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Tombes mérovingiennes a Obourg

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ARCHAEOLOGIA

BELG ICA

113

J.

ALENUS-LBCERF

TOMBES MÉROVINGIENNES

A OBOURG

Avec introduetion de J.P. JORIS et F. THIJS

BRUXELLES

1969

(2)

TOMBES MÉROVIr GIE I ES À OBOURG

(3)

ARCHAEOLOGIA BELGICA Dir. Dr. H. Roosens Études et rapports édités par le

Service national des Fouilles, 1, pare du Cinquantenaire,

Bruxelles 4

Studies en verslagen uitgegeven door de Nationale Dienst voor Opgravingen

Jubelpark 1 Brussel 4

(4)

ARCHAEOLOGIA

BELG ICA

113

J. ALENUS-LBCERF

TOMBES MÉROVINGIENNES

A OBOURG

Avec introduetion de J.P. JORIS et F. TRIJS

BRUXELLES

1969

BIBLIOTHEEK

(5)

AVANT-PROPOS

La présente publication est le fruit d'une collaboration entre la Société de Recherche Préhistorique en Hainaut et le Service national des Fouilles. Dans le courant du mois de juin 1966, la S.R.P.H. fut avisée de la découverte d'une tombe, qui s'avéra appartenir à une nécropole mérovingienne, encore

inconnue.

Vu la destruction imminente du site, une fouille de sauvetage fut aussitöt

organisée. La S.R.P.H. contacta ensuite le S.N.F. en vue de la restauration

et de l'étude des objets.

L'introduction de ce rapport, réservée aux responsables de la fouille, est consacrée essenbellement à la publication du carnet des fouilles. L'étude du matériel archéologique, découvert dans la nécropole, a été confiée à Madame

Janine ALENUS-LECERF, attaché au S. .F.

Nos remerciements vont à tous ceux qui ont contribué au sauvetage de ce gisement et à l'élaboration de cette étude, de même qu'au Persounel des

Cimenteries et Briqueteries réunies d'Obourg. Nous y associons aussi la Direction et le Persounel de l'Institut royal du Patrimoine artistique, pour

ses travaux de restaurations, d'analyses et de photographies.

Les mobiliers funéraires, qui sont la propriété de la S.R.P.H., sont,

conformé-ment à ses statuts, déposés au Musée archéologique de Mons (Musée du

Centenaire). Pour la S.R.P.H. Le Président, J.-J. BREGENTZER Pour le S.N.F. Le Directeur, H. RoosENS

(6)

INTRODUCTION

LE SITE ET LE RAPPORT DE FOUILLE

Le mercredi 22 juin 1966, la S.R.P.H. fut informée par le Parquet de Mons qu'une tombe « d'aspect fort ancien>> avait été découverte dans les carrières C.B.R. à Obourg. Désireux d'en savoir plus sur la date de cette tombe, J.P. JoRIS et M.G. LEFRANCQ prirent contact le lendemain avec la Direction de l'usine et ebtinrent l'autorisation de prospeeter le site. Une équipe 1 se rendit dorre sur les lieux l'après-midi même du 23 juin ; il n'y avait, en effet pas une minute à perdre : la butte, dernier témoin du terrain laissé en place par les travaux d'excavation successifs, butte dans laquelle se trouvait la tombe signalée, devait dès le lendemain être arasée par les pelles mécaniques et les bulldozers.

Sa situation topographique a été relevée par M. R. LÉONARD, professeur à l'École Supérieure d'Architecture de Mons 2

: sur le versant Nord de la vallée de la Haine, entre les courbes de niveau 39 et 40, à la gauche du Chemin des Passes, maintenant disparu, et allant naguère de la Ferme des Wartons vers les Bois du Gard et d'Obourg, parcelle cadastrale Sect. C,297 t2 3 , ses coordonnées sont: lat. N. 50°29'8", long. E. (Gr) 3o59'20", à la tête de la tombe II.

Les délais extrêmement courts laissés pour I' étude de ce site et les conditions météorologiques des plus défavorables ne perruirent pas de travailler suivant la méthode habituelle de décapage de grandes surfaces qui est la nótre. La fouille de la première tombe ayant indiqué immédiatement à quelle époque appartenait le gisement, nous dûmes, à contrecceur, prospeeter à la sonde ce qui restait de la butte. N ous avons ainsi rapidement acquis la certitude que l'on se trouvait en présence des vestiges d'un cimetière et non d'une tombe isolée, relevant de l'époque mérovingienne. Une panne providentielle de la pelle mécanique permit d'ailleurs de travailler, sans discontinuer sous pluie battante, jusqu'au lundi 27 juin au soir. En tout, environ 40 m2 furent

1 Notarument: MM. J.P. Joris, C. et Y. Leblois, M.G. Lefrancq, C. Meunier, R. Robert, F. et

J .P. Thijs, etc ...

2 Nous le remercions ainsi que M. L. Bertiaux, son directeur, qui l'a autorisé, une fois de plus,

à utiliser pour nous les instruments de mesure de l'École.

(7)

8 INTRODUCTION

prospectés. Cinq tombes purent être méthodiquement fouillées (I, II, lil,

V, VI A-B). Deux tombes déjà en partie détruites par les terrassements avant que nous ne soyons alertés ont en outre pu être localisées (IV, VIII). Le mardi 28 juin, la pelle mécanique détruisait encore deux tombes avant que les fouilleurs aient pu intervenir. Par ouï-dire, le mobilier de ces tombes se composait d'un vase et de quelques armes (lance, poignard ?) emportés par les ouvriers ; seules des forces furent récupérées dans les déblais de la grue. Enfin, le mercredi 6 juillet, les restes de la tombe VII apparurent lors d'une visite quotidienne aux travaux de terrassement.

Frc. 1. - Cartes de situation (C.M. 45/4- Ech. 1/22.500).

Nous nous trouvions en présence d'une série de tombes alignées dont les contours étaient particulièrement flous et pratiquement invisibles par déca-page. Creusées dans un mélange de sable argileux, de caillasse de craie et

(8)

INTRODUCTION Ü---_., 11 -IV / / N 0 2m.

====

FIG. 2.- Plan des inhumations (d'après relcvé de la S.R.P.H.). /

/

(9)

I

10 INTRODUCTION

de silex, les tombes ne présentaient pas de margelles, leur remplissage fait du même terrain ne contenait aucune coquille d'escargot 1 ; les squelettes

reposaient soigneusement orientés, les pieds vers l'Est. Vu l'imprécision du tracé des tombes nous n'avons pu relever que l'orientation des squelettes: elle se situe entre 95° et 105° Est, soit trois squelettes à 105o, deux à 101 o et

un à 95°.

Tombe I (105o Est) (fig. 3)

Le squelette était couché sur le dos, les bras le long du corps ; le crane et

l'épaule droite avaient été déplacés lors de la découverte par les ouvriers.

Cette tombe a livré :

1 : une tigede fer qui s'était logée entre la tête de l'humérus et l'omoplate

gauche;

2 : deux fragments d'anneau de fer sous le cubitus gauche;

3 : une boucle de fer sous la seconde vertèbre lombaire ; 4 : un vase sub-sphérique à la gauche des pieds.

FrG. 3 . - Tombe I (d'après relevé de la S.R.P.H.).

Un déplacement antérieur au terrassement et à la fouille de la première lombaire et un désaxement de la base de la colonne vertébrale et du bassin

1 Constatations négatives de C. Meunier, membre de la S.R.P.H., qui, à titre personnel, fouille a vee d'autres depnis plusieurs années, la nécropole mérovingienne du Tir aux Pigeons à Cuesmes.

(10)

INTRODUCTION 11

ont été constatés. Nous avons gainé de platre la colonne vertébrale de façon à pouvoir la dégager de la tombe sans en changer l'ordonnance.

Tombe IJ (95° Est) (fig. 4)

Le squelette couché sur le dos, rnains au pubis, n'avait subi aucun déplacement anormal et son état de conservation était le meilleur.

