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Recherches archéologiques sur la céramique d'Andenne au Moyen Âge

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ARCHAEOLOGIA

BELGICA

32

R. BORREMANS

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BRUXELLES 1956

(2)

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-AVANT -PROPOS

De nombreuses publications ont mis en lumière la place importante ~ccupée par la ville d' Andenne dans l'histoire de la céramique moderne et contemporaine de notre pays. L'activité des potiers qui y étaient établis au moyen àge, n'a, par contre, jamais été sérieusement étudiée. A peine y a-t-on fait quelquefois allusion, en citant des textes de cette époque, qui témoi-::gnaient de la prospérité des céramistes locaux et de la réputation des terres

plastiques extraites du sous-sol andennais. Les débris de fours et déchets de fabrication exhumés en quantité sur Ie territoire de la ville - confirmant pleinement les données des archiYes - n'ont, de leur cöté, fait l'objet que de notes fort sommaires.

Bref, c'est à un domaine encore inexploré que diverses circonstances nous amenèrent à nous intéresser puis à consacrer les recherches dont Ie · résultat est consigné dans la présente brochure.

Notre travail débuta en 1954, lorsque !'occasion nous fut donnée d'examiner les poteries trouvées à Andenne et faisant partie des collections de M. Léon Tombu (') et du Musée Communal de Huy (2).

Plus tard, au cours de l'été 1955, nous fîmes plusieurs enquêtes sur Ie terr.ain et étudiàmes la petite collection de céramique du Musée d'Andenne. Pressentant l'importance du site comme centre céramique, M. Jacques Breuer ( 3

), Chef du Service des F ouilles, nous donna pour mission de

( 1 ) Né à Andenelle en 1866. Professeur de dessin à l'Ecole' moyenne d'Andenne, · Vice-Président de la Commission provinciale (Liège) des Monuments et des Sites, Président-fondateur du Cercle Artistique et Littéraire L'Essor, à Huy, M. Léon Tombu est un des peintres-paysagistes les plus marquants de notre époque. Il est également l'auteur de nombreux articles et plaquettes consacrés à Andenne, à Huy et à leurs · environs.

( 2 ) Cette céramique fait partie d'un ensemble groupé au Musée de Huy et que nous publions en 1956 dans les Annales du Cercle Hutois des Sciences et des Beaux-Arts. (3) l\1. Breuer soulignait naguère l'importance de cette céramique pour l'histoire des bourgs, des chateaux et cités du moyen age. (J. BREUER.-Notes sur la céramique ordinaire du moyen iige et des temps modernes, dans Ie Bulletin des Musées royaux U: Art et d'Histoire, septembre 1929, n• 5, pp. 3-7.)

Récemment encore, Mm• G. Faider en arrivait à considérer la connaissance de la céramique médiévale comme élémentaire dans l'état actuel des recherches archéo-logiques : « ... C' est que tous ceux qui sant amenés à fouiller notre sol en vue d'y découvrir des traces datant de la préhistoire et des époques romaine et mérovingienne doivent fatalement renwer des couches contenant des traces postérieures qu'il est important de pouvoir dater griice à la céramique. » (Archéologie, 1947, fase. 2, ,pp. 371-372.)

I

J

(3)

6

-fouiller, à titre d'essai, un emplacement médiéval de dépotoirs et de fours de potiers que nous avions précédemment repéré. Ces recherches furent entre-prises en septembre 1955, du 7 au 23 inclus.

A tous ceux qui ont contribué à faire prospérer nos recherches, nou& adressous nos plus vifs remerciements et particulièrement à : M. Léon Tombu, qui a orienté favorablement nos enquêtes, M. Ernest Roumont, Président du Cercle Archéologique d'Andenne, qui se dépensa sans compter pour nous faciliter la tache et nous donna de précieuses indications sur les trouvailles archéologiques de la région d' Andennc, M. l'Instituteur Guillaume M. Marchal, propriétaires des terrains fouillés, et

Mme

Pire, locataire, qui nous aidèrent d'une manière pratique et si aimable, au cours des travaux dans leurs jardins respectifs,

MM.

