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Majorité-Opposition:Grande bataille pourles postes ministériels

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LA CITE AFRICAINE N° 1246 DU 25 NOV 2016

Le Viseur

(suite en page 15)

25ÈME ANNÉE - N° 1246 DU 25 NOV 2016 - BI-HEBDOMADAIRE - DIRECTION - RÉDACTION : 67, Av. Mont des Arts, Imm. Golf View : 5ème niveau Imm. B-Local 5A - Kinshasa/Gombe B.P. 952 KIN 1 - RDC - E - mail : citafrdcongo@gmail.com - http: citaf.over-blog.com-Tél. : 0998 130 914 - 0820271613 - 0814927777 - 0999932655 - PRIX UNIQUE : 2000 FC

(Lire en page 16)

(Page 2)

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(Lire en page 3)

Gouvernement d’Union nationale

Majorité-Opposition:

Grande bataille pour les postes ministériels

Les politiciens congolais sont passés maîtres dans l’art de per- dre le temps à s’écharper sur des affaires secondaires au détriment des questions essentielles, à se quereller sur les leurres plutôt que sur les réalités, à se jeter sur l’ombre au lieu de la proie. Dernier cas dans le genre, la polémique en cours autour de la nationalité du nouveau Premier ministre nommé, Samy Badibanga, qui serait un sujet belge depuis 2002. Du coup, alors que la nation est en péril et que l’on ne peut pas se permettre de prolonger la période de flotte- ment consistant à naviguer sans gouvernement, au sein de la so- ciété politique, l’on se déchire, l’on se toise, l’on s’entraccuse, chacun ayant en poche sa propre liste de Congolais à double natio- nalité, c.à.d. en d’autres termes, d’étrangers voulant se faire passer pour des Congolais ! C’est vrai, l’article 10 de la Constitution en vigueur stipule : ‘’la nationalité congolaise est une et exclusive. Elle ne peut être détenue concurremment avec aucune autre’’. Mais

Quelle nationalité ?

Tentatives de déstabilisation des institutions provinciales du Kongo Central

Pourchassés par la population, cinq députés nationaux Ne-Kongo

prennent la poudre d’escampette

SCTP (ex-ONATRA)

Kimbembe Mazunga notifié de sa suspension

sur son lit d’hôpital

Tshisekedi écrit

à Donald Trump

(2)

NATION LA CITE AFRICAINE

Etienne Tshisekedi président du Conseil des Sages du Ras- semblement des Forces Politi- ques et Sociales Acquises au Changement et président natio- nal de l’UDPS (Union pour la Dé- mocratie et le Progrès Sociale) était au nombre de personnalités africaines ayant félicité, à titre individuel, le successeur de Barack Obama à la Maison Blan- che, après sa victoire-surprise sur Hillary Clinton le 08 novembre 2016. Bien que datée du 10 no- vembre, sa lettre, envoyée sous couvert de l’ambassade améri- caine à Kinshasa, n’a été portée à la connaissance de l’opinion que le dernier week-end.

Hormis les formules de poli- tesse et les félicitations adres-

sées à Donald Trump, le chef de file de l’Opposition congolaise l’exhorte à soutenir le combat du peuple congolais pour la restau- ration de la démocratie et partant de l’Etat de droit. On pense que cette requête n’est pas le fait du hasard. Elle s’inscrit dans la droite ligne des attentes non seu- lement des Congolais mais aussi d’autres peuples d’Afrique de voir le nouvel homme fort du pays de l’Oncle Sam maintenir les pres- sions américaines sur les diri- geants africains tentés d’exercer des mandats vie.

Personne n’ignore, à ce pro- pos, la position claire et sans équivoque de Barack Obama, le président sortant, fermement en- gagé à booster sur le continent

africain, des régimes démocrati- ques, des institutions fortes en lieu et place d’hommes forts. On se souvient aussi pour le cas de la RDC, de la demande expresse du Congrès, à dominance « Ré- publicaine », de renforcer les sanctions, financières d’abord, et peut-être judiciaires plus tard, contre des dignitaires du pouvoir en place à Kinshasa épinglés comme principaux obstacles à la tenue des élections, notamment présidentielle, dans les délais constitutionnels, et commanditai- res des violations graves des droits de l’homme. Le message de Tshisekedi se veut, croit-on, un rappel à Donald Trump du « chantier » de la démocratisation de l’Afrique, à reprendre là où va

le laisser Barack Obama.

Ci-dessous le message du sphinx de Limete.

‘’Monsieur le Président, Concerne : Félicitations A l’occasion de votre élection comme 45ème Président des Etats Unis d’Amérique, j’ai l’hon- neur et le devoir de vous présen- ter mes vives félicitations au nom de mon parti, Union pour la Dé- mocratie et le Progrès Social, UDPS du Rassemblement de l’Opposition Congolaise et du peu- ple de la République Démocrati- que du Congo avec lequel votre pays partage des liens séculiers et des valeurs universelles com- munes.

Monsieur le Président, Votre

Les USA restent préoccupés sur la situation politique en RDC. Le pays de Donald Trump appelle les protagonis- tes, le pouvoir en place et le Rassem- blement, à la retenue, et réitère sa confiance en la CENCO dans le cadre de ses pourparlers visant un consen- sus vers des élections crédibles et en temps voulu. «Lire-dessous le commu- niqué du Départe-

ment d’Etat Améri- cain. (Ya Makiese)

‘’Les États-Unis reconnaissent que les prochaines se- maines seront es- sentielles pour déter- miner si la Républi- que démocratique du Congo (RDC) pour- suit une voie de prin- cipes démocratiques et de compromis ou risque de retourner à la violence et à l’ins- tabilité.

Nous soulignons notre soutien aux dis- cussions facilitées par la Conférence épis- copale Nationale du Congo (CENCO) en- tre l’opposition politique et le gouvernement de la RDC afin de parvenir à un consensus vers des élections crédibles et en temps voulu. Le succès de ces discussions, s’ap- puyant sur et renforçant l’accord du 18 octobre facilité par l’Union africaine, dépen- dra de la participation de bonne foi, des engagements sérieux et des concessions tangibles de la part de l’opposition politi- que et du gouvernement de la RDC.

Nous demandons instamment au gou- vernement de la RDC et à l’opposition de travailler avec la CENCO pour répondre aux préoccupations qui subsistent, y compris le calendrier des élections présidentielles de 2017, des garanties que le président Kabila ne cherchera pas à briguer un autre

accession à la plus haute fonc- tion de votre pays témoigne des qualités de leader dont vous dis- posez, et nous permet d’espérer que vous ne ménagerez aucun effort pour aider la République Démocratique du Congo à sortir de la crise électorale qu’il traverse en vue de parvenir à une vérita- ble démocratie.

Nous vous garantissons, Mon- sieur le Président, de notre colla- boration pour la pérennité de nos relations mutuelles dans l’intérêt bien compris de nos deux peu- ples.

Etienne Tshisekedi wa Mulumba Président de l’UDPS et du

Rassemblement

Tshisekedi a écrit à Donald Trump

mandat et que la Constitution ne sera pas modifiée pour permettre une indépendance accrue du leadership de la commission électorale nationale (CENI), un gouverne- ment de transition inclusif et un solide co- mité de surveillance indépendant.

