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Bruno Tshibala :Sait-on jamais !

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LA CITE AFRICAINE N° 1271 DU 11 AVRIL 2017

Le Viseur

(suite en page 15)

26ÈME ANNÉE - N° 1271 DU 11 AVRIL 2017 - BI-HEBDOMADAIRE - DIRECTION - RÉDACTION : 67, Av. Mont des Arts, Imm. Golf View : 5ème niveau Imm. B-Local 5A - Kinshasa/Gombe B.P. 952 KIN 1 - RDC - E - mail : citafrdcongo@gmail.com - http: citaf.over-blog.com-Tél. : 0998 130 914 - 0820271613 - 0814927777 - 0999932655 - PRIX UNIQUE : 2000 FC

(Lire en page 16)

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Il y a une semaine, le lundi 3 avril, Kinshasa et les princi- pales villes du pays avaient vécu la première journée ‘’ville morte’’ post Etienne Tshisekedi. A considérer les dernières opérations du genre du vivant même du Sphinx de Limete, et au vu de ce qui s’était passé ce lundi-là, Félix Tshisekedi qui en a été l’inspirateur pouvait se frotter les mains.

L’homme a indubitablement acquis des galons de plus dans la construction de son leadership, en termes de légitimité populaire, tant au sein de l’opinion nationale qu’internatio- nale. Etre capable, d’un mot d’ordre, de mobiliser les Con- golaises et Congolais à travers tout le pays, très peu de poli- ticiens peuvent se prévaloir d’un tel pouvoir. Il semble donc incontestable qu’aujourd’hui le fils d’Etienne ait acquis une épaisseur politique et populaire qui lui donne un net avan-

L’histoire bégaie !

Débuts mouvementés du Premier ministre Bruno Tshibala

J. Kabila nomme, le Raasop

rejette, Bruxelles crie au voleur ! (Lire en page 3)

Bruno Tshibala : Sait-on jamais !

En tournée dans le Grand Kivu

Vital Kamerhe fait un

triomphe à Goma et Bukavu

Florilège de réactions après la nomination de Bruno Tshibala Nzenze, nouveau Premier ministre

(Page 5) Plongée dans le noir à la suite d’un coup de foudre

La Snel met fin au cauchemar

de ses abonnés de Matadi

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NATION LA CITE AFRICAINE

Le chef du Rassemblement, Félix TSHISEKEDI, s’est envolé dimanche 09 avril pour Addis- Abeba en Éthiopie quelques heu- res après sa conférence de presse au cours de laquelle il a appelé la population à manifester ce lundi 10 avril sur l’ensemble du pays pour exiger l’application de l’Accord de la Saint-Sylvestre.

Officiellement, le secrétaire général adjoint de l’Udps était in- vité par l’Union africaine dans la capitale éthiopienne avant de se rendre à Marrakech où on l’aurait aperçu à l’heure du déjeuner, dans un hôtel en compagnie de Moïse Katumbi, selon certaines sour- ces. L’homme d’affaires congolais et candidat déclaré à la présiden- tielle de 2017 serait signalé, de- puis quelques jours, dans la cité balnéaire marocaine en compa- gnie de son ami, le milliardaire anglo-soudanais Mo IBRAHIM.

TSHISEKEDI et KATUMBI comp- tent mener ensemble de grandes actions de lobbying pour faire plier le régime de KABILA et le con- traindre à appliquer l’Accord du

31 décembre 2016. Et, c’est de- puis 2h30 du matin, dans la nuit du dimanche 9 avril au lundi 10

avril, date à laquelle le Rassem- blement avait appelé une marche pacifique que Félix Antoine Tshisekedi est arrivé au Maroc.

L’information annoncée dans un premier temps à travers les réseaux sociaux par le communicateur de la MP, Papy TAMBA, démentie aussitôt par

quelques cadres de l’Udps, a été finalement confirmée par Augus- tin KABUYA, le porte-parole de

l’Udps, qui a été suspendu de ses fonctions pour avoir livré l’informa- tion sans consulter sa hiérarchie.

Le secrétaire national de l’Udps chargé de la communica- tion s’indigne de constater que le pouvoir tente de désorienter l’opi- nion en faisant le matraquage médiatique sur ce déplacement.

« Il avait des rendez-vous impor- tants et il a un agenda à respec- ter », explique KABUYA.

Par contre à la Majorité, on se moque d’une plateforme en perte de vitesse. « Comment celui qui appelle la population à manifes- ter, peut-t-il aller festoyer avec son mentor KATUMBI à Marra- kech? », ironise un cacique du pouvoir qui décourage les congo- lais à suivre l’aventurisme politi- que de cette aile radicalisée du Rassemblement.

Marche transformée en ville morte La marche du Rassemble- ment qui devrait avoir comme point de chute, le Palais du Peu- ple, s’est transformé en ville morte. La capitale de la RDC était paralysée le lundi 10 avril le ma- tin.

A l’appel du Rassemblement à manifester contre l’instauration de la dictature et pour exiger l’ap- plication de l’Accord du 31 dé- cembre, la population est restée terrée chez elle.

La circulation était inexis- tante. Le transport en commun était rare. Difficile de se trouver un taxi. Boutiques, magasins et commerces n’ont pas ouvert. De Lemba en passant par Kalamu, Kasa-Vubu et Bandalungwa, rien n’a tourné. Même si la présence policière est renforcée un peu partout dans la ville mais, les ac- tivités commerciales sont paraly- sées.

A Limete, fief de l’opposition, on peut apercevoir les navettes de jeeps de la police qui patrouillent.

L’opposition a prévu de se ras- sembler sur le Boulevard Triom- phal pour donner le go d’une mar- che qui devait chuter, en principe, au palais de la nation, le cabinet du Président de la République. Un itinéraire que le commandement de la police a qualifié d’insurrec- tionnel. Mais au regard du dispo- sitif sécuritaire déployé sur place, Il sera difficile mieux impossible aux manifestants, de se rappro- cher du point de départ de la marche.

Ya MAKIESE

Félix Tshisekedi à Marrakech au Maroc, depuis hier lundi

C’est devant des dizaines des milliers de personnes que Vital Kamerhe, président de l’Union pour la nation congo- laise (UNC), a animé un mee- ting populaire samedi soir à Bukavu, au Stade de la Funu dans la commune de Kadutu où il a invité la population à se

préparer pour les élections.

Auparavant, il a effectué une visite d’inspection des travaux à l’EP Buholo III dans la com- mune de Bagira, avant de se rendre à Kabare pour se faire enrôler. A l’étape de cette école où il a fait ses études primai- res, le président de l’UNC af- fectueusement appelé « Paci- ficateur », s’est dit satisfait de l’évolution des travaux financés

par son propre argent.

