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21/01/2012 / REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE SAMEDI (CongoForum)

L’implication de l’armée rwandaise dans l’exploitation illicite des minerais congolais, la suspension de la session extraordinaire de l’Assemblée provinciale du Nord-Kivu par le gouvernement, le démarrage effectif ce samedi des compétitions de la Caf, le point de presse d’Etienne Tshisekedi… sont autant de sujet de la maigre presse du samedi, qui feront sans doute l’objet de commentaires plus amples la semaine prochaine. On lira aussi dans ces pages la revue hebdomadaire de la presse internationale.

Est

Adolphe Lumanu Mulenda Bwana N’sefu ordonne la suspension jusqu’à nouvel ordre de la session extraordinaire convoquée à l’Assemblée Provinciale du Nord Kivu, apprend-t-on du site web du gouvernorat de la province, relayé par ACP et DigitalCongo.

Le vice premier ministre et ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Aménagement du Territoire vient d’ordonner, ce vendredi 20 janvier, dans un message officiel, la suspension jusqu’à nouvel ordre de la session extraordinaire convoquée à l’Assemblée Provinciale du Nord-Kivu.

Pour rappel, cette session extraordinaire a été ouverte en date du 18 janvier dernier sur l’initiative du vice-président de l’organe délibérant au Nord-Kivu.

D’entrée de jeu des voix se sont élevées pour fustiger le fait que le bureau de l’Assemblée Provinciale du Nord-Kivu s’est réuni avec des membres réputés démissionnaires pour avoir quitté les formations politiques pour lesquelles ils ont reçu mandat du peuple. Pour Monsieur Jean-Louis Ernest Kyaviro Malemo, Conseiller en chargé des questions Politiques et Porte-parole du Gouverneur de la province du Nord- Kivu, la Loi dispose que tout député qui quitte le parti politique pour lequel il a été élu est d’office démissionnaire.

(Les Assemblées Provinciales sont toujours celles qui ont été élues en 2006. Comme bien on pense, bien des personnalités qui y siègent ont entre temps réorienté leur plan de carrière, et donc leur appartenance politique, en fonction des élections de 2011. Selon qelle « étiquette » se comporteraient-ils ? L’ancienne, sous laquelle ils ont reçu leur mandat ? Ou la nouvelle ? Bref, un épisode de lus du perpétuel questionnement : à qui appartiet en définitive le mandat ? Au parti, ou à l’élu ? NdlR)

« Exploitation illégale de minerais en Rdc : Kinshasa salue la suspension de quatre officiers rwandais », indique Le Potentiel. Ces officiers, trois généraux et un colonel, ont été suspendus de leurs fonctions, le mardi 17 janvier dernier et mis en résidence surveillée en attendant les résultats de l’enquête. Ils sont sanctionnés après avoir été accusé d’exploitation illégale des minerais congolais.

Elections

« Au-delà des élections, Culture démocratique : un quitte ou double pour une sortie de crise congolaise », titre Le Potentiel. Il explique que la culture démocratique, qui nécessite un changement des mentalités à tous les niveaux, se présente aux Congolais comme un quitte au double. On avance ou on recule ; on éduque ou on périt. Après les élections couplées de novembre 2011, l’heure est plus au bilan, au décollage multidimensionnel qu’à un émerveillement béat, à un triomphalisme arrogant. Après les élections, note t-il, « il faut quitter le statu quo pour projeter un augure potentiel de la période postélectorale en République démocratique du Congo. Plus que de rêver la période postélectorale comme un séjour dans l’eldorado, il faut plutôt se dire que le simple fait d’avoir organisé les élections n’est pas «la» garantie d’un changement de niveau de vie. Il faut traverser ensemble pour vivre ensemble ». Somme toute, à en croire Le Potentiel, ceci appelle une «culture démocratique», qui nécessite un changement de mentalité à tous les niveaux. Elle se présente à nous comme un quitte ou double.

