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Hebdomadaire d'informations générales, d'opinions et d'actualités.E-mail :

letelegrammeducongo@yahoo.fr, Adresse : Concession PROCOKI, Q /GB, Kinshasa/Kintambo-Tél. 085 1105 561 -Prix

: 2000Fc, Année 2014, n°070, 19 Août

La ritournelle du soupçon en

politique

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L’opération

« relocalisation des FDLR »

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Début septembre prochain :

SAID DJINNIT, le nouveau Représen- tant Spécial de Ban

Ki-Moon dans la région des Grands-

Lacs à Kinshasa

Voir page 10

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Voir page 4

Descendu seul de l’avion en marchant

Etienne Tshisekedi bien arrivé à Bruxelles

Bob Denard, le Bob Denard, le Bob Denard, le Bob Denard, le Bob Denard, le guer

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Voir page 12

○ ○ ○ ○

Après la naissance du dernier prince du Roi d’ « Indoussa » L’Abbé Jean-Léon Katshioko dévoile le testament

spirituel de King Kester Emeneya

Voir page 5

Voir page 8

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Tour d'horizon de l'actualité

Africaine

Voir page 15

Voir page 6

Tour d'horizon de l'actualité Internationale

○ ○ ○ ○ Voir page 16

Voir page 4

Alors qu’il est rentré encore au studio

Lutumba Simaro Lutumba Simaro Lutumba Simaro Lutumba Simaro Lutumba Simaro

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Révision de la Constitution

Les violons ne s'accordent pas au sein de la Majorité

Présidentielle

La rhétorique d’Evariste Boshab, S.G. du P.P.R.D. à Washington sur la révision

constitutionnelle

Voir page 2

Voir page 9

Voir page 14

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Voir page 6

CONGO CONGO CONGO

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Voir page 11

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LE TELEGRAMME DU CONGO N°070 DU 19 TELEGRAMME DU CONGO N°070 DU 19 A A U 26 U 26 A A OUT 2014 OUT 2014

La rhétorique d’Evariste Boshab, S.G. du P.P.R.D.

à Washington sur la révision constitutionnelle

Par Joseph Lounda

2 LA TRIBUNE DU TELEGRAMME

Adresse

1 Avenue de l’OUA, Con- cession PROCOKI, Q /GB,

Kinshasa/Kintambo- Editeur directeur général Antoine Nguidjol

085 1105 561 Email

letelegrammeducongo@yahoo.fr Directeur de publication

AARON MAYELE Tél.: 0998045112

REDACTION : ZENGA NTU

DE BANZY A. MBUNGA-NA-TOKO

JOSEPH KIKUNI JOSEPH LOUNDA

JAMAL KHARDI JACQUES BOKWANGO

Photos Reporter ROLIX MILANDU

MARKETING LOGISTIQUE ET DISTRIBUTION ROMAIN MAKIESE

POINTS DE VENTE DU TÉLÉGRAMME DU

CONGO : Concession Procoki,

Contact : 0812381281 - commerciaux :

0813341847 Conception et Mise

en page Joseph Lounda

0812381281

E

n marge du sommet USA-Afrique du 4 au 6 août dernier, des conférences ont été organisées par les ONG américaines M.I.T. et N.D.I.

auxquelles ont participé aussi bien les représentants du pouvoir que de

l’opposition de notre pays.

Parmi ces invités, l’on a remarqué la présence du S.G. du P.P.R.D., Evariste Boshab, qui a planché sur les questions politiques en présentant une réflexion en sa qualité de

constitutionnaliste sur la problématique de la révision de la constitution en Afrique en général et en RD Congo en particulier.

Dans son exposé, il a articulé sa thèse autour des axes principaux suivants :

-Historique des différentes constitutions de la RDC et les motivations à la base de leurs modifications ; -Les 5 questions fondamentales et leurs réponses sur les justifications de la prise de position claire de la Majorité présidentielle sur la problématique.

Ci-dessous, l’intégralité de son argumentaire :

LA PROBLEMATIQUE DE LA STABILITE

CONSTITUTIONNELLE EN REPUBLIQUE

DEMOCRATIQUE DU CONGO

Par le professeur Evariste BOSHAB, Secrétaire Général

du PPRD à Washington DC, août 2014

Parler de la stabilité constitutionnelle suppose s’intéresser à la manière dont la Constitution a été élaborée et aux mécanismes mis en place pour sa modification éventuelle. C’est en appréciation de ces mécanismes que l’on estime qu’une Constitution est soit rigide soit souple.

En tout état de cause, une Constitution stable ne signifie pas une Constitution immuable, mais plutôt, celle qui enregistre les aménagements et réaménagements ultérieurs, en conformité avec les

Suite en page 3 mécanismes prescrits à cet

effet.

Dans le cas de la République Démocratique du Congo, un bref rappel historique s’impose.

A. La loi sur le Gouvernement du Congo-belge du 18 octobre 1908 Accordant une personnalité juridique, au Congo, distincte de celle de

la métropole, loi discriminatoire en ce qu’elle distingue les belges, les immatriculés et les indigènes, élaborée par le Parlement belge, cette loi ne peut pas être considérée comme une véritable Constitution quand bien même une bonne partie est consacrée à l’exercice du pouvoir. Il s’agit d’un pouvoir répressif auquel les Congolais ne participent pas. Ils le subissent. C’est la loi du plus fort.

B. La loi fondamentale du 19 mai 1960 relative aux structures du Congo Constitution octroyée par le Parlement belge afin d’éviter un vide le jour de la proclamation de l’indépendance

; elle met en place les institutions tellement complexes et compliquées qu’en contact avec la réalité et surtout en raison de l’inexistence d’une culture démocratique, il va y avoir explosion et implosion à la suite de la manipulation extérieure, de sorte que la Constitution va s’avérer incapable de réguler pacifiquement les conflits internes.

Tant et si bien que le vocable

« congolisation » signifiant la Cour du roi Petaud, verra le jour.

Le Congo va devoir s’enliser dans une profonde crise institutionnelle dont les séquelles se font encore sentir.

C. La Constitution du 01 août 1964 alors que ce sont les chambres élues qui devraient faire cesser les provisoires en proposant à la nation une

Constitution définitive, le Président Kasavubu crée[1]

une commission constitutionnelle qui se réunit à Luluabourg du 10 janvier au 11 avril 1964, pour produire un projet à soumettre au référendum. Les tergiversations du Président Kasavubu à désigner comme Premier Ministre le chef du Parti majoritaire à l’Assemblée Nationale, vont justifier, le 24 novembre 1965, l’intervention du Haut Commandement de l’Armée, dirigé par le Lieutenant- colonel Joseph-Désiré Mobutu, paralysant ainsi l’élan démocratique.

D. La Constitution du 24 juin 1967 Mettant en place un régime présidentiel qui, très vite, tournera au présidentialisme, cette Constitution avait été élaborée par un groupe restreint avant d’être soumise au référendum.

Elle connaitra tellement des modifications que la révision du 15 août 1974 est considérée comme une nouvelle Constitution, tant elle est en rupture profonde avec le texte de base de 1967. Elle installera la dictature jusqu’à ce que la voix de sans voix triomphe pour la tenue d’une conférence nationale souveraine. Il va s’en suivre une transition transitionnaire qui sera balayée par les forces de l’AFDL.

