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Le doute plane !Le doute plane !Le doute plane !Le doute plane !Le doute plane !

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Hebdomadaire d'informations générales, d'opinions et d'actualités. Courriel :

letelegrammeducongo@yahoo.fr, Adresse : Concession PROCOKI, Q /GB, Kinshasa/Kintambo-Tél. 0975753836 -Prix :

2000Fc, Année 2015, n°098, Mardi 21 Avril

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Elections locales

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L’inflation du sexe, cette autre réalité que la Chine

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Présidentielle 2016

L’opposition

congolaise à la

recherche d’un ovni

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changer la race !

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raconter des histoires. La RDC n'a que le pouvoir chimérique de sa puissance potentielle aussi bien dans la sous-région que dans le monde. Elle ne peut affronter des pouvoirs autrement plus puissants, au nom de la souveraineté de l'Etat ; une vieille notion que même les Etats-Unis ne prononcent qu'en s'essuyant les lèvres. Les Américains usent volontiers de deux mots : " intérêt national ", quand il s'agit de sauvegarder ce qui leur est propre ; et " alliance ", lorsqu'il s'agit de défendre des intérêts communs entre alliés. Les autorités congolaises doivent impérativement réconcilier leurs concitoyens avec le travail, si elles veulent conserver une part de souveraineté relative.

2 LA TRIBUNE DU TELEGRAMME

Adresse

1 Avenue de l’OUA, Con- cession PROCOKI, Q /GB,

Kinshasa/Kintambo-

Directeur Général:

Bemi Binda

Editeur Antoine Nguidjol

0975753836 Email :

letelegrammeducongo@yahoo.fr Directeur de publication

Antoine Nguidjol

REDACTION : AARON MAYELE TOUSSAINT DE BANZY

JOSEPH LOUNDA JACQUES BOKWANGO

DIEUDONNÉ NSAPU NICOLAS KIZITO HERI

Correspondante au Cameroun Anastasie Nyobe Chroniques Judiciaires Me Nicolas KIZITO HERI, MARKETING LOGISTIQUE

ET DISTRIBUTION ROMAIN MAKIESE

POINTS DE VENTE DU TÉLÉGRAMME DU

CONGO : Concession Procoki,

Contact : 0855275788 - commerciaux :

0813341847 Conception et Mise

en page Joseph Lounda

0812381281

M

aluku. Unebourgade située à 100 kilomètres de la capitale

congolaise. Des villageois, attirés par une odeur pestilentielle, y ont découvert les restes de près de 450 corps. L'affaire a vite pris une tournure politique.

Mais, au-delà de tout jugement, en attendant une hypothétique enquête, alors que l'opposition saisit l'occasion pour monter au créneau, le

gouvernement fait bloc derrière le ministre de la communication,

Lambert Mende, qui voit dans le " battage

médiatique " autour de cette affaire, notamment dans les grandes

chancelleries, une énième entorse au principe de souveraineté de l'Etat congolais.

Rétrospective

Invoquée il y a quelque temps par le président Kabila pour expliquer les raisons de son refus de coopérer avec la Monusco pour combattre les milices hutues dans l'Est du pays - bien que les raisons qui l'aient amené à cette position radicale tournaient en réalité autour du soupçon porté contre deux officiers généraux qui auraient, selon l'organisation internationale, partie liée avec les crimes commis sur des civils - la souveraineté peut être aujourd'hui comparée à l'arbre qui cache la forêt en RDC ; une notion purement rhétorique, défensive, qui énonce bien plus qu'elle ne démontre.

Au quotidien et de manière générale, les régimes politiques africains n'adhèrent quasiment pas à l'idée que " dictature " et "

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Par Antoine Nguidjol

souveraineté du peuple "

n'ont aucune homologie ; de la même façon que certains d'entre eux ignorent que les rapports qu'entretiennent les Etats sont essentiellement fondés sur des rapports de force.

Inventée par les juristes du 12ème siècle, Jean Bodin en France et Marsile de Padoue en Italie, dans un contexte de lutte contre la théocratie incarnée par le Pape et selon laquelle " tout pouvoir vient de Dieu ", la notion du " souverain "

explicite d'emblée une coupure dans l'espace- temps. Il y a d'un côté le ciel, et de l'autre, la terre. D'un côté " le temporel " incarné par le roi, et le spirituel, incarné par le Dieu chrétien. Le recours à la notion de " souverain " règle définitivement la question de la représentation et du pouvoir, voire du pouvoir de représentation. Ainsi donc, si le pape est le représentant de Dieu dans le domaine spirituel, le roi est l'incarnation du peuple sur terre.

Les théoriciens politiques des 16ème, 17ème et 18ème siècles, Machiavel, Hobbes, Locke, Spinoza et Rousseau démontreront les variétés de cette incarnation qui, pour la plupart, ramènent la politique à la terre, et posent le roi comme souverain, et

donc comme horizon indépassable.

L'architecture de l'Etat s'est construite ainsi sur le fondement d'un pouvoir suprême qui se manifeste essentiellement par le monopole de la " force légitime " et de la législation, sans pour autant qu'il soit lui-même soumis à la loi.

La théorie de la souveraineté survit pourtant en cédant sans cesse du terrain

D'abord aux droits de l'homme énoncés par la révolution française, qui figurent quasiment dans les préambules de toutes les Constitution du monde.

La condamnation à mort et la décapitation du roi Louis XVI fut explicitement la première attaque d'envergure portée contre la théorie de la souveraineté du roi et de l'Etat monarchique. Il en a découlé un transfert de souveraineté du roi à la "

volonté générale ", c'est-à- dire au peuple.

Mais la pratique est tout autre

Sur le plan théorique, la théorie de la souveraineté a cédé du terrain aux lendemains de la seconde guerre mondiale, dont l'une des conséquences majeures fut la création d'une organisation mondiale (ONU) essentiellement vouée à la préservation de

la paix entre les nations et donc à l'opposition systématique contre la criminalité de masse.

Le droit pénal international, posé comme fondement de l'institution mondiale, rétrécit du coup le périmètre de la souveraineté des Etats signataires de la Charte de l'ONU. Si les frontières physiques des Etats demeurent, elles sont néanmoins atomisées par l'adhésion de ceux-ci à la charte. Ainsi donc, la cour pénale internationale, qui juge certains de nos anciens dirigeants, n'est qu'une conséquence logique d'une souveraineté de plus en plus relative des Etats, et d'une montée en puissance de la "

communauté internationale

" qui a désormais le droit de s'occuper des certaines affaires qui ont lieu à l'intérieur même du périmètre des Etats.

