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Les nouvelles nesont pas bonnes !

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LA CITE AFRICAINE N° 1251 DU 16 DECEMBRE 2016

Le Viseur

(suite en page 15)

25ÈME ANNÉE - N° 1251 DU 16 DEC 2016 - BI-HEBDOMADAIRE - DIRECTION - RÉDACTION : 67, Av. Mont des Arts, Imm. Golf View : 5ème niveau Imm. B-Local 5A - Kinshasa/Gombe B.P. 952 KIN 1 - RDC - E - mail : citafrdcongo@gmail.com - http: citaf.over-blog.com-Tél. : 0998 130 914 - 0820271613 - 0814927777 - 0999932655 - PRIX UNIQUE : 2000 FC

(Lire en pages 8 & 9)

(Lire en page 15)

(Lire en pages 3 & 16)

(Page 5)

C’est véritablement un poids lourd de la politique congolaise de ces trois dernières décennies qui vient de tirer sa révérence. Charles Mwando Nsimba s’est éteint le 12 décembre à l’âge de 80 ans, dans un hôpital de Bruxelles où il avait été admis il y a quelque deux mois pour y suivre les soins que nécessitait son état.

La nouvelle a été accueillie avec consternation à Kins- hasa, d’autant que très peu le savaient malade et re- tenu en Belgique pour des ennuis de santé. Depuis la tenue du conclave de Genval en effet, la capitale belge est devenue un lieu assez fréquenté par certains op- posants, parfois pour un séjour assez prolongé.

Depuis l’annonce de sa mort, les réseaux sociaux sont envahis par plusieurs messages qui rendent hom-

Le bon combat !

14

ème

Tribune d’Adolphe Muzito

Quelle est la source de légalité du Dialogue du Centre Interdiocésain

Dialogue de la Cenco

Les nouvelles ne sont pas bonnes !

* Sauf miracle, pas d’accord politique en vue

* Lire aussi communiqué des travaux d’hier

En rapport avec le 19 décembre

Blocage des

réseaux sociaux

COSAFA CUP

Battue par la Zambie 2-1, la RDC croise l’Angola ce vendredi

pour la 3è place

(2)

NATION

Page 2 LA CITE AFRICAINE N° 1251 DU 16 DEC 2016

LA CITE AFRICAINE

Dans quatre jours du 19 dé- cembre, le député national Steve Mbikayi donne sa version des faits sur la situation politique actuelle en RDC. Concernant les pourpar- lers en cours au centre interdiocésain sous l’égide de la CENCO, le Président National du Parti Travailliste parle de la sin- cérité du MLC et alliés et de l’am- biguïté du Rassemblement. Le député Mbikayi réaffirme par ailleurs le principe du respect de la constitution de mise aux dialo- gues. Comparant les deux assi- ses, à savoir le dialogue de la cité de l’Union Africaine et celui du Centre interdiocésain, le leader de l’opposition nationaliste ac- corde plus de crédit au premier qualifiant celui en cours d’illégal.

A un jour de la fin du dialo- gue, est-ce qu’on peut déjà en faire un bilan ?

Je suis dans la commission Gouvernance et Institutions. En principe on devrait déjà avoir un accord. Il y a beaucoup de diver- gences. Le MLC et Alliés ont une position claire par rapport à la for- mation d’un nouveau Gouverne- ment. Ils sont opposés à y pren- dre part. Le MLC ne veut pas du Président Kabila après le 19 dé- cembre. Et nous signataires de l’accord de la cité de l’Union afri-

caine, notre position est aussi claire. Conformément à la Cons- titution à son article 70 et en nous référant à l’arrêt de la Cour cons- titutionnelle, nous avons retenu que le Président Kabila reste en place. Il a nommé un Premier

ministre Badibanga qui doit for- mer son gouvernement. Mais c’est le Rassemblement qui est flou, il nous a retardé. On aurait pu déjà avoir une conclusion.

Entre les déclarations dans les médias et la réalité à l’intérieur, on voit les gens qui ont envie de prendre part à un Gouvernement avec Kabila en tête, alors ils sont embarrassés. On a passé toute la journée d’hier sans qu’ils ne soient capables de nous donner une position.

Il y a une commission sur les élections, une autre sur la décrispation et il semble que s’il y a blocage c’est parce que vous n’êtes pas tombés d’ac- cord sur le sort de Moise

Katumbi ?

Moi je ne veux pas politiser les choses. Je pense que nous som- mes dans une démocratie. Et dans une démocratie il y à la sé- paration des pouvoirs. Si quel- qu’un a été condamné,quelque soit la forme par la justice, com- ment voulez-vous que les politi- ques puissent donner des injonc- tions ? Il y a une procédure. Les gens qui sont condamnés de- vraient introduire une demande des mesures de grâce auprès du

Chef de l’Etat. A la cité de l’Union Africaine, nous avons un dialogue reposant sur la résolution 2277 du Conseil de Sécurité convoqué par une ordonnance présidentielle, nous avions un acte légal. Par contre ces assises avec la CENCO n’ont aucun soubasse- ment légal. Comment voulez- Vous que trente personnes réu- nies dans une salle, sans acte juridique puissent s’arroger le droit d’annuler un jugement, ça sera une jungle.

Mais quels sont les éléments qui empêchent d’avoir un ac- cord aujourd’hui ou demain ? C’est d’abord l’ambiguïté du Rassemblement, il doit nous dire s’il va prendre part à ce Gouver- nement intérimaire ou pas avec le Président Kabila comme Chef de l’Etat. S’ils ont un langage dans les médias et un autre au dialogue, ça nous retarde.

Honnêtement, est-ce que vous croyez à ces travaux ? Est- ce que vous pensez qu’on peut avoir un accord ?

Si je n’y croyais pas je n’y serais pas allé, s’il y a la volonté de part et d’autre on peut trouver un accord. Si les gens proposent la mise en place d’un régime spé- cial, c’est en violation de la cons-

titution, or tout le monde s’est mis d’accord sur le respect de cette constitution, c’est cette uto- pie de proposition et l’ambiguïté du Rassemblement qui bloque.

Le gouvernement

Badibanga est attendu depuis bien longtemps, et ce deuxième round du dialogue va s’ache- ver, est-ce que Badibanga res- tera Premier Ministre et pourra finalement former son Gouver- nement ?

Nous avons des acquis par rapport aux assises de la Cité de l’Union Africaine. Premier acquis, le Président de la République reste en place, deuxième acquis le Premier Ministre doit être de l’opposition, on a déjà nommé un opposant Samy Badibanga, on attend, il va bientôt former son Gouvernement.

Badibanga Premier minis- tre, le Parti Travailliste membre du Gouvernement et vous Mi- nistre ?

Ça ne dépend pas de moi, ça dépend du Premier Ministre et du Chef de l’Etat. Sinon nous som- mes toujours disposés à servir.

Actualite.cd

Steve Mbikayi : «c’est l’ambiguïté du Rassemblement qui retarde l’accord dans ces discussions »

Membre du G7, une coalition politique qui fait partie du Rassemblement, Olivier Kamitatu exige la remise en liberté des détenus politiques dans le cadre des dis- cussions directes en cours qui ont mis toutes les composantes politiques en di-

vergence autour d’une même table.

Pour le président de l’Alliance pour le Renouveau du Congo (ARC), la décrispation politique dont il est question dans ce dialogue inclusif modéré par la CENCO, doit aussi impliquer la fin de toute forme de harcèlement et le retour des exi- lés, en plus de la libération de ceux qui sont déjà emprisonnés pour des raisons politiques.

«Pour la décrispation, nous avons constaté qu’il y a sept dossiers embléma- tiques parmi d’autres. Nous avons posé cette question à la partie gouvernementale.