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Plus prosaïquement, avant d’entrer en période postélectorale, il faut connaître le résultat des élections. Le Secrétaire général de la Francophonie, Abdou Diouf, appelle à l’apaisement et au respect des principes démocratiques dans la poursuite du processus électoral en RDC. Il recommande à la Commission électorale indépendante, CENI, un traitement responsable et impartial des législatives. Une interpellation valant bien une mise en garde à l’endroit de la CENI, estime Le Potentiel. Abdou Diouf recommande, conformément aux dispositions de la Déclaration de Bamako, que toutes les dispositions soient prises par les institutions concernées pour que ce processus se poursuive dans les meilleures conditions de rigueur, de transparence et d’équité. «Le peuple congolais qui s’est largement déplacé pour voter attend beaucoup de ces élections et aspire à un progrès significatif de la démocratie et du respect des droits et des libertés. Il ne faut pas décevoir ses aspirations légitimes», a déclaré le secrétaire général de la Francophonie. Il s’agit là d’une vive interpellation à l’endroit de la CENI pour sauver le processus électoral en cours. Le secrétaire général de l’OIF joint ainsi sa voix à de nombreuses autres pour que la CENI ne continue plus à faire la sourde oreille et cesse de se comporter par «défi».

Il ne fait l’ombre d’aucun doute que l’OIF a su analyser différentes interpellations, apprécier les rapports des missions d’observations pour lancer cette interpellation.

Bien plus, Abdou Diouf enfonce le clou. Il ne tient pas à rester superficiel. Faisant en quelque sorte l’état des lieux, il se dégage dans les milieux officiels de la Francophonie que dans les circonstances actuelles, il est impératif que tous les efforts soient déployés par tous pour contribuer à l’apaisement, à la réduction des tensions, et pour s’engager résolument sur la voie d’un dialogue inclusif. «L’intérêt supérieur du pays exige en particulier que tout recours à la violence et à la provocation soit évité», insiste Abdou Diouf. Il recommande notamment d’assurer le traitement le plus responsable et le plus impartial des résultats des élections législatives et de recourir aux voies légales pour faire valoir toute contestation de ces résultats. Il incite, à ce titre, la Cour suprême de justice à examiner et traiter les éventuels recours dans le respect le plus strict des règles de droit et dans la plus grande transparence. Le secrétaire général de la Francophonie exprime son souhait et celui de toute la communauté francophone de voir la République démocratique du Congo réussir dans la paix sa marche vers la démocratie. Il réitère aussi la disponibilité de la Francophonie à accompagner ce pays dans ses efforts.

Sport

En sport, Le Potentiel parle de la Coupe d’Afrique des Nations (Can) qui démarre ce samedi, sans la République démocratique du Congo. C’est la troisième fois consécutive que la Rdc ne prend pas part à cette grande fête de football africain. Pourquoi ? Le confrère répond. La RDC est victime de la politique des résultats immédiats, de l’insouciance de ses dirigeants de football entrés par effraction dans l’arène et de l’absence d’un management en vue de mieux gérer le football congolais. D’après lui, il est un fait important à retenir, c’est qu’en football, en particulier, en sport en général, à l’instar des autres secteurs de la vie nationale, l’improvisation, l’incompétence, l’irrationnel ne paient pas.

Tshisekedi

Hier vendredi, vers 16 heures, AFP diffusait une dépêche « RDC: la police interdit l'accès à une conférence de presse de Tshisekedi ».

La police a interdit vendredi aux journalistes l'accès à une conférence de presse que l'opposant congolais Etienne Tshisekedi, autoproclamé "président élu" de la République démocratique du Congo, devait donner dans sa résidence à Kinshasa, a constaté AFP.

La rencontre était prévue à 13H00 (12H00 GMT) mais une cinquantaine de policiers ont bloqué le passage à une dizaine de journalistes congolais et étrangers, ainsi qu'à des responsables de partis proches de l'opposant, à plusieurs rues de la résidence de M.

Tshisekedi, dans le quartier de Limete (est). Un photographe qui prenait des clichés a été menacé d'arrestation. "La police empêche tout le monde d'accéder à la résidence du président Tshisekedi, même ses collaborateurs les plus proches n'ont pas accès", a

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dénoncé l'avocat Serge Mayamba, secrétaire national de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), le parti de M. Tshisekedi. Quelque 150 partisans de l'UDPS n'ont également pas pu approcher la résidence. "Nous allons nous organiser, on en a assez!" a lancé l'un d'eux aux policiers. "Grandissez! Grandissez!", a rétorqué l'un des policiers déployés.

Pour Serge Mayamba, ce climat "confirme ce que nous avons toujours dénoncé: la mise en résidence surveillée du président Tshisekedi et l'empêchement fait au président Tshisekedi et à tous ses collaborateurs de pouvoir travailler".

Vers 15H00, la police a dispersé les quelques dizaines de partisans de l'UDPS en tirant deux grenades lacrymogènes et en patrouillant ensuite avec des pick-up dans le quartier.

Les responsables de la police n'étaient pas joignables vendredi après-midi.