André et Jean Siebertz, étudiants, qui nous assistèrent efficacement sur Ie chantier de fouilles; MM. R. Garant, Vice-Président du Cercle Archéologique d'Andenne, F. Discry, Archiviste de la ville de Huy, Parmentier, Secrétaire du Cercle Archéologique d'Andenne, et M11e Fouss, Professeur à l'Ecole Normale d'Andenne, qui nous donnèrent de précieux renseignements.

(4)

INTRODUCTION

Quelques pages ont été écrites sur la géologie de la terre plastique

..d'

Andenne, sur ses procédés archaïques d'exploitation, sur les textes anciens relatifs à l'industrie céramique, son état juridique aux siècles passés et les .découvertes antérieures de vestiges de fours de potiers.

Mais nen n'a jamais été rassemblé ou synthétisé qui permit de mieux .distinguer les caractéristiques d'un artisanat qui fut florissant. Aussi, y .a-t-il lieu de reprendre, avant tout, sous forme d'introduction, l'ensemble .de ce qui a été publié sur Ie sujet.

La terre plastique d' Andenne : géologie et exploitation « La blanche derle qui se tire au ban dudict Andenne est la meilleure ">> de toutes celles qui se tirent Ie long de la Meuse entre Huy et Namur, :>> même la meilleure de toutes les blanches derles du pays et qu'elle est :>> recherchée tant parmi les marchands de Hollande, Liège, que Maestricht; ">> elle est renommée pour bi en cuire ( 4

). »

Ce texte du 5 décembre 1696 consacre déjà la réputation de la terre plastique d'Andenne (5

) .

Mais ce ne fut qu'au début de ce siècle, que l'on s'attacha à étudier -scientifiquement les fameux gisements.

L'assise géologique à laquelle appartient la blanche derle, fut notaroment décrite par L. Denoël (6) .

« Il existe en Belgique deux gisements d'argile réfractaire, celui du » wealdien des environs de Mons et cel ui du miocène inférieur d' Andenne (1). » Ce dernier mérite d'être cité en raison de la valeur universellement )) appréciée 'du produit et de l'originalité du mode d'exploitation.

»La terre est un silicate d'alumine (8

) , pur d'autres seis métalliques; » elle est colorée en noir par des matières charbonneuses. Elle forme des » poehes ou lentilles dans les calcaires du bassin de Dinant. »

( 1) L. LAHA YE. - Cartulaire de la commune d' Andenne, Namur, 1896, t. IJ, n° 152, p. 112.

(5) Elle se nommait aussi terre d'alun, terre de potier et terre à pipes. (A. MELIN. - Histoire de la ville et du ban d'Andenne, Liège, 1928, p. 131.)

( 6 ) L. DENOËL. - L'lndustrie minérale au pays de Liège, dans : Géologie et Industrie minérale du pays de Liège, par P. FOORMARIER et L. DENOËL, Paris-Liège, 1920, pp. 233-234.

( 7 ) Tel n'est pas !'avis de P. Fourmarier, qui classe ces argiles dans l'oligocene supérieur. (P. FOURMARIER. - La géologie du pays de Liège, p. 37.) La même classification est donnée par : F. FAIDEAU et A. ROBIN. - Notions de Géologie, Paris, 1926, p. 93.

(8) Teneur en silice ju qu'à 50 %. Cette argile est plus ou moins granuleuse. <Ie colaration claire, ordinairement grisatre, quelquefois jaunatre. (E. BOURRY. -Traité des industries céramiques, Paris, 1887, pp. 60-61.