C’est le samedi 8 avril 2017 vers 16h, heure du Sud-Kivu que Vital Kamerhe faisait son entrée dans la ville de Bukavu en provenance de Goma, chef-lieu du Nord où il a sé- journé la veille. Danses, sifflets à la bouche, chansons, cris

d’allégresse, des rameaux, banderoles estampillées à son effigie, les habitants de Bu- kavu ont chanté l’entrée de l’enfant du terroir comme l’en- trée de Jésus Christ à Jérusa- lem.

Habillé aux couleurs de son parti, Vital Kamerhe était obligé de descendre de son véhicule pour prendre le bain de foule et marcher à pied au

milieu d’une foule estimée à des milliers de personnes.

A Goma et à Bukavu, le pré- sident de l’UNC a invité les po- pulations à s’enrôler massive- ment, après avoir fait la resti- tution de l’Accord du 18 octo- bre 2016, qui a conduit aux négociations directes du Cen-

tre Interdiocésain pour arriver à l’Accord du 31 décembre 2016. A ce sujet, Vital Kamerhe a rappelé qu’il a été traité de tous les noms d’oiseaux lors- qu’il accepta le dialogue faci- lité par l’ancien premier minis- tre du Gabon, Edem KODJO.

Selon lui, ceux qui l’avaient accusé de tous les maux parce qu’il avait participé au dialogue de la Cité de l’Union africaine

En tournée dans le Grand Kivu

Vital Kamerhe fait un

triomphe à Goma et Bukavu

pour la primature, sont ceux qui se disputent aujourd’hui pour la même raison. Et de poursui- vre : « Nous avons signé l’Ac- cord de la CENCO qui accorde la primature et le CNSA (Con- seil National de Suivi de l’Ac- cord) au Rassemblement. Mais à ce jour, le Président Étienne

TSHISEKEDI à qui on avait confié la présidence du CNSA pour son combat en faveur de la démocratie, n’es t plus.

Donc, nous avons estimé qu’il était important de revoir cette question, et moi je pense que le CNSA doit nous revenir », a-t-il expliqué à la foule, préci- sant qu’il n’est pas exclu de voir la présidence de cette structure être occuper par une

autre composante.

Il a invité la population de ces coins du pays à s’enrôler massivement et à privilégier la paix, avant d’émettre le vœu de voir la RDC aller de l’avant, à travers une population déter- minée à faire développer leur pays. A l’étape du Sud-Kivu, Vital Kamerhe s’est enrôlé au Centre Mbobero au Collège St Paul en territoire de Kabare.

Au sortir de cette opération, il s’est déclaré prêt pour les élec- tions. Brandissant sa nouvelle carte d’électeur, Vital Kamerhe s’est prononcé comme suit : « Voici ma c arte, ceux qui croyaient que c’était une bla- gue, peuvent maintenant être rassurés que l’enrôlement con- tinue et c’est une réalité. Je me suis enrôlé, maintenant je suis prêt pour les élections ».

En bon chrétien, le prési- dent de l’Union pour la Nation Congolaise a assisté à la messe du dimanche des ra- meaux le 9 avril 2017, à la pa- roisse St Paul, dans le même Territoire de Kabare.

A noter que la tournée en- tamée par Vital Kamerhe s’ins- crit dans le c adre de la redynamisation de son parti et pour sensibiliser les popula- tions à l’enrôlement, au regard des enjeux électoraux futurs.

José BOWANZA Vital Kamerhe a fait un triomphe au Grand Kivu

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NATION

LA CITE AFRICAINE

www.marierose-kasavubu.net

Un petit tour, puis s’en va?

Bruno Tshibala Nzhenze, le nou- veau Premier Ministre, serait-il déjà une copie certifiée conforme ou un clone de son prédécesseur Samy Badibanga Ntita ? Trois jours après la nomination du nou- veau Premier ministre par le Pré- sident Joseph Kabila, Kinshasa s’est réveillée hier lundi avec une forte gueule de bois. Après un week-end passé dans une sorte d’expectative teintée de la peur du lendemain, les kinois ont pré- féré faute de mieux de suivre le mot d’ordre de « prudence » que leur dictait leur expérience et leur propre conscience, plutôt que d’obéir au mot d’ordre « marche pacifique » que leur proposait l’aile dure du Rassemblement de l’opposition, ou encore de faire comme si rien n’était en suivant à la lettre le mot d’ordre de « journée normale et ouvra- ble » que proclamait à toutes les sauces la majorité au pouvoir.

Comme des chats échaudés, les kinois qui commencent à sa- voir à quoi s’en tenir avec les dé- clarations des uns et des autres, ont opté pour la plupart pour la ligne médiane. Ils ne sont allés ni au travail, ni à la marche. Ils

sont restés chez eux à la mai- son, et ils ont calmement attendu de voir venir. Cette sorte de neu- tralité agissante n’a d’ailleurs pas empêché les donneurs de mots d’ordre des deux camps politi-

ques en présence de crier à la réussite de leurs thèses, en pro- clamant pour le Rassemblement, l’adhésion populaire à leur de- mande, et pour la majorité au pouvoir, l’échec cuisant de la marche programmée par l’oppo- sition et la réussite de leur pro- pre appel à une « journée ouvra-

ble et normale ». Au final, chacun jugera selon sa conscience.

Mais le problème n’est pas là.

Il reste aujourd’hui à savoir pour les deux échiquiers politiques en présence de savoir à quelle sauce

sera mangé le nouveau Premier ministre Bruno Tshibala, que la majorité au pouvoir considère comme le juste représentant du Rassemblement de l’opposition sorti en ligne droite de l’Accord du 31 décembre, alors que du côté de l’opposition, il est tout bonnement un renégat de la pire

espèce, voire un vulgaire traitre à la cause du peuple. Comme dans ses habitudes, le Président Kabila en portant son choix sur Bruno Tshibala, semble avoir réussi un contre-pied parfait vis- à-vis de ses adversaires politi- ques, en donnant à sa décision toutes les apparences de la lé- galité et de conformité à l’Accord de la Saint-Sylvestre. Une sorte de « panenca » qui a plongé ses adversaires politiques et ceux qui les soutiennent dans une profonde perplexité, ce qui évidemment, pourrait ouvrir la voie à de nouvel- les défections dans les rangs adverses, où les chercheurs de postes sont tout, sauf à compter sur les doigts d’une main.

Mais cela pourrait aussi en- gendrer de nouveaux désordre dans la classe politique et à une nouvelle radicalisation des posi- tions, qui à la longue, devront mener à de nouvelles séquences de négociations interminables, et ainsi à de nouvelles prolongations des délais dans l’organisation des élections, que pourtant tout le monde appelle de ses vœux. On attendait jusque hier lundi la réac- tion de l’Union africaine et celle des organisations sous-régiona-

Personnage légendaire de la mythologie médiévale euro- péenne, héros d’un blockbuster animé signé Disney, le mage Mer- lin, dit l’Enchanteur, avait deux dons : la métamorphose et la ca- pacité à transformer l’apparence d’autrui.

