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04/09/12 /REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE MARDI (CongoForum)

Les deux sujets en vedette dans la presse congolaise restent les relations RDC/Rwanda (largement en tête) et l’effectivité de la rentrée scolaire telle que constatée par Matata Ponyo sur toute l’étendue de la capitale. Sur le premier sujet, cela prend l’allure générale d’une « guerre des ondes et du papier », les déclarations des uns répondant à celles des autres. Parmi les épisodes du jour, on épinglera, outre une prestation radiophonique de Lambert Mende, les divergences autour du nouveau sommet de Kampala et les 58 soldats rwandais qui se sont rendus à la Monusco/Goma.

RDC/Rwanda - Mende

Extrait du compte-rendu d’AFP, repris notamment par La Libre : "

L'armée rwandaise a profité du retrait de ses officiers de renseignement (...) pour exfiltrer quelques-uns de ses élements" entrés en RDC "pour attaquer les FARDC (Forces armées de la RDC) aux côtés du groupe pro-rwandais M23", a déclaré à la presse le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende.

Selon le ministère rwandais de la Défense, 357 hommes ont quitté la zone et ont traversé la frontière au niveau de la localité de Kibumba, en présence d'un haut responsable militaire congolais, pour se rendre à Kabuhanga, au Rwanda, où ils sont arrivés vendredi.

"Moins de 100 personnes ont été autorisées à venir, mais presque 300 sortent:

comprenez qu'il y a un gap (...) qui nous pousse à croire qu'il y a une exfiltration déguisée", visant probablemement à "effacer les traces" alors que l'ONU pourrait prendre des sanctions contre Kigali, a souligné Lambert Mende.

Le porte-parole, qui a évoqué une "invasion" de la part de Kigali, a aussi affirmé que les

"officiers de renseignement" rwandais n'ont pas été escortés par les FARDC, ont "refusé toute présence" de la Mission de l'ONU (Monusco) pendant leur retour et ont quitté la RDC par une zone aux mains du M23.

"Ils sont passés par Kibumba, du côté contrôlé par les FARDC, pour rentrer au Rwanda.

Ils sont venus de Rutshuru avec nos militaires FARDC et, arrivés ici à la frontière, ils ont enlevé la tenue des FARDC pour rentrer au Rwanda avec leur tenue rwandaise", a pour sa part assuré à l'AFP un officier sur le terrain. D'après lui, il y avait deux compagnies.

"J'ai vu 357 militaires arriver, dont 80 étaient FARDC. Ces 80 militaires sont restés" du côté congolais, a-t-il indiqué.

D'après le ministère rwandais de la Défense, le bataillon conjoint comptait quatre compagnies: deux rwandaises et deux congolaises. Une compagnie compte en général 140 hommes. La présence du bataillon était "publique" et "officielle", d'après le ministre congolais de la Défense, Alexandre Luba Ntambo.

Mais des habitants de Kibumba ont été surpris par le départ de soldats rwandais, lourdement armés selon un témoin. "Nous pensions qu'ils étaient FARDC parce qu'ils étaient en tenue FARDC, mais ils ont traversé la frontière pour aller au Rwanda", a-t-il raconté à l'AFP.

"Nous ne savons quand ils sont venus au Congo et pour quelle mission. Est-ce qu'ils sont tous rentrés ou certains se sont camouflés dans la forêt", s'est-il interrogé

.

Le titre le plus significatif, à propos de la « guerre des communiqués » porrait bien être celui de Forum des As : « Foi du porte-parole du gouvernement Rd congolais : Kigali tente d’inciter les Congolais à la révolte ! ».

Lambert Mende rejette les accusations selon lesquelles la RDC et le Rwanda auraient signé des accords secrets et qualifie le retrait des 280 soldats du sol congolais d’exfiltration déguisée.

Le porte-parole du Gouvernement RD congolais, réunissant la presse hier lundi 3 septembre, assure que son Gouvernement ne reconnaît pas et n’a pas été associé au retrait, le week-end dernier, des soldats rwandais du sol congolais. Pour le porte-parole du Gouvernement, la démarche de Kigali ne vise qu’à soulever les Congolais contre leurs

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dirigeants en évoquant des « soi-disant » accords secrets signés entre les deux parties.

