci, même dans l’hypothèse où l’Opposition adopterait, explicitement ou tacitement, la tactique du « triangle nucléaire ».

Mais cela expose au risque d’être perçu comme « un ingrat qui poignarde dans le dos son père à qui il doit tout », risque encore aggravé par le fait que la base du MLC est fondamentalement dans l’Equateur, alors que les membres de sa haute direction sont pour une bonne part des originaires d’autres régions, venus au MLC après sa transformation en parti politique. Personne n’a eu envie d’être le bouc émissaire qui poserait le geste fatal. On a finalement décidé qu’il serait posé collectivement. Le 6 avril, ACP annonçait que « Dans un

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mémo adressé à leur Secrétariat général, les hauts cadres du MLC fustigent la torpeur que connaît le parti ».

Le document est long et verbeux, compte tenu des hommages et salamalecs adressés aux uns et aux autres, mais contient un passage important : « A notre humble avis, il s'agira pour les Membres du Collège des Fondateurs :

a. De constater l'empêchement du Président National (Stat. Art. 24, 46, 48) et l'exercice de toutes les attributions liées à cette haute charge par le Président ad intérim (Stat. Art 48) ; b.

D'adresser toute recommandation utile au Bureau Politique, en rapport avec le choix des Candidats du Parti à tous les niveaux (Stat. Art 24) ;

c. De recommander instamment au Président ad intérim de convoquer une réunion extraordinaire du Bureau Politique, en vue de déclencher, le plus rapidement possible, le processus devant permettre au MLC de jouer pleinement son rôle de Parti phare et de locomotive de l'Opposition ».

Il faut encore ajouter à cela que, même si Bemba parvenait à surmonter le handicap d’être en prison et/ou même si un nouveau leader « par intérim » parvenait à surmonter ses handicaps l’Equateur est de toute façon une région peu peuplée, qui ne pèse pas très lourd dans une élection nationale où la circonscription s’étend à tout le pays. Compte tenu de l’endroit où se trouve son électorat, le MLC peut ambitionner un bon résultat aux législatives ou aux provinciales, beaucoup moins aux présidentielles.

Mais il faut bien constater que les régions en question sont parmi celles qui sont troublées.

En ce qui concerne Kamerhe, toute la question est de savoir dans quelle mesure il pourra convaincre de sa crédibilité. Cela ne tient pas à son histoire elle qu’il la raconte. Il nous dit que quand il a été l’un des artisans de la victoire de JKK en 2006, il croyait encore en lui et qu’il en a été détourné par ses déceptions et par les changements négatifs de Joseph devenu président, que Kabila, finalement, a trahi son propre parti et les attentes de ses partisans.

Quelle que soit sa sincérité, ce qu’il dit est parfaitement crédible.

Ce qui peut le handicaper, c’est que la politique congolaise est fortement personnalisée. En Europe, dire « Je quitte ce parti parce que ses dirigeants ont trahi le parti » est une banalité utilisée par d’innombrables « tourne-veste ». Au Congo, comment cela peut-il paraître possible puisque la définition d’un parti est « un homme + ses partisans inconditionnels » ? Opposer un homme a ce qui est censé être sa propre pensée n’y est donc pas un discours aisément intelligible. D’autre part, les Congolais admirent la constance, la persévérance plus que la souplesse et l’habileté manœuvrière. En swahili, « zigzag » se traduit par

« nyokanyoka », dérivé de « nyoka » qui veut dire « serpent », un animal qui ne suscite guère la sympathie ! Le revers de la médaille est que les obstinés, les têtus, les acharnés, les opiniâtres reçoivent souvent plus de sympathie que ceux qui, réalistes, sont capables de reconnaître leurs erreurs et de changer d’orientation.

Le pari simpliste sur Kamerhe vainqueur parce que, originaire de l’Est et « déçu du joséphisme », il aurait toutes les voix de l’Est, peuplé de « déçus du joséphisme » à la fois pour des raisons ethnico-régionales et politiques, se heurte donc à de sérieuses objections.

L’Est, en particulier les Kivu, demeure cependant la région du pays qui risque le plus de

« basculer » du joséphisme à « Kabila, dégage ! » alors que, du fait de son peuplement très dense, cette région peut faire basculer es résultats nationaux.

Etrangement, c’est là que l’insécurité, les fermetures de bureau, etc… risquent le plus d’empêcher les gens de voter. C’est fou ce que le hasard fait bien les choses !

Pour Tshisekedi, enfin, l’insécurité ne devrait guère concerner son électorat, situé fondamentalement dans les deux Kasaï et à Kinshasa. Il devait y retrouver les voix des

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« frustrés de l’UDPS » qui en 2006 s’étaient portées sur Kashala ou Bemba. La question serait surtout de savoir s’il réussira à grossir notablement ce résultat traditionnel.

Il en va de même pour JKK. Sauf revirements spectaculaires, il devrait conserver ses voix du Bas-Congo, du Maniema et du Katanga. Ce n’est en tous cas pas l’insécurité qui devrait le perturber. L’inconnue se situera dans le Bandundu où, finalement, peu de gens avaient voté Kabila au premier tour en 2006. Là, JKK n’avait fini par l’emporter que du fait de l’alliance avec le PALU, allié d’autant plus intéressant que c’est un parti discipliné. Le PALU ne présentera personne à la Présidentielle, mais fera campagne pur les législatives. Pour celles-ci, le PALU et le PPRD feront campagne l’un contre l’autre. Comme ils étaient tous deux au gouvernement, ils seront bien forcés, en défendant leur bilan, d’attaquer celui de l’autre, les uns attribuant tout le bien à la Présidence, le mal à la Primature, les autres l’inverse. Faire cela sans que cela rejaillisse sur la Présidentielle relève de la mission impossible.

Il est en tous cas bien clair que les perturbations liées à l’insécurité joueront principalement en la défaveur de l’Opposition. Encore un hasard ?

La question de l’Egalité des chances.