E. Les périodes de transition Du 25 novembre 1990 au 04 avril 2003, se succéderont plusieurs Constitutions et lois constitutionnelles élaborées par les protagonistes pour essayer, en vain, de mettre fin à la crise institutionnelle. La longue période de dictature a créé un pli mental tel que se référer au peuple de qui procède tout pouvoir devient une véritable gageure.

F. La Constitution du 18

février 2006 La transition débutant le 04 avril 2003 avec un Président de la République, 4 Vice-présidents et un Gouvernement atypique dont les membres sont désignés par leurs composantes et entités, ayant permis tant soit peu une certaine stabilité, l’erreur congénitale de confier la rédaction de la Constitution aux personnalités n’ayant reçu aucun mandat du souverain primaire se perpétue : l’avant-projet et le projet de Constitution seront rédigés par le Sénat et l’Assemblée Nationale dont les membres n’ont pas été élus, mais plutôt, désignés discrétionnairement par les anciens belligérants.

Ceci pousse la Conférence épiscopale nationale du Congo, dans sa déclaration du 04 mars 2006, à dire : « parmi les tâches premières à accomplir dès le début de la première législature de la troisième République, les suivantes sont prioritaires, celle de procéder, au niveau du Parlement National, à l’examen de propositions d’amendements ou de compléments jugés très importants, et même vitaux, pour garantir le bon avenir du pays, sur le plan politique et économique.

»

Alors que la Constitution du 18 février 2006 n’avait même pas totalisé un mois, les pères de l’église ont estimé qu’il y avait tellement des mal façons qu’un toilettage intégral devrait être décrété et exécuté par les personnes dûment mandatées par le peuple, c’est-à-dire les élus.

C’est donc, cette logique qui doit pouvoir nous guider pour répondre aux interrogations qui nous préoccupent en ayant présent à l’esprit que depuis l’indépendance de la République Démocratique du Congo jusqu’à

ce jour, le mode d’élaboration de différentes Constitutions, péchant contre l’exigence de confier cette tâche aux personnes mandatées à cet effet par le peuple, constitue l’une des grandes faiblesses sinon l’une des causes majeures du tango constitutionnel qui ne permet pas au pays d’émerger, en s’assumant par les options qui sécurisent le présent, tout en balisant le chemin de l’avenir.

C’est en tenant compte de cet impératif majeur qu’il va falloir rencontrer brièvement les 5 interrogations soumises à notre réflexion.

1. L’importance du respect de la Constitution dans le renforcement des institutions démocratiques. Il est indéniable qu’entendue comme Loi suprême, la Constitution est

entourée d’une protection spéciale en ce que son respect contribue à l’équilibre des pouvoirs. Ceci signifie que des mécanismes particuliers doivent être prévus pour sa révision.

Mais, si le

constituant lui-même n’a

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LE

LE TELEGRAMME DU CONGO N°070 DU 19 TELEGRAMME DU CONGO N°070 DU 19 A A U 26 U 26 A A OUT 2014 OUT 2014

POLITIQUE 3

POLITIQUE POLITIQUE POLITIQUE POLITIQUE

La rhétorique d’Evariste Boshab, S.G. du P.P.R.D.

à Washington sur la révision constitutionnelle

rien prévu de pareil, la Constitution peut être modifiée comme toute autre loi. Ceci pour simplement dire que c’est le constituant qui doit prévoir une protection plus accrue de la Constitution pour garantir, par ricochet, les droits et libertés des citoyens. Il ne saurait donc, y avoir respect de la Constitution tant que le constituant ne l’a pas, par les mécanismes spécifiques, placée au-dessus d’autres lois.

La tendance aujourd’hui, avec le triomphe du constitutionnalisme et la mise en place des Cours constitutionnelles, est d’accorder une place de choix à la Constitution, dans la hiérarchie des normes, pour mieux protéger les citoyens. C’est en combinant le contrôle de la constitutionnalité des lois et les mécanismes spéciaux de la révision que la protection de la Constitution se trouve mieux assurée.[2] La République Démocratique du Congo s’est inscrite dans cette logique par la mise en place de sa Cour constitutionnelle.

S’agissant des dispositions dites intangibles qui font débat aujourd’hui en Afrique, et donc, des normes supra- constitutionnelles, ce serait une reconnaissance de « la possibilité de limiter le pouvoir souverain et, par conséquent, de supprimer la souveraineté du peuple exerçant la compétence constituante[3] », la doctrine majoritaire pense que « il ne peut pas y avoir d’autolimitation du pouvoir constituant, en imposant par exemple le respect de tel ou tel principe, ou encore le maintien de telle ou telle autre forme de Gouvernement, car jamais une volonté n’est éternellement limitée par le seul effet des obligations qu’elle donne. Il est toujours possible que le souverain revienne sur les règles qu’il avait définies et qu’il en adopte de nouvelles[4] ».

Dans le cas de la France, la thèse de la non-existence des normes supra-constitutionnelles a été confirmée par une jurisprudence constante du Conseil constitutionnel.

2. Dans quelles circonstances les révisions constitutionnelles sont-elles justifiées ? Il serait hasardeux d’énumérer les circonstances dans lesquelles on peut estimer une révision constitutionnelle

justifiée ; car en réalité, qu’il s’agisse de l’opportunité, des omissions ou des problèmes nouveaux qui surgissent (l’environnement), chaque cas spécifique est un, sinon UNIQUE

; car en cette matière, la similarité ne joue point. Il s’agit d’apprécier au cas par cas, en tenant compte du parcours historique de chaque Etat.

Cependant, une réponse laconique consiste à dire qu’une révision est justifiée dès lors qu’elle rencontre les aspirations du peuple.

Celui-ci n’est pas une bulle difforme ni informe. Il doit être consulté par des mécanismes démocratiques mis en place afin de tenir compte de ses avis.

3. Quelle est l’attitude des citoyens par rapport au débat sur le changement de la Constitution

? Sont-ils suffisamment consultés sur ce sujet ?

Faute de statistiques contradictoires, il parait hasardeux de prêter aux citoyens la parole qui n’est pas la leur.

Toutefois, en matière de gestion de l’opinion publique, s’agissant du débat sur la révision constitutionnelle en République Démocratique du Congo, pour l’instant, ce sont les officines politiques qui distillent ce qu’elles veulent bien dire, sans devoir étaler toutes les possibilités afin que le peuple fasse un choix utile. Il revient aux partis politiques et aux pouvoirs publics de ramener ce débat au niveau de la population, source de tout pouvoir, afin que celle-ci s’en approprie et tranche.

Plusieurs canaux, outre les partis politiques, dont notamment, les églises et les ONG s’investissent dans ce domaine d’éducation civique et politique. C’est une chance pour permettre à la population d’opérer des choix éclairés.

Dans le cas de la

République Démocratique du Congo, la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) détient également, dans ses

prérogatives, la mission de sensibilisation de la population avant tout scrutin. Ce qui permet de dire qu’avant de se prononcer, les citoyens auront été suffisamment consultés. Il importe de dire

également que lorsque le peuple confie, à l’issue d’une ELECTION DEMOCRATIQUE, un mandat à une Majorité, celle- ci a le devoir d’impulser toutes les réformes nécessaires pour créer le bonheur collectif.

Et donc, lorsqu’on dit laconiquement « Gouverner c’est Prévoir », c’est affirmer par- là que les promesses électorales doivent se traduire sous forme des réformes pour éviter la distance entre ce QUI EST dit et ce qui est fait. Les réformes, dès lors qu’elles ont pour objet de réaliser les promesses électorales, elles bénéficient de la même légitimité que l’onction populaire qui couvre les dirigeants élus.