Pour le porte-parole de l’Exécutif national, le dernier soldat rwandais a quitté la RDC vers mi-mars 2009 dans la mesure où les opérations « Umoja wetu » destinées officiellement à traquer les Fdlr ont pris fin le 25 février de la même année au terme d’une cérémonie ayant connu la participation des responsables de deux pays impliqués.

(Il est manifeste qu’il y a là une manœuvre rwandaise visant à « contrer » une manœuvre congolaise: celle de « rapiécer », à l’usage de JKK, la légitimité que ne lui ont pas donnée les élections.

Les élections du 28/11/11 ont donné des résultats qui, en réalité, sont encore inconnus.

Les fraudes les plus importantes ayant eu lieu au niveau des centres de compilation, on ne pourrait se rapprocher de la « vérité des urnes » qu’en se référant aux PV des bureaux de vote, dernière opération publique et vérifiée par des témoins. Les chiffres de la CENI ne s’accompagnaient pas de ces PV, les chiffres publiés par l’UDPS, non plus.

L’Eglise n’a jamais publié les résultats partiels constatés par ses observateurs. On n’a donc que des résultats dont la crédibilité est nulle. Les législatives ont été dignes de la présidentielle, sinon pires. Mais la CSJ a entériné les résultats de la présidentielle et des législatives. Le temps s’est écoulé, les résultats des élections demeureront à jamais inconnus. Toute autorité prétendue ne relève plus que de la force, de l’intimidation, d’un coup d’état de fait. Le principal ressort de ce coup d’état consiste à progresser, comme si de rien n’était, dans les tâches qui suivent normalement une élection et à mettre le pays et le monde devant le fait accompli.

Dans ce cadre, il cherche à « surfer » sur la vague de nationalisme engendrée par la guerre de l’Est. Les circonstances se prêtent à de solennels appels à l’unité nationale, au regroupement de tous autour du drapeau. Il est d’ailleurs à remarquer que JKK a sa part dans le déclenchement de l’affaire M23, puisque celle-ci a fait suite à l’annonce de sa volonté d’arrêter Bosco Ntaganda.

Comme on siège dans le cadre d’une « urgence nationale », toute contestation qui tenterait malgré tout de se faire jour pourra être conspuée en criant au « sabotage de l‘union nationale en ces heures tragiques ».

On sait, à Kigali, que le « renversement des alliances », fin 2008, a fait des vagues dans l’opinion publique, pour deux raisons : la manière de s’y prendre (diplomatie secrète, non consultation du gouvernement ni du Parlement, d’où la motion Kyaviro et finalement, l’« affaire Kamerhe ») et le fait qu’un eu plus tôt on avait été, une première fois d’éléments matériels de preuve impliquant l’armée rwandaise (effets militaires trouvés près de Rumangabo). Soit dit en passant, les propos de Kabarebe, dans son interview au Soir, sur les « faux papiers rwandais », ressemblaient davantage à un commentaire sur cet épisode, où il s’agissait effectivement d’interpréter des documents et des objets, qu’à ceux, plus récents, où il s’agissait d’interrogatoires de prisonniers ! NdlR)

Le Phare titre « Accord secret ou non : l’aveu des Rwandais trouble les Congolais ».

Pour lui, les Congolais continuent de se poser des questions au sujet du nombre exact des soldats rwandais ayant réellement quitté le territoire national et ceux qui y résident encore. A ce stade, poursuit le journal, personne n’est en mesure de leur garantir qu’il n’y a plus de soldats rwandais en RDC. Par conséquent, commente le quotidien, les Congolais ne peuvent que s’inquiéter de la poursuite du déploiement, à travers les garnisons militaires, d’ex combattants CNDP, présumés encore fidèles aux FARDC.En tout cas, si les écuries ne sont pas correctement nettoyées, prévient Le Phare, il y a lieu de craindre des coups fourrés du genre de ceux de Nkunda, Ntaganda ou Makenga.

Le Phare titre encore « 58 soldats rwandais dans le camp de la Monusco à Goma : parmi eux, 14 enfants ».

Patrick Garba, chef de l’unité DDRRR l’a annoncé samedi dernier, lors d’une séance d’information au Nord-Kivu. Le 29 juillet 2012, la Monusco a tenté de les rapatrier dans leur pays le Rwanda, mais le président Kagame a déclaré qu’il ne les reconnaissait pas comme rwandais.