Un millénaire plus tard, le druide centenaire des forêts galloi- ses à la barbe blanche s’est réin- carné en un chef d’État de 45 ans à la chevelure de jais (chacun a pu remarquer qu’il vient de changer de coiffure), tapi dans sa résidence à la courbe d’un fleuve équatorial. Se faire l’arbitre d’une crise provoquée par son maintien au pouvoir : tel est l’exploit auquel vient de se livrer l’alchimiste de Kinshasa, puissamment aidé en ce tour d’acrobate par une classe politique incurablement « zaïroise » – c’est- à-dire fébrile, scissipare et en défi- cit permanent de convictions.

Son discours du 5 avril devant les deux chambres réunies en Congrès est digne des escamota- ges de Harry Houdini, comme le relève avec acidité le confrère mas- qué Litsani Choukran (alias Le Fondé) sur le site politico.cd. Se plaçant au-dessus de la mêlée, posture gaullienne ou mobutienne, comme on voudra, Joseph Kabila a invité l’opposition à mettre un terme à ses « querelles intesti- nes » autour de l’application

de l’accord du 31 décembre 2016 et, pour cela, a appelé à « l’ac- célération des tractations au sein de la classe politique ».

Les élections, assure-t-il,

« auront bel et bien lieu », « tout sera mis en œuvre » à la fois pour atteindre cet objectif et pour « sur- vivre aux prédictions apocalypti- ques » des adeptes du Congo bashing. En maître d’école

distribuant bons et mauvais points, le fils du Mzee apparaît aux yeux de ses adversaires tel l’hôpital se moquant de la charité.

Une opposition trop faible Force est pourtant de reconnaî- tre que notre funambule joue sur du velours. Entre les intégristes de l’accord du 31, les signataires

« sous réserves » dudit accord et

les multiples exégètes de ses moindres codicilles, l’opposition congolaise se déchire et fait piètre figure. Exclusions, anathèmes, ac- cusations réciproques de « vaga- bondage » politique, petites trahi- sons nocturnes, sorcellerie, con- tacts avec « l’ennemi » : tout y passe. Depuis le décès d’Étienne Tshisekedi, le 1er février, le front du Rassemblement s’est volatilisé,

alors qu’en un mauvais remake de l’Amédée, de Ionesco, la dépouille du leader défunt cherche désespé- rément son lieu de sépulture : Limete? Kananga? La Gombe?

Bruxelles?

En exil depuis près d’un an, celui qui apparaît comme le princi- pal adversaire de Kabila et le bailleur de fonds de l’aile dure du Rassemblement, Moïse Katumbi,

dénonce « les manœuvres basses et méprisables » d’un pouvoir qui cherche à « déstabiliser l’opposi- tion ». Il n’a pas tort sur les faits, si ce n’est dans le jugement, à condi- tion d’ajouter qu’on est manipulé quand on est manipulable (Fanon disait : « On est colonisé quand on est colonisable ») et que ce qu’il fustige là est somme toute banal.

Tous les pouvoirs cherchent à diviser leurs oppositions, c’est même la règle du jeu, et Katumbi, qui est tout sauf un naïf, sait que la politique n’est pas un monde de Bisounours. Les anti-Kabila, à commencer par le propriétaire du Tout-Puissant Mazembe, ont com- mis la même erreur : ils ont sous- estimé le jeune homme et pris son mutisme pour de l’analphabé- tisme. De ses racines kivutiennes, là où l’on observe le fourmillement de la plaine depuis le sommet d’une colline, tout ouïe et sans mot dire pendant des lustres, avant de bondir par surprise sur sa proie, Joseph Kabila a acquis un sixième sens : celui de la ruse, de la dis- simulation et de la maîtrise du temps.

Kabila à la manœuvre Il écoute beaucoup, parle très peu, aux antipodes des impulsivi- tés kinoises, faites de prises de risque borderline et de fulgurances improvisées. De la sous-estima-

tion à la surestimation, du mépris à la fascination, de la répulsion à l’attraction – et souvent les deux en même temps –, il n’y a qu’un pas, franchi ces jours-ci par toute une partie de la classe politique con- golaise. En termes de psychologie, le phénomène porte un nom : le syndrome de Stockholm, l’amour du prisonnier pour son geôlier.

Il y a vingt ans en ce mois d’avril, Lubumbashi, Mbuji-Mayi, puis Kikwit – dernière ville avant Kins- hasa – tombaient comme des mangues blettes entre les mains des kadogos de Kabila père.

Rongé par un cancer métastasé jusqu’aux yeux, un Mobutu crépus- culaire s’apprêtait à fuir une métro- pole veule, prête à s’offrir à son pire ennemi.

Deux décennies plus tard, le scénario de ce qui fut à la fois une tragédie et une libération ne se re- jouera pas, faute d’acteurs. Plus que jamais, en effet, Kabila, à qui le Congo doit d’avoir tenu en 2006 ses premières élections libres de- puis quarante ans, détient seul les clés du scrutin à venir. Avec, face à lui, un dilemme somme toute clas- sique : plus il demeure au pou- voir, plus il lui est difficile de le quit- ter. Sauf erreur, en effet, il est une faculté de Merlin dont Joseph ne dispose pas : la métempsycose.

JA/CITAF

Débuts mouvementés du Premier ministre Bruno Tshibala

J. Kabila nomme, le Raasop

rejette, Bruxelles crie au voleur !

les à la nomination de Bruno Tshibala, mais par contre, les autres partenaires extérieurs de la Rdc, n’ont pas tardé à faire savoir qu’ils sont loin de trouver la tête de Bruno Tshibala à leur goût. La Belgique et l’Union euro- péenne dans son sillage, ont vite fait savoir à Kinshasa qu’il y avait erreur sur la personne, une sortie cavalière et peu diplomatique qui leur a valu des éditoriaux au vi- triol des médias officiels de Kins- hasa pendant tout le week-end dernier.

Toute la question est mainte- nant de savoir si le Président Jo- seph Kabila, qui a consulté la classe politique et a annoncé sa décision du haut de la tribune du Congrès, pourrait encore revenir sur sa décision et reprendre le tout à zéro. On dit toujours que l’homme est en permanence ouvert au dialogue, mais penser qu’il serait prêt à reprendre lan- gue avec ceux qui ne cessent de lui souhaiter pis que pendre, se- rait pousser le bouchon un peu trop loin. Mais sait-on jamais ? Après tout, la politique reste, jus- qu’à plus ample informé, l’art de tous les possibles.

LOLO LUASU B.

M. Bruno Tshibala

Joseph Kabila le plus grand

commun diviseur de l’opposition ?