4. Les conséquences des révisions constitutionnelles répétitives pour les générations futures. Parler des révisions répétitives de manière abstraite, semble abusif. En effet, faudra-t- il établir un séquencement qui indique la durée à partir de laquelle une révision peut être opérée, alors que le constituant n’a rien prévu de pareil ? Si tant est que toute révision de la Constitution est une réponse à une question non résolue, oubliée ou nouvelle, comment peut-on à l’avance deviner que pareille préoccupation n’apparaitrait qu’après tant d’années ? Pareil calcul ne serait qu’illusoire.

La question peut être reformulée autrement. S’agit-il du moment où la révision peut

Suite de la page 2 intervenir ?

Celle-ci peut, selon Charles Debbasch et Jean-Marie Pontier intervenir à tout moment[5], sauf dans le cas de la République Démocratique du Congo, dans les 5 hypothèses prévues à l’article 219 de la Constitution : « Aucune révision ne peut intervenir pendant l’état de guerre, l’état d’urgence ou l’état de siège ni pendant l’intérim à la présidence de la République ni lorsque l’Assemblée nationale et le Sénat se trouvent empêchés de se réunir librement[6] ».

La révision de 1962 qui a permis à la France d’inscrire dans la Constitution de 1958, l’élection du Président de la République au suffrage universel direct, était justifiée par la recherche d’un

antidote à l’instabilité gouvernementale et au rôle particulier à assigner au Chef de l’Etat dans le contexte particulier de la nouvelle Europe. Toute généralisation parait abusive, il faut donc, spécifier chaque cas.

La critique majeure faite à l’Afrique est que les Constitutions africaines subissent souvent des retouches. La réponse parait simple. Ces retouches régulières sont une réponse à l’inadaptation des textes qui, fort souvent, pour le besoin de la cause, juxtaposent plusieurs logiques au lieu d’une véritable alliance.

Conséquence, cet attelage brinquebalant ne peut pas aller plus loin. Plus qu’un simple mimétisme, il faut déplorer l’éclectisme constitutionnel qui trouve le terrain fertile en Afrique.

Le constitutionnalisme auquel aspire l’Afrique postule le respect de la Constitution et non l’immobilisme. On peut donc dire qu’une certaine sacralité entourant la Constitution contribue au respect de celle-ci et moule les générations futures dans cette forme de religiosité.

Mais comme il est certain que les problèmes d’aujourd’hui ne seront pas identiques à ceux qui se poseront demain, aucune génération ne peut avoir la prétention de lier l’autre.

Ce qui signifie qu’en procédant à l’adaptation du temps et des circonstances, les générations futures s’attèleront à résoudre les problèmes spécifiques de leurs temps, sans omettre un regard critique ou admiratif sur la manière dont les générations précédentes ont procédé pour concilier temps et

circonstances.

5. Pourquoi une alternance démocratique en 2016 est si urgente ? A la veille de chaque élection démocratique, l’alternance est toujours à l’ordre du jour. Il semble cependant important d’opérer une distinction entre le désir des hommes politiques et la sanction politique qui est de la compétence exclusive du peuple souverain.

C’est au peuple seul qu’il appartient de sanctionner soit négativement en éconduisant la Majorité en place, soit positivement en la reconduisant.

Dans le cas d’espèce, le juge de l’urgence, c’est le peuple souverain. Que l’on attende donc 2016 pour lui donner l’occasion de se prononcer librement, au lieu d’occulter par une campagne précoce, le fait que le mandat confié en 2011 à la Majorité actuelle est encore EN COURS, et que les règles et pratiques démocratiques exigent que le mandat soit consommé jusqu’à la nouvelle élection. Ne pas faire droit à cette exigence serait écourté, en fait, la durée du mandat. Or, le constitutionnalisme postule également que l’on ne puisse pas perturber, par des manœuvres politiciennes, l’exercice d’un mandat, régulièrement acquis du peuple.

Quel entendement assigne- t-on à l’alternance démocratique

? Certes, changer de majorité est considéré, par moments, comme un indice de vitalité démocratique. Mais, si le peuple souverain reconduit la même majorité pendant un temps relativement long, va-t-on l’obliger à se dédire ? On ne peut pas demander à la Majorité en place de se saborder pour qu’il y ait alternance, mais plutôt, à ceux dont l’ambition est de remplacer la Majorité en place de mieux affiner leur projet de société pour gagner la préférence du peuple.

Bref, s’il faut répondre à toutes les questions qui ont été soumises à notre réflexion sur le plan purement théorique, alors que toute Constitution suppose son insertion dans un espace spatio-temporel, nous n’aurons pas fait œuvre utile, encore moins, inventer la spécificité constitutionnelle dont l’Afrique a tant besoin pour réaliser le rêve de pères de l’indépendance.

Evariste BOSHAB

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LE

LE TELEGRAMME DU CONGO N°070 DU 19 TELEGRAMME DU CONGO N°070 DU 19 A A U 26 U 26 A A OUT 2014 OUT 2014

4 POLITIQUE

Début septembre prochain :

SAID DJINNIT, le nouveau Représentant Spécial de Ban Ki-Moon dans la région des Grands-Lacs à Kinshasa

Par Aaron Mayele

Le diplomate algérien prône le dialogue pour asseoir la coopération et la stabilité dans la région

A ppelé à apporter sa contribution au titre des Nations unies dans cette région importante de l’Afrique, selon ses

propres termes, l’envoyé spécial de l’ONU dans les Grands Lacs entend mettre en œuvre l’accord signé par tous les pays de la région pour y asseoir la coopération et la stabilité et ce, en

collaboration avec ses pairs envoyés spéciaux et les institutions de la région. « Je ferai de mon mieux en

travaillant avec tous les autres envoyés spéciaux et toutes les institutions de la région : la conférence des Grands Lacs, la SADEC, les pays de la région, l’Union africaine pour qu’ensemble, on joigne nos efforts pour promouvoir la confiance entre les pays de la région ; et je ferai de mon mieux comme je l’ai fait en Afrique de

l’Ouest. Je mettrai toutes mes énergies à disposition pour contribuer, avec les autres, à consolider la paix, la stabilité, l’entente et la confiance dans la région ». C’est dans ces termes, que SAID DJINNIT, au sortir de l’audience lui accordé par Blaise

Compaoré, s’est exprimé devant la presse. A des milliers de Kilomètres de son nouveau lieu d’affectation qu’il vas rejoindre début septembre, il envoie déjà des signaux d’apaisement. Il faut dire que son prédécesseur, Mary Robinson, quoi que très expérimentée (ancienne chef d’Etat), n’a pas déméritée dans ces « eaux troubles » de la region de grands lacs, qui sortent petits à petits, des années de ténèbres.

La situation en Afrique de l’Ouest avec les élections qui se pointent à l’horizon, le Mali, la menace du virus Ebola, voilà des points qui ont été abordés par Blaise Compaoré et l’ex-

représentant spécial du secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest, Saïd Djinnit, le 13 août dernier, au Palais de Kosyam. «Nous avons évoqué de façon générale les situations des élections à venir en Afrique de l’Ouest et, au nom des Nations unies, j’ai toujours réitéré l’importance du dialogue pour rechercher les solutions à tous les différends sur les processus électoraux et les processus de transition en Afrique de l’Ouest et en Afrique en général », a laissé entendre Saïd Djinnit, à sa sortie d’audience.