Nous exhortons la coalition du Ras- semblement sous la direction d’Etienne Tshisekedi à faire des propositions cons-

tructives et pratiques et à s’abstenir de rhétorique incendiaire ou des actions in- compatibles avec les normes démocrati- ques. Pour sa part, le gouvernement de la RDC devrait saisir l’opportunité offerte par la récente nomination du Premier ministre Samy Badibanga afin de renforcer la con- fiance de toutes les parties prenantes et de s’acquitter de sa responsabilité de res- pecter et de protéger les droits fondamen- taux de tous les Congolais, notamment les libertés d’expression et de réunion ainsi que le droit d’accès à l’information.

En travaillant ensemble, le gouverne- ment, l’opposition et le peuple congolais peuvent tracer un nouveau chemin pacifi- que pour l’avenir de leur pays, mais le temps presse pour parvenir à un consen- sus. Les États-Unis sont prêts à aider les Congolais à relever ce défi important’’.

Y.M.

Le président Donald Trump

François Delattre, représentant de la République française au Conseil de sécu- rité des Nations-Unies, a demandé mer- credi 23 novembre 2016 à la classe politi- que congolaise (majorité et opposition) de trouver des compromis pour une transition pacifique après le 19 décembre 2016, date marquant la fin du deuxième et dernier mandat de Joseph Kabila. Au cours d’une réunion au Conseil de sécurité, François Delattre a rappelé le message de la délé- gation du Conseil de sécurité aux respon- sables congolais lors de sa récente visite à Kinshasa et à Beni.

«Le Conseil a incité l’ensemble des acteurs à poursuivre les discussions, après l’Accord du 18 octobre, pour que le pro- cessus électoral puisse se tenir dans un climat pacifique et dans un esprit de con- sensus. La RDC est à un moment char- nière de son histoire car, pour la première fois, une transmission pacifique du pou- voir est possible.

Le Conseil de sécurité a encouragé les parties prenantes à la crise congolaise à prendre les mesures de confiance qui s’im- posent, telles que la levée des poursuites judiciaires à des fins politiques, la libéra- tion de prisonniers politiques, un engage- ment clair de tous à respecter la constitu- tion et l’ouverture de l’espace politique», a dit M. Delattre. Au sujet de la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC, l’ambas- sadeur français a dit qu’il n’y aurait pas de sécurité tant que les groupes armés se- ront actifs dans la région.

«Le Conseil reste attentif à la situation des populations civiles dans l’est du pays.

Tout doit être fait pour les protéger. Les atrocités qui ont été commises dans cette région depuis deux ans sont un défi pour nous tous, pour la dignité humaine, pour la paix et la stabilité de la RDC et de la région », a-t-il dit. François Delattre a éga-

lement appelé les autorités à rétablir le si- gnal de RFI et à lever l’interdiction de ma- nifester en RDC.

Dans le même ordre d’idées, l’Union européenne vient de réitérer sa volonté de voir la République Dé- mocratique du Congo organiser des élections libres, démocratiques et transparentes, mais dans un climat apaisé, dans une déclaration rendue publique par son porte-parole mer- credi, en rapport avec la nomination, par le président Joseph Kabila Kabange, du député Samy Badibanga au poste de Premier ministre.

Bruxelles affirme soutenir ’’pleinement l’action en cours de la CENCO, qui contri- bue à forger un consensus indispensable et large sur base de l’accord du 18 octo- bre’’.

’’Il est dès lors essentiel que le gouver- nement et l’opposition coopèrent constructivement à un climat politique apaisé est essentiel, sans entraves aux libertés d’expression et d’association».

«Les récentes restrictions contre des médias doivent être levées immédiate- ment».

L’Union européenne prend acte de la nomination du nouveau Premier ministre, Samy Badibanga, et juge que cette ’’no- mination et la mise en place d’un nouveau gouvernement en RDC viennent à un mo- ment critique, à quelques semaines de l’échéance constitutionnelle du 19 décem- bre’’.

L’UE invite le nouveau chef du gouver- nement à ’’réunir les conditions pour la te- nue d’élections apaisées, crédibles et transparentes, conformément aux princi- pes énoncés dans la Constitution et en accord avec la Résolution 2277 du Con- seil de sécurité des Nations Unies’’.

Ya Makiese

Les États-Unis toujours attachés à la mise sur

pied d’un accord plus inclusif en RDC

Le Conseil de sécurité de l’ONU insiste sur un

compromis politique

plus inclusif en RDC

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NATION

Page 3 LA CITE AFRICAINE N° 1246 DU 25 NOV 2016

LA CITE AFRICAINE

www.marierose-kasavubu.net

Depuis lundi de la semaine en cours, le nouveau Premier minis- tre Samy Badibanga Ntita s’attèle à la mise sur pied de l’équipe de son Gouvernement, par des con- sultations politiques des leaders de l’opposition qui ont participé avec lui au dialogue politique et signataires de l’accord politique de la cité de l’Union africaine. Le nouveau chef du Gouvernement a entamé ses consultations après sa rencontre préliminaire avec le Président de la République, au cours de laquelle il a dû se faire une idée de la configuration gé- nérale du nouvel exécutif national et de la ligne de partage des pos- tes ministériels entre la majorité actuelle et l’opposition signataire de l’accord politique.

Fort du quota lui attribué dans le futur Gouvernement, le Premier ministre a maintenant le devoir de repartir au mieux les différents portefeuilles ministériels dévolus à sa famille politiques entre ses partenaires au dialogue en tenant compte de l’assise politique de chacun des protagonistes, tout en veillant à préserver tant soit peu l’équilibre géopolitique du pays.

Dans le contexte actuel d’un Gou- vernement de coalition issu d’un accord politique, le premier minis- tre de l’opposition aurait tout in- térêt à disposer d’une certaine li- berté d’action et de contrôle dans les secteurs névralgiques du pays, notamment sur les ressour- ces budgétaires nationales, le circuit de la dépense publique et de la mobilisation des recettes nationales. Mais tout semble in- diquer que cela ne soit pas le cas pour le nouveau Premier ministre.

Déjà, les récentes nomina- tions à la tête des principales ré- gies financières du pays alors qu’il était déjà nommé Premier ministre, laissent à penser qu’il lui sera difficile de disposer du contrôle des flux financiers de l’Etat, et cela même si dans les jours qui viennent, le ministère du Budget était dévolu à un membre de l’opposition.

Une situation d’autant plus gênante pour le nouveau chef de l’exécutif national dont la princi- pale mission consiste à mobili- ser suffisamment des fonds pour l’organisation des élections à l’échéance 2018. Le secteur fi-

nancier de l’Etat risque de lui échapper d’autant plus que l’his- toire récente du pays nous append la majorité au pouvoir a toujours voulu conserver entre ses mains le stratégique portefeuille des Finances publiques, à cha- que partage du pouvoir entre les entités politiques du pays.

Selon les premières tendan- ces qui filtrent, l’opposition pourra hériter d’une vice-Primature dans son quota, mais cela ne devrait pas se traduire par un accès à certains portefeuilles verrouillés tels que la Défense, les mines, les hydrocarbures, l’Intérieur, le Portefeuille ou encore les Affaires étrangères.

Une autre difficulté majeure à laquelle sera confronté le nouveau Premier ministre sera celle d’as- surer la gestion des ambitions, au sein d’une opposition à très large spectre, qui va des opposants qui participaient déjà à la gestion du pays dans le Gouvernement Matata, et qui vivent désormais avec la crainte de voir leur quota largement amputé pour faire place aux nouveaux venus, à l’opposi- tion encore plus hétéroclite qui a

participé au dialogue, en passant par les signataires de la 25ème heure de l’accord politique venus tout récemment du « Rassemble- ment », et qui réclament droit au chapitre.