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NATION LA CITE AFRICAINE

C

omme promis 48 heures plus tôt dans son message à la nation devant le Congrès, le président de la République, Joseph Kabila Kabange, a, sur pied de l’accord de la Saint Sylvestre, nommé vendredi, 7 avril, Bruno Tshibala, ancien secrétaire général de l’UDPS, en qualité de Premier ministre. Joseph Kabila a porté son choix sur Bruno Tshibala, qui faisait aussi partie d’une liste que lui a soumise le Rassemblement/ Olengankoy, comprenant cinq noms à savoir : Félix Tshisekedi, Raphael Katebe Katoto, Valentin Mubake, Roger Lumbala et Bruno Tshibala. Il remplace à ce poste Samy Badibanga Ntita, désigné 4 mois auparavant à ce poste sur la base de l’accord du 18 octobre 2016. Le Premier ministre sortant a démissionné quelques heures avant la nomination de sn successeur. La Majorité présidentielle juge le bilan de l’ex-Premier ministre positif. André-Alain Atundu, le porte-parole de la majorité présidentielle pense que

« Samy Badibanga a grandement contribué dans le processus de la normalisation de la vie démocratique en rendant effectif l’accord du 18 octobre, déjà, et en rassurant la population congolaise que l’Etat était pris en charge par un gouvernement responsa- ble et légitime, qui aurait pour tâche essentielle de veiller au financement par le gou- vernement du processus électoral et à améliorer la situation sécuritaire et sociale de nos populations ». « Sur ces deux plans-là, on peut dire, sans crainte d’être contre- dits, qu’il a adéquatement, convenablement, rempli sa mission », a-t-il conclu.

Son de cloche tout à fait contraire à l’opposition radicale. Pour Jean-Bertrand

Florilège de réactions après la nomination de Bruno Tshibala Nzenze, nouveau Premier ministre

Ewanga, secrétaire exécutif de l’Alternance pour la République et membre du Conseil des sages du Rassemblement des forces acquises au changement, « Badibanga n’a pas eu de bilan parce qu’il n’a signé aucun décret, il n’a pris aucune initiative d’un chef de gouvernement qui peut arriver à résoudre les problèmes sociaux de notre popula- tion ». « Il faut dire que c’était un séjour malheureux pour lui. Et je crois que l’expé- rience de débauchage a démontré, pendant la deuxième République, que le résultat a toujours été un fiasco ».

A noter que Félix Tshisekedi et le Rassemblement qu’il codirige avec Pierre Lumbi n’avaient pas cru devoir présenter une liste de plusieurs candidats Premier ministre au chef de l’Etat. Il s’en tenait au prescrit de l’accord du 31 décembre qui postule que le Rassemblement présente le Premier ministre à nommer par le président de la Répu- blique. Et ce Rassemblement–ci s’était déjà accordé à devoir soumettre à l’autorité le seul nom de Félix Tshisekedi comme futur Premier ministre. A en croire les révéla- tions faites par Valentin Mubake, ancien cadre de l’UDPS, lui aussi fraîchement exclu pour trahison, et qui vont dans le sens de ce que notre journal écrivait à sa dernière édition, il était hors de question pour le président Kabila de nommer Félix Tshisekedi au poste de Premier ministre. Après la nomination du nouveau Premier ministre, les réactions sont multiples et variées. En voici un échantillon très édifiant.

La CITAF

(Lire suite en page 16) Pour l’Union Européenne :

‘’L’Union européenne (UE) prend note du discours du Prési- dent Kabila du 5 avril sur l’état de la Nation, suivi par la désignation d’un nouveau Premier ministre, contrai- rement à la lettre et à l’esprit de l’Ac- cord du 31 décembre 2016. Elle observe le manque de consensus sur cette nomination et marque sa grande inquiétude à ce sujet. Le rétablissement d’un large consen- sus national pour un gouvernement mandaté pour des élections avant la fin de l’année est au cœur du dit Accord. A cet égard, l’UE appuie pleinement la nouvelle résolution 2348 que le Conseil de Sécurité des Nations Unies vient d’adopter à l’unanimité, qui prie toutes les parties prenantes en RDC de met- tre en œuvre sans délai l’Accord du 31 décembre 2016, en toute bonne foi et dans son intégralité.

En vue de la tenue des mani- festations prochaines annoncées par une partie de l’opposition, l’UE rappelle que le droit de manifester pacifiquement est le corollaire de tout processus politique. Elle de- mande à tous les acteurs politiques de tout faire pour éviter les débor- dements et invite les autorités à garantir le respect de l’espace pu- blic et à éviter l’utilisation dispropor- tionnée de la force par les respon- sables du maintien de l’ordre.

L’UE continue de suivre la si- tuation de près, en partenariat avec les pays de la région et les autres membres de la communauté inter- nationale. En référence à ses Con- clusions du 6 mars 2016, elle rap- pelle à tous les responsables poli- tiques et aux membres des forces de sécurité que de nouvelles me- sures restrictives individuelles pourront être adoptées contre ceux qui seraient responsables de gra- ves violations des Droits de l’Homme, inciteraient à la violence ou qui feraient obstacle à une sor- tie de crise consensuelle, pacifique et respectueuse de l’aspiration du peuple congolais à élire ses repré- sentants’’.

Pour le G7

«Au niveau du G7 tout comme du Rassemblement, c’est une grande distraction. On est une fois de plus en train de nous faire per-

dre du temps inutilement, alors que nous devons aller aux élections avant le 31 décembre»

«Par cette nomination, il vient de façon flagrante de violer l’accord du 31 décembre et il nous faut im- médiatement ramener le président Kabila sur les rails afin de respec- ter l’accord, et nous allons y parve- nir par la pression populaire de la marche publique et pacifique de ce lundi 10 avril », a indiqué Pierre Numbi au cours d’une interview accordée à Radio Okapi .

Le président du G7a promis que peuple congolais va se prendre en charge comme l’a tou- jours dit feu Étienne Tshisekedi, avant d’ajouter : « la communauté internationale va accentuer la pres- sion sur Kabila à cause de la réso- lution 2348 du Conseil de Sécurité des Nations-Unies votée récem- ment à l’unanimité qui soutient la mise en œuvre de l’accord politi- que de la Saint Sylvestre au Congo ».

De la Belgique

« Le Vice-Premier Ministre et Ministre des Affaires étrangères Didier Reynders prend acte de cette nomination qui s’écarte de la lettre et de l’esprit de l’Accord de la Saint-Sylvestre, qui prévoyait la no- mination d’un Premier ministre pro- posé par le Rassemblement.

Comme l’Union européenne, la Belgique est préoccupée par le fait que les autorités congolaises de transition ne disposent pas du large soutien nécessaire ».

Pour Moïse Katumbi ‘’L’Accord du 31 décembre sti- pulait que le Premier ministre de- vait être présenté par le Rassem- blement et nommé par le chef de l’Etat. Joseph Kabila a préféré nommer un homme qui a été exclu de son parti politique, l’UDPS, et qui ne fait donc plus partie du «Ras- semblement». … «Monsieur Kabila n’avait pas le droit de nommer le Premier ministre avant la signature de l’arrangement particulier qui devait fixer les modalités de l’ap- plication de l’accord «.

«En ne respectant pas l’esprit et la lettre de l’Accord de la Saint Sylvestre, Joseph Kabila et l’en- semble des institutions électives

du pays sont devenus illégitimes.