Que s’est-il dit chez Etienne Tshisekdi ? Radio Okapi a affirme qu’il a annoncé ce vendredi 20 janvier au cours d’une conférence de presse «être officiellement entré en fonction comme chef de l’Etat élu du peuple». Il a aussi annoncé l’annulation des élections législatives ainsi que la formation de son gouvernement la semaine prochaine.

«J’ai dû prêter serment devant la nation, il me restait un élément pour entrer officiellement en fonction. Cet élément est ce qu’on appelle en droit l’imperium c’est-à- dire la force publique», a déclaré le président de l’UDPS. Estimant que l’armée et la police doivent faire allégeance au nouveau président de la République, Etienne Tshisekedi a affirmé avoir rencontré «une armée et une police acquises au changement». Certains journalistes congolais et étrangers ainsi que des militants de l’UDPS venus assister à la conférence de presse ont été empêchés par la police (celle qui, semble-t-il, n’est pas acquises au changement …) d’accéder à la résidence d’ETwM.

Toujours selon Radio Okapi, c’est « Un non événement, selon la majorité ». Le secrétaire général de la Majorité présidentielle, Aubin Minaku, a estimé que la déclaration d’Etienne Tshisekedi était un non événement. «Franchement, j’avais souhaité réagir par le silence mais c’est par respect à Radio Okapi que je réagis parce que c’est un non événement,» a-t-il déclaré ajoutant que « nous sommes une République avec une constitution. Il y a un président de la République élu». Affirmant qu’Etienne Tshisekedi s’était autoproclamé président de la République avant le début de la campagne électorale, Aubin Minaku a jugé inutile de continuer à réagir aux propos de l’opposant.

La RDC dans la presse et les documents étrangers de cette semaine

RDC : L'opposition manifestera à Paris le 21 janvier (Christophe RIGAUD – Afrikarabia – 19 01 12)

Dans un climat de crise post-électorale en République démocratique du Congo (RDC), l'opposition congolaise se re-mobilise à Paris. Une manifestation aura lieu samedi 21 janvier pour dénoncer le "hold-up" électoral" du président Kabila et soutenir l'opposant

Etienne Tshisekedi.

Après la réélection contestée de Joseph Kabila, la crise politique continue d'agiter la diaspora congolaise, réputée plutôt proche de l'opposition. Cette manifestation entend dénoncer les résultats de la présidentielle et soutenir le candidat d'opposition, arrivé en seconde position, Etienne Tshisekedi. Le leader de l'UDPS, qui a rejeté la réélection de Joseph Kabila, s'est "autoproclamé" "président" quelques jours après la prestation de serment du président sortant. Depuis, la RDC s'est enfoncée dans une crise politique profonde et attend les résultats des élections législatives, entachées des mêmes irrégularités que la présidentielle.

Dans ce contexte de fortes tensions, la diaspora s'est toujours fortement mobilisée. Dès février 2011, les premières manifestations "Kabila dégage" (en référence à la révolution tunisienne) sont organisées sur Paris, avant d'être reprises à Bruxelles, Londres ou Washington. Le phénomène "combattants" est né. Plusieurs groupes organisent alors des actions spectaculaires et souvent violents. Profondément "anti-Kabila" et "anti-rwandais",

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ces groupes ont ensuite empêché plusieurs artistes congolais de se produire en concert à Paris, comme la star Werrasson ou Papa Wemba. Les "combattants" reprochent à ces chanteurs de "rouler" pour Kabila et de faire de la propagande pour le candidat-président (à l'époque en campagne pour sa réélection). Gare du nord, les "combattants" ont ensuite perturbé l'arrivée en Thalys d'Olive Lembe Kabila, la femme du chef de l'Etat. En juin 2010, toujours gare du nord, les "combattants" ont agressé violemment le général Didier Etumba, à l'époque chef d'Etat-major de l'armée congolaise, en visite à Paris pour assister au concert "la nuit africaine". Derniers faits d'armes : l'incendie de l'ambassade de RDC à Paris en septembre 2011 et l'occupation de la même ambassade en décembre dernier. Puis le 31 décembre, les "combattants" s'en prennent au président du Sénat, Léon Kengo wa Dondo. L'homme politique de 76 ans restera 5 jours à l'hôpital à Paris.

Samedi 21 janvier 2012, la diaspora congolaise manifestera de nouveau à Paris.

