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Rapport intermédiaire simplifié et états financiers non audités Pour l’exercice clôturé le 30 juin 2020

AXA IM World

Access Vehicle

ICAV

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Page

Répertoire 3

Historique de l’ICAV 4

Rapport du Gestionnaire 8

Tableau des investissements 23

États fondamentaux :

État du résultat global 62

État de la situation financière 65

État de l’évolution de l’actif net attribuable aux porteurs d’actions de participation rachetables 70

État des variations des capitaux propres 72

État des flux de trésorerie 75

Notes aux états financiers 80

État des mouvements du Portefeuille 125

Autres informations 141

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RÉPERTOIRE

Siège social de l’ICAV 33 Sir John Rogerson’s Quay

Dublin 2 Irlande

Société de gestion AXA Investment Managers

Paris Tour Majunga 6 place de la Pyramide 92908 Paris - La Défense cedex

France

Gestionnaire d’investissement délégué

Pour AXA Maturity 2022 Fund et AXA IM US High Yield FMP 2022 : AXA Investment Managers INC

100 West Putnam Avenue, 4th Floor

Greenwich, CT, 06830 USA

Pour AXA Maturity 2023 Fund et AXA IM WAVe Framlington Biotech

Fonds :

AXA Investment Managers UK Limited

7 Newgate Street London EC1A 7NX

Royaume-Uni

Agent représentant pour la Suisse :

First Independent Fund Services Ltd Klausstrasse 33 CH 8008 Zurich

Administrateurs Joseph Keane (irlandais)‡

Kevin O’Brien (irlandais)‡

Jean-Louis Laforge (français) Josephine Tubbs

(britannique) Agent administratif State Street Fund Services

(Ireland) Limited 78 Sir John Rogerson’s Quay

Dublin 2 Irlande

Conseillers juridiques Dillon Eustace 33 Sir John Rogerson’s Quay

Dublin 2 Irlande

Agent payeur pour la Suisse : Credit Suisse AG

Paradeplatz 8 CH 8001 Zurich

Dépositaire State Street Custodial Services (Ireland) Limited 78 Sir John Rogerson’s Quay

Dublin 2 Irlande

Réviseurs d’entreprises agréés PriceWaterhouseCoopers Chartered Accountants and

Statutory Audit Firm Leggettsrath Business Park

Dublin Road Kilkenny

Irlande Secrétaire général Tudor Trust Limited 33 Sir John Rogerson’s Quay

Dublin 2 Irlande

‡ Administrateurs indépendants

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HISTORIQUE DE L’ICAV

Les informations suivantes proviennent du texte complet et de l’article intitulé « Interprétation » du Prospectus le plus récent d’AXA IM World Access Vehicle ICAV (l’« ICAV ») du 19 août 2016 et des suppléments relatifs à ses compartiments, et doivent être lues avec eux : AXA IM Maturity 2022 Fund, AXA IM WAVe Cat Bonds Fund, AXA IM Maturity 2023 Fund, AXA IM Sunshine 2023/1, AXA IM US High Yield FMP 2022, AXA IM Sunshine 2023/2, AXA IM Multi Asset Target 2026, AXA IM WAVe Framlington Biotech Fund, Delegio Privilege Ambitious Fund, Delegio Privilege Balanced Fund, Delegio Privilege Cautious Fund et Delegio Privilege Entrepreneurial Fund (individuellement « un Fonds », collectivement « les Fonds »).

L’ICAV est organisé en tant que véhicule de gestion d’actifs collectif irlandais à capital variable, sous forme de fonds à compartiments de type ouvert, enregistré par la Banque centrale d’Irlande (la « Banque centrale ») le 12 mai 2016 et autorisé à exercer son activité en tant qu’ICAV, en vertu de la partie 2 du Irish Collective Asset- management Vehicles Act de 2015 et établi en tant qu’organisme de placement collectif en valeurs mobilières conformément à la Réglementation des Communautés européennes (Organismes de placement collectif en valeurs mobilières) de 2011 (telle que modifiée) et à la Réglementation de la Banque centrale relative à la Loi (Supervision and Enforcement) de 2013, (Section 48(1) [Organismes de placement collectif en valeurs mobilières]) de 2019, (collectivement la « Réglementation OPCVM »).

L’ICAV est structuré sous forme de fonds à compartiments multiples et comprend plusieurs Fonds, chacun représentant un portefeuille d’actifs distinct. Les compartiments suivants étaient actifs au 30 juin 2020 au titre de l’ICAV :

Nom Date de création

AXA IM Maturity 2022 Fund 12 septembre 2016

AXA IM WAVe Cat Bonds Fund 20 janvier 2017

AXA IM Maturity 2023 Fund 1ermars 2017

AXA IM Sunshine 2023/1 1 mars 2017

AXA IM US High Yield FMP 2022 22 mai 2017

AXA IM Sunshine 2023/2 13 septembre 2017

AXA IM Multi Asset Target 2026 5 juin 2018

AXA IM WAVe Framlington Biotech Fund 8 avril 2019 Delegio Privilege Ambitious Fund 2 juin 2020 Delegio Privilege Balanced Fund 2 juin 2020 Delegio Privilege Cautious Fund 2 juin 2020 Delegio Privilege Entrepreneurial Fund 2 juin 2020

Des Fonds supplémentaires, pour lesquels un ou plusieurs Suppléments seront émis, peuvent, avec l’approbation préalable de la Banque Centrale, du Conseil d’administration et le consentement de State Street Custodial Services (Ireland) Limited (le « Dépositaire »), être ajoutés par AXA Investment Managers Paris (le

« Gestionnaire »).

Les actions des Fonds ne sont cotées sur aucune Bourse de valeurs.

Objectif d’investissement du Fonds

Les actifs d’un Fonds seront investis séparément, conformément aux politiques et à l’objectif d’investissement de ce Fonds. Au 30 juin 2020, douze Fonds étaient en activité. Leurs objectifs sont énoncés ci-après.

AXA IM Maturity 2022 Fund

L’objectif du Fonds est de chercher à atteindre un rendement annualisé compris entre 4 % et 7 % brut de commissions et en USD au 28 février 2022, date d’échéance du Fonds ou tout autre jour ouvrable déterminé par les Administrateurs en consultation avec le Gestionnaire et notifié aux Actionnaires à l’avance, en investissant principalement dans des titres de créance d’entreprises à haut rendement.

AXA IM WAVe Cat Bond Fund

L’objectif d’investissement du Fonds consiste à réaliser un taux de rendement absolu corrigé du risque sur le long terme, en générant une appréciation du capital ou des revenus à partir d’investissements en obligations catastrophes, également appelées « cat bonds » (« titres assurantiels » ou « ILS », d’après l’anglais

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HISTORIQUE DE L’ICAV (suite)

AXA IM Maturity 2023 Fund

L’objectif du Fonds est de générer des revenus en investissant principalement dans des titres de créance d’entreprises à haut rendement en partant de l’hypothèse que leur période de détention s’étendra jusqu’au 29 septembre 2023, date d’échéance du Fonds ou tout autre jour ouvrable déterminé par les Administrateurs en consultation avec le Gestionnaire et notifié aux Actionnaires à l’avance.

AXA IM Sunshine 2023/1

L’objectif du Fonds est de dégager un revenu et une appréciation du capital en euro sur une période de 6 ans, en investissant dans un portefeuille diversifié de classes de titres à revenu fixe et d’actions internationales.

AXA IM US High Yield FMP 2022

L’objectif du Fonds est de générer des revenus en investissant principalement dans des titres de créance d’entreprises à haut rendement en partant de l’hypothèse que leur période de détention s’étendra jusqu’au 30 juin 2022, date d’échéance du Fonds ou tout autre jour ouvrable déterminé par les Administrateurs en consultation avec le Gestionnaire et notifié aux Actionnaires à l’avance.

AXA IM Sunshine 2023/2

L’objectif du Fonds est de générer une performance ou un rendement supérieur au taux d’inflation de la zone euro en euro, à partir d’un portefeuille géré activement sur un horizon à moyen terme.