J’appelle donc les Congolais et la communauté internationale à ne pas reconnaître le gouvernement du nouveau Premier ministre»…

«Face à une application con- traire à l’esprit et à la lettre de l’Ac- cord de Saint Sylvestre, face à Jo- seph Kabila qui veut diriger la RD Congo par défi, face à la dictature qui s’installe, suivons l’exemple des pères de l’indépendance, pre- nons notre courage à deux mains.

Levons-nous pour mettre un terme à ce pouvoir dictatorial. C’est notre droit et c’est notre devoir ! Il en va de notre avenir, de celui de nos enfants et des générations futures.

..»

«Le Congo est notre patrimoine à tous et n’appartient pas à un seul homme, nous avons le devoir de le protéger et de combattre ceux qui veulent se l’approprier. Je vous in- vite tous à me suivre dans ce com- bat pacifique, qui me tient, plus pour longtemps, loin de mon pays, un combat pour lequel je consacre toutes mes forces et toute mon énergie «.

« Ce 10 avril et jusqu’au 24 avril, date anniversaire de l’instauration du multipartisme, j’appelle tous les Congolais à marcher pacifique- ment et à répondre massivement aux mots d’ordre du Rassemble- ment pour mettre un terme à ce pouvoir répressif et illégitime qui a décidé de gouverner le pays par défi.»

Pour le Rassemblement/

Félix Tshisekedi

Dans un communiqué diffusé dimanche, Félix Tshisekedi en ap- pelle aux bons offices du SG de l’ONU, conformément à la Résolu- tion 2348 du Conseil de sécurité.

« La finalisation et la signature de l’Arrangement particulier sont une urgence nationale pour ren- dre effectif l’Accord du 31 décem- bre 2016 ». Vu de Limete, la « no- mination de Bruno Tshibala comme Premier ministre est un non évènement et qu’il n’est en rien concerné », explique un com- muniqué de presse signé par Fé- lix Tshisekedi Tshiyombo.

« Aucune institution politique aujourd’hui, fut-elle le Président de

la République, ne peut se prévaloir d’une légitimité démocratique en dehors de la légitimité consen- suelle convenue pour gérer de manière inclusive la période tran- sitoire qui nous mènera à l’organi- sation des élections ». La nomina- tion du nouveau Premier ministre n’a rien à voir avec l’Accord et le Rassemblement ». Elle est une conséquence des « tripatouillages du pouvoir en place organisés autour d’individus instrumentalisés au service de ses seuls intérêts pour s’en servir ensuite comme faire-valoir fictifs d’un pseudo Ras- semblement sorti droit du Palais de la Nation ».

« Joseph Kabila a pris sur lui la lourde responsabilité de se sous- traire unilatéralement dudit Ac- cord ». D’où l’appel à la mobilisa- tion générale du « peuple congo- lais autour des manifestations pa- cifiques décrétées, à commencer par la marche de soutien à l’accord, de protestation contre sa violation et de condamnation des massa- cres en cours dans le pays prévue pour le lundi 10 avril 2017 sur l’en- semble du territoire nationale ».

« Cette nomination, si mérite il y a, elle a deux mérites. Le premier c’est de prouver que ce qu’on ap- pelle dissidence du Rassemble- ment a été le produit de la Majorité présidentielle qui le reconnait aujourd’hui. Le deuxième mérite c’est d’apporter la preuve la plus éclatante de ce que le président Kabila n’attend point exécuter l’ac- cord du 31 décembre 2016. Dont acte », a confié de son côté Chris- tophe Lutundula, l’un des délégués du Rassemblement

Du MLC/Libéral

‘’Au nom de son Autorité Morale, l’Honorable Thomas LUHAKA LOSENDJOLA, et de tous ses Ca- dres et Militants, le Mouvement pour la Libération du Congo/Libéral, MLC-Libéral en sigle, présente à Son Excellence Bruno TSHIBALA, ses vives et chaleureuses félicita- tions à l’occasion de sa nomina- tion au poste de Premier Ministre par le Chef de l’Etat, Son Excel- lence Joseph KABILA KABANGE.

Le MLC-Libéral, pionnier et pré- curseur dans le combat de la pro- motion et de la défense du Dialo-

gue National Politique, tel qu’initié par le Président de la République, Son Excellence Joseph KABILA KABANGE, se réjouit et note que cette nomination est l’expression de la volonté et de l’engagement du Chef de l’Etat, de mettre urgemment en œuvre les résolu- tions issues de l’Accord de la Saint Sylvestre afin de conduire le Peu- ple congolais à l’organisation des élections libres, transparentes, cré- dibles et apaisées, objectif fonda- mental des Négociations politiques inclusives.

Aussi, le MLC-Libéral, sous la conduite de son Autorité Morale, est déterminé à apporter sa contribu- tion et à accompagner le nouveau gouvernement dans l’accomplisse- ment des missions lui assignées’’.

Pour la MP

« Le président a la pouvoir dis- crétionnaire de dire parmi tels et telles, pour telle raison, je prends celui-ci ? Et sans entrer dans les détails, en gros M. Tshibala répond au profil. Le président de la Répu- blique a estimé que M. Tshibala était la personne la mieux indiquée pour l’accompagner dans le pro- cessus de normalisation de notre cycle électoral jusqu’aux élections et la personne la plus compatible pour consolider la cohésion natio- nale d’abord, et ensuite la cohésion de la classe politique autour du lea- dership du chef de l’Etat. »…

« Cette nomination est la preuve de la détermination du pré- sident de la République à déblo- quer la situation politique actuelle par la normalisation de la vie politi- que et surtout de débloquer cette situation avec ceux qui ont la pas- sion du Congo ».

« Nous espérons que cette no- mination va enclencher un mouve- ment de non retour dans le cadre de l’organisation des élections.

Cette nomination permettra égale- ment au peuple congolais de voir sa situation sécuritaire et sociale s’améliorer. Le président de la Ré- publique a respecté l’accord de la Saint-Sylvestre».

De son côté, Henry Mova, se- crétaire général du PPRD est clair :

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ECONOMIE

LA CITE AFRICAINE

De notre Envoyé Spé- cial à Matadi LOLO LUASU

Les abonnés Snel de la ville portuaire de Matadi ont re- trouvé le sourire depuis le di- manche 9 avril dernier avec la reprise de la desserte en électricité, après quatre jours de cauchemar et de black- out. En effet c’est depuis le jeudi 6 avril qu’une bonne par- tie de la ville portuaire vivait dans le noir absolu, à la suite d’un grave incident dû à l’in- cendie d’un transformateur à la station HT de Mpozo qui ali- mente à lui tout seul trois des quatre communes de la ville,

parmi les plus populeuses de la ville, à savoir celles de Mvuzi, de Nzanza et celle de Matadi.

Ce jeudi-là, une pluie dilu- vienne s’était abattue dans la cité portuaire et un coup de foudre d’une rare violence avait frappé de plein fouet un des principaux transforma- teurs de la station HT de Mpozo, et avait partiellement détruit un deuxième situé dans la même concession.