Organisée par le RCK (Résistants Combattants Kongolais), cette marche débutera à 13h30, métro Sèvres-Lecourbe à destination du parvis des Droits de l'Homme au Trocadéro. Cette marche s'intitule : "”LES PREMIERS PAS DE NOS ENFANTS POUR LE CONGO”. Objectif annoncé par les organisateurs :

- "honorer" Patrice Lumumba dont le combat est "d'actualité,

- soutenir le "Président élu", Etienne Tshisekedi et dénoncer le "hold-up" électoral de Joseph Kabila.

Absence d’enquête effective et rigoureuse suite à l’incendie suspect mené au domicile de M. Dismas Kitenge et poursuite de la campagne médiatique de diffamation à son encontre - COD 001 / 0112 / OBS 002.1 (FIDH - 19 janvier 2012)

L’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme, programme conjoint de la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) et de l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT), a reçu de nouvelles informations sur la situation suivante en République démocratique du Congo (RDC).

Nouvelles informations :

L’Observatoire a été informé de sources fiables de l’absence d’enquête effective et rigoureuse suite à l’incendie suspect mené au domicile à Kisangani de M. Dismas Kitenge Senga, président du Groupe Lotus (GL) et vice-président de la FIDH, et de la poursuite de la campagne médiatique de diffamation à son encontre.

Selon les informations reçues, dans ses déclarations effectuées à la Radio télévision nationale congolaise (RTNC), station de Kisangani, le 5 janvier 2012 à 12h30 et 18h et diffusées à Kinshasa sur la radio TVS 1 le 6 janvier 2012, le maire de Kisangani, qui s’était rendu sur le lieu de l’incendie de la résidence de M. Dismas Kitenge, et alors que l’enquête judiciaire n’avait pas débuté et qu’aucun expert d’un service public ne s’était déplacé sur les lieux, a déclaré que l’origine de l’incendie était lié à un court-circuit électrique, excluant toute piste criminelle.

Depuis le 9 janvier 2012, le dossier de l’instruction de l’officier de police judiciaire et les rapports d’expertise requis ont été transmis au parquet de grande instance de Kisangani pour la poursuite des enquêtes. Cependant, la demande de levée copie formulée par les avocats de la famille de M. Dismas Kitenge et adressée au procureur général près la Cour d’appel de Kisangani pour le dossier n°036/PNC/CMKS/KD/2012 demeure jusque-là sans réponse. Le procureur refuse ainsi de répondre favorablement à cette requête en arguant qu’il ne pourra l’autoriser qu’après l’instruction au parquet en contradiction avec la loi, qui l’autorise à l’ordonner à n’importe quelle phase de l’instruction pré-juridictionnelle.

Ainsi, jusqu’à ce jour aucune information n’est donnée à la famille de M. Dismas Kitenge ni aucun autre acte de procédure n’a été posé par le parquet de grande instance de

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Kisangani.

En outre, malgré les déclarations du ministre de la Justice et des droits humains intervenues le 7 janvier visant à garantir la protection des défenseurs des droits de l’Homme par le Gouvernement, M. Zacharie Bababaswe, journaliste à la RTNC et candidat membre de la majorité présidentielle à la députation nationale dans la ville de Kinshasa, dans son émission intitulée « Vert Vert Toleka » diffusée de 22h30 à 23h, le 7 janvier 2012, a diffamé M. Dismas Kitenge, le Groupe Lotus et la FIDH. Il a nié la qualité de défenseur des droits de l’homme à M. Dismas Kitenge et l’a assimilé « aux opposants politiques qui mijoteraient un complot contre le gouvernement et la nation congolaise ».

Il a ajouté que « Dismas Kitenge et ses organisations précitées sont à la solde des puissances occultes qui nuisent aux intérêts de la RDC » et que ce dernier serait « en train de mener une campagne pour obtenir un statut de réfugié en Occident ».

L’Observatoire rappelle par ailleurs qu’en octobre 2005, M. Kitenge et sa famille avaient subi un autre incendie du même genre qui a conduit à la destruction d’une partie de ses biens. Cette attaque n’a jamais donné lieu à une enquête de la police ni du parquet et reste impunie à ce jour .

L’Observatoire craint que l’incendie suspect du 5 janvier 2012 ne soit lié aux activités de défense des droits de l’Homme de M. Kitenge et ne reste également impuni. Il appelle de nouveau les autorités congolaises à garantir en toutes circonstances l’intégrité physique et psychologique de M. Kitenge et de sa famille, à donner une suite favorable à la demande de levée copie formulée par les avocats de la famille de M. Kitenge et à mener une enquête indépendante sur les faits décrits ci-dessus, afin que leurs auteurs soient identifiés et dûment jugés et sanctionnés conformément à la loi congolaise et aux dispositions internationales en matière de protection des droits de l’Homme.