AXA IM Multi Asset Target 2026

L’objectif du Fonds est de rechercher, sur la période courant jusqu’au 30 mars 2026, soit la date d’échéance du Fonds, ou tout autre jour ouvrable déterminé par les Administrateurs en consultation avec le Gestionnaire et notifié aux Actionnaires à l’avance, à partir d’une allocation tactique des investissements entre plusieurs classes d’actifs (actions internationales, obligations des marchés émergents et obligations à haut rendement) sur une base discrétionnaire, une croissance du capital à long terme et une volatilité inférieure à celle d’un portefeuille bien diversifié, composé d’actions liquides largement représentatives des principaux marchés boursiers de l’OCDE (y compris l’UE et les États-Unis), afin d’obtenir un rendement annualisé compris entre 2 % et 6 % net des commissions de gestion, en EUR.

AXA IM WAVe Framlington Biotech Fund

L’objectif d’investissement du Fonds est de fournir une croissance du capital à long terme. Le Fonds cherchera à atteindre son objectif d’investissement en investissant dans des actions et des titres liés à des actions (comme des actions privilégiées ainsi que des certificats représentatifs de ce type de titres) d’entreprises cotées, principalement dans le secteur de la recherche biotechnologique, génomique et médicale, qui ont le potentiel, selon le Gestionnaire et le Gestionnaire d’investissement délégué, de produire des rendements supérieurs à la moyenne, le secteur des biotechnologies générant par nature une plus forte croissance. En outre, le Fonds cible les entreprises présentant la plus forte probabilité de réussite d’un point de vue clinique, réglementaire et commercial. Le Gestionnaire et le Gestionnaire d’investissement délégué peuvent, à leur entière discrétion, sélectionner des investissements en accord avec la politique d’investissement du Fonds tout en tenant compte de la composition de l’indice NASDAQ Biotechnology.

Delegio Privilege Ambitious Fund

L’objectif d’investissement du Fonds est de fournir une croissance du capital à long terme. Le Fonds visera à atteindre son objectif d’investissement en investissant directement ou indirectement (notamment à travers le recours aux OPC éligibles et aux dérivés, tel que décrit ci-dessous dans la section « Instruments financiers dérivés ») dans un portefeuille diversifié de titres à revenu fixe et d’actions à l’échelle mondiale.

Delegio Privilege Balanced Fund

L’objectif d’investissement du Fonds est de fournir une croissance du capital à long terme. Le Fonds visera à atteindre son objectif d’investissement en investissant directement ou indirectement (notamment à travers le recours aux OPC éligibles et aux dérivés, tel que décrit ci-dessous dans la section « Instruments financiers dérivés ») dans un portefeuille diversifié de titres à revenu fixe et d’actions à l’échelle mondiale.

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HISTORIQUE DE L’ICAV (suite)

Delegio Privilege Cautious Fund

L’objectif d’investissement du Fonds est de fournir une croissance du capital à long terme. Le Fonds visera à atteindre son objectif d’investissement en investissant directement ou indirectement (notamment à travers le recours aux OPC éligibles et aux dérivés, tel que décrit ci-dessous dans la section « Instruments financiers dérivés ») dans un portefeuille diversifié de titres à revenu fixe et d’actions à l’échelle mondiale. Le Fonds adoptera une approche prudente avec une préférence pour les actifs moins risqués, tels que les obligations. Cela signifie que les investissements seront principalement composés de titres moins volatils comme ceux à revenu fixe de qualité

« investment grade » dotés de notations de crédit élevées et dont l’allocation ne pourra pas dépasser 32,5 % des actifs nets du Fonds. Rien ne permet de garantir que l’objectif sera réalisé.

Delegio Privilege Entrepreneurial Fund

L’objectif d’investissement du Fonds est de fournir une croissance du capital à long terme en investissant une part plus importante de son portefeuille en actions. Le Fonds visera à atteindre son objectif d’investissement en recherchant de nouvelles opportunités par le biais d’investissements directs ou indirects (notamment à travers le recours aux OPC éligibles et aux dérivés, tel que décrit ci-dessous dans la section « Instruments financiers dérivés ») dans un portefeuille diversifié de titres à revenu fixe et d’actions à l’échelle mondiale. Le Fonds devrait réussir à adopter un style d’investissement entrepreneurial, en plaçant une part élevée de son portefeuille en actions. Il cherchera à acheter des actions dont le Gestionnaire pense que les cours de marché ne reflètent pas encore les niveaux estimés sur la base de facteurs tels que : une croissance supérieure à celle de l’économie dans son ensemble ; des avantages concurrentiels identifiables ; une capacité à grignoter des parts de marché sur ses concurrents ; des marges intéressantes et en constante augmentation ; et une croissance des revenus et des bénéfices au-dessus de la moyenne, et durable.

Calcul de la Valeur liquidative (« VL ») par action

La VL par action sera exprimée par action, dans la devise locale de la Catégorie d’actions considérée. Elle sera calculée en divisant l’actif net attribuable aux porteurs d’actions de participation rachetables par le nombre total d’actions de participation rachetables en circulation.

Les titres du Fonds cotés ou négociés sur un marché réglementé, à l’exception des titres ILS détenus par les Fonds AXA IM WAVe Cat Bonds Fund, AXA IM Sunshine 2023/1 et AXA IM Sunshine 2023/2, sont évalués aux cours de clôture officiels. Les cours de valorisation des titres ILS détenus par AXA IM WAVe Cat Bonds Fund correspondent aux médianes des cours cotés, sur la base des cours moyens obtenus auprès de courtiers et négociants agréés.

Les titres qui sont cotés ou négociés sur un marché réglementé au regard des Fonds AXA IM Maturity 2022 Fund, AXA IM Maturity 2023 Fund, AXA IM US High Yield FMP 2022 et AXA IM Multi Asset Target 2026 sont évalués aux cours acheteurs du jour précédent.

Les titres cotés ou négociés sur un marché réglementé au regard du Fonds AXA IM WAVe Framlington Biotech Fund sont évalués, en ce qui concerne les titres américains, aux cours d’ouverture ; les titres asiatiques sont évalués aux prix de clôture ; et tous ceux des autres marchés sont évalués au dernier prix de transaction relevé à 14 h 30, heure irlandaise.

Eu égard aux Fonds Delegio Privilege Ambitious Fund, Delegio Privilege Balanced Fund, Delegio Privilege Cautious Fund et Delegio Privilege Entrepreneurial Fund, les titres cotés ou négociés sur un marché réglementé sont évalués au cours moyen du marché à la clôture précédent pour les titres liés à des actions et au cours moyen du jour précédent pour les titres à revenu fixe.

Politique de distribution

Les catégories d’actions disponibles sont réparties entre Catégories de capitalisation et Catégories de distribution. Les Catégories de capitalisation visent à capitaliser les revenus. Les Catégories de distribution peuvent verser des dividendes aux Actionnaires concernés. En cas de distribution de dividendes, les paiements se feront à une fréquence annuelle (Catégories de « distribution ») ou trimestrielle (Catégories de « distribution trimestrielle »). Dans ce cas, les dividendes seront prélevés sur les produits nets des investissements (c’est-à- dire, sur les produits d’investissements moins les charges) disponibles à la distribution.

Les Administrateurs pourront déterminer chaque année, à l’issue de l’exercice financier concerné, si le Fonds doit distribuer des dividendes et dans quelle mesure. Toute distribution de dividendes sera confirmée par écrit

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HISTORIQUE DE L’ICAV (suite)

Politique des bénéfices distribués (<span>Suite</span>)

Les Administrateurs pourront à tout moment, en consultation avec le Gestionnaire, décider de modifier la stratégie du Fonds en matière de distribution de dividendes. Si les Administrateurs, en consultation avec le Gestionnaire, en décident ainsi, les informations détaillées relatives à toute modification seront divulguées dans un prospectus ou un supplément mis à jour et les Actionnaires en seront préalablement informés.

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RAPPORT DU GESTIONNAIRE AXA IM Maturity 2022 Fund

Le marché du haut rendement américain a affiché un rendement négatif au cours du premier semestre de 2020, l’indice ICE BofA Merrill Lynch U.S. High Yield ayant signé un rendement total de -4,78 % sur la période.

Les rendements pour la période ont été initialement positifs avant de connaître une forte baisse en mars sous l’effet du déclenchement de la crise sanitaire mondiale liée à la Covid-19. Cette classe d’actifs a enregistré un modeste rebond au deuxième trimestre, grâce à la réouverture progressive des économies et des activités non essentielles, accompagnée d’un soutien considérable apporté par la Fed. La reprise a commencé à ralentir vers la fin du mois de juin, du fait d’un début d’augmentation très importante des cas d’infection aux États-Unis.