Pour ces sept dossiers, nous voulons une réponse. Que ce soit Moïse Katumbi, que ce soit Jean- C l a u d e Muyambo, que ce soit Eugène DiomiNdongala ou des exilés comme Roger L u m b a l a , c o m m e MbusaNyamwisi, etc. Pour tester la bonne foi de la MP, nous lui avons remis ces dossiers qui peuvent être traités dans quelques heu- res. Il ne suffit que les magistrats se réu- nissent, annoncent cela et que les politi- ques décident. Donc c’est une chose as- sez simple», a déclaré Olivier Kamitatu.

Selon Georges Kapiamba qui fait par- tie de la commission de décrispation poli- tique à ces discussions directes, il y a des questions qui appellent à l’implication de la CENCO pour trouver un terrain d’attente.

Actualite.cd

Pour Olivier Kamitatu, la décrispation politique nécessite aussi le retour des exilés dont Moïse Katumbi

Lambert Mende, ministre des médias et de la communication et délégué de la Majorité Présidentielle dans les discus- sions directes en cours sous l’égide de la CENCO a accordé une interview à ACTUALITE.CD au sujet de l’évolution des travaux au sein du dialogue et d’autres questions qui ali-

mentent l’actualité congolaise.

Le porte-parole du gouvernement a admis l’existence de profondes diver- gences au sein de la commission.

« Ça n’a pas été fa- cile », a dit Lambert Mende qui affirme néanmoins qu’ils ont évolué et que tout devrait se con- clure aujourd’hui jeudi 15 décembre 2016.

Le problème du 19 décembre est déjà réglé par la constitution pour Lambert Mende qui voit dans le focus à cette date comme une volonté de vouloir terroriser la population. Il affirme qu’il n’y aura rien à cette date parce que les congolais ne veu- lent pas de vide institutionnel à la tête de l’Etat.

Lambert Mende a abordé la question de juge Ramazani, notamment son inter- vention mardi dernier sur le plateau de TV5 où elle a accusé les autorités congolaises

de l’avoir contrainte de condamner Moïse Katumbi pour la menace. « C’est une dame qui, à mon avis, a des problèmes de déon- tologie professionnelle. Nous ne voyons pas ce que nous venons faire dans un pro- blème de dysfonctionnement de la justice.

Elle reconnaît qu’elle est une personne

malléable », a-t-il asséné

Pour Lambert Mende, le gouverne- ment Badibanga verra le jour et

serainvesti par le parlement

« Monsieur Samy Badibanga est le Pre- mier ministre de la République et bientôt, il y’aura son gouvernement. Je vous as- sure que son gouvernement sera mis en place et serainvesti par le parlement, ne vous en faites pas », a-t-il dit.

Actualite.cd

Lambert Mende: « le gouvernement Badibanga sera mis en place et

investi par le parlement »

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NATION

LA CITE AFRICAINE

www.marierose-kasavubu.net

Alors que la clôture des dis- cussions politiques entre les par- ties- prenantes à l’accord de la Cité de l’UA et le «Rassemble- ment» qui se déroulent depuis jeudi de la semaine dernière sous la médiation de la Cenco était annoncée pour ce vendredi, les nouvelles qui parviennent du Cen- tre interdiocésain ne sont pas du tout rassurantes, quant à un abou- tissement heureux de ces travaux dans un bref délai. Tout se passe comme si les deux parties en pré- sence traînaient les pieds pour laisser passer la date fatidique du 19 décembre et voir ce qui se passera réellement avant de plon- ger dans la recherche des solu- tions à la crise politique propre- ment dite.

Dans les trois commissions paritaires de travail mises sur pied par les prélats congolais, aucune avancée significative n’a été si- gnalée jusque hier jeudi et on continue à assister à une sorte de guerre des clochers entre les deux antagonistes, sur fond d’agendas cachés pour les uns et les autres. Depuis mercredi dernier, la commission dite de la

« réforme institutionnelle » sem- ble en butte entre la position du

Dialogue de la Cenco

Les nouvelles ne sont pas bonnes !

* Sauf miracle, pas d’accord politique en vue

« Rassemblement » qui a res- suscité son idée de l’instauration d’un « régime spécial » pour la gestion de la période transitoire, et le point de vue des signataires de l’accord politique qui avaient avalisé l’Arrêt de la Cour Suprême de Justice qui ordonnait le main- tien en poste du Président sor- tant jusqu’à l’élection de son suc- cesseur. La partie signataire de l’accord s’oppose aussi à une refonte de la Ceni, de la Cour Constitutionnelle et du Csac comme le préconise le « Ras- semblement », au motif qu’une telle manière de procéder ne fe- rait que retarder la tenue des élec- tions dont le même « Rassemble- ment » a fait son cheval de ba- taille.

Les mêmes positions figées apparaissent à la commission

« Processus électoral » où le

« Rassemblement », toujours lui, maintient son exigence des élec- tions présidentielles pour au plus tard juillet 2017, et reste sourd aux avis techniques des experts en la matière. Mercredi dernier, le Président de la Ceni Corneille Nangaa convoqué au Centre interdiocésain pour la circons- tance, a dû se livrer une nouvelle

fois à un exposé technique de- vant les participants aux discus- sions, en présence des experts désignés du « Rassemblement »,

François Mwamba et

MatunguluIlankir appelés à la res- cousse. On apprenait hier qu’après cet exercice de pédago- gie électorale, les lignes auraient bougé et que le « Rassemble- ment » aurait proposé la sé- quence des élections pour février 2018, plutôt que pour avril 2018 comme le prévoit l’accord politi- que. Si cette nouvelle se confir- mait, elle serait la seule avancée significative qu’aura connue ce dialogue-bis.

A la commission chargée des

« Mesures de décrispation politi- que », en fait la commission de libération inconditionnelle de tous les délinquants plus ou moins revêtus d’un statut politique, c’était toujours une bataille de chiffonniers, du moins jusque hier dans la soirée. Pour le « Rassem- blement », il faut une relaxe en masse et immédiate de tous les détenus dits politique, et de tous les exilés déjà jugés ou non, pour peu qu’ils soient membres effec- tifs ou sympathisants de ce re- groupement politique. Pour les

partisans du « Rassemble- ment », il en va de la réussite du processus en cours et de la « ré- conciliation nationale ». Une thèse combattue farouchement par la majorité au pouvoir qui elle, préconise l’examen au cas par cas des dossiers en présence, entre les détenus pour des faits réellement politiques, les détenus de droit commun, qu’ils aient un statut politique ou non, les per- sonnes déjà jugées et condam- nées, celles en attente de juge- ment, et celles qui sont poursui- vies pour atteinte à la sûreté de l’Etat. Parties sur des telles ba- ses, on voit mal à moins d’un miracle de toute dernière minute, comment les deux parties pour- raient parvenir à un même enten- dement sur ce dossier dans un court délai.

Mais à y regarder de près, tou- tes ces discussions sur le sexe des anges en ce qui concerne la date des échéances électorales, sur les personnes éligibles ou non à une libération ou à un arrêt des poursuites, ou encore sur qui doit être ou ne doit pas être qui au lendemain du 19 décembre, ne sert qu’à cacher aux yeux de l’opi- nion la soif inextinguible d’exer-

cer ici et maintenant le pouvoir pour les uns qui ne l’ont pas en- core, et de sauvegarder le plus possible des pouvoirs pour les autres qui l’avaient déjà. Les Evê- ques congolais qui ne sont pas nés de la dernière pluie, le savent très bien, eux qui ont refusé la re- transmission en direct des dé- bats, qui aurait permis aux acteurs politiques présents au centre interdiocésain de continuer à ven- dre du vent à la population, pen- dant qu’eux-mêmes s’apprêtent à se partager le gâteau.

A cet effet, les surenchères actuelles ne sont que des dé- monstrations réciproques des bi- ceps destinées à impressionner l’adversaire et lui montrer ce qui pourrait lui arriver s’il ne consen- tait pas à tel ou tel autre conces- sion. Il arrivera un moment proche ou lointain où tout le monde finira par se mettre d’accord sur une clé de répartition des postes et se rangera devant les caméras pour dire à un peuple naïf que tout cela a été fait pour l’intérêt supérieur de la nation. Et le train-train quoti- dien reprendra son cours normal comme si de rien n’était, jusqu’à la prochaine crise politique.