Il a souhaité que les élections qui s’annoncent pour 2015 et 2016 se passent dans de bonnes conditions, de sorte que la stabilité des pays de la région soit maintenue et que la démocratie dans ces pays soit renforcée. « Les chefs d’Etat avec qui j’ai parlé sont soucieux de la préservation, de la stabilité de leurs pays respectifs et de la consolidation des acquis démocratiques. Le tout est de travailler en intelligence entre toutes les parties prenantes, pour que ces objectifs fondamentaux soient préservés », a-t-il confié.

Sur la situation au Sahel, l’hôte de Blaise Compaoré a affirmé : « Nous avons, avec le président, réitéré l’importance de la conjugaison des efforts des pays de la région, pour faire face aux nouvelles menaces transfrontalières, notamment le crime organisé et le terrorisme.

Nous avons évoqué la situation au Mali et nous nous sommes réjouis des progrès réalisés à Alger lors des pourparlers, et j’exprime le vœu que ces pourparlers continuent sous de bons auspices, vers l’aboutissement heureux pour le nord du Mali et le Mali en général».

La question du virus Ebola abordée

Actualité oblige, la menace du virus Ebola dans la région ouest- africaine n’est pas passée sous silence. Tout en exprimant la préoccupation des Nations unies face à l’épidémie, Saïd Djinnit a témoigné la solidarité et le soutien de l’instance onusienne pour aider la région à faire face à la fièvre rouge. « Nous avons exprimé notre préoccupation face à la menace que constitue, pour la santé publique et le développement, l’épidémie d’Ebola qui affecte un certain nombre de pays d’Afrique de l’Ouest. J’ai exprimé la solidarité des Nations unies et leur disponibilité à apporter tout le soutien pour aider la région à faire face à cette épidémie », a- t-il déclaré.

Une visite de reconnaissance

Nommé en juillet dernier en tant qu’envoyé spécial de l’ONU dans les Grands Lacs, Saïd Djinnit entamera dès fin août- début septembre,

ses « premières visites d’introduction » dans ladite région. Avant sa prise de fonction (dont la date n’est pas encore précisée) dans les Grands Lacs, l’ex-représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest a tenu à venir exprimer au président du Faso, toute sa reconnaissance pour tout le soutien et la collaboration dont il a bénéficié.

« Je suis en train de conclure ma mission en qualité de représentant spécial du secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest et j’ai tenu à venir saluer le président Compaoré. Il faut savoir que lorsque j’étais arrivé dans la région en cette qualité en 2008, le président Compaoré assumait à l’époque la présidence de la CEDEAO. J’ai bénéficié de toute la coopération, de tout son soutien et, déjà, à ses côtés, nous avions apporté notre contribution en tant que Nations unies à la préparation de la conférence de Praia sur la question du crime organisé, du trafic de la drogue en Afrique de l’Ouest, ce qui a doté la CEDEAO d’un plan d’action contre ces deux fléaux.

J’ai ensuite travaillé étroitement

avec lui puisqu’il assumait la

fonction de médiateur dans un

certain nombre de crises en

Afrique de l’Ouest, notamment

au Togo, en Guinée pendant la

transition et au Mali. En ses

qualités de médiateur dans ces

3 dossiers, j’ai collaboré

étroitement avec lui et je suis

venu régulièrement à

Ouagadougou pour échanger

avec lui sur la situation dans la

sous-région ouest-africaine, en

particulier sur les dossiers dont

il avait la charge. J’ai toujours

trouvé auprès de lui tout le

soutien et la collaboration. C’est

pour tout cela que je suis venu

lui exprimer mes remerciements

pour la collaboration et la

coopération dont j’ai bénéficié

tout au long de ma mission », a

expliqué Saïd Djinnit.

(5)

LE

LE TELEGRAMME DU CONGO N°070 DU 19 TELEGRAMME DU CONGO N°070 DU 19 A A U 26 U 26 A A OUT 2014 OUT 2014

INTER 5

INTER INTER

INTER INTERVIEW DE LA SEMAINE VIEW DE LA SEMAINE VIEW DE LA SEMAINE VIEW DE LA SEMAINE VIEW DE LA SEMAINE

Après la naissance du dernier prince du Roi d’ « Indoussa »

L’Abbé Jean-Léon Katshioko dévoile le testament spirituel de King Kester Emeneya

Par Zenga Ntu Mabuidi

L

es morts ne sont pas morts. Décédé depuis le 13 février 2014, le chanteur King Kester Emeneya Mubiala Jean continue à faire parler de lui jusqu’à ce jour. Il restera immortel à travers ses œuvres.

Les siens, les mélomanes et tous ceux qui ont aimé et admiré son gigantesque travail musical accompli sur terre continueront à penser à lui, à parler de lui à travers son orchestre, Victoria Eleison qu’il avait créé le 24 décembre 1985, à travers son riche et vaste répertoire musical. A travers plusieurs actions ou activités socioculturelles que ne cessent de réaliser les hommes de culture, les religieux, les politiques et tant d’autres opérateurs socioculturels qui se manifestent dans des organisations comme le

« Festival International de Kikwit », initié par la

« Fondation Bon Samaritain » sous l’impulsion de l’Abbé J.L.

Katshioko, le « Festival International King Kester For Ever , etc.

« La paix sur terre est ma prière »

L’on se souviendra qu’après son inhumation, ses membres de famille, amis, camarades ainsi que ses collaborateurs au sein de son groupe musical avaient assisté, à l’Hôtel de Ville de Kinshasa devant le Notaire à la lecture du Testament laissé par le défunt King Kester Emeneya sur le partage de ses biens (immeubles, œuvres musicales et orchestre).

Aujourd’hui, le journal

« Le Télégramme du Congo » a pu rencontrer et délier la langue à l’Abbé Jean-Léon Katshioko, en séjour dans la capitale congolaise venant de Vatican en Italie où il travaille dans le sillage du Pontife catholique Pape François.

En effet, ce prélat catholique a, six mois après la fatidique date de la disparition de ce grand chanteur de la République Démocratique du Congo, décidé de dévoiler le Testament spirituel de l’illustre disparu

A Saint Dénis (France), où s’est tenu le deuil de King Kester Emeneya

La veuve Emeneya et ses enfants reçoivent la bénédiction du pape François

artiste-musicien de renommée internationale, King Kester Emeneya, que voici :

« Le monde est ma maison, la paix sur terre est ma prière ;

« Moins de violence et d’indifférence, moins de haine, plus d’amour, plus de liberté et plus de tolérance ;

« Moins de barbarie et plus jamais la guerre ;

« Que la paix règne en Afrique et que Dieu bénisse la RDC ».

Le Télégramme du Congo : Monsieur l’Abbé, en votre qualité de père spirituel de K.K.E., comment interprétez-vous ce testament spirituel ?

Abbé J.L. Katshioko : Pour moi, j’estime que si tout

ce que nous allons organiser au nom de King Kester Emeneya après sa mort, reflète réellement sa pensée telle qu’exprimée dans le testament ci-dessus, nous pourrons nous dire que nous sommes dans le bon. Car, King Kester disait, lui-même,

« Nous devons vivre selon l’esprit auquel Dieu a créé ce monde : esprit d’amour, esprit de miséricorde et esprit pardon. Nous devons donc vivre en craignant Dieu et à faire sa volonté ici bas comme elle est faite au ciel.

LTC : Vous êtes l’initiateur de la Fondation Bon Samaritain. A ce titre, avez-vous pensé à Emeneya, de quelle manière ?