Dès le début de cette série sur les élections africaines, nous avons parlé du caractère inéquitable et même dangereux de ce que nous appelions alors parfois, ironiquement la «pas campagne, mais… » en RDC.

Pour résumer les choses, le pouvoir congolais a eu l’idée d’abuser du Cinquantenaire de la RDC, occasion où le pays recevait beaucoup de visites internationales (invariablement présentées comme des « soutiens à JKK) et où, fatalement, les autorités et singulièrement le Président auraient une grande visibilité médiatique, pour démarrer alors une campagne électorale qui ne disait pas son nom. Dans les registres du dithyrambe et de l’amphigouri, la presse gouvernementale congolaise, prise d’un accès forcené de « culte de la personnalité », atteignit des sommets inégalés.

A cet abus de ses prérogatives à l’occasion du 50naire, s’ajouta un abus caractérisé de ses prérogatives de maintien de l’ordre car, pendant que la Majorité entonnait l’hymne à « Joseph qui marche sur l’eau », accompagné de fanfares de vuvuzela, elle interdisait aussi à l’opposition d’y répondre, sus prétexte, précisément, que « l’on n’était pas encore en campagne électorale »…

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Exemple : « Dimanche 18 juillet: La Télé du Cinquantenaire, animée par M. Jean-Marie Kasamba, chargé de la «Visibilité des 5 chantiers», consacre une tranche à «Joseph Kabila:

un parcours exceptionnel». Ce document présente l’itinéraire du chef de l’Etat, Joseph Kabila, sous plusieurs facettes: son accession au pouvoir, ses réalisations… A suivre le présentateur de ce documentaire, le bilan de Joseph Kabila à la tête du pays n’est que positif.

Un point particulier concerne les «Cinq chantiers de la République», qui, selon la majorité au pouvoir, mène le pays vers la modernité. Mais, au plan social, les réalités du terrain se présentent autrement. L’on parle généralement de la grogne sociale et de l’accroissement de la misère. Cet aspect assombrit la propagande qu’entretient l’Alliance de la Majorité Présidentielle, AMP, qui devance l’opposition sur le terrain. Dans les salons politiques à Kinshasa, l’on déplore cette pratique parce que, disent les réfractaires, cette Télé du Cinquantenaire qui utilise la fréquence publique réservée à la chaîne de l’assemblée nationale, n’osera jamais diffuser les portraits des membres des partis politiques de l’opposition… ».

Autre exemple : « Le même jour, Digital Congo, chaîne très proche du camp de la majorité,(Il faut présumer que cette formule est un trait d’humour : la société Multi Media Congo dont dépendent tant le site que la TV Digitalcongo appartient à Jaynet Kabila, sœur du Président !) a réservé un large espace aux travaux de réhabilitation des routes dans la Province Orientale et le Nord-Kivu. Une fois de plus, le président de la République, Joseph Kabila, est en vedette. C’est lui l’auteur de ces ouvrages. Digital Congo évoque les axes Bunia-Niania-Kisangani, Bunia-Beni. Mais, des observateurs sont chagrinés de voir que l’on ne fait pas grand cas des bailleurs de fonds à la base de l’aménagement de ces voies de communication, à savoir les partenaires extérieurs. Les retombées économiques de ces routes sont palpables il est vrai. Des voyageurs précisent que la réhabilitation des tronçons routiers dans l’Est du pays améliore les échanges commerciaux dans cette région. Mais, on le sait, diverses équipes gouvernementales, dont le système «1+4», ont contribué à l’exécution de ces projets utilitaires pour le développement du pays. Il est mal placé qu’une propagande puérile veuille en attribuer le mérite à un homme seul aujourd’hui… »

Comme on l’a dit, une certaine « amplification » de l’image gouvernementale est presqu’inévitable. Encore pourrait-on essayer d’en profiter avec plus de modération ! Et après tout, Digitalcongo était dans son rôle de « vuvuzélateur » qu’il ne cherche nullement à cacher.

La chose prend toutefois tout son sel et sa signification si on la rapproche d’un incident encore plus récent et, surtout, de la façon dont d’aucuns y ont réagi.

Depuis la nuit du lundi 26 juillet jusque tard dans la nuit du mercredi 28, Canal Congo Télévision (CCTV), Canal Kin Télévision (CKTV) et Radio Liberté Kinshasa (RALIK) étaient réduits au silence. Ces trois organes appartiennent à Jean Pierre Bemba Gombo, détenu à la CPI à la Haye. A en croire « Journaliste en danger », l’interruption du signal de ces médias est le fait d’un commando de 5 personnes armées et en tenue civile. Roulant à bord d’un véhicule aux vitres teintées, explique-t-on, ces énergumènes se sont présentés vers 3 heures du matin dans le champ d’émetteurs de radios et télévisions de Binza Pigeon, où ils ont ensuite, sous menaces, ordonné aux techniciens et aux militaires de garde de couper le faisceau de CCTV, CKTV et RALIK.

Quand il relate l’incident, L’Avenir (journal résolument joséphiste) note que le MLC multiplie les pièges. Selon ce journal, l’opposition croit à tort ou à raison que son salut en 2011 reposerait sur la disqualification de la majorité actuelle par la communauté internationale. « Tout moindre geste d’une structure du pouvoir pouvant être considéré comme une quelconque violation des droits fondamentaux est vite amplifié et soumis à la consommation extérieure ». (Si une opinion de ce genre existe dans l’opposition – ce qui est

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affirmé, mais non prouvé – elle ne fait que refléter une constatation historique : la viabilité et la longévité d’un régime congolais ont toujours tenu à des influences extérieures beaucoup plus qu’à des faits intérieurs. Mais on peut y voir aussi une « réponse du berger à la bergère », dans la mesure où la majorité se complaît à interpréter le moindre geste étranger de simple courtoisie diplomatique comme un « ferme et indéfectible soutien » au régime en place. On peut difficilement reprocher au MLC de faire sa contre-pub sur le terrain même où la majorité à précisément choisi de faire sa publicité !