LOLO LUASU B.

Le président de la Commis- sion électorale nationale indépen- dante (CENI), M. Corneille NANGAA Yobeluo, a annoncé l’élargisse- ment de l’opération d’identification et d’enrôlement des électeurs dans douze nouvelles provinces de la RDC, au cours d’un Café Ci- toyen sur les élections et les en- jeux électoraux de l’heure, organisé mardi par la Synergie des mis- sions d’observation citoyenne des élections (SYMOCEL), à la Maison des Elections à Kinshasa/Gombe.

Dans un premier temps, ce sont huit villes situées au sein de ces provinces qui ont été ciblées. Il s’agit, des villes de Mbandaka (Equateur), Lisala (Mongala), Boende (Tshuapa), Lubumbashi (Haut-Katanga), Kamina (Haut Lomami), Kindu (Maniema), Kalemie (Tanganyika) et Kolwezi (Lualaba).

Selon le président de la CENI, l’opération d’identification et d’en- rôlement des électeurs au Nord- Ubangi a pris 6 mois et 1 jour avec un retard dans certaines activités.

L’opération a démarré en juillet dernier au Nord-Ubangi et 55%

d’hommes ont été enrôlés contre 45% des femmes, accusant ainsi

une baisse chez les femmes par rapport aux deux précédentes élections. Cette opération a aussi permis de tester les équipements commandés

« En ce moment, il y a livraison de nouveaux kits électoraux par la France. Jusqu’au 31 janvier 2017, les kits seront déployés sur toute l’étendue du territoire national, » a- t-il promis.

A propos de la tenue des élec- tions, le numéro 1 de la CENI a indiqué qu’il serait techniquement hasardeux de les tenir en 2017. « Tenir de bonnes élections en RDC serait un mo- ment précieux pour la première al- ternance en RDC », a-t-il souligné.

Pour lui, le calendrier électoral est déjà conçu et sera publié en toute indépendance et en tenant compte de certains paramètres. Il a également fait savoir que le budget évalué à 1, 800.000 dollars US devra être pris en charge par le gouvernement.

M. NANGAA a , à cette même occasion salué le rapport de la SYMOCEL notamment sur les opérations de recrutement du per- sonnel électoral, les opérations test des Kits électoraux à Kinshasa,

l’identification et l’enrôlement des électeurs au Nord-Ubangi qui se- lon lui, est très objectif et digne de référence .

Satisfecit du travail de la CENI

Le chef du Projet de renforce- ment de l’observation citoyenne des élections au Congo (PROCEC), M. André KABUNDA, a salué le travail abattu par la CENI sur le processus électoral, notam- ment sur le suivi, l’évolution et l’éva- luation des organisations des élec- tions.

Il a rappelé que le PROCEC a été mis en œuvre par Electoral Institute for Sustainable Democracy in Africa (EISA) et Democracy Reporting International (DRI) avec l’appui financier de l’Union Européenne (UE), et appui techniquement les dix organisa- tions de la société civile membres de la SYMOCEL.

Grâce à cet appui, a-t-il précisé, la SYMOCEL a déjà réalisé, notamment le suivi du processus de mise en place des assemblées provinciales et l’observation ci- toyenne de l’élection des

gouverneurs et vice-gouverneurs des 21 nouvelles provinces.

Avec ce même accompagne- ment, la SYMOCEL vient d’élargir son champ programmatique en mettant sur terrain 334 Observa- teurs Long Terme (OLT), formés aux normes et standards interna- tionaux en matière des élections, qui opèrent à l’analyse des con- tours du processus électoral dans les 26 provinces de la RDC.

Outre sa mission principale en RDC, la SYMOCEL a participé à des missions d’observation internatio- nale. Il s’agit notamment des élec- tions présidentielles en Côte d’Ivoire, en Guinée Conakry, en République du Congo, au Burkina Faso, en Guinée Equatoriale, au Ghana et en cours en Côte d’Ivoire.

De son côté, le coordonnateur de la SYMOCEL Bishop Abraham DJAMBA Samba wa Shako a, lui, présenté les 10 organisations membres de la SYMOCEL.

Il s’agit du Cadre permanent de Concertation de la Femme Congo- laise (CAFCO), Caritas Kikwit, Es- poir pour tous, Ligue des électeurs, Réseau des Associations Congo- laises des Jeunes (RACOJ), Ré-

seau Gouvernance Elections et Ci- toyenneté (REJEC), Réseau natio- nal d’observation et surveillance des Elections au Congo

(RENOCEC), Réseau

Gouvernance Economique et Dé- mocratie (REGEC), Réseau d’Ob- servation des Confessions Reli- gieuses (ROC) et Programme d’Education Civique de l’Université d’Uélé (PEDUC).

Il a rappelé que le but de la SYMOCEL est de contribuer au dé- veloppement démocratique pour la tenue des élections transparentes, crédibles et apaisées en RDC. Elle a pour mission d’observer et d’ana- lyser l’ensemble du processus électoral en RDC afin d’en réaliser une évaluation impartiale, neutre et objective.

Cette analyse, a-t-il précisé, est basée sur le cadre juridique et les normes nationales relatives aux élections ainsi que les standards internationaux pour les élections démocratiques découlant des obli- gations internationales conclues par la RDC en cette matière.

Ange Bakashala

Elections

Elargissement de l’opération d’identification et d’enrôlement

des électeurs dans douze nouvelles provinces du pays

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NATION

Page 4 LA CITE AFRICAINE N° 1251 DU 16 DEC 2016

LA CITE AFRICAINE

Les évêques catholiques font planer leur ferme espoir de pro- gresser dans le dialogue, malgré les divergences affichées par les protagonistes, qui ont engagé des discussions au Centre Interdiocésain en vue d’aboutir à un compromis large et inclusif.

Jusque hier, les travaux se poursuivaient au sein des trois commissions dans lesquelles ont été répartis les négociateurs.

Le déploiement des uns et des autres dans les commis- sions, avec de part et d’autre des têtes fortes mises face à face, laissait présager des débats ser- rés. Dans la Commission Gouvernance des Institutions, sont alignés : Christophe Lutundula, Delly Sessanga, Jean- Marc Kabund, Valentin Mubake, Joseph Olenghankoy, pour le compte de l’opposition radicale, face à Adolphe Lumanu, Nkulu Kilombo, Azarias Ruberwa, Steve Mbikayi et José Makila notam- ment pour le camp adverse.

A la Commission Processus électoral, siégeaient notamment Martin Fayulu, Kankonde, Molisho (G7), Ngoy (UDPS), d’un côté et, de l’autre, Vital Kamerhe, Jean Lucien Bussa, Kabwelulu, Kuye (Société civile). A la Com- mission Mesures de décrispation politique, l’on retrouve Olivier Kamitatu, Félix Tshisekedi, Geor- ges Kapiamba en opposition à Lambert Mende, Alexis Thambwe Mwamba, Mokonda Bonza et Michel Bongongo, entre autres.

Les travaux en commission ont repris ce mercredi matin, avec finalement la participation du

Médiation de la CENCO

Les évêques jouent une carte managériale

sensible pour obtenir un compromis politique global

deuxième parti d’opposition en RDC, le Mouvement de libération du Congo (MLC) de Jean-Pierre Bemba.

