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LA CITE AFRICAINE N° 1277 DU 23 MAI 2017

Le Viseur

(suite en page 15)

26ÈME ANNÉE - N° 1277 DU 23 MAI 2017 - BI-HEBDOMADAIRE - DIRECTION - RÉDACTION : 67, Av. Mont des Arts, Immeuble Golf View B - 5ème niveau - Local 5A - Kinshasa/Gombe B.P. 952 KIN 1 - RDC - E - mail : citafrdcongo@gmail.com - http: citaf.over-blog.com-Tél. : 0998 130 914 - 0820271613 - 0814927777 - 0999932655 - PRIX UNIQUE : 2000 FC

(Lire en page 3)

(P. 2)

(Lire en page 3)

(Page 12)

A Kinshasa, l’on ne s’est toujours pas remis de l’immense éba- hissement provoqué par cette spectaculaire et inédite évasion sur- venue mercredi, à l’aube, à la prison centrale de Makala, en pleine capitale. Un dossier qui, sous d’autres cieux, aurait provoqué dé- missions et arrestations en cascade des officiels. Alors, l’on veut, l’on cherche à comprendre. Comprendre comment diantre quelques jeunes hommes et femmes prétendument de Bundu dia Kongo ont pu ‘’préparer minutieusement’’, selon le ministre de la Justice, une attaque du centre pénitentiaire de Makala, sans susciter la moin- dre alerte des services de sécurité et d’ordre, et puis passer allègrement à l’action, investir la prison, en extraire leur chef Ne Muanda Nsemi et sa femme ainsi qu’ une cinquantaine d’autres adeptes incarcérés il y a deux mois, ouvrir les portes du péniten- cier, libérer les prisonniers qui le voulaient, et ensuite s’évanouir

Makala : une affaire d’Etat !

Rassemblement/Aile-Limete

Un silence qui inquiète!

Gouvernement Tshibala

Budget 2017 : changement ou continuité ?

Découvrir aussi le programme d’action du gouvernement en pages 7 & 8

Tueries au Kasaï

Un enregistrement sonore met en cause

Clément Kanku

Attaque de la prison de Kinshasa

Une commission d’enquête

annoncée

(2)

NATION LA CITE AFRICAINE

Le nouveau ministre du com- merce extérieur, Jean Lucien Bussa n’est pas encore entré en possession de son véhicule offi- ciel. Bussa se déplace avec son

véhicule personnel. Pourtant à la remise et reprise avec l’ancien ministre du commerce extérieur l’UNC Aimé Boji, celui-ci avait fait mention sur la note de la remise et reprise de deux véhicules appartennant audit ministère. L’un au ministre titutlaire et l’autre à son Vice. Après la remise et re- prise Bussa a vainement tenté

d’entrer en posséssion de son véhicule officiel. Aucune explicataion ne lui a été fournie jusque-là. L’interessé se refuse de tout commentaire. Sauf qu’il reconnait dans la note de la remise et reprise, le mi- nistre sortant du commerce exté- rieur avait fait mention de deux jeeps. Notre ré- daction a sans succès contacté l’ancien ministre du commerce ex- térieur. Ses pro- ches écartent toute accusation de détourne- ment des véhicules.

Bilan élogeux au minis- tère du Plan Jean Lucien Bussa n’a pas laissé des cadavres dans les pla- cards du ministère du Plan. Son bilan comme ministre du Plan est correct, selon les fonctionnaires

de ce ministère. Une fois porté à la tête dudit ministère , Bussa arécupérer toutes les attributions régaliènnes de son ministère. La coordination des projets, l’élabo- ration et planifiacation du bud- gets, la mise en confiance des partenaires extérieurs pour l’amélioaration du climat des af- faires qui démeure le leitmotiv du développement économique de la RDC. Sous Bussa, apprend-t-on, des collaboareurs de ce dernier, le ministère du plan jouait pleine- ment son rôle d’une Vice- Primature qui ne disait pas son nom. Dans l’idée selon laquelle rien ne pouvait se faire dans le gouvernement sans que Bussa et son ministère ne soient associés.

Bussa s’est aussi démarqué dans le fonctionnment interne de son ancien ministère. La Cohé- sion sociale a été au rendez-vous.

La sérénité dans le travail a ca- ractérisé les cents jours de Bussa au ministère du Plan. Un contrat des performances avaient été si- gné entre Bussa, ses collabora-

L’ancien ministre du développe- ment s’est-il compromis dans les meurtres au Kasaï ? Le journal américain, le New York Times ré- vèle ce weekend un enregistrement accablant mettant en cause le dé- puté de Dibaya. Dans un enregis- trement trouvé sur l’ordinateur de Zaida catalan – la jeune humani- taire de l’Onu tuée en mars dernier avec son collègue américain Michael Sharp – une voix présen- tée comme celle de Clément Kanku reçoit un rapport d’un pré-

sumé milicien sur les tueries à Tshimbulu. La conversation est en Tshiluba. Nous avons tenté de la traduire fidèlement :

Informateur :* Honorable, on vient juste de brûler la ville de Tshimbulu

Voix présumée de Kanku :* qui est à l’appareil ?

Informateur :* C’est Constantin Tshiboko

Voix présumée de Kanku :* ok, c’est bien. A-t-on tout brûlé ?

Informateur: Oui, c’est le bureau de la Ceni qu’on va incendier main-

tenant.

Voix présumée de Kanku : C’est une bonne chose. C’est ce que je leur avais demandé. Ils ont tout fait tel que promis, non ?

Informateur : Oui, ils continuent.

Ils vont maintenant ouvrir la prison de…Tshimbulu…, plutôt, de Dibaya.

Voix présumée de Kanku : c’est une bonne nouvelle. Tiens-moi au courant [de la situation]

Informateur : Sans aucun pro- blème. Je vous donnerai toutes les

informations.

Voix présumée de Kanku : Merci.

Puis, dans une deuxième conversation, on entend les mêmes voix.

Informateur: Allo, Hono- rable !

Voix présumée de Kanku : Oui, Constantin. Tu m’avais appelé ?

Informateur : Oui, je vous appelais pour vous informer qu’on a terminé l’opération sur tous les bu- reaux. On a ouvert la prison maintenant. Tout le monde [prisonniers] est sorti. On a tué 6 policiers. Puis on a tué deux éléments de Kamwina Nsapu.

Voix présumée de Kanku : Hum…

Informateur : ils ont tué le garde du corps du Colonel Bass. C’est comme si le colonel est dans sa maison. Ils veulent mettre le feu pour le brûler dedans.

Voix présumée de Kanku :* ils ont tué le garde du corps ?

Informateur : oui, ils l’ont tué…ils en tué un, puis, un deuxième. Il reste maintenant à mettre le feu sur la maison…Il leur manque de l’essence. Ils sont en train de terroriser les habitants pour avoir de l’essence et finir l’opéra- tion…

L’informateur poursuit d’un ton remonté : Mais, chef, [comment voulez-vous], Kabila se joue de nous. Avez-vous entendu ce qu’il est allé dire en Ouganda Que les élections ne se tiendraient qu’une fois la révision du fichier électoral terminé] … A-t-il de la considéra- tion pour nous ?