La formule « tout moindre geste d’une structure du pouvoir pouvant être considéré comme une quelconque violation des droits fondamentaux » vaut d’autre part son pesant de moutarde ! Cela signifie nettement que les critiques adressées au gouvernement dans le domaine des droits de l’homme sont l’œuvre de gens qui « cherchent la petite bête ». Dans un contexte où il y a plusieurs meurtres non élucidés et où l’on reproche à l’armée congolaise un comportement, dans l’Est, qui est plus celui d’un occupant que d’une force de défense nationale, cela demande un certain culot !)

Selon l’auteur de l’article, «à la veille de 2011, les politiciens congolais rivalisent en stratégies pour bien se positionner et que les médias sont les plus sollicités au point de se laisser facilement prendre aux pièges tendus par les politiciens aux politiciens». «Ce qui est arrivé avec l’interruption du signal de deux chaînes de télévision et d’une radio appartenant au même groupe est commenté comme une répression contre les médias d’un opposant, commente L’Avenir. Il faut ajouter à cela l’empressement des charognards de la liberté d’expression, c’est-à dire ceux qui se nourrissent des cadavres de la liberté d’expression, à présenter cette mesure comme une tentative de musèlement des médias». D’après le journal du député PPRD Pius Muabilu, «la finalité de toutes ces démarches, ce n’est pas en réalité de promouvoir la liberté d’expression, mais de se servir de certaines bavures pour présenter le pouvoir en place comme étant liberticide». Nous y voilà : cet article est un contre-feu !

Dans l’après-midi du 28 juillet, une dépêche de l’AFP avait soulevé quelques vagues. En voici le « nœud », le reste du texte consistant en réactions prévisibles des organisations de journalistes et en rappel d’événements historiques passés. « KINSHASA — Deux chaînes de télévision et une radio basées à Kinshasa, propriétés de l'ex-vice président et opposant congolais Jean-Pierre Bemba, ont cessé d'émettre depuis mardi, a-t-on appris mercredi auprès de leur direction, qui impute la coupure du signal à "des hommes armés". Canal Kin télévision (CKTV), Canal Congo télévision (CCTV) et Radio liberté Kinshasa (Ralik), ont cessé d'émettre "dans la nuit de lundi à mardi, vers 3 heures du matin", a déclaré à l'AFP Stéphane Kitutu, directeur général de CCTV et RALIK.

"Il y a des hommes en civil mais armés qui sont allés au centre d'émission de Binza et ont intimé l'ordre à l'équipe de Teleconsult de couper le signal de CCTV, CKTV et Ralik', a expliqué M. Kitutu.

"De temps en temps, nous recevons des mises en demeure de la Haute autorité des médias (organe de régulation des médias congolais) et du ministère de la Communication, mais ces deux organes ne nous ont jamais donné un ultimatum dans ce sens", a-t-il ajouté.

Selon M. Kitutu, le ministre congolais de la Communication, Lambert Mende, contacté par le parti de M. Bemba, le Mouvement de libération du Congo (MLC), a déclaré ne pas être au courant de cette mesure.

"Le ministre Mende nous a demandé de visionner deux émissions diffusées par CCTV et CKTV. On nous reprocherait de commencer déjà à faire la campagne électorale" en vue de la présidentielle prévue en 2011, a-t-il précisé ».

Donc, le MLC, accusé de monter l’incident en épingle, a déclaré « ne pas être au courant » - ce qui est une singulière manière de se faire mousser dans un pays où, en matière de

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déclarations politiques, l’hyperbole est de régle. Les protestations qu’on lui attribue sont venues en fait de JED, RSF etc… Quant à l’accusation d’« anticiper la campagne électorale », L’Avenir, grand spécialiste des articles du genre « Grâce à Joseph, les goyaves sont plus sucrées » ferait mieux de mettre sa main sur sa tête et de regarder qui est en dessous.

Rien n’a été fait pour porter remède à cette situation. L’on reste toujours préoccupé par la différence de traitements des acteurs politiques du fait d’une politique de deux poids deux mesures. Les partis politiques de l’opposition continuent à revendiquer l’accès équitable aux médias publics et la liberté de réunions et de manifestations politiques. D’autre part, après avoir été jetées aux calendes grecques depuis le processus électoral d 2006, les élections locales, prévues en 2013 par le calendrier initial de la CEI, semblent toujours constituer la dernière des préoccupations. Conséquence, les autorités locales, tout comme les autorités des districts, sont nommées par le gouvernement central. Elles sont de l’obédience du pouvoir en place. Les comportements de ces autorités ont un côté partisan qui ne garantit nullement l’intérêt de tous et l’impartialité. De façon générale, les services républicains ont tendance à fonctionner comme des services partisans, dans la mesure où les dirigeants sont nommés sur base de considérations liées à l’appartenance politique.

En tout état de cause, à quelques mois des élections, l’état des lieux et des institutions est plutôt préoccupant. Si on ajoute à tout ceci la surchauffe due au mécontentement social notamment dans l’enseignement et la Fonction publique, il ne semble pas du tout patent que les Congolaises et Congolais soient dans des conditions les plus favorables pour voir venir les élections avec assurance et sérénité

Argent, ce cher souci

L’on sait qu’il pèse sur ces élections des défis financiers et techniques énormes. Le président Ngoy Mulunda a parlé « d’implications légales et budgétaires très considérables ». Les futures élections risquent de coûter plus cher encore que les précédentes. Pour 2006-2007, le budget était de quelque 550 millions USD, financés notamment par les partenaires extérieurs.

Cette fois, les montants prévus pourraient dépasser les 700 millions de dollars.

La question de la « facture » des élections a déjà déclenché, au Congo, pas mal de rires, dont il faut bien dire qu’à la longue ils deviennent un peu nerveux, crispés ou excédés.