(5)

3

-Quant à l'orientation de ces gisements et à leur aire de répartition géographique, V. Watteyne s'attacha à étudier cette question. En 1907, il écrivait en substance (9

) :

Ces gisements ou « amas lenticulaires, qui ont des étendues fort » variables, sont alignés suivant la direction W.-S.-W.-E.-N.-E. ( ... ). Ces » alignements sont au nombre de trois. Le premier, à partir du Nord, est » cel ui d' Andenne; il s' étend sur six kilomètres environ, au Sud de cette » ville. On en retrouve Ie prolongement, quelques kilomètres plus à l'Ouest, » près du village de Mozet (1°) (gis. de la Navaire). Il comprend de nom-» breuses exploitations, notarument aux lieux-dits La Trixhe et Vaudaigle ..

» Cet alignement est compris, du moins en partie, entre deux bandes » de houiller.

» Le deuxième, situé à un couple de kilomètres au Sud du premier, » pourrait être nommé la bande de Coutisse-Haltinne.

» Il s'étend sur 16 à 18 kilomètres en passant par les communes de » Coutisse (Champseau), Haltinne (et son hameau de Strud), de Wierde »et de Naninne. Il s'étend même à l'ouest de la Meuse, mais il ne s'y » rencontre pas d'exploitations.

» Le troisième est à 5 km. plus du Sud; il va du village de Marchin » (hameau de ]amagne) dans la province de Liège, jusqu'au village de Sorée,. » situé à 10 km. au S.-W. d'ou il oblique davantage vers le Sud. »

Les couches géologiques se présentent comme suit : sous la surface du sol, limons et sables, puis une argile maigre dite craw, reposant sur la terre plastique proprement di te, qui, elle-même, gît sur une couche d'argile · rougeatre di te dègne, enveloppée de toutes parts dans les sables (11).

L'exploitation de la terre plastique s'est perpétuée jusqu'à notre époque avec des moyens archaïques ne paraissant pas différer beaucoup du mode d'extraction en vigueur·au moyen age déjà (12

) .

Aux endroits ou jaclis fut exploitée la terre plastique, la surface du sol est marquée par des affaissements dont Ie centre est transformé en mare ..

Ces cuvettes, nées du travail de l'homme, ont une forme oblongue et des dimensions fort variables. En bordure de ces dépressions, les basses,. s'élèvent des huttes que l'on norurne communément cabanes, baraques ou hayons. Elles dissimulent l'orifice du puits d'extraction ou bure.

( 9 ) V. WATTEYNE. - Les in/lammations du grisou dans les exploitations dé terres plastiques, dans les Annales des mines de Belgique, 1907, t. XII, p. 1014.

( 10 ) Les exploitations de terre plastique de ce village ont été décrites par· R. BLOUARD. - La Basse-Meuse namuroise, Namur, 1946, pp. 36-38 et 41.

(11) V. WATTEYNE.-Op.cit., p. 1016. L. DENOËL. - Op. cit., p. 135.

( 12 ) Nous avons jugé utile de condenser les textes qui décrivent Ie procesEU3 d'extraction appliqué dans les fosses à terre plastique de la région d'Andenne. Nou3 nous référons aux travaux suivants :

V. WATTEYNE. -Op. cit., pp. 1013-1038.

E. J. DARDENNE. - Andenne et ses environs, dans Notice historique et descrip- . tive, publiée à l'occasion des fêtes de Sainte-Begge, Andenne, 1923 (non paginé).

L. DENOËL. - Op. cit., pp. 233-234.

R. BLOUARD. - Op. cit., pp. 38 à 41 (étude qui s'applique particulièrement.. à Mozet).

(6)

Ancienne exploitation de terre plastique au lieu-dit Champseau à Coutisse (Andenne).

(7)

-

10-Parfois, un deuxième puits contigu sert de cheminée d'aérage; la ventilation est assurée par un appareil à main, appelé diable, qui envoie de l'air frais au fond des galeries.

Les puits d'extraction sont circulaires et ont ordinairement un diamètre de 1,20 m. à 1,50 m. (13

) ; leurs parois, creusées dans les sables extérieurs, sont consolidées par des cercles de bois flexible, dits aires ou tchaurnales

et reliés entre eux par des rondins - cochets - placés verticalement et derrière lesquels on tas se un paillotis ( 14)

Au-dessus du puits, dissimulé sous la cabane, un treuil rudimentaire en bois, à simple manivelle, - li tour - , est actionné par deux trayeux.