Le mobilier se compose de :

1 : un clou en fer à l'épaule droite;

2 : une boude de bronze au niveau de la ceinture ;

3 : un scramasaxe au niveau de la hanche gauche ;

4 : sous le bassin : divers outils de fer non déterminés et une lame de

silex encastrée dans la rouille (briquet ?) mais appartenant indubi-tablement à l'équipement du mort;

5 : obliquement par rapport à la jambe droite et la pointe vers les pieds, un fer de larree ;

6- 7 : au pied gauche : un vase biconique (touché malencontreusement par la sonde), dont le col reposait sur un tesson de fond d'un vase

plus grand, tesson qui semble avoir servi de couvercle au premier.

5 ·I -:

-FIG. 4. -Tombe II (d'après relevé de la S.R.P.H.).

Tombe JIJ (105o Est) (fig. 5)

Tombe d'enfant contenant de loin, le mobilier leplus riche et dont le squelette

(11)

12

INTRODUCTION os longs des jambes ;

- fragments du bras droit; os frontal ; une vertèbre cervicale ; ,----,+ / , ", •13 / ;" \ e14 q,9 •18 ' , ... __ ' ' ' I ', .25

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----FIG. 5. - Tombe III (d'après relevé de la S.R.P.H.). Les trente perles (no 2) sont illustrées par des croix. Les hachures représentent des zones d'éparpillement de débris de fer.

(12)

INTRODUCTION 13

- une partie du maxillaire supérieur gauche avec 4 dents ou plus, car,

pour des raisons de conservation nous avons enlevé d'un seul bloc 1' ensemble du cràne sans le dégager de sa gangue de terre.

N ous avons constaté sous la tête, une cuvette, profondeen son centre d'environ

5 cm, creusée dans le sol crayeux de la tombe et deux traces semblables à celles de pieux de part et d'autre des pieds (voir plan). Ces traces se présentaient comme deux taches plus sombres dans le sol de la tombe, leur rempli sage était composé d'une terre plus fine et plus noire que le sol voisin. Il nou a été impossible d'en faire une coupe verticale, cependant, après enlèvement

des restes du squelette et de tout le mobilier visible, elles ont été, de même

que la cuvette sous la tête, vidées jusqu'à la rencontre du sol normaL Elles étaient profondes de plus ou moins 17 cm et de section carrée d'environ 10 /10 cm. A la surface de la trace à droite du squelette se trouvait la pièce

n° 5 et 3 cm plus bas la pièce n° 8.

Liste du mobilier :

1 : une épingle de bronze de 13,3 cm;

2 : trente perles dont quatre doubles ; 3: un anneau de bronze;

4 : une boude de fer ; 5-6 : deux boucles de bronze ;

7-8 : deux plaquettes de bronze ; 9-10 : trois anneaux de fer ; 11-18: buit clous de fer;

19-20 : divers vestiges de fer.

Tombe IV (orientation indéterminable)

Tombe raclée par le seraper à l'exception de quelques os des pieds et de la tête irrécupérables. Près de ces os, trois tessons d'un vase (n° 6) auxquels

nous avons pu reealler quelques autres fragments entraînés par l'engin.

En surface de ce qui restait de la tombe, nous avons ramassé: 1 : un fer de flèche ;

2 : un fer de lance ; 3 : un couteau ; 4: un clou;

(13)

-· - - - I

14 I TRODUCTION

Tombe V (105° Est) (fig. 6)

En position anatomique normale, les bras le long du corps. Le mobilier se compose de:

1 : un fer de larree à droite de la tête, pointé vers le haut de la tombe ;

2 : un fer de flèche à gauche du no 5 ;

3 : une boude de fer, au niveau du nombril ;

4 : un amas de tissus médullaire et des traces métalliques au contact

de la boude no 3 ;

5 : un scramasaxe à gauche et le long de l'avant-bras gauche; 6 : deux outils et un couteau de fer sous le bassin ;

7 : un clou tordu sur le bassin ;

8 : un vase à gauche du pied gauche.

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FrG. 6. -Tombe V (d'après relevé de la S.R.P.H.).

Tombe V I A-B (les deux à 101° Est) (fig. 7)

Cette tombe contenait deux squelettes couchés cote à cöte en connexion

anatomique normale. Les coudes n'étant éloignés que d'un centimètre à

peine, nous concluons que lors de l'inhumation, les deux corps se touchaient

aux coudes. Il ne nous semble pas possible que l'un ou l'autre des deux corps

ait été inhumé postérieurement sans que le premier ne subisse le moindre déplacement : une inhumation simultanée nous semble donc indubitable.

(14)

INTRODUCTIO

Le squelette VI A avait les bras le long du corps. Situation des objets de la tombe VI A:

1 : un fer de lance, le long du tibia droit, la pointe vers les pieds ;

2 : une lame de couteau ;

3 : une masse de fer non déterminée sur la hanche droite ;

15

4 : deux pointes de flèche, le long de l'humérus droit, pointes dirigées

vers la tête ;

5 : une boude et une plaque toutes deux sur la hanche droite ;

6 : un vase biconique écrasé antérieurement à la fouille, devant le pied

ga uche.

FIG. 7. - Tombe double VI A-B (d'après relevé de la S.R.P.H.). Le squelette VI B avait le cràne écrasé, les bras le long du corps. Situation des objets de la tombe VI B.

1 : un fer de lance en deux fragments, à droite du tibia droit, la pointe

vers les pieds ;

2 : deux agraphes en bronze au bout du pied droit;

3 : un couteau et deux instrumentsen fer sur la hanche gauche; 4-5 : deux instruments en fer sur la hanche gauche ;

6 : un scramasaxe en travers du bassin;

7 : un vase biconique, écrasé antérieurement à la fouille au bout et

légèrement à gauche du pied gauche. Ce vase a été reconstitué par

(15)

- - -

-16 INTRODUCTION

Tombe VII (orientation indéterminable)

Située entre la tombe V et la tombe VI. Elle est apparue après la fin du sauvetage, au moment ou l'exploitation de la carrière reprenait au moyen de la pelle mécanique.

Seuls restaient visibles : quelques phalanges d'un pied (phalanges non récupérées) et un vase biconique entier, légèrement endommagé.

Tombe VIII (orientation indéterminable)

Totalement vidée par la pelle mécanique à l'exception d'un crä.ne.

On s'étonnera peut-être que, dans aucun cas, les profondeurs des tombes n'ont été mentionnées. Cela est dû au fait que, suite à de multiples travaux de terrassement, le niveau primitif du sol n'était plus déterminable.

Ce n'est que grä.ce à la collaboration et à l'esprit de compréhension de trois organismes très différents les uns des autres dans leurs activités que ce petit cimetière, jusqu'alors inconnu, a donc pu être sauvé et partant, étudié. La S.R.P.H. ne peut, en condusion de ce rapport, que formuler le vceu de voir eet esprit se développer parmi tous ceux qui seraient témoins de décou-vertes archéologiques fortuites, encore trop souvent perdues à jamais faute d'intervention immédiate des sociétés archéologiques locales ou des orga-nismes officiels.

J.P.

JoRIS et F. TRIJS

(16)

COUTUMES FUNÉRAIRES

De la nécropole d'Obourg, buit sépultures seulement sont connues. D'autres,

en nombre indéterminable, ont dû disparaître sans témoin 1. Il convient

donc de ne pas perdre de vue que ce très petit ensemble ne représente qu'une partie du cimetière et n'offre, par conséquent, qu'un aperçu limité et incomplet des usages funéraires adoptés par la communauté.