Voix présumée de Kanku : Ah, ils sont toujours comme ça…

Informateur :* chef, tout ce qui me manque ici, ce sont les unités pour vous appeler et vous donner les informations.

La vois présumée de l’ex mi- nistre met fin à l’entretien télépho- nique en promettant de « voir ça ».

Selon le New York Times, Zaida Catalan avait conservé 130 fichiers sous le nom de Clément Kanku.

Voilà un enregistrement qui va relancer le débat sur les auteurs des massacres et de l’assassinat de deux agents de l’Onu dans le Kasaï. Dans un récent rapport, l’ONU avait relevé que le conflit qui s’est déclenché en Août 2016 était alimenté par les leaders originaireS de la région.

Zaida Catalan enquêtait sur le rôle présumé de Clément Kanku, qui fut vice-gouverneur du Kasaï Occidental pendant la transition du schéma 1+4.

Ya MAKIESE Le député Clément Kanku

teurs, cadres et fonctionnaires de ce ministère. Contrat des perfor- mances qui a permis ministre de dénicher des reseaux maffieux qui avaient élu domicile dans ce mi- nistère. Sur ce, des responsables ont été sanctionnés. Autres points important de ce pacte so- ciale au ministère du plan sous Bussa: Celui-ci avait scellé un mariage médical entre le minis- tère du plan et un hopîtal de place afin que les fonctionnaires de ce ministère recoivent des soins ap- propriés. Pour son nouveau mi- nistère Bussa s’est engagé pour des nouveaux objectifs. Rédorer le ministère des commerce extérieur,lui rendre toute ses at- tributions. Ici, c’est qui démeure important, ce n’est pas se servir mais laisser des traces indélébi- les dans ce ministère qui affiche l’image d’un parent pauvre. Ajou- ter cela l’aléioration des climat des affaires dont Bussa affiche une expertise très remarquable.

YA MAKIESE L’ancien gouverneur de la Ban-

que centrale du Congo, Jean Claude Masangu, désigné il y a moins d’une une année, président et autorité morale de l’UDECO- Union pour le Développement du Congo de feu Banza Mukalay, a été déchu de toutes ses fonc- tions, par le Bureau national du directoire politique du parti.

La décision prise samedi par les membres du collège des fon- dateurs et les co-fondateurs lors d’un congrès extraordinaire a été annoncée dimanche à Kinshasa par Venant Wabelo, membre co- fondateur et président fédéral de l’UDCO- Kongo Central. Une dé- cision, dit-on, pour mettre fin à la dérive politique dans laquelle le leader déchu voulait embarquer le parti.

Et déjà, il a été décidé que le leadership du parti soit assuré collégialement pendant cette pé- riode de transition par le Bureau national du directoire politique

sous la conduite du premier vice- président, Joseph Mudimbi, en attendant la convocation du con- grès électif.

A l’issue de cette messe du parti, un réquisitoire cruel a été établi à l’encontre de l’ancien ar- gentier congolais. Des mots durs pour qualifier l’échec de la ges- tion chaotique du parti par l’ex

gouverneur. Népotisme, clienté- lisme, complaisance, égocen- trisme dans la direction du parti et dans le traitement de dossiers de haute portée politique.

Dans la déclaration du collège des fondateurs de l’UDCO, Masangu a été crucifié davan- tage. L’homme est accusé de faire montre d’amateurisme poli- tique, « de tribalisme outré en voulant donner au parti, dans ses faits et gestes, la coloration d’une association culturelle tribale et familiale, en mijotant des coups et des marches tribales contre les hauts cadres du parti actifs et

clairvoyants ».

Pire que tout. Le président déchu est reproché d’avoir recruté dans les rangs de l’UDCO des opposants. Les fondateurs trou- vent inacceptable que JC Masangu fasse de leur parti, une blanchisserie d’opposants politi- ques déguisés avec mission d’anéantir la force de l’UDCO en tant que l’une des principales for- mations politiques de la Majorité qui a, pourtant, toujours soutenu l’autorité morale et chef de l’état, Joseph Kabila.

La sortie du gouvernement issu du dialogue de l’Accord de la saint sylvestre a aggravé la crise. Avec 5 députés, l’UDCO ne compte aucun ministre dans le gouvernement Tshibala. « Une véritable humiliation », selon les cadres du parti. « Masangu était ailleurs, très loin du centre des Négociations parce que tout sim- plement il n’a aucune maitrise des rouages politiques du pays.

C’est un néophyte », raconte l’un d’eux.

En plus, la base du parti dis- séminée à travers le pays le char- geait déjà depuis un temps, de mépris à l’endroit de cadres de premier rang de l’UDCO, du culte de personnalité, de l’abandon de l’esprit de camaraderie et de so- lidarité entre les membres.

Acte contraire à la ligne na- tionaliste et aux valeurs prônées par son initiateur, feu Banza Mukulay appelé affectueusement

« Monsieur Tout Terrain et sans couleur».

Ya MAKIESE

Masangu éjecté à la tête de l’UDECO

Tueries au Kasaï

Un enregistrement sonore accablant met en

cause Clément Kanku

Commerce extérieur

Jean Lucien Bussa privé de son véhicule officiel

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NATION

LA CITE AFRICAINE

www.marierose-kasavubu.net

Que se passe-t-il au «Ras- semblement» aile-Limete? Après le rapatriement avorté de la dé- pouille de son feu leader Etienne Tshisekedi le 12 mai dernier et la marche pacifique toute aussi avor- tée du 17 mai dernier, c’est comme si le temps s’était arrêté du côté de la 10ème Rue-Limete, alors que l’actualité politique donne plutôt l’impression de vou- loir s’accélérer dans le pays. In- vesti à l’Assemblée nationale dans un brouhaha général, le nou- veau Gouvernement Bruno Tshibala, fruit d’un accouchement aux forceps de l’Accord politique du 31 décembre 2016, a bel et bien pris ses quartiers, en dépit des cris indignés de l’autre aile du Rassemblement qui continue à lui contester toute forme de lé- gitimité.

Dans la foulée, la majorité au pouvoir qui semble s’en tenir dé- sormais à sa propre grille de lec- ture de l’Accord de la Saint-Syl- vestre depuis que les Evêques catholiques l’ont abandonné en cours de route, a également lancé sur le marché politique national, un appel à candidatures non res-

treint pour tous les soumission- naires intéressés à occuper les rangs du futur Comité national de suivi de l’Accord. Là aussi, tout le monde, sauf le Rassemble- ment aile-Limete, a répondu avec empressement à l’appel d’offres.

De rejet systématique de toute initiative émanant du pouvoir en place, d’annonces ponctuées de menaces non suivies d’effets en reculades tout aussi brusques que mal expliquées, tout se passe désormais comme si l’op- position congolaise, dans sa bran- che négationniste, était pour le moment du moins, en manque de discours, pour ne pas dire carré- ment en perte de vitesse.