Rappel des faits :

Le 5 janvier 2012, aux environs de 6 heures du matin, un incendie s’est déclaré dans l’habitation où réside M. Kitenge et sa famille, alors que plusieurs d’entre eux étaient toujours endormis. Malgré l’alerte de la police et des autorités locales, un véhicule anti- incendie n’est arrivé sur les lieux que trois heures plus tard. Aucun des membres de la famille n’a été blessé. Cependant, l’ensemble de l’habitation et des biens a brûlé. Seul le maire de la ville de Kisangani s’est rendu sur place.

D’après les premiers constats de la famille, l’incendie aurait débuté par la porte à l’arrière de la maison, laissant penser à une piste de jet de feu ou une intrusion d’un tiers dans la maison, la porte ayant été trouvée entrouverte. M. Kitenge a porté plainte auprès de la police et du procureur de Kisangani. La police s’est déplacée sur les lieux pour établir un constat le jour même aux environs de midi mais seulement après que les avocats de la famille ont accepté de payer les frais de déplacement. Malgré les demandes formulées, aucun service d’expertise légale n’a été dépêché sur les lieux à ce jour.

Cet incendie intervient à la suite de déclarations publiques faites depuis décembre 2011 par M. Kitenge pour dénoncer des irrégularités électorales, la non-indépendance de la justice lors des contentieux électoraux, le manque de volonté des autorités congolaises à lutter contre l’impunité et à indemniser les victimes de violations graves des droits de l’Homme. Ces interventions avaient notamment donné lieu à des propos diffamatoires à l’encontre de M. Kitenge par un journaliste de la RTNC .

Actions requises :

L’Observatoire vous prie de bien vouloir écrire aux autorités congolaises en leur

demandant de :

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i. Garantir en toutes circonstances l’intégrité physique et psychologique de MM. Dismas Kitenge Senga et de sa famille et de l’ensemble des défenseurs des droits de l’Homme en République démocratique du Congo ;

ii. Mener sans délais une enquête exhaustive, indépendante, effective, rigoureuse, impartiale et transparente quant aux faits décrits ci-dessus, afin d’identifier les responsables, de les traduire devant un tribunal indépendant, compétent et impartial conformément aux instruments internationaux et régionaux de protection des droits de l’Homme, et d’appliquer les sanctions pénales, civiles et/ou administratives prévues par la loi ;

iii. Donner une suite favorable à la demande de levée copie formulée par les avocats de la famille de Dismas Kitenge ;

iv. Mettre un terme à toute forme de harcèlement à l’encontre de MM. Dismas Kitenge Senga ainsi que de l’ensemble des défenseurs des droits de l’Homme en République démocratique du Congo ;

v. Se conformer aux dispositions de la Déclaration sur les défenseurs des droits de l’Homme, adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies le 9 décembre 1998, et plus particulièrement

son article 1 qui stipule que “chacun a le droit, individuellement ou en association avec d’autres, de promouvoir la protection et la réalisation de tous les droits de l’Homme et de toutes les libertés fondamentales aux niveaux national et international” ;

son article 6 qui stipule que “chacun a le droit, individuellement ou en association avec d’autres : a) De détenir, rechercher, obtenir, recevoir et conserver des informations sur tous les droits de l’homme et toutes les libertés fondamentales en ayant notamment accès à l’information quant à la manière dont il est donné effet à ces droits et libertés dans le système législatif, judiciaire ou administratif national ; b) Conformément aux instruments internationaux relatifs aux droits de l’homme et autres instruments internationaux applicables, de publier, communiquer à autrui ou diffuser librement des idées, informations et connaissances sur tous les droits de l’homme et toutes les libertés fondamentales ; c) D’étudier, discuter, apprécier et évaluer le respect, tant en droit qu’en pratique, de tous les droits de l’homme et de toutes les libertés fondamentales et, par ces moyens et autres moyens appropriés, d’appeler l’attention du public sur la question”.

et son article 12.2 qui prévoit que “l’Etat prend toutes les mesures nécessaires pour assurer que les autorités compétentes protègent toute personne, individuellement ou en association avec d’autres, de toute violence, menace, représailles, discrimination de facto ou de jure, pression ou autre action arbitraire dans le cadre de l’exercice légitime des droits visés dans la présente Déclaration” ;

vi. Plus généralement, se conformer aux dispositions de la Déclaration universelle des droits de l’Homme et instruments régionaux et internationaux relatifs aux droits de l’Homme ratifiés par la RDC.