LES TOMBES

Les buit sépultures (fig. 2) étaient de simples fosses creusées en terre libre

et aucun apport d'éléments extérieurs - pierre ou dalles - n'y indiquait quelque souci d'élaboration. L'urgence du sauvetage et la nature hétérogène du terrain n'ont pas permis aux chercheur de reconnaître les contours des fosses. Trois tombes (IV, VII, VIII) ne sont que partiellement connues. Une tombe double (VI A-B) et une sépulture d'enf~nt (lil) constituent les

éléments les plus remarquables. Le nombre restreint des sépultures fouillées

et une surface explorée particulièrement réduite n'autorisent pas à déterminer une volonté d'alignement des fosses par rangées. Aucun cas de superposition

n'a été observé.

Les six corps découverts (fig. 2) étaient pareillement orientés, avec la tête

à l'ouest. Ils étaient quasiment parallèles, leurs azimuts respectifs oscillant

entre les 95 degrés (tombe II), 101 degrés (tombe VI A-B) et 105 degrés (tombes I, lil, V).

Cinq squelettes (figg. 3, 4, 6, 7) étaient relativement bien conservés et en connexion anatomique. Seuls, les ossements de l'enfant (fig. 5) présentaient d'importantes détériorations.

Les défunts étaient couchés sur le dos, avec les bras étendus le long du corps.

L'individu de la tombe II (fig. 4) constitue le seul cas ou l'on observe un bras plié (cöté droit) avec la main posée sur le bassin. La tombe de fillette (fig. 5) particulièrement dégradée au niveau du thorax, ne fournit aucun

renseignement à ce sujet.

1 Le rapport du sauvetage mentionne encore l'existence de deux autres tombes, complètement détruites avant l'intervention des fouilleurs. Faute de renseignement, nous n'en tenons pas compte dans cette étude.

(17)

18 COUTUMES FUNÉRAIRES

La répartition des sexes, déterminée par la nature du mobilier funéraire, se montre très inégale avec cinq inhumations d'homme (II, IV, V, VI A-B)

et une seule de femme (III). Encore s'agit-il, pour cette dernière, d'une enfant.

Un seul ensemble fermé (tombe I) ainsi que les deux sépultures abîmées

(VII, VIII) restent sans identification.

Divers faits laissent supposer un emploi probablement courant du cercueil

ou du brancart funéraire. Plusieurs clous, d'assez grandes dimensions et

enrobés de bois, ont été relevés dans quatre sépultures (II, III, IV, V) 1.

En outre, le fond de la tombe d'enfant (fig. 5) présentait quelques taches

sombres indiquant la présence initiale d'un plancher funéraire 2

LA DISPOSITION DES MOEILIERS

Le dépot d'une dorration funéraire paraît être de rigueur à Obourg car toutes

les sépultures fouillées ont livré un matériel relativement bien fourni 3.

Les inhumations d'homme étaient dotées d'un mobilier dont la composition

analogue retient l'attention. Chacun des ensembles fermés 4 (t. II, V, VI A-B,

1 Ces traces ont presque toutes disparu au cours des travaux de restauration. L'un des fragments

a fait l'objet d'une analyse, qui détermine la présence de bois de chêne (Identification assurée

par Ie Laboratoire de l'Institut royal du Patrimoine artistique). I! faut cependant observer

que la situation de ces divers clous, dans leur tombe respective, n'apparaît jamais très

caracté-ristique. Les clous se disposaient comme suit :

- tombe II: un clou relevé sur l'épaule droite du squelette (fig. 4 no 1).

- tombe III : huit clous dont un relevé à l'extérieur du fémur gauche et les sept autres, de

part et d'autre du cràne (fig. 5 nos 11 à 18).

- tombe IV: un clou relevé sur !'emplacement bouleversé de la fosse.

- tombe V: un clou relevé au centre du bassin du défunt (fig. 6 no 7).

2 Le rapport des fouilleurs (p. 13) mentionne deux "traces semblables à celles de pieux », relevées de part et d'autre des pieds du squelette. Sur les photographies prises au cours du sau-vetage, nous observons que ces éléments sant exactement juxtaposés aux traces sombres que

nous interprétons comme Ie reliquat du cercueil ou du plancher funéraire. I! pourrait donc s'agir,

soit de deux pieux, soit plus vraisemblablement d'une traverse de soutènement. I! est toutefois

actuellement impossible de décider de cette identification.

Les fouilleurs ont eneare constaté l'existence d'une "cuvette » pcu profoude (maximum 5 cm),

creusée sous Ie cràne. Cet élément, s'il n'est pas accidentel, nous paraît peu compatible avec

la présence d'un plancher funéraire.

Soulignons eneare que la situation des garnitures de chaussures (fig. 5 nos 5, 7, 8) rejetées par

quelque bonieversement à l'extérieur des traces du plancher funéraire, évoque mieux la présence

d'un brancart funéraire, plutot que celle d'un cercueil.

3 Nous excluons ici les tombes VII et VIII, qui sant très sommairement déterminées.

4 La tombe d'homme IV n'est pas prise en considération, compte tenu de sa destruction

anté-rieure à la fouille. Hormis une poterie, eneare en place au pied du squelette, tous les objets

connus du mobilier ont été recueillis sur !'emplacement bouleversé de la fosse. Cette

(18)

COUTUMES FUNÉRAIRES

19

figg. 9, 12, 13, 14 A) contenait un armement- caractérisé par l'association du fer de larree et du scramasaxe, presque taujours accompagnés du fer de flèche - , une poterie et un ceinturon muni d'une boude et d'une trousse d'instruments, ou figurent taujours au moins le couteau et le fer à aiguiser. Quelques dérogations sont observées. La tombe II (fig. 9) était sans fer de flèche, mais nantie de deux poteries. De même, dans la tombe double VI, on constate, pour le mobilier A (fig. 13), l'absence du scramasaxe et la présence d'un second fer de flèche et pour le mobilier B (fig. 14 A) !'absence du fer de flèche et de la boude de ceinture 1. Compte tenu de ces quelques exceptions, la volonté de similitude dont témoignent toutes les donations funéraires masculines d'Obourg, constitue un caractère original et essentie!, qui mérite d' être souligné.

La seule inhumation de femme est représentée par la tombe d'enfant III (fig. 10). Elle contenait un mobilier relativement pauvre, ou ne s'inscrivent que quelques éléments de parure et garnitures de buffieterie (ceinture et chaussures). Aucune poterie n'y a été relevée 2

Le mobilier indéterminé de la tombe I (fig. 8) se limitait essentieHement à une poterie et une boude de ceinture.

La situation similaire de certains éléments des mobiliers funéraires, tels notamment les poteries et les fers de lance, est remarquable. Même en tenant compte du nombre limité des sépultures fouillées, il nous paraît plausible d'y voir le reflet de règles rigoureusement définies et observées par la commu-nauté tout entière.

Les buit vases de terre cuite qui ont été découverts, encore en place, dans les tombes I, II, IV, V, VI, VII (figg. 3, 4, 6, 7), avaient tous été déposés

y observons néanmoins les fers delanceet de flèche, poterie et couteau (fig. 11), habituels aux autres tombes masculines.

1 La présence de trois instruments, groupés sur Ie bassin (fig. 7B nos 3-5), suggère cependant

l'existence originelle d'un ceinturon.

2 Diverses traces de bouleversements, observées à hauteur du tronc et au niveau des pieds

(fig. 5) évoquent l'hypothèse d'une vialation de cette sépulture. La destrucbon totale des

osse-ments de la cage thoracique et des membres supérieurs peut évidemment être imputée à la fragilité d'un squelette très jeune. Toutefois Ie délabrement général, dont témoignent les objets

recueillis dans la partie médiane droite de la sépulture et la dispersion excessive de certains

éléments - notamment des perles, dont certaines furent retrouvées aux points extrêmes de la tombe- ne s'expliquent guère sans l'effet d'une intervention extérieure. Au pied de la

sépul-ture, nous relevans encore la disposition très spéciale des garnitures de chaussures dont trois

(19)

20

COUTUMES FUNÉRAIRES

à l'extérieur du pied gauche du défunt. Un seul groupement de deux exem

-plaires est connu dans la tombe II (fig. 4) 1

.