Le coup de foudre était selon des experts de la Snel sur place, d’une telle violence qu’il a pratiquement calciné le transformateur, en dépit d’un système anti-foudre qui pro- tégeait les installations, plon- geant ainsi dans le noir près de la moitié de la ville dans les

ténèbres, tout en paralysant une bonne partie des activités économiques et industrielles dans cette ville hautement stratégique pour l’économie du pays, et qui abrite le prin- cipal port maritime du pays.

La haute hiérarchie de la Snel aussitôt informée du ca- taclysme, avait vite fait de prendre la mesure de la ca- tastrophe, et dès le lendemain vendredi, avait dépêché à Matadi un groupe d’experts- maison pour faire l’état de lieux des dommages et s’at- teler aussitôt à les réparer. Le samedi 8 avril, le Président du Conseil d’Administration de la Snel, Monsieur Makombo Monga, et le Directeur Géné-

ral de la Snel SA Eric Mbala, accompagnés des quelques hauts cadres de l’entreprise ainsi que d’autres experts, ont effectué une descente sur les lieux à Matadi, pour se rendre personnellement compte de l’étendue du préjudice et pour motiver les équipes des tech- niciens qui s’attèlent à répa- rer les dégâts causés par la foudre.

Sur place à Matadi, les res- ponsables de la Snel ont trouvé un spectacle de déso- lation à la station HT de Mpozo. La foudre avait en ef- fet mis hors d’usage une par- tie des équipements au ni- veau du point de contrôle du transformateur no1 et forte- ment endommagé la partie contrôle-commande du

transformateur no2, ce qui privait automatiquement les abonnés Snel de Matadi d’en- viron 20 MW de courant sur

une capacité installée de 45 MW, avec pour conséquence, la mise hors- service de 30 cabines sur les 72 que compte la ville de Matadi. Au terme de cette visite d’inspec- tion, le PCA de la Snel Makombo Monga, a déclaré à la presse que l’incident sur- venu à la station HT de Mpozo, constituait un cas de force majeure provoqué par un phénomène naturel impré- visible, mais que la Snel s’at- telait à maîtriser grâce à l’ap- port de ses experts déjà en place à Matadi.

Interrogé à son tour sur la durée des travaux de répara- tion de la panne, le Directeur Général Eric Mbala a indiqué

Plongée dans le noir à la suite d’un coup de foudre

La Snel met fin au cauchemar de ses abonnés de Matadi que la situation serait rétablie

le plus vite possible pour le cas du transformateur no1, précisant qu’en matière

d’électricité, il faut éviter toute précipitation, et qu’il fallait faire en sorte que si une situation similaire se

p r é s e n t a i t dans l’avenir dans cette station, cela ne provoque plus de dé- gâts aussi d é v a s t a - teurs. Selon Monsieur Eric Mbala, les experts Snel

qui travaillent sur les lieux, auront besoin de faire des tra- vaux spécifiques avant de ré- tablir la situation, pour éviter une répétition des mêmes in-

cidents à l’avenir.

Mais pour redonner au plus vite le sourire aux abonnés Snel de Matadi, le DG Eric Mbala a promis une reprise de la desserte en électricité au plus tard dans les 48 heures qui suivaient leur descente à Matadi, grâce à une réhabili- tation rapide par les techni- ciens Snel du transformateur no2, plus puissant et plus ré- cent, et qui n’avait été que par- tiellement endommagé par la foudre. Ce transformateur géré par la Snel, est une pro- priété de la société sœur la Regideso, qui l’avait acquis sur financement de la Banque Mondiale pour fournir l’énergie nécessaire à son usine de traitement d’eau de Matadi. La promesse du DG de la Snel a été tenue dans le délai. Hier lundi, on apprenait de la ville portuaire que la population de Matadi avait renoué avec la fée électricité dans la soirée du dimanche 9 avril, par des cris d’allégresse, grâce à la promptitude de la réaction du staff dirigeant de la Snel.

La station HT de Mpozo, ali- mentée à partir du barrage d’Inga, est l’un des deux pos- tes avec celui de l’Oebk, qui alimente la ville portuaire de Matadi en énergie électrique.

La ville portuaire de Matadi compte environ 26.000 abon- nés Snel, pour un total de près de 76.000 pour l’ensemble de la province du Kongo Central, selon les statistiques livrées par le Directeur provincial de la Snel Martin Futila Vangama, qui a au passage salué au nom de ses abon- nés de la ville portuaire, la réactivité de ses autorités hié- rarchiques. .

Monsieur Eric Mbala, DG de la SNEL

Monsieur Makombo Monga, PCA de la Snel

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DOSSIER LA CITE AFRICAINE

Par Luc Mabiala La mort le 24 mars 1969 à Boma de l’ancien président de la République, M. Joseph Kasa-Vubu, n’a pas été une

«délivrance» pour ceux qui l’avaient remplacé. En font foi, divers témoigna- ges et souvenirs dont l’accueil très po- pulaire et incroyablement «triom- phante» que les Kinois réservèrent à sa dépouille dans les rues de la capi- tale où le Roi était venu dire au revoir avant d’aller reposer éternellement dans la foret du Mayumbe au village de Singini, une dizaine de kilomètres de Tshela.

Selon un document que nous a fait parvenir Mme Marie Rose Kasa Vubu Kiatazabu, la très combative fille aînée du défunt président, document inédit émanant de la Sûreté Nationale et qui est plus exactement un rapport rédigé par le commissaire en chef du poste de la Sûreté nationale à Boma à l’in- tention du directeur provincial à Ma- tadi, son supérieur hiérarchique et que ce dernier fit monter dès le 4 avril, c’est- à-dire, moins de 15 jours après l’en- terrement à Kinshasa, la mort de Jo- seph Kasa Vubu était pleine de mystè- res. Et ces mystères devaient éclair- cis si on voulait que le pays reste tran- quille.

Passent encore les invectives con- tre le nouveau régime de la veuve et des enfants. Celles-ci n’étonnent per- sonne. Mais pourquoi se demande le rédacteur de cette note confidentielle le président Kasa-Vubu a-t-il organisé le jour même de sa mort, au matin, une réunion générale à laquelle avaient été conviés son épouse et ses enfants mais aussi, et cela avait été trouvé vrai- ment curieux, l’ordinaire des lieux, Mgr

Selon un document inédit de la Sûreté Nationale

La « mort » de Joseph Kasa-Vubu avait paru

«suspecte» aux yeux de la sécurité de Mobutu

Ndudi devant lequel se déroula une drôle de cérémonie de passation des pouvoirs entre le père partant et son fils aîné Adolphe. Le chef de poste de Boma demandait que l’on entende sur PV Mgr Ndudi au sujet d’une mort qui semblait avoir toutes les caractéristi- ques d’une mort «miraculeuse» qui n’annonçait rien de bon pour le régime.