Sur le plan des rapports économiques - la théorie aristotélicienne de l'autarcie ayant démontré toutes ses limites dès l'origine - il n'y a pas besoin aujourd'hui de s'en faire un dessin. Depuis Zola, il a été démontré que le pouvoir appartient à ceux qui ont de l'argent. Sur le plan interne, ce pouvoir appartient aux banquiers.

Sur le plan international, il appartient aux Etats riches et aux investisseurs.

Il ne faut donc pas se

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Présidentielle 2016

L’opposition congolaise à la recherche d’un ovni

POLITIQUE 3

POLITIQUE POLITIQUE POLITIQUE POLITIQUE

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ui portera les couleurs de l’opposition politique en République Démocratique du Congo lors de la présidentielle de novembre 2016 ? La question est posée par tous ceux qui se

rappellent que lors des échéances électorales de 2006 et 2011, les opposants congolais, malgré toutes les tentatives, n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur une candidature commune.

« Cette fois-ci, l’opposition ne commettra plus les erreurs du passé en ce qui concerne l’élection présidentielle». Cette phrase est entendue dans tous les Etats-majors de tous les partis politiques de l’opposition. Tous les opposants ou presque ne jurent que sur l’unité de la plate-forme afin de présenter un seul candidat face à celui de la Majorité Présidentielle.

Les accords ne lient que ceux qui y croient

En réalité, plusieurs observateurs et/ou analystes de la scène politique congolaise ne croient pas aux discours tenus par les acteurs politiques de l’opposition.

Car, l’expérience du passé à montré que s’il y a un point sur lequel les opposants congolais se mettent facilement d’accord : c’est de ne jamais se mettre d’accord autour de grands enjeux politiques.

Rappel

En 2006, les opposants se réunissaient à la paroisse Notre Dame de Fatima dans la commune de la Gombe, dans l’espoir de trouver un candidat consensuel avant qu’un deuxième groupe (composé des partis tels que l’UNC de Kamerhe, l’UFC de Kengo…) n’établisse son QG à l’hôtel Sultani. Et aucun de deux camps ne

s’est choisi un candidat unique.

Des candidats annoncés Jusque-là, trois candidats sont presque connus du côté de l’opposition. Si la candidature d’Etienne Tshisekedi a été confirmée par Félix Tshisekedi, Secrétaire national de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) chargé des Relations extérieures, deux autres candidats sont dans les tuyaux même s’ils ne se sont pas encore clairement prononcés. Il s’agit de Vital Kamerhe, le président national de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC) et de Freddy Matungulu (ancien fonctionnaire international au Fonds monétaire international – FMI).

Dans les rangs des forces acquises au changement, l’on craint déjà un foisonnement de candidatures au niveau de l’opposition. «Si les opposants congolais tiennent à l’alternance politique dans notre pays en 2016, ils doivent s’inspirer de l’exemple de l’opposition nigériane qui n’a présenté qu’un seul candidat face au Président sortant», soutient un acteur de la Société civile qui a requis l’anonymat.

Une hypothèse à lever Pour certains analystes, il ne sera pas facile - comme en 2006 et 2011 – de voir les opposants congolais se

mettre autour d’une table et désigner un candidat commun pour la bataille présidentielle de 2016.

Déjà, tout le monde sait qu’Etienne Tshisekedi, le leader de l’UDPS, malgré son âge, n’acceptera pas de s’effacer au profit d’un autre candidat. Apreuve, dès son retour des soins médicaux en Belgique en 2011, il avait proclamé haut et fort «qu’il ne s’était pas battu pendant plus de trente ans pour laisser sa place à quelqu’un d’autre». Il répondait à ceux qui l’invitaient à laisser sa Par Dieudonné Nsapo

place à Vital Kamerhe. Le Sphinx de Limete a-t-il évolué dans l’entre-temps ? Pas si sûr ! Car, en annonçant sa candidature avant tout le monde, il prend de court ceux qui seraient tentés de reproduire le même discours de candidature commune pour l’opposition en 2016.

«Avec cette annonce, les potentiels candidats à la prochaine présidentielle doivent revoir leurs calculs, car la bataille s’annonce serrée pour la conquête du fauteuil présidentiel»,

résume un journal proche de l’homme de Limete.

Penser aux primaires…

Une chose est sûre : Etienne Tshisekedi ne va pas reculer. Vital Kamerhe, arrivé 3ème en 2011, croit que son heure a sonné. Pour sa part, Freddy Matungulu, qui vient d’abandonner son poste au FMI en prenant une retraite anticipée, croit aussi à son étoile.

Pour les trois potentiels candidats (en attendant que d’autres se prononcent peut-être), une certaine opinion propose l’organisation des élections primaires au niveau de l’opposition. C’est d’ailleurs ce qui a été fait au niveau de l’opposition nigériane.

D’autres estiment par contre que ces primaires risquent d’accentuer les distances au sein d’une opposition déjà fortement fissurée. Ceux qui soutiennent cette thèse invitent Tshisekedi, Kamerhe et Matungulu à se mettre autour d’une table afin de négocier un

«Accord» électoral.

T

rès fastidieuses et couteuses, les élections locales de juin prochain continuent de

préoccuper la classe politique en République démocratique du Congo.

A deux mois de leur tenue, aucun signe concret ne présage leur organisation dans le délai fixé par le calendrier électoral.

D’où les inquiétudes de l’opposition et d’une partie de la majorité au pouvoir.

« Les lois, les moyens financiers qui devaient être mobilisés ne sont pas au rendez-vous. Parce que si les élections locales sont faites dans la précipitation avec des contours mal

Elections locales

Le doute plane ! Le doute plane ! Le doute plane ! Le doute plane ! Le doute plane !

définis, je peux vous assurer que le pays va imploser par le bas. » Cette vive inquiétude a été exprimée, le 17 avril, par le député de l’opposition Delly Sessanga.