Certaines sources prédisent la mise sur pied d’un Gouverne- ment éléphantesque de 60 minis- tres et vice-ministre pour caser le plus de monde possible, mais même avec un tel chiffre record, Samy Badibanga semble bien parti pour se faire des nouveaux ennemis dans les jours qui sui- vront la publication de son équipe, parmi tous ceux de son bord po- litique, qui s’estimeront à tort ou à raison, d’avoir été laissés au bord de la route ou d’avoir été rou- lés dans la farine.

Heureusement pour lui, il ne sera pas le seul à souffrir de cette situation. Au sein de la majorité aussi, on semble vivre avec la peur au ventre.

L’arrivée dans le champ politi- que d’un Gouvernement d’Union nationale sonne le glas d’une épo- que bénie, où des personnes d’une même famille se parta- geaient seules les dividendes gou-

vernementales, ne réservant sou- vent que la portion congrue à quel- ques intrus repêchés en cours de route, souvent sous prétexte de cohésion nationale.

Désormais, c’est à des parte- naires de droit, liés par un accord politique, qu’ils vont avoir à faire.

Des partenaires qui exigent des droits égaux dans l’attribution des postes, ce qui suppose des pla- ces en moins pour les candidats de la majorité, et donc, des mé- contents encore beaucoup plus nombreux en perspective. A cet effet, les nombreux messages de soutien au Chef de l’Etat et au nouveau Premier ministre qui fleu- rissent ces derniers temps sur les écrans des chaînes de télévision de la part des acteurs politiques, des partis ou des associations, ne sont en fait des mises en garde voilées de leurs auteurs respectifs à l’endroit de leurs fa- milles politiques, pour le cas malheureux où quelqu’un com- mettrait l’erreur d’oublier leur exis- tence et leur poids politique dans la mise en place du futur Gouver- nement.

LOLO LUASU B.

Gouvernement d’Union nationale

Majorité-Opposition: Grande bataille pour les postes ministériels

Les partis politiques et asso- ciations membres de la Nouvelle Classe Politique et Sociale,

‘’NCPS’’/Opposition Nationaliste se sont réunis ce mercredi 23 novembre 2016, en vue d’analy- ser les réactions consécutives à la nomination de Monsieur Samy BADIBANGA en qualité de Pre- mier ministre par le Président de la République.

La NCPS constate que suite à cette nomination, plusieurs réactions positives ont été enre- gistrées tant à Kinshasa que dans les autres provinces du pays. Ces réactions prouvent qu’en nom- mant Samy BADIBANGA, le Chef de l’Etat a opéré le meilleur choix.

Nous l’en félicitons.

Le choix de Monsieur BADIBANGA est judicieux et tient compte du contexte politique ac- tuel dans notre pays. Le Premier ministre actuel est aux yeux de la NCPS la personne synthèse pouvant faciliter la concorde na- tionale. Il vient du groupe parle- mentaire UDPS et alliés qui est le plus grand groupe parlemen- taire de l’opposition à l’Assemblée

nationale.

Proche de certains leaders du Rassemblement, il est en bonne intelligence avec tous les cou- rants politiques de l’opposition au dialogue.

Il entretient des relations non conflictuelles avec la Majorité pré- sidentielle. La NCPS souhaite que ces atouts lui permettent de jouer au rapprochement de tou- tes les familles politiques en vue de mettre sur pied un gouverne- ment représentatif de toutes les forces politiques de notre pays qui sont disposées à apporter leurs contributions pour l’organi- sation des élections véritablement démocratiques, pacifiques, trans- parentes et libres.

DE L’ORGANISATION DE L’OPPOSITION PRO DIA-

LOGUE

En dépit de l’existence de centaines de partis politiques en RDC, la NCPS constate qu’il se dégage actuellement trois gran- des composantes dans notre pays. Il y a la Majorité présiden- tielle, l’Opposition qui était au dia-

logue et le Rassemblement de l’opposition. La MP et le Rassem- blement étant structurés, la NCPS plaide pour que la famille politique de l’opposition au dialo- gue se structure et s’organise autour du Premier ministre BADIBANGA pour soutenir son action et se ranger en ordre de bataille pour faire face aux joutes électorales qui pointent à l’hori- zon. Le tempérament et les res- ponsabilités actuelles du Premier ministre BADIBANGA lui permet- tent de fédérer l’opposition qui était au dialogue et faire le con- trepoids par rapport aux autres composantes.

A ce sujet, la NCPS souhaite que la reconstruction de la com- posante soit une priorité après la formation du gouvernement d’union nationale.

DE LA NATIONALITE DU PREMIER MINISTRE

BADIBANGA Des réactions consécutives à la nomination de Monsieur Samy BADIBANGA, il y a celle concer- nant sa nationalité Belge. La

NCPS constate que cette ques- tion a été soulevée par l’Honora- ble Olivier KAMITATU. Sachant que la question de double natio- nalité a été débattue à l’Assem- blée nationale et qu’un moratoire a été décrété en rapport avec l’ar- ticle 10 de notre Constitution, député de son état Honorable KAMITATU aurait mieux fait de soulever encore ce problème à l’Assemblée nationale pour un débat impersonnel au lieu d’en faire un problème personnel dans la mesure où lui-même député congolais, détiendrait aussi une nationalité Belge. Revenir sur ce dossier est une boite à pandores qui remettait en cause même les lois votées au Parlement avec la participation des députés et sé- nateurs détenteurs des nationali- tés étrangères.

L’article 10 de notre Constitu- tion parle de la nationalité congo- laise qui est une et exclusive.

Cet article est une disposition dormante, inopérante. Est inopé- rant, quelque chose qui ne fonc- tionne pas, ne pourra pas se dé- rouler comme prévu ou que ses

effets attendus n’auront pas les résultats escomptés par rapport aux espoirs qui pouvaient être pla- cés au départ. Cette disposition de notre Constitution est inactive depuis son adoption parce qu’elle est dépassée par la réalité.

Quand une disposition légale ou constitutionnelle est dor- mante, elle fait objet d’un com- promis de la classe politique autrement dit convention consti- tutionnelle qui dans beaucoup de cas n’est pas écrit. Ça se passe comme cela même dans les vieilles démocraties. Dans le cas qui nous concerne, le moratoire décrété par la classe politique à l’Assemblée nationale est une convention constitutionnelle qui n’avait jamais été dénoncé dans un moment non suspect. Aux vues de ce qui précède, mettre sur la table le dossier de la natio- nalité de Samy BADIBANGA est un faux débat, une distraction !

Fait à Kinshasa, le 23/11/

Porte-parole2016 Steve MBIKAYI

Tribune

La NCPS/Opposition nationaliste de Stève Mbikayi veut instituer le Premier ministre Samy Badibanga, chef de file

de l’Opposition présente au dialogue de la Cité de l’UA

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NATION LA CITE AFRICAINE

Avant de constituer son équipe gouver- nementale, le premier ministre Samy Badibanga Ntita est en train de consulter les hautes personnalités ainsi que d’autres compatriotes, pour des plus amples con- seils. C’est dans cet ordre d’idées qu’il a rencontré le Chef de l’Etat Joseph Kabila Kabange mardi 22 novembre dernier dans la résidence privée de Glm, pour un pre- mier tête-à-tête. Au sortir de l’audience, le Premier ministre Samy Badibanga a dé- claré qu’au cours de cette rencontre, le Président de la République lui a prodigué

des conseils et donné quelques orienta- tions, conformément au nouveau gouver- nement d’union nationale qui sera bientôt formé.

