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Un gisement mésolithique a Hergenrath

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'--ARCHAEOLOGIA BELGICA Études et rapports édités par Ie Service national des Fouilles,

l, Pare du Cinquantenaire, Bruxelles 4

Studies en verslagen uitgegeven door de Nationale Dienst voor Opgravingen,

Jubelpark l, Brussel 4

D/ I 967/0405/11

f I

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ARCHAEOLOGIA

BELGICA

99

F. HU

B

ERT

UN GISEMENT MESOLITHIQUE

A HERGENRATH

BRUXELLES 1967

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AVANT-PROPOS: LA QUESTION DU MÉSOLITHIQUE

Avant de décrire un nouveau site mésolithique et son industrie, il convient de définir Ie terme « mésolithique » car l'étude des civilisations qui le consti-tuent a subi un véritable renversement.

Après avoir envisagé un hiatus très net entre Ie Paléolithique supérieur et Ie éolithique, après l'avoir comblé par la reconnaissance de civilisations à microlithes autonomes, les préhistoriens ont tendance aujourd'hui à vouloir supprimer Ie terme et à considérer les industries qu'il représente comme une continuation du Paléolithique supérieur europécn allant à la rencontre du Néolithique. EREUIL lui-même, à la fin

oe

sa vie, ne voulait plus employer le terme mésolithique et le remplaçait par« Paléolithique postglaciaire ». Si l'on peut parler de postglaciaire, Ie mot paléolithique peut-il encore être utilisé pour qualifier des civilisations qui ne feront plus que se différencier des cultures glaciaires au fnr et à mesure de leur évÓlution imposée par Ie change-ment de elimat amorcé vers 8.500 avant notre ère? A cette époque, Ie glacier würmien recule et libère des eaux qui vont se rassembler en lacs périglaciaires et élever Ie niveau marin avec comme résultat la formation de la Manche et du Pas-de-Calais. La Mer du Nord va saler Ie lac glaciaire péribaltique ct à eux deux ils deviennent la Mer à Yoldia. Ensuite par isostasie positive cettc mer se ferme et se transforme en Lac à Ancylus. Ce dernier persiste jusque 5.300 environ ou un mouvement de bascule du socle scandinave libère Ie lac vers Ie large donnant naissance à la Mer à Littorines.

Ces changements climatiques vont profondément transfarmer le biotope de l'Homme. La Toundra à saules, bouleaux nains et Dryas reculevers le nord emportant avec elle les hardes de rennes suivies par une partie de la popula-tion d'Europe. Dans nos régions, des tribus postmagdaléniennes évoluent porteuses des outillages hambourgien apparenté au Magdalénien, creswellien et tjongerien évoluant à partir du Périgordien. Parmi eux se trouvent aussi les porteurs de la culture ahrensbourgienne dont les origines sont encorc con-fuses. Ces gens assistaient à la disparition complète du renne, remplacé par Ie cerf au milieu d'une flore plus riche, capable de nourrir une faune qui, quoi-que plus petite quoi-que celle des temps glaciaires, s'enrichit d'espèces plus proli-fiques. Nous sommes à l'aube des temps actuels : l'Holocène des Géologues, ou l'Homme doit s'adapter à une économie nouvelle et pas du tout misé-rable comme certains voudraient nous la représenter. A cöté de la chassc Ie préhistorique se livre à la pêche et au ramassage des coquillages qui abon-dent. Pour cela, il adapte son outillage en développant la production de mi-crolithes, déjà inventés depuis Ie Paléolithique, dont jJ sélectionne des types

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111 lii

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G AVAJ\'T-PROPOS

bien précis, - les géométriques - qui concurrenceront en nombre le maté-riel plus gros, lui aussi de tradition paléolithique. Ce dernier évolue vers des formes plus petites et plus frustres et le nombre de types utilisés se restreint. Libéré du froid et sûr de trouver partout sa provende, l'Homme va se mettre à voyager, échangeant sa culture et provoquant des brassages raciaux. Le Docteur juLLIEN 1 voit dans les types bumains connus du Mésolithique, tout en tenant compte de l'importance très nettement accrue des mésocéphales qu'il explique plus par des évolutions sur place de formes dolicho-mésocé-phales que par une migration de races étrangères, des descendants de ceux du Paléolithique supérieur, notamment du stock cromagno de à savoir: le type dolichocéphale d'Ofnet qui proviendrait des Cro-Magnon orientaux. Les dolichocéphales de Muges se rattacheraient au type de Combe-Capelle. Le type de Téviec serait une phase évolutive de la race de Chancelade.

Dans l'étude anthropologique du Mésolithique, encore limitée à trop peu de sujets pour pouvoir en tirer des conclusions stables, on peut entrevoir le ca-ractère crucial de cette époque préludant à l'installation des grands groupes raciaux qui vont peupler le monde.

Ce biotope nouveau va aussi transfarmer le psychisme de l'Homme, que nous pouvons suivre dans ses manifestations artistiques qui se raréfient mais sans disparaître. L'abbé BREUIL considère que le grand art pariétal doit dispa-raître en même temps que les grandes chasses 2

• L'art du Levant espagnol, reconnu en bonne part comme appartenant au Mésolithique, prend devant cette affirmation une valeur exceptionnelle dans une Europe postglaciaire ou d'après les découvertes actuelles, les activités artistiques semblent avoir été tenues sous le boisseau et ne plus s'intéresser qu'aux décors géométriques d'objets usuels appartenant au Sauveterrien à Rouffignac 3, à un Tardenoisien ancien à La Cueva de la Cocina 4, et au Tardenoisien tardif de Téviec 5

L'énumération est brève et mis à part l'art rupestre du Levant espagnol on ne connaît aucune représentation picturale mésolithique. Faut-il pour cela condure à une rupture avec la tradition paléolithique ? Ne pourrait-on sup-poser qu'en France et dans le nord de l'Europe un elimat trop humide a dé -truit des peintures faites non plus en grotte, que l'Homme ne fréquente plus,

1 RoberljULLIEN, Les hommes fossiles de la pierre Laillie (PaléoliLizique el Mésolillzique), Paris, 1965, p. 306.

2 Abbé Henri BREUIL, Qualre cents siècles d'arl pariélal, Montignac, 1952.

3 Claude BARRIÈRE, Deux ceuvres d'art sauveterriennes à Rouffignac, in Annales publiées par la Facullé des Leures de Toulouse, Travaztx de l'lnslilut d'Arl Prélzistorique V, fase. 3, 1962, pp. 17-20.

4 L. PERICOT-GARCIA, La Cueva de la Cocina (Dos Agnas), ir, Arclziva prélzislorica levanlina II, 1945, pp. 39-71.

5 M. & Saint-Just PEQ.UART, La nécropole mésolithiquc de Téviec, in L'Anthropologie XXXIX, 1929, pp. 373-400.

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AVANT-PROPOS 7 mais à l'air libre, alors qu'en Espagne, une atmosphère plus sèche les aurait conservées ?

L'art pariétal du Levant montre une forte tradition périgordienne franco-cantabrique. De même en Scandinavie des a:uvres gravées, dont les plus anciennes datent de 5.000 ans av. n. e., moutrent des sujets atteignant parfois de très grandes proportions, qui sont traités selon la perspective tordue de 1' Aurignacien. La tradition paléolithique s'affirme encore par l'existence de signes carrés ou rhomboïdaux et par la représentation schématique de vul-ves. Si cette tradition persiste au nord et au sud de l'Europe pourquoi n'au-rait-elle pas existé, traduite par des moyens plus périssables, en France ou les foyers artistiques paléolithiques étaient très importants ?

Un des lissoirs à décor gravé de Rouffignac, antérieur à 7.000 av. n. e. n'est pas sans rappeler des lissoirs gravés du Magdalénien de La Gave, du Placard, La Madeleine, La Cueva del Parpalla et par là atténue l'hiatus artistique post-paléolithique. En plus de ces caractères traditionnels l'art mésolithique an-nonce l'art néolithique par la place nouvelle qu'il donne à l'Homme et à la stylisation.

Les rites funéraires eux aussi sont marqués au Mésolithique par la tradition paléolithique. Rappelons les ressemblances entre le ritnel de Téviec et la sépulture féminine, Magdalénien II, de Saint-Germain-la-Rivière (Gironde). Les corps sont posés sur le cöté gauche, en hyperflexion, saupoudrés d'ocre rouge, entourés de bois de eervidés et de mandibules de bovidés. Jusqu'à la présence de bloes de pierre formant un petit mausolée, rien ne manque. Cer-taines similitudes existent encore entre les sépultures de Téviec et celles de Barma-Grande, niveau supérieur, à Grimaldi abritant des squelettes cro-ma-gnons. Les rites de Hoëdic offrent eux aussi des correspondances avec les rites funéraires paléolithiques. Maïs à cöté de ces parentés, des faits nouveaux apparaissent comme la hiérarchisation sociale traduite par la richesse ou la pauvreté de la tombe et l'importance du repas funéraire qui rendent bien l'évolution et l'enrichissement du bagage spiritnel de l'Homme mésolithique. A travers ces faits, on peut mieux saisir la valeur réelle du terme « mésoli-thique » qui exprime tout le caractère évolutif que prenel 1' A venture humaine au_ début de l'Holocène. Pourquoi vouloir rejeter un mot qui a la chance d'exister depuis 1909, qui figure dans les dictionnaires 6, pour inventer d'autres clésignations qui n'apportent pas plus de vérité ni de lumière ? Il suffit de préciser la signification du terme à l'aide de nouvelles découvertes et de rcvoir nos théories passées.