C’était pour critiquer la volonté du gouvernement et de la Ceni (Commission électorale nationale indépendante) de vouloir à tout prix tenir les scrutins locaux en juin prochain, sans toutefois élucider les modalités de leur tenue. Ce débat a pourtant été soulevé par un député de la majorité présidentielle, Christophe Lutundula, initiateur d’une question orale adressée au Vice-premier ministre et ministre de l’Intérieur et Sécurité, Evariste Boshab.

Malgré la publication du calendrier global des

élections, le débat reste toujours agité au sein de la classe politique à ce sujet.

La question divise au-delà du clivage majorité- opposition. C’est d’ailleurs de la majorité qu’est venue la demande qu’un débat se tienne à l’Assemblée nationale pour élucider ce scrutin dont les contours ne sont pas encore totalement cernés.

Le calendrier prévoit d’organiser sept scrutins en un an et demi. Mais une bonne partie de la classe politique – toutes tendances confondues – reste sceptique quant à leur réalisation dans le délai constitutionnel.

« Comment financer à la fois sept scrutins de plus

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4 OPINIONS ET DEBATS

Elections locales

Le doute plane ! Le doute plane ! Le doute plane ! Le doute plane ! Le doute plane !

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d’un milliard de dollars et le redécoupage du pays en 26 provinces. Et le tout d’ici quelques mois ? », s’interroge-t-on du côté de l’Hémicycle du Palais du peuple. Le président de l’Union pour la nation congolaise (UNC), Vital Kamerhe, qui, depuis janvier dernier, avait qualifié les élections locales de

«stratagèmes » pour retarder la présidentielle.

« Nous ne voulons pas de distraction. Les élections locales doivent être renvoyées après 2016 », avait-il déclaré il y a trois

mois.

L’hypothèse d’un

‘‘artifice’’ est partagée par d’autres politiciens : « le calendrier de la Ceni viole les dispositions de l’article 73 de la Constitution qui impose la tenue de l’élection majeure, c’est-à-dire présidentielle, dans un délai de 90 jours avant l’expiration du mandat du président en exercice », constate Bamba di-Lelo, analyste des questions politiques de la RDC. Mais la Ceni a prévu la convocation du scrutin présidentiel le 27 novembre 2016, soit à seulement un

mois de la fin du mandat.

Alors qu’officiellement le mandat du chef de l’Etat prendra fin le 19 décembre 2016, selon la Constitution.

En parlant du flou qui entoure les élections, Bamba di-Lelo ajoute : « Le diable se cache dans les détails. C’est ainsi qu’on a placé la barre très haut, en fixant le coût des élections à un milliard de dollars.

Sans préciser ni l’identité des donateurs ni le montant concret… il existe donc (…) une zone d’ombre, un contrat délibérément créé et entretenu par le pouvoir dans lequel il essaie d’entrainer le reste du

pays ».

Pendant que d’aucuns expriment des craintes devant ce scrutin local fastidieux et moins préparé, Evariste Boshab, lui, tente de calmer le jeu : « Nous maintiendrons ainsi nos ambitions aussi grandes qu’elles paraissent.

D’ailleurs, ne dit-on pas qu’il faut avoir des rêves suffisamment grands pour ne pas les perdre de vue pendant qu’on les poursuit.

»

Sans rêver, politiciens, analystes et députés continuent de manifester des inquiétudes,

notamment l’enrôlement des personnes devenues majeures entre 2011 et 2016 qui n’est pas prévu pour les locales, provinciales et sénatoriales.

Pour Samy Badibanga, député de l’UDPS (Union pour la démocratie et le progrès social), ces personnes majeures doivent être enrôlées pour respecter la Constitution.

Mais pour le faire, « ça prend un certain temps et forcément ça va produire des changements dans le calendrier », pense-t-il. D’où l’hypothèse du glissement continue toujours de hanter le processus électoral.

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e Premier ministre Matata Ponyo qui avait à ses côtés le ministre congolais des Mines, a conféré avec la délégation de l’ITIE (Initiative pour la Transparence des Industries Extractives) conduite par sa

présidente, Mme Clare Short Elti Chair, ce

mercredi 15 avril à l’Hôtel du

Gouvernement. L’objet de cette rencontre était pour l’ITIE Internationale de faire la restitution de la tournée qu’elle vient d’effectuer au Katanga.

Mme Clare a confirmé que depuis plusieurs années, « les ressources minières que regorge le pays ne profitent pas aux populations

congolaises ». Mais la

présidence de l’ITIE qui vient de séjourner en RDC, constate et affirme que les actuelles

autorités sont

déterminées à changer cette situation.

« Nous félicitons le gouvernement pour ses efforts à redresser la tendance », a déclaré la présidente de l’ITIE. Tout en

saluant ces efforts en interne (RDC), elle reconnaît que la tâche n’est pas aisée pour autant que

« les autorités ont encore du chemin à parcourir parce que ce sont des ressources qui ont été mal gérées pendant des longues années et que le chemin est plein d’intérêts, d’influences et de lobbying ».

Outre les progrès impressionnants réalisés par la République Démocratique du Congo, les deux parties ont aussi longuement échangé sur la traçabilité des ressources naturelles.

Le Premier ministre, Matata Ponyo, a rassuré la délégation de l’ITIE de la volonté politique des

autorités du pays à garder le cap, en poursuivant « les sacrifices consentis pour que la bonne gouvernance soit le cheval de bataille de la gestion des ressources naturelles afin que les populations congolaises en bénéficient ». Il a déploré les suspensions qui frappent parfois la RDC. Pour le Chef du gouvernement, ces suspensions affaiblissent les efforts fournis.

Matata Ponyo a rappelé que la publication du rapport ITIE-RDC 2013 revêtait

« une grande importance pour la République ». Il a fait état des progrès réalisés en matière de gouvernance des industries extractives et des finances publiques de la RDC et a conforté sa position dans le rating des organisations et agences de notation.

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1

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Y’en a marre», le mouvement fondé par cet ancien journaliste sénégalais, fait des émules dans toute l’Afrique. Son objectif : inciter les jeunes à se conduire en citoyens éclairés.

«Be strong!» («restez forts

!»). Ce sont les derniers mots qu’avait adressés Barack Obama à Fadel Barro, coordinateur du mouvement Y’en a marre, le 27 juin 2013.

La scène se déroulait au Gorée Institute, sur l’île symbole de la traite négrière qui fait face au port de Dakar, à l’occasion de la visite officielle du chef de l’exécutif américain. «Nous voulions montrer au président de la première puissance mondiale que la jeunesse africaine avait pris conscience de sa force, témoignait alors Fadel Barro. Nous représentons une jeunesse conquérante, qui rejette le fatalisme et refuse de se morfondre.»