Lambert Mende (ministre de l’Information) s’est fait prendre a main dans le sac à utiliser des chiffres de la Sainte Farce lorsqu’il a « démontré », au Parlement que l’élection présidentielle à un tour était une « nécessité budgétaire » car elle permettrait des économies importantes…

Puis, après que Mende se soit rendu ridicule de la sorte, on a eu vent d’un autre projet du pouvoir : « désaccoupler » présidentielle et législatives (bien entendu, dans le mauvais sens : présidentielle d’abord, législatives ensuite) ce qui entraînerait… l’organisation d’un tour

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supplémentaire, que l’on venait de supprimer « par économie ». Nouvelle crise d’hilarité, mais, de plus en plus, on riait jaune.

Puis, l’Ambassadeur d’Afrique du Sud donna une conférence de presse et le quotidien L’Avenir (surnommé « le Moniteur du Joséphisme » ) du 8 avril rapporte que « l’Afrique du Sud prône le changement dans la continuité. En effet, l’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République d’Afrique du Sud près la RDC, JN Mashimbye, a réitéré l’engagement de son pays à soutenir les élections prochaines en RDC. Prônant le changement dans la continuité, l’Afrique du Sud rappelle ses diverses réalisations en faveur de la RDC, depuis avant le dialogue intercongolais, pour démontrer le niveau de coopération qui existe entre les deux peuples. C’était à l’occasion d’une conférence de presse tenue jeudi en sa résidence officielle ». Le fait curieux n’était pas que l’Ambassadeur ait tenu ces propos qui ne sont que d’assez plates banalités, mais que la presse les traite comme une nouvelle de quelque importance.

Les Congolais, même diplomates, semblent avoir une grande difficulté à comprendre le langage diplomatique. Ils confondent facilement « constater la légalité » (= admettre qu’une chose n’est pas contraire à la loi) avec « approuver » (= dire que c’est bien) ou un engagement à « soutenir » (= un encouragement purement moral) avec un engagement à soutenir matériellement, autrement dit, à financer.

Or, au fur à mesure que le coût des élections gonfle comme une pâte qui lève, le besoin va, lui aussi, croissant, de trouver des « sponsors » extérieurs pour les financer. Il faut s’attendre sous peu à ce que la part étrangère de ce financement finisse par dépasser les 50 %, autrement dit à ce qu’une fois de plus le financement étranger soit plus important que le financement congolais. Et « vendre » ses élections, cela risque de signifier aussi en vendre le résultat.

Or, il semble que la RDC soit assez déçue, jusqu’ici, des réponses rares et timides reçues par ses appels plus ou moins discrets à la générosité des donateurs. Et cette déception est, fondamentalement, à la mesure de son incompréhension du langage diplomatique, qui mène à de fallacieux espoirs.

Il n’a échappé à personne que les mesures prises récemment par le pouvoir congolais (et aussi ce que l’on sait de ce qu’il projette), en matière de modification du fonctionnement des élections vont toutes, sous des prétextes divers et fallacieux, dans un sens partisan : elles sont taillées sur mesure pour avantager Joseph Kabila et ses partisans. Visiblement, JKK a fait sien le célèbre principe « on n’organise pas les élections pour les perdre ».

C’est ici que l’incompréhension du langage diplomatique fait des ravages ! Les gouvernements étrangers (dont les « sponsors » potentiels) ont reconnu, par exemple, que la réforme « à la hussarde » de la Constitution avait été faite « légalement », en regrettant simplement la brièveté des débats. Au Palais présidentiel, on en a conclu que tout était pour le mieux dans le meilleur des mondes.

Les gouvernements occidentaux se composent de politiciens, donc de gens qui ont affronté et vaincu les risques d’élections qu’on le leur a pas « taillées sur mesure » Leur sentiment dominant devant les amateurs de trucages, même « légaux » doit être le mépris. Ils ont de plus affaire aux critiques d’une opposition (à laquelle – on n’est pas au Congo - on ne coupe pas l’antenne !) qui risque de sauter sur l’occasion d’embarrasser le Ministre ad hoc en lui demandant « pourquoi il a donné de l’argent pour des élections dont le résultat est connu à l’avance ». A vaincre sans péril, dit-on, on triomphe sans gloire… mais on doit aussi le faire à ses frais !

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Entendons-nous bien. Un certain nombre de ces gouvernements occidentaux et « sponsors » potentiels sont sans doute favorables à JKK, pour des raisons liées aux intérêts de leurs hommes d’affaires. Ils peuvent très bien souhaiter qu’il gagne l’élection. Mais ils souhaitent qu’il la gagne sans l’avoir trafiquée. Il y a une différence entre souhaiter la victoire d’un boxeur et admettre qu’il puisse, dans ce but, glisser un fer à repasser dans son gant !

Cela étant, quelques circonstances historiques peuvent aussi avoir modifié l’attitude des

« sponsors » potentiels de 2011, la rendant assez différente de ce qu’elle était en 2006 : - la crise a rendu tout le monde frileux devant des dépenses se chiffrant en millions de dollars;

- la situation de la RDC, censée « améliorée » par des effacements de dette, devrait être meilleure, donc lui permettre d’intervenir dans une mesure plus large.

- au moment de la Transition congolaise, on était en pleine période d’illusions quant aux élections « solution de tous les maux de l’Afrique ». Après le Kenya, le Zimbabwe, la Côte d’Ivoire, on en est revenu.

Or, pour ce qui est des affaires d’argent, le Président de cette nouvelle institution, la CENI, ne rassure pas vraiment. Quand nous avons tracé son portrait succinct dans un numéro antérieur de cette série, nous avons surtout pris les choses sous l’angle politique. En septembre, aux premières rumeurs concernant son accession à la présidence de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), la suspicion a pesé sur l’indépendance de l’institution. Depuis sa nomination, le pasteur Ngoy Mulunda s’entretient régulièrement avec Kabila, mais revendique son impartialité et demande à être jugé sur les actes.