Au terme de ce bref tour d'horizon de la question du Mésolithique, nous en

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I'

1

8 AVANT-PROPOS

proposons la définition suivante: Le Mésolithiquc désigne une époquc de transition chronologique et évolutive d~ l'Homme débutant vers 8.000 ans av. n.e. à la disparition de la faune froidc et s'achevant vers 4.000 ans, début de la néolithisation de l'Europe. Ellc est marquée principalement par un changement climatique radical qui sera à !'origine de la rupture lente de l'Homme avec son passé glaciaire, de son évolution tant au point de vue in-dustrie! que physique et culturel qui Je préparcra à la révolution néoli-thique.

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I TRODUCTIO

Hergenrath, commune de 945 hectares, est située aux confins norcl-est de la province de Liége. Elle appartient au canton d'Eupen, arrondissement de Verviers (fig. 1).

C'est un petit village aux habitations disséminées. Quelques exploitations agricoles y vivent d'élcvage, occupant un sol trop pauvre pour nourrir autre chose que des patures entrètenur::s par le elimat humide.

La Geule, petite rivière rapidc, traverse d'est en ouest la commune après avoir pris sa souree à Eynatten et arrosé Hauset. Elle se jette dans la Gulpe ou Gulp

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10 INTRODUCTIO

ou Geul, en Hollande, qui mélange ses eaux à la Meuse au nord de Maas-tricht. De nombreuses sourees sourdent aux flancs des coteaux et entretien-nent une humidité qui transformerait en marécage les prés s'ils n'étaient pas drainés.

Le sous-sol est constitué en grande partie de calcaires primaires, dévoniens qui ont été exploités en pierres de construction et en pierres à chaux. Ces roehes sont recouvertes par des argiles et des sables crétacés disposés en gran-des dunes ou actuellement s'ouvrent plusieurs carrières. Déposés en bordure de la Mer crétacée, ses sables contienneut une grande quantité de bois pétri-fiés rongés par des vers marins 7

C'était à la recherche de ces fossiles que s'appliquait M. Joseph LECLERCQ., quand il découvrit, en 1959, les premiers silex taillés de la station préhisto-rique, objet de cette étude. 11 prospectait alors la parcelle 149b au lieu dit Auf der Heid 8 exploitée en sablière par M. PELZER de Neu-Moresnet (fig. 2). Jusqu'en 1963 il surveilla Ie site; mais à cette époque la carrière connut un regain d'activité tel que M. LECLERCQ.jugea le gisement menacé et, avec un désintéressement tout scientifique, il fit appel au Service national des Fouilles qui entreprit dès Ie mois de mai 1964 une campagne de sauvetage. Entretemps, les travaux d'exploitation avaient été suspendus et l'on put envisager une deuxième campagne de fouilles en 1965.

Le site se présente à l'altitude moyenne de 275 mètres, sur une dune de sable imposante, allongée du sud au nord et culminant à 282 mètres (fig. 1). L'ho-rizon qu'on y découvre est très vaste et Ie sol perméable est toujours sec. Actuellement Ie seul point d'eau est la Geule coulant à 1.000 mètres à vol d'oiseau plus au sud. Maïs des sourees existaient certainement au pied de la colline ; elles ont été captées par le creusement de la tranchée du chemin de fer qui deseend bien en-dessous de la nappe phréatique.

Durant l'hiver 1964, M. LECLERCQ. découvrit que la station préhistorique s'étendait plus au nord sur les parcelles 214a, 217/1 et 217/2 9 encore une carrière mangeait la colline et entamait plusieurs emplacements

méso-lithiques (fig. 2).

Les deux campagnes de fouilles n'ont été qu'un sauvetage d'un site déjà bien amputé. L'état du terrain, largement découvert et la rapidité de sa mise en exploitation industrielle ont conditionné les recherches qui, lors de la pre-mière campagne, se sont limitées à la parcelle 149b. Les parcelles contigües, exploitées en prairies, ne pouvaient être explorées. Des tranchées de deux

7 W. FELDER, Verkiezeld hout in het Akenszand, in Natuurhistorisch Nlaandblad, 1960, 9-12, pp. 129-132.

8 Plan cadastral de la Commune de Hergenrath, seclion 6. 9 Plan cadastral de /a Commune de Hergenrath, seclion I.

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HERGENRATH

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12 INTRODUCTIO

mètres de large furent tracées le long du front de la carrière, là ou les couches superficielles du terrain étaient eneare intactes. Ces deux tranchées sont dé-signées par leur axe numéroté I et 11 (fig. 3). Une troisième tranchée explore le site vers lc nord-cst, partant à la perpendiculaire de l'axe 11. Un quatrième axe, le IV, exploite unc zone de concentration industrielle plus importante et a été arbitrairement orienté nord sud. En 1965, les recherches se sant étendues plus au nord de façon rnains systématiquc puisquc Ie terrain avait été entière-ment décapé à la pelle mécanique. Nous n'avons pu que relever dans les sables remaniés la position de concentrations industrielies marquées par la présence de déchets de taille. A l'extrême nord du gisement, sur la parcelle 217/1, nous avons délimité un secteur de 12 m2 qui a été minutieusement fouillé ainsi que la trace d'un ancien fossé qui avait été coupé par les travaux de la carrière. Ce n'est qu'en fin de fouille qu'il a été possible de détermincr la nature de ce fossé qui s'avançait de quelque 30 mètres dans la parcelle. En effet, c'est à sa coupe que nous avons pu déterminer une ancienne tran-chée de la première guerre mondiale. Cette ouvrage militaire renfermait dans son comblement assez bien de déchets de taille et même de pièces finies provenant d'un raclage du sol des cnvirons et des parapets de la tranchée repoussés dans l'excavation lors de la remise en état du terrain. Ces objets

HERGENRATH

0 'iOm

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I TRODUCTION 13 voisinaient à différents niveaux avec des briques et des tessons de céramique de Raeren 10

• Ces éléments nous permirent de reconnaître une dernière con-centration marquée au plan, fig. 2, par le chiffre 6. Les cinq autres sont les suivantes: la concentration n° 1, située à l'ouest de l'axe I. Elle a été fouillée par M. LECLERCQ. de 1959 à 1963, qui en détient les pièces dans sa collection privée. La concentration n ° 2 est formée en majorité par le secteur environ-nant l'axe IV et les zones fertiles des axes II et liL La concentration n ° 3 représente une zone remaniée à la pelle mécanique sur le flanc sud de la dune,

(parcelle 149b) ou beaucoup de déchets de taille ont été récoltés. On peut estimer que les deux tiers de cette concentration ont été emportés avcc Ie sab1e exploité. Les concentrations n ° 4 et 5 avaienl été el les aussi. boulever-sées. Elles occupaient la parcelle 214a. Actuellement toutes ces conccntra-tions, que nous considérons comme des vestiges d'habitat mésolithique, ont disparu, emportées avec le sable.

Deux méthodes de fouille ont été utilisées pour explorer ce site. La première a consisté en un décapage de petites surfaces de l m2

, elles-mêmes subdivisées en quatre secteurs de 50 cm de cöté. Les objets découverts ont pu y être très nettement situés par leurs coordonnées et leur altitude. Axcs I, II, liL Suivant la seconde méthode, nous avons entrepris un décapage continu d'un secteur de 36m2 par couches de 5 cm d'épaisseur ou les artefacts n'ont pu être notés que globalement par mètre carré. Si la première méthode s'avère être la plus précise, la seconde s'est montrée très efficace pour observer les rema-niements d'un sol qui, par sa 11uidité, ne peut rester décapé longtemps. Le sol archéologiquc est constilué par un podzol dont !'étude pollinique a été réalisée par M. ]. HEIM, Chargé de recherches au F.N.R.S. et Attaché au Laboratoire de Palynologie de l'Université de Louvain 11 L'épaisseur est

variabie et les différents couches, étagées sur 86 cm à l'endroit choisi, se dis-posent comme suit 12

:

0 à 6 cm : sable provenant d'un apport éolicn récent. 11 se préscnte en fines couches, en général d'un brun très pàle (10YR7 /2) variant suivant les endroits.

6 à 23 cm: sable d'un apport éolien plus ancien, gris foncé (10YR4j1). 23 à 31 cm: sable formant le premier horizon du podzol, appelé AI, de

couleur brun foncé (7, 5YR5/2).

10 A différents endroits de eette dune, des tessons ainsi que des plaquettes de four vernissées datant

du moyen äge et peut-être même des Temps Modemes ont été relevés.

u Jean HEIM, Analyse pollinique d'un podzol à Hergenrath, in Bulletin de l'Associationfrançaise pour /'étude du Quaternaire, 1966, 3, pp. 208-216.