Au bout du ciible en acier, qui a remplacé Ie chanvre de jadis, est accroché un panier confectionné sur place et consistant en un entrelacs de branches de chêne-tchênias. Ce panier ramène à la surface les déchets d'exploitation, tandis qu'une chaîne hisse les énormes bloes d'argile.

Un pied dans un crochet, une main au ciible, ainsi s'effectue la descente et la remontée des dièlleux.

Des galeries boisées - li coppes - mènent aux couches exploitées. Elles sont parfois reliées entre elles par des tronçons dits bourriquets.

Le mineur était, d'antan, éclairé par de simples crassets à l'huile, qui furent remplacés au début de ce siècle par des lampes de sûreté. 11 attaque la couche d'argile perpendiculairement à l'aide d'un couteau triangulaire appelé l'osteie. Lebloc de terre plastique est détaché au moyen d'instruments dits li hawe et l'gretteuse.

Quelquefois, ces exploitations présentent certains dangers : les gaz délétères s'accumulent; ils paraissent provenir de la décomposition du bois dans les anciennes galeries. On présume aussi que des matières charbon-neuses, des débris de bois, de cönes et de feuilles renfermés dans les argiles grasses et contemporains de la formation du gîte, ne sont pas étrangers à la constitution du gaz.

D'autre part, dans Ie pays d'Andenne, Ie niveau hydrostatique des sables extérieurs se trouve à 20 ou 30 mètres sous la surface du sol et l'exploitation doit être conduite entre deux eaux. Celles-ei ne font jamais irruption inopi-nément dans les travaux, même lorsque l'épaisseur de la veine d'argile devient insignifiante; elles sont devancées par des fissures qui amènent des boues graveleuses et qui, à la longue, se referment par Ie tassement des terrains. ombre de puits d'extraction devaient déjà être en activité au moyen iige, pour procurer la matière première nécessaire à la fabrication en masse des poteries, telle qu'elle se pratiqua à cette époque, à en juger par les déchets considérables trouvés principalement à Andenelle.

(13) Les mesures employées par les mineurs s'expriment en toises et en pieds. ( 14 ) A Sorée, Ch. Comhaire, Président du Vieux-Liège, notait que les puits étaient clivés de paille et branches et que les cercles consistaient en baguette~ grosses comme Ie pouce et longues de 3 mètres; celles-ei relenaient les cochets verticaux placés à 50 centimètres l'un de l'autre (Fonds Comhaire, Sorée, 24-I-1926. Documentation du Service des Fouilles).

(8)

1 1

-Nous ne connaissons cependant qu'une seule découverte de fosse à terre plastique médiévale : l'exploitation d'une carrière de sable Ie long de la route de Groyne, en face de la roche de Faulx (Andenne), mit au jour, au début de ce siècle, une couche de terre plastique avec une ancienne galerie comblée, au fond de laquelle gisaient abandonnées des poteries bien conser-vées. Ces dernières, décrites au deuxième chapitre de notre travail (pl. VII, 3 à 6), rem on tent à la fin du XIII• siècle ou au début du XIV• siècle (15

) . A Coutisse, hameau aujourd'hui détaché d'Andenne, on découvrit naguère, au lieu.dit Tchanso ( ou Champseau), dans un trou à dielle, Ie corps replié sur lui-même d'un mineur écrasé; à ses pieds, gisait une gourde en céramique (16

) . Cette poterie, qui aurait pu dater la fosse, est hélas, actuellement perdue.

On connaît, par des textes d'archives, les puits existant au XVIII• siècle (17) : ceux situés à la Vaudaigle (Andenne) et près de Stud (com-mune de Haltinne), probablement au lieu-dit Trîche aux pèkets, étaient complètement épuisés au début du XX• siècle.