Les quatre fers de lance, recueillis en place, fianquaient le coté droit du

squelette. Trois d'entre eux s'allongeaient à l'extérieur du tibia, avec la

pointe à hauteur des pieds (t. II, VI A-B, figg. 4, 7). Un seul gisait à l'extérieur

de l'épaule, exceptionnellement pointé vers le chevet de la sépulture (t. V,

fig. 6).

Deux scramasaxes témoignaient d'un dépüt identique : à l'extérieur de

l'avant-bras gauche, la soie à hauteur du coude et la pointe orientée vers les

pieds (t. II, V, figg. 4, 6). Le troisième scramasaxe barrait obliquement le

bassin, avec la soie dirigée vers le coude droit et la pointe vers la main gauche

(t. VI B, fig. 7) 2.

Les fers de flèche s'alignaient indifféremment aux cütés droit (t. VI A, fig. 7 A

n° 4) ou gauche (t. V, fig. 6 n° 2) du défunt et ils se trouvaient toujours à

proximité des bras.

Dans toutes les tombes fouillées, les boucles ou garnitures de ceinturon out

été relevées approximativement à peu près au milieu de la ceinture (figg. 3

no 3, 4 no 2, 5 no 4, 6 n°8 3-4, 7 A no 5). Cette situation implique l'absence de ceinture déliée.

Les instruments étaient toujours étroitement groupés au niveau du bassin,

dans les seules tombes d'homme (II, V, VI A-B, figg. 4 no 4, 6 n° 6, 7 A n°8

2-3, 7 B n°8 3-5).

1 Une des poteries reposait sur sa base. Elle était endommagée et réduite à la majeure p:trtie du cöne inférieur (fig. 9 n° 6). Les cassures anciennes de ce vase et Ie fait qu'aucun tesson ne fut récolté dans la fosse, laissent supposer qu'il fut déposé dans l'état fragmentaire que nous lui voyons aujourd'hui. L'autre poterie, plus petite et intacte (fig. 9 n° 7) était parhellement ren-versée sur ce demi-récipient.

2 La connexion anatomique des ossements du bassin certifie la disposition intentionnelle de ce

scramasaxe.

3 La situation exceptionnelle des garnitures de chaussures mérite quelque attention. Le rapport des fouilles précise !'emplacement de chaque élément. Les deux pièces composant la parure du pied gauche (n°s 6, 7) étaient séparées. La plaque-boude était eneare associée au pied, tandis que son ferret occupait la « trace » gauche. Toute la parure du pied droit (n°s 5, 8) gisait sur la « trace » droite et il fut en outre observé que la plaque-boude était sus-jacente de trois centimètres au ferret. La symétrie de ces deux dépöts, pareillement rejetés à l'extérieur des limites du plancher funéraire, est sans do u te remarquable. Toutefois, la situation de la plaque-boude gauche, restée en place, et la présence d'un large fragment osseux, soudé par oxydation sur une face du ferret droit, nous déterminent à consiclérer cette distribution comme accidentene et résultant de quelque bouleversement.

Soulignons encore que cette association de !'os au ferret situe le dérangement à une époque bien postérieure à l'inhumation.

(20)

COUTUMES FUNÉRAIRES 21

La paire de parures de chaussures doit avmr été initialement déposée aux pieds de la tillette (t. III, fig. 5 nos 5-8) 3 .

La présence d'objets de parure était limitée à cette même sépulture (fig. 5). Les quelques pièces étaient normalement situées. L' épingle (no 1) occupait approximativement le niveau de l'épaule droite et les divers éléments du collier (n° 2) étaient étalés principalement au voisinage du thorax et du cráne 1.

1 Certains fragments métalliques, recueillis dans la partie bouleversée de la tombe (fig. 5 nos 3,

21), suggèrent en outre l'existence initiale d'une très petite bulla accompagnée d'une chatelaine. Ces quelques pièces témoignent malheureusement d'un délabrement prononcé. Le fragment de töle de bronze (fig. 10 n° 3) rappelle, en plus petit, la garniture intérieure de la capsule de la tombe féminine d'Arlon (cfr. RoosENS & ALENUS-LECERF, Arlon, fig. 33 n° Sb). Parmi les fragments de fer de la tombe III d'Obourg, nous observons encore la présence probable de quel-ques restes d'une chaînette de dimensions relativement modestes (fig. 10 no 21). La situation de ces éléments - échelonnés du fémur à l'humérus gauches - ne s'oppose pas à notre hypothèse, si !'on tient compte d'un certain déplacement dû au dérangement de la sépulture.

(21)

ÉTUDE DU MATÉRIEL

DESCRIPTION DES E SEMBLES FUNÉRAIRES

Mobilier funéraire I (fig. 8)

1. Tigelle en fer sectionnée aux deux extrémités (longueur actuelle: 4,6 cm). Usage indéterminable.

2. Anneau circulaire en fer fragmenté (diamètre extérieur: 4,3 cm). Section quadrangulaire. 1 , IJ

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1/3 FIG. 8. - Mobilier funéraire I.

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3. Petite plaque-boude de ceinture en fer. Anneau ovale (axes : 2,9

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1,6 cm) avec ardillon-tige. Plaquette reetangulaire (c6tés: 2,5 X 1,7 cm) constituée d'une lamelle repliée sur elle-même autour de la traverse ; une

(22)

24 ÉTUDE DU MATÉRIEL

pedoration centrale y libère le tourillon. Aucun rivet n'est plus actuellement visible.

4. Vase en terre (hauteur: 10 cm). Couverte origineHement grise, presque complètement effacée et découvrant la surface rugueuse du noyau beige. Pate finement composée et bien cuite. Type biconique, caractérisé par un profil arrondi; fond concave ; col court légèrement évasé et terminé par une lèvre à peine saillante. Le décor, qui couvre la majeure partie de l'épaule, consiste en une haute frise imprimée à la roulette et encadrée de gorge inci-sées : unique en bas et double en haut. Le motif se campose d'un zigzag de trois chevrons - dont chaque barre est constituée d'une double rangée de petites cavités quadrangulaires - , entre chacun desquels s'inscrit un

car-touche de quatre carrés juxtaposés deux à deux. Le fond du vase est barré de deux longues incisions, approximativement perpendiculaire l'une à l'autre

et déterminant une sorte de croix centrale.

5. Deux fragments de fer comprenant :

a. un étroit anneau ovale sectionné (longueur conservée : 3,9 cm). Section

quadrangulaire.

b. un petit élément indéterminable, constitué d'une tête sphéroïde et d'une courte tige sectionnée (longueur actuelle : 1, 5 cm) .

M obilier funéraire IJ (fig. 9)

1. Clou en fer (longueur: 4,4 cm) eneare enrobé, au moment de la décou-verte, de traces de bois. Tige de section carrée. Tête ronde plate.

2. Boude de ceinture en bronze. Anneau (axes : 4,2

x

2,8 cm) constitué

d'un are ovale, de section triangulaire et d'une étroite traverse cylindrique.

L'ardillon scutiforme présente un étranglement médian.

3. Scramasaxe (longueur: 31,9 cm). Lame étroite. La pointe asymétrique

est constituée par le dos presque droit et le tranchant très arqué. La soie

était, au moment de la découverte, complètement enrobée de traces de

matière organique, qui n'a pas pu être identifiée.

Les figures 9 n° 3 et 18 n° 1 illustrent cette pièce, respectivement avant

et après les opérations de traitement du Laboratoire. 4. Ensemble d'éléments comprenant:

a. Petite boude en bronze. Anneau reetangulaire (cotés : 2

x

1,5 cm),

biseauté sur son pourtour extérieur. L'ardillon manque, mais !'emplacement du tourillon est marqué par une double encoche de la traverse.