12 Les cotes des couleurs ont été empruntées au Munsell Soil Color Charts de la Munsell Color Company,

Baltimore, U.S.A., 1954.

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14 JNTRODUCTJON

31 à 76 cm : sable formant !'horizon All présentant des bandes humiques, brun grisatre (7, 5YR 7/2). Il contient le principal de !'in-dustrie mésolithique. A environ 60 cm un lit de pierres de

sab_le - du grès friable formé surplace - s'étend d'une façon discontinue. Ces mêmes pierres se retrouvent en bancs à

différents niveaux de la couche parentale. Elles renferment parfois des morceaux de bois fossilisé.

76 à 81 cm : horizon B. humique, noir (5YR) réparti en chignons contigus.

81 à 83 cm : horizon B. ferrique, brun rougeatre foncé (7YR3/4).

83 à 86 cm : horizon de transition brun jaunatre ( l OYR5/4).

85 cm et plus bas : sable crétacé constituant la dune ou horizon C. jaune brunatre (lOYR6/6 à 6/8).

Aucun niveau archéologique certain n'a pu être défini dans !'horizon All malgré la présence de deux, voire trois couches hum{ques minces contenues

dans ce strate. Au cours des décapages, il nous a été permis de découvrir des

zones de perturbations profancles disposées en quinconce, tous les trois mètres. Il s'agissait d'emplacement d'anciennes souches d'arbres qui ont été arrachées

pour mettre le terrain en culture il y a quelque cinquante ans. Il va sans dire que eet essouchement a profondément bouleversé l'étage archéologique, fai-sant remouter des objets et enfouissant de l'humus dans !'horizon All. Toute-fois, en tenant compte de l'altitude générale des silex, on arrive à définir, sous

toute réserve, un strate assez riche entre 40 et 50 cm de profondeur, corres-ponda~t à une ligne humiquè.

Sous cette couche de sable délavé, le B. humique et ferrique varient en épais-seur. Cet alios peut atteindre 30 cm d'épaisseur par endroit et à d'autres se

réduire à quelques centimètres. Peut-être faudrait-il voir dans ces différences d'épaisseur une indication sur l'occupation ancienne du sol. Les habitats

mésolithiques auraient enrichi le sol d'un apport organique qui aurait par places augmenté la couche d'alios comme n'aurait pu Ie faire un humus vé-gétal naturel13

13 Edmont VIGNARD, L'alios tardenoisien, in Bulletin de la Société préhistorique française XL, 1943, p. 16 et XLI, 1944, pp. 108-112.

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DESCRIPTION DU MATÉRIEL - DÉFINITION TYPOLOGIQUE

LES BURINS

Déjinition

On désigne dutermede burin, toute pièce aménagée en bec par l'enlèvement - technique du coup de burin - de une ou plusieurs lamelles (chute de bu-rin) divergeant d'un même point. Ce point formera ['arête agissante au bord de laquelle on trouvera les stigmates de percussion. L'orientation et la

dis-position des enlèvements serviront à définir les différents types de burins. A. Burins sur cassure ou d'angle

Ce type est obtenu à partir de larnes brisées dont un cöté parallèle au grand axe de la pièce est enlevé par la technique du coup de burin, de façon à former

avec la surface de la brisure une arête. Parmi ce type, beaucoup d'objets pourraient ne s'avérer qu'accidentels.

1 : Sur Ütmelle brisée à 2 pans de silex gris foncé.

Cassure volontaire oblique à 55°, enlevant l'extrémité distale.

Un ravivage du burin a été pratiqué par l'abattage d'une deuxième «chute de burin».

L'arête burinante est à gauchc. L. : 21 ; I. : 9 ; é. : 2,6 mm.

Déplacé ; tamissage du secteur e t Axe IV.

Concentration 2. Fig. 4. 0 I.

2 : Sur forte lame à 2 pans, de silex gris moucheté de blanc à zones plus claires. Cassure à 90° enlevant le talon.

La chute de burin est importante et formc une arête de 6 mm à gauche. Cette pièce pourrait être accidentelle.

L. : 78; I. : 23 ; E. : 11 mm.

Déplacé ; tamisage du secteur ouest Axe IV.

Concentration 2. Fig. 4. N° 6.

3 : Sur éclat de silex blond, pratiqué à gauche.

Un deuxième abattage ravive la pièce .i. partir du plan de frappe formant un angle de 90°.

L. : 20 ; l. : 11 ; é. : 3 mm.

Déplacé; tamisage du secteur ouest de l'Axe IV.

Concentration 2. Fig. 4. N° 2. 4 : Sur lame de silex gris blanchätre.

Coup de burin à droite. L. : 34 ; l. : 1 7 ; é. : 6 mm. Concentration 3.

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16 DESCRIPTIO DU l\IATÉRTEL

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1

DÉFI 1ITIO TYPOLOGIQUE 17

B. Burins sur troncature retouchée

Fabriqués suivant la même méthode que Je burin sur cassure avec en plus l'aménagement de la cassure par des retouches parallèles abruptes ou semi-abruptes. L'orientation de la troncature et sa forme définiront les sous-grou-pes.

5 : Sur lamelle à 2 pans de silex gris foncé à zones gris clair rugueuses. Enlèvement à gauche.

La troncature est oblique (62 °) et convexe.

n enlèvement, peut-être accidentel, longe la troncature sur la face d'éclatement en suivant son plan.

La pièce prend une allure de burin-bec selon Bohmers, (Palaeohistoria, VIII, 1960, pp. 15-37). A l'inverse du type décrit par Bohmers, la troncature est, ici, convexe. Maïs le but poursuivi par l'enlèvement parallèle à la face d'éclatement de la pièce est le même: supprimer l'angle d'attaque du burin primitif.

L. : 27 ; l. : JO; é. : 4 mm.

A 25 cm dans l'hirozon A I du carré B 1 de l'Axe I. Concentration l. Fig. 4. N° 5.

6 : Burin plan sur troncature oblique concave formant une pointe burinante très proche des Zinken. Lamelle à section quadrangulaire en silex gris foncé. L. : 39; l. : 12 ; é. : 7 mm.

A 40 cm dans !'horizon A I du carré E 5, secteur est de 1'Axe IV. Concentration 2.

7 : Burin sur troncature très oblique sur lamc ou éclat? L'enlèvement du coup de burin est ob1ique par rapport au grand axe de la pièce. Silex gris clair.

L.: 21 ; l.: 13; é.: 4 mm.

A 40 cm dans l'horizon A II du carré D 2, sectem ouest de l'Axe IV. Concentration 2. Fig. 4. 0 4.

8 : Sur éclat cassé de silex gris moucheté de blanc. La troncature est oblique et con-vexe (80°). L'enlèvement est pratiqué à gauche.

L. : 24; l. : 19 ; é. : 5 mm.

Déplacé, dans les éboulis du carré G 1, horizon A II, secteur ouest de l'Axe IV. Concentration 2. Fig. 4. N° 3.

9 : Sur lame brisée à 2 pans de silex gris très 1ustré par l'action du sab1e et du vent. L'abattage du coup de burin à gauche a été très violent; l'éclatement a entraîné la base de la pièce. La troncature est oblique (58-60°) et se prolonge par une re-touche sur l'arête contigüe.

Angle burinante: 81°. Arête burinante: 3 mm. L. : 30 ; l. : ll ; é. : 4 mm.

Déplacé; tamisage du secteur est de l'Axe IV. Concentration 2. Fig. 4. 0 10.

I 0 : Burin sur troncature oblique à ga uche sur lame en silex gris bleu. L. : 33; l. : 16 ; é. : 6 mm.

Angle burinante: 72o.

A 60 cm de !'horizon A II du carré F 2, secleur ouest de l'Axe IV. Concentration 2. Fig. 4. 0 7.

11 : Burin double sur lame arquée à 3 pans, en silex gris foncé.

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18 DESCRIPTJO ' DU ;\IATÉRJEL

courtes ; l'une d'elle tend à être parallèle à la face- d'éclatement et jointe à des es-quilles de la troncature, elle forme un burin-bec ( voir n

°

5). Ces abattages sont pratiqués à droite pour respecter la préhension de la pièce, imposée par la cour-bme de la lame.

Angles burinants: 92° et 74°. Arêtes burinantes : 2,5 et 2 mm. L. : 25 ; I. : 13 ; é. : 5 mm.

A 40 cm dans !'horizon A II du carré C I, secteur ouest de I' Axe IV. Concentration 2. Fig. 4. N° 8.

J 2 : Sur éclat ou lame à 3 pans, très plate en silex gris à zones plus claires et rugueux. Le conchoïde de percussion est enlevé par un éclat important.

La troncature est oblique, l'arête burinante à droite (3 mm). Angle burinant : 85°.

L. : 27 ; I. : 19 ; é. : 3-4 mm.

A 37 cm dans !'horizon A II du carré F 2, secteur est de l'Axe IV. Concentration 2. Fig. 4·. N° 12.

13: Burin plan sur troncature oblique, convexe, obtenue par écrasement (rctouchoir ?), façonné sur un éclat épais offrant une bonne préhension. Celle-ci a été améliorée par abattage d'une arête tranchante. Le coup de burin est à gauche. Silex blan-chätre.