En outre, le Premier ministre Samy Badibanga a reconnu la noble mission qui l’attend, celle de conduire le pays vers les élections libres, crédibles et démocrati- ques. Le nouveau chef du gouvernement reste surtout d’avis qu’il faut penser à la cohésion nationale pour rassembler tout le peuple congolais, et espérer avoir tout le monde dans la marche à mener, con-

sistant à penser à l’économie et, surtout à améliorer le social de la population congo- laise.

Dans l’entre temps, les tractations se poursuivent pour la formation du gouverne-

ment d’union nationale, notamment sur sa taille ainsi que sur les personnalités qui vont animer les différents postes ainsi que la définition des priorités qui doivent être assignées à ladite équipe gouvernemen- tale.

Rencontre avec le Premier minis- tre sortant

Dans le cadre de la recherche de la cohésion nationale, le Premier ministre Samy Badibanga a conféré avec son pré- décesseur, Augustin Matata Ponyo, mer- credi 23 novembre à l’hôtel du gouverne- ment. Des sources de la Primature ont renseigné que les entretiens entre les deux personnalités ont tourné autour des ques- tions pratiques, relatives au fonctionnement du nouveau gouvernement d’union nationale en gestation.

Avant cette rencontre entre les deux personnalités, le Premier ministre sortant, Tête-à-tête Joseph Kabila-Samy Badibanga mardi 22 novembre 2016 à la résidence

officielle de Glm/Gombe…

Récemment nommé conformément à l’accord politique

Samy Badibanga au four et moulin pour la formation d’un vrai gouvernement d’union nationale

… suivie de la rencontre avec le Premier ministre sortant…

Matata Ponyo avait au cours de sa confé- rence de presse-bilan, invité son succes- seur à la Primature, à œuvrer pour l’intérêt supérieur de la nation. Pour Augustin Matata Ponyo, l’heure n’est ni au relâche-

ment, ni à la satisfaction.

Ballet politique avec d’autres compatriotes

En outre, Samy Badibanga a rencon- tré quelques hommes politiques au Kempinski Hotel Fleuve Congo, dans le cadre des consultations pour la mise en place de l’équipe gouvernementale tant

attendue. Il s’est agi de Vital Kamerhe, José Makila, Jean-Lucien Busa et plu- sieurs autres membres de l’opposition po- litique ayant pris part aux travaux du Dia- logue national inclusif.

Des informations recueillies de bonnes sources indiquent que cette rencontre s’inscrit dans le cadre des consultations entamées par le Premier ministre Samy Badibanga, pour la formation d’un gouver- nement qui bénéficiera de la confiance de tous les compatriotes, en vue de baliser la voie vers des élections crédibles.

José BOWANZA

… et des leaders de l’opposition pro-dialogue

Dans la perspective de la forma-

tion du nouveau gouvernement, la Majorité présidentielle (MP) devait être reçue sauf changement de ca- lendrier avant la fin de la semaine par le nouveau Premier ministre Samy Badibanga.

Au menu : voir le nombre et l’im- portance des ministères réservés avec la MP. Mais aussi les modali- tés de désignation de ses ministres.

Procédure et profil notamment.

Mais déjà une chose est sûre, les places au gouvernement sont limi- tées car il s’agit d’un gouvernement d’union nationale qui sera composé aussi des délégués de l’Opposition et de la société civile. Cette situa- tion crée des tensions au sein de la Majorité présidentielle.

À quelques jours de la mise en place de l’équipe gouvernementale qui devra diriger la période de tran- sition, la tension est montée d’un

cran au sein de la mouvance prési- dentielle. Car les sortants veulent rester, tandis que d’autres veulent y entrer. Tout le monde veut y être.

Or, la première conséquence de ce gouvernement d’union nationale est la réduction du nombre des pos- tes du côté majorité pour besoin d’équilibre !

Selon une source généralement bien informée, le Secrétaire Géné- ral de la MP Aubin Minaku aurait an- noncé aux sociétaires de la famille présidentielle que Joseph Kabila ne désire plus voir les dinosaures du camp présidentiel, ceux qui ont fait plus de 4 ans à un poste ministé- riel, revenir dans la prochaine équipe Badibanga! Une annonce qui aurait fortement déplu aux ba- rons de la Kabilie, à tel point que certains parmi eux ont failli en venir aux mains.

Ya Makiese

Gouvernement de transition:

On se bat déjà

à la Majorité

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ECONOMIE

Page 5 LA CITE AFRICAINE N° 1246 DU 25 NOV 2016

LA CITE AFRICAINE

Suspendu de ses fonctions mardi 22 novembre dernier par un arrêté de la ministre du Porte- feuille, Kimbembe Mazunga, di- recteur général de la Société con- golaise des Transports et Ports depuis mars 2015, a été notifié de cette sanction le jour même, selon des sources proches du ministère de tutelle.

Si l’on tient compte de ce que l’intéressé est hospitalisé dans une clinique de la place depuis plus de deux semaine et qu’il y était encore jusqu’au début de celle-ci, il faut alors croire que cette notification a été faite sur le lit d’hôpital de ce mandataire.

Ce qui en rajoute aux divers sen- timents d’inquiétude ou d’indi- gnation soulevés par cette déci- sion.

Selon l’arrêté de la ministre du Portefeuille, la suspension du DG Kimbembe est motivée par les désordres qui affectent la SCTP depuis bientôt deux semaines et qui risquaient de conduire cette entreprise à une paralysie totale.

En fait de désordres, il s’agit de quelques centaines d’agents qui ont décidé d’interrompre le tra- vail en vue d’obtenir gain de cause sur des revendication de salaires non payés, soit deux mois pour Kinshasa et trois mois pour la li-

gne, c’est-à-dire l’intérieur du pays.

Ces revendications sont tout à fait fondées et personne ne peut interdire à quelqu’un qui n’a pas été payé de réclamer ses droits et deux ou trois mois sans être payé avec le coût actuel de la vie, c’est très difficile à supporter.

Il reste cependant clair mal- gré tout cela que le code du tra- vail dans e souci d’éviter le dé- sordre on strictement organisé les revendications au sein des entreprises. Celles-ci doivent pas- ser par un chenal bien balisé avec des assemblées générales des travailleurs et des réunions entre la délégation syndicale et l’em- ployeur avant qu’on en arrive aux débrayages.

De tout ce processus, rien n’aurait été fait si bien que la grève actuelle serait en fait « spontanée » et conduite en plus par une infime minorité du person- nel même si tout le monde souf- fre des mêmes privations.

Dans ces conditions, d’où le gouvernement tire-t-il cette crainte que les débrayages ac- tuels peut aller jusqu’à la paraly- sie complète de l’entreprise quand on sait que ce problème de re- tard de paiement des salaires est quasi général dans le pays puis-

que le gouvernement central n’a pas été en mesure de payer les provinces depuis six pour les unes et quatre mois pour les autres.

Au sein du portefeuille de l’Etat, la situation est pareille.

Pour ne citer que quelques-unes, on retiendra que Cohydro, Ogefrem, Office des Routes, etc.

connaissent régulièrement des retards. Et mêmes les régies fi- nancières qui allaitent l’Etat sont venues s’ajouter à la liste tout simplement parce que l’Etat a réduit l’enveloppe de la rétroces- sion et qu’il ne verse pas à temps le peu qui reste.

En ce qui concerne la SCTP, le problème de paiement des sa- laires ne date pas d’aujourd’hui.

Depuis la transition 1+4 et le co- mité Gisaro jusqu’à celui de Kimbembe en passant par Bikindu,Progosa et Umba, tout le monde en a été secoué et per- sonne n’a trouvé la solution-mira- cle qui pouvait permettre à la tré- sorerie de faire face aux charges énormes héritées des périodes des vaches grasses et augmen- tées pendant celle des vaches maigres.