Jovial, cet homme tout en rondeur prend son rôle à cœur, s’exprimant beaucoup, avec une forte tendance à personnaliser l’institution. « Il est incontrôlable et versatile. Il est matérialiste et a peu de principes. Aujourd’hui il est avec Kabila, mais rien ne dit que demain… », analyse un opposant. À 52 ans, l’homme a aussi envie de peaufiner une image de faiseur de paix. « Il a une haute idée de lui-même, il pourrait sortir grandi d’une élection réussie », insiste un autre ténor de l’opposition. Quant à Étienne Tshisekedi, candidat à la présidentielle, il a publiquement affirmé lui accorder sa confiance.

Comme sa carrière s’est déroulée en grande partie à l’étranger, dans les organisations internationales de la jeunesse protestante et dans l’ombre de Desmond Tutu, c’est en quasi- inconnu qu’il reparaît au Congo et, en 2006, s’investit en politique. Membre fondateur du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), il fait campagne pour le jeune Kabila en 2006, se présentant comme son conseiller spirituel. Très vite cependant, il se détachera du PPRD pour se consacrer à son Église et à son ONG, le Programme œcuménique de paix, transformation des conflits et réconciliation (Parec).

Controversée, cette ONG lance en 2005 un premier programme de récupération des armes dans le Nord-Katanga. Elle offre alors des vélos et reçoit en échange environ 10.000 armes et matériels militaires divers. Mulunda récidive en 2009 à Kinshasa et, cette fois, c’est

100 dollars pour un fusil. Il revendique la récupération de 12.000 armes. L’opération suivante est lancée dans l’Est de la RDC en 2010, avec une récompense de 50 dollars. Où le pasteur trouve-t-il cet argent ? D’abord dans la poche du président Kabila, qui lui a octroyé un don de 100.000 dollars. D’autres Katangais, dont l’actuel gouverneur de la province, Moïse Katumbi, apportent leur contribution.

Les opérations du Parec, qui se déroulent en marge du programme national de désarmement, sont très médiatisées et suscitent de nombreuses critiques et, bientôt, des soupçons de trafic.

Des soupçons pèsent sur les trafics qui permettraient à des militaires de vendre leurs armes

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contre 100 dollars puis de les récupérer ensuite. Plus polémique encore, le sort de quelques centaines de soldats des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR). Selon l’ONU, une partie des hommes rapatriés par le Parec au Rwanda se sont révélés être des Congolais. Quant aux quelque 300 Congolais regroupés dans un camp du Katanga, ils n’ont reçu aucun soutien et auraient fini par retourner dans le Nord-Kivu. L’ONG n’en continue pas moins ses opérations dans l’Est, avec la protection de la garde républicaine.

Ngoy Mulunda fait la « tournée des popotes »

Après le conclave de la CENI à, Lubumbashi, le président de la CENI, Daniel Ngoy Mulunda, a promis que le nouveau calendrier électoral sera publié cette semaine. Le temps de consulter d’abord et de recueillir les avis et considérations des partenaires clés que sont le gouvernement, les partis politiques et les autres acteurs impliqués dans le processus électoral.

Le pasteur a déjà essuyé les feux de la critique parce qu’il a décidé de faire la « tournée des popotes » en rencontrant séparément les directions des principaux partis de l’Opposition, plutôt que de les affronter en bloc. Et ce « divisionnisme » est poussé fort loin. Ainsi, après avoir rencontré Tshisekedi et l’UDPS, la CENI rencontre actuellement la DTP (Dynamique Tshisekedi Président) !

Il est manifeste que le sujet sur lequel Daniel Ngoy souhaitait « sonder » les partis et préférait le faire en ordre dispersé était, en bref, de savoir jusqu’à quel point ils se rallieraient à un calendrier « élastique ». Et il était dès lors logique de commencer par l’UDPS, qui a toujours eu pour spécialité de proclamer le « vide juridique » et de vouloir l’exploiter.

Après la rencontre, Jacquemain Shabani Lukoo, secrétaire général de l’Udps, s’est rendu jeudi 07 avril 2011, avec une délégation des son parti au siège de la CENI pour y déposer les remarques et observations faites par la hiérarchie de cette formation politique sur un Projet de calendrier électoral balisant les échéances de 2011, document signé par son président national, Etienne Tshisekedi. Ce document contient les avis et considérations de l’UDPS sur le projet du calendrier électoral en RDC. Elle relève que la tendance va dans le sens de la violation du délai constitutionnel, violation que ce parti ne peut cautionner.

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Au plan technique, l’UDPS déplore le mauvais fonctionnement des kits pour l’enrôlement des électeurs.

Au plan politique, ce parti relève que la date de l’élection présidentielle n’est pas conforme au délai constitutionnel. L’UDPS fait remarquer que l’élection présidentielle devait être organisée 90 jours avant l’expiration du mandat présidentiel, c’est-à-dire au plus tard le 9 septembre 2011.

Enfin, au plan financier, l’UDPS constate que le gouvernement n’a pas toujours rendu disponibles les fonds nécessaires aux opérations préélectorales et électorales. On s’achemine vers l’échec du processus électoral en cours.

La caution

Caricature à la Une du « Potentiel » du 09.04.11

Une habitude semble s’installer en RDC : c’est le WE, quand la presse est maigre, que l’on rend public les projets ou documents qui risquent de faire des vagues.

La maigre presse du 9 avril dénonce l’option que le Parlement voudrait prendre en fixant la caution à 100.000 USD pour les candidats à la Magistrature suprême et à 5.000 USD pour les candidats députés nationaux.

Après le coup réussi de la révision constitutionnelle, le Parlement prépare une nouvelle bombe, rapporte Le Potentiel dans son article de tête intitulé : «La caution de l’exclusion, 100 mille USD pour la présidentielle, 5 mille pour les législatives ».

Qui a dit qu’en RDC, les élections étaient ouvertes à tout le Congolais, s’interroge ce quotidien. Selon le confrère, le projet de loi électorale, bientôt en examen, planterait le décor de l’exclusion aux prochains scrutins.