Après plusieurs heures de débat mardi et une entrevue ce mercredi avec des représentants de l’Eglise catholique congolaise, le parti de Jean-Pierre Bemba, le MLC, a accepté de revenir à la table des discussions. Le com- promis trouvé : celui d’avoir trois représentants au lieu des deux prévus au départ; un dans cha- cune des trois commissions char- gées d’aborder les points de di- vergence cruciaux entre majorité et opposition. Les principaux points d’achoppement étaient : la question du calendrier électoral, avec la date de la présidentielle, l’opposition radicale soutenant l’échéance de fin 2017 contre avril 2018 pour les signataires de l’ac- cord du 18 octobre ; les mesures de décrispation politiques consis- tant, pour le Rassemblement de l’opposition, à libérer tous les prisonniers politiques dont Me Muyambo, Diomi Ndongala, Moni Della, et à mettre fin aux poursui- tes judiciaires engagées contre l’ancien gouverneur Moïse Katumbi et bien d’autres oppo- sants ; ce qui n’est pas l’avis de la majorité qui maintient que l’on procède au cas par cas; ou en- core, et c’est le principal point d’achoppement, le statut de Jo- seph Kabila après le 19 décem- bre, qui marque la fin constitution- nelle de son mandat présidentiel, les signataires de l’UA s’accro- chant à l’arrêt 262 de la Cour constitutionnelle, tandis que l’op- position radicale préconisant la démission du chef de l’Etat pour faire jouer l’article 75 de la Cons- titution, ou l’application d’un ré- gime spécial.

Lambert Mendé : « s’il n’y a pas accord, on appli-

quera la constitution, après le 19 décembre, Joseph Kabila restera en

fonction »

« Nous allons avoir un accord.

S’il n’y a pas un accord, nous constaterons qu’il n’y a pas un accord, mais il y a une Constitu- tion, ça ne nous empêchera pas d’évoluer puisque ce n’est pas ici que nous écrivons la Constitution de la République ! Les violen- ces… Posez la question à la po- lice : si elle laissera faire la vio- lence ! ». Les délégués du Ras- semblement veulent que la prési- dentielle et les législatives natio- nales se tiennent en 2017, juste après l’enrôlement des électeurs.

Les signataires de l’accord de la cité de l’Union africaine s’en tien- nent à avril 2018.

« De notre côté, nous propo- sons que les élections se tien- nent au mois de septembre 2017.

C’est faisable, après l’enrôlement, étant donné que le fichier électo- ral peut être traité et clôturé au

mois de juillet. C’est un calendrier qui est assez aéré», estime Christopher Ngoy, membre du Rassemblement.

Martin Fayulu, également membre de l’opposition radicale,

affirme que les dates proposées par les participants au dialogue organisé à la cité de l’Union afri- caine, sanctionné par un accord le 18 octobre, n’engage pas Le Rassemblement.

« Nous ne sommes pas liés par l’accord du camp Tsatshi. Les amis, de l’autre côté, ils ont leur position, nous avons nos posi- tions. Nous espérons qu’on va arriver à un compromis. Si on n’ar- rive pas au compromis, nous avons des lignes rouges que nous

ne pouvons pas dépasser », pré- vient Martin Fayulu.

Jean Lucien Busa, l’un des signataires de l’accord politique de la cité de l’Union africaine, af- firme pour sa part que le Rassem- blement doit démontrer que techniquement, leur proposition de tenir les élections en septem- bre 2017 est possible.

« Si les uns et les autres ont présenté leurs propositions et

qu’elles sont jugées technique- ment justifiées, je ne pense pas qu’il y ait intérêt à ce que les uns et les autres ne s’ajustent pas.

C’est même le sens de la démar- che que nous avons », indique Jean Lucien Busa.

« Au vu de la démarche du

représentant du Vatican, de la CENCO et de nombreux partenai- res nationaux et internationaux, le Front après consultation de ses organes a accepté d’assouplir sa position. Le Front avait suspendu sa participation à ces assises dans l’unique but de solliciter plus d’équité, de considération ainsi qu’une meilleure repré- sentation au sein des com- missions. Le front a, après discussion franche des orga- nisateurs de ces assises, jugé en toute responsabilité de reprendre les travaux aux côtés des autres forces poli- tiques et sociales », a indi- qué le sénateur du MLC Ramazani Baya, qui a lu la déclaration signée par Eve Bazaiba, secrétaire générale de ce parti politique et coor- donnatrice générale du Front.

Le nombre des participants à ce dialogue a été revu à la hausse. Selon le communique de la CENCO, 32 délégués sont re- tenus. Du coté des signataires de l’accord politique de la cité de l’Union africaine, on compte 16 participants dont 6 de la Majorité présidentielle, 6 de l’opposition politique, 1 de l’opposition ré-

publicaine et 3 de la so- ciété civile.

Les non signataires de l’accord sont aussi au nombre de 16, dont 11 du Rassemblement, 3 du Front pour le respect de la constitution et 2 de la so- ciété civile.

Mokonda Bonza  ausculte des

mesures de décrispation politique pour des prisonniers et exilés analysées au cas

par cas

Le débat est houleux au sein de la Commission chargée de la décrispation politique au dialogue inclusif sous la modération de la CENCO, qui analyse, au cas par cas, des mesures de décrispation politique concernant les prison- niers et les exilés politiques.

Le sénateur Mokonda Bonza, membre de la Commission et délégué de l’opposition signataire de l’accord du 18 octobre, a es- timé que l’objectif demeure celui d’arriver à une décrispation.

« Il est question d’examiner beaucoup de revendications de l’opposition, des revendications qui sont connues depuis plusieurs mois. Il y a des prisonniers, il y a des arrestations arbitraires, des chaînes de télévision ou d’autres médias qui sont fermés, il y a des intimidations, il y a des exilés politiques. C’est toutes ces ques- tions qu’il faut passer en revue une à une, pour que l’on puisse trouver des solutions par des me- sures concrètes de nature à pou- voir détendre le climat politique Le sénateur Mokonda Bonza

(Opposition)

Le sénateur Ramazani Baya (Opposition)

Le ministre sortant des Médias, Lambert Mende (AMP)

», révèle Mokonda Bonza.

Joseph Olengankoy plaide pour « des solu-

tions pacifiques » Joseph Olenghankoy, l’un des participants au dialogue facilité par la CENCO pour le compte de

la plateforme Le Rassemblement a affirmé, mercredi 14 décembre qu’au dialogue, les acteurs politi- ques doivent trouver des solutions pacifiques et qui permettent au peuple de se retrouver.

«Hier comme aujourd’hui, nous sommes dans la profondeur du débat notamment l’interpréta-

tion de chaque article sur le pré- sident de la République. La vé- rité est la suivante : quel serait le statut du président après le 19 décembre ? Et là, il faut une so- lution politique. Une solution qui peut à la fois satisfaire la popula- tion et stabiliser les institutions pour que notre peuple se retrouve.

Moi je crois qu’il faut une solution pacifique, une solution qui va amener la paix dans le pays. La solution sera trouvée parce qu’on est dans les discussions. On n’a pas encore atterri mais chaque camp est en train de développer son arsenal à la fois juridique et politique », affirme Joseph Olenghankoy, qui insiste sur des décisions destinées à stabiliser la RD Congo.

«Dans cette histoire, il faut que le peuple sorte victorieux, il faut que la paix revienne, il faut que nous stabilisions notre pays.

Il faut une décision et une solu- tion politique», précise le prési- dent des FONUS.

JFK L’honorable Jean Lucien Busa

(Opposition)

Joseph Olengankoy (Rassemblement)

L’honorable Martin Fayulu (Rassemblement)

Christopher Ngoy Mutamba (Rassemblement)

(5)

ECONOMIE

LA CITE AFRICAINE

Mme Priya Gajraj, Directeur Pays du PNUD en RDC demande qu’il faut rompre le silence social et institutionnel qui perpétue la violence systémique contre les femmes dans le monde, et parti- culièrement en RDC. Elle a for- mulé cette recommandation à l’occasion de la présentation offi- cielle du rapport du Programme des Nations Unies pour le déve- loppement (PNUD) sur le dévelop- pement humain en Afrique en 2016. Cette cérémonie s’est dé- roulée le mardi 13 décembre au siège de cette institution onu- sienne en RDC, située sur le bou- levard du 30 juin en présence de quelques membres du gouverne- ment congolais, des diplomates et des chefs d’agences du sys- tème des Nations Unies. Ce rap- port a porté sur le thème : « Ac- célérer les progrès en faveur de l’égalité des genres et de l’autonomisation des femmes en Afrique ».