Lorsque Kimbembe a été ap- pelé à la tête de la SCTP, il y avait aussi grève pour non- paiement

des salaires. Il s’est débrouillé pour y mettre fin en s’endettant auprès des banques. L’encourt de la dette ne pouvait qu’augmenter mais il s’est trouvé des gens pour avoir recouru à cette solution. La direction générale savait que celle-ci devrait être complétée par une augmentation des recettes et c’est ainsi Kimbembe a appelé à son secours le gouvernement pour relancer l’exploitation fluviale et s’est dépensé pour redynamiser le chemin de fer.

Question de rétablir l’équilibre des comptes.

Cela devrait être fait dans quelques mois et cela est bien normal car les clients qui doivent amener le trafic et l’argent dans les caisses de l’entreprises doi- vent eux aussi se mettre en route.

D’autre part, la SCTP elle-même doit se réorganiser et éliminer le poids des erreurs du passé.

Les transitions ont toujours été difficiles et on peut comprendre que certains cadres et agents au sein de la SCTP se déclarent incapables de les mener jusqu’au bout. Mais le gouvernement et tous les organes de contrôlent doivent savoir faire le bon diagnos- tic .Comprendre d’où vient l’im- passe actuel et aider la SCTP à s’en sortir est autrement plus utile

et plus rentable qu’encourager quelques brebis égarées à semer un désordre autrement plus nui- sible.

Demain avec ce qui s’est pro- duit mardi à la SCTP, tout groupe d’agents qui veut faire partir un dirigeant sait qu’il suffit de déclen- cher une grève. Et selon nos in- formations, cette fameuse grève a été commanditée et la ministre du Portefeuille qui avait reçu l’or- dre d’évincer Kimbembe avait décidé d’examiner plus en profon- deur ce dossier.

C’est au cours du dernier conseil des ministres que l’ordre de frapper Kimbembe lui aurait été intimé. Du coup de nombreux spécialistes se demandent si un gouvernement qui expédie les af- faires courantes peut se permet- tre de prendre une telle décision qui manifestement crée plus de problèmes qu’elle n’en résout.

Dans la mesure où e gouverne- ment qui n’existe plus discrédite les syndicats légalement instal- lés au profit de certains anarchis- tes et tout cela selon certaines confidences uniquement pour avoir la tête de Kimbembe qui n’aurait jamais plu au Premier.

L.M.

SCTP (ex-ONATRA)

Kimbembe Mazunga notifié de sa suspension sur son lit d’hôpital

A Goma, à l’Est de la Ré- publique démocratique du Congo, le prix du litre d’es- sence a chuté de 1600 FC à 1350 FC à la pompe depuis le samedi 19 novembre dernier.

Cette situation intéresse non seulement les conducteurs des engins roulants, mais aussi la population toute entière.

« J’ai l’habitude d’acheter 20 litres à 32.000 FC et main- tenant je débourse 27.000 FC pour la même quantité. C’est une bonne chose », se réjouit Marcel, un chauffeur de trans- port en commun de la place.

De nombreux utilisateurs des générateurs, pour faire tour- ner leurs entreprises faute de courant, sont également con- tents de cette baisse.

« Cette chute de prix est

consécutive à la baisse du prix des cours du baril du pétrole, enregistrée au niveau interna- tional », explique Dieudonné Koma, un membre de l’asso- ciation des pétroliers du Nord- Kivu. « La nouvelle structure des prix envoyée aux pétroliers a vite changé les choses : 40.000 m3 de carburant jadis payés 19.257.227 FC à la

Le lundi 21 novembre 2016 a été marquée à la direction géné- rale de l’Office Congolais de Con- trôle par la cérémonie de remise et reprise entre l’ancien comité de direction et la nouvelle équipe. En

effet, un nouveau Directeur Gé- néral de l’OCC, M. RISASI TABU pour ne pas le citer, a été nommé à la place de Madame Bernadette MUONGO.

La nouvelle équipe se pré- sente comme suit :

PCA : Placide Tshisumpa Tshiakatumba

DG : Risasi Tabuwa Nsimbwa DGA : Isabelle.

Très contente de l’arrivée de nouveaux dirigeants, la délégation

syndicale de SATOCC demande à la nouvelle équipe dirigeante de l’entreprise d’entrer en fonction dès maintenant. Elle lui fait du reste remarquer que les tra- vailleurs de l’OCC accusent des arriérés de sa- laires. Le pre- mier défi de la nouvelle direc- tion sera d’ar- river à payer régulièrement les salaires, à résorber les ar- riérés de sa- laire, à payer des décomptes des retraités, à payer des arrié- rés des person- nes décédées qui ont laissé leurs familles.

Le président de la délégation syndicale, M. Louis MINGA et son adjoint Gauthier MPANGA sans oublier Mme Meshe Kasongo Kelwa Viviane estiment quant à eux, que la nomination de la nouvelle équipe met fin à une période où les cadre de l’Occ ont assisté à un conflit entre le con- seil d’administration et la direc- tion générale.

Merveille Malongo

Goma (Nord-Kivu)

Le prix du litre de carburant à la pompe a baissé de 1600 à 1350 Fc

douane, depuis le 14 novem- bre, la même quantité se né- gocie à 15.450.000FC », expli- que le gérant d’une station d’essence.

Influence sur le prix du transport en commun

Sur les routes, le prix de la course du transport en com- mun n’a pas encore baissé. A Goma, entre le rond-point BDGL et ULPGL terminus, la course revient toujours à 400 FC. « Les transporteurs en profitent pour faire des gran- des marges. C’est toujours ainsi. Quand l’essence monte, le prix de la course grimpe mais lorsqu’il y a baisse, ils ne diminuent souvent pas le prix », regrette un client trouvé dans un bus. Un chauffeur, lui, explique que la hausse du taux de dollars fait que les choses ne changent pas. La location journalière d’un minibus est de 35$ au taux du jour. Bien que le carburant a baissé à la pompe, les prix des biens de consommation sont toujours les mêmes.

Geneviève MWADI

Remise et reprise à l’OCC

Travailleurs et syndicalistes de SATOCC

remercient le président Joseph Kabila

pour l’avènement de nouveaux dirigeants

(6)

ECONOMIE LA CITE AFRICAINE

Mme Priya Gajraj, Directeur pays du PNUD en République démocratique du Congo (RDC) a remercié les autorités congolai- ses, en particulier le ministre des Affaires étrangères et de la Coo- pération internationale et le Se- crétariat général à la Coopération, pour la coordination du méca- nisme de suivi des actions me- nées par le PNUD. Elle a égale- ment salué le soutien constant de tous les partenaires au dévelop- pement de son institution qui les accompagnent à travers un sou- tien technique et financier et qui contribuent à leurs efforts de dé- veloppement. Elle a tenu ces pro- pos à l’Hôtel du gouvernement sur la Place Royal dans la commune de la Gombe le mardi 22 novem- bre 2016 dans son discours pro- noncé lors d’une importante réu- nion consacrée à la revue an- nuelle conjointe de coopération PNUD-Gouvernement de la RDC.

A cette occasion, elle a fait savoir que l’Agenda 2030 pour le développement durable constitue un plan transformationnel d’action pour l’Afrique, la RDC et sa po- pulation avant de souligner que la Revue annuelle s’inscrit dans l’op- tique de l’engagement de la RDC à l’Agenda 2030 et au processus de domestication des Objectifs de développement durable (ODD).