Les flux à destination du marché du haut rendement étaient positifs au premier semestre 2020, les flux entrants représentant pour leur part +32,6 milliards de dollars sur la période. Sur une base trimestrielle, les flux s’élevaient à -14,7 milliards de dollars au premier trimestre, et à 47,3 milliards de dollars au deuxième trimestre.

Le marché primaire du haut rendement a comptabilisé 218,2 milliards de dollars de nouvelles émissions au premier semestre 2020, une hausse de 56 % par rapport aux 140,1 milliards de dollars enregistrés au cours de la même période en 2019. La période a recensé un volume de défauts sur les titres à haut rendement de 61,6 milliards de dollars, en hausse par rapport aux 13,6 milliards de dollars comptabilisés pour la même période en 2019. Au 30 juin 2020, le taux de défaut sur les titres à haut rendement pondéré nominal était de 6,19 %, en hausse par rapport aux 2,63 % affichés en début de période.

Au premier semestre 2020, le haut rendement américain a sous-performé les actions américaines (S&P 500 - 3,08 %), les obligations d’entreprises de catégorie investment grade américaines (+4,84 %), ainsi que les bons du Trésor américain (+9,02 %). Au sein du haut rendement américain, les rendements ont été alimentés par le segment supérieur du spectre de la qualité de crédit. Les crédits notés BB (-1,38 %) ont ainsi surperformé les crédits notés B (-6,26 %) ainsi que les crédits assortis d’une notation CCC ou inférieure (-14,86 %). D’un point de vue sectoriel, les 18 secteurs d’activité sauf 3 ont enregistré des rendements totaux négatifs au cours de la période considérée. En termes relatifs, la technologie et l’électronique (+0,62 %), les biens de consommation (+0,45 %) et la banque (+0,16 %) ont enregistré les meilleures performances sectorielles, tandis que l’énergie (- 19,76 %), le transport (-11,86 %) et les loisirs (-11,58 %) ont été les lanternes rouges. Durant le premier semestre 2020, la marge ajustée de l’option de l’indice High Yield s’est élargie de 360 points de base (pb) au 31 décembre 2019 à 644 pb au 30 juin 2020, soit une hausse de 284 points. Le rendement actuariel minimal (yield-to-worst) de l’indice High Yield a clôturé la période à 6,84 %, contre 5,41 % au début de la période. Le prix moyen de l’indice High Yield était établi à 97,84 USD au 30 juin 2020, soit 5,96 USD de moins que le prix moyen de 100,74 USD enregistré en début de période.

Au cours du premier semestre 2020, le Fonds AXA IM Maturity 2022 a enregistré des rendements totaux négatifs, nets de commissions, respectifs de -1,77 % pour la catégorie d’actions I en USD, -2,06% pour la catégorie d’actions A en USD, et -3,47% pour la catégorie d’actions A en EUR couverte. Bien que ce Fonds n’ait pas d’indice de référence pour lui servir d’étalon de comparaison, les deux catégories d’actions libellées en USD mentionnées précédemment ont surperformé le rendement total de l’indice ICE BofA Merrill Lynch US High Yield Index (non couvert, USD) de -4,78 %. Au cours de la période, le spread moyen ajusté des options s’est resserré de 202 pb à 499 pb pour le Fonds, le rendement potentiel le plus bas est passé de 3,66 % à 5,16 % et la duration potentielle la plus basse s’est hissée de 1,61 à 2,06. Comme toujours, nous continuerons à surveiller étroitement le risque de crédit associé aux titres détenus en portefeuille et nous nous efforcerons de réduire rapidement l’exposition aux positions qui, selon nous, n’offrent pas une valeur relative suffisante pour le risque de crédit associé.

Au cours du premier trimestre 2020, le flux de nouvelles lié à la COVID-19 et l’impact économique en résultant ont entraîné une volatilité accrue et une liquidation massive de certaines classes d’actifs, dont notamment le haut rendement. Bien qu’il n’ait pas d’indicateur de référence, notons à titre de comparaison que, au cours du premier trimestre 2020, le Fonds AXA IM Maturity 2022 a effectivement surperformé l’indice ICE BofA US High Yield index (catégorie d’actions I en USD, net). Suite aux mesures significatives prises par les banques centrales et les gouvernements et outre l’optimisme accru des investisseurs à l’égard d’un rebond économique potentiel, certaines classes d’actifs, dont le haut rendement, ont généré des rendements totaux positifs au second trimestre 2020. Bien qu’il n’ait pas d’indicateur de référence, notons à titre de comparaison que, au cours du second trimestre 2020, le Fonds AXA IM Maturity 2022 a sous-performé l’indice ICE BofA US High Yield index, mais a couvert une grande partie du rendement total positif de l’indice (catégorie d’actions I en USD, net). Tout au long du premier semestre 2020, nous avons surveillé de très prés le risque de crédit associé à chacune des positions en portefeuille, en nous attardant particulièrement sur les secteurs et les émetteurs directement affectés par la COVID-19. Nous nous sommes attachés à vérifier que les émetteurs des titres que nous détenions étaient pourvus d’une liquidité et d’une flexibilité financière adéquates aux fins de traverser cette période d’activité économique réduite. Au cours de la période, nous avons vendu certaines

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RAPPORT DU GESTIONNAIRE (SUITE) AXA IM WAVe Cat Bond Fund

Analyse des performances – Juin 2020

L’objectif d’investissement du Fonds AXA IM WAVe Cat Bonds Fund consiste à générer un taux de rendement absolu à long terme corrigé du risque ainsi qu’une appréciation du capital et/ou du revenu sur les investissements en obligations « catastrophe ».

Le Fonds investit dans différents titres assurantiels (insurance-linked securities, « ILS »). La stratégie principale consiste à créer un portefeuille diversifié exposé aux risques d’assurance.

Sur le segment des catastrophes naturelles, les deux premiers trimestres de 2020 ont connu un nombre limité d’événements d’assurance-dommages et un événement de grande ampleur lié à une pandémie majeure : la COVID-19. Selon le courtier AON, les sinistres couverts relatifs à ces événements d’assurance-dommages, hors pandémie, s’élèvent à 30 milliards d’USD, soit un niveau similaire à celui des 3 dernières années et inférieur à la moyenne observée au cours de la dernière décennie. Les principaux événements se sont concentrés aux États-Unis, où les cinq tempêtes convectives les plus violentes ont donné lieu à près de 10 milliards d’USD de sinistres couverts au total, en Europe centrale, où la tempête Ciara a coûté 2 milliards d’USD de sinistres couverts, et en Australie, avec une tempête de grêle de 1,1 milliard d’USD. Les incendies ont continué de faire rage en Australie au début de 2020, portant les pertes assurées légèrement en dessous de 1,7 milliard d’USD pour l’ensemble de la saison 2019/2020 d’après le Bureau d’assurance en Australie (« Insurance Council of Australia »). En outre, du fait de sa contagion, le virus de la COVID-19 s’est répandu dans le monde entier. Le nombre de cas confirmés a atteint 10,5 millions, avec plus de 500 000 décès. Alors que la vitesse de propagation du virus a commencé à ralentir à la fin juin en Europe et dans certains États américains, l’Amérique du Sud et l’Inde étaient quant à elles particulièrement touchées. Tous les pays développés prennent désormais des mesures actives pour restaurer leur économie tout en préparant leurs administrés aux moyens permettant de contenir une éventuelle seconde vague de la pandémie. Selon les estimations, entre 30 et 100 milliards d’USD sont ainsi couverts pour l’industrie de l’assurance-dommages, dont une fraction au titre de l’interruption d’activité, lorsque cet événement est spécifiquement inclus dans la couverture. Les compagnies d’assurance et de réassurance font état de moins de 15 milliards à la fin du mois de juin, et il faudra plusieurs trimestres avant de pouvoir se faire une idée exacte des montants.