Parmi d’autres maux qu’elle a dénoncés, il y a lieu de retenir notamment le mariage précoce, les mutilations génitales, ainsi que l’accès limité au capital finan- cier. En plus, elle a stigmatisé le

coût de l’inégalité entre les gen- res qui reste trop élevé en Afri- que. A ce propos, elle a révélé que l’inégalité des genres sur le mar- ché du travail a coûté à l’Afrique sub-saharienne environ 105 mil- liards de dollars en 2014, soit 6%

du PIB. Selon elle, le fait que les femmes ne soient pas intégrées à l’économie nationale représente un coût économique élevé pour les pays concernés.

En outre, Mme Priya a laissé entendre qu’au-delà des analyses, le rapport du PNUD inclut un pro- gramme d’action pour accélérer l’égalité des genres. Pour ce, quatre axes stratégiques sont mis en place pour offrir un cadre poli- tique et programmatique suscep- tible d’accélérer les efforts de son institution mondiale. Ces axes incluent l’adoption de réformes et politiques en faveur de l’autonomisation des femmes ; un soutien aux capacités nationales pour promouvoir la participation et le leadership des femmes dans la prise de décisions ; un renfor- cement de la capacité à mettre en œuvre des approches multisectorielles pour atténuer les impacts des pratiques de

santé et d’éducation discrimina- toires à l’égard des femmes ; et un soutien aux femmes dans leur lutte pour l’acquisition des droits de propriété et de gestion des actifs économiques et environnementaux.

Pour conclure son discours de circonstance, elle a émis le vœu de voir le rapport du PNUD sti- muler les débats sur l’identifica- tion d’actions concrètes pour avancer l’égalité des genres, qui reste à la fois un défi essentiel et une opportunité inexploitée pour la RDC.

L’autonomisation des femmes : un défi collectif

De son côté, la ministre de la Femme, Famille et Enfant, Lucie Kipele a, dans son discours de circonstance, axé sur la straté- gie nationale du genre en RDC, fait observer que la lecture du rap- port publié par le PNUD laisse transparaitre la nécessité pour tous les pays africains, y com- pris la RDC, de consentir plus d’efforts et de ressources dans les questions du genre pour ren- dre le processus de développe-

ment plus équitable, plus humain et plus durable.

De ce rapport, elle a tiré deux idées forces. La première est que l’efficacité et la crédibilité des politiques publiques en matière de développement dans un pays de- vraient être appréciées non pas seulement à la réalisation de l’une de mesures prises, mais aussi et surtout sur base des change- ments effectifs dans la vie des hommes et des femmes. La se- conde est que l’existence des normes et des procédures insti- tutionnelles favorables au genre dans un pays est une opportunité pour impulser les changements substantiels mais pas suffisants pour obtenir une transformation qualitative des rapports sociaux du genre. Selon elle, autant l’autonomisation des femmes demeure un défi collectif, autant pour y parvenir, il faudrait une mobilisation également collective des hommes et des femmes.

En plus, la ministre s’est ré- jouie de résultats atteints par le gouvernement dans le cadre de la mise en œuvre de la politique nationale du genre. Elle a révélé que la RDC a ratifié presque tous

les traités internationaux, y com- pris les conventions et les proto- coles au niveau mondial, régional et sous régional qui garantissent les droits des femmes et de la jeune fille et actualisent l’impéra- tif de l’autonomisation des fem- mes.

En substance, Lucie Kipele a émis le vœu de voir le rapport sur le développement humain impul- ser un nouveau débat sur le lien entre les Objectifs de développe- ment durable (ODD) et l’autonomisation des femmes ainsi que le développement pour permettre aux chercheurs, ac- teurs politiques, organisations de la société civile et autres parte- naires de développer ce qu’elle appelle : « la Coalition nationale pour l’autonomisation des fem- mes en RDC », avant de marte- ler haut et fort qu’une croissance économique qui s’obtient sans la femme est non inclusive ; un dé- veloppement qui exclut la femme est dépourvu de son visage hu- main, et que partout où l’homme dégrade la femme , il se dégrade lui-même.

Muke wa Muke

Les autorités congolaises ont demandé un filtrage ou une coupure des réseaux sociaux en RDC à partir de dimanche, moins de 48 heures avant la fin du mandat du président Joseph Kabila, selon les infor- mations recueillies jeudi par l’AFP auprès d’opérateurs internet.

Les fournisseurs d’accès n’ont pas encore reçu d’injonc- tion formelle des autorités et ont demandé que l’ordre leur soit donné par une note écrite détaillant les instructions des autorités, a appris l’AFP auprès de quatre entreprises opérant dans le secteur des télécommunications en RDC.

Les opérateurs se sont vu présenter oralement les de- mandes du gouvernement mardi lors d’une réunion avec l’Autorité de régulation des postes et des télécommunica- tions (ARPTC), ont indiqué ces sources.

Les réseaux sociaux bloqués dès dimanche

« Les instructions du gou- vernement (sont que) tous les réseaux sociaux (Facebook,

Whatsapp, etc.) soient blo- qués à partir de 18h dimanche 18 décembre jusqu’à nouvel ordre », a indiqué le représen- tant d’un opérateur, sous cou- vert d’anonymat.

La non-application de cette mesure se traduira par une ré- vocation de la licence des opé- rateurs récalcitrants, a-t-on ajouté de même source.

« L’ARPTC nous a verbale- ment instruit de filtrer les con- nexions sur les réseaux so- ciaux », a indiqué un autre opé- rateur précisant que « des es- sais doivent se faire dans la nuit de jeudi à vendredi ».

Le ministre « pas in- formé »  Le ministre des Télécom- munications, Thomas Luhaka, a indiqué par SMS à l’AFP qu’il n’était « pas informé » de ces mesures.

Le mandat de Joseph Kabila, que la Constitution n’autorise pas à briguer un autre mandat, doit s’achever le 19 décembre. Mais en vertu d’un arrêt controversé de la Cour constitutionnelle, le pré- sident compte se maintenir au

pouvoir au-delà du 20 décem- bre. De son côté, l’opposition et ses partisans comptent or- ganiser dès lundi 19 décem- bre des manifestations, des mobilisations bien souvent or- ganisées sur les réseaux so- ciaux, moyen de communica- tion privilégié en RDC.

« Il ne s’agira pas d’un black-out d’internet »

En janvier 2015, lors de vio- lentes émeutes contre le pou- voir, les autorités avaient ordonné une coupure brutale d’internet pendant 48 heures qui avait complètement paralysé l’économie nationale, les banques ne pouvant plus passer d’opérations. Après le rétablissement d’internet, les réseaux sociaux étaient restés coupés pendant plusieurs se- maines.

« Cette fois-ci, les autorités ont compris la leçon », estime un opérateur. « Il ne s’agira pas d’un black-out d’internet qui a causé énormément de tort sur le plan économique », dit un autre.

JA/CITAF

Le groupe Lufthansa a con- firmé jeudi matin la reprise à 100% de la compagnie aé- rienne belge Brussels Airlines.

Il acquiert les 55% de parts qui lui manquaient dans la société pour 2,6 millions d’euros.

Brussels Airlines conservera son nom pendant au moins 2 ans et sera progressivement intégrée au sein d’Eurowings, l’une des filiales de Lufthansa, dont elle fera progressivement mention dans son nom.

A partir de 2018, la compa- gnie belge sera entièrement intégrée au groupe Lufthansa, dont le comité exécutif a donc décidé mercredi d’exercer l’op- tion d’achat qu’il détenait pour les actions qui n’étaient pas encore en sa possession.