Dans Ie premier quart de ce siècle, quelques fosses étaient encore en activité dans les communes de Braibant, Coutisse (hameau de Grosse et lieu-dit Champseau), Faulx ~lieu-dit Maizeroulles), Haltinne (hameau de Stud), Marchin, Mozet, Sorée et Wierde ( hameau de Andoy) (18

) . Sous l'ancien régime, l'exploitation de la terre plastique était évidem-ment soumise à une réglementation, consacrée par Ie droit d'usage et dont nous ignorons la valeur j uridique et les modalités d' application.

Mais certains textes paraissent éclairer quelque peu l'étendue de ces obligations respectives. C'est ainsi que, en 1466, Ie Chapitre des Chanoi-nesses d'Andenne se heurta au Comte de Namur qui prétendait autoriser l'extraction des terres plastiques, et, notamment, sur Ie territoire du Chapitre, alors que toutes les concessions accordées antérieurement devaient passer par celui·ci en vertu de ses pouvoirs féodaux (19

) .

Le 29 janvier 1532, Ie Chapitre des Chanoinesses de Sainte-Begge céda temporairement son droit d'autoriser !'ouverture des fosses à terre plastique du ban d'Andenne. Cette concession est, semble·t-il, la plus ancienne qui ait été accordée, puisque, dans un long procès qui surgit à la fin du

(15) Renseignement aimablement communiqué par M. E. Roumont. ( 16) Indication due à l'obligeance de M. Parmentier.

(17) E. J. DARDENNE.-La faïence à Andenne à la fin du XV!l/e siècle, dans les Annales du XXI• Congrès de la Fédération Archéologique et Historique de Belgique, Liège, 1909, t. II, pp. 269-270.

A. MELIN. - Toponymie d'Andenne, Namur, 1933, pp. 56-57. (Signale, à la Vaudaigle et li trîche aux pèkets, des mares formées dans les affaissements de terrain dûs aux extractions de terre plastique.)

(18) V. WATTEYNE.-Op. cit., pp. 1025 à 1038.

E. J. DARDENNE. - Andenne et ses environs (non paginé).

A. MELIN. - Op. çit., p. 31 (cite: triche Jean Seau, actuellement Chanceau, ou !'on extrait des terres plastiques et la terre appelée aux Arsilles ( = aux aursies, = aux argiles).

(19) A. MELIN. - Histoire de la ville et du ban d'Andenne, Liège, 1928, pp. 131-132.

(9)

-

12-XVII• siècle, à propos des derles, les Dames se trouvent dans l'impossibilité de produire un acte de concession antérieur (2°).

Les vestiges des anciens ateliers et fours de potiers La plus ancienne mention (21

) que nous connaissions, attestant

l'exis-tence d'ateliers de potiers à Andenne, figure dans les comptes des années 1395-1396 (22

). Ce texte situe exactement l'endroit ou se fabriquent, à la fin du XIV• siècle, des « 'fornées de pos et de jusses de terre » : Ie hameau d'Andenelle. Un document de 1429 fait également état d'une redevanee due au Seigneur pour les fournées de pots et de cruehes dits « pots dande-nalles » (23) .

Le témoignage de ces archives est confirmé par les nombreuses trou-vailles de fours et de déchets de fabrication, dans cette dépendance d'An-denne. Rappelons ici ces découvertes :

a) Lieu-dit « trou d'là haut » (vers 1820 et vers 1911)

Vers 1820, on découvrit, en eet endroit, des tombes romaines et un trésor de 288 pièces de monnaies du III• siècle et, un peu plus haut, Ie long du ruisseau des Moulins, dans une propi:iété communale, on exhuma un four encore rempli de poteries. Ceci fut révélé par Ie juge icolas Hauzeur (24

) ,

qui semblait d'avis que Ie four était également romain. Cette opinion ne fut jamais mise en doute (25

). ous pensons qu'il s'agit simplement d'un four de potier datant du moyen age. Aucun des ( 20 ) L. LAHA YE. - Cartulaire de la commune d' Andenne, 1895, t. I, p. 164, acte n" 38.