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ÉTUDE DU MATÉRIEL

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26

ÉTUDE DU MATÉRIEL

b. Couteau (longueur: 20,4 cm). Pointe symétrique. Soie enrobée d'une matière qui semble être de la corne 1. L'axe médian de lalameest souligné, sur une seule face, par deux gorges incisées et juxtaposées.

c. Fer à aiguiser (longueur: 11,7 cm). Tige appointée, de section

quadrangu-laire. Tête élargie et arquée en forme d'anneau ouvert.

d. Instrument en fer fragmenté (longueur actuelle : 7 cm), constitué d'une tige de section carrée. Une extrémité est sectionnée ; l'autre est arquée en forme de crochet.

e. Fragment d'une lame en fer (longueur actuelle : 6,9 cm). Section triangu-laire.

f. Restes de bois, parmi lesquels un fragment tronconique (diamètre maximum: 2 cm) pourrait provenir de la hampe du fer de lance.

g. Lame en silex blanc (longueur: 5,7 cm).

5. Grand fer de larree (longueur : 54,8 cm). Douille ouverte, encore remplie d'importants restes d'une hampe en bois de hêtre. Flamme ovale très étroite.

Les quelques traces de cuivre, qui apparaissent en divers points de cette

lance, sont à considérer comme des impuretés du métal et non comme un apport décoratif.

6. Fragment d'un grand vase en terre (hauteur actuelle: 5,5 cm). Couverte

noire et rugueuse ; noyau blanchàtre. Pàte finement composée et bien cuite.

Le fond du récipient et une partie de la panse sont seulement conservés.

Type probablement biconique, avec fond très légèrement concave.

7. Vase en terre (hauteur: 13,5 cm). Couverte noire encore partiellement lustrée ; noyau beige-ocre. Pàte finement composée et bien cuite. Type biconique élancé, avec fond légèrement concave et col court à peine évasé,

terminé par une lèvre arrondie, non saillante. L'épaule, sans décor, est marquée par deux ressauts atténués, l'un médian et l'autre situé à la transition du col.

Mobilier funéraire JIJ (fig. 10)

1. Épingle en bronze (longueur : 13,3 cm) constituée d'une tige appointée

de section circulaire et d'une tête élargie en spa tule. Sans décor. (fig. 21 no 3).

1 Les identifications des restes organiques et les déterminations de métaux, qui figurent dans cette partie descriptive, ont été assumées par le Laboratoire de l'Institut royal du Patrimoine artistique. Nous en remercions vivement les auteurs.

(25)

ÉTUDE DU MATÉRIEL

2. Lot de trente perles comprenant:

24 éléments en pate de verre translucide, sans décor :

a. sept tonnelliformes vert-jaunatre (hauteurs: 4 à 5 mm). b. une tonnelliforme étroite blanchatre (hauteur: 5,5 mm).

c. une annulaire verdatre (hauteur: 2,5 mm).

d. dix cylindriques vert-bleu (hauteurs : 2 mm).

e. trois bi-cylindriques fragmentées vert-bleu (hauteurs 5 à 7 mm). f. une bi-cylindrique brune (hauteur: 5 mm).

g. un « batonnet )) fragmenté blanchatre (hauteur: 14 mm).

4 éléments en pate de verre opaque et ornée :

27

h. trois tonnelliformes rouges ornées de croisillons blancs (hauteurs : 6 à 7 mm).,

1. une tonnelliforme blanche, ornée de croisillons verts (hauteur: 7 mm).

2 éléments en terre cuite, sans décor :

J. une « galette )) amorphe et asymétrique, noire (hauteur: 10 mm).

k. une annulaire noire (hauteur : 2 mm).

N.B. Quelques petits fragments amorphes de terre cuite jaune-ocre, compacte et friable, accompagnaient ces perles. Trois d'entre eux, non illustrés,

pré-sentent des traces d'une perforation centrale, similaire à celle des perles.

3. Fragment d'un élément circulaire en bronze (diamètre: 1,4 cm). Fine

töle. Un seul bord longitudinal est conservé (hauteur actuelle: 10 mm). Il s'agit probablement de la garniture intérieure d'un petit boîtier (fig. 21

n° 1).

4. Plaque-boude de ceinture en fer. Anneau ovale (axes : 2,8 X 1,8 cm) avec ardillon-tige. Plaque triangulaire, sectionnée à la pointe (longueur

actuelle: 3 cm). La surface, très corrodée, ne laisse plus apercevoir aucune

trace de bossette ni rivet.

5-8. Deux paires de garnitures de chaussures en bronze (fig. 21 n° 2), comprenant: deux petites plaques-boucles identiques. Les anneaux (axes 1,9 X 1,2 cm) sont constitués d'un are ovale et d'une broche cylindrique.

Les ardillons scutiformes sont munis d'un crochet-pivot. Les plaques sont triangulaires (longueur : 3 cm) et élargies aux angles par des excroissances semi-circulaires précédées de rejets. La base des plaques est prolongée par une languette perforée, repliée sur elle-même autour de la broche pour assurer

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ÉTUDE DU MATÉRIEL 29

l'axe longitudinal. Les deux plaques étaient pareillement décorées mais

le dessin n'est resté lisible que sur l'une d'elles (n° 5). Cette ornementation

a été réalisée par estampage et souligue irrégulièrement le pourtour de la

plaque, que n'interrompt aucune bossette. Le motif est composé de petits

points, juxtaposés en forme de triangle isocèle.

La coloration jaunatre de la surface de ces deux pièces ne provient pas d'une dorure.

- Deux passe-lanières identiques. Chaque élément est constitué d'une lamelle

reetangulaire biseautée (longueur : 4,2 cm) et marquée d'un faible

étrangle-ment centraL Une extrémité est arrondie. L'autre est rectiligne, dédoublée

et percée d'un seul trou de rivet. Le décor est analogue à celui des

plaques-boucles.

N.B. Au moment de la découverte, un large fragment osseux se trouvait

soudé, par oxydation, au revers du passe-lanière no 8.

9. Fragments de deux anneaux ovales en fer. Sections quadrangulaires.

a. (axes: environ 4

x

2,4 cm). Cet élément était initialement articulé à

un autre anneau, dont quelques traces restent visibles.

b. (axes: 2,6

x

2,2 cm).

10. Anneau circulaire en fer (diamètre extérieur: 3,9 cm). Section circulaire.

Accompagné d'un petit fragment de bois amorphe (non représenté).

11-18. Ruit clous en fer plus ou moins fragmentés (longueurs actnelles :

de 6,5 à 1,5 cm). Têtes généralement plates et probablement circulaires.

Tiges de section quadrangulaire. Au moment de la découverte, tous étaient

enrobés de traces de bois.

19-20. Deux plaquettes amorphes de fer, présentant quelques traces de

tissus 1.

21. Lot de petits fragments de fer. Quelques uns d'entre eux pourraient

provenir d'une chaînette.

22-24. Lots de petits fragments de fer. Éléments divers et d'origine peu

déterminable. Non représentés.

25. Élément lithique. Caillou roulé de conleur grisatre (diamètre

appro-ximatif: 4,8 cm). Non représenté.

1 Le rapport de !'examen, assuré par Ie Laboratoire de l'Institut royal du Patrimoine artistique,

donne les conclusions suivantes : « Filature en torsion Z, tissage en croisure toile. Les fibres ne peu vent plus être identifiées "·

(28)

30 ÉTUDE DU MATÉRIEL

Mobilier funéraire IV (fig. 11)

1. Fer de flèche fragmenté (longueur actuelle: 8,1 cm). Les extrémités - pointe et douille - manquent. Douille probablement ouverte; collet

tronconique torsadé ; étroite fiamme losangique, de section quadrangulaire.

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2. Fer de lance (longueur: 45,4 cm). Douille ouverte, encore munie d'im-portants restes d'une hampe en bois de frêne. Flamme ovale, très étroite.

Les quelques traces de cuivre qui apparaissent en divers points de cette lance

sont à considérer comme des impuretés du métal et non comme un apport

décoratif.