Abbé J.L. K. : Effectivement, pour honorer

la mémoire de King Kester Emeneya, nous avons organisé une messe d’action de grâce et de réconciliation, le 13 août 2014 sur sa tombe à Nécropole entre Ciel et Terre dans la commune de la Nsele. Ont assisté à cette messe : les membres de sa famille biologique et élargie, les artistes, ses musiciens de Victoria Eleison dream team dream band jusqu’à la dernière génération « This is me », ses amis et connaissances. Nous y sommes allés pour implorer le Seigneur d’accorder la paix, le repos et la lumière éternelle à l’âme du descendant d’Abraham et de Moïse. Nous avons aussi crié merci au Seigneur pour la naissance du dernier fils et prince du King et qu’il puisse descendre sa grâce sur nous qui l’avons aimé pour que rien ne puisse plus nous séparer et que nous continuons à nous aimer à son nom.

Après le cimetière, nous nous sommes rendus dans la salle de fête de l’hôtel

« JAAL CENTER » du PDG Jaal Kikita, sur l’avenue du Port (Gare centrale) pour un grand concert animé successivement par ses musiciens de Victoria Dream Team Dream Band et ceux de Victoria This is me. Il est à noter pendant cette soirée, le chanteur Efonge Gina Isekofeta, l’idole de Kester dans la musique, est venu s’associer à cette fête pour honorer le patron de Victoria en interprétant quelques chants de ce dernier avec ses petits fils dans le monde

d’«Indoussa».

Nous avons choisi justement la date du « 13 » parce que Kester est décédé le 13 février ; tandis que le 13 juillet dernier, sa veuve Florence Emeneya Bandu a mis au monde le dernier prince du Roi d’« Indoussa », nommé : Prince Preston Jean- Baptiste Emeneya. Kester avait livré son premier concert-spectacle au Zénith à Paris (France) le 13 octobre 2009, qui lui a valu le prix de meilleur spectacle de l’année. C’est donc une date sacrée.

Ainsi, avons-nous pris la décision, à dater d’aujourd’hui, d’organiser chaque année, pendant les grandes vacances, une telle manifestation pour immortaliser King Kester Emeneya, afin qu’il reste vivant avec nous et parmi nous. Car, si les morts ne meurent pas, donc King Kester Emeneya n’est pas mort. King Kester Emeneya a aimé Dieu. Il a confessé sa foi en Jésus-Christ et prêché la parole de Dieu à travers ses chansons. C’est vraiment un exemple à suivre. Car, sur cette terre tout est vanité.

LTC : Comment expliquez-vous ce temps mort marqué par l’absence de quelques éditions successives du Festival International de Kikwit ?

Abbé J.L. K. : Le Festival International de Kikwit est toujours effectif.

C’est une des activités de la Fondation Bon Samaritain.

C’est pourquoi, cette fois-ci, la fondation a, au lieu de se cramponner seulement dans le monde musical, pensé beaucoup plus réaliser des œuvres sociales à Kikwit, comme la construction des écoles, des centres médicaux, des églises, des cercles sportifs, des travaux agricoles pour faire manger la population, etc…, ensuite on va relancer les activités musicales. Je suis le maître à penser de la fondation.

Mes collaborateurs semblent croiser les bras quand je ne suis pas sur place au pays.

Il faut des personnes ambitieuses et audacieuses.

Toutefois, si je ne suis plus là, la Fondation perdra le festival, mais elle survivra à travers les œuvres que nous aurons accomplies.

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6 POLITIQUE POLITIQUE POLITIQUE POLITIQUE POLITIQUE

Révision de la Constitution

Les violons ne s'accordent pas au sein de la Majorité Présidentielle

Descendu seul de l’avion en marchant

Etienne Tshisekedi bien arrivé à Bruxelles

Par Kikouni Joseph

Par Jacques Bokwango

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L

e président de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), Etienne Tshisekedi wa Mulumba, séjourne depuis samedi 16 août à Bruxelles

(Belgique). Arrivé dans la capitale belge à bord

d’un jet privé pour une visite médicale, il compte s’entretenir avec la communauté congolaise à Bruxelles, début septembre prochain, ont indiqué dimanche des membres de son entourage.

L’agenda d’Etienne Tshisekedi prévoit également des échanges

avec des membres de l’Union européenne (UE) et des responsables gouvernementaux belges notamment sur l’actualité politique de la RDC, selon les mêmes sources.

A Bruxelles, l’opposant historique a été accueilli par une équipe réduite de l’UDPS avant d’être conduit en sa résidence dans la commune d’Oleye.

D’après le journaliste et dramaturge congolais, Cheik Fita, Etienne Tshisekedi a marché seul et n’a pas eu besoin de recourir à une chaise roulante:

«Il était descendu seul de l’avion et il a marché. La première de chose serait un repos complet. Et juste après Monsieur Tshisekedi devrait se rendre chez ses médecins pour des contrôles et cela va pratiquement prendre toutes les deux dernières semaines du mois d’août. Et début septembre, il a prévu de rencontrer la communauté congolaise qui vit ici à l’étranger».

Samedi dernier au départ d’Etienne Tshisekedi

de Kinshasa, le secrétaire général de l’UDPS, Bruno Mavungu s’est également voulu rassurant quant à l’état du président de son parti:

«Il était debout à partir de chez lui jusqu’à l’aéroport, et tout s’est très bien passé. Certainement chez nous, comme on n’a pas l’habitude des avions médicalisés, Mais je crois qu’en rencontrant son médecin a partir de l’Europe tout ira très bien.

Me Mavungu n’avait pas voulu révéler le mal dont souffre son chef, se contentant d’affirmer qu’il voyageait pour un contrôle médical, puis des contacts politiques en Belgique.

A

lors que le peuple était habitué à la polémique entre partisans de la révision de la Constitution du camp présidentiel et adversaire farouches de l’opposition politique appuyés par la Société Civile, un fait inattendu vient de bouleverser ce schéma classique de dialectique.

En effet, le Mouvement Social pour le Renouveau, le MSR, parti cher à Pierre Lumbi et deuxième force politique importante de la Majorité Présidentielle vient de lancer un véritable pavé dans la marre en s’écartant visiblement de la voie générale préalablement tracée.

Sa dernière prise de position sur le sujet de la polémique a eu la

particularité et le mérite de dérouter l’ensemble de membres de sa famille politique et de prendre à court les opposants et le peuple.

Au dire de cette organisation politique, pour tout celui qui sait lire entre les lignes, en lançant précocement le débat sur

l’opportunité de changer ou non la loi fondamentale, la Majorité Présidentielle est vite partie en besogne et a brûlé, inconsciemment, les étapes.

Par conséquent, elle a suscité une situation qui provoque plus des problèmes qu’elle n’apporte des solutions aux

préoccupations générales urgentes et importantes.

D’après son analyse, la Majorité Présidentielle ne devrait nullement et absolument pas s’exprimer tant que son Autorité morale n’a pas encore donné son point de vue sur la question.

Ce faisant, sans le vouloir

ni le savoir, elle a propulsé l’opposition politique sur le devant de la scène, accru sa popularité sur le terrain et mis la communauté internationale sur ses dents.

Cette sortie fracassante du MSR a poussé le porte- parole de la Majorité Présidentielle à déclarer que la remarque était bien pertinente et il convenait qu’on s’y penche sérieusement lors de la réunion du bureau politique projetée dans les jours à venir.