Un texte, malheureusement non daté, cite un habitant de la ville, qui fut mis en contravention par Ie Chapitre, pour avoir exploité, sans autorisation, de l'argile, dans Ie voisinage de la place du Marché ou du Perron. (E. J. DARDENNE, L'Eglise collé-giale d'Andenne, dans les Annales de la Société archéologique de Namur, t. XXIX, 1910, pp. 1·56.)

( 21 ) Nous ne tenons pas compte d'un texte fantaisiste, qui ne repose sur aucun

fondement : En l'an 406 de notre ère, il y avait déjà un jour à potier à Andenelle ... (H. JAVAUX. - Andenne, ses faïences et ses porcelaines d'art, dans Ie Bulletin du Touring Club de Belgique, 1933, fase. 13, p. 198.)

( 22 ) L. GÉNICOT. - L'industrie dans le comté de Namur à la fin du moyen age (1350-1430), dans Namurcum, 1946, fase. n" 4, p. 55.

( 23 ) E. DEL MARMOL. - Ancienne fabrication de poteries à Andenelle, dans les Annales de la société archéologique de Namur, 1881, t. XV, pp. 262.264.

( 24 ) N. HAUZEUR. - Antiquités gallo·germaniques, gallo-romaines et franques de la rive droite de la Meuse, dans les Annales de la Société archéologique de Namur, 1861-1862, t. VII, p. 311.

( 25 ) C. VA DESSEL. - Topographie des voies romaines de Belgique, Bruxelles, 1877, p. 33.

L. LAHAYE. - Cartulaire d'Andenne, Namur, 1895, t. I, p. 2.

E. J. DARDEN E. - liistoire des faïenceries andennaises. La céramique à Andenne avant le XVIII• siècle, dans Bull. Comm. royale d'Art et d'Archéologie, Bruxelles, 1905, t. XXXXIV-XXXXV, fase. 7-8, pp. 109-123.

A. MELIN. - liistoire de la ville et du ban d'Andenne, p. 13.

R. DE MA YER. - De overblijfselen der Romeinsche villa's in België, Anvers, 1940, t. I, p. 228.

H. VAN DE WEERD. - Inleiding tot de gallo-romeinsche archeologie der Neder-landen, Anvers, 1944, p. 101.

(10)

- 1 3

-déchets de fabrication de poteries d'Andenne que nous avons pu examiner n'est antérieur à cette époque.

Vers 1911 également, Ie D" Dardenne découvrit un four avec plusieurs vases intacts. Ces derniers, actuellement conservés au Musée d'Andenne, seront décrits au chapitre II.

b) Presbytère d'Andenelle (1892-1894)

En creusant Ie sol pour établir les fandalions de ce batiment, on découvrit des déchets de fabrication de poteries. Un vase de la Collection Léon Tombu ( voir pl. VIII, n° 9), provient de là (26) .

c) Chemin de fer vicinal Andenne-Sorée (1893-1894)

Lors des travaux de terrassement nécessirés par I' établissement du chemin de fer vicinal qui relie Andenne à Sorée, on découvrit également des rebuts de fabrication céramique (27

). Deux vases décrits plus loin et appar-tenant à M. L. Tombu, y ont été trouvés l'un (pl. VIII, n° 7) en 1893, près du mur du cimetière act u el, ruelle des Cligneux, et l'autre (pl. VIII, n° 13), en 189-1, à proximité de cette même rue.

d) Lieu-dit Cobbègge (1911-1912)

Au cours de l'hiver 1911-1912, E.

J.

Dardenne fit dégager les débris d'un four de potier à Cobbègge, à 70 m. au sud de la berge de la Meuse et à 40 m. à I' est du sentier de Cobbègge (28

).