L.: 44; I.: 30; é.: 15 mm.

A 30 cm, dans !'horizont A II du carré B 3, secteur ouest de l'Axe IV. Concentration 2. Fig. 4. N° 9.

14 : Sur lame à 2 pans en silex gris à zones plus claires, lustré par l'action du sable. La troncature est oblique avec l'arête burinante (3 mm) pratiquée à gauche. Angle burinant: 75°.

L.: 37; I.: 19; é. : 5 mm.

A 30 cm au contact des horizons A I et A II du carré B 3, secteur ouest de I' Axe IV. Concentration 2. Fig. 4. N° 13.

I 5 : Burin double sur Jame à 3 pans, très plate, en silex gris à zones plus claires, lustré par l'action du sable.

Les troncatures sont obliques; une arête burinante est à gauche (74°,

±

3 mm), l'autre à droite (67°, 4 mm). Cette disposition pourrait être justifiée par Ie profil hélicoïdal de la lame qui empêche une bonne préhension de la main droite si !'on retourne la pièce pour y pratiquer un second burin à gauche.

L. : 41 ; l. : 21 ; é. : 4 mm.

A 52 cm dans !'horizon A II du carré B 2, sectem ouest de l'Axe IV. Concentration 2. Fig. 4. N° I I.

I 6 : Burin double sur grande lame à plusieurs pans, épaisse en silex gris, lustré par Ie sable. Un dos naturel couvert de gangue facilite la préhension et a déterminé la prépa-ration d'un burin à gauche et d'un burin à droite sur des troncatures obliques. Arête burinante gauche: ± 2 mm, 50°.

Arête burinante droite: 3 mm, 92°. Ce burin a été ravivé deux fois et est devenu presque «plan» 14

L. : 69,5 ; I. : 17 ; é. : 7 mm.

A 75 cm dans !'horizon A II du carré E I, secteur ouest de l'Axe IV. Concentration 2. Fig. 5. N° I.

14 Le terroe «plan», s'applique aux burins dont les enlèvernents ont été dirigés parallèlernent à la face ventrale de la pièce.

(18)

1

1

I

DÉFINITION TYPOLOGIQ E 19

C. Burins « bec de flûtes»

Ce type est produit par l'enlèvement de chutes de burin divergeant à partir

d'un même point situé généralement sur Ie grand axe de la pièce. Certains

auteurs le dénomment « dièdre droit » ce qui peut laisser croire à un burin

dont l'arête formerait un angle à 90° tout à l'opposé de l'aspect du burin

« bec de flûte».

I 7 : Sur lame à 3 pans, en silex gris moucheté de blanc. Arête burinante: 3 mm, 59°.

Le conchoïde de percussion est enlevé par un éclat assez étendu.

Le bord droit est partiellement retouché sur la face d'éclatement, près du talon. L. : 50 ; I. : 16 ; é. : 5 mm.

Déplacé; tamisage du secteur ouest de l'Axe IV. Concentration 2. Fig. 5. N° 2.

18 : Sur éclat épais, en silex gris à zones plus claires. La pièce est très mal venue et n'a peut-être pas servi. Les abattages oot chaque fois avorté, rencontrant des « fils », dans la pierre.

La partie agissante est une crête aux parois parallèles ne formant qu'une arête burinante sans dièdre (10 mm).

L.: 41 ; I. : 25; é.: 11 mm.

A 39 cm dans !'horizon A II du carré F 2, secteur est de l'Axe IV. Concentration 2. Fig. 5. o 3.

ToTAL: 18 PouRCENTAGE: 8,695

%

Sur un total de 18 pièces, ·seize burins ont été relevés dans la concentration 2

représentée par les secteurs ouest et est de 1' Axe IV. La zone nord du

gisc-ment n'en a livré aucun.

LES CHUTES DE BURIN

Définition

Les chutes de burin sont des petites lamelles à section triangulaire ou

quadran-gulaire (2° chute) résultant de la technique du coup de burin, c'est-à-dire

l'abattage d'un bord de lame ou d'éclat afin de former une arête qui fera de la lame ou de l'éclat un burin. La chute de burin présente un conchoïde de per-cussion sur sa face d'éclatement qui est presque toujours perpendiculaire à la face d'éclatement initiale de la pièce.

Ces chutes de burin ne sont pas des outils par elles-mêmes maïs sont

révéla-trices d'une technique de préparation. Certaines d'entre elles portent des retouches. Au cours des fouilles, sept chutes ont été retrouvées en majorité

dans !'horizon A II de la concentration 2. Parmi elles, quatre portent des

retouches très marquées, ressemblant à des écrasements (fig. 5, n° 5).

Au-cune de ces chutes de burin ne correspond à un des burins retrouvés. Leur

longueur varie entre 15 mm et 58 mm. Ces objets qui sont des déchets de la

(19)

.• 20 DESCRIPTIO' DU i\IATÉRIEL

\ j

~dl~~~

' . ~~. ?,.~;:&','$\\"".~~~"'~~~ 5 4 6 7

FIG. 5 . -1 : burin sur troncature relouchée.- 2, 3 : burins bec de flûte. - 5 : chute de burin. -4, 6-13 : grattoirs. Gr. nat.

(20)

LEs GRATTOIRs Déjinition

DÉFINITION TYPOLOCIQUE 21

Les grattoirs sont des objets façonnés, soit sur lames, soit sur éclats, par des retouches aménageant l'arête opposée au plan de frappe. La forme, l'impor-tance et la disposition des retouches serviront à différencier les types de grat-toirs.

19 : Grattoir à front droit sur bout de lame cassée en silex gris à zones plus claires. L. : 23 ; 1. : 23 ; é. : 4 rnm.

A 41 cm dans !'horizon A II du carré B 11, Axe I I. Concentra ti on 2.

20 : Petit grattoir plat à front courbe sur éclat sans bulbe. Silex gris clair lustré. L.: 18; 1.: 21; é.: 5 mm.

Au sommet de !'horizon A II du carré E 5, sccteur est de l' Axe IV. Concentration 2. Fig. 5. N° 4.

21 : Grattoir mince sur éclat difforme en silex gris avec gangue blanche. L. : 38 ; 1. : 21 mm. Front du grattoir : 49 ; é. : 8 mm.

Soudage .E. du secteur est de 1' Axe IV. Concentration 2. Fig. 5

°

13.

22 : Grattoir double sur éclat ou lame brisée, reetangulaire en silex blond translucide. Un front est courbe (é.: 3 rnm), l'autre est rectiligne légèrement oblique (é.:

6 mm). La pièce est retouchée sur tout lc pourtour et présente des traces d'une utilisation prolongée.

L. : 25 ; 1. : 21 ; é. : 6 mm. Angle de grattoir: 68° et

±

60°.

A 37 cm dans !'horizon A II du carré E. 2, sccteur est de l'Axe IV. Concentration 2. Fig. 5. 0 6.

23 : Grattoir sur lamelle irrégulière briséc à profil arqué, en silex gris mouchcté de blanc. Lefrontest étroit, légèrement courbe (é. : 2 m; angle: 70°). L'arête gau-che est partiellement retouchée.

L. : 31 ; 1. : 14 ; é. : 6 mm.

A 10 cm dans l'hirizon A I du carré C. 6, secteur est de l' A..-xe I. Concentration 2. Fig. 5. 0 11.

24 : Grattoir court, caréné, sur éclat à profil arqué, en silex gris moucheté de blanc, lustré par le sable. Le front est courbe et épais. Des retouches lamellaires en éven-taillui donneut une allure de carène. É. : 8 mm. Angle: 50°. Un pan de la face dorsale a conservé la gangue du silex. Les cötés de la pièce sont très finement rc-touchés.

L. : 26 ; 1. : 24 ; é. : 9 mm.

Déplacé ; tamissage des éboulis au sud du carré E. I, secteur ouest de 1' Axe IV. Concentration 2. Fig. 5. 0 8.

25 : Grattoir déjeté sur gros éclat de ilex gris avec gangue. Une arête portedes écrase-ments qui pourraient résulter d'une utilisation en rctouchoir.

L. : 60 ; 1. : 55 ; é. : 13 rnm.

A 55 cm dans !'horizon A II du carré C 2 de l'Axc III. Concentra ti on 2.

26 : Grattoir court sur lame mal débitée à profil arqué, en silex gris prcsquc blanc. La base de la pièce porte eneare de la gangue. Le front est très courbe et présente

(21)

22

DESCRIPTJON DU MATÉRIEL

de petites retouches lamillaires disposée en éventail. É. : 4 mm. Angle entre 40° et 50°.

L. : 29; I. : 13 ; é. : 4 mm.

Déplacé; tamisage d'un ébouli au sud du carré D 1, secteur ouest de l'axe IX. Concentration 2. Fig. 5. N° 9.

27 : Grattoir court sur bout de lame à plusieurs facettes en silex gris à zones rousses. Profil arqué. Le front est courbe, aménagé par de petites retouches semi-abruptes parallèles. É.: 3 mm. Angle:

±

65°.