Pendant ce temps, le silence du Chef de l’Etat reste pesant et déroutant.

De quoi troubler même les esprits les plus optimistes.

Pourquoi alors commettre l’erreur fatale des longs mois durant de mettre la charrue avant les bœufs ? Qui en paiera le pot cassé ?

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Justice militaire

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Une impor Une importante saisie de quantité de dr tante saisie de quantité de dr tante saisie de quantité de dr tante saisie de quantité de dro tante saisie de quantité de dr o o o ogues et d’alcools gues et d’alcools gues et d’alcools gues et d’alcools gues et d’alcools

Enseignement primaire, secondaire et professionnel (EPSP)

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enseignants passe à 40 milliar enseignants passe à 40 milliards de fr ds de fr ds de fr ds de francs cong ds de fr ancs cong ancs cong ancs congolais ancs cong olais olais olais olais

FAITS DIVERS 7

Par Zenga Ntu

Alphonse Mbunga

L

’enseignement congolais, personne ne peut l’en douter, est actuellement au rabais. Plusieurs facteurs sont à la base de ce mal que regrettent plus d’un parent en République Démocratique du Congo.

Parmi les défaillances constatées, figure aussi cet épineux problème de bien rémunérer les enseignants que le gouvernement congolais n’arrive pas encore à résoudre comme il faut.

Le journal «Le

Télégramme du Congo a, dans une de ces

dernières livraisons, attaqué cette situation de la baisse de

l’enseignement dans l’ensemble du territoire national, due à la mauvaise gestion, dans sa globalité, à laquelle s’illustrent ceux qui sont appelés à conduire l’enseignement en RDC.

L

es éléments des FARDC ont réalisé un grand coup de filet, il y a quelques jours, à la gare de Kamina dans le district de Haut- Lomami, dans la province du Katanga, en mettant la main sur un vendeur acharné et réputé de chanvre. L’événement s’est déroulé au bord d’un train de la Société Nationale des Chemins de Fer (SNCC) en partance pour Kananga, chef-lieu de la province du Kasaï Occidental.

Il s’agit précisément d’un militaire récalcitrant qui se rendait à Kananga. Ce militaire trafiquant illicite a été après son arrestation, acheminé à la Garnison de Kamina auprès des instances judiciaires. En plus du motif de trafic de chanvre lui reproché, cet élément indiscipliné des FARDC est aussi accusé de se permettre de convoyer une grande quantité d’alcool indigène. Ce dernier avait

Par Zenga Ntu réussi à escroquer ces produits prohibés auprès des commerçants qui l’on dénoncé : 60 litres d’alcool indigène et 200 kilos de chanvre.

Il est cependant

déplorable que la ville de Lubumbashi d’où venait ce malfrat, soit inondée des jeunes délinquants qui s’adonnent à la consomation excessive de l’alcool indigène et du chanvre A cet effet, dernièrement

la Vice-ministre du Budget, Madame Abayuwe Lisika a, au cours d’une réunion regroupant, au Centre de Ressources des Enseignants à Kinshasa, le gouvernement central représenté par le Ministre et la Vice-ministre de l’EPSP, la Vice-ministre du Budget et celui des Finances d’une part, et les membres de l’Intersyndicale des syndicats des enseignants du secteur de l’EPSP d’autre part, ont annoncé que l’enveloppe de

rémunération des enseignants du secteur de l’enseignement primaire, secondaire et professionnel de la République démocratique du Congo passe, à partir du mois d’octobre 2014, à 40 milliards de francs congolais par mois. Cette rémunération concerne, a-t- elle précisé, les 370.204 enseignants que compte la République en 2014. En 2013, pour 344.088 enseignants, le gouvernement disponibilisait une enveloppe de

32.084.568.450 francs congolais.

Son Excellence Maker Mwango, ministre de l’EPSP, qui présidait cette réunion, a remercié les membres du gouvernement qui ont bien voulu réhausser de leur présence à cette rencontre et salué les représentants de tous les syndicats évoluant dans le secteur de l’EPSP, venus pour échanger avec l’autorité ministérielle sur l’année scolaire écoulée et préparer celle qui va bientôt commencer, le 8 septembre prochain sur l’ensemble du territoire national.

Profitant de cette même opportunité, les membres de l’Intersyndicale des syndicats de l’EPSP ont, par la bouche de leur porte- parole, Monsieur Jacques Lukuku, soulevé la situation concernant l’augmentation des salaires des enseignants affectés à l’EPSP au regard du budget 2014. La prise en charge non payée au niveau

primaire et secondaire, la mise en retraite de ces enseignants et la retenue opérée par des banques sur les salairess des enseignants au titre d’impôt et de la tenue de compte ont été aussi à l’odre de la discussion avec le vice- ministre des Finances, Monsieur Roger Shulungu Runika.

En effet, pour préparer une rentrée scolaire 2014- 2015 apaisée, l’autorité ministérielle précitée a, après avoir félicité le Ministre de l’EPSP, émis le voeu de voir ce genre des rencontres se multiplier entre les syndicats et les responsables du Ministère pour susciter le développement de l’éducation en RDC et s’assurer que le gouvernement est sensible à la recherche des voies et moyens d’améliorer ce secteur, en pensant absolument à l’amélioration socioprofessionnelle des enseignants.

chaque jour, du matin au soir. Le chanvre a d’ailleurs remplacé la cigarette, témoignent certaines personnes venant de Lubumbashi.

Il y a donc lieu de féliciter

nos militaires des FARDC qui ont pu réussir à mettre la main sur cet incivique qu’ils ont neutralisé et conduit à la garnison de Kamina pour être entendu par les instances judiciaires.

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A

lors que le nouvel envoyé spécial des Nations unies s’apprête à se rendre en Libye, Tripoli est toujours en proie aux violences. Dès l’aube, ce samedi 16 août, des violents combats ont repris à Tripoli.

Sans interruption pour cette journée de samedi, décrite par beaucoup comme « la pire depuis le début des affrontements » entre milices rivales, les combats se sont succédé dans la capitale. La zone autour de l’aéroport, au Sud mais aussi les quartiers et la route côtière de l’Ouest ont été touchés. Dimanche encore, toute la journée, les habitants de la capitale entendaient des échanges de tirs et des missiles.

Les affrontements se déroulent aussi dans des quartiers résidentiels et se déplacent vers le centre-ville. Une habitante s’inquiétait de ces « bombardements aveugles, sans cible précise ». Dans Tripoli, il faut désormais attendre plusieurs heures pour l’essence et le pain. La plupart des banques sont fermées, et dans certains quartiers, les coupures d’électricité peuvent durer jusqu’à 20h d’affilée.

Dimanche, la mission de l’ONU en Libye s’est dite très inquiète de la détérioration de la situation et a condamné le bombardement de quartiers résidentiels. Le nouvel envoyé spécial des Nations unies, l’Espagnol Bernardino Leon, doit succéder au Libanais Tarek Mitri le 1er septembre.

Il devrait se rendre en Libye dans la semaine pour poursuivre les négociations pour un cessez-le-feu.

8 TOUR D'HORIZON DE L'ACTUALITÉ AFRICAINE

L

e président gabonais, Ali Bongo, s’est attaqué pour la première fois à Jean Ping. Ancien collaborateur d’Omar Bongo et ex-président de la Commission de l’Union africaine, Jean Ping est devenu l’opposant le plus virulent au régime d’Ali Bongo. Le président gabonais est passé à l’attaque dans une interview donnée dimanche 17 août en marge de la célébration de la fête nationale, à Libreville.