Adresses :

· S.E M. Joseph Kabila, Président de la République, Cabinet du Président de la République, Palais de la Nation, Kinshasa/Gombe, République Démocratique du Congo, Fax +243 88 02 120

· M. Adolphe Lumanu Mulenda, Ministre de l’Intérieur et Sécurité, Email : adolumanu@yahoo.fr

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· M. Luzolo Bambi, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Ministère de la Justice et Garde des Sceaux, BP 3137, Kinshasa Gombé, République Démocratique du Congo, Fax : + 243 88 05 521, Email : luzolobambi@yahoo.fr

· Mission permanente de la République démocratique du Congo auprès des Nations unies, Avenue de Budé 18, 1202 Genève, Suisse, Email : missionrdc@bluewin.ch, Fax : +41 22 740.16.82

· S.E. M. Henri Mova Sakanyi, Ambassadeur, Ambassade de la République démocratique du Congo à Bruxelles, 30 Marie de Bourgogne, 1000 Bruxelles, Belgique. Email : secretariat@ambardc.eu. Fax : + 32.2.213.49.95

Prière d’écrire également aux représentations diplomatiques de RDC dans vos pays respectifs.

Congo. Nouveau report des résultats des législatives (Le blog de Colette Braeckman, 20 01 12)

Au risque de prolonger la crise politique, la Commission nationale électorale indépendante (Ceni) a reporté au 26 janvier la proclamation des résultats définitifs des élections législatives du 28 novembre dernier. Les résultats provisoires des élections législatives dans les 10 provinces auraient du être connus dès cette semaine. Ce report intervient alors que la Ceni est, de plus en plus, confrontée à un problème de crédibilité.

Très vivement critiquée pour le décompte des élections présidentielles, où non seulement les partis d’opposition mais aussi les évêques catholiques et de nombreuses missions d’observation avaient dénoncé de « graves irrégularités », la Ceni, pour sauver la mise, avait invité des experts indépendants à la rejoindre. Deux associations américaines, EFES et NDI (National democratic institute), déjà partenaires du processus d’évaluation de la Ceni avaient été sollicitées. Mais sans attendre les experts, la Ceni poursuivit seule ses tâches de compilation et, arrivés sur les lieux, les spécialistes, ne trouvant guère de terrain d’entente avec les Congolais, décidèrent de repartir.

Les premiers résultats officieux suscitent déjà un tollé : 40 députés du Parlement sortant ont déjà demandé l’annulation du scrutin ! C’est que la tactique mise en place par la majorité présidentielle s’est avérée payante : tenant compte des particularités du vote à la proportionnelle et du très grand nombre de candidats (18000 pour 500 sièges…) des petites listes ont été créées, au bénéfice de leur seul chef de file. Ces élus sur des listes alliées du PPRD (la formation qui soutient le président Kabila) seront amenés à rejoindre, le moment venu, une très large majorité soutenant le chef de l’Etat.

Plusieurs personnalités proches de ce dernier ont déjà été élues haut la main, sa sœur Jaynet et son frère Zoe, qui avaient mené campagne dans le fief katangais, le député Augustin Katumba Mwanke, le président de l’Assemblée Evariste Boshab. Cependant, plusieurs ténors se sont retrouvés sur le carreau, des « ex-mobutistes » comme le ministre du Tourisme José Endundo ou le ministre des affaires étrangères Tambwe Mwamba, recalé au Maniéma malgré le soutien de la mère du président, tandis que le gouverneur du Sud Kivu, Marcellin Cishambo, ancien conseiller du président, a échoué devant l’animateur de radio Maendeleo, une radio communautaire ! Au Kasaï oriental, fief de Tshisekedi, on relève également des anomalies ou des surprises : le très actif François Mwamba, lieutenant de Jean-Pierre Bemba, a obtenu moins de 2500 voix tandis que la sœur de Tshisekedi a fait plus de 40.000 voix.

Face à la contestation croissante, trois candidats malheureux à l’élection présidentielle (Kengo wa Dondo, Mbusa Nyamwisi et Adam Bombole) ont proposé que l’on en revienne à la formule classique de la politique congolaise : une « table ronde », un « dialogue »

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entre les parties. Bref, un « partage du gâteau » à l’amiable, au lieu de la domination spectaculaire de la majorité présidentielle…Autrement dit, retour à la case départ: avant les élections déjà, tous ceux qui pensaient que le Congo ne serait jamais prêt à la date prévue pour les élections préconisaient, avec plus ou moins d’énergie, une “table ronde”, une “négociation entre le pouvoir et l’opposition”, bref un remake de la tristement célèbre formule du “un plus quatre”, qui fut utilisée durant la transition…

RDC : Tshisekedi sort de son silence

(Tshitenge Lubabu – Jeune Afrique – 20 01 12)

C’est dans l’après-midi du vendredi 20 janvier qu’Étienne Tshisekedi wa Mulumba a rompu le silence. Celui qui s'est "autoproclamé" président le 23 décembre dernier après

le scrutin controversé du 28 novembre a annoncé son programme d’action.