L. : 27 ; I. : 19; é. : 7 mm.

Déplacé; tamisage d'un ébouli au sud du carré F I, secteur ouest de l'Axe IV. Concentration 2. Fig. 5. 0 7.

28 : Grattoir court sur éclat brisé à profil arqué, en silex gris à zones plus claires, lustré par Ie sable. Le front est courbe et large, aménagé par de petites retouches semi-abruptes, parallèles. É. : 3 mm. Angle : 50-60°.

L. : 32 ; I. : 23 ; é. : 5 mm.

A 45 cm dans !'horizon A II du carré F I, secteur ouest de l'Axe IV. Concentration 2. Fig. 5. N° 12.

29 : Petit grattoir déjeté sur extrémité de lame cassée dont une arête présente des éna-sements de retouchoir. Silex gris à zones plus claires.

L. : 15 ; I. : l 7 ; é. : 16 mm.

A 60 cm dans !'horizon A II du carré D 2, secteur ouest de l'axe IV. Concentration 2.

30 : Grattoir sur gros éclat de silex gris clair moucheté de blanc à plan de frappe acci-denté. Le front est courbe et mince.

L. : 4 7 ; I. : 40 ; é. : 6 mm.

A 60 cm dans !'horizon A II du carré C 1, secteur ouest de l'Axe IV. Concentration 2. Fig. 5. N° 10.

31 : Grattoir à front droit sur un nucléus à lamelles dont Ie dos est couvert de gangue. La face ventrale du grattoir est la face de débitage de !'ancien nucléus. Silex gris blanchätre à patine rousse.

L. : 41 ; I. : 40; é. : 18 mm.

A 35 cm, dans !'horizon A I, carré D 2, secteur ouest Axe IV. Concentration 2.

32 : Grattoir à front courbe sur bout de lame. Silex gris à zones plus claires.

L. : 39; I. : 16; é. : 5 mm.

A 55 cm dans !'horizon A II du carré C I, secteur ouest de l'Axe IV. Concentration 2.

33 : Grattoir sur grand éclat à profil arqué, en silex gris à zones rugueuses plus claires, mouchetées de blanc. Le talon est étroit, rectiligne, à plan de frappe Iisse. Un enlèvement sur la face ventrale, tend à efTaeer Ie conchoïde. Le front est courbe,

mince, à retouches courtes, semi-abruptes et parallèles. La retouche est discon-tinue. É. de 2 mm à moins de I mm. Angle :

±

45°.

L. : 52 ; I. : 43 ; é. : 7 mm.

A 18 cm dans !'horizon A I du carré C 4 de la tranchée de l'Axe lil. Concentration 2. Fig. 6. N° 6.

34 : Grattoir sur éclat mince à profil arqué, en silex gris presque blanc. La pièce est brisée suivant Ie grand axe. Le front paraît avoir été courbe. mince, aménagé par de très fines retouches. É. : 2 mm.

(22)

DÉFI ITION TYPOLOGIQUE

L. : 25 ; I. : ? ; é. : 2 mm.

A 55 cm dans !'horizon A li du carré B 4, secteur ouest de l'Axe IV. Concentration 2. Fig. 6. N° I.

23

35 : Grattoir sur éclat court et épais, en silex gris à zones plus claires. La pièce est brisée dans le sens du grand axe. Le front est épais et aurait pu être caréné.

L. : 18; l. : ? ; é. : 7 mm.

A 50 cm dans !'horizon A 11 du carré C I, secteur ouest de l'Axe IV. Concentration 2. Fig. 6. 0 2.

36 : Grattoir court, caréné sur éclat épais à profil arqué en silex gris clair. Le front est courbe, épais, présentant des retouches lamellaires en éventail. É. : 7 mm. Angle : 40° à 45°.

Le conchoïde est enlevé par débitage d'un pctit éclat sur la face ventrale.

L. : 23 ; l. : 22 ; é. : 7 mm.

A 48 cm dans !'horizon A II du carré G l, secteur ouest de l'Axe IV. Concentration 2. Fig. 6. N° 3.

37 : Grattoir onguiforme sur petit éclat trapu en silex gris à zones plus claires. Le li·ont est courbe, aménagé par des retouches lamellaires parallèles. La retouche se pro-longe sur Je cöté droit de l'outil. É. : 3 mm. Angle: 47°.

L. : 18 ; 1. : 14 ; é. : 5 mm.

A 25 cm dans ]'horizon A I du carré C I, secteur ouest de l'Axe IV. Concentration 2. Fig. 6. N° 4.

38 : Grattoir déjeté sur extrémité de lame cassée en silex gris à zones plus claires. Le front est très étroit, amenagé par de petites retouches en éventail. É. : 3 mm. An-gle: 50°-550.

L. : 26 ; l. : 14 ; é. : 5 mm.

A 15 cm dans l'horizon A I du carré F l, secteur ouest de I'Axe IV. Concentration 2. Fig. 6. N° 5.

39 : Grattoir à front coUt·be sur éclat allongé portant de la gangue. Silex gris à zones plus claires.

L. : 46; I. : 33 ; é. : 10 mm.

Dans le sable remanié de la concentration 4.

40: Grattoir déjeté à front courbe et épais sur éclat mal débité portant de la gangue. Silex gris clair.

L. : 28 ; l. : 22 ; é. : 11 mm.

Remblayage du f03sé au nord du gi~ement.

Concentration 6.

41 Grattoir à front courbe asymétrique sur éclat mal débité portant de la gangue. Silex gris.

L. : 34 ; I. : 21 ; é. : 12 mm.

Remblayage du fossé, au nord du gisement. Concentration 6.

TOTAL: 23 Po RCENTAGE: JJ,JJJ 0

()

Répartis du nord au sud du gisement, les grattoirs sont particulièrement con-centrés dans le secteur ouest de la concentrat ion 2 ; ils définissent

certaine-ment une aire d'habitat. En général, leur forme est assez commune,

caracté-ristique d'une industrie peu soigneuse dans ses produits traditionnels .

(23)

24 ' 7 12 . . ' 2. DESCRIPTIO D MATÉRIEL

W

'

6

ij

' ' ' ' ' 9 11 13

FIG. 6.- 1-6: grattoirs.- 7-9: larnel!Ps à dos abattu.- 10, 13 : larnes à troncalure.- 11, 12, 14 : larnes uti1isées. Gr. nat.

(24)

DÉFlNlTION TYPOLOGIQUE

25

LES LAMES ET LAMELLES À DOS ABATTU Déjinition

On désigne sous cette appellation des larnes dont un long cöté a été aménagé par des retouches parallèles, perpendiculaires à la face d'éclatement de la pièce. Ces retouches abruptes sont pratiquées généralement à partir de la face d'éclatement, ou encore à partir des deux faces.

Des éclats peuvent égalemcnt présenter un dos abattu.

42 : lamelle à dos abattu dont la base est retouchée. La pièce est brisée et peurrail être une microgravetle.

Silex gris à zones plus claires. L. : 15 ; l. : 6 ; é. : 2 mm.

A 40 cm dans !'horizon A II du carré H 2, secleur oucst de l'Axe IV. Concenlra-tion 2. Fig. 6. N° 7.

43 : lame à dos abattu, brisée, en silex gris brun. L. : 18; l. : 13 ; é. : 3 mm.

A 74 cm dans !'horizon A II du carré H 2, secleur oucst de I' Axe IV.

Concentration 2. Fig. 6. 0 8.

44 : Lamelle mince à dos abattu, brisée, en silex gris. L. : 9,6 ; I. : 4,5 ; é. : 1 mm.

A 41 cm dans )'horizon A II du carré B 3 de l'axe II. Concentratien 2.

45 : Lamelle à dos abattu, briséc, en silex gris. La pièce a séjourné dans un feu. L.: 14; l.: 8; é.: 3 ~m.

A 30 cm dans !'horizon A I du carré C I, secleur est de l'Axe IV. Concentra ti on 2.

46 : lamelle à dos abatlu, briséc, en silex blanchalre, translucide. L. : 13 ; I. : 9 ; é. : 2 mm.

A 43 cm dans !'horizon A II du carré Bl4 de l'axe IJL Concentratien 2.

4 7 : Lamelle à dos abattu, brisée, en silex gris passé au feu. L. : 13; I. : 8; é. : 3 mm.

Dans la couche remaniée de l'hor:zon A I du carré A 2 de l'Axe IJL

Concentratien 2.

48 : Lamelle à dos abatlu, brisée, en silex blanchalrc, lranslucidc. L. : 15 ; I. : 11 ; é. : 3 mm.

Sable remanié au sud de l'axe IV. Concentratien 2. Fig. ·6. 0 9.

TüTAL: 7 PouRCENTAGE: 3,381

%

Ces sept fragments de lamelles à dos abattu ont tous été trouvés au sud du gisement, dans la concentration 2. lis présentent tous un dos rectiligne à retouches abattues. Les fractures ont été provoquées et elles intéressent chaque fois les deux extrémités des fragments, formant des tronçons de la-mclles dont les arêtes sont plus ou moins parallèles. S'agit-il de pièces brisées? Dans ce cas, il est étrange que l'on n'ait pas découvert leur partie

(25)

26

DESCRJPTTO DU ;\lATÉRlEL

distale. A moins que ces éléments ne soient des bases de pointes à dos abattu jugées trop longues et raccourcies avant leur emmanchement. Dans le stock des pointes, aucune ne semble avoir été recoupée.