Après avoir longtemps surfé sur le malaise social qui prévaut au pays, sur les poches d’insé- curité qui se multiplient sur le ter- ritoire national et sur la volonté supposée du régime en place de perpétuer son règne à la tête de l’Etat, l’opposition, aujourd’hui incarnée par Félix Tshisekedi et Moïse Katumbi, donne l’impres- sion d’être quelque peu dépassée par la nouvelle tournure des évé- nements, au point d’en devenir

presqu’aphone. Le pouvoir en place qui semble pratiquer à la lettre les principes du Prince Machiavel, semble avoir repris à son compte toutes les préoccu- pations qui faisaient encore hier le gros du discours de l’opposi- tion, notamment à travers les mis- sions confiées au nouveau Gou- vernement, à savoir l’organisation rapide des échéances électora- les, l’amélioration des conditions sociales de la population, et l’éra- dication rapide des poches d’in- sécurité qui persistent dans cer- tains coins du territoire national.

Dans tout ce qui arrive aujourd’hui, il apparaît clairement que la disparition inopinée d’Etienne Tshisekedi a marqué un tournant dans l’histoire de l’oppo- sition en Rdc. En s’effaçant de la scène juste au moment où un accord politique historique venait d’être signé par l’ensemble de la classe politique et dans lequel il était appelé à jouer un rôle cru- cial, le père de l’opposition con- golaise a créé un vide dans sa famille politique que personne à ce jour n’est en mesure de com- bler. Mais en même temps, sa

disparition est vite apparue au pouvoir en place comme une op- portunité en or pour imposer leur propre compréhension de l’Accord politique du 31 décembre à des partenaires déboussolés.

Mais dans toute cette histoire, il y a eu, au commencement de tout, un problème de leadership dans la succession de feu Etienne Tshisekedi d’heureuse mémoire. « Enterres d’abord ton père, et tu pourras te battre pour la Primature après ». De l’Afrique du Sud de Jacob Zuma à la Gui- née de…., en passant par l’An- gola d’Eduardo Dos Santos et le Congo-Brazzaville de Denis Sassou Ngouesso, c’est ce con- seil qu’avaient donné tous les sages de l’Afrique à Félix Tshisekedi, l’héritier politique auto-proclamé de son défunt père à la tête de l’Udps et du Rassem- blement. Le fait est largement connu : on ne demande pas à un héritier de prétendre au génie de son père, mais plutôt de se mon- trer à la hauteur de la mémoire de ce dernier, en essayant dans la mesure du possible, de rester fidèle à ses idéaux. Pour le cas

d’espèce, seule l’histoire pourra dire si Félix Tshilombo Tshisekedi, aura été digne des attentes pla- cées en sa personne.

D’aucuns attendaient du fils Tshisekedi qu’il saisisse cette tra- gique opportunité pour rassem- bler autour de sa personne tous les fils et filles Udps, anciens et nouveaux, pour consolider l’héri- tage laissé par son père, et faire de ce parti, la référence du renou- veau politique que prônait son défunt géniteur. En lieu et place de cela, il n’a eu de cesse de dis- tribuer aux uns et aux autres, y compris aux compagnons de tou- jours de son père, des bons de sortie à la pelle, traitants au pas- sage certains d’entre eux de

« menus fretins » et de « moins que rien ». Le résultat de cette purge forcenée, c’est le visage que présente aujourd’hui son parti l’Udps, celui d’un parti dévasté.

La rhétorique interne soutient que ce qui fait la force de l’Udps, ce sont ses dizaines de milliers de combattants et non ses cadres.

Ceci peut être vrai, mais que va- lent des centaines, voire des mil- liers des troupes sans un guide éclairé à leur tête ?

LOLO LUASU B.

Le gouvernement Tshibala va montrer à l’opinion tant nationale qu’internationale sa véritable face à l’occasion du dépôt du budget pour l’exercice 2017 devant la re- présentation nationale. D’aucuns savent que les députés nationaux avaient refusé d’examiner le pro- jet de budget lors de la session de septembre 2016 du fait que le gouvernement Matata qui l’avait déposé au bureau de la chambre basse était démissionnaire et ne devait pas engager l’Etat congo- lais. Ensuite ce texte de loi n’a pas été défendu devant l’Assem- blée nationale par le gouverne- ment Samy Badibanga qui n’a vécu que l’espace d’un matin et n’a pas eu le temps matériel né- cessaire de faire cet exercice.

Etant donné que nous som- mes au-delà du premier trimes- tre et que l’Etat continue à fonc- tionner encore avec des crédits provisoires, ce qui est anormal pour un pays, le gouvernement Tshibala est obligé de mettre fin à cette situation en dotant le pays d’une loi des finances pour permettre un fonctionnement har- monieux de l’Etat. C’est d’ailleurs l’une des recommandations du président Kabila à ses ministres lors de la première réunion du gouvernement tenue le samedi 20 mai dernier.

Il est connu de tous que la priorité des priorités du gouverne- ment dit d’union nationale est l’or- ganisation des élections libres, démocratiques, transparentes et

apaisées. Mais cette mission ne doit pas constituer un prétexte pour Bruno Tshibala Nzenzhe et ses amis de reléguer au dernier plan d’autres tâches. Quoi qu’il en soit l’exécutif doit arrêter des stratégies idoines pour augmen- ter le niveau des recettes publi- ques afin de doter l’Etat d’un bud- get d’au moins l’équivalent de 10 milliards de dollars américains.

Car avec le projet laissé par

Matata estimé à moins de 5 mil- liards de dollars l’on voit mal com- ment la RDC peut relever les grands défis auxquels elle fait face.

Pour atteindre tant soit peu cet objectif, le gouvernement doit im- pérativement mettre fin au sys- tème actuel de motivation des

agents et cadres des régies finan- cières à savoir la Direction géné- rale des douanes et accises (DGDA), la Direction générale des impôts (DGI) et la Direction gé- nérale des recettes administrati- ves, domaniales, judiciaires et de participation (DGRAD). La meilleure solution est de leur payer sans atermoiements les rétrocessions au prorata des re-

cettes récoltées, en lieu et place des forfaits leur alloués présen- tement. Parallèlement il faut me- ner une lutte implacable contre la fraude fiscale à la base de l’ame- nuisement des recettes du trésor public, frein à la mise en œuvre du programme gouvernemental.

Transparence et gestion rigoureuse C’est par la manière dont le gouvernement va gérer les fonds publics que les Congolais sauront si l’équipe Tshibala est réellement une équipe de changement ou de statu quo. L’appréciation se fera sur la façon dont la répartition des revenus sera opérée. Il faut une répartition plus ou moins équita- ble pour réduire tant soit peu les injustices sociales constatées actuellement. Il n’est pas juste que les dépenses affectées au fonctionnement des institutions politiques et aux émoluments des politiciens consomment plus de la moitié du budget national. A ce propos d’ailleurs le président de la République a appelé à plu- sieurs reprises les institutions à revoir à la baisse leur niveau de vie. Mais malheureusement rien de concret n’est fait. Cette recom- mandation est toujours restée let- tre morte.

Cependant il faut avouer que la mise en application de cette instruction est de la responsabi- lité des députés qui sont l’auto- rité budgétaire. C’est aux élus du peuple de voter la dernière mou- ture de la loi des finances avant sa promulgation par le chef de l’Etat. Après le vote il leur revient de suivre l’exécution rigoureuse du budget pour éviter notamment le dépassement tant décrié des crédits alloués à certaines insti- tutions.