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La Tempête des tropiques titre, « Kinshasa tente de se justifier » après trois ans de mutisme sur la présence des officiers rwandais.

Pour ce journal, les explications fournies à la presse, hier, par le ministre Lambert Mende n’ont pas convaincu de nombreux Congolais. Ces derniers ne comprennent pas pourquoi Kinshasa a attendu si longtemps pour faire ces graves révélations.

De son coté, L’Observateur relaye les propos de Lambert Mende : « Le gouvernement rwandais s’agite parce qu’il digère mal son échec diplomatique ».

D’entrée de jeu, rapporte le journal, le ministre a laissé entendre que cet événement aura été le « grand spectacle son et lumière offert gratuitement par les autorités du Rwanda sur le retrait de quelques 300 de leurs militaires qui auraient, selon leur version, continué à bivouaquer sur notre territoire sur base de l’opération Umoja Wetu dans le cadre duquel nos deux pays avaient organisé la traque conjointe des FDLR par les FARDC et les RDF début 2009 ». Selon Lambert Mende, la première chose à dire est que les observateurs rwandais qui sont supposés avoir été retirés en la circonstance avaient pour mission la surveillance de la frontière rwandaise-RDC de concert avec leurs homologues de la RDC. ” Ils n’ont strictement rien avoir avec l’opération Umoja Wetu qui a comme on le sait définitivement pris fin en date du 25 février 2009 et n’a jamais été prorogée “, a fait savoir le ministre, cité par L’Observateur.

Pour le ministre, la vérité est que longtemps après la défunte Umoja Wetu un accord bilatéral avait organisé un mécanisme de surveillance aux frontières entre la RDC et le Rwanda.

RDC/Rwanda - Kampala

Le Potentiel annonce: « Kampala 2 : une distraction de plus ».

« Pure distraction que de se rendre à Kampala pour une seconde réunion des chefs d’Etat de la CIRGL. Les dernières sorties de Kigali sont contraires aux recommandations formulées lors de la rencontre d’Addis-Abeba enjoignant Kinshasa et Kigali à adopter des attitudes d’apaisement. Passant outre cette recommandation, Kigali multiplie des déclarations et manipulations afin de porter l’estocade sur Kinshasa en la mettant en porte en faux vis-à-vis de sa population.

Après le rendez-vous manqué du 9 août 2012, les dirigeants des pays membres de la Conférence internationale pour la région des Grands Lacs (CIRGL) se retrouvent les 7 et 8 septembre à Kampala, capitale de l’Ouganda, pour lever une option définitive sur le déploiement d’une force internationale neutre dans la partie Est de la RDC. Il s’agit pour les chefs d’Etat des pays membres de la CIRGL d’avaliser les conclusions du sous-comité des ministres de la Défense de la CIRGL qui a abouti, le 16 août 2012, au terme de trois jours de discussions à Goma, à une mouture d’opérationnalisation de cette force.

La nouvelle donne

Cependant, la nouvelle rencontre de Kampala se tient dans un contexte tout à fait particulier. Beaucoup de choses ont changé, entre-temps. C’est notamment ces révélations contenues dans la dernière interview de James Kabarebe, ministre rwandais de la Défense, publiée sur le blog de Colette Braeckman, journaliste au quotidien belge Le Soir. L’autre fait de l’actualité qui aura sans doute des répercussions sur la deuxième rencontre de Kampala est le retrait annoncé à grande pompe par Kigali de ses forces spéciales, positionnées depuis les opérations conjointes de 2009 dans la partie Est de la RDC, essentiellement dans le territoire de Rutshuru.

Autant de pressions qui devaient influer sur la rencontre de Kampala 2. Dans quelles conditions Kinshasa pense-t-il aborder ce deuxième round de négociations ? Va-t-il céder finalement au chantage de Kigali qui, apparemment, a fait monter les enchères avec les événements de ces derniers jours ? L’on ne sait de quelle manière Kinshasa entend intégrer cette nouvelle donne.

Toujours est-il que depuis dimanche, le gouvernement est en alerte maximale d’autant plus que l’offensive rwandaise vise directement l’opinion publique congolaise. En première ligne, le porte-parole du gouvernement Lambert Mende, qui s’est exprimé sur

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les antennes de la télévision publique, le dimanche 2 septembre.