Dans l’univers des ILS, plus de 7,2 milliards de dollars américains d’emprunts d’État « catastrophe » ont été émis au total au premier semestre 2020, soit plus de 70 % en plus du niveau observé au premier semestre 2019. La taille du marché a légèrement diminué par rapport à la fin de l’exercice précédent, atteignant un montant d’obligations en circulation de 30 milliards d’USD. Cette diminution de la capacité s’explique par deux facteurs principaux. Tout d’abord, la crise de la COVID-19 a poussé plusieurs gestionnaires à vendre une partie de leurs obligations « catastrophe » (cat bonds) sur le marché secondaire lorsque plusieurs de leurs investisseurs ont décidé de demander le rachat de leurs investissements afin de profiter des opportunités qui se présentaient dans d’autres classes d’actifs dévalorisés, ce qui a entraîné une certaine baisse de la valeur de marché. D’autre part, les acteurs du marché ont été bien plus sélectifs sur le marché primaire, avec un appétit moindre pour les opérations les moins bien structurées (par exemple, les programmes en cascade), dotées d’une modélisation inadaptée ou présentant une faible concordance d’intérêt de la part des (ré)assureurs. En conséquence, celle-ci a évolué d’environ 10 %, en plus des 30 % observés l’année dernière, plusieurs émissions d’obligations « catastrophe » ont été de moindre taille, voire ont été annulées, et les allocations se sont en règle générale révélées meilleures que les années précédentes. Le marché des obligations

« catastrophe » n’a guère innové durant la première partie de l’année, à l’exception d’un promoteur qui a décidé d’émettre une tranche couvrant à la fois le risque d’ouragan dans certains États des États-Unis et le risque de dérive de la mortalité observé dans 3 autres pays. L’augmentation des sinistres au titre des événements passés (Irma et Jebi) observée en 2019 et l’incertitude quant à l’impact final de la COVID-19 sur les bilans des (ré)assureurs ont entraîné une poursuite de l’élargissement des spreads lors des renouvellements d’avril, juin et juillet. En effet, dans la réassurance traditionnelle, nous avons observé un certain élargissement des spreads : de 35 à 70 % pour les tranches exposées aux typhons japonais et de 20 à 30 % pour les assureurs de Floride. Selon les acteurs du marché, ce durcissement des primes persistera et sera de l’ordre de 10 % pour le reste du marché de la réassurance lors des prochains renouvellements. Parallèlement, la plupart des réassureurs ont pris des mesures : ils ont durci les termes de leurs traités lors des renouvellements et ont dans de nombreux cas exclu la couverture des interruptions d’activité liées aux pandémies.

Sur le premier semestre de l’exercice, la performance du Fonds AXA IM WAVe Cat Bonds Fund a été neutre pour la catégorie d’actions de référence « de capitalisation I en USD ». Cette performance, inférieure aux attentes du Fonds, s’explique par trois éléments majeurs : premièrement et comme mentionné ci-dessus, par une revalorisation de la classe d’actifs à raison d’environ 10 % (élargissement des spreads), deuxièmement, par une certaine augmentation des sinistres relatifs à certains événements survenus en 2017 et 2018 (principalement les ouragans Florence et Michael pour 2018, dont l’augmentation des sinistres en découlant

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RAPPORT DU GESTIONNAIRE (SUITE) AXA IM WAVe Cat Bond Fund (suite)

de marché (provoquée par la COVID-19) de 4 obligations de ce type couvrant la hausse des coûts de santé aux États-Unis et à Porto Rico (impact négatif d’environ -25 points de base pour le premier semestre). Cette diminution des valeurs de marché s’explique par une augmentation de la probabilité de déclenchement de ces obligations « catastrophe » à l’avenir. Toutefois, le seuil de déclenchement de chacune d’entre elles étant assez éloigné, nous pensons que cette diminution est susceptible de s’inverser au cours des deux prochains mois, tout du moins en partie. Les catégories d’actions couvertes dans des devises autres que le dollar américain (EUR, CHF, etc.) ont enregistré une performance inférieure à celle de la catégorie d’actions de référence en dollars américains (de capitalisation I en USD) en raison d’un coût de couverture de change du dollar défavorable. Cette différence s’est considérablement réduite au cours des deux derniers mois, lorsque la Réserve fédérale a décidé de diminuer le rendement du LIBOR USD. Notre stratégie a continué de signer un beau parcours durant cette période difficile par rapport à nos pairs, et ce, grâce à une solide gestion de portefeuille et une bonne sélection d’actifs. En raison du caractère saisonnier des ouragans, qui constitue le principal risque pesant sur la stratégie, les rendements de cette classe d’actifs devraient pour la plupart se concrétiser au cours du second semestre de l’année.

Pour le reste de l’année 2020, les banques et les courtiers s’attendent à amener de nouveaux promoteurs sur le marché et le volume des obligations « catastrophe » émises sur l’ensemble de l’année pourrait être aussi élevé que lors des années record de 2017 et 2018. L’élargissement des spreads constaté au cours des deux dernières années et l’avantage en termes de diversification apporté par la classe d’actifs dans une stratégie d’investissement de portefeuille devraient augmenter la capacité disponible et potentiellement éroder légèrement les spreads d’ici la fin de l’année. Cette érosion devrait toutefois être modeste, car les conditions du marché de la réassurance devraient rester favorables aux réassureurs lors des prochains renouvellements/mois, ce qui signifie qu’un nombre croissant de promoteurs pourraient décider de se tourner vers le marché des ILS (Insurance-Linked Securities, titres assurantiels) si le spread devient plus intéressant.

Performance nette YTD Catégorie

Catégorie de capitalisation A en CHF -1,04 %

Catégorie de capitalisation A en EUR -0,89 %

Catégorie de distribution A en EUR couverte -0,96 %

Catégorie de capitalisation A en USD 0,01 %

Catégorie de distribution A en USD couverte 0,01 %

Catégorie de capitalisation E en EUR -1,17 %

Catégorie de distribution E en EUR couverte -1,22 %

Catégorie de capitalisation F en EUR -0,80 %

Catégorie de capitalisation F en GBP -0,10 %

Catégorie de capitalisation F en USD 0,08 %

Catégorie de capitalisation I en CHF -0,92 %

Catégorie de capitalisation I en EUR -0,74 %

Catégorie de distribution I en EUR couverte -0,78 %

Catégorie de capitalisation I en USD 0,12 %

Catégorie de capitalisation M en EUR -0,44 %

Catégorie de capitalisation M en USD 0,49 %

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RAPPORT DU GESTIONNAIRE (SUITE) AXA IM Maturity 2023 Fund

L’année 2020 s’est ouvert avec un marché du haut rendement assez robuste, au sein duquel les rendements avaient atteint des niveaux relativement bas, en raison des rendements d’obligations d’État historiquement très faibles et des spreads de crédit honorables, bien que peu attrayants. La longueur du cycle économique par rapport à l’accoutumée et le fait qu’il ne semble pas vraiment en passe de prendre fin ont alimenté les discussions. La réévaluation à la baisse des anticipations de défaut était faible, mais semblait convenable.

La prise de conscience progressive du risque, puis de la pleine vigueur de la pandémie qui a depuis lors touché le monde entier, est de notoriété publique. L’impact sur le marché des obligations à haut rendement a été spectaculaire et rapide, les cours ayant atteint des sommets entre la mi et la fin février, puis un creux le 23 mars, qui a coïncidé avec le début du confinement au Royaume-Uni. Les spreads se sont élargis de près de

300 points de base pour s’établir à un peu moins de 900 (source :

ICE BofA European Currency High Yield Index – spreads ajustés des options), ce qui équivaut à l’élargissement maximum observé sur pour la plupart des cycles, à l’exception de la crise financière de 2008/2009, où ils ont culminé à 2 000 points de base. Les raisons expliquant cet élargissement limité sont les suivantes : En partie parce que l’impact de la COVID, bien qu’extrêmement fort, est assez localisé dans des domaines tels que le transport ou les industries en contact direct avec les consommateurs comme les bars et les restaurants, mais également en raison de l’ampleur des actions engagées pour faire face à la situation.

Tirant les leçons de la grande crise financière, les banques centrales ont réagi rapidement et à grande échelle, tandis que les gouvernements ont pour leur part pris des mesures d’une ampleur impressionnante et quelque peu surprenante pour soutenir les entreprises et les salariés. Ces actions conjointes méritent bien d’être qualifiées de « sans précédent ».

L’impact sur les marchés a été spectaculaire puisqu’il a donné lieu à un rebondissement remarquablement rapide ainsi qu’au retour inattendu des marchés boursiers américains à des niveaux proches des sommets historiques, en dépit des dégâts économiques importants et de l’incertitude. Dans un laps de temps étonnamment court, les marchés américains des titres à haut rendement ont commencé à brillamment fixer le prix des nouvelles émissions à des niveaux élevés, créant ainsi un cercle vertueux d’amélioration de la qualité du crédit, et ce, en démontrant simplement que le crédit était disponible. Il a fallu quelques mois pour que cet effet commence réellement à se répercuter sur le marché du haut rendement européen, les émissions s’y bousculant au mois de juin.