3. Couteau fragmenté (longueur actuelle: 12,1 cm). L'extrémité de la soie,

(29)

ÉTUDE DU MATÉRIEL

31

4. Clou en fer (longueur: 5,4 cm). La tête est enrobée d'un épais fragment de bois, qui semble être du chêne.

5. Élément lithique. Petit grès noiratre (longueur : 6 cm).

6. Fragment d'un vase en terre. La paroi inférieure est seule conservée (hauteur actuelle: environ 7 cm). Le fond, l'épaule et le col manquent. Type probablement biconique. Couverte noire et rugueuse ou subsistent de légères traces de lustrage ; noyau beige. Pate finement composée et bien cuite.

M obilier funéraire V (fig. 12)

1. Grand fer de lance (longueur: 55,8 cm). Douille ouverte, encore mume d'importants fragments d'une hampe en bois de frêne; vers la base, deux rivets de fixation en cuivre à tête plate sont parhellement conservés. Flamme

ovale, très étroite.

2. Fer de flèche fragmenté (longueur actuelle: 10,4 cm). La pointe manque. Flamme losangique, de section quadrangulaire. Collet tronconique torsadé. Douille ouverte.

3. Anneau d'une boude de ceinture en fer. Are ovale (axes : 3,9 X 2,2 cm),

traverse rétrécie et fragmentée. L'ardillon manque. Une étroite tigelle arquée, en fer (longueur: 3,8 cm), accompagnait eet anneau.

4. Petit fragment amorphe de tole de bronze. Quelques partienles osseuses, oxydées, y étaient encore soudées. Ion représenté.

5. Scramasaxe fragmenté (longueur actuelle: 27,4 cm). Lame étroite. La pointe manque. Les deux faces de la lame conservent quelques traces de deux

séries d'incisions longitudinales, dont l'une souligue l'axe du couteau, et l'autre, le dos. Fragments de bague à la transition de la lame et de la soie. Cette der-nière, de forme très étroite, était eneare enrobée, au moment de la découverte, de traces d'une matière organique, qui n'a pas pu être identifiée.

Les figures 12 no 5 et 18 no 2 illustrent cette pièce, respectivement avant et après les opérations de traitement du Laboratoire.

6. Ensemble d'éléments en fer comprenant :

a. Couteau fragmenté (longueur actuelle: 18,9 cm). La pointe paraît avoir été symétrique à l'axe du couteau.

b. Fer à aiguiser fragmenté (longueur actuelle : 5,7 cm). Tige brisée, de

section quadrangulaire. Tête élargie et arquée en forme d'anneau ouvert. c. Instrument fragmenté (longueur actuelle: 5 cm), constitué d'une tige de section circulaire, dont une extrémité est sectionnée, l'autre étant

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32

ÉTUDE DU MATÉRIEL

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ÉTUDE DU MATÉRIEL 33

d. tige fragmentée (longueur actuelle : 11 cm). Les deux extrémités sont brisées. Sections quadrangulaires.

7. Clou en fer (longueur: 5,6 cm). Tête plate. Tigede section carrée. 8. Petit vase en terre (hauteur : 9 cm). Couverte rugueuse, gris foncé ou subsistent quelques traces de lustrage ; noyau blanchatre. Pate finement composée et bien cuite. Type biconique à fond plat, avec col court évasé et terminé par une lèvre saillante. Le décor couvre parhellement l'épaule. Il se compose d'une frise unique, imprimée à la roulette et encadrée, en haut et en bas, par une gorge assez irrégulièrement incisée. Le motif se compose d'un zigzag de quatre chevrons - dont chaque barre est constituée d'une double rangée de cavités quadrangulaires - , entre chacun desquels s'inscrit un cartouche circulaire formé de quatre incisions triangulaires rayonnantes.

Mobilier funéraire VI A (fig. 13)

1. Grand fer de lance (longueur: 52 cm). Douille ouverte et encore munie d'importants fragments d'une hampe en bois de frêne. Vers la base une des têtes du rivet de fixation de cette hampe est conservée : elle est constituée d'un bouton semi-sphérique en fer, cerclé d'une collerette de cuivre. Long collet. Flamme ovale très étroite.

2. Couteau fragmenté aux extrémités (longueur actuelle: 19,6 cm). La pointe, abîmée, semble avoir été asymétrique, avec un dos presque droit et un tranchant très arqué. Bague à la transition lame-soie. Cette dernière était, au moment de la découverte, complètement enrobée d'une matière organique, qui paraît être de la corne.

Le croquis illustre cette pièce dans son état primitif, avant les traitements du laboratoire.

3. Ensemble d'éléments en fer comprenant :

a. Fer à aiguiser fragmenté aux deux extrémités (longueur actuelle: 11,2 cm). Tige de section quadrangulaire. Tête élargie et arquée en forme d'anneau ouvert.

b. Fragment d'une lame reetangulaire (longueur actuelle: 7,8 cm). Section reet angulaire.

c. Fragment d'une lame trapézoïdale (longueur actuelle: 3,1 cm). Section reetangulaire.

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ÉTUDE DU MATÉRIEL

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ÉTUDE DU MATÉRIEL 35

4. Deux fers de flèche.

a. (longueur: 9,5 cm). Douille ouverte avec traces de bois; collet torsadé;

courte fl.amme losangique, de section quadrangulaire.

b. Élément fragmenté (longueur actuelle : 8,5 cm). Douille ouverte et brisée ;

fl.amme ovale.

5. Accessoires de ceinture comprenant :

a. Fragments d'une plaque-boude en fer. Anneau ovale (axes: 5 X 2,9 cm),

rétréci à la traverse. L'ardillon manque. La plaque, fragmentée, est de

type allongé (longueur actuelle: environ 9,5 cm). Sa base est prolongée

par deux languettes de fixation. Diverses traces de bossettes à tête plate

en fer apparaissent sur la surface de la plaque.

b. Deux plaquettes amorphes en fer. Des traces de deux types de tissages,

différents et superposés, sont visibles sur une face de l'une d'elles 1 .

c. Fragment d'un anneau circulaire en fer (diamètre extérieur: environ

5 cm). Section circulaire.

d. Fragment d'une tigeen fer (longueur actuelle: 3 cm). Les deux extrémités

sont brisées. Sections quadrangulaires.

e. Petite boude en bronze. Anneau reetangulaire (cötés: 2

x

1,3 cm) biseauté

sur son pourtour extérieur. Un des longs cötés de l'anneau est creusé

d'une double encoche et constitue la traverse. L'ardillon-tige pivoteautour

de ce rétrécissement.

6. Vase en terre (hauteur: 11,8 cm). Couverte gris foncé, très rugueuse;

noyau beige. Pàte finement composée et bien cuite. Type biconique à fond

plat et col court, évasé en une lèvre très saillante. Le décor couvre partiellement

l'épaule. Il est constitué d'une suite régulière de huit gorges parallèles,

étroitement juxtaposées.

Mobilier funéraire VI B (fig. 14A)

1. Grand fer de lance (longueur: 50 cm). Douille ouverte, encore mume

de quelques restes d'une hampe en bois de frêne ; vers la base, une des têtes

du rivet de fixation est conservée : elle est en fer et présente une tête aplatie. Long collet. Flamme ovale.

2. Deux agraphes de chaussure, en bronze (longueurs respectives: 1,5 cm).

1 Le rapport de !'examen, assuré par Ie Laboratoire de l'Institut royal du Patrimoine artistiquc,

donne les conclusions suivantes: « Fibres probablement de laine (coupe ronde-ovale), fibres en torsion Z; l'armure n'est plus reconnaissable mais comporte environ 8 à 11 fils par cm».

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ÉTUDE DU MATÉRIEL

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3. Couteau émoussé aux extrémités (longueur actuelle: 16,4 cm). La pointe est symétrique à l'axe de la lame.

4. Objet en fer (longueur: 15,2 cm), composé d'une tige de section carréeet d'une lame rectangulaire, dont l'arrondi terminal est perforé d'un ceillet partiellement fragmenté.