L’accès à la rue des Pétunias, à Limete, une commune de l’est de Kinshasa où habite Étienne Tshisekedi, était quasiment interdit d’accès à la presse ou à d’autres visiteurs ce vendredi. Raison du déploiement accru des forces de l’ordre : empêcher toute affluence à la conférence de presse donnée par Tshisekedi. La rencontre a quand même eu lieu en présence, notamment, de représentants de la Monusco.

D’entrée de jeu, le leader de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) a exprimé son « plaisir » d’« annoncer officiellement » la prise de ses « fonctions d’élu du peuple congolais ». Après avoir rappelé son serment « prêté devant la nation » et indiqué qu’il lui fallait le soutien de la force publique, il a demandé à celle-ci de lui faire allégeance car « l’armée et la police sont acquises au changement ».

Formation d'un gouvernement

Tshisekedi, qui a décidé de se rendre au Palais de la Nation, « symbole et siège du pouvoir », devrait former son « gouvernement » la semaine prochaine. À la question de savoir sur quelle base ce « gouvernement » sera constitué, il a répondu qu’il avait annulé les élections législatives du 28 novembre. En attendant une nouvelle Assemblée nationale, il a promis de « gouverner par ordonnance et décrets-lois ».

Son programme d’action comprend, dès février, un recensement général de la population dont la réalisation a été confiée à « une société suisse ». Suivront ensuite des élections locales et législatives. Quant à savoir s’il est disposé à participer à des concertations avec le camp de Joseph Kabila, le leader de l’UDPS a été catégorique : « C’est du confusionnisme. Il n’est pas question de participer à quelque table ronde que ce soit. Le peuple a pensé à Tshisekedi et c’est lui qui va diriger [la RDC] ».

Dans le sillage des grands arbres

(Claude Lévesque – Le Devoir, Québec - 21 janvier 2012 )

Le Devoir en République démocratique du Congo - La forêt semble assez touffue, mais de grandes surfaces ont été dépouillées de ces géants dont les troncs s'alignent dans les barges qui les transportent jusqu'à l'embouchure du fleuve, à des milliers de kilomètres, avant d'être expédiés vers l'Europe, l'Amérique et l'Asie où on les transformera en meubles et en parquets. Afromosia, sipo, sapeli, iroko, tali, mukulungu, paduc: ces noms à consonance exotique désignent les principales essences exploitées en République démocratique du Congo. L'afromosia, une variété africaine de teck, est la plus prisée.

L'Union internationale de conservation de la nature (UICN) l'a inscrite sur sa liste rouge des espèces menacées en 2006.

L'afromosia n'est pas tout seul à se faire rare. «Certains gibiers ont complètement disparu. On ne trouve plus de champignons ni de chenilles», déplore un «sage» de

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Tolaw, village situé au bord de la rivière Lomami, un affluent du fleuve Congo, à 200 kilomètres de Kisangani. Une dizaine de kilomètres séparent Tolaw d'une concession de 255 000 hectares exploitée depuis 2005 par la Safbois, une compagnie forestière à capitaux étrangers. Une poignée d'habitants y travaillent occasionnellement, mais la plupart vivent d'agriculture.

D'autres villages jouxtent la concession, qui ne leur offre pas davantage de travail. «Ce sont des emplois de journaliers. À la moindre infraction, on vous congédie», se plaint Moise Mdimbo, qui milite au sein d'une ONG locale vouée à la protection de l'environnement. «Nous connaissons des perturbations climatiques à l'échelle locale: les inondations sont plus fréquentes, nous avons vu apparaître de nouvelles maladies, la maladie du sommeil est en recrudescence», ajoute-t-il. Son voisin, Hubert Bilamé, parle de «maux de tête persistants». «Les familles croient que c'est de la sorcellerie, mais moi, je pense que c'est dû à la disparition des arbres et de certains aliments», dit-il. D'autres se plaignent du vent qui les oblige à construire des maisons plus basses, d'autres encore de l'augmentation des cas de stérilité chez les femmes.