Durant les six mois considérés, le Fonds a généré un rendement de -3,85 % (catégorie d’actions I, net de commissions) et -3,53 % (catégorie d’actions I, brut de commissions) tandis que la totalité de l’univers du haut rendement à échéance, l’indice ICE BofAML BB-B European Currency High Yield Constrained Index, a dégagé un rendement de -5,18 % (couvert en EUR).

En termes de positionnement sectoriel, nous avons tiré notre épingle du jeu dans les services (sélection de titres), l’automobile (sous-pondération) et les industries de base (sélection de titres). Nous avons signé de piètres performances dans les secteurs des transports, des médias et des loisirs. Les transports et les loisirs ont été touchés par la COVID, tandis que notre moindre exposition au secteur résilient des médias nous a porté préjudice. Ce sont les obligations seniors Swissport (services aux compagnies aériennes), dans le secteur des transports, une position que nous avons complètement liquidée, qui ont le plus nui à la performance au niveau individuel. Il n’est pas surprenant que leurs perspectives se soient assombries.

Un examen du positionnement du Fonds en termes de notations nous a amenés à maintenir la surpondération des entreprises de rang B et CCC par rapport à leurs homologues des segments BB. Ce positionnement s’est révélé préjudiciable au cours de la période, les obligations BB ayant surperformé. Nous pensons toutefois que, grâce à une sélection rigoureuse des crédits, ce positionnement sera à nouveau payant à mesure que le marché continuera à se redresser.

AXA IM Sunshine 2023/1

L’année considérée peut être divisée en deux périodes de nature fondamentalement différente.

Tout d’abord, au cours des huit premiers mois courant jusqu’en février 2020, les économies mondiales ont continué à faire état d’un ralentissement cyclique de la croissance. En dépit du stade du cycle dans lequel nous nous trouvions, le soutien volontaire des banques centrales et la nette amélioration de l’environnement politique et commercial ont entraîné une amélioration du sentiment sentiment et des conditions financières, les marchés actions ayant pu effacer leurs pertes de 2018 et même atteindre de nouveaux sommets.

Au cours des quatre derniers mois de l’année fiscale, la pandémie de COVID-19 aura été la boussole guidant les économies, les politiques monétaires et budgétaires et les marchés financiers. Les mesures de confinement prises presque partout dans le monde ont mécaniquement et brutalement déclenché une récession économique qui fera date dans l’histoire du fait de son ampleur, tout comme les mesures prises par les instances monétaires et les autorités gouvernementales qui en ont découlé.

Cet environnement a pesé sur l’évolution des prix, à un moment où la politique de relance souhaitée par les banques centrales peinait déjà à s’imposer. Dans les économies avancées, le taux d’inflation est passé de

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RAPPORT DU GESTIONNAIRE (SUITE) AXA IM Sunshine 2023/1 (suite)

Le ralentissement cyclique généralisé en début de période a fait passer la croissance mondiale de +3,6 % en 2018 à +2,9 % en 2019. Ce ralentissement a vu le jour dans le secteur manufacturier et son éventuelle transmission au secteur des services est étroitement surveillée. Début 2020, la dynamique observée a permis de tabler sur une inflexion haussière de la croissance pour le premier trimestre, sans toutefois parvenir à remettre en cause la tendance cyclique au ralentissement. Pour l’année prise dans son ensemble, il a été possible de prévoir un niveau de croissance mondiale intermédiaire par rapport aux niveaux observés en 2018 et 2019 puisque les pays émergents, qui rattrapaient leur retard, avaient davantage souffert auparavant.

Concernant la guerre commerciale, qui avait d’abord pesé sur le secteur manufacturier mondial, le marché prévoyait une évolution positive à la fin de 2019, dans l’attente d’un accord de « Phase 1 » qui serait effectivement signé entre les États-Unis et la Chine en janvier 2020. Il convient également de noter l’avancée vers un Brexit qui aura bel et bien lieu, les Britanniques ayant finalement donné leurs voix avec une écrasante majorité aux conservateurs en décembre 2019, confirmant ainsi la sortie définitive du Royaume-Uni.

La COVID-19 a émergé en Chine fin 2019 à Wuhan, dans la province du Hubei. Bien que l’Organisation mondiale de la santé ait émis une alerte dès janvier 2020, les experts ont dans un premier temps sous-estimé le risque de pandémie. Mais c’est pourtant ce qui s’est produit ensuite, puisque le virus s’est propagé de la Chine vers l’Europe, puis rapidement vers les États-Unis, et enfin vers les pays émergents. Le confinement des populations s’est imposé quasiment partout dans le monde. Si la mise en œuvre des confinements et leur durée ont pu varier d’un pays à l’autre, la conséquence reste la même : une entrée volontaire et mécanique dans une grave récession. En France, par exemple, on estime que les mesures de confinement ont de facto interrompu 30 % de l’activité. Au cours du deuxième trimestre 2020, en revanche, mais tout aussi mécaniquement, un déconfinement même progressif a permis une reprise de l’activité. L’incertitude reste cependant élevée, car la propagation du virus s’accélère fortement aux États-Unis et ne ralentit pas en Amérique latine. Les craintes d’une deuxième vague à l’automne planent à l’horizon. En revanche, les autorités ont acquis de l’expérience en matière de gestion du virus, et des articles positifs concernant le développement d’un vaccin, qui pourrait être déployé aux alentours de début 2021, sont régulièrement publiés.

Sur le plan financier, les actions concomitantes des instances monétaires et des autorités gouvernementales ont été massives. Elles ont notamment injecté un flot de liquidités dans les économies et les marchés dès le mois de mars.

L’aide d’urgence directe représente à elle seule 12,5 % du PIB des États-Unis. Le soutien apporté dans la zone euro est moindre, l’instrument « Next Generation EU » ne représente que 5 % du PIB, et son déploiement prendra des années. Il vient compléter l’arsenal des mesures déployées par les pays de la zone, l’Allemagne en tête de file avec un volume d’aide de 4 % du PIB en 2020. En Chine, les mesures prises représentent déjà 4,2 % du PIB et pourraient en dépasser 6 % au total. En outre, les banques centrales du monde entier sont allées plus loin et plus fort que pendant la grande crise financière. Toutes les mesures ont été mises en œuvre, y compris des baisses de taux, des programmes d’achat d’actifs et même le contrôle de la courbe des taux.

À la fin de l’année, dans l’hypothèse d’un scénario sans deuxième vague de COVID-19, nous prévoyons une contraction de 2,9 % du PIB mondial, avec un rebond de 6,1 % en 2021. Outre le virus, l’incertitude porte également sur l’utilisation de l’épargne forcée accumulée pendant le confinement et sur la mesure dans laquelle elle se transformera en épargne de précaution. Une question essentielle se pose face à cette situation, à savoir celle des dommages à long terme sur la demande, les investissements et l’activité mondiale.

Un réengagement des banques centrales dans une politique monétaire accommodante, alors même que la reprise se fait plus tardive que prévu

• Les prix des actifs à risque étant déprimés au premier trimestre à la suite d’une sévère correction, la Fed a fait état de son intention non seulement de mettre fin au relèvement des taux, mais aussi de les abaisser afin de se prémunir contre une nouvelle faiblesse macroéconomique — la Fed qui avait réduit ses taux 3 fois en 2019 les a abaissés jusqu’à zéro en 2020.

• Le Fonds a augmenté son exposition au risque au quatrième trimestre tout en maintenant son exposition à la duration.

• Bien que les secteurs manufacturiers mondiaux aient commencé à se redresser à la fin de l’année, les taux resteront plus bas pendant plus longtemps que prévu, ce qui permettra probablement d’éviter une récession à court ou moyen terme. Le « cycle » a certes été prolongé, mais la croissance et l’inflation resteront modestes et probablement inférieures au potentiel, tant dans les économies développées que dans les économies émergentes.

Une réduction de l’exposition au haut rendement et à la dette des marchés émergents à un niveau neutre au

deuxième trimestre et un renforcement de l’allocation dévolue à la catégorie investment grade au deuxième semestre

• L’allocation aux actifs à revenu fixe a progressivement été renforcée au courant de l’année, la stratégie globale de crédit et le renforcement de la duration ayant été privilégiés.