5. Fer à aiguiser (longueur: 14,3 cm). Tige de section quadrangulaire. Tête élargie et arquée en forme d'anneau ouvert.

6. Scramasaxe fragmenté (longueur actuelle: 27,4 cm). Lame étroite et relativement mince, sectionnée. La pointe manque, maïs paraît avoir été asymétrique et constituée par le dos presque droit et le tranchant arqué. Une face de la lame porte un décor incisé, assez mal conservé. Le motif, qui se compose d'une sorte d'entrelacs, était enfermé dans un cadre rectangulaire. La soie est encore enrobée d'une matière organique qui paraît être de la corne. Les figures 14 A n° 6 et 18 no 3 illustrent cette pièce respectivement avant et après les opérations de traitement du Laboratoire.

7. Vase en terre (hauteur: 11,4 cm). Converte gris foncé, rugueuse; noyau gris-beige. Pàte finement composée et bien cuite. Type biconique à fond presque plat et col court légèrement évasé, terminé par une lèvre non saillante. Le décor couvre presque toute la hauteur de l'épaule et la partie médiane du cóne inférieur. Sur l'épaule, il est constitué par une suite régulière de neuf gorges parallèles et étroitement juxtaposées ; sur la panse du récipient, quatre spires irrégulières et peu profondes apparaissent sporadiquement.

M obilier funéraire V IJ (incomplet) (fig. 14 B)

1. Vase en terre (hauteur: 10,1 cm). Converte gris foncé rugueuse; noyau gris-beige. Pàte finement composée et bien cuite. Type biconique à fond plat et col court légèrement évasé, terminé par une lèvre large et en faible ressaut. Le décor, mal incisé, couvre toute la hauteur de l'épaule. Il se compose d'une seule frise imprimée à la roulette et encadrée, en haut et en bas, par une suite de spires actuellement à peine visibles. La matrice de ce motif, exclusivement linéaire, consiste en un zigzag souligné de chevrons en tête-bêche, dont le nombre et le détail sont impossibles à déterminer.

Trouvailles isolées (fig. 15)

Cette catégorie groupe tous les objets qui ont été récupérés parmi les déblais provenant des travaux de l'exploitation. Certains de ces éléments pourraient éventuellement provenir des mobiliers des tombes abîmées (IV, VII, VIII).

(36)

38 ÉTUDE DU MATÉRIEL

Armes

A. Scramasaxe fragmenté aux deux extrémités (longueur actuelle: 28,6 cm).

Lame très étroite, sectionnée. La pointe manque. La soie est encore

entièrement enrobée d'une matière organique qui paraît être de la corne.

Les figures 15 A et 18 n° 4 illustrent eet objet, respectivement avant et après les opérations de traitement du Laboratoire.

B. Fer de flèche fragmenté (longueur actuelle: 7,5 cm). La douille, qui

paraît ouverte, est brisée. Flamme ovale.

Vaisselle

C. Tessons d'une épaule de vase en terre (diamètre maximum: 14 cm).

Couverte noire, rugueuse; noyau beige. Pàte finement composée et bien

cuite. Type biconique, marqué d'un étroit ressaut à la transition

col-épaule. Le col, la paroi inférieure et le fond manquent. Le décor couvre la majeure partie de l'épaule. Il se compose d'une haute frise, imprimée à

la roulette et encadrée de gorges irrégulièrement incisées : unique en

haut, triple ou quadruple en bas. Le motif de la roulette est exactement

identique à celui du vase t. I no 4.

D. Tessons de la partie supérieure d'un vase en terre (diamètre

approxi-matif de la lèvre: 9 cm). Couverte gris foncé, lustrée; noyau beige. Pàte

finement composée et bien cuite. Type biconique à col court évasé, souligné

à la transition de l'épaule par un bourrelet et terminé par une lèvre

arrondie, sans saillant. La partie inférieure et le fond manquent. Le

décor occupe presque toute la hauteur de l'épaule. Il est imprimé à la

roulette sur trois rangées étroitement juxtaposées. Le motif comporte

des cartouches différemment ornés d'un système de lignes droites : barres parallèles ( verticales et horizontales), croix ( simples ou barrées) et

croi-sillons obliques.

E. Tesson de col d'un vase en terre (diamètre approximatif de la lèvre:

12 cm). Couverte gris moyen, rugueuse; noyau blanchàtre. Pàte finement

composée et bien cuite. Col court très évasé et terminé par une lèvre non

saillante.

Boucles et Accessoires de buffieterie

F. Petite boude en fer. Anneau ovale, légèrement rétréci à la traverse (axes :

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ÉTUDE DU MATÉRIEL

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ÉTUDE DU MATÉRIEL

I nstruments et Divers

G. Couteau fragmenté (longueur actuelle: 15,9 cm). L'extrémité de la soie manque. La pointe est constituée par le dos et le tranchant symétrique-ment arqués. Une face de la lame est décorée. L'ornementation incisée

s'inscrit dans un cadre qui occupe près de la moitié de la surface de la

lame. Le motif animalier, relativement bien conservé, laisse reconnaître

une stylisation du dragon-serpent. Sa tête est essentieHement composée

d'une sorte de bec étiré et largement ouvert, tandis que son corps est représenté par un double enroulement décroissant (fig. 19 n° 2).

H. Couteau fragmenté (longueur actuelle: 12,8 cm). Une grande partie de la lame manque. Traces d'une bague à la transition lame-soie. Au moment de la découverte, cette dernière était enrobée d'une matière organique qui paraît être de la corne.

Le croquis illustre eet objet dans son état primitif, avant les traitements

du Laboratoire.

I. Fragment d'un petit couteau (longueur actuelle: 6,8 cm). L'extrémité de la soie et la majeure partie de la lame manquent.

J.

Fragment d'une pointe decouteau (longueur actuelle: 3,3 cm), apparem-ment symétrique à l'axe de la lame.

K. Forces (longueur: 16,9 cm). La pointe d'un ciseau manque.

L. Deux clous (longueurs respectives: 5,1 et 4,7 cm). Têtes circulaires légèrement bombées. Tiges de section quadrangulaire.

M. Lot d'éléments divers en fer, fragmentés et peu déterminables. Non représentés.

ANALYSE TYPOLOGIQUE DES OBJETS

1. Armement

L'armement constitue l'élément essenhel et caractéristique du matériel

archéologique recueilli à Obourg. Il est représenté par cinq fers de lance,

cinq pointes de flèche et quatre scramasaxes.

Les cinq fers de lance (t. II, IV, V, VI A-B ; fig. 16) sont tous de très grandes dimensions et de type identique. Ils sont pareillement caractérisés par une douille ouverte, parfois munie de boutons latéraux (t. VI A-B ; fig. 16 nos

4-5), un haut collet et une longue fiamme ovale, plus ou moins étroite. La

(39)

ÉTUDE DU MATÉRIEL 41

2 3 4 5

FIG. 16. - Fers de lancc (Réduction environ 1/4)

©

A.C.L.- 1 : tombe II n° 5.- 2 : tombe IV no 2.- 3 : tombe V no 1.- 4: tombe VI A no 1.- 5: tombe VI B no 1.

(40)

-42 ÉTUDE DU MATÉRIEL

Dans le matériel archéologique de la regwn de Trèves, les exemplaires de

ce type sont associés à des contextes funéraires du VIe siècle 1. En Belgique,

ce fer de lance est également bien connu 2 et sa présence dans divers mobiliers

exactement datés permet d'établir une chronologie spécifique pour nos

régions. La majorité de nos longs fers de lance à douille ouverte et :flamme

ovale participe à des ensembles caractéristiques du VIe siècle. Pour exemple,

citons ceux des tombes XIV, XXII, XXV et XXVI de Merlemont 3 , VII,

VIII et XV de Hollogne-aux-Pierres 4, 8 de Folx-les-Caves 5 et VIII

d'Engel-manshoven 6

. Quelques fers delancede ce même type accompagnent cependant

des inhumations plus anciennes ou plus récentes. Tels sont, notamment,

!'exemplaire de la tombe IV de Haillot, qui s'inscrit dans un mobilier de

la seconde moitié du

ve

siècle 7

, tandis que ceux des tombes 3 de

Ghlin-lez-Mons 8

, 7 de Tournai 9 et 53 de Grobbendonk 10 s'intègrent à des donations

funéraires du début OU de la première moitié du VIIe siècle.