Pour prétendre au poste de candidat président de la République, les candidats doivent payer une caution non remboursable de 100.000 USD, contre 50.000 en 2006. Des candidats députés nationaux, il sera exigé 5.000 USD de caution, contre 250 en 2006, soit une augmentation de 2.000%.

Le Potentiel souligne que seuls les riches- en tout cas ceux qui ont pu amasser de l’argent

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durant ces cinq dernières années- auront voix au chapitre. Les pauvres n’auront que leurs yeux pour pleurer, devant se limiter au simple rôle d’électeurs.

« KINSHASA - Qui a dit qu’en RDC, les élections étaient ouvertes à tout le Congolais ? Le projet de loi électorale, bientôt en examen, planterait le décor de l’exclusion aux prochains scrutins. Pour prétendre au poste de candidat président de la République, les candidats doivent payer une caution non remboursable de 100.000 USD, contre 50.000 en 2006. Des candidats députés nationaux, il sera exigé 5.000 USD de caution, contre 250 en 2006, soit une augmentation de 2.000%.

Après le coup réussi de la révision constitutionnelle, le Parlement prépare une nouvelle bombe. Depuis quelques jours, un projet de loi électorale circule en sous le manteau dans les couloirs du Parlement. Selon certaines indiscrétions, le projet, enregistré depuis le 11 mars 2011 sous le n°0856 au secrétariat du cabinet du président de l’Assemblée nationale et à la direction des séances le 14 mars sous le n°015, serait déjà transmis au gouvernement pour d’éventuels amendements avant d’être présenté au débat général en plénière. Au niveau du Parlement, la discrétion est telle que tous les députés n’ont pas eu connaissance du projet. L’affaire se négocierait en haut lieu et dans les grands cercles politiques.

Sur le principe, c’est un projet de loi taillé sur mesure qui, dans ses dispositions les plus pertinentes, fait la part belle aux élus en fonction. Il aurait, renseigne-t-on, déjà franchi toutes les étapes de toilettage «politique» et n’attendrait plus que le moment propice pour être soumis à la sanction de la plénière.

Pendant ce temps, l’heure serait au conditionnement des députés et sénateurs pour un passage en douceur du projet de loi dans les deux Chambres du Parlement. De toute façon, les initiateurs du projet pensent faire usage de la stratégie mise en œuvre lors de la révision constitutionnelle. Ils compteraient battre un nouveau record en apprêtant le projet - examiné et adopté- en quelques jours seulement.

DES DISPOSITIONS QUI FACHENT

Si, dans une certaine mesure, la révision de la loi électorale s’est justifiée, pour prendre particulièrement en compte le mode de scrutin présidentiel à un tour, désormais consacré par l’article 71 de la Constitution, elle comporte pourtant des dispositions qui vont faire jaser. Il s’agit entre autres de conditions d’éligibilité à la présidentielle et aux législatives nationales. D’aucuns trouvent que celles-ci ne devraient pas faire l’objet de retouche ni de révision à proprement parler.

Selon les indiscrétions recueillies, tout candidat à l’élection présidentielle doit présenter « un récépissé du dépôt d’une caution non remboursable de 100.000 USD versés dans le compte du Trésor ». Quant au candidat député national, il doit disposer d’ « un récépissé du dépôt, (au nom du candidat), d’une caution non remboursable de 5.000 USD versés dans le compte du Trésor public ».

« Ce sont des conditions qui fâchent, se sont écriés certains observateurs, en relevant qu’elles portent le germe de l’exclusion d’une certaine catégorie de Congolais ». Ils estiment que le projet est concocté dans le but avoué d’empêcher le Congolais moyen, vu son pouvoir d’achat, d’exprimer des ambitions politiques.

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Par comparaison à ce qui s’est passé en 2006, la surenchère n’aurait aucune commune mesure. La progression dans la caution exigée est de 2.000 % pour le candidat député national et de 100 % pour le candidat président de la République. En effet, en 2006, la caution était 50.000 USD, pour la présidentielle contre 250 USD pour la députation nationale.

Au regard de ce qui trame, le principe selon lequel il faut donner sa chance à tout le monde, particulièrement pour législatives, tombe à l’eau. Alléger les conditions d’accès aux candidats à la députation nationale n’est plus la préoccupation des législateurs actuels.

Là où le bat blesse c’est lorsqu’on se rappelle qu’il y a quelques mois, le gouvernement a fait passer l’option d’un scrutin présidentiel à un tour en brandissant l’argument d’insuffisance des moyens financiers. L’esprit du projet de loi électorale voudrait-il traduire l’idée selon laquelle des individus se sont plus enrichis que l’Etat congolais en l’espace de cinq ans? That is the question.

Ainsi, aux prochaines élections, seuls les riches – en tout cas ceux qui ont pu amasser de l’argent durant ses cinq dernières années – auront voix au chapitre. Les pauvres n’auront que leurs yeux pour pleurer, devant se limiter au simple rôle d’électeurs.

Il faut mettre fin à la machination qui se prépare au Parlement. L’on assiste à une confiscation du processus électoral. Le peuple doit se mobiliser afin de se réapproprier un ce qui lui revient de droit.

Pour des élections apaisées, réellement démocratiques, transparentes et libres, les règles de jeu électorales ne doivent pas porter les germes de l’exclusion. Car, il faut donner la chance au Congolais moyen de concourir à un poste électif. «

Que faire, alors ? En encadré, Le Potentiel reprend un passage de l’article du professeur Auguste Mampuya Kanunk’a-Tshiabo publié dans la presse congolaise en début de ce mois d’avril sous le titre : « Le secret éventré : une loi électorale partisane ». On peut le trouver intégralement dans le n° 31 de la série « Elections africaines » de Dialogue.

«Quelle attitude adopter ?