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RAPPORT DU GESTIONNAIRE (SUITE) AXA IM Sunshine 2023/1 (suite)`

• Le Fonds a profité du rebond des actifs à risque (spreads) au cours du premier semestre pour allouer à nouveau des fonds à la duration en se désengageant de la dette des marchés émergents et du haut rendement.

•La duration a augmenté au fil des ans pour bénéficier d’un nouvel assouplissement de la Banque centrale et de la liquidité, soutenue par d’énormes flux d’investisseurs vers les marchés des titres à revenu fixe.

•La sélection sous-jacente s’est avérée négative sur le segment du haut rendement et de neutre à positive sur les autres segments.

Une réduction du risque lié aux actions lors du rebond du premier trimestre, puis une augmentation par rapport à son exposition neutre à long terme du quatrième trimestre

•À la suite de la forte correction du marché au quatrième trimestre 2018, le Fonds a réduit ses positions en actions, les marchés rebondissant vers la fin du premier trimestre, début du deuxième trimestre, soutenus par l’engagement des Banques centrales.

•Au deuxième trimestre, la surpondération des actions des marchés émergents a été réduite et les actifs ont été réalloués au haut rendement mondial.

•La sélection sous-jacente a été positive, à l’exception de la stratégie de longévité qui a probablement souffert de l’exposition aux marchés émergents.

•Le risque sur actions dans le segment du crédit au quatrième trimestre s’est accru

Des phases de correction, liquidation et dislocation du marché qui contraignent les instances budgétaires et monétaires à réagir

•Le début de l’année a été dominé par la remontée des actifs à risque en fin de cycle, provoquée par le redressement des indicateurs macroéconomiques mondiaux, eux-mêmes soutenus par l’assouplissement des conditions financières mondiales depuis que la Fed a commencé à abaisser les taux en 2019.

•Après une première correction du marché fin janvier, suivie d’un retour à une tendance haussière pour les actifs à risque, l’actualité de moins en moins favorable en provenance de Chine et la propagation de la pandémie qui s’en est ensuivie ont eu un impact négatif sur les marchés à risque, lequel a finalement conduit à une crise de liquidité sur les marchés.

•Un optimisme excessif et une volatilité déprimée avaient incité certains groupes d’investisseurs à prendre des positions extrêmes sur les actifs à risque.

Une duration très prisée depuis le début de l’année, alors que le marché du crédit mondial est en berne

•La répartition des actifs à revenu fixe est restée relativement stable au cours du trimestre, l’accent étant toujours mis sur le crédit HY et l’exposition à la duration.

•Après avoir traversé une phase de liquidation puis une autre de crise de liquidité, il n’a plus été possible pour les marchés en baisse, avec un processus de détermination des prix devenu opaque, de se défaire du risque de crédit.

•Les banques centrales et les instances budgétaires ont réagi avec une ampleur et une rapidité sans précédent pour soutenir les marchés du crédit et, pour l’heure, parer à une éventuelle succession de défauts chaotique.

•La duration a été maintenue à un niveau avoisinant l’objectif à long terme, avec une brève réduction lorsque les rendements ont chuté en mars avant de regrimper en flèche du fait des liquidations.

D’un optimisme et d’un positionnement excessifs à une correction historiquement rapide et prononcée

•L’allocation aux actions a été réduite au cours du trimestre, car les risques pesant sur les perspectives positives du consensus ont augmenté avec la crise pandémique et les actions se sont finalement effondrées en même temps que les marchés à risque.

•Hors stratégie des matières premières, l’allocation sous-jacente en actions a chuté de 5 %, passant de 34 à 29 % à la fin du trimestre.

•L’allocation aux matières premières a été renforcée pour être ramenée à un niveau neutre à la fin du mois de janvier et est restée inchangée depuis lors.

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RAPPORT DU GESTIONNAIRE (SUITE) AXA IM Sunshine 2023/1 (suite)

D’une correction de marché en trois phases à trois exhortations au maintien/à l’augmentation du risque

•À l’entame du deuxième trimestre, nous avons sous-pondéré l’allocation à long terme, notamment en vendant les parts détenues dans les REIT et les stratégies de longévité et de matières premières à la fin du trimestre.

•L’exposition au risque a été rehaussée en avril, en premier lieu par le biais du crédit d’investissement, puis par le biais des actions à dividendes élevés, sans oublier également le relèvement de la duration des Fonds.

•Le risque a été renforcé, puisque des mesures de relance budgétaire et monétaire ont été mises en œuvre pour faire face à la crise et que les confinements ont commencé à infléchir les taux d’infection.

•La confiance s’est encore accrue en mai et juin et le Fonds a donc de nouveau augmenté son exposition aux marchés actions grâce à des fonds provenant de stratégies à revenu fixe.

Des taux qui resteront bas aussi longtemps que nécessaire, un crédit qui récupère les 2/3 du terrain perdu et des flux d’investissement très importants

•Après le choc du mois de mars en termes de duration, dû au fait que les investisseurs se mettent à vendre les actifs sans risque au vu de la crise de liquidité, les rendements se sont stabilisés, puis ont chuté à nouveau, les banques centrales ayant fait preuve d’un engagement titanesque envers les marchés.

•Sur la période, la duration a été renforcée par l’allocation à l’inflation mondiale.

•L’allocation au crédit durable en euros a été portée à 2,25 % en avril, les banques centrales ayant apporté tout leur soutien.

•En juin, l’allocation aux titres à revenu fixe (inflation, haut rendement) a été réduite pour financer les nouvelles positions en actions.

Des flux d’investissement qui restent faibles, mais des marchés qui se redressent fortement grâce aux mesures de soutien budgétaire et monétaire déployées

•En avril, l’allocation dévolue aux actions a été augmentée de 1,5 % pour être ramenée au niveau d’allocation à long terme.

•Aucune modification au mois de mai.

•En juin, nous avons relevé de 2,5 % l’allocation au risque sur actions dans la stratégie de revenu « core » et dans les stratégies de marchés émergents et de longévité ; nous avons également rehaussé de 1,5 % notre allocation aux matières premières.

Perspectives d’investissement

Notre scénario posait trois conditions, à savoir : 1) soutien des banques centrales, 2) soutien des gouvernements et 3) inflexion dans la progression du virus ; nous pouvons désormais considérer que les deux premières sont réunies et ont été renforcées. La troisième condition est remplie en Asie et en Europe, mais le bilan est mitigé aux États-Unis et plutôt négatif en Amérique latine. Nous continuerons à suivre de près l’évolution du virus. Malgré une nette augmentation des nouveaux cas, le faible taux de mortalité aux États-Unis est plutôt une bonne nouvelle. La satisfaction des conditions 1 et 2 assortie d’une stabilisation de la condition 3 devrait suffire pour permettre un rebond de la croissance au second semestre 2020. À moins que les données ne viennent surprendre à la baisse ou que les données économiques ne parviennent pas à se redresser au cours des trois ou quatre prochaines semaines, le sentiment à l’égard du risque restera probablement optimiste.

Bien entendu, une réouverture plus rapide sous-entend également une augmentation des risques. La recrudescence des cas de COVID-19 dans certains États américains a suscité des inquiétudes quant à une deuxième vague et à des corrections sur certains marchés au début du mois de juin. Cependant, après avoir privilégié la santé publique au détriment de l’économie en mars/avril, les décideurs politiques ont changé leur fusil d’épaule. Le seuil de reconfinement est beaucoup plus élevé qu’en mars/avril. Nous suivons évidemment de très près l’évolution de la situation et sommes prêts à ajuster notre position si nécessaire.

Nous arrivons à la même conclusion, la gestion de l’économie post COVID est un marathon et non un sprint.

Nous resterons donc vigilants et compterons sur la réactivité de notre processus d’investissement. En effet,

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RAPPORT DU GESTIONNAIRE (SUITE)

AXA IM US High Yield FMP 2022

Le marché du haut rendement américain a affiché un rendement négatif au cours du premier semestre de 2020, l’indice ICE BofA Merrill Lynch U.S. High Yield ayant signé un rendement total de -4,78 % sur la période.