Le signataire du rapport s’étonnait de ce qu’on ait parvenu à imputer au nouveau Régime la mort de Kasa-Vubu à qui on aurait refusé l’autorisation d’al- ler se faire soigner à l’étranger alors qu’il aurait été longtemps malade. Intox que tout cela peut-on encore lire dans ce rapport dont la conviction est que Kasa-Vubu a une fois de plus réussi un coup en « disparaissant » de la cir- culation. Une situation à prendre d’autant au sérieux qu’une semaine après la mort de l’ancien président, une réunion « suspecte » réunissant no- tamment l’ancien gouverneur Moanda Vital et Antoine Kingotolo avait été en- registrée dans son ancienne rési- dence……

On ne sait si toutes les suggestions du chef de poste furent suivies et exé- cutées comme telles. Ce qui est sûr, c’est qu’il y a eu des effets notamment l’incident entre Mobutu et les enfants Kasa –Vubu à Singini que nous avons vécu personnellement.

On peut aussi mieux comprendre l’acharnement de la Sûreté nationale contre certaines cadres abakistes soupçonnés d’être la porte d’entrée du séisme préparé par Kasa-Vubu notam- ment M. Michel Mbuzi, le premier bourgmestre de Matadi qui fut noyé dans la rivière Mpozo et le poète Bikebi qui fut torpillé à mort.

Ci-contre, le rapport en question.

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Page 7

LA CITE AFRICAINE SPECIAL RESOLUTION ONU

Points saillants de la Résolution 2348 (2017) adoptée par le Conseil de sécurité le 31 mars 2017 (suite et fin)

(...)

Groupes armés  14. Condamne fermement tous les groupes armés opérant en République démocratique du Congo et les violations du droit international humanitaire et d’autres normes applicables du droit international ainsi que les atteintes aux droits de l’homme qu’ils commettent, notamment les attaques contre la population ci- vile, le personnel des Nations Unies et les intervenants huma- nitaires, les exécutions sommai- res, les violences sexuelles et sexistes et le recrutement et l’uti- lisation généralisés d’enfants, en violation du droit international ap- plicable, et réaffirme que les auteurs de tels actes doivent être amenés à en répondre ;

15. Exige que tous les grou- pes armés mettent immédiate- ment fin à toutes les formes de violence, y compris aux violations et sévices commis sur des en- fants et aux autres activités déstabilisatrices, à l’exploitation et au trafic illégaux des ressour- ces naturelles, et exige également que leurs membres soient immé- diatement et définitivement démo- bilisés, déposent les armes et li- bèrent les enfants qui se trouvent dans leurs rangs, rappelle à cet égard sa résolution 2293 (2016), dans laquelle il a reconduit le ré- gime de sanctions établi dans sa résolution 1807 (2008), et, de plus, demande le désarmement des dirigeants et combattants actifs des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) qui ont participé au génocide de 1994 visant les Tutsi au Rwanda, lors duquel les opposants au gé- nocide, d’origine hutu ou autre, ont également été tués, et qui ont continué de promouvoir et com- mettre, au Rwanda et en Répu- blique démocratique du Congo, des meurtres à motivation ethni- que ou autre ;

17. Condamne le massacre de plus de 1 000 civils dans la région de Beni depuis octobre 2014, dont plus de 230 au cours de la seule année 2016, certains de ces civils ayant été tués à proximité de bases de la MONUSCO, exprime sa profonde préoccupation devant la persis- tance de la violence dans cette région, souligne qu’une enquête approfondie sur ces attaques doit être menée dans les meilleurs délais afin d’amener les auteurs à répondre de leurs actes, et de- mande au S/RES/2348 (2017) 17- 05210 9/19 Gouvernement de la République démocratique du Congo de mener de nouvelles opérations militaires, dans le res- pect du droit international, notam- ment du droit international huma- nitaire et du droit international des droits de l’homme, selon qu’il conviendra, en coordination avec la MONUSCO et avec l’appui de cette dernière, conformément à son mandat, en vue de mettre fin à la menace que représentent les

groupes armés présents dans l’est de la République démocrati- que du Congo ;

19. Se déclare préoccupé par les récentes incursions de com- battants de l’ex-Mouvement du 23 mars (ex-M23) en République démocratique du Congo, prie les Gouvernements de la République démocratique du Congo, de l’Ouganda et du Rwanda de ren- forcer leur collaboration afin d’as- surer le rapatriement des combat- tants de l’ex-M23 se trouvant sur leurs territoires, conformément aux déclarations de Nairobi et aux engagements pris au titre de l’Ac- cord-cadre, demande aux chefs de l’ex-M23 d’apporter leur pleine coopération en vue du rapatrie- ment des ex-combattants, comme ils s’y sont engagés dans les déclarations de Nairobi, et réaffirme qu’il importe que toutes les dispositions des documents signés soient appliquées rapide- ment et de bonne foi et, à cet égard, que le M23 s’abstienne d’intégrer d’autres groupes armés ou de s’associer à eux, ou de re- prendre ses activités militaires ; 20. Demande que soit trouvée une façon appropriée de procéder à la réinstallation des éléments du Mouvement/Armée populaire de libération du Soudan dans l’op- position qui sont actuellement présents sur le territoire congo- lais, avec l’appui du Gouverne- ment de la République démocra- tique du Congo, de l’ensemble des pays de la région, des partenai- res internationaux et du Secrétaire général, dans le cadre de sa mis- sion de bons offices, se félicite de la création d’un groupe de tra- vail mixte et appuie les efforts déployés par l’ONU à cet égard ; 21. Demande au Gouverne- ment de la République démocra- tique du Congo, sur qui repose au premier chef la responsabilité de protéger la souveraineté et l’in- tégrité territoriale du pays, de s’employer encore plus active- ment à s’acquitter des engage- ments qu’il a pris au titre de l’Ac- cord-cadre, notamment ceux qui concernent la consolidation de l’autorité de l’État, la réconcilia- tion, la tolérance et la démocra- tie, et de demeurer fermement déterminé à protéger la popula- tion civile, en se dotant rapide- ment de forces de sécurité pro- fessionnelles, responsables et pérennes, en mettant en place une administration civile congo- laise responsable, en particulier dans les secteurs de la police, de la justice, de l’administration pénitentiaire et de l’administration territoriale, et en renforçant l’état de droit et la promotion et la pro- tection des droits de l’homme ;

22. Note avec une profonde préoccupation que les progrès dans ces domaines essentiels à la stabilisation de la République démocratique du Congo sont li- mités et demande de nouveau au Gouvernement de prendre de nou- velles mesures, dans le but en particulier de tenir les engage-

ments qu’il a pris s’agissant de la S/RES/2348 (2017) 10/19 17- 05210 réforme du secteur de la sécurité, et de mettre en œuvre sans délai l’intégralité du pro- gramme national de désarme- ment, démobilisation et réintégra- tion ;