Né en janvier 2011 dans la maison de cet ancien journaliste d’investigation, le

soir d’une énième et interminable coupure de courant, Y’en a marre a, depuis, fait du chemin. Si le mouvement s’est fait connaître lors des frondes spontanées anti-Wade, entre la réforme constitutionnelle avortée de 2011 et la candidature présidentielle controversée de 2012, sa philosophie ne saurait se réduire à ces premiers faits d’armes. «Nous ne sommes pas des tombeurs de présidents, rappelle le rappeur Simon, membre de la première heure. Notre ambition, c’est de promouvoir la citoyenneté parmi les jeunes générations

et de fonder l’Union africaine des peuples.»

Pour la société civile du continent, Dakar est donc devenu l’Addis-Abeba de cette UA informelle dont les piliers sont l’action citoyenne pacifique, le rap, les réseaux sociaux et les grandes figures du panafricanisme. «Des membres de mouvements originaires de toute l’Afrique sont venus nous voir pour bénéficier de notre expérience, raconte Simon : des gens du Togo, du Niger, du Cameroun, du Bénin, de la RD Congo, du Mali ou du Burkina...» Les Y’en a marristes sont par ailleurs invités dans différents forums

mondiaux, où ils nouent des contacts et densifient leur réseau à la sauce 2.0. C’est dans ce contexte que Fadel Barro a subi quelques déboires en RD Congo.

En guise de programme, cette nouvelle vague d’activistes entend s’inspirer de l’action de Y’en a marre au Sénégal. D’un côté, promouvoir l’inscription sur les listes électorales, vulgariser et traduire en langues locales les dispositions constitutionnelles afin de permettre aux jeunes du continent de ne plus rester passifs face à des chefs d’État omnipotents. De l’autre, étendre à l’Afrique tout entière le concept du «nouveau type de Sénégalais» (NTS) : «Un citoyen qui ne jette plus ses ordures dans les rues, qui rejette la corruption et aspire à changer lui-même son comportement», comme le résume Thiat, du groupe Keur Gui.

Rap et slam

Pour Y’en a marre, l’»Urban Guerilla Poetry»

consiste à occuper un bus, un marché ou tout autre lieu public pour sensibiliser ses

concitoyens à ces enjeux, en rappant ou en slamant. Une façon de contourner les interdictions de manifester mais qui, apparemment, a été interprétée comme une rébellion par les services sécuritaires de Joseph Kabila, lesquels soupçonnent Fadel Barro et ses camarades d’être venus «entraîner les jeunes Congolais à préparer des cocktails Molotov». «Toutes les tactiques que nous déployons sont fondées sur la non- -violence», assure pourtant Simon.

Quant aux soutiens

«extérieurs» dont bénéficierait le mouvement, qui a pu compter ponctuellement sur l’appui de l’Usaid, l’agence américaine de développement, la question suscite l’agacement du Y’en a marriste, qui, gérant lui-même une société d’événementiel, sait parfaitement trouver des sponsors et nouer des partenariats : «Quand nous sommes invités dans un pays, c’est l’organisation invitante qui prend tout en charge. On n’a jamais sollicité une ambassade ni un gouvernement pour mener nos actions.»

Floribert Anzuluni, l’un des leaders de Filimbi. © DR

À

moins de deux ans de la présidentielle congolaise qui interdit théoriquement au président Joseph Kabila de se représenter, les jeux semblent ouverts. Et surtout la volonté, dopée par le refus populaire d’offrir un boulevard au président sortant, de balayer une fois pour toutes les mêmes dirigeants

Un ovni dans l’espace politique congolais : filimbi

Le gouvernement congolais n’a qu’à bien se tenir

que l’on retrouve dans les compositions politiques les plus surprenantes : Moboutistes et Kabilistes, même combat ? Qui l’eût cru ! La révolution a ses secrets que la raison a du mal à comprendre. Ceux qui jadis criaient : « vive le Maréchal », sont aujourd’hui les plus fervents défenseurs de Joseph

Kabila.

Qui sont les jeunes qui veulent donner un coup de balai à la classe politique congolaise ?

Selon Jeune Afrique, « les fondateurs de Filimbi sont des Congolais plus ou moins jeunes, souvent éduqués et parfois employés dans de grandes entreprises. La plupart

vivent dans des grandes villes, comme Goma et surtout Kinshasa. Certains voyagent beaucoup et sont très connectés. D’autres ont des liens, y compris familiaux, avec la classe politique congolaise, mais cela ne les empêche pas de vouloir rompre avec cette

«politicaillerie» »

N

i la crise de légitimité de l’Etat qui empoisonne la vie politique, ni l’extrême violence sociale qui décime les populations locales (conflits, pauvreté, etc.) n’ont rabougri le jardin congolais. Telle une œuvre composée par touches successives, les aires culturelles de la République

démocratique du Congo (RDC) révèlent la

diversité et la vitalité des pratiques artistiques dans ce pays ravagé par la guerre depuis 1997.

L ’ e t h n o l i n g u i s t e Clémentine Faïk-Nzuji en dresse le portait avec précision, érudition et

Par Anicet Mobe

Blanc Blanc Blanc Blanc

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passion. Elle propose un large inventaire, étendu aux us, coutumes, croyances, symboles, rites, paroles fondatrices, objets sacrés, techniques et inventions propres aux sociétés traditionnelles d’hier et d’aujourd’hui. L’universitaire congolaise fournit des outils conceptuels pour comprendre la richesse artistique de la société, dont les masques — servant aux rites initiatiques — constituent une illustration.

Pour elle, l’enjeu de ces recherches est politique : il s’agit de donner aux populations le sentiment de leur appartenance à un peuple en les enracinant dans l’histoire longue des arts et des traditions en RDC.

Tirant sa substance des

pratiques culturelles jaillies de ses profondeurs, la société congolaise résista à l’acculturation des temps coloniaux, s’appropria les savoirs lettrés dispensés par des missionnaires catholiques belges et leurs enseignements religieux. Et, alors même que les colonisateurs s’en servaient comme d’instruments de consolidation et de pérennisation de leur domination, les Congolais en firent un outil de formation d’élites intellectuelles qui remirent progressivement en cause l’ordre colonial. Il n’est donc pas étonnant qu’en 1921 le mouvement messianique lancé par le prédicateur Simon Kimbangu (1887-1951), qui liait étroitement les aspects religieux et politiques, ait

ébranlé le système. Inculpé pour sédition, finalement condamné à la réclusion à perpétuité, il mourut en prison au terme de trois décennies de captivité.