C’est avec passion et colère qu’Ali Bongo a décidé de parler de Jean Ping : « Je n’ai pas de problème avec M.Jean Ping, même si lui il a un problème avec moi. Je constate simplement qu’il s’est joint à la cohorte d’un certain nombre de leaders politiques qui n’ont, vis-à-vis de ma personne et du parti que je représente, que de la haine. Il n’y a pas de projet politique. »

Ali Bongo a notamment été très critiqué pour avoir nommé un directeur de cabinet d’origine béninoise. « Monsieur Jean Ping, lui-même, a été ministre du Pétrole. Il a eu comme collaborateur Monsieur Samuel Dossou- Aworet, qui était le patron de la direction générale quoi gère tout le pétrole gabonais. Vous l’avez entendu se plaindre, que M. Dossou était étranger

? Non. »

La présidentielle de 2016 étant proche, Ali Bongo est donc passé à l’offensive. Il a affirmé que c’est lui qui avait introduit Ping dans le cabinet de son père, Omar Bongo. Mais, depuis qu’il a quitté la commission de l’Union africaine, Jean Ping est déterminé à faire sauter Ali Bongo par les urnes.

1 Gabon: Ali Bongo s’attaque à Jean Ping, Gabon: Ali Bongo s’attaque à Jean Ping, Gabon: Ali Bongo s’attaque à Jean Ping, Gabon: Ali Bongo s’attaque à Jean Ping, Gabon: Ali Bongo s’attaque à Jean Ping, l’ancien allié de son père

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E

n Côte d’Ivoire, encore aucun cas de fièvre hémorragique Ebola n’a été déclaré. Pourtant, la région ouest du pays n’est qu’à quelques dizaines de kilomètres des zones contaminées au Liberia et en Guinée. Le pays multiplie donc les mesures préventives et les efforts de sensibilisation pour parer à toute éventualité.

La prévention a commencé dès l’apparition de l’épidémie en Guinée.

C’est d’abord la vente et la consommation de viande de brousse qui ont été interdites. Des postes avancés ont été installés à la frontière avec la Guinée pour prendre la température de ceux qui veulent rentrer en Côte d’Ivoire. Puis, certains postes frontaliers avec le Liberia ont été fermés.

Les marchés forains, qui drainaient des populations libériennes, ont aussi été proscrits. Dans cette région rurale, où les villages sont isolés dans la forêt, le respect des consignes d’hygiène repose sur les autorités préfectorales.

« On va dans un village où il y a un passage pour aller au Liberia, un passage clandestin. Les populations sont tellement difficiles qu’il faut vraiment être au contact avec elles. Politiquement parlant c’était une population acquise à la cause de l’ancien régime, donc tout ce que nous faisons très souvent a des connotations », explique Kouassi Koffi, le sous- préfet de Tiobli qui a fait une tournée sur ces chemins accidentés.

Le sous-préfet de Tiobli s’inquiète surtout des traversées clandestines.

Les gens sont de la même ethnie de part et d’autre de la frontière et, il y a quelques jours, sept Libériens ont été accueillis non loin de là. A chaque étape, le sous-préfet convoque les habitants, notamment le comité de veille composé des cadres du village, un dispositif mis en place dans chaque hameau de la zone.

Par Jacques Bokwango

4 Libye: violents combats entre milices Libye: violents combats entre milices Libye: violents combats entre milices Libye: violents combats entre milices Libye: violents combats entre milices à

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à T T T Tripoli T ripoli ripoli ripoli ripoli

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Q

ue s’est-il passé dans la zone de Mbrès en Centrafrique ? Depuis plusieurs jours, les habitants de ce village fuient vers Kaga- Bandoro, situé à quatre heures de marche. Ils témoignent d’exactions perpétrées par des hommes armés en début de semaine.

Entre 30 et 40 personnes auraient été tuées, selon les sources. La Misca assure n’avoir pour l’instant aucune information.

Depuis plusieurs jours des habitants de Mbrès, dans la région de Nana- Grébizi, fuient vers la ville de Kaga-Bandoro, située à quatre heures de marche. Ils témoignent d’exactions perpétrées par des hommes armés qui ont fondu sur leur village en début de semaine. Entre 30 et 40 personnes, selon les sources, auraient été tuées. Certaines victimes auraient été égorgées, selon plusieurs témoignages.

Un élu local évoque du banditisme, perpétré par des nomades tchadiens qui ont rallié la Seleka et cherchent à s’accaparer du bétail et des récoltes. D’autres témoignages font état de représailles, suite à la

mort de deux commerçants musulmans partis chercher de l’or le week- end dernier, dans la région de M’bré. Pour l’heure, la Misca, la force africaine de maintien de la paix qui dispose d’un détachement gabonais à Kaga-Bandoro, assure n’avoir aucune information.

En mai dernier, Kaga-Bandoro avait été le théâtre de violents affrontements entre Seleka et miliciens anti-balaka, lors desquels des scènes de pillages avaient été observées.

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L

’armée tchadienne a-t-elle libéré une partie des otages enlevés par les éléments de la secte islamiste Boko Haram ? C’est ce que croient savoir plusieurs sources mais les autorités tchadiennes se refusent à commenter l’information. Plusieurs centaines de jeunes hommes ont été enlevés la semaine dernière et embarqués sur des bateaux pour traverser le lac Tchad.

Très peu d’information remonte sur ce qu’il s’est passé entre vendredi et samedi dans la bourgade de Tchoukou Hamia, dans la région du lac Tchad. Selon plusieurs sources, il y a eu un « contact » entre les éléments de l’armée tchadienne chargés de surveiller la frontière et des combattants de la secte islamiste, mais il n’y a pas eu d’accrochages. C’est une patrouille qui est tombée sur les ravisseurs et une partie des otages. A la vue des militaires tchadiens, les ravisseurs auraient pris la fuite en laissant derrière eux les otages, que certaines sources locales estiment à plusieurs centaines.

Dimanche soir, il était impossible de répondre à la question d’où se trouvent les otages. Personne, dans la haute administration politique et militaire, ne souhaite commenter l’information. Commentaire d’un habitué des états-majors de crise : « Ils refusent de communiquer parce qu’ils ne jugent pas nécessaire dans une guerre asymétrique comme celle qu’ils mènent. »

Après le sommet de Paris sur la sécurité au Nigeria, le 17 mai dernier, le dispositif de lutte contre Boko Haram avait été revu au niveau régional, le Tchad y prenant une place jusque-là inédite. A la suite de la réunion de Londres, lors de laquelle le Nigeria, ses voisins ainsi que la France, la Grande-Bretagne, les Etats-Unis, l’Union européenne et les Nations unies avaient fait le point sur les mesures engagées à Paris un mois plus tôt. Le Tchad avait dans la foulée annoncé une série de mesures, parmi lesquelles un contrôle renforcé à la frontière avec le Nigeria, près du lac Tchad. Parmi les voisins du Nigeria directement touchés par Boko Haram, il y a également le Cameroun qui a, lui aussi,réorganisé son dispositif sécuritaire pour faire face à ce conflit « asymétrique ».