Par ailleurs, l’opinion jugera Bruno Tshibala, transfuge de l’UDPS dont la vision est le pro-

grès social, par la manière dont il va traiter certains dossiers sen- sibles au nombre desquels nous citons la mécanisation de tous les enseignants impayés appelés

« Non payés » (NP) estimés à peu près à 150.000 personnes. Il est injuste que l’Etat congolais utilise des parents et autres responsa- bles sans les payer. Il en est de même du personnel médical qui preste dans les formations hos- pitalières publiques.

Enfin l’équipe de Bruno Tshibala Nzenzhe ne laissera pas des traces indélébiles dans l’his- toire du pays si elle ne mène pas des actions d’éclat contre le chô- mage qui frappe de plain-pied une très grande partie des jeunes.

Pour y parvenir elle doit aligner la relance des sociétés telles que la Cimenterie nationale (CINAT) basée à Kimpese et la Sidérur- gie de Maluku parmi ses travaux d’Hercules. L’ex Domaine agro- industriel et présidentiel de la N’Sele devenu New DAIPN depuis quelques années et le Parc agro- industriel de Bukanga Lonzo doi- vent aussi figurer en pole position parmi les priorités de l’actuel gou- vernement. Les Congolais atten- dent les 100 jours de l’équipe Tshibala pour conclure si cet an- cien de l’UDPS et ses amis ont réellement l’ambition de diriger autrement la RDC comme le vou- lait le Sphinx de Limete qui re- pose aujourd’hui dans une mor- gue à Bruxelles en attendant qu’on lui trouve une sépulture définitive.

Muke wa Muke Le Premier ministre Bruno Tshibala lors de l’investiture de son gouvernement

Rassemblement/Aile-Limete

Un silence qui inquiète!

Gouvernement Tshibala

Budget 2017 : changement ou continuité ?

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HISTOIRE LA CITE AFRICAINE

Le général Joseph-Désiré Mobutu est arrivé au pouvoir, le 24 novembre 1965, à la faveur d’un coup d’Etat militaire, qui n’avait pas étonné outre mesure les diplomates en poste à Léopoldville. RFI a pu consulter la correspondance diplomatique récemment déclassifiée par le ministère français des Affaires étrangères. Ces télégrammes montrent que le coup de force n’avait pas provoqué la surprise, ni à Paris ni à Washington.

A Léopoldville, il règne ce jour- là une atmosphère de kermesse.

Sur la place Léopold II, où s’est massé un public nombreux, mais aussi à l’intérieur du Parlement.

On attend avec fébrilité le géné-

ral Mobutu,

qui a pris le pouvoir

« par amour de la nation », quelques jours auparavant (le 25 novembre 1965). Le jeune officier – il n’a que 35 ans - doit mainte- nant annoncer la composition de son gouvernement. Un détail n’échappera pas à l’ambassadeur de France, qui assiste à la céré- monie. Quand le général Mobutu fait son entrée à l’Assemblée, il prend place dans un fauteuil « re- couvert de peau de léopard », re- lève le diplomate.

L’ambassadeur Jacques Kos- ciusko-Morizet (grand-père de Nathalie) ignore que ce symbole de la chefferie deviendra l’em- blème d’une dictature qui s’éter- nisera pendant 32 ans. Mobutu n’a pas encore troqué son béret pour son célèbre chapeau en peau de léopard. Comme il n’a pas encore troqué le sabre d’ap- parat pour sa célèbre canne en bois sculpté, un autre symbole de son autorité.

L’ascension politique de Mo- butu est décrite dans les télé- grammes que le ministère des Affaires étrangères vient de déclassifier. Dans cette corres- pondance, les diplomates en poste au Congo relatent ses faits et gestes, quasiment au jour le jour, pour comprendre qui est ce

nouvel « homme fort ». Quelques jours après son coup d’État, dans l’espoir de frapper les esprits, Mobutu prononcera un discours devant 30 000 personnes au stade roi Baudoin (l’actuel stade Tata Raphaël). Concert de la Garde républicaine, carrousel de moto- cyclistes de l’escorte présiden- tielle, démonstration de close- combat exécutée par des para- chutistes, tout est fait pour tenir en haleine le public.

«  Balayer cette politicaille  »

Lorsque le général Mobutu s’approche du micro, les minis-

tres présents se lèvent pour le discours, qu’ils écouteront debout jusqu’à la fin. Le nouveau maître de « Léo » - en chemise de para- chutiste, col ouvert - explique les raisons de son coup d’État. Il en avait assez des conflits politi- ciens, de l’inertie administrative, de la corruption, etc. Il entendait désormais « balayer cette politicaille ».

Le général assure qu’il res- tera au pouvoir « pendant cinq ans », précise l’ambassadeur Kosciusko-Morizet, qui rapporte la teneur de son discours dans ses grandes lignes : « On pour- rait en 1970 dresser le bilan : le Congo d’aujourd’hui avec sa mi- sère, sa faim et ses malheurs serait transformé en pays riche et prospère. » Exhortant tous les Congolais à se « retrousser les manches », Mobutu invite alors ses ministres à joindre le geste à la parole. « Tous docilement en- levèrent leurs vestes et leurs cra- vates et retroussèrent leurs man- ches de chemise, ajoute le diplo- mate. Toute la foule les imita joyeusement. »

Au Congo, tout le monde ne fera pas preuve du même enthou- siasme. Surtout pas à Elisa- bethville (aujourd’hui Lubum- bashi), l’éphémère capitale de l’État autoproclamé du Katanga

(1960-1963). Le gouverneur du Katanga oriental, Godefroid Munongo, ne cache pas « la dé- ception que lui inspire l’installa- tion d’une dictature militaire dont il veut cependant espérer qu’elle ne durera pas cinq ans », écrit Jacques Videlier, consul général de France à Elisabethville, le 1er décembre 1965.

Soulagement du public

Les Katangais qui entretien- nent de bonnes relations avec la Rhodésie voisine (notamment parce que l’Union minière a be- soin de charbon rhodésien pour

ses mines de cuivre) voient, tou- tefois, le coup de force de Mo- butu d’un bon œil. Kasa-Vubu passe, à Elisabethville, pour un gauchiste. Surtout depuis qu’il a félicité le président Kwame Nkru- mah pour ses efforts pour libérer l’Afrique de la domination étran- gère (au sommet de l’Organisa- tion de l’unité africaine, en octo- bre 1965, à Accra).

« Il suffisait d’entendre les conversations pour comprendre que la majorité des Africains et la quasi-totalité des Européens étaient satisfaits, assure le con- sul Videlier. Le grand public éprouvait un soulagement. Plus particulièrement, les milieux res- tés fidèles à M. Tshombe – et ils sont encore la grande majorité – respiraient en apprenant que le président Kasa-Vubu avait été renversé. »

Cela n’empêche pas les Katangais de se méfier de l’ar- mée qui vient de prendre le pou- voir à Léopoldville. « Chacun, blanc ou Noir, la redoute plus ou moins, car chacun sait qu’elle excelle davantage dans l’art de tracasser les civils que dans ce- lui de pourchasser les rebelles, résume le diplomate. Qu’elle prenne en main tous les attributs du pouvoir ne laisse présager rien de bon. »

Mobutu espère arracher son pays au sempiternel conflit entre le président Kasa-Vubu, person- nage austère et solitaire, et le Premier ministre Moïse Tshombe, tribun connu pour ses largesses. Bien qu’il ait été l’homme de paille de la Belgique, l’ex-président du Katanga indé- pendant est très populaire, y compris à Léopoldville, depuis la fin de la sécession du Katanga.