Soixante ans plus tard, un colloque international tenu à Kinshasa a permis d’étudier l’homme, le rayonnement de son action et sa contribution, via ses prêches, à la libération de « l’homme noir ».

C’est sans doute également la richesse de leurs pratiques culturelles qui permit aux Congolais de surmonter le difficile legs colonial que représentent les enfants métis. Ceux-ci souffrirent d’un déni longtemps officiel : soustraits à l’affection maternelle (congolaise), ils furent rejetés des

Européens. Mais, inquiètes des troubles que ces milliers d’enfants pouvaient susciter, les autorités coloniales leur accordèrent un statut qui assurait leur scolarisation et leur réservait en priorité certains emplois.

L’universitaire congolais Assumani Budagwa a effectué un long travail de recherche sur l’histoire méconnue de ces populations. Il livre un réquisitoire documenté contre les pratiques méprisantes des autorités coloniales, dont il rappelle qu’elles s’inspirèrent du mot

« mule », qui désigne la progéniture hybride d’une jument et d’un âne, pour nommer les enfants métis — les mulâtres. (Paru dans Le monde diplomatique, avril 2015)

(7)

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ECONOMIE 7

Par Antoine Nguidjol

C

ertains, comme le premier ministre RD-congolais et ancien ministre des finances, Augustin Matata Ponyo, n’a eu de cesse de le crier sur tous les toits.

L’argument de la croissance retrouvée, accélérée, au point de toiser les hauteurs des monts Ngaliema, a longtemps servi à son équipe à claquer le museau de l’opposition et de certains esprits chagrins dans la majorité.

A coup de déclaration de la « troïka stratégique », de propos nimbés de langue de bois du représentant local du groupe FMI-BANQUE MONDIALE, et de

La cr La cr La cr

La cr La croissance africaine est en ber oissance africaine est en ber oissance africaine est en ber oissance africaine est en berne oissance africaine est en ber ne ne ne... Les pr ne Les pr Les pr Les pr Les prob ob ob ob oblèmes économiques lèmes économiques lèmes économiques lèmes économiques lèmes économiques fffffondamentaux sont ir ondamentaux sont ir ondamentaux sont ir ondamentaux sont irrésolus dans de nombr ondamentaux sont ir résolus dans de nombr résolus dans de nombr résolus dans de nombr résolus dans de nombreux pa eux pa eux pa eux pays eux pa ys ys ys... Alor ys Alor Alor Alor Alors s s s,,,,, où est s où est où est où est où est

passé l’ar passé l’ar passé l’ar

passé l’ar passé l’arg g g gent ? g ent ? ent ? ent ? ent ?

réception en grande pompe des thuriféraires de la banque des Etats, on en était presque arrivé à se laisser convaincre de l’émergence de la RDC en 13 ans (prenant appui sur le récent rapport du PNUD). Hélas !

Bien que la sagesse populaire rappelée, à qui veut l’entendre, qu’une hirondelle ne fait pas le printemps, il aura fallu que le groupe FMI- BANQUE MONDIALE commence à mettre à nu cette savante architecture que la population pressentait.

Jusqu’ici, elle n’a vu que la suite exponentielle des chiffres et les discours bourrés de superlatifs qui ne remplissent ni les marmites, ni les ventres.

. Le retour de flamme est douloureux.

La Banque mondiale et le FMI viennent de baisser leurs prévisions de croissance économique en 2015 pour l’Afrique subsaharienne à 4 % et 4,5

% respectivement, rapporte Jeune Afrique.

L’explication ? Les experts pointent du doigt la chute du cours des matières premières, notamment celle du baril du pétrole. De quoi plomber les projets.

Selon Africa’s Pulse, l’Afrique subsaharienne devrait connaître une croissance de 4% en 2015, un demi-point en-dessous du taux enregistré l’année précédente, soit 4,5 %. Et inférieure à la prévision annonçant une croissance en hausse de 0,6 %.

La fin du cycle vertueux Il est loin le temps du cycle dopé par les cours

élevés des matières premières, notamment celle du pétrole, et la demande « gloutonne » des pays émergents : la Chine et l’Inde. Makhtar Diop, vice- président Afrique de la Banque mondiale, reconnaît volontiers que la plupart des pays de la région sont confrontés à une

«dégradation des termes de l’échange», induite notamment par la hausse observée durant les dernières décennies de la corrélation entre le prix du pétrole et celui des autres matières premières. Selon la Banque mondiale, les 36 pays africains qui devraient connaître cette dégradation, représentent 70 % de l’activité économique de la sous-région et 80 % de sa population.

Le FMI et la Banque mondiale se montrent plus

optimistes pour 2015, et prévoient une reprise de la croissance en Afrique subsaharienne à 5,1 %.

Mais rien n’est moins sûr.

Deux symboles de cette morosité ambiante : le Congo-Brazzaville.

Congo-Brazza : un petit Etat pétrolier à la dérive Un aéroport à Maya- Maya, une route reliant Brazzaville à Pointe-Noire, quelques amphithéâtres construits à l’université Marien Ngouabi, quelques immeubles ici ou là. Bref, rien de bien révolutionnaire, au pays des révolutionnaires du parti congolais du travail reconvertis au capitalisme et à l’égoïsme pur et dur.

Visitez Brazza : pas de routes ; quartiers sales, bidonvilles. Bref, la honte pour ce petit émirat pétrolier qui n’a pas su profiter de la manne pétrolière.