Il est clair que les forces du changement ont intérêt à combattre ce système, même s’il se peut qu’il fonctionne en faveur des forces progressistes, jouant un vilain tour à ses concepteurs ; il faut le combattre sur des bases éthiques à cause de son iniquité et de son immoralité. Déjà, j’informe que certains partis alliés au sein de l’AMP avaient rejeté ces propositions qui leur étaient présentées et les discussions s’étaient terminées en queue de poisson, le texte retenu actuellement étant la volonté unilatérale des stratèges et calculateurs du parti kabiliste. C’est peut-être la raison pour laquelle, comme punition, ils ont vu qu’a été décrétée, sans les consulter, leur fusion sous la domination du PPRD, dans un mouvement (MP) et non plus dans une alliance (AMP). Je suis convaincu que beaucoup de démocrates sincères de tous bords, après avoir compris les implications de ce système injuste, réducteur et corrupteur de la représentation nationale, s’y opposeront.

Vous voyez comment l’envie du lucre transforme en une clique de chasseurs de primes, des dirigeants se contentant d’être seulement un groupe de jouisseurs impénitents, comment les législateurs devant exprimer la volonté générale légifèrent pour eux-mêmes («

l’autolégislation »). Vous voyez comment et pourquoi l’envie fait que, pour certains, la

politique, parce qu’elle seule paie bien, est une profession de carrière, un job à conserver et à

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se réserver ad vitam aeternam et pour lequel peu importe l’incompétence ou l’absence d’intégrité morale alors que le seul idéal c’est le fric et l’enrichissement, peu importent les valeurs « républicaines » ou la « démocratie ». Les « représentants » devenant comploteurs contre l’Etat, la république, la démocratie et le peuple!

C’est la raison pour laquelle le RADER s’appelle Rupture et Renouveau, prône et propose de casser ce système. Quand une classe politique atteint un tel degré d’insensibilité, d’égoïsme, d’immoralité et de nuisance, il n’y a plus qu’une seule solution ou plutôt qu’un seul remède : un coup de pied dans la fourmilière ; les élections prochaines en donnent l’occasion et l’opportunité au peuple ainsi trahi ».

Malheureusement, le Potentiel gâche son excellent article par une conclusion ridicule :

« Comment peut-on, par ce temps de crise, réclamer 100.000 USD aux candidats président de la République, et la faramineuse caution de 5.000 USD aux candidats députés nationaux, lorsque l’Etat congolais, dans les mêmes circonstances de temps et de lieu, a dû, pour des impératifs financiers, ramener le scrutin présidentiel (à un tour) ».

Ridicule, car personne n’a jamais cru aux « motifs d’économie » avancés par Lambert Mende – et reposant d’ailleurs sur des chiffres dont le caractère fantaisiste était dénoncé par la presse dès le lendemain – et que depuis lors, avec le projet de « désaccoupler » présidentielle et législatives, on propose de remettre une élection là où, soi-disant par économie, on en a supprimé une ! Il faudrait quand même avoir la décence, après avoir publié un article intelligent, de ne pas y ajouter une conclusion qui semble prendre le lecteur pour un imbécile.

Tout le monde sait que l’élection à tour unique a pour seul motif de faciliter la réélection de Kabila. On devrait avoir la décence de le dire, si du moins on a la prétention d’informer.

Ridicule aussi car l’égalité entre citoyens ne se marchande pas. Il est inadmissible d’exiger d’un candidat n’importe quelle condition, autre que d’appartenir à la nation. Prétendre exiger d’un citoyen qu’il satisfasse à n’importe quelle autre condition revient à créer une classe de privilégiés et est donc contraire à cette égalité.

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Et après ?

Un autre obstacle se situe dans les travaux parlementaires eux-mêmes. Les Parlementaires semblent traîner la savate.

A l’Assemblée nationale, on s’en est redu compte dès l’ouverture de la session, l’option de la révision de la loi électorale divise majorité et opposition. Le président de la chambre basse, Evariste Boshab a demandé aux députés de transcender leurs appartenances politiques en vue de permettre au pays d’arriver aux élections dans les délais constitutionnels, en évitant des débats interminables. (Le débat de longueur standard ou moyenne semble inconnu au Palais du Peuple : on ne connaît que le débat éclair, comme celui sur la Révision Constitutionnelle ou le débat interminable, enlisé dans les incidents de procédure et d’ailleurs atteignant souvent la fin de la session sans réellement se terminer)

La révision de la loi électorale figure parmi les matières à examiner durant la session d’avril, la dernière de cette législature, qui s’est ouverte mardi 15 mars 2011 à l’Assemblée nationale.

Comme pour la Constitution qui a été révisée en janvier dernier lors d’une session extraordinaire, cette matière divise déjà la majorité et l’opposition parlementaire. Pour la majorité présidentielle, il est impérieux d’apporter des modifications à la loi électorale de 2 006 dans le souci de la rendre conforme avec la Constitution dont certaines dispositions ont été révisées.

C’est ce qu’a soutenu Willy Ntumba, l’un des députés de l’AMP: «Ils savent très bien que la loi électorale aujourd’hui n’est pas conforme à la Constitution. Il faut réviser cette loi, nous ne pouvons pas laisser des dispositions caduques dans une loi parce que l’opposition n’en veut pas. Si on ne revisite pas, on aura ici des députés qui viendront à la prochaine législature avec 300 voix. On en a connu.»

(Les connaisseurs savoureront toute la finesse de cette dialectique subtile. Il est bien évident que dans tout Parlement, il y a fatalement un député élu avec le minimum de voix. On met ce fait en exergue sous prétexte de « conformité avec la Constitution » alors que celle-ci vient d’êre révisée pour permettre l’élection d’un Président n’ayant pas même obtenu la moitié des suffrages. NdlR)

Du côté de l’opposition, c’est la thèse contraire.