Cet anticommuniste est perçu comme l’homme qui ne reste pas les bras croisés face aux rébel- lions, qu’il s’agisse des Simba (maoïstes) ou des forces de Lau- rent-Désiré Kabila (père de l’ac- tuel président).

Il est tellement cor- rompu, toutefois, que ses adversaires le surnomment

« monsieur Tiroir-Caisse » (1). Un diplomate français dira plus… diplomatique- ment que Tshombe a les

« moyens financiers pour rendre plus compréhensifs certains hésitants ». Ses ennemis lui reprochent no- tamment d’acheter les par- lementaires lorsque ces der- niers sont appelés à voter la confiance au gouverne- ment. En octobre 1965, un mois donc avant le coup d’État de Mobutu, les ten- sions entre Kasa-Vutu et Tshombe étaient si vives que des rumeurs circulaient sur un affrontement, en pleine capitale, entre l’armée (fi- dèle au président) et des mercenaires (fidèles au Pre- mier ministre).

Dans un discours en forme de réquisitoire, le chef de l’État avait alors fustigé Tshombe pour la sécession katangaise et sa cor- ruption. Il lui avait surtout repro- ché d’être rejeté par l’Afrique en- tière pour son rôle dans l’assas- sinat de Patrice Lumumba, le di- rigeant nationaliste assassiné en 1961. « Jamais on n’avait en- tendu le solitaire du Mont-Stan- ley parler d’un ton aussi ferme et véhément, relève l’ambassadeur Kosciusko-Morizet dans un télex daté du 13 octobre 1965. A cer- tains moments, les tremblements de sa voix laissaient percer une exaspération, voire une haine, longtemps difficilement conte- nue. »

Le troisième homme

La guerre d’usure entre Kasa- Vubu et Tshombe, espérait-on à Washington, se terminerait en faveur du premier, même si le

« numéro un » congolais ne sus- citait guère l’enthousiasme au département d’État. La position américaine ? « Si M. Kasa- Vubu (…) met autant d’énergie à diri- ger son pays qu’il en a apporté à se débarrasser de M. Tshombe, c’est bon signe. Mais s’il redevient le ‘Bouddha énigmatique’, plus

occupé à détruire qu’à construire, alors qu’adviendra-t-il de son pays ? » C’est du moins le ré- sumé qu’en fait l’ambassade de France aux États-Unis.

Dans la capitale américaine, on mise déjà sur un troisième homme, qui a déjà été reçu à la Maison-Blanche par John F. Ken- nedy. « Le comportement du gé- néral Mobutu est, dans cette af- faire, suivie à Washington avec attention : «mauvais militaire, mais bon politicien», écrit Bruno de Leusse, ministre conseiller en poste à Washington. Il pourrait (…) être prochainement l’arbitre de la situation ». Il ne croit pas si bien dire. Son télex est daté du 17 novembre 1965, c’est-à-dire huit jours avant le coup d’État de Mobutu.

L’ambassadeur Kosciusko- Morizet avait fait le même cons- tat à Léopoldville : « Le général Mobutu demeure toujours un des éléments déterminants de l’évo- lution de la crise. » Kasa-Vubu restait maître du jeu, certes, mais uniquement « dans la mesure où l’appui du général Mobutu [conti- nuait] à lui être acquis ». Kasa- Vubu avait-il anticipé le coup force de cet officier, de ce proche ? (Le président était le parrain de l’un de ses fils.) Avait-il senti le vent de la trahison se lever ? Toujours est-il que Kasa-Vubu a jugé bon de promouvoir Mobutu au rang le plus élevé de l’Armée nationale congolaise : lieutenant général. Il s’agissait là d’une récompense pour services rendus depuis cinq ans à la tête de l’armée, selon Jacques Kosciusko-Morizet, mais aussi d’« une habileté poli- tique du chef de l’État particuliè- rement soucieux dans les cir- constances présentes, de ména- ger celui qui détient en fait le pou- voir militaire ».

Après le putsch, le général fera le nécessaire pour mieux contrôler son armée. Il commen- cera par s’adjoindre comme con- seiller militaire le général belge Édouard-Paul Delperdange.

« Cette réorganisation du haut- commandement a essentielle- ment pour but de permettre au général Delperdange de faire prendre directement par le géné- ral Mobutu les décisions militai- res », souligne l’ambassade de France. Lors de son premier coup d’État, le 14 septembre 1960, lequel visait à « neutrali- ser » la classe politique – à com- mencer par Kasa-Vubu et le Pre- mier ministre Lumumba -, Mobutu avait exercé le pouvoir de manière provisoire. Un « collège des com- missaires généraux », une junte de jeunes universitaires, avait fonctionné pendant moins de qua- tre mois.

En 1965, s’il promettait de res- ter au pouvoir pendant cinq ans, il faisait déjà le nécessaire pour tenir bien plus longtemps en- core…

RFI/CITAF Le colonel Mobutu Sese Seko, surnommé le «Léopard de Kinshasa» le 16 septembre 1960.

Congo: quand le général Mobutu

prenait le pouvoir «pour cinq ans»

(5)

NATION

LA CITE AFRICAINE

Organisé du 14 au 18 mai à Kinshasa, le séminaire sur l’évaluation du fonctionne- ment des Assemblées provin- ciales s’est achevé sur une re- commandation forte des par- ticipants qui plaident pour l’institutionnalisation d’un ca- dre d’échange entre le pouvoir central et les organes délibé- rants, à l’instar de la Confé- rence des gouverneurs de pro- vinces.

A l’Assemblée nationale, il est demandé de renforcer la collabo- ration avec les Assemblées pro- vinciales pour explorer les oppor- tunités d’habilitation réciproque en vue de la production des lois et édits, qui soient de leviers pour le développement. En outre, les élus provinciaux appellent le Sé- nat à renforcer aussi la collabo- ration avec les Assemblées pro- vinciales notamment, par des ren- contres périodiques entre les Sénateurs et les Députés Provin- ciaux, d’une part et entre le bu- reau du Sénat et les Assemblées Provinciales, d’autre part.

S’agissant particulièrement du Gouvernement central, les membres de bureaux des Orga- nes délibérants ont plaidé pour la promotion, l’évaluation régulière de la gestion des provinces. Cela, au travers des missions d’itinérance et de contrôle. En outrez, le gouvernement central devra régulièrement assurer le paiement des frais de rétroces- sion, tout en évitant une réparti- tion inégale et injustifiée entre les provinces. Pour ce faire, il a été conseillé à l’Exécutif national de différencier clairement les frais de fonctionnement de ceux de la ré- trocession due aux Assemblées provinciales.