Les rendements pour la période ont été initialement positifs avant de connaître une forte baisse en mars sous l’effet du déclenchement de la crise sanitaire mondiale liée à la Covid-19. Cette classe d’actifs a enregistré un modeste rebond au deuxième trimestre, grâce à la réouverture progressive des économies et des activités non essentielles, accompagnée d’un soutien considérable apporté par la Fed. La reprise a commencé à ralentir vers la fin du mois de juin, du fait d’un début d’augmentation très importante des cas d’infection aux États-Unis.

Les flux à destination du marché du haut rendement étaient positifs au premier semestre 2020, les flux entrants représentant pour leur part +32,6 milliards de dollars sur la période. Sur une base trimestrielle, les flux s’élevaient à -14,7 milliards de dollars au premier trimestre, et à 47,3 milliards de dollars au deuxième trimestre.

Le marché primaire du haut rendement a comptabilisé 218,2 milliards de dollars de nouvelles émissions au premier semestre 2020, une hausse de 56 % par rapport aux 140,1 milliards de dollars enregistrés au cours de la même période en 2019. La période a recensé un volume de défauts sur les titres à haut rendement de 61,6 milliards de dollars, en hausse par rapport aux 13,6 milliards de dollars comptabilisés pour la même période en 2019. Au 30 juin 2020, le taux de défaut sur les titres à haut rendement pondéré nominal était de 6,19 %, en hausse par rapport aux 2,63 % affichés en début de période.

Au premier semestre 2020, le haut rendement américain a sous-performé les actions américaines (S&P 500 - 3,08 %), les obligations d’entreprises de catégorie investment grade américaines (+4,84 %), ainsi que les bons du Trésor américain (+9,02 %). Au sein du haut rendement américain, les rendements ont été alimentés par le segment supérieur du spectre de la qualité de crédit. Les crédits notés BB (-1,38 %) ont ainsi surperformé les crédits notés B (-6,26 %) ainsi que les crédits assortis d’une notation CCC ou inférieure (-14,86 %). D’un point de vue sectoriel, les 18 secteurs d’activité sauf 3 ont enregistré des rendements totaux négatifs au cours de la période considérée. En termes relatifs, la technologie et l’électronique (+0,62 %), les biens de consommation (+0,45 %) et la banque (+0,16 %) ont enregistré les meilleures performances sectorielles, tandis que l’énergie (- 19,76 %), le transport (-11,86 %) et les loisirs (-11,58 %) ont été les lanternes rouges. Durant le premier semestre 2020, la marge ajustée de l’option de l’indice High Yield s’est élargie de 360 points de base (pb) au 31 décembre 2019 à 644 pb au 30 juin 2020, soit une hausse de 284 points. Le rendement actuariel minimal (yield-to-worst) de l’indice High Yield a clôturé la période à 6,84 %, contre 5,41 % au début de la période. Le prix moyen de l’indice High Yield était établi à 97,84 USD au 30 juin 2020, soit 5,96 USD de moins que le prix moyen de 100,74 USD enregistré en début de période.

Au cours du premier semestre 2020, le Fonds AXA IM US High Yield FMP 2022 a enregistré un rendement total négatif, net de commissions, de -1,94 % pour la catégorie d’actions A en USD. Bien que ce Fonds n’ait pas d’indice de référence pour lui servir d’étalon de comparaison, la catégorie d’actions libellée en USD, nette de commissions a surperformé le rendement total de l’indice ICE BofA Merrill Lynch US High Yield Index (non couvert, USD) de -4,78 %. Au cours de la période, le spread moyen ajusté des options s’est resserré de 198 pb à 468 pb pour le Fonds, le rendement potentiel le plus bas est passé de 3,60 % à 4,86 % et la duration potentielle la plus basse s’est hissée de 1,67 à 2,10. Comme toujours, nous continuerons à surveiller étroitement le risque de crédit associé aux titres détenus en portefeuille et nous nous efforcerons de réduire rapidement l’exposition aux positions qui, selon nous, n’offrent pas une valeur relative suffisante pour le risque de crédit associé.

Au cours du premier trimestre 2020, le flux de nouvelles lié à la COVID-19 et l’impact économique en résultant ont entraîné une volatilité accrue et une liquidation massive de certaines classes d’actifs, dont notamment le haut rendement. Bien qu’il n'ait pas d'indicateur de référence, notons à titre de comparaison que, au cours du premier trimestre 2020, le Fonds AXA IM US High Yield FMP 2022 a effectivement surperformé l’indice ICE BofA US High Yield index (catégorie d’actions A en USD, net). Suite aux mesures significatives prises par les banques centrales et les gouvernements et outre l’optimisme accru des investisseurs à l’égard d’un rebond économique potentiel, certaines classes d’actifs, dont le haut rendement, ont généré des rendements totaux positifs au second trimestre 2020. Bien qu’il n’ait pas d’indicateur de référence, notons à titre de comparaison que, au cours du second trimestre 2020, le Fonds AXA IM US High Yield FMP 2022 a sous-performé l’indice ICE BofA US High Yield index, mais a couvert une grande partie du rendement total positif de l’indice (catégorie d’actions A en USD, net). Tout au long du premier semestre 2020, nous avons surveillé de très prés le risque de crédit associé à chacune des positions en portefeuille, en nous attardant particulièrement sur les secteurs et les émetteurs directement affectés par la COVID-19. Nous nous sommes attachés à vérifier que les émetteurs des titres que nous détenions étaient pourvus d’une liquidité et d’une flexibilité financière adéquates aux fins de traverser cette période d’activité économique réduite. Au cours de la période, nous avons vendu certaines

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RAPPORT DU GESTIONNAIRE (SUITE) AXA IM US High Yield FMP 2022 (suite) AXA IM Sunshine 2023/2

L’année considérée peut être divisée en deux périodes de nature fondamentalement différente.

Premièrement, jusqu’en février 2020, les économies mondiales ont continué à faire état d’un ralentissement cyclique de la croissance. En dépit du stade du cycle dans lequel nous nous trouvions, le soutien volontaire des banques centrales et la nette amélioration de l’environnement politique et commercial après que l’accord de

« phase 1 » signé par les États-Unis et la Chine, ont entraîné une amélioration du sentiment et des conditions financières, les marchés actions ayant pu effacer leurs pertes de 2018 et même atteindre de nouveaux sommets.

Cependant, depuis la fin février 2020, la pandémie de COVID-19 a constitué le facteur prédominant pour les économies, les politiques monétaires et budgétaires et les marchés financiers. Les mesures de confinement prises presque partout dans le monde ont mécaniquement et brutalement déclenché une récession économique qui fera date dans les livres d’histoire du fait de son ampleur, tout comme les mesures prises par les instances monétaires et les autorités gouvernementales qui en ont découlé.

Cet environnement a pesé sur l’évolution des prix, à un moment où la politique de relance souhaitée par les banques centrales peinait déjà à s’imposer. Dans les économies avancées, le taux d’inflation est passé de +1,9 % en 2018 à +1,5 % en 2019. La crise de la COVID-19 a provoqué un choc désinflationniste, et nous tablons sur une nouvelle baisse de l’inflation à +0,5 % en 2020

Après un ralentissement généralisé du secteur manufacturier tout au long de 2018 et 2019, la dynamique observée début 2020 est plutôt encourageante, permettant d’anticiper une inflexion à la hausse de la croissance pour le premier trimestre. Pour l’année prise dans son ensemble, il a été possible de prévoir un niveau de croissance mondiale intermédiaire par rapport aux niveaux observés en 2018 et 2019 puisque les pays émergents, qui rattrapaient leur retard, avaient davantage souffert auparavant, principalement du fait des tensions sino-américaines. Concernant la guerre commerciale, qui avait d’abord pesé sur le secteur manufacturier mondial, le marché prévoyait une évolution positive à la fin de 2019, dans l’attente d’un accord de « Phase 1 » qui serait effectivement signé entre les États-Unis et la Chine en janvier 2020. Il convient également de noter l’avancée vers un Brexit qui aura bel et bien lieu, les Britanniques ayant finalement donné leurs voix avec une écrasante majorité aux conservateurs en décembre 2019, confirmant ainsi la sortie définitive du Royaume-Uni.

La COVID-19 a fait son apparition en Chine fin 2019 dans la ville de Wuhan, dans la région du Hubei, et sa propagation a entre autres radicalement changé le paysage économique mondial. Bien que l’OMS ait émis une alerte dès janvier 2020, la plupart des experts ont dans un premier temps sous-estimé le risque de pandémie.