Il récidive 24 heures seulement après, afin de porter une voix plus audible à travers l’ensemble des organes de presse présents dans la capitale congolaise. Preuve que les dernières sorties médiatiques du Rwanda, à l’occurrence celle de James Kabarebe et le retrait des troupes spéciales, ont été prises très au sérieux dans la capitale congolaise.

Loin d’une simple agitation, il s’agit maintenant de s’interroger sur la nouvelle ligne d’attaque que devait adopter Kinshasa pour accréditer devant ses pairs de la CIRGL la thèse d’une agression du Rwanda.

En fin stratège, le Rwanda est méticuleux dans ses agissements. Tout est calibré et chronométré. Il s’agit de prendre Kinshasa de court sur le terrain qu’il affectionne le plus, celui d’affirmer l’existence de l’agression dont le pays est victime de la part du voisin rwandais.

Or, pour Kigali, démontrer par des faits palpables la présence des troupes régulières rwandaises sur le territoire congolais, avant la création du Mouvement du M23, revient à démonter le socle sur lequel est construite l’accusation d’agression avancée par Kinshasa.

En retirant ses «officiers de renseignements» à grand renfort médiatique, Kigali tient à semer le grain du désamour entre les dirigeants congolais et leur opinion publique.

Sur le plan diplomatique, le coup de Kigali vise à infléchir la position des décideurs du monde, dont la fermeté est plus que perceptible à son égard. Ce pavé jeté dans la mare à quelques jours du deuxième round de la réunion de Kampala, relève d’une stratégie savamment ficelée depuis Kigali.

Un passe-temps inutile

Qu’attendre alors de Kampala 2 ? Tout dépend de l’attitude qu’affichera Kinshasa. Il s’agit de présenter des arguments de poigne qui chargeront davantage Kigali. Tout doit donc être mis en œuvre pour ne pas tomber dans le piège de Kigali.

En effet, le Rwanda n’a qu’un seul objectif : réduire à néant la thèse de l’agression de la RDC en prouvant l’existence d’un accord qui autorise depuis 2009 ses troupes à se

déployer à l’intérieur des frontières de la RDC. Ce sera le nouvel enjeu de la rencontre de Kampala. Suivre Kigali sur ce terrain revient à lui rendre l’initiative diplomatique perdue depuis un temps.

Et pourtant, tout est désormais clair comme l’eau de roche. En effet, depuis toujours, des négociations entamées pour, soi-disant, trouver une solution à la crise dans l’Est de la RDC n’ont été qu’une façon de gagner du temps. Ces rendez-vous ont permis à Kigali de consolider ses moyens de défense. La RDC en sort généralement perdante à force de tout concéder pour obtenir, à tout prix la paix à l’intérieur des frontières nationales.

Les conclusions sorties de la réunion du sous-comité des experts de Goma le prouvent.

S’agissant ainsi de la Force internationale neutre, « les ministres ont décidé qu’elle soit dotée du mandat de l’Union africaine et des Nations unies et comprenant les troupes des pays africains ». Pas un mot sur sa composition ainsi que son financement.

Mais, selon Alexandre Luba, vice-Premier ministre, ministre congolais de la Défense, cette force, supposée « neutre », devait être déployée à l’intérieur de la RDC,

particulièrement dans quatre points situés à l’intérieur des frontières du Nord-Kivu. Ce qui, dès le départ, la rend de plus en plus inopérante. Dans la mesure où, selon le principe arrêté à Addis-Abeba, cette force devait, en principe, être déployée aux

frontières communes entre la RDC et le Rwanda. La déployer à l’intérieur de la RDC, c’est passer outre les options levées à Addis-Abeba et en faire une force d’interposition, et non une force neutre.

Le schéma de Kigali

Pendant que Kinshasa se concentre sur les négociations menées au sein de la CIRGL, Kigali n’y a jamais porté son intérêt. James Kabarebe, son ministre de la Défense, du reste présent à la dernière réunion de Goma, l’a avoué subtilement à Colette Braeckman.

Ses déclarations traduisent bien le désir de son gouvernement.

Lorsqu’on lui pose la question sur les «solutions possibles» dans l’Est de la RDC, il pense que «c’est aux Congolais qu’il appartient de les trouver. Et aussi aux Etats membres de

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la Conférence internationale sur la sécurité dans les Grands Lacs, qui vont se revoir le 5 septembre (Ndlr : ce sera plutôt les 7 et 8 septembre) ».