Il est également demandé au gouvernement de doter les provin- ces de leurs budgets d’investis- sement, en tenant compte des réalités économiques et financiè- res du pays. Pour des raisons de contraintes budgétaires, les par- ticipants au séminaire d’évalua- tion du fonctionnement des As- semblées provinciales ont prôné la réduction des voyages des gou- verneurs de provinces, aux frais du trésor, aussi bien pour Kins- hasa que pour l’extérieur du pays.

Cependant, les participants demandent aux gouvernements provinciaux de s’astreindre à l’obligation de redevabilité, garan- tie d’une bonne gestion des res- sources de la province. Ce, en plus de l’obligation citoyenne de promouvoir la transparence dans la gestion des affaires politiques.

Celle-ci devant se faire en con- certation avec les Assemblées provinciales.

Quant aux Assemblées pro- vinciales, il leur a été exhorté d’ex- ploiter à bon escient, la panoplie de mesures et de procédures de

contrôle. Le tout devant se faire dans le respect du principe de « redevabilité «. Les Assemblées provinciales se doivent aussi de privilégier un dialogue permanent avec le Gouvernement provincial.

Notamment, par l’instauration de colloques et contacts réguliers.

Ici, le souci majeur est de préve- nir et de résoudre les conflits éventuels.

En tant que pionniers de la IIIème République, vous rentrez dans vos provinces respectives en disant humblement : « personne n’a le monopole d’être connu ou

entendu à Kinshasa. Seul le bien- être du peuple doit être notre pre- mière et ultime préoccupation «, martèle le patron de l’intérieur. « Car, nous sommes l’objet de nom- breuses stratégies de déstabili- sation, sous couvert d’approches diverses. Je vous invite à la pru- dence, vu que nous n’avons pas le droit de casser et d’abimer no- tre pays au motif que nous con- naissons du retard dans la réali- sation de telle ou telle échéance», conseille Emmanuel Ramazani Shadary.

Dans une motion de soutien présentée par l’un des partici- pants, les séminaristes de Kins- hasa ont salué cette belle initia- tive du Chef de l’Etat. Car, ont-ils dit, ce tout premier séminaire sur l’évaluation du fonctionnement des Assemblées provinciales leur a permis de se rencontrer tous pour la première fois et d’enga- ger un dialogue constructif direct avec le Gouvernement central.

Allocution du vice-Pre- mier ministre, ministre de

l’Intérieur et Sécurité, à la clôture du séminaire d’évaluation du fonction-

nement des Assemblées provinciales Honorable Président de l’Assemblée Nationale,

Honorable Président du Sé- nat ;

Excellences Messieurs le Ministre d’Etat, Ministres et Vice- Ministre ;

Honorables Députés Provin- ciaux ;

Distingués Invités, à vos ti- tres et qualités respectifs ;

Au moment où nous atterris- sons en douceur, au terme de trois jours de travail, je vois briller

dans le regard de tout un chacun les étincelles de fierté et de sa- tisfaction, que justifient pleine- ment les conclusions si bien ren- dues par le rapport général du séminaire. Tout ayant été si bien dit, il serait inopportun que j’y re- vienne.

Mais, je ne peux m’empêcher d’évoquer un fait majeur, qui mé- rite d’être relevé pour l’histoire, à savoir l’œuvre de pionnier qui vient d’être accomplie, avec beaucoup d’engagement et de responsabi- lité. Vous avez été invités pres- que à pied levé et vous êtes ve- nus des quatre coins de la Répu- blique répondre à l’appel de la Nation. Nous avons pu, à cette occasion, réaliser les difficultés de communication et de déplace- ment lorsqu’il s’est agi de réunir, à Kinshasa, des délégués prove- nant des 25 provinces. Il s’agis- sait presque d’un pari et il aura été gagné comme l’atteste votre présence en ce lieu. Elus en 2006, vous êtes pourtant à compter parmi les pionniers de la troi- sième République, à laquelle vous avez fourni les premiers Séna- teurs. Avec le Sénat, vous aurez assumé pleinement vos charges

en attendant les nouvelles élec- tions, que notre Centrale électo- rale annonce pour très bientôt.

Vous êtes les premiers à partici- per à l’inauguration d’un nouvel espace de concertation et d’échanges entre le Gouverne- ment de la République et les or- ganes délibérants provinciaux.

J’aimerais saluer votre volonté de consacrer ces échanges en une pratique salutaire, à la fois pour l’enracinement de notre démocra- tie et la pérennisation de la dé- centralisation. J’ai en effet noté à quel point les dissensions surve-

nues entre les Exécutifs provin- ciaux et les organes délibérants provinciaux ont laissé un goût amer et qu’il y a un désir ardent d’en finir avec des combats de coqs ou des querelles de chapel- les, pour se consacrer tous à la construction de nos provinces, et partant au développement de no- tre pays. Nous comprenons tous désormais qu’il ne s’agit guère d’étouffer les prérogatives de telle ou telle institution, mais plutôt de mettre fin à des querelles sans fin, grâce à une exploitation judi- cieuse de l’arsenal de mécanis- mes de contrôle et de sanctions prévus par la Constitution et les Règlements intérieurs des As- semblées provinciales. Une nou- velle ère se profile désormais à l’horizon, un nouveau climat se dessine dans le ciel congolais, la gouvernance des provinces prend ici un nouveau départ : aucune institution provinciale ne pourra plus se permettre de fonctionner ou d’évoluer en vase clos. Autant les Assemblées provinciales de- vront donner aux Exécutifs pro- vinciaux les édits dont ils ont be- soin pour gouverner et changer le visage de ces provinces, autant

Territoriale : Nouvelle ère de cohabitation entre Gouverneurs et Députés provinciaux !

les Exécutifs provinciaux ont l’obli- gation de rendre compte aux As- semblées Provinciales et de sol- liciter les outils pour gouverner.

Honorables Députés Provin- ciaux ;

L’heure n’est plus donc à la recherche de trophées encore moins à l’enlisement dans l’im- productivité législative. En tant que pionniers, de la troisième République, vous rentrez dans vos provinces respectives en disant humblement : personne n’a le monopole d’être connu ou en- tendu à Kinshasa ; seul le bien du peuple doit être notre première et ultime préoccupation.

Honorable Président de l’Assemblée Nationale,

Honorable Président du Sé- nat ;

Excellences Messieurs le Ministre d’Etat, Ministres et Vice-Ministre ;

Honorables Députés Provin- ciaux ;

Distingués Invités, à vos ti- tres et qualités respectifs ;

Voilà ce que j’ai retenu de ce premier séminaire et que j’ai tenu à partager avec vous avant notre séparation. La période que nous traversons est à la fois délicate et particulière, car nous sommes l’objet de nombreuses stratégies de déstabilisation, sous couvert d’approches diverses. Je vous in- vite à la prudence, car nous n’avons pas le droit de casser et d’abîmer notre pays au motif que nous connaissons du retard dans la réalisation de telle ou telle échéance. Le Président de la République, à qui j’aimerais réi- térer mes hommages les plus déférents pour l’initiative de la convocation de ce Séminaire, n’acceptera jamais que l’on dés- tabilise notre pays. Il est légaliste et respectueux de la Constitution.