Les différentes parties pre- nantes ont souligné les spéci- ficités de Brussels Airlines que sont son réseau africain et sa structure hybride aux coûts avantageux qui lui permettent de concurrencer avec succès les compagnies low-cost. La place de Bruxelles permettra en outre de renforcer la posi- tion concurrentielle du groupe Lufthansa en général et du

groupe Eurowings en particu- lier, soulignent-elles. La capi- tale deviendra ainsi le hub afri- cain du groupe.

«Pas de raison pour le moment de changer de

nom»

Brussels Airlines conser- vera sa marque au moins du- rant deux ans mais sera au fur et à mesure complétée par la mention «member of the Eurowings Group». «Il n’y a pas de raison pour le moment de changer de nom», a insisté son CEO Bernard Gustin.

En termes d’emplois, 200 nouveaux postes vont être créés avec la future liaison vers Mumbai, qui débutera en mars prochain. «Aucun plan social n’est prévu», rassure le vi- comte Etienne Davignon, pré- sident de SN Airholding, la so- ciété-mère de Brussels Airlines.

Des investissements à moyen terme sont enfin prévus pour améliorer davantage l’ef- ficacité de la flotte et augmen- ter la capacité sur le réseau court- et long-courrier.

7sur7.be/citaf

Développement humain en Afrique en 2016

Mme Priya du PNUD stigmatise la

violence systémique contre les femmes

En rapport avec le 19 décembre

Blocage des réseaux sociaux

C’est officiel,

Lufthansa a racheté

Brussels Airlines

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ECONOMIE

Page 6 LA CITE AFRICAINE N° 1251 DU 16 DEC 2016

LA CITE AFRICAINE

Dans une étude menée par le Programme alimentaire mondial (PAM), avec l’appui de l’Union Africaine sur le coût de la faim en RDC, les résultats démontrent la réduction de la sous-nutrition sur l’étendue nationale. A cet effet, le PAM salue les efforts fournis par le gouvernement congolais et par- tenaires, des années 1990 à 2014. Les résultats de cette en- quête ont été présentés mercredi 14 décembre dernier, au cercle Elaïs à Gombe par les experts des différents ministères et pro- grammes sectoriels du gouverne- ment congolais.

Couvrant la période allant de 1950 à 2014, l’objectif de cette étude a été de présenter les ré- sultats validés sur le coût de la faim en Afrique, spécifiquement en RDC.

« La motivation première ayant conduit l’UA à initier cette étude était de doter la RDC d’un outil additionnel de plaidoyer en vue de l’élimination de la malnu- trition sur l’ensemble du pays », a indiqué le professeur Jean-

Dans une étude menée par le PAM sur le coût de la faim en RDC

Les experts visent la réduction ou

l’élimination de la sous nutrition en RDC

Les résultats démontrent la réduction de la sous-nutrition sur l’étendue nationale

Pierre Baneya, directeur du Pro- gramme national de nutrition (PRONANUT).

En outre, les diapositives pré- sentées par l’équipe technique constituée des experts venus des ministères de la Santé, du Plan et révolution de la modernité, de la Femme, famille et enfants, de l’EPSP-INC et de bien d’autres services sectoriels, renseignent que la RDC a réalisé des amélio- rations notables ces deux derniè- res décennies, en matière de la réduction du taux de la faim.

Les indicateurs sont passés de 50,4% en 1990 à 42,6% en 2014. L’insuffisance pondérable, elle, est passée de 38% à 23 %, rapportent les résultats de l’étude, avant d’inviter le gouvernement congolais à multiplier les efforts afin de réduire le taux de la sous- nutrition à 10%, contre 5% du taux de l’insuffisance pondérable, d’ici 2030, tel que le stipulent les prévisions de l’Union africaine.

Les différents experts ayant pris la parole au cours de cette cérémonie, ont relevé les consé-

quences graves qu’entraine la malnutrition sur la vie des ci- toyens, voire sur l’économie des Etats. « Un homme ayant souf- fert de la malnutrition court un ris- que de morbidité sérieux. Et ce sont des ressources humaines que perdent les nations », avan- cent-ils. Et d’ajouter que les per- sonnes ayant souffert de la sous- alimentation ou encore de la mal- nutrition, sont victimes d’un défi- cit du développement cognitif et psycho mental. Elles connais- sent un faible rendement scolaire et ne sont pas performantes dans le travail manuel et intellectuel.

Ce qui se manifeste dans la pro- ductivité économique du pays.

Quantifier les ressources financières Selon les chercheurs, cette étude avait été nourrie des don- nées institutionnelles recueillies auprès de différents rapports et études existants.

Sur le plan rétrospectif, l’étude avait porté sur l’analyse du coût

de la santé pour les enfants de 0 à 5 ans, sur l’analyse du coût de l’éducation pour la tranche d’âge de 6 à 18 ans et sur l’analyse du coût de productivité nationale pour la catégorie de 15 à 74 ans.

Dans la prospective, elle se pro- jette jusqu’en 2025.

Des données recueillies ont permis de quantifier les ressour- ces financières que la malnutri- tion a fait perdre à l’Etat congo- lais des années 1950 à 2014.

Pour le secteur de la santé, la RDC avait jusque-là perdu 228,9 milliard de dollars américain, soit 0,58% de PIB.

De ce qui est du secteur de l’éducation, le pays venait de per- dre 74,2 milliard USD, soit 0, 19 % de PIB, contre une perte de 1467, 5 milliard USD, soit 3,78%

de PIB dans le domaine de la pro- ductivité économique nationale.

La conclusion de cette étude est plus qu’alarmante. Les ex- perts sont, in fine, arrivés au cons- tat que la malnutrition a déjà fait perdre au pays, de 1950 à 2014, 1.771.000 USD, soit 4,56% de

PIB. L’occasion pour la représen- tante de l’UA à ces assises, Dr.

Jeannette, de remercier le gou- vernement congolais pour son implication à la réalisation de cette étude.

Pour Claude Jibidar représen- tant pays du PAM, l’heure est à présent de passer à des actions concrètes tendant à traduire des recommandations aux program- mes pratiques.

Tout en rappelant que la mal- nutrition est un handicap majeur au développement social et éco- nomique de la RDC, les experts ont mis l’accent sur la nécessité de revoir des politiques existantes et de mettre en place des pro- grammes intégrés ambitieux vi- sant la réduction, voire l’élimina- tion de la sous nutrition en RDC.

Ils ont, par ailleurs, annoncé pour la fin du mois décembre cou- rant, l’élaboration du rapport offi- ciel de cette étude et son lance- ment d’ici janvier 2017.

Geneviève MWADI

Le Royaume-Uni accorde une as- sistance humanitaire de £17.2m afin d’augmenter le niveau de préparation des acteurs humanitaires à répondre aux besoins immédiats des personnes victimes de situations de crises huma- nitaires en République Démocratique du Congo.

Il s’agira d’appuyer les efforts des acteurs humanitaires destinés à sau- ver des vies et sera répartis de la ma- nière suivante :

• £12m au Fond Humanitaire pour la RDC, géré par le Bureau des Na- tions Unies pour la Coordination des Affaires Humanitaires en RDC (OCHA).

• £2m au Comité International de la Croix Rouge, afin que les personnes se trouvant dans les endroits les plus reculés puissent bénéficier d’une as- sistance multidisciplinaire et d’une protection.

• £1.7m à UNICEF dans le cadre de son programme d’approche innovante de transferts de fonds aux communau- tés en crise (ARC). Cette aide permet- tra à 14,169 personnes déplacées d’obtenir un transfert de fonds soumis à aucune condition.

• £1.5m à la compagnie aérienne Hum anitaire des Nations Unies (UNHAS). L’objectif est de garantir la disponibilité des vols vers les endroits les plus reculés.

Le Royaume-Uni a aussi répondu à l’appel lancé par le Haut Conseil des Nations-Unies pour les Réfugiés (UNHCR), en contribuant à hauteur de

£1.2m. Notre soutien leur permettra de renforcer leurs capacités d’interven- tions dans tout le pays.