En contrepartie

Au début, la Safbois avait distribué des vélos et des motos aux notables, des machines à coudre, des sacs de riz et des sacs de sel aux autres, racontent les paysans riverains de la concession. Une révolte n'a pas tardé à éclater à cause d'un empiétement présumé sur les terres ancestrales. Le concessionnaire a promis de construire une école et un dispensaire, qui ne sont pas encore tout à fait prêts, selon les résidants. Nous n'avons pas réussi à contacter les dirigeants de la société forestière, mais dans le passé ils ont toujours affirmé avoir tenu toutes leurs promesses.

«Les compagnies ne font même pas de reboisement. Or la vie des villageois dépend de la forêt», déplore Samuel Yagase, coordonnateur de GOVA (Groupement d'organisations villageoises d'autodéveloppement), une ONG très active dans la région, notamment dans la radio communautaire, dont les studios sont situés dans le village de Tolaw.

Françoise VandeVen, secrétaire générale de la Fédération de l'industrie du bois à Kinshasa, n'est pas de cet avis: «Les exploitants paient une taxe de 4 % pour le reboisement. Ils n'en font pas eux-mêmes parce qu'ils ne coupent qu'un arbre sur l'équivalent d'un terrain de foot et que la régénération se fait naturellement. C'est le gouvernement qui est censé se servir de l'argent pour reboiser les zones dévastées par les coupes anarchiques, mais il ne le fait pas», fait-elle valoir dans une entrevue téléphonique.

«Nous perdons une forêt qui nous protège. Il devient de plus en plus difficile d'attraper du gibier. Les gens doivent parcourir jusqu'à 20 kilomètres pour trouver des antilopes, des sangliers ou des singes», déplore soeur Madeleine, la directrice de la mission des soeurs de la Charité à Isangi, une ville de 10 000 habitants située au confluent de la Lomami et du fleuve Congo.

Henri Muhiya, secrétaire de la Conférence épiscopale sur les ressources naturelles à Kinshasa, plaide pour un «contrôle citoyen». «À l'heure actuelle, il est impossible de contrôler si l'exploitant a coupé des arbres au-delà de sa concession», déplore-t-il.

Un dilemme

«Qu'exige-t-on de l'industrie? Un plan d'aménagement, un plan d'affaires et de partage des revenus avec l'État et, enfin, un cahier de charges négocié avec la communauté locale, résume Vital Katembo, chargé de programme de l'UICN en RDC. C'est sous la pression de la société civile qu'on a accepté l'idée de ces cahiers de charge qui stipulent les obligations sociales des compagnies. Auparavant, il y avait des aberrations: on

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donnait des concessions sans même savoir si des gens y habitaient.» La RDC s'est dotée d'un nouveau code forestier il y a une dizaine d'années, mais il n'est pas vraiment appliqué en ce qui concerne le respect des cahiers de charge, juge M. Katembo.

«Nous faisons face à un dilemme: il faut protéger la forêt, mais ses habitants ont besoin de revenus», dit Henri Muhiya. «On coupe la forêt parce qu'il manque d'industries au Congo», dit de son côté un jeune homme de Tolaw.

Son de cloche un peu différent chez Jean-Marie Bergesio, qui se considère comme un exploitant «marginal». «Les Congolais sont bien gentils de conserver leur forêt pour sauver le reste du monde. L'exploitation forestière en RDC est minime par rapport au Canada. On coupe une quantité ridicule. La production annuelle ici équivaut à deux jours d'activité en Amérique du Nord. La solution, c'est d'arrêter de polluer la planète avec le pétrole, affirme ce ressortissant français qui vit au Congo depuis 1960 et qui exploite également une auberge à Kisangani. On a tort de soupçonner le bois congolais, il n'est pas problématique.»

Une grume d'afromosia (portion de tronc d'un mètre de diamètre sur cinq mètres de long) peut se vendre jusqu'à 4000 $ sur le marché international. Quand les compagnies forestières convoitent un arbre sur la terre d'un paysan, elles offrent habituellement quelques milliers de francs congolais, soit quelques dollars, pour le couper et se l'approprier, nous a-t-on dit. «La catégorisation des grumes est une affaire privée, dit Félix Batia, de l'ONG Gova. C'est la compagnie qui décide de quelle essence il s'agit pour payer le moins cher possible. C'est pareil quand les grumes sont exportées. Il n'y a pas vraiment de contrôles aux ports d'embarquements.»

© CongoForum, le samedi 21 janvier 2012

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