Il ne tolèrera guère la mise à feu et à sang du pays, au risque de notre anéantissement, comme il en a été le cas pour des pays que nous connaissons de par le monde. La République Démocra- tique du Congo est notre patri- moine le plus précieux : proté- geons-la et ne laissons pas l’en- nemi nous ronger de l’intérieur.

Notre démocratie étant encore jeune, assurons-en la promotion dans la paix, la cohésion et la concorde nationales. Sur ce, je déclare clos les travaux du Sé- minaire sur l’évaluation du fonc- tionnement des assemblées pro- vinciales.

Que vive la République Dé- mocratique du Congo !

Que vivent les Assemblées provinciales ! Je vous remer- cie !

De l’avis des observateurs, cette rencontre devrait mar- quer une nouvelle ère dans la cohabitation entre les Assem- blées provinciales et les gou- verneurs, après la vague de déstabilisations que l’on vient de vivre.

CITAF Le VPM Emmanuel Ramazani Shadary

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HISTOIRE POLITIQUE LA CITE AFRICAINE

Le Devoir de l’homme est de transmettre son savoir, ses con- naissances et de présenter gé- néreusement tous les clichés entreposés dans le cerveau. Cli- chés qui parlent et racontent des faits passés, qui montrent des images, des mouvements, des actes, des périodes touchant au déroulement de toute sa vie pas- sée. De relater ses souvenirs en- core vivants, les bons et les mau- vais, avec sincérité, honnêteté et vérité.

Un homme doit apporter aux autres ses connaissances, les partager, en faire profiter, les offrir aux générations présentes et à venir, de son vivant.

Le Devoir de mémoire doit servir d’exemple dans ce qui tou- che les valeurs qui donnent un vrai sens à la vie. Il servira à l’éléva- tion des connaissances, à la

morale pour l’homme lui-même en même temps qu’à toute la so- ciété.

Le devoir de mémoire est d’utiliser tous les moyens pour que s’inscrivent dans les actions menées, l’hommage, la recon- naissance, à ceux qui nous ont devancés et accomplis des vies exemplaires, recherches, ex- ploits, sacrifices …

Devoir de mémoire pour montrer notre reconnaissance, notre respect également à ceux qui en sont revenus. Honorer ces hommes et ces femmes qui ont défendu le sol, la terre, la famille, leurs liens et la liberté.

Pour se souvenir également de toutes ces personnes de France, de nos anciennes colonies, de nos amis étrangers, qui repo- sent dans tant de cimetières (certains perdus, abandonnés).

Devoir de mémoire pour cons- truire la Paix, sans oublier les drames, les sacrifices, la folie des hommes. Parler aussi du cou- rage, de la fidélité de l’homme pour défendre les causes hono- rables, nécessaires à la survie.

En notre qualité d’enseignant d’histoire à l’Université pédagogi- que nationale, nous sommes interpelés par notre conscience de garder pour nous-mêmes cer- taines réalités quelque peu igno- rées par les masses populaires.

C’est dans cette optique que des documents inédits sur l’histoire sociale de notre pays sont en- cours d’édition notamment, la contribution de la radio politico- militaire dans la conquête du pou- voir à Kinshasa.

Nos publications ont pour base, l’histoire sociale. Il s’agit notamment du développement, sans doute, le plus important et le plus innovant, qui n’a pas moins été porté par l’histoire que par un fort mouvement au-delà du contexte scientifique.

En effet, l’histoire sociale iden- tifie quatre aspects majeurs. Il s’agit de l’engagement aux côtés des gens que les historiens avaient jusqu’alors négligés : jour- nalistes, ouvriers, femmes, mino- rités ou pauvres ; de l’étude des aspects de la vie de ces gens longtemps méconnus : la famille, l’enfance, le travail, les loisirs, la criminalité, plus généralement la vie quotidienne.

L’apport des médias dans la guerre de libération a été consi- dérable dans la mesure où ils accompagnaient les actions mi- litaires sur le terrain et découra- geaient les forces ennemies.

Je me souviens de la date du 29 octobre 1996, lorsque les mi- litaires de l’AFDL avaient envahi la ville de Bukavu. Comme dans des telles circonstances, les ha- bitants de la commune d’Ibanda s’étaient réfugiés à Kadutu qui n’avait pas été envahi par les sol- dats de l’AFDL. Ceux de la com- mune-dortoir de Bagira plièrent bagage pour aller à Mbobero et à Mbinza. Donc, la ville était vidée de ses habitants.

Il fallait donc, une sensibili- sation tous azimuts pour le bien- fondé de cette lutte et de convain- cre la population à retourner chez elle afin à continuer à vaquer à ses occupations. C’est dans cette optique que trois jours plus tard, le président de l’AFDL, M’Zee Laurent-Désiré Kabila fit appel au journaliste Lambert KABOYI, transfuge du journal JUA, de la Radio MAENDELEO et de l’Agence Zaïre Presse(AZAP) pour une étude de faisabilité de ce projet. Le même jour vers 20 heures, le document était prêt et déposé sur la table de M’Zee.

Parmi les propositions, M’Zee Laurent-Désiré Kabila décida de la création d’une radio. Alors, où trouver les équipements d’une radiodiffusion ? L’option fut de ré- quisitionner l’émetteur de la télé-

vision d’un particulier pour y pas- ser le signal FM. La réquisition d’un autre émetteur ondes cour- tes d’un kilowatt de la REZATELSAT avait été envisagée pour relayer le signal vers des horizons lointains suite à la struc- ture du relief du Kivu monta- gneux.

M’Zee Laurent-Désiré Kabila décida de commencer les émis- sions de cette radio par l’hymne national «Le debout Congolais » trouvé dans l’audiothèque de l’OZRT de Bukavu. Signalons qu’à l’étape de Bukavu, M’Zee Laurent-Désiré Kabila ne voulait pas la prise par force des équi- pements de l’OZRT, de la Radio Agatasha des Nations unies ni même de la Radio…Devant ces trois médias, il y plaça une garde pour éviter le vol ou pillage.

Cette radio fut baptisée « Ra- dio politico-militaire » avec pour objectif d’accompagner les mili- taires sur le champ de bataille, de décourager l’ennemie et d’en- courager la population à l’adhé- sion de la cause du mouvement.

Les médias internationaux qui couvraient le déplacement de nos troupes l’appelaient « Radio re- belle de Bukavu».

Le lancement de la Radio politico-militaire du Kivu a eu lieu le 31 octobre 1996 par l’éditorial écrit de la plume de M’Zee Lau- rent-Désiré Kabila appelant les masses populaires de se rallier à la cause du mouvement visant la libération du Zaïre.

C’est à cette occasion que le pays fut rebaptisé « République Démocratique du Congo » et l’OZRT, la Voix du Peuple. Dans son éditorial, M’Zee Laurent Dé- siré Kabila parlera pour la toute première fois de « forces Démo- cratiques pour la libération du Congo-Zaïre » (AFDL) et de l’ob- jectif du mouvement de renverser le régime dictatorial de Kinshasa.

Il est important de souligner que deux de mes collaborateurs ayant répondu à mon appel lors du recrutement des journalistes.