A ce propos, la Directeur Pays du PNUD a indiqué que son insti- tution soutient la RDC à promou- voir son développement et à in- tégrer les ODD dans son plan de développement. Selon elle, en se reposant sur le partenariat et le pragmatisme, les ODD visent à investir dans les secteurs à forte résonnance sociale qui ont des implications concrètes sur la po- pulation congolaise. Elle a ren- chéri pour affirmer que l’atteinte des ODD requiert aussi des par- tenariats larges et diversifiés avec le gouvernement, le parlement, le secteur privé, la société civile, les femmes et les hommes.

Pour la circonstance, elle a adressé deux messages clés au gouvernement. Dans le premier, elle a déclaré que la revue an- nuelle est l’opportunité d’exami- ner comment le PNUD soutient les conditions du changement transformationnel pour un déve- loppement durable en République démocratique du Congo (RDC).Elle a rappelé que le man- dat du PNUD consiste à soutenir le système de gouvernance dé- mocratique du pays en vue de son amélioration et sa consolidation, et d’appuyer une croissance in- clusive tout en renforçant les ca- pacités du pays à faire face aux changements climatiques.

Pour cela, a-t-elle insisté, le PNUD s’investit dans l’appui aux institutions et structures citoyen- nes pour renforcer la démocratie.

Pour ce faire, cet organisme onu- sien travaille avec les ministères sectoriels, les deux chambres du Parlement, les assemblées pro- vinciales, et les organisations de la société civile. Le PNUD place au centre de ces appuis l’appro- che des droits humains, de l’équité entre les sexes et de la préservation de l’environnement.

Les efforts destinés à améliorer le cadre économique du pays sont également appuyés pour impulser une croissance qui soit inclusive et qui réduit la pauvreté.

Mme Priya s’est réjouie de la concrétisation en 2016 de résul- tats importants avec les partenai- res du PNUD, notamment en mi- cro finance où le nombre de clients a augmenté de 133% al- lant de 805 750 personnes en 2011 à 1 879 060 en 2015, dont 49,80% de femmes et environ 660 000 pauvres provenant des ménages à faible revenu et vivant dans les zones rurales. En envi- ronnement, le PNUD a contribué à ce que la RDC se dote d’une stratégie actualisée et d’un plan national d’investissement REDD+

de plus d’un milliard de dollars américains pour lequel près de

200 millions viennent d’être mo- bilisés auprès de l’initiative pour la Forêt de l’Afrique Centrale (CAFI). Dans le cadre de la lutte contre les violences sexuelles et basées sur le genre, les capaci- tés fonctionnelles de 24 structu- res de la chaîne pénale ont été développées, permettant d’offrir une prise en charge intégrée de qualité aux victimes de ces ac- tes répréhensibles.

Sincère collaboration entre le PNUD et la RDC

Dans son second message, la Directeur Pays du PNUD en RDC a déclaré que cette Revue annuelle est un moment d’évalua- tion des approches choisies pour plus d’efficacité, d’efficience et d’innovation pour trouver des so- lutions de développement. En plus, elle a indiqué que le déve- loppement est toujours plus puis- sant à travers des efforts mesurables, clairs et concis. Il doit aussi reposer sur une com- préhension commune des résul- tats à atteindre et des change- ments à accomplir.

En outre, Mme Priya a révélé que la tenue de cette revue a été précédée de visites de terrain menées conjointement par la par- tie nationale et le PNUD. Cela a permis, a-t-elle souligné, d’élar-

gir la compréhension collective de deux parties sur les forces et les faiblesses des interventions du PNUD et de ses partenaires. Elle a émis le vœu de voir les échan- ges entre son institution et le gou- vernement aider à mieux com- prendre les défis et les attentes de leurs partenaires mais surtout à orienter autrement leur regard sur les actions et les approches.

Pour elle, il ne faut pas hésiter à formuler les idées les plus nova- trices pour permettre de réajus- ter les activités, projets et pro- grammes. Par ailleurs, elle a in- diqué que le PNUD, en tant que tel, est engagé à côté d’autres partenaires pour soutenir la RDC.

Elle a conclu son allocution en déclarant que « c’est ensemble et à travers un échange construc- tif et de qualité que nous pour- rons mieux éclairer les choix de demain et les perspectives de développement de la RDC ».Ces travaux de la Revue annuelle ont été tenus sous la présidence du ministre de la Coopération inter- nationale et régionale, avec la participation des représentants de la société civile, des bailleurs de fonds, des responsables des dif- férentes agences et des membres du gouvernement.

Muke wa Muke

Revue annuelle conjointe de coopération PNUD-Gouvernement

Mme Priya félicite la RDC pour les efforts accomplis

Le Huaw ei P10 a com- mencé à faire parler de lui au début du mois, au travers d’une prem ière fuite. La source n’est visiblement pas sur le point de se tarir, car un internaute a publié durant la

nuit une nouvelle photo pré- sentant le haut du terminal. Elle laisse apparaître un téléphone dont les lignes rappellent fu- rieusement celles du P9.

L’appareil en question est placé de dos et seule la partie haute est apparente. On aurait

aimé en voir plus, mais de nou- velles photos tomberont peut- être dans les semaines qui viennent.

Huawei P10 : une coque en verre et pas en mé-

tal?

Il hérite en effet des mêmes lignes et du même châssis mé- tallique. Les matériaux sem- blent différents en revanche et Huawei semble avoir troqué la coque en métal au profit d’une plaque en verre légèrement

bombée. C’est en tout cas ce que l’on peut déduire des re- flets présents sur l’image, mais il s’agit peut-être d’une simple illusion d’optique.

Le module photo regroupe toujours deux optiques placées à côté l’une de l’autre. Elles s’acc ompagnent d’un flash double ton, mais ce dernier n’a pas la même forme que sur le P9. Il n’est effectivement plus ovale, mais rond. Autre chan- gement notable, le construc- teur semble avoir fait l’impasse sur l’autofocus laser. Un choix assez étonnant.

La mention habituelle fi- gure toujours sur la droite. Le module semble avoir été éla- boré en partenariat avec Leica et la référence fait allusion à la présence d’un objectif Summarit 27 mm ouvrant à f/

2.2.

Pour le reste, la configura- tion de ce module ne devrait pas changer. Le premier cap- teur se focaliserait sur le mo- nochrome, le second sur la couleur.

Plus d’autofocus laser ?

Le Huawei P10 se montre encore dans une nouvelle image

En observant attentivement l’image, on peut aussi distin- guer la présence d’un lecteur d’empreintes digitales situé sous le module photo. Il est un

peu plus rond que celui du P9.

Cette image ne s’accompa- gne d’aucune caractéristique technique, mais le Huawei P10 a été aperçu récemment dans un benchmark et il était ainsi question qu’il soit équipé d’un écran de 5,5 pouces capable d’afficher du QHD, mais aussi d’un Kirin 960 couplé à 6 Go de RAM. L’espace de stoc- kage pourrait atteindre pour sa part les 256 Go et il serait en plus question de deux capteurs

de 12 millions de pixels (cha- cun) à l’arrière et d’une ca- méra frontale de 8 millions de pixels, le tout sous Android 7.0 Nougat et avec la toute der-

nière version de EMUI en plus.

Attention cependant, car ces caractéristiques sont sans doute celles du P10 Plus. Le modèle de base devrait en ef- fet être un peu plus compact, et sans doute aussi être doté de moins de mémoire interne.

Huawei va bientôt offrir un successeur au P9. Le P10, si toutefois il s’agit bien de ce modèle, ressemble donc beaucoup à son prédécesseur.