Leur nombre, trop peu élevé, ne permet pas de conduremaison peut avancer l'hypothèse de la fabrication d'une armature microlithique spéciale dont l'existence est à vérifier dans d'autres séries peut-être plus riches.

LES LAMES À TRONCATURE Définition

La lame ou lamelle à troncature sont façonnées à partir d'une lame brisée transversalement dont la cassure est aménagée par des retouches abruptes partant généralement de la face d'éclatement. Cette troncature peut être droite ou oblique par rapport au grand axe de la pièce, soit rectiligne, soit concave, soit convexe.

Lorsque la troncature est oblique suivant un angle inférieur à 60°, elle dcvient une pointe de Zonhoven.

49 : Lame à troncature oblique en silex blanc jaunàtre. Des esquilles d'utilisation sont visibles sur les arêtes.

L. : 50; 1. : 18; é. : 5 mm.

A 65 cm dans !'horizon A II du carré] 2, sectem ouest de l'Axe IV. Concentratien 2. Fig. 6. N° 13.

50 : lamelle à troncature oblique en silex gris. La troncature est courte el très fine. L. : 19 ; 1. : 8 ; é. : 2 mm.

A la surface du carré D 2, secteur est de l'axe IV.

Concentratien 2. Fig. 6. 0 10.

ToTAL : 2 PouRCENTAGE : 0,966

%

Rares à Hergenrath, les lamelles à troncature ont été exhumées dans la con-centration 2. La technique de la troncature retouchée est pourtant très uti-lisée dans la fabrication des pointes de Zonhoven, des burins sur troncature et de certaines pièces géométriques.

LES LAMES ET ÉCLATS UTILISÉS Définition

Ce paragraphe groupe les lames, les lamelles et les éclats présentant des re-touches d'aménagement partiel ainsi que ceux dont une arête est érafiée par des retouches d'utilisation. Ces éraflures se reconnaissent à leur allure désor-donnée, irrégulière et à leur position qui est soit sur la face dorsale ou ventrale de la pièce.

L'étude de ces objcts esl aussi importante que celle de pièces plus typiques. Il semble bien que l'Homme préhistorique ait attaché une valeur d'outil à ces simples « déchets de taille», comme l'établit la découverte d'une lame à

(26)

re-•

DÉFI 1

ITIO TYPOLOGIQ E

27

touches d'utilisation munie d'un manche de bois dans les couches aungna-ciennes de lagrotte de la Salpétrière (Gard) 15

51 : Lame mince utilisée comme couleau. Elle possède un dos naturel. Silex gris à zones plus claires.

L. : 53 ; I. : I 7 ; é. : 3 mm.

A 37 cm dans !'horizon A I du carré F 4, secteur est de l'Axe IV. Concentration 2.

52 : Tronçon de lamelle à deux pans, fortement utilisée. Silex gris lustré.

L. : 22 ; I. : 11 ; é. : 3 mm.

Sab1e remanié au sud de 1' Axe IV. Concentration 2. Fig. 6. N° 11.

53 : Tronçon de lame à deux pans, présentant des esquilles d'utilisation sur la face ventrale.

Silex gris clair translucide avec un pan de la !ame couvert de gangue. L. : 21 ; I. : 12 ; é. : 4 mm.

A 44 cm dans !'horizon A II du carré B 5, secleur ouesl de l'Axe IV. Concentration 2.

54 : Lamelle déjetée à trois pans, fortement utilisée par l'arête convexe.

Silex gris à zones plus claires. L. : 30 ; I. : 11 ; é. : 3 mm.

A 46 cm dans !'horizon A II du carré H I, secteur est de l'Axe IV. Concentration 2. Fig. 6. N° 12.

55 : Lame large cassée présentant des retouches d'aménagement et d'utilisation sur

l'arête tranchante. Le bulbe de peremsion est effacé. Cette pièce pourraît être

un couteau brisé.

Silex gris à zones plus claires. L. : 24 ; I. : 22 ; é. : 4 mm.

A 24 cm dans !'horizon A I du cané A3, secteur de l'Axe liJ.

Concentration 2. Fig. 7. N° I.

56 : Tronçon de lame à dos naturel partiellemenl aménagée. L'arête tranebante a été

très u tilisée.

Silex gris à zones plus claires. L. : 30 ; I. : 7 ; é. : 5 mm.

A 30 cm dans !'horizon A II du carré D I, secteur ouest de l'Axe IV. Concentration 2.

57 : Grosse lame à dos naturel présentant des retouches d'aménagement sur l'arête

tranchante. La pièce est cassée.

Silex gris à taches plus sombres.

L. : 57 ; I. : 23 ; é. : 11 mm.

A 40 cm dans !'horizon A II du carré G 2, secleur ouest del' Axe IV.

Concentration 2.

58 : Lame utilisée par les deux arêtes.

Silex gris à zones plus claires.

'" Escalon DE FONTON, Du Paléolithiquc supérieur au Mésolithique dans Ie Midi méditerranéen, in Bulletin de la Société préhistorique française LXIII, 1966, pp. 66-180 .

(27)

28

DE CRIPTION D i\IATÉRIEL

2

5 6

(28)

I'

DÉFINITION TYPOLOGIQU

29

L. : 74; l. : 29; é. : 10 mm.

A 70 cm dans !'horizon A II, sur le B humique du carré D 1, secteur ouest de l'Axe IV.

Concentration 2.

59 : Lamelle à dos naturel de gangue, utilisée et légèrcment retouchée à son extrémité

distale.

Silex gris à zones plus claires. L. : 36 ; l. : 12 ; é. : 5 mm.

A 60 cm dans !'horizon A II du carré C 1, secteur ouest de l'Axe IV. Concentration 2. Fig. 6. 0 14.

60 : Lamelle mince à deux pans, partiellement retouchée sur une arête. Silex gris à zones plus claires.

L. : 42 ; l. : 12 ; é. : 3 mm.

A 75 cm dans !'horizon A II du carré E I, secteur ouest de I' Axe IV. Concentration 2. Fig. 7. N° 3.

61 : Tronçon de lame à trois pans fortement utilisée par une arête.

Silex gris à zones rousses.

L. : 28 ; I. : 19 ; é. : 5 mm.

A 53 cm dans !'horizon A II du carré E I, secteur ouest de 1' Axe IV. Concentration 2. Fig. 7. N° 2.

62 : Lame cassée, utilisée par une arête, en silex gris clair.

L. : 39 ; l. : 12 ; é. : 5 mm.

A 30 cm dans !'horizon A I du carré C 2, secteur de l'Axe III. Concentration 2.

63 : Lamelle déjetée, utilisée par son arête convexe.

Silex gris foncé.

L. : 40 ; l. : 13 ; é. : 2 mm.

Dam les éboulis de !'horizon A II du carré D 1, secteur ouest de l'Axe IV. Concentra ti on 2.

64: Lame utilisée présentant des esquilles sur la face d'éclatement. Silex gris à zones rousses.

L. : 59; l. : 20; é. : 8 mm.

A 40 cm dans !'horizon A II du carré B 4, secteur ouest de 1' Axe IV. Concentration 2.

65 : Éclat triangulaire terminé par un biseau tranchant oblique. Ce demier présente des esquilles d'utilisation sur la face d'éclatement. ne extrémité du biseau forme une arête burinante qui a été fortement utilisée. Cet éclat préfigure le tranchet par son aspect.

Silex gris à zones plus claires.

L. : 38; l. : 23; é. : 9 mm.

A 25 cm à la limite des horizons A I et A II du carré D I, secteur ouest de l'axe IV.

Concentra ti on 2.

66 : Éclat mince dont une arête latérale a servi à tt·ancher.

Silex gris à zones plus claires.

L. : 29 ; l. : 24 ; é. : 3 mm.

A 60 cm dans !'horizon A II du carré E l, secteur ouest de l'Axe IV. Concentration 2.

(29)

30 DESCRIPTION DU 1\IATÉRIEL

67 : Éclat grossier presque entièrement couvert de gangue dont une arête a servi à

trancher.

Silex gris à zones claires. L. : 42 ; l. : 24 ; é. : 11 mm.

A 48 cm dans !'horizon AU du carré B 24, secteur de l'Axe liL Concentration 2.

68 : Éclat utilisé. L'extrémité est rétrécie et présente des retouches alternes d'utilisa-tion.

Silex gris à zones plus claires. L. : 48 ; l. : 20 ; é. : 4 mm.

A 40 cm dans !'horizon A II du carré C 2, secteur de l'Axe III. Concentration 2.

69 : Lamelle cassée, retouchée partiellement. Silex gris clair moucheté de blanc. L. : 23 ; l. : 17 ; é. : 2 mm.

Sable bouleversé de la concentration 4. Fig. 7. N° 4.

70: Lame partiellement aménagée et fortement utilisée par une arête.

Silex gris à zones plus claires. L. : 63 ; l. : 23; é. : 6 mm.

Sable bouleversé de la concentration 4. Fig. 7. 0 5.