23. Demande que se poursui- vent les efforts déployés par la République démocratique du Congo pour contrer la menace que représentent le transfert illicite, l’accumulation déstabilisante et le détournement d’armes légères et de petit calibre, notamment ceux tendant à organiser en toute sûreté et efficacité la gestion, l’en- treposage et la sécurité des stocks d’armes et de munitions, avec l’appui renouvelé de la MONUSCO, selon qu’il convien- dra et dans les limites des res- sources existantes ;

24. Prie instamment le Gou- vernement de la République dé- mocratique du Congo de mettre en œuvre l’intégralité de son pro- gramme de désarmement, de démobilisation et de réintégration, et d’allouer sans délai les fonds nécessaires à cet effet, notam- ment aux fins de l’exécution des activités liées à la réintégration, la formation et la préparation des ex-combattants en vue de leur réinstallation au sein de commu- nautés ainsi que des activités de gestion des armes et des muni- tions, afin de s’occuper efficace- ment des ex-combattants, notam- ment de ceux qui sont déjà sous la responsabilité des FARDC, et constate que l’absence d’un pro- gramme crédible de désarme- ment, de démobilisation et de réin- tégration empêche les éléments armés de déposer les armes ;

25. Demande à l’Envoyé spé- cial du Secrétaire général pour la région des Grands Lacs de con- tinuer à se mobiliser à l’échelle régionale et internationale en fa- veur de la paix et de la stabilité en République démocratique du Congo et dans la région, notam- ment en favorisant la tenue rapide d’élections nationales crédibles et ouvertes à tous, en ouvrant un dialogue régional et en continuant à diriger, coordonner et évaluer, en étroite concertation avec le Représentant spécial du Secré- taire général pour la République démocratique du Congo, l’action menée pour donner suite aux en- gagements nationaux et régio- naux pris au titre de l’Accord - cadre, et de continuer à partici- per activement, avec des parte- naires clefs, aux initiatives régio- nales visant à remédier aux cau- ses profondes du conflit, en veillant toutefois à ne pas empié- ter sur les domaines d’action d’autres institutions des Nations Unies ;

Mandat de la MONUSCO 26. Décide de proroger jus- qu’au 31 mars 2018 le mandat de la MONUSCO en République dé- mocratique du Congo et, à titre exceptionnel et sans créer de pré-

cédent ni remettre en cause les principes convenus régissant les opérations de maintien de la paix, de sa Brigade d’inter- vention ;

27. Tenant compte des recom- mandations formulées par le Se- crétaire général dans son rapport paru sous la cote S/2017/2016, décide que la MONUSCO main- tiendra un effectif maximum auto- risé de 16 215 militaires, 660 ob- servateurs militaires et officiers d’état-major, 391 policiers et 1 050 membres d’unités de police constituées ;

28. Décide que les priorités stratégiques de la MONUSCO sont de contribuer à :

a) Assurer la protection des civils, telle que décrite au para- graphe 34, alinéa I) de la présente résolution ;

b) Appuyer la mise en œuvre de l’accord du 31 décembre 2016 et du processus électoral, selon les modalités décrites au paragra- phe 34, alinéa II) de la présente résolution, afin de contribuer à la stabilisation de la République dé- mocratique du Congo ; 29. De- mande à toutes les composan- tes de la force de la MONUSCO, ainsi qu’à la composante police et à la composante civile de la Mission de travailler ensemble de façon intégrée, et encourage la MONUSCO et les organismes des Nations Unies présents en République démocratique du Congo à renforcer l’intégration par l’intermédiaire d’une analyse et d’une planification conjointes, fon- dées sur les avantages compa- ratifs et un système de mise en œuvre commune ;

30. Note que les motivations des différents groupes armés sont variées et qu’une solution pure- ment militaire ne permettra pas de régler ces problèmes, souligne qu’il importe de procéder à une analyse plus approfondie de la si- tuation politique et du conflit pro- pre à permettre la mise au point d’une réponse militaire et civile globale associant les différentes composantes de la MONUSCO pour faire face à ces menaces, notamment grâce à la collecte et à l’analyse des informations sur les réseaux criminels qui appuient ces groupes armés et souligne également la nécessité de lancer des actions spécialement adap- tées pour combattre ces grou- pes ;

31. Souligne combien il im- porte que le Gouvernement de la République démocratique du Congo et les autres autorités na- tionales, les entités des Nations Unies et les agents de dévelop- pement renforcent leur coordina- tion et leur coopération afin de consolider et pérenniser la paix, de stabiliser la situation, d’amé- liorer les conditions de sécurité et de rétablir l’autorité de l’État ;

32. Réaffirme que la protection des civils doit être la priorité lors- qu’il s’agit de décider de l’usage des capacités et ressources dis-

ponibles ;

33. Autorise la MONUSCO, en vue d’atteindre les objectifs énon- cés au paragraphe 32 ci-dessus, à prendre toutes les mesures nécessaires pour s’acquitter de son mandat et prie le Secrétaire général de l’informer immédiate- ment en cas de défaillance de la force ou de la police de la MONUSCO à cet égard ;

34. Décide que le mandat de la MONUSCO comportera les tâ- ches prioritaires ci-après, sa- chant que ces tâches ainsi que celles énoncées au paragraphe 35 ci-dessous se complètent mutuellement :

I) Protection des civils a) Assurer une protection effi- cace et dynamique des civils se trouvant sous la menace de vio- lences physiques, notamment en dissuadant et en empêchant tous les groupes armés et toutes les milices locales de commettre des violences contre la population ou en intervenant pour y mettre fin, et en appuyant ou engageant des initiatives de médiation locale pour empêcher l’intensification de la violence, en prêtant une atten- tion particulière aux civils regrou- pés dans les camps de déplacés et de réfugiés, au personnel hu- manitaire et aux défenseurs des droits de l’homme, notamment en cas de violences commises par l’une des parties au conflit ou dans le cadre des élections, et atténuer les risques auxquels sont exposés les civils avant, pendant et après toute opération militaire ;

b) Travailler de concert avec le Gouvernement de la Républi- que démocratique du Congo afin de déceler les menaces qui pè- sent sur les civils, appliquer les plans de prévention et d’interven- tion existants et renforcer la S/

RES/2348 (2017) 12/19 17-05210 coopération civilo-militaire, no- tamment la planification con- jointe, pour protéger les civils con- tre les violations des droits de l’homme et atteintes à ces droits et contre les violations du droit international humanitaire, y com- pris toutes les formes de violence sexuelle et sexiste et les viola- tions et exactions commises à l’encontre d’enfants et de person- nes handicapées, et accélérer la mise en œuvre coordonnée des dispositifs de suivi, d’analyse et de communication de l’informa- tion sur les violences sexuelles liées au conflit ;

c) Renforcer son interaction, y compris celle des contingents, avec la population civile afin de mieux faire connaître et compren- dre son mandat et ses activités, renforcer son dispositif d’alerte rapide et redoubler d’efforts pour détecter et constater les violations du droit international humanitaire, les violations des droits de l’homme et les atteintes à ces droits, notamment dans le cadre des élections ; d) Neutraliser les groupes armés au moyen de la

(Lire suite en page 8)

Referenties

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