G.M.

(7)

Page 7 LA CITE AFRICAINE N° 1246 DU 25 NOV 2016

LA CITE AFRICAINE DOCUMENT

Au moment de quitter ses fonctions de Premier ministre, Augustin Matata Ponyo a délivré le discours-bilan que voici :

Mesdames et Messieurs, Distingués invités,

Par l’ordonnance n°12/003 du 18 avril 2012, il a plu à Son Excellence Monsieur le Président de la République, Joseph KABILA KABANGE, à qui je présente mes homma- ges les plus déférents, de me nommer comme Premier Ministre, Chef du Gouver- nement. Cette cérémonie est l’occasion pour exprimer, une fois encore, mes sincères re- merciements au Chef de l’Etat pour la con- fiance qu’il a placée en ma personne pour conduire le Gouvernement au cours de son second quinquennat. J’ai pu mesurer durant ces années d’exercice combien son soutien personnel a été important au regard de l’am- pleur des défis à relever pour le développe- ment de notre pays.

En effet, notre désignation à la tête du Gouvernement central coïncide, sur le plan interne, avec la nécessité de consolider les avancées du processus démocratique résul- tant des premières élections libres post-tran- sition en 2006, et sur le plan international, avec une poussée sans précédent de la croissance économique en Afrique avec comme corollaire, le défi de sa redistribu- tion, de son inclusivité.

C’est dans cette perspective que le Pro- gramme d’action du Gouvernement de 2012 à 2016 s’est articulé autour des principaux objectifs stratégiques ci-après :

1° Poursuivre et finaliser les réformes institutionnelles en vue de renforcer l’effica- cité de l’Etat ;

2° Consolider la stabilité macro-écono- mique et accélérer la croissance et la créa- tion des emplois ;

3° Poursuivre la construction et la mo- dernisation des infrastructures de base ;

4° Améliorer le cadre de vie et les condi- tions sociales de la population ;

5° Renforcer le capital humain et faire de la société congolaise un vivier de la nouvelle citoyenneté ;

6° Renforcer la diplomatie et la coopéra- tion au développement.

Plutôt que de nous contenter de choix opportunistes du court terme, nous avons délibérément choisi de ramer à contrecourant en optant pour des politiques à long terme, malgré leur caractère impopulaire dans le microcosme politique interne. Ainsi, nous avons fait le choix de la logique de discipline qui s’est traduite par la nécessité de veiller à l’équilibre budgétaire, à la stabilité monétaire ainsi qu’à la rationalisation de la dépense publique. Notre priorité a donc été d’orienter nos choix économiques vers les activités à plus forte valeur ajoutée, pouvant permettre à notre économie de croitre dans la durée suivant le principe des rendements crois- sants. En effet, nos convictions sur le rôle de l’économie sont bien résumées dans la pen- sée de l’économiste Jean Tirol, je cite : « L’économie est au service du bien commun ; elle a pour tâche d’identifier les institutions et les politiques qui promouvront l’intérêt général. »

Mesdames et messieurs, Distingués invités,

Aujourd’hui, nous pouvons dire que la République Démocratique du Congo a dé- montré qu’il n’y a pas de fatalité à la pauvreté et à la violence. Collectivement, nous avons commencé à transformer le potentiel écono- mique de notre pays en une opportunité de développement au bénéfice de la population.

Au cours du présent quinquennat, le Gou- vernement a veillé à consolider la stabilité du cadre macroéconomique et à accélérer le train des réformes pour libérer la crois- sance et réduire la pauvreté. Nous ne l’avons pas fait par dogmatisme, mais plutôt pour améliorer la vie des Congolais avec des ré- sultats concrets et tangibles.

Au niveau sécuritaire et judiciaire, il con- vient de souligner qu’aucune activité écono-

mique porteuse de croissance ne peut s’ins- (Lire suite en page 8)

L’héritage politique et économique du Premier ministre Matata Ponyo

taller de manière durable dans un environ-

nement d’instabilité, de violence, d’incertitude ou d’injustice.

C’est avec cette exigence que les Forces Armées de la République Démocratique du Congo se sont acquittées de leur mission constitutionnelle, celle de garantir l’intégrité du territoire national. Pour faire face à deux situations – la nécessité de se réorganiser et de se moderniser et répondre à l’agres- sion de différentes rébellions – les FARDC se sont engagées avec détermination dans une série de réformes sous l’autorité de Son Excellence Monsieur le Président de la Ré- publique, Joseph KABILA KABANGE, Chef des Armées.

Il s’agit notamment de la mise en place des Unités de réaction rapide, des Unités territoriales et des Unités de défense princi- pale pour neutraliser les forces négatives à implication locale (FRPI, Raia Mutomboki, Yakutumba, Maï-Maï Simba…), mais aussi les froces négatives à implication régionale (ADF et FDLR).

En réalité, dans le cadre de l’opérationnalisation de ces réformes, les FARDC sous le leadership de Son Excellence Monsieur le Président de la République ont acquis de nombreux et divers matériels mili- taires, augmentant ainsi sensiblement leur puissance de feu afin de garantir comme il se doit la sécurité à l’ensemble des Congo- lais. En ce qui concerne les capacités d’in- tervention aérienne, elles se sont nettement accrues avec l’acquisition de plusieurs avi- ons et hélicoptères militaires ainsi que la formation des pilotes militaires congolais.

Concernant la police nationale, les ac- tions de réforme se poursuivent également.

Il s’agit ici d’améliorer principalement ses capacités opérationnelles. Pour cela, il a été procédé au renforcement des capacités des unités regroupées, avec l’appui de la MONUSCO. Les différents centres d’instruc- tions ont été réhabilités pour garantir une bonne formation de nos éléments. Nous pouvons citer, à titre d’exemple, KAPALATA, KASAPA, KASANGULU, JULES MOKE, MBULAMATADI et MBAKANA.

Il convient de rappeler d’autres mesures courageuses et vigoureuses engagées pour améliorer les performances dans ce secteur.

La finalisation du recensement de la PNC et la délivrance des cartes de service biométriques;

La finalisation du recensement et l’iden- tification biométrique des éléments des FARDC ainsi que l’opérationnalisation du système de fichier des salaires ;

L’amélioration des capacités des juridic- tions militaires par la mise en opération des cellules d’appui aux poursuites judiciaires ; Le renforcement de l’autonomie budgé- taire et des attributs constitutionnels du Con- seil Supérieur de la Magistrature ;

La nomination de 2.000 nouveaux magistrats notamment pour l’installation de nouveaux Tribunaux de paix dans la pers- pective des élections locales ;

La construction de nouveaux bâtiments pour abriter les Hautes Cours ;

L’installation d’une de ces Hautes Cours, en l’occurrence la Cour Constitutionnelle.

Au niveau économique, le pays a affiché entre 2012 et 2015 des résultats économi- ques impressionnants. Avec un taux de crois- sance du PIB réel supérieur à 7%, contre une moyenne de 3,5% en Afrique subsaharienne, l’économie congolaise a été parmi les 10 économies les plus dynamiques au monde.

Le géant congolais s’est réveillé en misant sur ses propres forces : son secteur minier et pétrolier, mais aussi son marché intérieur et ses autres capacités de création de riches- ses. La transformation structurelle de notre économie a été engagée avec comme prio- rités : la diversification sectorielle, l’industria- lisation notamment dans l’agriculture et les transports pour désenclaver notre pays.