A la chute de Goma, le 31 octobre 1996, je fus détaché de la Radio politico-militaire pour le poste d’attaché de presse de M’Zee, étant donné qu’on venait de créer un commissariat en charge de l’information dirigé par Raphaël Genda. Pour job descrip- tion, je me suis vu confié la ré- daction du monitoring matinal.

Ce sont des notes de presse notées sur les radios étrangères à grande audience notamment BBC, RFI, VOA et Deutsche Welle. Ces notes de presse de- vraient lui être présentées chaque matin à 7 heures. Nous n’avions ni machine à écrire, encore moins un ordinateur. Tout se fai- sait à la main.

Le monitoring servait notam- ment à répliquer aux fausses in- formations en organisant des points de presse animés par cer- tains collaborateurs de M’Zee qui étaient chargés d’informer la presse internationale sur les don-

nes du terrain.

Les monitorings étaient éga- lement lus devant les membres de l’Etat-major dirigé par M’Zee lui-même. Des informations du terrain des opérations militaires étaient dictées par M’Zee pour nous permettre de rédiger les communiqués de presse et les dépêches à déposer à la perma- nence de la presse étrangère lo- gée à l’occasion à l’hôtel « La frontière » de Goma avec des copies à la base du commissa- riat en charge de l’information.

Recommandation avait été faite de les confier à Magloire Paluku et à José Kajangwa.

15 mars 1997, Kisangani tombe, à la surprise générale des Congolais étant donné qu’on y avait érigé une forteresse sous le commandement de mercenai- res serbes et croates. Ici, Lors d’un rassemblement populaire au stade Lumumba, M’Zee demanda l’avis de la population, devant un représentant du secrétaire géné- ral de l’ONU s’il pouvait envisa- ger une descente sur Kinshasa en vue de prendre le pouvoir.

C’était donc là une sorte de referendum populaire. Avec cet avis favorable de la population en liesse, M’Zee annonça, à la presse, l’objectif d’envoyer une expédition à Kinshasa pour en terminer avec le régime de Mo- butu.

Avec la chute de Lubumbashi, le 9 avril 1997, des délégations de l’AFDL se déferlèrent au Ka- tanga où M’Zee affréta des char- ters pour transporter les popula- tions dans leurs régions d’origine particulièrement au Kivu et dans l’ancienne province du Katanga.

A l’étape du Katanga, M’Zee Laurent Désiré Kabila décida de la création de la presse présiden- tielle qu’il baptisera « Unité de la presse Présidentielle ». Cette tâ- che fut confiée à M. Lambert KABOYI de recruter les membres de cette structure au quota de trois personnes par province. De Goma, les trois journalistes qui prestaient déjà à nos côtés, Per- sévérance Ndegey et Iliza étaient appelées à nous rejoin- dre au Katanga. Sur place, dans la capitale cuprifère, nous avons fait appel à André Ngwej Katot, Jacques Mukaleng Makal et Ernest Mulumba.

Arrivé à Kinshasa, le 20 mai 1997, nous avions fait appel à Séverin Bamany et Kibambe Somwe suivi d’autres jusqu’à la constitution complète de l’équipe en place, actuellement.

La presse présidentielle était un créneau pilote avec entre autres objectifs de recruter les éléments représentant toutes les provinces dans le cadre de la lutte contre les raines de la division ethnico-tribales dans l’administra- tion publique.

---

* Premier directeur de la Presse présidentielle de l’époque AFDL.

Le gouvernement d’union natio- nale serait, bon gré mal gré, au complet et couvert par toutes les humilités nationales. Comme qui dirait après la pluie, c’est le beau temps.

Y a-t-il beau temps pour le gou- vernement d’union nationale ? Que non, étant donné que les respon- sabilités qui lui incombent ne sont pas les moindres, et les défis à relever sont immenses et de très grande taille. Il doit matérialiser les élections présidentielles et légis- latives en un temps record alors que les moyens financiers sont en- core à créer. Et promouvoir le so- cial du peuple. C’est-à-dire élever à une dignité supérieure le vécu quotidien des Congolais.

Rien que pour saisir l’immense travail à réaliser par l’actuel exécu- tif national décrit par le Chef de l’Etat Joseph Kabila lors du premier conseil des ministres, il appert que la recréation de gestion n’a plus droit de cité et que les dispositions déterminantes et solides seront ra- pidement et efficacement levées, sans attendre voir faire les fameux experts et mandataires des régies financières et des ministères créa- teurs des recettes.

Le gouvernement, pour parve- nir à une bonne fin, doit recourir à l’expertise et à l’audit extérieurs de ces maisons pourvoyeuses des recettes dont les bilans et les comp- tes pertes et profits se clôturent en défaveur de l’Etat congolais et du peuple, car il est très clair de lire le vœu des mandataires qui illustre qu’ils disposeraient plus de riches- ses que le Trésor public. Le gou- vernement d’union nationale sevra se confondre à une équipe de foot où marquer les buts est la seule bonne façon à mettre en pratique pour gagner.

D’ailleurs pour sortir de l’ordi- naire et faire la différence, il est uti- lement conseillé au Premier minis- tre et ses ministres de sortir de la technocratie et s’investir beaucoup dans le pragmatisme car c’est bien vrai que les élections et le social

du peuple ne leur accordent que peu de temps. Cette réalité vraie devra interpeller le gouvernement pour parvenir à dégager un budget de plus de 10 millions de dollars américains préalablement balisé par la suppression des directions que prenaient des recettes publi- ques actionnées par le coulage, les détournements et la fraude à grande échelle.

Aussi, le gouvernement d’union nationale ne doit pas singer les technocrates qui, avec les experts, sont demeurés incapables d’expli- quer pourquoi et comment les biens et marchandises produits localement coûtent-ils deux, trois ou quatre fois plus chers que ceux importés des pays très lointains.

Encore pourquoi les biens et mar- chandises importés qui transitent par des pays amis coûtent-ils deux ou trois fois moins chers que ceux qui entrent par les ports de Matadi, Boma et Banana.

En effet, l’exploitation abusive du peuple congolais camouflée par des structures des prix compli- ces tant pour les biens et les mar- chandises qui entrent par les ports cités ci-haut et ceux produits loca- lement endeuillent le peuple et en- richissent de manière éhontée les experts. Ce qui veut dire que péné- trer et connaître cette maffia officia- lisée libérera les Congolais et abaissera ipso facto les prix sur les marchés locaux.

A titre exemplatif, pénétrer la structure de prix du pétrole et lais- ser tomber des parasites qui l’alourdissent imposera une révi- sion à la baisse du prix du litre à la pompe.

Pour parvenir à des résultats qui amorceraient réellement le so- cial du peuple, le gouvernement Bruno Tshibala devra démystifier les technocrates et leurs experts qui ont longtemps colonisé leurs frères et sœurs beaucoup plus meurtris. La tâche est dure et labo- rieuse. Il faut la réussir.

Correspondant particulierEMSN

17 mai 1997-17 mai 2017 : La contribution de la Radio politico-militaire de l’Afdl à la chute de Mobutu

(Devoir de mémoire de M. Lambert Kaboyi*)

Le calvaire du

gouvernement

d’union nationale

Referenties

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