Il enfonce, par la suite, le clou sur l’idée que le Rwanda se fait de la Force internationale neutre, convenue dans le cadre de la CIRGL. «Je ne suis pas sûr que la force neutre ne verra jamais le jour ». Il va jusqu’à donner ce qui va se passer, selon Kigali, comme solution de rechange.

«Par contre ce qui fonctionnera, poursuit-il, c’est le mécanisme conjoint de vérification, qui sera composé de trois représentants de chacun des Etats membres de la conférence

». James Kabarebe en connaît même le format : « Le commandement sera exercé par l’Ouganda, le numéro deux sera originaire de Brazzaville, les autres viendront de la RDC, du Rwanda, du Burundi, de l’Angola, de la Tanzanie… ».

Puis, son mandat : «Ces officiers vérifieront la frontière entre la RDC et le Rwanda, ils contrôleront aussi sur le terrain l’application du cessez-le-feu entre l’armée congolaise et le M23 et la présence des FDLR sur le terrain ». Enfin, la finalité : «Tout cela en attendant l’éventuel déploiement de la force neutre. Si elle vient jamais… ». C’est tout dire.

Quant aux probables négociations avec le M23, James Kabarebe pense que «cela dépend de ce que décidera la conférence (Ndlr : Kampala)», niant de ce fait à Kinshasa toute initiative allant dans le sens de rechercher une solution interne par des mécanismes imaginés et pilotés par des Congolais eux-mêmes. Pour l’instant, le ministre rwandais de la Défense est convaincu qu’«il faut laisser jouer les mécanismes régionaux».

Y a-t-il encore lieu d’attendre quelque chose de la deuxième réunion de Kampala ? Pas du tout, en tout cas. C’est à tout de point de vue une distraction de plus pour faire endormir Kinshasa ».

Le Palmarès abonde dans le même sens et titre en manchette « Prochain sommet de Kampala : Museveni monte un plan pour sauver Kagame ! ».

D’après lui, le plan prévoit qu’au prochain sommet de Kampala, Kigali se montre soudain très réceptif et coopératif sur toutes les questions liées à la mise en place de la force internationale neutre. Et le temps que cette force se mette en place, révèle le confrère, une stratégie de noyautage sera montée sur le terrain. Des sources bien renseignées du complot, poursuit le journal, ont alerté Kinshasa sur la menace qui plane en l’air.

Rentrée

Recevant à sa demande l’Intersyndicale de l’EPSP, le ministre de l’EPSP a confirmé le samedi 18 août 2012 que la rentrée scolaire 2012-2013 est fixée au lundi 3 septembre 2012 à travers le territoire national. « Tout est fin prêt pour que cette rentrée scolaire ait lieu à cette date, le gouvernement ayant pris toutes les dispositions à ce sujet », a soutenu le ministre Mwangu. Seulement, il veut une « rentrée scolaire effective et apaisée

». Aussi a-t-il demandé à l’Intersyndicale de l’EPSP de mobiliser les enseignants afin d’atteindre le but escompté.

Le Phare nous dit que « Matata Ponyo a constaté une rentrée scolaire effective ».Pour attester de visu, que la rentrée scolaire 2012 a eu lieu effectivement, sans avoir avisé au préalable, le Premier ministre est allé visité une école de la périphérie de la capitale. Il s’est agi du complexe scolaire Ngwanza, situé à Mikondo. Le chef du gouvernement s’est fait accompagner du ministre Maker Mwangu de l’Epsp et du gouverneur de la ville de Kinshasa, André Kimbuta.

Francophonie

Selon Radio Okapi, le commissaire général adjoint du sommet de la Francophonie, Ntole Kazadi, se dit prêt à accueillir tous les Etats membres de la l’organisation internationale de la Francophonie (OIF) au XIVe sommet de Kinshasa prévu du 12 au 14 octobre. Il a assuré

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samedi 1er septembre, à l’occasion du lancement officiel de la campagne de communication que le problème de l’hébergement, la sécurité ainsi que le parc automobile est déjà réglé, ajoutant que « le reste le sera au moment opportun ».