La révision de la loi électorale ne serait pas opportune, soutient-on. Il s’agirait d’une manœuvre de la majorité dans le simple objectif de donner plus de chance à son candidat à la présidentielle. Clément Kanku, membre de l’UN (Union de la nation), une des plates-formes de l’opposition parlementaire l’a expliqué également: «Qu’on nous mette encore dans la distraction sur l’âge du candidat. Vous savez, l’âge a été changé en 2006, tout simplement pour donner le maximum de chance à un candidat. Maintenant qu’on veut aller dans le sens inverse, nous attendons que la population puisse juger et sanctionner. Et comme vous savez, tout part par des rumeurs dans ce pays, malheureusement, les rumeurs deviennent la réalité.»

Il est évident que les commentaires de Mr. Kanku visent la présidentielle alors que ceux de Mr. Ntumba avaient trait aux législatives. En fait, toutes ces critiques sont acceptables et aucune des modifications proposées n’est condamnable en soi. Ce qui est critiquable et inacceptable, c’est que des modifications soient faites à la veille d’un scrutin ce qui, même quand elles sont faites sans motif particulier, les rend toujours suspectes d’être faites « sur mesure ».

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En attendant, l’absentéisme des élus a parfois pris les roportions d’une véritable obstruction.

A propos de l’absentéisme des députés et sénateurs aux plénières, Le Phare titrait, fin mars

« Parlement : les plénières toujours incertaines ». Ce journal révèle qu’ « à 24 heures de la fin du mois de mars, aucune chambre du parlement ne totalise ne fut-ce que cinq plénières, alors que ça fait plus de deux semaines depuis l’ouverture solennelle de la session ordinaire de mars 2011, la dernière du quinquennat de 2006-2011 ». Ce qui donne à conclure, pour des analystes avertis, estime Le Phare, que les élus du peuple semblent ne pas prendre au sérieux leurs responsabilités vis-à-vis du peuple, de l’histoire et de la Nation.

« Assemblée nationale : les absences inquiètent » titre Le Potentiel. A l’assemblée nationale, les députés n’ont plus le cœur à l’ouvrage. Quelques mois seulement leur restent pour un nouveau rendez-vous avec l’électorat. Alors que chacun ménage sa mouture pour les prochaines joutes, même les membres du bureau qui devaient prêcher par l’exemple brillent par un absentéisme sans précédent. Chacun avance évidemment une raison en béton : maladie pour les uns, deuil ou empêchement non autrement identifié, pour les autres. « Les députés se sont trouvés une occupation autre que la plénière : l’école buissonnière », accuse ce journal.

«Depuis l’ouverture de la session de mars, les députés font preuve d’une déconfiture inexpliquée, fait observer le journal. En effet, tout le monde trouve une explication pour justifier son absence de la plénière. Et lorsqu’il faut faire le décompte, c’est le quorum qui s’en trouve amputé». Or, rappelle le journal, «pour cette session de mars, le bureau de la Chambre basse du Parlement a retenu 78 points à l’ordre du jour, dont les plus importants sont les matières se rapportant au processus électoral». Pour Le Potentiel, «à l’allure où tourne la roue de la machine parlementaire, l’adoption des lois essentielles devait vraisemblablement en ressentir un sérieux coup, car avec un hémicycle déserté par les 500 députés, la Commission électorale nationale indépendante voit se dresser devant elle un nouveau challenge : celui d’espérer que les députés reviennent au bon sentiment en remettant la route du Palais du peuple». «Décidément, les députés, toutes tendances confondues, affichent une attitude commune, conclut le quotidien kinois. La priorité, pour bon nombre d’entre eux, c’est l’électorat et non le chemin de l’hémicycle. Pas la peine donc de s’attarder sur ce qui est provisoire, commente-t-on dans les couloirs de la représentation nationale.

Ainsi, outre des cas extrêmes (de deuil) – qui se comptent d’ailleurs sur le bout de doigts – des malades imaginaires rivalisent d’ingéniosité à l’hémicycle».

L'Observateur, qui évoque aussi la « Désertion des plénières à l'Assemblée nationale » y voit plutôt une affaire de gros sous. « Des députés revendiquent leurs indemnités de sortie », écrit-il. « Alors qu'on était sûr de voir organisée la plénière de l'Assemblée nationale prévue pour ce lundi 28 mars après trois reports de suite, le public venu hier au palais du peuple assister à cette plénière a tout simplement été surpris d'apprendre, à travers un communiqué qu'elle était de nouveau reportée. Et cela fait déjà le quatrième report consécutif en l'espace de deux semaines après l'ouverture de la toute dernière session ordinaire de l'Assemblée nationale intervenue le 15 mars. Et pourtant, le calendrier de cette session tel que communiqué par le président de la chambre basse, Evariste Boshab dans son discours d'ouverture de ladite session, a fait état de 79 matières que l'Assemblée nationale se doit de traiter et épuiser jusqu'au plus tard le 15 juin prochain, date à la quelle prend fin l'actuelle législature. »

Il est fort possible que les raisons invoquées par les différents journaux cités soient toutes vraies et convergent. Le démarrage prématuré de la campagne électorale, puis l’annonce par la MP qu’elle comptait serrer nettement plus qu’en 2006 le « robinet à finance » poussent maints députés à se soucier du financement de leurs campagnes. Pour faire rentrer des sous,

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une prolongation de la session parlementaire serait bien sûr bienvenue. Comme il est nécessaire de faire passer un certain nombre de textes en vue des élections, cela pourrait déboucher sur des « séances marathon » et des votes à la va-vite, occasion non seulement de prolongations mais aussi de « stimulants matériels » - en langage cru « matabiches » - ce qui n’est pas forcément pour déplaire au pouvoir. Voir le vote « à la hussarde » de la révision constitutionnelle.

De son côté, l’Opposition, qui craint des réformes de la loi électorale en sa défaveur, verrait sans doute volontiers celles-ci ne pas se produire faute de temps. Chacun aurait ainsi ses propres (mauvaises) raisons pour traîner les pieds…

La RDCongo semble se diriger lentement, mais sûrement, vers des élections qui seront le plus beau naufrage depuis celu du Titanic.

Referenties

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