« Le bonheur est une idée neuve en Europe », dit Saint-Just début mars 1794. Idée révolutionnaire, qui méritait un développement. Mais l’ange de la révolution n’eut jamais le loisir d’expliquer son point de vue. Quatre mois plus tard, une conjuration d’extrémistes corrompus et de républicains tiédasses l’allongeait sous la bascule à Charlot. Fin provisoire du bonheur en Europe. Les Romantiques, qui naquirent tous entre 1798 et 1812, n’ont guère entretenu la flamme. Ils auraient plutôt une certaine complaisance à la mélancolie…

Dans le dernier numéro de Marianne, il y a cet article fascinant et bien écrit de Julie Rambal sur « Le Marketing du burn-out » — beaucoup de mots anglais en un seul titre, mais c’est exprès, le bonheur est une idée (enfin, un produit plutôt) qui nous arrive d’outre- Atlantique. Ils s’y connaissent, là-bas, en bonheur, disent-ils…

On y apprend qu’il existe un marché du bonheur — non seulement en termes

Le marché des antidépresseurs en hausse en Europe

La maladie comme solution à la crise économique… il La maladie comme solution à la crise économique… il La maladie comme solution à la crise économique… il La maladie comme solution à la crise économique… il La maladie comme solution à la crise économique… il

fallait y penser ! fallait y penser ! fallait y penser ! fallait y penser ! fallait y penser !

d’édition (des dizaines d’ouvrages sur le Bonheur pratique, qui se vendent par centaines de milliers) mais en produits dérivés : bracelet à faire passer d’un poignet à l’autre à chaque fois que vous râlez, jus de fenouil / concombre / céleri / cresson : chez tous ces spécialistes, il y a quelque part l’idée de déviriliser, désexualiser, le bonheur est à ce prix, et les pilules magiques ont pour commun effet de saper le désir, dont chacun sait qu’il est source d’insatisfactions

— cahiers de coloriages pour adultes, tapis de relaxation, cours de chakras pour savoir quels points du crâne tapoter pour s’apaiser (si !), et cours de philosophie positive.

Côté livres, de Comment être heureux et le rester (Sonja Lyubomirsky) à la Force de l ’ o p t i m i s m e ( M a r t i n Seligman), en passant par l’Attali de l’année (Devenir soi), il y en a pour tous les goûts. Et pour ceux qui répugnent à tenir un livre- papier, vous avez même des blogs consacrés à

l’Objectif Bonheur, même que vous retrouvez la tenancière dudit blog sur la Vie chaque semaine ! Vous vous abreuverez de pensée crypto-catho en vous abreuvant de Coca — parce que Coca-Cola a lui aussi lancé son Observatoire du bonheur. Serait-ce au fond une entreprise mercantile ? Mais c’est que je n’ai aucune intention d’être moins ronchon, moins grognon, moins patachon ! Ni moins agressif !

Eh bien non, je l’avoue.

Ma ligne de force, c’est Kierkegaard et le Traité du désespoir, ou Cioran et les Syllogismes de l’amertume et autres gaudrioles revigorantes.

Et Ultima necat, le Journal de Philippe Muray, qui vient de sortir. Si le suicide est la face sombre de la lucidité, le désespoir en est la face éclairée.

Sans compter que la lucidité (« la blessure la plus proche du soleil », disait Char) donne de l’humour. Le bonheur, non. Le Camp du Bien est d’un sérieux inexpugnable.

C’est l’histoire du

scaphandrier qui, au fond de l’eau, reçoit du navire de surface le message suivant : « Remonte vite, on coule…

»

C’est la blague qui me soutient depuis trente ans.

Le plus drôle, c’est que je n’ai pour ainsi dire jamais rencontré un élève que ça fasse rire. Ils sont encore dans l’utopie du bien-être.

Je ne suis pas du genre à me bourrer d’anxiolytiques

— +18,2%, nous apprend l’article de Marianne, depuis les attentats de janvier dernier. Ma foi, au lieu de se gaver de béquilles chimiques, ils feraient mieux d’apprendre à tirer — ce que fait, paraît-il, la France qui ne se résigne pas. Le bonheur (ou plutôt, l’obsession du bonheur, ce qui n’est pas tout à fait la même chose) est un truc de bobos. Aux tarifs que pratiquent les gourous de la positive attitude, sûr que les prolos ne peuvent pas s’offrir la béatitude tous les jours. Ils ont d’ailleurs autre chose à faire — chercher du boulot, par exemple. La déprime que soignent les apprentis- sorciers de l’arnaque est

une affaire de gavés. Un souci d’oisifs. Les pauvres en sont encore au haschisch — de plus en plus, paraît-il.

D’autant que le désir, qui génère le manque et donc la débauche, débouche régulièrement sur la douce satiété (ah, ce saint-émilion quel bonheur…) et même sur l’au-delà de l’extase — le septième ciel, par exemple. Alors certes, je salue très bas Epicure et Sénèque, qui conseillent de renoncer au désir pour ne pas être malheureux. Mais tant qu’à vivre jusqu’à en mourir, autant le faire sur le mode passionnel, on s’ennuie moins qu’avec du jus de fenouil.

Dernier point. La mélancolie est la grande affaire des gens de lettres.

Sans mélancolie, pas d’écriture — pas de lecture non plus. Mais bon, peut- être les déprimés que cerne l’article de l’hebdomadaire ne lisent-ils pas non plus.

Sinon, ils apporteraient leur pierre au Précis de d é c o m p o s i t i o n o u auBréviaire des vaincus.

Ou ils passeraient sur Bonnet d’Âne.

(8)

en Belgique, et essentiellement dans les pays de famille du Droit romano- germanique (et c’est ce que plusieurs avocats ne savent malheureusement pas) portent toujours une robe avec trente-trois boutons : Un hommage rendu aux trente-trois ans que le Christ avait lorsqu’il plaida en faveur de l’humanité en mourant à la croix. La mienne porte aussi trente-trois boutons.

Et la Providence a voulu que nous prêtions notre Serment d’Avocat devant la Cour à l’âge de trente-trois ans, le matin du mardi 8 juillet 2014. C’est curieusement l’âge qu’avait Napoléon lorsqu’avant de mourir, il laissa à l’humanité l’héritage de son Code Civil des Français, en 1804. Ce monument juridique qui a d’ailleurs sensiblement influencé notre législation en matière civile. Alexandre le Grand avait trente- trois ans quand il parvint à conquérir toute la surface du monde connu en son temps. Trente-trois ans est aussi l’âge qu’avait Nelson Mandela, lorsqu’il devint le tout premier avocat de l’homme noir en Afrique du Sud.