Cependant, avec la propagation du virus de la Chine vers l’Europe, puis rapidement vers les États-Unis et enfin vers les pays émergents, la nécessité d’un confinement imminent presque partout dans le monde est devenue évidente. Si la mise en œuvre des confinements et leur durée ont pu varier d’un pays à l’autre, la conséquence reste la même : une entrée systématique et mécanique dans une grave récession. En France, par exemple, on estime que les mesures de confinement ont de facto interrompu 30 % de l’activité. En revanche, au cours du deuxième trimestre 2020, le déconfinement progressif a permis un rebond mécanique de l’activité. L’incertitude reste néanmoins élevée, car la propagation du virus s’accélère fortement aux États-Unis et ne montre aucun signe de ralentissement dans certains autres pays émergents. Les craintes d’une deuxième vague à l’automne planent à l’horizon. En revanche, les autorités ont acquis de l’expérience en matière de gestion du virus, et des articles positifs concernant le développement de vaccins et d’autres dispositifs médicaux, qui pourraient être déployés aux alentours de début 2021, sont régulièrement publiés.

Pour ce qui est du marché financier, les actions concomitantes des instances monétaires et des autorités gouvernementales ont été massives. Elles ont notamment injecté un flot de liquidités dans les économies et les marchés dès le mois de mars. L’aide d’urgence directe représente à elle seule 12,5 % du PIB des États-Unis.

Le soutien apporté dans la zone euro est moindre, l’instrument « Next Generation EU » ne représente que 5 % du PIB, et son déploiement prendra des années. Il vient compléter l’arsenal des mesures déployées par les pays de la zone, l’Allemagne en tête de file avec un volume d’aide de 4 % du PIB en 2020. En Chine, les mesures prises représentent déjà 4,2 % du PIB et pourraient en dépasser 6 % au total. En outre, les banques centrales du monde entier sont allées plus loin et plus fort que pendant la grande crise financière. Toutes les mesures ont été mises en œuvre, y compris des baisses de taux, des programmes d’achat d’actifs et même la possibilité d’envisager les obligations d’entreprise de qualité inférieure à investment grade.

D’ici la fin de l’année, dans l’hypothèse d’un scénario sans deuxième vague de COVID-19, nous prévoyons une contraction de 2,9 % du PIB mondial, avec un rebond de 6,1 % en 2021. Outre le virus, l’incertitude porte également sur l’utilisation de l’épargne forcée accumulée pendant le confinement et sur la mesure dans laquelle elle se transformera en épargne de précaution, un facteur déterminant en cas de rebond vigoureux et

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RAPPORT DU GESTIONNAIRE (SUITE) AXA IM US High Yield FMP 2022 (suite)

Compte tenu du contexte macroéconomique, le Fonds a entamé 2019 sur une légère surpondération des actions à la faveur d’une situation financière favorable étayée globalement par l’amélioration des échanges commerciaux à l’international. À la mi-février 2020, le Fonds avait déjà généré une performance de 3,04 %, nette de commissions, après une bonne année 2019. Cependant, la pandémie de COVID-19 a complètement mis en déroute le rebond cyclique initial et a entraîné l’économie mondiale dans la récession la plus profonde depuis près d’un siècle. Nous avons donc adopté un positionnement extrêmement défensif en sous-pondérant de manière significative les actions, le haut rendement et les matières premières, et nous avons augmenté la duration du Fonds par rapport à son allocation stratégique à long terme. Néanmoins, le Fonds a essuyé de lourdes pertes, car toutes les classes d’actifs investissables se sont effondrées à la suite d’un choc économique aussi préjudiciable et la liquidité s’est inscrite aux abonnés absents du marché. À la mi-mars 2020, le Fonds a plongé pour s’établir à son plus faible niveau de VL, affichant une performance de -14,44 % depuis le début de l’année, alors même que nous avions déjà retenu environ 20 % des actifs sous forme de fonds monétaire et de liquidités dans l’optique d’en préserver le capital compte tenu des conditions de liquidité à ce moment-là. Grâce aux mesures budgétaires et monétaires sans précédent mises en œuvre par les décideurs politiques, le marché s’est rétabli très rapidement, même si l’incertitude a persisté. Dès le mois d’avril, nous avons redéployé nos liquidités et nous sommes réengagés dans des actifs à risque par le biais d’actions, de crédits d’investissement, de titres à haut rendement et de matières premières. Cela a permis au Fonds de rebondir de 12,47 % par rapport à l’étiage enregistré par sa VL au cours du deuxième trimestre 2020, portant la performance annuelle à -3,77 % au 1er juillet 2020, nette de commissions. Nous équilibrons soigneusement les forces entre les dommages économiques titanesques et l’incertitude et ces aides politiques massives qui soutiennent les prix des actifs sur les marchés financiers. À l’avenir, dans notre scénario de référence, le pire devrait être derrière nous et le marché continuera d’être soutenu par une politique monétaire ultra- accommodante et des liquidités massives disponibles sur le marché. Nous devons toutefois continuer de surveiller l’évolution du virus et les tensions géopolitiques afin d’évaluer la vitesse et la qualité de la reprise économique.

AXA IM Multi Asset Target 2026

L’année considérée peut être divisée en deux périodes de nature fondamentalement différente.

Premièrement, jusqu’en février 2020, les économies mondiales ont continué à faire état d’un ralentissement cyclique de la croissance. En dépit du stade du cycle dans lequel nous nous trouvions, le soutien volontaire des banques centrales et la nette amélioration de l’environnement politique et commercial après que l’accord de

« phase 1 » signé par les États-Unis et la Chine, ont entraîné une amélioration du sentiment et des conditions financières, les marchés actions ayant pu effacer leurs pertes de 2018 et même atteindre de nouveaux sommets.

Cependant, depuis la fin février 2020, la pandémie de COVID-19 a constitué le facteur prédominant pour les économies, les politiques monétaires et budgétaires et les marchés financiers. Les mesures de confinement prises presque partout dans le monde ont mécaniquement et brutalement déclenché une récession économique qui fera date dans les livres d’histoire du fait de son ampleur, tout comme les mesures prises par les instances monétaires et les autorités gouvernementales qui en ont découlé.

Cet environnement a pesé sur l’évolution des prix, à un moment où la politique de relance souhaitée par les banques centrales peinait déjà à s’imposer. Dans les économies avancées, le taux d’inflation s’est accru de +1,9 % en 2018 et de +1,5 % en 2019. La COVID-19 a provoqué un choc désinflationniste, et nous tablons sur une nouvelle baisse de l’inflation à +0,5 % en 2020

Après un ralentissement généralisé du secteur manufacturier tout au long de 2018 et 2019, la dynamique observée début 2020 est plutôt encourageante, permettant d’anticiper une inflexion à la hausse de la croissance pour le premier trimestre. Pour l’année prise dans son ensemble, il a été possible de prévoir un niveau de croissance mondiale intermédiaire par rapport aux niveaux observés en 2018 et 2019 puisque les pays émergents, qui rattrapaient leur retard, avaient davantage souffert auparavant, principalement du fait des tensions sino-américaines. Concernant la guerre commerciale, qui avait d’abord pesé sur le secteur manufacturier mondial, le marché prévoyait une évolution positive à la fin de 2019, dans l’attente d’un accord de « Phase 1 » qui serait effectivement signé entre les États-Unis et la Chine en janvier 2020. Il convient également de noter l’avancée vers un Brexit qui aura bel et bien lieu, les Britanniques ayant finalement donné leurs voix avec une écrasante majorité aux conservateurs en décembre 2019, confirmant ainsi la sortie définitive du Royaume-Uni.

La COVID-19 a fait son apparition en Chine fin 2019 dans la ville de Wuhan, dans la région du Hubei, et sa propagation a entre autres radicalement changé le paysage économique mondial. Bien que l’OMS ait émis une alerte dès janvier 2020, la plupart des experts ont dans un premier temps sous-estimé le risque de pandémie.

Cependant, avec la propagation du virus de la Chine vers l’Europe, puis rapidement vers les États-Unis et enfin vers les pays émergents, la nécessité d’un confinement imminent presque partout dans le monde est devenue évidente. Si la mise en œuvre des confinements et leur durée ont pu varier d’un pays à l’autre, la conséquence reste la même : une entrée systématique et mécanique dans une grave récession. En France, par exemple, on

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