71 : Éclat utilisé. L'extrémité est rétrécie et présente des retouche alternes d' uti-lisation, le long de deux arêtes parallèles.

Silex gris foncé.

L. : 48 ; l. : 28 ; é. : 6 mm.

Sable remanié de la concentration 4. Fig. 7. N° 6.

72 : Éclat brisé portant des retouches d'utilisation sur une arête tranchante. Silex blond.

L.: 19; l.: 27; é.: 6 mm.

A 39 cm dans !'horizon A II du carré B 1 de la concentration 6. 73 : Éclat brisé portant des retouches d'aménagement sur une arête.

Silex gris clair moucheté de blanc. L. : 24; l. : 27 ; é. : 9 mm.

Remblayage du fossé au nord du gisement. Concentration 6.

ToT AL : 23 PouRCENTAGE : 11, lll

%

Concentrés au sud du gisement, ces déchets de taille à peine retouchés et

uti-lisés tels quels, ont été trouvés en majorité dans la concentration 2.

LES MICROBURINS

Définition

Le microburin présente la forme d'un bec dégagé sur un fragment de lamelle.

Il se distingue par une encoche souvent volontaire, interrompue par une

cas-sure oblique visible sur la face d'éclatement, caractérisée par un plan plus ou

moins hélico dal. Cette cassure oblique est obtenue par une percussion

appli-quée sur la surface d'éclatement de la lamelle, au centre de l'encoche. La

(30)

DI~Fl ITTO T TYPOLOGJQ E 31 On distingue le microburin de base, aménagé à partir d'une base de lamelle dont il a eneare Ie bulbe de percussion et le plan de frappe, et le microburin de pointe obtenu à partir de l'extrémité distale de la lamelle.

Les pseudo-microburins présentent l'allure générale du microburin à la

diffé-rence que le coup est porté parallèlement au plan de la lame laissant un stig-mate sur le bord de l'arête du bec.

Nous considérons le microburin comme un outil et non pas comme un déchet

de taille 16 •

Microburins de base

74 : Sur éclat mince en silex gris foncé. Encoche à droite. L. : 10 ; I. : 5 ; é. : 2 mm.

A 63 cm dans !'horizon A II du carré G 1, secteur ouest de 1' Axe IV. Concentration 2.

75 : Sur lamelle en silex gris foncé. Encoche faite d'un seul enlèvement. Stigmate

visible. Encoche à droite. L. : 18; 1. : 8; é. : 3 mm.

A 70 cm dans !'horizon A II du carré H 2, secteur ouest de l'Axc IV. Concentration 2. Fig. 8. N° 6.

76 : Microburin de base raté montrant une large encoche à droite sur éclat mince en silex gris foncé. Encoche à droite.

L. : 1 7 ; l. : 9 ; é. : 5 mm.

A 70 cm dans !'horizon A II du carré D 1, secteur ouest de l'Axe IV. Concentration 2.

77 : Pseudo-microburin de base en silex gris foncé. Coup de microburin à droite

cor-respondant à une cassure oblique et non à une encoche, située à droite. L. : 14 ; 1. : 7 ; é. : 2 mm.

A 30 cm dans !'horizon A I du carré C 2 de l'Axe lil.

Concentra ti on 2.

78 : Microburin de base raté sur lamelle en silex gris à zones plus claires. Encoche à droite.

L. : 21 ; l. : l 0 ; é. : 2 mm.

A 48 cm dans !'horizon A II du carré] 1, secteur ouest de l'Axe IV. Concentration 2.

79 : Sur lamelle à deux pans en silex gris foncé. Plan de frappe très réduit et talon

courbe et mince. Encoche à droite. L.: 19,6; 1.: 9; é.: 2,7 mm.

Déplacé ; tamisage du secteur est de 1' Axe IV.

Concentration 2. Fig. 8. 0 7.

80: Sur éclat lamellaire à 3 pansen silex gris foncé, flammé en gris clair. Plan de frappe très réduit, talon courbe et mince. Le méplat est concave.

Encoche à droite.

L. : 16 ; l. : 11 ; é. : 3 mm.

A 37 cm dans !'horizon A II du carré E 1, secteur ouest de l'Axe IV.

Concentration 2. Fig. 8. N° 11.

81 : Sur lamelle à 2 pans en silex gris, Iisse. Plan de frappe très réduit, Iisse et talon

rectiligne. Encoche à gauche.

(31)

32

DESCRJPTIO D l\IATl,RIEL

3

14

15

18

(32)

DÉFTNITIO 1 TYPOLOGIQUE

L. : 18 ; 1. : 7 ; é. : 2 mm.

A 30 cm de !'horizon A I du carré A 2 du secteur ouest de l'Axe IV. Concentration 2. Fig. 8. N° 8.

33

82 : Sur lamelle à 2 pans présentant un plan de frappe réduit sur un talon courbe et épais, en silex gris moucheté de blanc. La pointe, du cöté de l'encoche qui est à

gauche, paraît lustrée. L. : 22 ; l. : 10 ; é. : 3 mm.

Déplacé; tamissage du secteur ouest de l'Axe IV.

Concentration 2. Fig. 8. 0 15.

83 : Sur éclat lamellaire à 2 pans en silex blond mat. Plan de frappe Iisse et très petit

sur un talon rectiligne à profil concave. Encoche à gauche.

L. : 18,7 ; l. : 9,6 ; é. : 2 mm.

Déplacé ; tamisage du secteur ouest de l' Axe IV.

Concentration 2. Fig. 8. N° 17.

84 : Sur éclat à facettes déjetées de silex gris, feuilleté de tranches gris clair. Plan de

frappe faceté et large formant un talon courbe. Le méplat présente un conchoïde.

Encoche à gauche.

L. : 11 ; l. : 11 ; é. : 3 mm.

Déplacé; tamisage du secteur ouest de l'Axe IV.

Concentration 2. Fig. 8. N° I.

85 : Sur éclat à facettes irrégulières de silex gris fumé portant des traces de gangue. Plan de frappe Iisse et mince formant un talon rectiligne. Le méplat présente une conchoïde. Encoche à droite.

L. : 16; l. : 11 ; é. : 3 mm.

Déplacé ; tamisage du secteur ouest de I' Axe IV. Concentration 2. Fig. 8. N° 16.

86 : Sur lamelle à 2 pans de silex gris. Plan de frappe Iisse et mince sur talon courbe.

Le méplat porte Ie négatif d'un conchoïde. Encoche à gauche.

L. : 11 ; 1. : 7 ; é. : 3 mm.

A 39 cm dans !'horizon A II du carré D I, secteur ouest de 1' Axe IV.

Concentration 2. Fig. 8. N° 2.

87 : Sur lamelle à 2 pans en silex gris foncé. La base est cassée à la terminaison du

méplat portant un conchoïde. Encoche à droite.

L. : 9 ; l.. : 6 ; é. : 2 mm.

A 35 cm dans !'horizon A II du carré D 1, secteur oue t de 1' Axe IV.

Concentration 2. Fig. 8. N° 3.

88 : Sur éclat à 2 pansen silex gris. Plan de frappe réduit à un point à l'extrémité d'un

talon formant un angle aigu. L'encocheest remplacée par une troncature oblique,

rectiligne à 45° de l'axe de la pièce, pratiquée à droite. Le méplat porte Ie négatif d'un conchoïde.

L.: 15; l.: 8,5; é. : 2,6 mm.

A 37 cm dans l'horizon A II du carré E 6, sectem est de l'Axe IV.

Concentration 2. Fig. 8. 0 12.

89 : Sur lamelle à 2 pans en silex gris à zones rugueuses. Plan de frappe •Iisse et très petitsurun talon courbe. Encoche à droite. La partie agi sante du méplat est brisée. L. : 19; 1. : 11 ; é. : 3,4 mm.

Déplacé.

Concentration 6. Fig. 8. 0 13.

(33)

34 DESCRIPTIO D MATÉRIEL

Bien que certains microburins n'aient pas été trouvés dans le terrain en place on peut apercevoir une concentration de ce type d'outil dans une zone située

au sud-ouest de 1' Axe IV. Microburins de pointe

90 : Sur lamelle à 3 pans, en silex gris moucheté de blanc. Le méplat est important et son conchoïde bien visible. L'encoche à gauche, est réduite.

L. : 1 7 ; 1. : 8 ; é. : 2 mm.

Déplacé; tamisage du secteur sud-ouest de l'Axe IV.

Concentration 2. Fig. 8. N° 14.

91 : Sur lamelle à 2 pans en silex gris fumé. Le méplat présente Ie négatif d'un con-choïde. Encoche à droite.

L. : 12 ; l. : 7; é. : 2 mm.

Déplacé; tamisage du secteur sud-est de l'Axe IV.

Concentration 2. Fig. 8. No 4.

92 : Sur lamelle en silex gris clair. Encoche à gauche avec stigmate visible.

L. : 15 ; 1. : 8 ; é. : 3 mm.

A 25 cm dans !'horizon A I du carré B 4, secteur ouest de l'Axe IV.

Concentration 2.