Le Chef de bureau de la Coopéra- tion britannique, Christian Rogg, a dé- claré à cette occ asion que : « Le Royaume-Uni souhaite à travers ce financement influencer les politi- ques d’interventions humanitaires en RDC et répondre aux besoins im- médiats des populations en cas de crise humanitaire tout en renforçant leurs résiliences ».

Le programme Humanitaire britannique en RDC Le Royaume-Uni est le plus grand contributeur du FH. Notre programme humanitaire en RDC se chiffre à £168m sur la période de 2012 à 2017 et tou- che plus de 2.1m de personnes.

En 2015, les contributions britanni- ques au Fond Humanitaire ont permis à 28,739 personnes essentiellement des garçons et des filles de recevoir des traitements pour des cas de mal- nutritions sévères et à 135,414 d’avoir accès à de l ‘eau potable et à 124,656 une assistance alimentaire urgente.

Kinshasa, le 14 décembre 2016

Il y a quelques années, à la veille de grandes fêtes de la nativité de l’Enfant Jé- sus-Christ et la St Sylvestre, la ville de Matadi était en mouvement plus précisé- ment dans des maisons d’envoi d’argent éparpillées à travers toutes les 3 commu- nes. De nombreuses familles se bouscu- laient devant les comptoirs de ces maisons pour retirer des fonds en provenance de proches parents vivant à l’étranger.

Au niveau de la ville de Matadi comme celle de Boma, des fonds venaient de l’An- gola. C’est là que plusieurs congolaises et congolais sont allés vivre. Ils sont dans toutes les activités génératrices d’argent.

Pour eux, l’essentiel est de se faire de l’ar- gent qu’il faut à envoyer en famille qu’on rejoindra dans les tout prochains jours quand on aura réalisé tous ses projets.

A considérer la baisse conjoncture éco- nomique à travers le monde, il se fait sen- tir le poids de cette situation. Tout le monde s’en plaint. Les gouvernements du moment ne sont pas épargnés. Ils subissent le coup. L’argent, comme on dit en Rdc, est devenu difficile. Ou encore, l’argent ne cir- cule plus. Il n’est qu’entre les mains d’une infime partie de la population.

L’Eldorado ne crache plus l’argent Notons que plusieurs familles dont les membres ont choisi d’aller vivre à l’étran- ger étaient hier de grands pourvoyeurs de fonds en faveur de leurs proches parents.

Au moindre coup de téléphone, c’est le code qui est envoyé. Le lendemain, on passe devant le comptoir de la maison d’envoi d’argent destinataire pour être servi.

Ce n’est plus le cas aujourd’hui, a indiqué un parent qui ne vivait que de la bonne vo- lonté de ses parents vivant en Angola. Il ne

sait pas comment il va passer les grandes fêtes. « J’ai tenté d’appeler mon fils pour qu’ils pensent à nous. La réponse est né- gative. Papa, nous avons les mêmes diffi- cultés comme vous en République Démo- cratique du Congo » a-t-il ajouté.

Beaucoup de jeunes étudient grâce à l’argent qui vient de leurs proches parents vivant à l’étranger. Les envois viennent maintenant à compte-gouttes. On ne sait pas de quoi seront faits les lendemains, a dit avec beaucoup de soucis, un jeune étu- diant dont les frais de minerval lui sont envoyés par sa sœur qui a préféré d’aller vivre en Angola en changeant même de nationalité et en acceptant de « vivre

« avec un jeune angolais qu’il a connu en Rdc. Tout cela pour éviter d’être probable- ment expulsé. Le même constat a été fait par une jeune femme venue de Luanda, la capitale angolaise, pour des soins médi- caux de son enfant.

Le personnel commis dans ces mai- sons d’envoi de fonds qui existent encore, parce que d’autres ont presque fermé, tourne les pouces. On se mord les babi- nes d’ennuis. En attendant quelques per- sonnes appelées de l’extérieur, ce person- nel ne fait que « naviguer » et lire des sms.

Toutefois, a fait remarquer un interlocuteur avec qui on a échangé sur cette situation, ce n’est qu’un problème de temps. Les choses, rassure-t-il, vont revenir à la nor- male. Mais, il faut que les salariés au ni- veau du pays soient bien payés pour par rapport aux besoins familiaux, a-t-il sou- haité. Nos parents ne s’intéressaient pas à la politique à l’époque parce que la bonne vie était à la portée de toutes les bourses, a-t-il conclu.

LuZolo N’Zeka

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Le Royaume-Uni annonce un nouveau financement destiné aux interventions humanitaires en 2017

Kongo Central

Baisse d’activités dans des

maisons d’envoi des fonds

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LA CITE AFRICAINE ECHOS DU KONGO CENTRAL

Remise de deux transformateurs électriques aux  quartiers SAICO et Seka Mbote à Boma

Le gouverneur de la province du Kongo Central, Jacques Mbadu Nsitu, en séjour de travail à Boma, a remis le week-end dernier deux transformateurs électriques, l’un de 1.450 KVA au quartier SAICO dans la commune de Nzadi et un autre neuf de 630 KVA au quartier Seka Mbote dans la commune urbano-rural de Kabondo, en présence du colonel Roger N’Singa, com- missaire provincial principal adjoint de la police nationale congolaise en mission à Boma, rapporte l’ACP.

Le transformateur d’une capacité de 1.450 KVA remis à SAICO remplace celui de 630 KVA que le gouverneur Jacques Nsitu avait remis, il ya 5 ans, à ce quartier alors nouvellement lotis. Avec l’évolution démographique, le chef de l’exécutif pro- vincial a trouvé nécessaire de remettre un autre plus puissant afin de soulager tant soit peu la population de ce quartier et ré- duire la fréquence des délestages.

Par contre, au quartier Seka Mbote, l’an- cien transformateur de 630 KVA étant mis hors usage par la société nationale de l’électricité (SNEL) suite à une panne, un autre de la même capacité a été mis à la disposition de la population par le gouver- neur Mbadu Nsitu, en collaboration avec la SNEL.

Le chargé d’affaires sud-africain visite

l’usine d’engrais chimiques en construction à

Boma

Une mission de l’ambassade sud-afri- cain en RDC, conduite par M. Luvuyo Ndimeni, chargé d’affaires près cette am- bassade, qui a séjourné vendredi la se- maine passée à Boma a pu se rendre compte de l’état d’avancement des travaux de construction de l’usine de production d’engrais chimiques Triumf, fruit d’un par- tenariat entre la RDC et la RSA, indique une dépêche de l’ACP. Reçue à son arri- vée à Boma par le gouverneur de province la du Kongo Central, Jacques Mbadu Nsitu, la délégation sud-africaine a visité l’usine de production d’engrais chimiques implan- tée dans les installations du port interna- tional de Boma, où elle a suivi les explica- tions du directeur général de cette société, Martin Lukaya, sur la chaine de produc- tion.

Ce dernier a rappelé que les travaux de construction de cette usine ont commencé en mai 2014, la formation et les essais de la production étaient attendus le 10 décem- bre 2016, ajoutant que l’ouverture officielle de l’usine est prévue au début de l’année 2017. Satisfait du travail abattu, le chargé d’affaires à l’ambassade de RSA en RDC a souhaité la présence de son ambassa- deur lors de la cérémonie d’inauguration de cette usine.

Renforcement des mesures sanitaires

de lutte contre le choléra à Matadi

Des mesures sanitaires de lutte contre

le choléra sont en train d’être renforcées régulièrement dans plusieurs formations médicales et bureaux d’administration pu- blique à Matadi, a constaté l’ACP.

Des seaux d’eau sont placés devant tous les pavillons des formations médicales lo- cales avec un savon liquide ou médical pour le lavage des mains. Des affiches sur les- quelles on peut lire « choléra cas suspect » sont placées à plusieurs endroits. Les fa- milles et les écoles sont appelées à re- layer ce message important pour prévenir la santé communautaire.