C’est grâce à la stabilisation du cadre macroéconomique que ce début de trans- formation a été rendu possible. C’est grâce

à cette croissance robuste et soutenue pen- dant ces années que la RDC a jusqu’alors mieux résisté aux chocs exogènes de la chute des cours des matières premières. C’est grâce à cette exigence de gestion que notre pays a pu lancer d’ambitieux programmes sociaux pour améliorer les conditions de vie et redonner espoir aux Congolais. C’est ainsi que la RDC arrive en 5è position parmi les pays dont le PIB par habitant a le plus pro- gressé au monde depuis 2010, avec une avancée de plus de 20%.

Si d’aucuns ont pu douter de l’impact de cette stabilité du cadre macroéconomique et de la gestion rigoureuse des finances publi- ques, il y a lieu notamment de noter que cela a permis non seulement de rattraper plu- sieurs mois d’arriérés dans l’administration publique, mais aussi d’assurer le paiement régulier des salaires des agents et fonction- naires de l’Etat, avec comme conséquence l’absence de grèves pendant cinq ans dans l’administration publique.

L’on peut ajouter à cela la construction ou réhabilitation de 6000 kilomètres de rou- tes, de 700 écoles ou de centaines de dis- pensaires ou hôpitaux ainsi que leur équi- pement en matériel de santé de tout genre ; la création des sociétés de transport TRANSCO et de CONGO AIRWAYS ; l’édifi- cation de l’aérogare modulaire de Ndjili et des bâtiments du Gouvernement ; la cons- truction en cours des barrages électriques de KAKOBOLA, ZONGO II, KATENDE, etc. ; la mise en production du premier parc pilote agroindustriel de BUKANGA LONZO alors que notre pays importe pour plus de 1,5 milliards de dollars de denrées alimentaires ; la réha- bilitation de l’ITB KOKOLO et du MS GUNGU, l’achat de locomotives neuves pour la SNCC ainsi que de voitures de voyageurs pour la SCTP ; la réhabilitation et l’extension à Tshikapa d’un réseau de 55 kilomètres d’ali- mentation en eau potable d’une capacité de 50.000 m³ par jour pour une population de 1.500.000 habitants. Dans le domaine des sports, l’on peut citer la construction des sta- des municipaux ainsi que la montée en puis- sance de l’équipe nationale et des clubs de football… Rien de tout cela n’aurait vu le jour sans croissance ni gestion rigoureuse des finances publiques.

En ce qui concerne l’inflation, et donc le pouvoir d’achat des Congolaises et Congo- lais, la RDC a réalisé ses meilleures perfor- mances depuis l’indépendance. D’un objec- tif initial de 9,9% en 2012 et de 3,5% en 2015, les taux d’inflation observés ont été inférieurs passant de 2,7% en 2012 à 0,82% en 2015.

Sur cette période, l’inflation a été en moyenne de 4,7% contre 8,3% pour l’Afrique subsaharienne.

Concernant notre monnaie nationale, entre 2012 et 2015, le taux de change est resté stable, entre 915 et 950 francs congo- lais pour 1 dollar, sous un régime de change flottant. Cette remarquable stabilité a reposé sur une politique budgétaire rigoureuse qu’il convient aujourd’hui de maintenir alors que nous constatons de nouvelles tensions fai- sant craindre une dépréciation de notre mon- naie.

Venons-en à présent au vaste pro- gramme de reconstruction des infrastruc- tures pour permettre un désenclavement du pays et favoriser la relance économique.

Les routes praticables ont été portées de 6.200 km en 2006 à 16.918 km en 2012 et à plus de 25.000 km à fin 2016 ;

Le désenclavement des provinces, villes et entités, qui était de 13 % en 2006 a atteint 20% en 2012 et 50 % en 2015 ;

Le rythme d’asphaltage des routes qui était annuellement de 28 km dans les an- nées 1960 et 1970 est passé à 20 km en 2012, puis à 90 km à fin 2015 ;

Le déploiement du réseau Backbone à fibre optique, Muanda-Kinshasa (650 Km) et Kinshasa-Kasumbalesa (3.300 Km). Ce qui permet déjà de relier la RDC au Congo-Braz- zaville et à la Zambie.

Beaucoup reste toutefois à faire, mais la

RDC est dans la bonne direction. Cet effort national s’est traduit en engagements finan- ciers, notamment avec les dépenses en ca- pital de l’Etat. Ces dernières qui étaient infé- rieures à 2% du PIB en 2007 ont dépassé les 10% depuis 2010.

Durant la même période, alors que la RDC a rejoint l’Organisation pour l’Harmoni- sation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA) et a fait partie des 10 pays au monde qui ont conduit le plus de réformes selon le rapport Doing Business 2015 de la Banque mondiale, le retour de la confiance de nos partenaires s’est traduit par une hausse constante des volumes d’aide au dévelop- pement et des investissements directs étran- gers.

En ce qui concerne la gestion des res- sources naturelles, le gouvernement veille désormais à la publication régulière, par le Ministère des finances, des données sur les ressources mobilisées par les régies finan- cières dans ce secteur.

Tous les contrats miniers, pétroliers et forestiers auxquels le Gouvernement ou les entreprises publiques sont parties prenan- tes sont publiés. Ce qui a permis à la RDC d’être admise, avec félicitations, au statut de pays conforme en matière de transparence par le Conseil d’administration de l’ITIE en 2014.

Ces réformes courageuses ont été plé- biscitées par la Banque mondiale à travers son évaluation des politiques et institutions nationales en 2013. En effet, la notation de la RDC au CPIA a progressé de 2,7 à 2,9. Ce qui a fait dire à cette institution internationale qu’une telle progression a été unique par son ampleur, car la RDC est le seul des 82 pays de l’Association Internationale pour le Déve- loppement (IDA) à avoir affiché une telle pro- gression en 2013.

Plusieurs autres réformes ont été lan- cées ou sont en cours d’exécution. Nous pouvons rapidement énumérer :

La réforme des entreprises publiques ; L’ouverture à la concurrence de plusieurs secteurs d’activités par l’adoption de plu- sieurs textes de lois dont le code minier, la loi sur l’agriculture, la loi sur l’électricité, le code des assurances ou encore la loi rela- tive au crédit-bail ;

L’installation des tribunaux de com- merce ;

L’opérationnalisation du registre com- mercial et de crédit mobilier ;

Le rajeunissement de l’Administration publique par de jeunes universitaires recru- tés sur concours ;

La création de l’école nationale de l’Ad- ministration en 2014.

Sur le plan social, le niveau de la crois- sance économique et l’impact des réformes ne sont certes pas encore suffisants pour permettre une réduction drastique de la pau- vreté, mais les efforts dans ce domaine sont inlassables et soutenus. La principale prio- rité sociale de mon Gouvernement a été l’édu- cation avec une part du budget de l’Etat qui est passée de 1% en 1990 à 16%

aujourd’hui. La formation de notre jeunesse a été mon souci permanent car sinon il se- rait illusoire de parler de transformation du pays, du redressement économique et so- cial et d’émergence de la République Dé- mocratique du Congo. Pour cela, la forma- tion des enseignants, la qualité des program- mes scolaires, l’amélioration des taux de scolarité et la crédibilité constituent des im- pératifs.

Cette politique de responsabilité n’a ja- mais dévié. Grâce à la gratuité de l’ensei- gnement primaire engagée en 2010, la dis- tribution de manuels scolaires, la remise en état des installations scolaires, la réforme de la formation initiale des enseignants ou encore l’organisation du suivi-évaluation des apprentissages, des résultats remarquables ont été réalisés.

Plusieurs indicateurs éducatifs ont connu un important accroissement entre les an-

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