A Obourg, quatre fers de lance sont nantis d'un contexte archéologique

fermé (t. II, V, VI A-B; figg. 9, 12, 13, 14) ou l'on observe la présence

cons-tante du petit scramasaxe et, notaroment dans les tombes V et VI B, d'une

poterie d'allure trapue. Ces éléments déterminent une datation générale

au VIe siècle.

Les cinq fers de flèche (t. IV, V, VI A, déblai B; figg. 11, 12, 13, 15) semblent

avoir été tous munis d'une douille ouverte tandis que leurs :flammes se

répartis-sent selon deux types. Deux flèches (t. VI A, déblai B) possèdent une :flamme

1 BöHNER, Altertümer I, pp. 148-150, IJ, pl. 28 nos 8-9.

2 Ce type est particulièrement bien illustré dans la nécropole du "Bois de la forêt »de Merlernout

ou huit des neuf fers de lance s'assimilent au modèle qui nous occupe (cfr. WAUTELET, M erle-mont, fig. 48). A Hollogne-aux-Pierres, il est également bien représenté avec trois exemplaires pour cinq fers de lance (cfr. ALENUS-LECERF et DRADON, Hollogne-aux-Pierres, fig. 31). Dans la plupart de nos cimetières mérovingiens, la présence de l'un ou l'autre exemplaire du long fer de lance à flamme ovale - celle-ci pouvant être plus ou moins étroite - est régulièrement attestée. Citons, à titre d'exemple, les nécropoles de Folx-les-Caves, Engelmanshoven, Haillot, Ghlin-lez-Mons, Tournai, Grobbendonk, etc ... (cfr. notes 5 à 10).

3 WAUTELET, Merlemont, pp. 87, 88, figg. 16, 28, 34, 35.

4 ALENUS-LECERF et DR1\.DO , Hollogne-aux-Pierres, pp. 87, 88, figg. lOB, 12, 14A, 20B.

5 ALENUS, Folx-les-Caves, p. 67, figg. 8b-9. Nous situons cette tombe dans le dernier quart du

VI• siècle.

6 de SCHARTZEN et VANDERHOEVEN, Engelmanshoven, p. 22, figg. 8-10. 7 BREDER et RoosENS, Haillot, p. 283, fig. 5.

8 LASSA CE, Ghlin-lez-Mons, p. 51. fig. 3. L'auteur situe toutes les tombes de ce cimetière au

VII• siècle. Nous proposons de préciser cette inhumation au premier quart du VII• en considérant l'association de la hache (525-625), des damasquinures et du fer de lance à douille ouverte.

9 HuBERT, Tournai, figg. 6b-7. Nous situons cette tombe au début du VII• siècle. 10 J ANSSENS, Grobbendonk, pp. 93-94, fig. 16.

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ÉTUDE DU MATÉRIEL

43

ovale (fig. 17 n° 1). Les trois autres (t. IV, V, VI A) sont composés d'un

collet torsadé et d'une flamme pyramidale (fig. 17 n° 2). Dans le matériel

beige, ce dernier type s'avère rarissime. Les fers de flèche n'apportent aucun

indice chronologique précis. Les flammes ovales avec douille ouverte sont

connues pendant toute la période mérovingienne et les flammes pyramidales

accupent les VIe et vne siècles 1. Il faut noter, dans la tombe VI A,

l'associa-tion des deux types de flèche.

2

FIG. 17. - Faire de fers de flèche, provenant de la tombe VI A (Réduction 2/3)

©

A.C.L.

Les quatre scramasaxes (t. II, V, VI B, déblai A ; fig. 18) relèvent tous d'un

même type, caractérisé par de petites dimensions et une lame étroite et

mince. Un seul exemplaire (t. II ; fig. 18 n° 1) est complet. Il présente une

pointe asymétrique, constituée par le dos presque droit et le tranchant arqué.

La forme la plus ancienne est représentée par le scramasaxe de la tombe

VI B (fig. 18 n° 3). Il peut être daté entre les années 450-600 2• Une face de

sa lame porte un décor actuellement fort effacé, mais ou l'on décèle encore

quelques traces d'un entrelacs rectilinéaire (fig. 19 no 1). Les trois autres

1 BöHNER, Altertümer I, pp. 163-164, II, pl. 29 nos 7-8, 12.

(42)

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ÉTUDE DU MATÉRIEL

2

FIG. 18. - Scramasaxes (Réduction environ 1/2)

©

A.C.L. - 1 :tombe II no 3.- 2: tombe\. no 5.- 3: tombe VI B no 6. - 4: Déblai A.

(43)

ÉTUDE DU MATÉRIEL 45

i(~

\''

2

Frc. 19. - Scramasaxe et couteau ornés (Réduction 2/3)

©

A.C.L. - 1: tombe VIB no 6. -2 : déblai G.

(44)

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ÉTUDE DU MATÉRIEL

scramasaxes (t. II, V, déblai A; fig. 18 n°8 1, 2, 4) sont caractéristiques du

VI e siècle 1.

L'armement des mobiliers masculins d'Obourg, qui associe le scramasaxe

au fer de lance, et occasionneHement au fer de flèche, - à l'exclusion de tout

autre arme - est caractéristique et demande une parenthèse. Nous relevons

des ensembles composés d'un armement similaire dans les tombes 6 et 8

de Folx-les-Caves 2 et III de Hollogne-aux-Pierres 3. Il n'est pas sans intérêt

d'observer que ces trois sépultures sont pareillement précisées dans le dernier

quart du VIe siècle par la présence, dans chacune d'elles, d'une garniture

de ceinturon à plaques circulaires de fer et bossettes de bronze 4. Bi n que

eet élément conducteur de chronologie manque dans nos tombes d'Obourg,

nous y constatons néanmoins divers indices témoignant d'une même évolution.

L'absence significative des haches et la présence d'une poterie marquée

de profils relativement étiré ou symétrique (t. II, VI A ; fig. 20 nos 2, 4)

constituent autant d'éléments déjà annonciateurs du

vne

siècle.

2. Éléments de parure

Une épingle de bronze, un lot de perles et un petit boîtier accompagné de

sa chatelaine constituent les seuls objets de parure recueillis à Obourg. Ils

proviennent tous de la tombe d'enfant.

L'épingle (fig. 21 n° 3) est caractérisée par une petite spatule terminale.

Sa tige, très corrodée, ne laisse apercevoir aucune trace des incisions qui

en constituent habituellement le décor. Ces épingles sont bien connues et

leur chronologie couvre toute la période mérovingienne 5.

Les trente perles (fig. 10 n° 2) comprennent une majorité d'éléments (soit

vingt-quatre exemplaires) en pate de verre translucide unie, tous très petits

et dont les formes variées groupent dix perles cylindriques et quatre

bi-cylindriques, huit tonnelliformes, une annulaire et un << batonnet ». Quatre

perles seulement sont en pate de verre opaque, tonnelliformes, de moyennes

1 BöHc;ER, A ltertümer I, pp. 136-138, II, pl. 25 nos 6-8.

2 ALEc;us, Folx-les-Caves, figg. 6, Sb-9.

3 ALENUS-LECERF et DRADON, Holiogne-aux-Pierres, fig. 6.

4 Pour la tombe III de Hollogne-aux-Pierres, nous devons en outre tenir compte de son

inté-gration dans une sépulture double (II-III). L'association des deux mobiliers précise l'inhumation

vers 600 (cfr. p. 87 de !'étude sous rubrique).

Referenties

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