Depuis la fin du « suspense » sur la présence de F. Hollande, il n’est plus guère question de ce Sommet dans la presse congolaise que sous l’angle de l’hôtellerie. Ce n’est pas le cas en France, en Afrique francophone ou « entre les deux », c'est-à-dire dans les publications – papier ou virtuelles – des différentes diasporas africaines dans le monde.

C’est que les Congolais voyaient (faussement) dans la présence de Hollande une forme de

« légalisation internationale » (notion purement et simplement inexistante) du cirque électoral du 28/11/11, alors qu’ailleurs on se préoccupe de son véritable enjeu le démarquage ou non de la présidence socialiste par rapport à la « Françafrique » dont un aspect est, effectivement, que pratiquement aucun chef d’état présent (et pas seulement JKK) n’aura été mis au pouvoir par des élections vraiment impeccables.

Le Potentiel publie ainsi une interview « Cinq questions à Gaspard-Hubert Lonsi Koko, porte-parole du Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC) » recueillie par Robert Kongo, son correspondant en France. Il dit notamment : « Je ne peux qu’apprécier le courage politique de François Hollande, ainsi que sa volonté de tout dire partout en Afrique. J’espère que sa participation au XIVe sommet de la Francophonie sera l’occasion de décliner la nouvelle politique africaine de la France et de faire oublier le discours de Dakar de Nicolas Sarkozy. Ainsi devra-t-il absolument conditionner l’aide de la France à un système représentatif, aux élections libres et transparentes, à la liberté de la presse, à l’indépendance de la magistrature, au refus de la censure, au droit de se syndiquer, au respect des droits fondamentaux de la personne humaine… »

http://www.congoforum.be/fr/interviewsdetail.asp?id=188787&interviews=selected pour lire la suite.

Divers / En bref

« Très fâché, Kin-Kiey met en demeure Airtel & Vodacom ! ». Cette mise en demeure tient à l’inaccessibilité de certains services offerts par les deux compagnies cellulaires. Il s’agit notamment de la recharge des crédits et des appels qui peinent à arriver à destination. A en croire le ministre, cette mise en demeure sera suivie de l’astreinte financière ou du retrait de la licence de concession. Le but poursuivi par Kin Kiey Mulumba, n’est pas de frapper mais, plutôt d’amener le secteur à être en règle avec le cahier des charges en offrant un service performant et de qualité à la population. (La Prospérité)

Dans l’affaire Chebeya, l'UE suggère à la ministre de la Justice et des droits humains d’exercer sa compétence d'injonction sur le ministère public en vue de s'assurer que les conditions d'un procès indépendant et inquisitoire soient pleinement réunies, afin que toutes les enquêtes nécessaires soient menées et que les témoins susceptibles d'apporter des éléments d'information soient écoutés. L'UE rappelle que la lutte contre l'impunité, la construction d'un Etat de droit, et la défense des droits de l'Homme sont des éléments centraux de son partenariat avec la République démocratique du Congo. (Le Potentiel)

L'Union européenne est très préoccupée par la situation dans l'est de la RDC engendrée par la rébellion du mouvement M23 et la résurgence des violences commises par d'autres

« forces négatives ». Elle déplore la grave crise humanitaire et les violations massives des droits de l'Homme qui en résultent du fait de la violence contre les civils, en particulier les femmes et les enfants, y compris les actes de violence sexuelle. L'UE appelle à un arrêt immédiat de toute forme de violence perpétrée par les groupes armés.

De même, elle appelle le Rwanda à cesser tout soutien aux groupes armés de l'est de la RDC. (Le Phare)

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La République démocratique du Congo (RDC) a demandé à l'ONU de sanctionner des responsables militaires rwandais pour leur soutien au mouvement rebelle M23, a indiqué vendredi le ministre des Affaires étrangères de la RDC Raymond Tshibanda. Evoquant lors d'une conférence de presse une "situation de guerre" entre les deux pays, le ministre a aussi demandé que le mandat de la Mission de l'ONU en RDC (Monusco) soit "renforcé" et sa composition modifiée afin qu'elle soit à même de combattre les rebelles et de surveiller la frontière avec le Rwanda.(Jeune Afrique)

Une délégation des chefs de confessions religieuses sera aujourd'hui lundi 3 septembre à la Maison Blanche. Objectif, rencontrer le président de la première puissance mondiale, Barack Obama pour plaider la cause légitime et noble des Congolais face au projet de balkanisation de leur pays par des puissances étrangères à la solde du Rwanda. En tête de cette délégation, Mgr Nicolas Djomo, président de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco), Marini Bodho, représentant légal de l'Eglise du Christ au Congo (ECC), Cheikh Abdallah Mangala, président de la Communauté islamique en RD Congo et Pascal Mukuna, représentant des Eglises de réveil du Congo (ERC). A ces responsables des églises s'ajoutent des représentants de la société civile congolaise dont des femmes.