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LE

LE TELEGRAMME DU CONGO N°070 DU 19 TELEGRAMME DU CONGO N°070 DU 19 A A U 26 U 26 A A OUT 2014 OUT 2014

de presse hebdomadaire, cette voix autorisée de la force onusienne a reconnu avec une pointe d’impuissance et de déception que les éléments des FDLR se soustraient volontairement à l’opération de désarmement volontaire. Ils sont encore des milliers qui ne veulent pas répondre à l’appel. Ce qui est plus grave encore, selon le même orateur, c’est que les FDLR ont opposé une fin de non-recevoir à la proposition de leur relocalisation dans le Nord-Est et l’Ouest de la Rd Congo.

Du coup, le plan concocté par la communauté internationale pour pérenniser la présence des hutus rwandais dans notre pays sombre dans l’eau.

Et pourtant, nous avons toujours préconisé la voie royale à suivre pour résoudre définitivement cette crise. La pression doit être exercée fortement sur le président Kagame afin qu’il organise un dialogue politique dans son pays en vue du retour des réfugiés rwandais dans leur pays.

De quel droit peut-il contraindre une partie de ses concitoyens à vivre éternellement à l’étranger ? Sachant que cette question allait être évoquée au cours de la réunion récente de la CIRGL tenue à Luanda, Kagame a pris le soin de boycotter cette rencontre. L’ultumatum de la CIRGL aura-t-il un effet?

mené pour l’indépendance du pays, jusqu’à sa mort en juillet 2005. Et l’on a bien peur, si une solution n’est pas vite trouvée, que cette guerre soit bien partie pour durer au moins autant que celle qui a conduit à l’indépendance du pays.

Dans ces conditions, ce jeune Etat qui vient de souffler ses trois bougies le 9 juillet dernier, risque d’être condamné à une lente et douloureuse agonie. Il y a donc lieu de craindre pour l’avenir de ce pays, et espérer que sous la pression et les menaces de sanctions de la communauté internationale, le dialogue qui a été renoué au forceps la semaine dernière, permettra aux deux parties de parvenir à un accord dans les meilleurs délais, pour relancer le processus de paix et lui donner des chances de succès. D’autant plus qu’à l’heure actuelle, ce pays qui est déchiré par une guerre fratricide, ne serait pas à l’abri d’une grande famine dont la survenue compliquerait davantage la situation.

OPINION & DEBAT 9

SOUD SOUD SOUD

SOUD SOUDAN DU SUD : AN DU SUD : AN DU SUD : AN DU SUD : AN DU SUD :

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Kiir et Mac Kiir et Machar har har har,,,,, deux héritier har deux héritier deux héritier deux héritiers indignes deux héritier s indignes s indignes s indignes s indignes

L

e 9 mai dernier, les protagonistes de la crise sud-

soudanaise s’étaient donné deux mois pour cesser les combats et mettre sur pied un gouvernement d’unité pour assurer la

transition. Mais jusqu’au dimanche 17 août

dernier, les négociations n’avaient pas permis d’y parvenir, car elles achoppent sur plusieurs points.

Face à ces échecs répétés à parvenir à un accord, et à la violation sans cesse répétée du cessez-le- feu, l’on peut se demander si les protagonistes sud- soudanais sont réellement animés du désir d’aller à la paix, pour travailler à la construction de ce pays nouvellement indépendant.

Le plus dur n’était pas l’accession du pays à

l’indépendance Au regard du dur combat de John Garang, la

Par DE BANZY

figure emblématique de la lutte pour l’indépendance de ce pays, l’on pourrait dire que le président actuel, Salva Kiir et son rival Riek Machar qui se livrent une bataille de chiffonniers pour le pouvoir, sont des héritiers bien indignes, incapables de surpasser leurs ego pour la cohésion sociale et le développement du pays.

Finalement, tout porte à croire que le plus dur n’était pas l’accession du pays à l’indépendance, mais bien la gestion de cette indépendance acquise avec la bienveillance de la communauté internationale, particulièrement des Etats-

Unis.

Maintenant que la situation piétine, que va faire la communauté internationale pour sortir le pays de cette mauvaise passe? Question bien difficile ; ce d’autant plus qu’on a affaire à deux fortes personnalités engagées dans une guerre de légitimité. En vérité, un attelage Machar/Kiir, dans un gouvernement d’union, semble impossible pour l’heure, surtout quand on se rappelle que l’un a été le vice-président de l’autre, et que leur désaccord est né des velléités du premier, de prétendre au trône du

second. Dans ces conditions, l’on se demande comment faire entendre raison aux deux protagonistes qui semblent se vouer une haine viscérale, et se sont engagés dans une lutte à mort pour le pouvoir.

Il y a lieu de craindre pour l’avenir de ce pays

La situation est d’autant plus complexe que sur le terrain, le rapport de force entre troupes loyalistes du président Salva Kiir et forces rebelles fidèles à Riek Machar, reste équilibré.

Eu égard à cette situation de blocage dont sont responsables ses héritiers, et qui ne fait qu’enfoncer chaque jour, un peu plus, le pays dans la chienlit, John Garang doit bien se retourner dans sa tombe. En outre, cette incapacité de ses deux héritiers à s’entendre sur l’essentiel, dans l’intérêt supérieur de la nation, sonne comme une deuxième mort pour lui, eu égard au combat d’avant-garde qu’il a

L’opération « relocalisation des FDLR »

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Par Kikuni Joseph

D

ans notre édition du LTC datée du 05 au 12 août 2014 n°068, sous le titre « Problématique de la relocalisation des FDLR : pourquoi ne pas attaquer le mal par la racine ? », nous avons évoqué le projet du Gouvernement visant à déplacer et réinstaller les éléments de ce mouvement rebelle hutu rwandais dans la province de l’Equateur et la province Orientale. Cette décision faisait suite à l’initiative de la Monusco qui procédait au désarmement des ex- rebelles et à leur éloignement des

provinces proches du Rwanda, à savoir le Nord et le Sud-Kivu.

A ce sujet, le ministre de la Communication et Médias, Lambert Mende, s’était rendu personnellement dans les sites d’accueil de ces réfugiés en vue de sensibiliser les populations sur le bien-fondé de cette opération de relocalisation. Certains politiciens et les membres des Sociétés Civiles des juridictions administratives concernées n’avaient pas hésité un seul instant à exprimer leur opposition à cette mesure.

De notre côté, nous avions souligné que

cette opération allait créer des problèmes sérieux dans la mesure où l’on déplacerait les foyers de tension, de l’insécurité et de l’instabilité de l’Est vers le Nord-Est (Province Orientale) et l’Ouest (l’Equateur) Par ces propos véridiques : « pendant tout le temps qu’ils écumaient l’Est de la Rd Congo, les éléments des FDLR se sont illustré de manière tristement célèbre par les viols, l’esclavage sexuel, le rançonnement de la population, le braconnage, le pillage des ressources naturelles, la destruction des infrastructures et de l’écosystème par la déforestation sauvage, l’imposition de la corvée, le vol des bétails, des produits agricoles, les attaques des véhicules

de commerce et des sociétés, les raids et les razzias sur les villages des autochtones…»

A ce jour, les éléments des FDLR se comportent comme en territoire conquis, en paradis sur terre dans plusieurs zones des territoires de l’Est interdites d’accès aux villageois autochtones. D’autre part, comme ils sont installés dans ces provinces depuis déjà 20 ans, à cause des viols et de l’esclavage sexuel, ils ont mis au monde beaucoup d’enfants bâtards en situation d’errance permanente.

L’information livrée à l’opinion tant nationale qu’internationale par le porte-parole de la Monusco le mercredi dernier ne fait que conforter notre analyse. En effet, dans son point

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