Préparatifs à Matadi de la journée des

malades

L’aumônier catholique des hôpitaux de Matadi, l’abbé André Mingiedi, a présidé le week-end dernier la 59ème réunion men- suelle sur la visite des malades en vue de préparer la journée du 11 février prochain dédiée aux malades. Selon l’ACP, au cours de cette réunion tenue à la paroisse ca- tholique Saint Gérard de Minkondo à Ma- tadi, plusieurs points ont figuré à l’ordre du jour, notamment la visite des malades, l’éla- boration du calendrier sur la visite des paroisses, les préparatifs de la journée du 11 février 2017 et l’échange d’expériences sur le suivi des malades.

La contribution, le rapport de la caisse et le communiqué sur la mobilisation des écoles catholiques pour la journée du 11 février 2017 ainsi que des paroisses et personnes de bonne volonté ont également figuré parmi les points examinés.

Carence d’eau dans les environs de l’INERA/Mvuazi au

Kongo Central

La rareté des pluies a créé une carence d’eau dans les environs de l’INERA/Mvuazi, un centre de recherches agricoles situé dans le territoire de Mbanza-Ngungu dans la province du Kongo Central, a appris l’ACP lundi de l’agronome Topoke Tungadio. Ce dernier a indiqué que cette difficulté pousse la population environnante de l’INERA/Mvuazi à venir s’approvisionner en eau potable dans ce centre agricole en parcourant plusieurs kilomètres à pieds pour certains et à moto pour d’autres qui ont des moyens.

Tout en implorant Dieu Tout Puissant pour la tombée régulière des pluies, la po- pulation victime appelle les autorités politico-administratives et ONG à élabo- rer des projets d’adduction d’eau en leur faveur. Le grand risque couru par cette population est la consommation d’une eau impropre, à la base des maladies d’origine hydrique, notamment le choléra, la diar- rhée, l’amibiase. La population craint aussi une éventuelle sécheresse comme celle vécue vers les années 1970 dans l’ex-dis- trict du Bas-Fleuve, a conclu l’agronome.

Commémoration à Matadi de la journée

internationale des droits de l’Homme

La ministre provinciale de la Justice, des droits humains, des cultes et associations sans but lucratif et des relations avec l’as- semblée provinciale du Kongo Central, Mme Anne Marie Tsasa Mbuzi, a présidé, samedi au centre de lecture et d’anima- tion culturelle (CLAC) à Matadi, la céré-

monie commémorative de la 68ème journée internationale des droits de l’Homme sous le thème « Défendez les droits de quelqu’un aujourd’hui », rapporte l’ACP.

Mme Anne-Marie Tsasa a appelé à faire des droits de l’Homme un idéal à attein- dre pour une vie meilleure et un monde meilleur, reconnaissant que cette journée est une réponse aux événements de la seconde guerre mondiale. Le chef de divi- sion provinciale aux droits humains du Kongo Central, Job Mankoka Kelehawu Kiko, a reconnu qu’en parcourant les 30 articles de la déclaration, on se rend compte que les Etats membres signatai- res ont voulu promouvoir et protéger la di- gnité de l’homme.

L’entité provinciale de liaison des droits de l’Homme du Kongo Central aurait été le cadre le mieux indiqué pour cette promo- tion, a-t-il souligné. Un exposé sur l’exer- cice de responsable des libertés publiques a été fait par le président du réseau des défenseurs des droits humains, Pamphile Mbuangi.

Des toitures des maisons emportées

par une pluie torrentielle a Manterne Lovo au

Kongo Central

Plusieurs maisons ont vu leurs toitures emportées vendredi à Manterne à Lovo, une cité située à 22 km de Boma, lors d’une pluie torrentielle, a appris l’ACP lundi des habitants. Cette pluie est tombée vers 14 heures au moment où la population se trou- vait encore aux champs. Plusieurs biens de valeur de la population victime ont été endommagés, mais aucune victime en vie humaine n’a été déplorée à la fin de la pluie.

Les directives pour l’organisation des journées de santé de l’enfant reçues au Kongo Central

Les 31 médecins chefs de zone de santé de la province du Kongo Central ont reçu, en début de semaine, en version élec- tronique, les directives nationales pour l’or- ganisation des journées de santé de l’en- fant prévues du 27 au 30 décembre 2016, a appris l’ACP mercredi du coordonna- teur provincial du Programme élargi de vac- cination (PEV)/Kongo Central, le Dr Jean- Baptiste Mabunda. Ces directives portant la signature du secrétaire général intéri- maire de la Santé, le Dr Mukengeshayi, ont trait notamment au paquet d’interven- tion (supplémentation en vitamine A, déparasitage au mebendezole, vaccination de récupération en PEV systématique et vaccination de récupération antitétanique des femmes enceintes). Elles concernent également la période, les cibles, les do- ses, les stratégies, la constitution des équipes, les tâches du personnel des si- tes, la formation, la supervision et l’évalua- tion des JSE, la communication, la logisti- que et des finances. Ces journées de santé de l’enfant sont à leur deuxième phase pour l’année en cours, après celles organisées en juin dernier, et se dérouleront dans les 26 divisions provinciales de la RDC.

Visite de réconfort du ministre

provincial des Médias du Kongo

Central aux journalistes victimes d’agression

Le ministre provincial des Médias du Kongo Central, Bob Bavuidi, a rendu le week-end dernier une visite de réconfort aux journalistes et techniciens de Canal Congo télévision (CCTV) et Horeb télévision à Matadi victimes d’agression d’une bande d’intrus armés qui ont également saboté les matériels, rapporte l’ACP. Il a condamné ces actes contre des journalistes qui n’ont fait que leur devoir d’informer l’opinion, avant d’insister sur l’apolitisme du journaliste qui, a-t-il souligné, est au service de tous les opérateurs politiques, qu’ils soient de la majorité ou de l’opposition. Le ministre Bob Bavuidi a appelé les uns et les autres à épargner le Kongo Central, reconnu oasis de paix, de ces actes d’agression et de privilégier le dialogue franc et sincère, avant d’exhorter les acteurs politiques de la pro- vince, qu’ils soient de la majorité ou de l’op- position, à mettre en exergue l’argumen- tation et non la force physique pour con- vaincre son adversaire politique en vue de la conquête du pouvoir.

L’UNPC/Kongo Central condamne l’agression de CCTV

et HTV/Matadi

Pour sa part, le comité provincial de l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC)/Kongo Central a également con- damné l’agression des journalistes et as- similés (techniciens et cameramen) et le sabotage des matériels de radio et de té- lévision CCTV et HTV par un groupe des éléments non identifiés instrumentalisés pour des raisons non encore éludées. Dans un communiqué parvenue jeudi à l’ACP, le comité provincial de l’UNPC/Kongo central sollicite qu’une enquête sans complai- sance soit ouverte afin de démasquer les commanditaires à traduire en justice et indemniser les victimes et exhorte les auto- rités politico-administratives et sécuritaires de la province à veiller pour que pareil cas ne puisse se répéter dans la province.

Trois morts dans un accident de circulation à

Kisantu

Trois personnes sont mortes et une autre de la même famille grièvement bles- sée, lors d’un accident de circulation sur- venue lundi à Kisantu dans le territoire de Madimba, a appris l’ACP mercredi de source policière. Les trois personnes tuées se rendaient à moto à l’hôpital diocésain de Kisantu pour l’hospitalisation de leur fille, quand elles ont été surprises par un véhi- cule de gros tonnage roulant à vive allure sur la nationale Matadi-Kinshasa, à la hauteur du croisement de l’avenue de l’hô- pital avec la Nationale N°1. Le mauvais dépassement du motocycliste au mépris du code de la route qui veut que priorité ne soit pas sécurité a fait que les passagers se sont retrouvés sous du véhicule, tandis que le motocycliste s’en est sorti avec deux jambes fracturées. Les corps des victimes ont été gardés à la morgue de la même formation médicale où est admis le frac- turé pour des soins intensifs.

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