(Forum des As)

Les enseignants de la République démocratique du Congo (RDC) réunis au sein de l’Intersyndicale de l’Enseignement primaire, secondaire et professionnel (EPSP)

recommandent aux institutions de la République de suspendre les relations diplomatiques avec le Rwanda. Dans une déclaration faite vendredi 31 août à Kinshasa, ils se disent indignés de l’insécurité qui prévaut dans l’Est du pays. (Radio Okapi)

Les experts maritimes membres de l’Organisation Maritime de l’Afrique de l’Ouest et du Centre ont mis sur pied un groupe de travail pour lutter contre la criminalité sur les voies navigables fluviales. La décision a été prise samedi 1erseptembre à l’issue de la clôture de la première session extraordinaire du bureau des ministres de cette structure régionale.

(Radio Okapi)

Vingt postes frontaliers maritimes de Kinshasa dont huit ports et douze beachs sont interdits de fonctionner jusqu’à nouvel ordre, a annoncé une circulaire du ministre des Transports et voies de communication signé jeudi 30 août. Selon ce document, vingt unités fluviales et dix-neuf chantiers et ateliers navals sont également fermés. Le ministre des Transports et voies de communication, Justin Kalumba justifie sa décision par le souci de fiabiliser durablement la navigation sur les eaux intérieures de la République

démocratique du Congo (RDC) afin de réduire la fréquence d’incidents et accidents des unités flottantes et d’ériger un système de navigation plus rationnalisé. (Radio Okapi)

Le ministre australien des Affaires étrangères, le sénateur Bob Carr a réaffirmé la volonté de l’Australie de créer un partenariat efficace et sincère avec l’Afrique. Selon le ministre australien Bob Carr, la coopération entre l’Australie et l’Afrique traduit la volonté de l’Australie de partager son expérience avec les pays africains notamment dans les domaines aussi variés et diversifiés tels que l’agriculture, le commerce et l’industrie, la protection de l’environnement, les mines…(L'Observateur)

Des officiers déserteurs de l’armée congolaise et d’anciens miliciens ont créé, au mois d’août dernier, un nouveau groupe armé dénommé le Mouvement de résistance populaire du Congo (MRPC) dans le district de l’Ituri en Province Orientale. Ils réclament notamment le départ du procureur de la République et du commissaire de district. Les responsables militaires affirment être au courant de l’existence de nouveau groupe armé et promettent de le neutraliser. Des habitants de plusieurs villages du territoire de Djugu affirment avoir vu des colonnes de combattants de ce nouveau groupe armé depuis le début du mois d’août dernier. Eric Dedonga, juriste et défenseur juridique, et Jules Musafiri, ancien milicien de l’UPC, sont respectivement le président et le chef d’Etat-major général de ce

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mouvement.

En mai dernier, avec d’autres miliciens, ils ont été les initiateurs de la Coalition des groupes armés de l’Ituri (Cogai), dirigée par le chef milicien Cobra Matata. Au MRPC, ces miliciens se sont associés à certains officiers militaires qui ont fait défection le mois dernier. Ils accusent le gouvernement de détourner les impôts payés par certaines entreprises minières comme AGK et Mwana Africa. Ils exigent aussi une enquête sur la mort de Floribert Kisembo, un général des FARDC mort en 2011.

La Coalition de groupes armés de l’Ituri (Cogai) créée en mai dernier réclamait une amnistie en faveur de tous les miliciens opérant en Ituri et la reconnaissance de ce district comme province de la RDC ainsi que le départ du colonel Fal Sikabwé, actuel chef de la région militaire de l’Ituri, l’accusant d’avoir assassiné le général Floribert Kisembo. (Radio Okapi)

© CongoForum, le mardi 4 septembre 2012

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Referenties

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