Une vieille dame disait à son petit- fils (E. Pollak) : « Si tu veux être heureux un jour, soule-toi ; si tu veux être heureux deux jours, marie-toi. Mais si tu veux être heureux toute la vie, sois Avocat ». C’est à peu près ce que nous faisait comprendre notre mère, Sellie Amani, lorsqu’après que nous eussions fini notre formation aux humanités scientifiques, nous nous apprêtions à devenir journaliste. Elle parvint à nous convaincre que la gloire d’un animateur des médias ne saurait nullement égaler celle d’un Avocat. Et nous lui donnons raison. Ceci est pour nous une manière de la remercier en public de ce qu’elle a pu injecter en nous ce syndrome de l’affection pour le Barreau. En nous encourageant à devenir Avocat, elle a dû commencer une œuvre qui sera plus tard couronnée par l’approbation et le soutien inoubliable de mon épouse, Maryham Meda Kandakanda, à qui nous exprimons notre profonde gratitude.

8 CHRONIQUES JUDICIAIRES

L

orsqu’une personne est envoûtée par le démon de l’éloquence, il lui faut deux choses, l’une ou l’autre : soit parler soit mourir. Il n’est rien de plus passionnant pour des Avocats qu’un procès. Une occasion pour un orateur de démontrer publiquement le pouvoir créateur de la parole. Cette dernière ayant la magie de pouvoir créer à la fois paradis et enfer. Plusieurs motifs peuvent déterminer une personne à tenir un discours en public. Il peut s’engager à parler soit pour émouvoir, soit pour persuader. Ou encore pour enseigner. Plus simplement, il s’agira soit de convaincre, soit d’exposer. On peut convaincre soit par l’émotion, soit par la persuasion, et l’on est alors dans le domaine de l’action, car le discours aura une conclusion, vote ou verdict. Mais, quand on expose, le but n’est plus que d’exposer : dans ces conditions l’esprit devient tout autre, les règles aussi, à tel point qu’on peut se demander si l’on ne sort pas de l’éloquence proprement dite. Le débat judiciaire est instauré en effet pour aboutir à une décision qui déterminera et proclamera le juste, selon

l’appréciation désintéressée du magistrat, mais ce résultat aura été atteint par des procédés

contradictoires qui appartiennent à l’action. Le genre est donc

intermédiaire. C’est dire que, lorsqu’un Avocat prend la parole pour une plaidoirie, tout en émouvant son auditoire par la puissance de la beauté du discours, il n’a qu’un seul but à poursuivre : Convaincre le juge.

Quand l’Avocat parle pour persuader, le but est de modifier l’avis, la conviction des auditeurs et, si ce sont des juges, leur verdict. Et pour y arriver, il est donc indispensable pour un défenseur de posséder en lui l’art

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de bien plaider. L’art de bien parler. Bref, il doit être éloquent. Pour qu’il arrive à la fois à émouvoir et à convaincre.

Lorsqu’en 2004, nous sommes arrivé à l’Université pour apprendre le Droit, nous avons appris qu’à l’issue d’une formation de cinq ans l’on pouvait idéalement devenir soit Conseiller juridique, soit un magistrat, soit un Avocat. Nous avons été séduit par la troisième assertion. Aussi avons-nous pris soin de nous intéresser de temps en temps à des séances des plaidoiries dans différents Cours et Tribunaux.

Malheureusement, nous avons dû constater que la plupart des Avocats étaient très mécaniques. Ils connaissaient peut-être très bien leur Droit ; ils avaient une parfaite maitrise des matières juridiques telles qu’enseignées à l’Université, mais ils étaient dépourvus de cette touche de divinité que possédait Cicéron il y a deux mille ans, en plein antiquité. Nous avions pourtant appris des écrits d’un Avocat français que le Droit était la plus puissante des écoles de l’imagination ; et que jamais poète n’a interprété la nature aussi librement qu’un juriste la réalité. L’éloquence est l’élément que nous n’avons pu voir dans la majorité écrasante des Avocats que nous avons, en personne, vu plaider dans nos juridictions nationales. Nous avons même honte de dire que les lacunes dans la connaissance de la langue officiellement reconnue pour les plaidoiries étaient tout autant criantes.

Et nous nous sommes évertué à chercher à connaître les raisons de cette insuffisance en vue de pouvoir contribuer à ce que ce trou béant soit tant soi peu comblé.

Nous avons donc choisi de mettre les jeunes Avocats en contact avec le style oratoire de celui que nous croyons être le plus grand rhéteur de l’histoire. Il s’agit bien entendu de Marcus Tullius Cicero qui, malgré qu’ayant vécu en plein antiquité (entre 106 et 43 avant

J.C.) a laissé derrière lui les empreintes des pas sur le sable du temps. Ses discours et ses plaidoyers demeurent des mémoriaux éprouvés, sensés servir tout aspirant à la noble profession d’Avocat. Voilà la raison de ce document. Le fait même qu’il se retrouve entre vos mains est la preuve irréfutable de votre ardent désir de ressembler à celui dont vous n’avez qu’entendu parler. Vous avez très certainement entendu dire que Cicéron fut l’un des meilleurs orateurs que l’humanité eût jamais connu, aussi désiriez-vous lire ne fût- ce qu’une page contenant un des ses plaidoyers. Ça n’avait jamais été possible jusqu’avant la possession de ce livre. Ce dernier vous permettra de vous imprégner de la puissance oratoire dont était revêtu cet orateur remarquable, dont les études en Droit se firent accompagnées d’une solide formation philosophique. C’est à l’âge de vingt-cinq ans qu’il devint Avocat.

Nous espérons donc que les quelques documents et plaidoyers de Cicéron collectionnés dans ce livre révolutionneront votre style de plaider tout en abonnissant votre art oratoire.

En les mettant à votre disposition, c’est aussi une façon pour nous d’exprimer notre joie d’être nouvellement inscrit, en 2014 alors qu’âgé de trente- trois ans, sur la liste comme Avocat.

Avant de vous laisser le soin de savourer ce manuel, nous sommes tenté de partager une anecdote avec vous qui allez nous lire. En effet, Il nous est arrivé une fois de nous demander pourquoi les avocats portent toujours une robe noire avec un rabat tout blanc sur la poitrine. Nous avons fini par découvrir que la couleur noire représentait la situation sombre que son client traverse, et le blanc le salut de ce dernier. Mais plus que ça, nous sommes tombé sur un précieux document qui nous révélera la raison pour laquelle les avocats en France et Par Maître Nicolas KIZITO

HERI, Avocat à la Cour.