93 : Sur éclat en silex gris lisse. Le méplat horde toute la pièce et porte Ie négatif d'un conchoïde. Encoche à droite.

L. : 14 ; 1. : 6 ; é. : 2 mm.

Déplacé; tamisage du secteur sud-est de l'Axc IV.

Concentration 2. Fig. 8. N° 9.

94 : Sur lamelle à 2 pans, en silex gris. La pointe burinante est brisée. Encoche à droite.

L. : 10,4; 1. : 4; é. : 1,3 mm.

Déplacé ; tamisage du secteur sud-ouest de l' Axe IV.

Concentration 2. Fig. 8. N° 5.

95 : Sur lamelle à 2 pans de silex gris rugueux. Méplat assez court avec Ie négatif d'un conchoïde. Encoche à droite.

L.: 13; 1.: 6; é.: 1,5 mm

A 75 cm sur Ie BI du carré B 2, ecteur ouest de l'Axe IV.

Concentration 2. Fig. 8. N° 10.

96 : Sur lamelle à 2 pans, en silex gris clair moucheté de blanc. La pièce est ratée, la cassure formant une troncature droite. Encoche à droite.

L. : 12 ; 1. : 7 ; é. : 3 mm.

Déplacé, tamisage du secteur sud-ouest de I' Axe IV.

Concentration 2.

TOTAL: 7 PouRCENTAGE : 3,381

%

Bien que les microburins de pointe aient été presque tous déplacés, on peut

(34)

DÉFINITION TYPOLOGIQUE

LES NUCLÉUS ET LES PIÈCES DE TECHNIQUE DU DÉBITAGE BLoes UCLÉIQUES

35

Les bloes nucléiques sont des bloes de silex dont on a tenté de détacher soit des éclats ou des larnes et qui ont été abandonnés après quelques essais jugés insatisfaisants.

97 : Bloc nucléique à éclats, plus ou moins discoïde, en silex gris moucheté de blanc présentant de la gangue sur la face dorsale.

Diamètre : 36 ; é. : l 7 mm.

A 70 cm dans !'horizon A II du carré E 2, secteur ouest de l'Axe IV. Concentration 2.

98 : Bloc nucléique ayant fourni quelques éclats et dont une arête a servi à trancher. Silex gris jaunätre et gangue.

A 40 cm dans !'horizon A II du carré B 10 de l'Axe II. L. : 65 ; 1. : 51 ; é. : 29 mm.

Concentration 2.

99 : Bloc nucléique en silex gris blanchätre à patine rousse, ayant donné quelques

éclats et présentant des écrasements sur une surface bombée qui serait un

per-cuteur.

L. : 44 ; 1. : 34 ; é. : 26 mm.

A 70 cm sur Ie B humique du carré F 2, secteur ouest de l'Axe IV. Concentration 2.

100: Bloc nucléique en silex gris à zones plus claires et gangue. L'essai de débitage s'est arrêté sur les fils du silex.

L.: 58 mm.

A 43 cm de !'horizon A II du carré C 3, secteur est de l' Axe IV. Concentration 2.

TOTAL: 4

Étant considérés comme des déchets, ces bloes ne sont pas repris dans le

dé-compte de !'industrie.

NucLÉus GLOBULEUX

Définition

Bloc subsphérique dont on a extrait des éclats sans tenir compte d'une orien-tation particulière de débitage.

101 : Nucléus g1obu1eux en silex gris jaunätre avec gangue. Diamètre : 55 mm.

A 62 cm dans !'horizon A II du carré E 2, secteur ouest de l'Axe IV.

Concentration 2.

102 : ucléus globu1eux à débitage incertain. Silex gris jaunätre et gangue. Diamètre : 4 7-35 mm.

Dans !'horizon A II du carré G 5, secteur est de l'Axe IV.

Concentration 2.

(35)

36 DESCRJPTJO 1 D i\IATÉRTEL

Presque inexistant, ce type a été trouvé dans la partie sud du gisement qui

a été fouillée le plus méthodiquement. UCLÉUS POLYÉDRIQ.UES

Déjinition

Bloc en forme de polyèdre dont les faces ont servi de plan de frappe pour dé-biter des éclats suivant des orientations différentes qui parfois se contrarient.

103 : Nucléus polyédrique donton a enlevé quelques éclats. Silex gris à zones plus

clai-res et gangue.

L. : 43 ; 1. : 44 ; é. : 21 mm. Angle de débitage: 80° à 85o.

A I 0 cm dans !'horizon A I du carré D I, secteur ouest de l' Axe IV. Concentration 2.

104: Nucléus polyédrique à larnes en silex gris à zones plus claires et gangue. Un plan de frappe Iisse.

L. : 44; 1. : 40 ; é. : 27 mm. Angle de débitage:

±

80°.

A 60 cm dans !'horizon A II du carré D I, secteur ouest de I' Axe IV. Concentration 2.

105: Nucléus polyédrique à plusieurs orientations de débitage de lamelles et d'éclats. Silex gris à zones plus claires.

L. : 35 ; I. : 33 ; é. : I 7 mm.

A 20 cm dans !'horizon A I du carré D I, ecteur ouest de l' Axe IV. Concentration 2.

106: Nucléus polyédrique à trois orientations de débitage dont deux se contrarient. Silex brun jaunätre couvert de gangue. Débitage de petites lamelles et d'éclats allongés.

L. : 47; 1. : 52 ; é. : 34 mm.

Dans !'horizon A II, sur leB humique du carré B 3 de l'Axe IV. Concentration 2.

I 07 : ucléus polyédrique à deux orientations de débitage qui se contrarient en silex gris avec gangue présentant des traces d'écrasements sur une arête dues à un usage d'enclume ou de retouchoir.

L. : 44 ; l. : 43 ; é. : 23 mm.

A 60 cm dans !'horizon A II du carré E I, sectcur est de l' Axe IV. Concentration 2.

I 08 : ucléus polyédrique à deux orientations de débitage se contrariant. Silex gris blanchätre. Une face est garnie de gangue.

L. : 29 ; l. : 30 ; é. : 32 mm. Angle de débitage: 80° à 85°.

A 45 cm dans !'horizon A II du carré E I, secleur ouest de I' Axe IV. Concentration 2. Fig. 9. 0 3.

I 09 : ucléus polyédrique à éclats triangulaires. Silex gris jaunätre moucheté de blanc, avec gangue. Plans de frappe Iisses et débitage uivant deux orientations. L. : 32 ; I. : 23 ; é. : 25 mm.

(36)

DÉFI 'ITIO TYPOLOGIQUE

Dans l'horizon A II du carré F 5, secteur est de l' Axe IV.

Concentration 2.

110: Nucléus polyédrique à deux orientations. Silex gris jaunätre avec de la gangue sur une face.

L. : 54-43 ; I. : 42 ; é. : 26 mm.

A 52 cm dans l'horizon A II du carré E 3, secteur est de 1'Axe IV.

Concentration 2.

111 : Nucléus polyédrique à plan de frappe principal 1isse ayant été rénové. Silex gris

jaunätre avec gangue. Débitage à trois orientations. Diamètre : 29 mm.

A 64 cm dans !'horizon A II du carré D 4, sectcur est de l'Axe IV.

Concentration 2.

112 : Moreeau de nucléus à deux orientations de débitagc de lames. Silex gris à zones plus claires.

L. : 35 ; I. : 28 ; é. : 13 mm.

Dans le sable remanié de la concentration 3.

I 13 : ucléus polyédrique à deux plans de frappe opposés et convcrgents. Silex gris

moucheté de blanc avec gangue. L. : 34 ; I. : 28 ; é. : 27 mm.

Angles de débitage: 70° et 70°.

Dans le sable bouleversé de la concentration 5.

114: Nucléus polyédrique à deux plans de frappe dont les orientations de débitagc se contrarient. Silex gris clair moucheté de b1anc.

L. : 36 ; I. : 31 ; é. : 33 mm.

Dans l'horizon A II du carré D 2. Concentration 6.

ToTAL: 12 PouRCENTAGE: 5,796

%

Sur ce total, dix nucléus polyédriques ont été trouvés au sud du gisement et

plus particulièrement dans la concentratien 2.

UCLÉUS PRISMATIQ.UES

Déjinition

Bloc dont on a extrait le plus souvent des larnes ou des lamelles à partir de

deux plans de frappe opposés, souvent inclinés, convergents ou parallèles, for-mant les deux bases du prisme. Parfois, on ne voit qu'un seul plan de frappe

incliné, parallèle ou convergent avec une base qui n'a pas été utilisée pour

le débitage. Les traces d'enlèvement des larnes constituent les facettes du

pnsme.

115 : Nucléus pri matique à deux plans de frappe parallèles. Silex gris.

L. : 43 ; I. : 20 ; é. : 17 mm.

Angles de débitage: SOo à 85°.

A 60 cm dans !'horizon A II du carré F I, secteur ouest de l' Axe IV.

Concentration 2. Fig. 9. 0 2.

116: Nucléus prismatique cassé en silex gris moucheté de blanc avec de la gangue.

Débitage de lamelles. Plan de frappe Iisse et semi-circulaire.

(37)

38 DESCRlPT!ON D J\lATÉRlEL

Referenties

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