L

e Télégramme du Congo reproduit in extenso, en souvenir de l’homme, la conversation qu’il eut, le 6 novembre 1997 au centre culturel du Círculo de lectores, à Madrid, avec Juan Goytisolo, écrivain espagnol.

Le lecteur africain s’en trouvera édifié par la lucidité de ses propos sur les grands problèmes du monde moderne et, au passage, par l’évocation de la gouvernance du Maréchal Mobutu, le génocide rwandais mis en perspective avec les crimes d’Hitler sur les Gitans, et le caractère systémique de l’exclusion sociale générée par le capitalisme moderne.

Que peut la littérature dans un monde hanté par la « solution finale » ?

Juan Goytisolo : Je voudrais commencer par citer un article de Günter Grass : « A quoi sert la littérature quand le futur nous apparaît comme une catastrophe annoncée, prophétisée par d’horrifiques statistiques ? Que reste-t-il à raconter lorsque nous voyons que chaque jour confirme et vérifie, à travers de multiples

Par Antoine Nguidjol

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Gunter Grass ass ass ass,,,,, prix nobel de littér ass prix nobel de littér prix nobel de littér prix nobel de littér prix nobel de littéra a a a atur tur tur tur ture 1999, e 1999, e 1999, e 1999, e 1999, est mor est mor est mor est mor est morttttt

exemples, la capacité de l’espèce humaine à se détruire elle- même et à détruire l’ensemble des êtres vivants, des manières les plus diverses ? La seule chose que l’on peut mesurer, après Auschwitz, est la menace permanente d’auto- extermination collective, par le nucléaire, qui confère désormais à la « solution finale » une dimension globale. Le futur se révèle largement épuisé ou, si l’on préfère, ruiné. Ce n’est plus qu’un simple projet avec de fortes chances d’être tout bonnement abandonné. »

Les vainqueurs de la guerre froide sont en train de réussir quelque chose d’inédit dans l’histoire : décerveler l’espèce humaine au moyen d’une astucieuse combinaison de technoscience et de technomarché. Nous nous approchons des utopies négatives par des voies absolument imprévisibles. La première question peut donc paraître absurde : que peut la littérature pour défendre l’être humain contre cette catastrophe programmée ?

Günter Grass : J’étais encore un jeune écrivain de langue allemande lorsque j’eus à affronter déjà cette terrible question. A la fin de la seconde guerre mondiale, j’avais à peine dix- sept ans. J’avais des projets artistiques personnels, mais j’ai très vite senti que, pour ma génération et pour les auteurs de la littérature

allemande qui redémarrait, les thèmes centraux étaient fixés : la guerre criminelle déclenchée par l’Allemagne, la capitulation totale, les crimes et leur ombre tragique. En même temps, j’ai connu, au début des années 50, dans la République souveraine d’Allemagne occidentale - comme ce fut le cas également en Allemagne orientale -, la censure imposée sur le passé. Certains dirigeants politiques et même des intellectuels construisirent des légendes. Ils parlaient d’un pauvre peuple trompé, manipulé par des « joueurs de flûte de Hamelin ».Alors que, je m’en souviens fort bien, ayant été enfant et adolescent durant cette néfaste période, tout se passa en pleine lumière. Les mensonges étaient évidents, mais la plupart des Allemands, après 1945, adoptèrent une consigne : ne pas en parler, tout recouvrir d’un manteau d’oubli, et laisser les choses en l’état.

C’est à cette situation que la jeune littérature voulait apporter une réponse. Dès le début, nous étions contre ces silences et ces oublis. Et c’est cette même attitude que j’ai maintenue contre les tentatives officielles d’apaisement, contre le statu quo et contre une historiographie obstinée à cacher et à transformer, parfois, le passé, en éloignant de la vérité les nouvelles générations.

Empêcher cela est une des missions de la

littérature.

Heinrich Böll et moi avons toujours refusé qu’on nous appelle « la conscience de la nation ».

C’est une sottise, on ne peut pas être la conscience de la nation, en tant qu’écrivain, pour soulager la nation de ses propres responsabilités ; pour que la nation se sente irresponsable à l’égard de sa propre conscience.

Malgré tout, des écrivains allemands ont dévoilé ce qui était occulté ou recouvert par des mensonges. Ils ont effectué un indispensable travail de mémoire. Telle était leur mission historique, même si c’est une mission qui ne peut avoir de fin.

Juan Goytisolo : En Espagne, on vit un phénomène d’amnésie et d’oubli identique, négocié par l’ensemble des forces politiques durant la transition démocratique entre 1975 et 1978. Mais j’aimerais aborder un autre sujet.

Depuis 1989, c’est-à-dire depuis la chute du mur de Berlin, l’humanité connaît un formidable bond en arrière. On assiste à la désintégration systématique de l’Etat-providence, à l’atomisation de la classe ouvrière, à l’effondrement des adhésions aux syndicats, à l’abandon de l’attachement aux principes de la République.

On se résigne, sous l’influence d’un discours

Suite à la page 9

Referenties

GERELATEERDE DOCUMENTEN

Commissaire Spécial : Monsieur Antony YENGA ATOLOBA Commissaire Spécial Adjoint:. chargé des questions Politiques, Juridiques et

Les deux ministres, ajoute le Communiqué conjoint, «»ont trouvé un accord sur un texte amendant la convention d’entraide judiciaire franco- marocaine permettant de

B La France devrait faire beaucoup plus d’efforts pour sauvegarder la position de la langue française dans le monde. C La France ne devrait pas s’opposer à la domination de

J uchée au sommet d’une fontaine, la sculpture trônait à New York, en plein Manhattan: dans le hall des services culturels de l’ambassade de France.. Mais personne n’y

L'adoucissement du cautionnement viendra de l'insertion de règles du droit romain de Justinien, et notamment des bénéfices de discussion et de division, après la

Suite aux renforts de moyens assurés par le volet régional du Plan d’accompagnement et du Plan Marshall, le nombre de formations de demandeurs d’emploi devrait augmenter de 11

De là le titre de ce chapitre « la redécouverte du droit » : presque tous les juristes impliqués dans le projet revenaient, après leurs pérégrinations au pays de

Dans ce cadre, nous parlerons d'abord des systèmes résidentiels ayant comme objectif le maintien de la solidarité familiale ; ensuite, nous aborderons les différents modes