Ces vestiges se présentaient sous l'aspect d'un « massif presque isolé, » mantrant dans son épaisseur une zone presque circulaire d'argile calcinée » sur place ( ... ) . Dans l'angle N.-E. de notre promontoire on découvrit un » dépöt de poteries diverses ou plutot de tessons plus ou rnains défectueux. » C'étaient des pièces à pate rouge ou blanche en biscuit ou vernissées en » jaune. » L'auteur donne ensuite une description, malheureusement peu précise du four. Celui-ei était composé de deux excavations d'environ 0,80 m. de profondeur, dont l'une, paraissant de forme rectangulaire, serait Ie

(26) Le Docteur Melin et E. Gérard situent cette découverte en 1892, tandis qu'au souvenir de M. Tombu, la date exacte serait 1894. (A. MEUN. - Op. cit., p. 13; E. GERARD. - Le canton d'Andenne, dans Vers l'Avenir, 20 août 1931.)

En 1891, il était seulement question de batir le presbytère, comme une note de l'époque

en fait foi. (V oir : Bull. Comm. royale d' Art et d' Archéologie, 1891, t. XXX, p. 305.)

(27) E. J. DARDE E. - Four de potier médiéval à Cobbegge-sous-Andenne, dans le Bulletin des Musées royaux d'Art et d'Histoire, Bruxelles, n" 5, mai 1913, pp. 33-36.

(28) Ibid. - Cette fouille fut faite avec le concours des Musées royaux d'Art et d'Histoire, à Bruxelles, ainsi que le rappelle une note dans : E. RAHIR. - Vingt-cinq années de recherches et de fouilles, Bruxelles, 1928, annexe.

(11)

14-cendrier (voir fig. 1, a) et l'autre, de forme ovale, Ie four même (e). Le fond de ce dernier avait été exhaussé en plan incliné, probablement à une période ultérieure. Les parois des deux excavations étaient fortement vitrifiées.

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Fig. l. - Plan et coupe du four de potier dégagé à Cobbègge, en 1911-1912.

(Cliché M.R. A. H., Bruxelles.)

e) Rue du Chalet (vers 1914)

En démolissant une maison située dans la courbe de la rue du Chalet (anciennement rue du Rzásseau), près de la place Léon Tombu, à Andenelle, on découvrit, avant 1914, des déchets de fours et des amas de tessons de poteries (renseignement de M. Joseph Martin, 78 ans, rue du Chalet).

f)

Moulin Piérard (vers 1920)

Vers 1920, on fit voir aux enfants des écoles un four de potier m1s au jour au Moulin Piérard (actuellement ferme Putzeys). Ce vestige, qui contenait encore des poteries, avait été découvert en creusant Ie sol pour établir une cave (renseignement de

Mm•

Leflot, rue de Haillot, Andenelle).

g) Cimeti~re actuel (1947)

En 1947, M. Mathot, garde-forestier, habitant Andenelle, en creusant les fondations du caveau Mathot-Degée, a trouvé, à 1,20 m. de profondeur, un four intact avec des fonds de vases déposés sur la sole (renseignement dû à l' auteur de la trouvaille).

(12)

-

15-h) Rue du Chalet (1950)

Dans Ie verger de M. Victor Braibant, facteur pensionné, Ie long du chemin de fer vicinal Andenne-Sorée, on mit au jour, en 1950, de grandes

quantités de tessons de poteries et plusieurs vases. Une partie de ces débris a servi à remblayer Ie champ dit Molin Cayaux (renseignement dû à M. Braibant).

i) Eglise d'Andenelle (1954)

En mars 1954, des travaux d'assainissement pratiqués dans les caves

de la chaufferie, à l'extérieur de l'église, ont fait découvrir des débris d'un four contenant quatre vases déposés, !'ouverture vers Ie bas, sur la sole.

Ce vestige gisait à 1,70 m. de profandeur sous Ie niveau du cimetière

désa.ffecté, actuellement pare public. (Enquête

J.

Mertens, Service des Fouilles).

La presse s'empara de l'événement et les archéologues locaux, se souve-nant des découvertes antérieures, lui firent dire que les Romains n'étaient pas étrangers à l'installation de ce four (29

) . En réalité, i! s'agissait d'un

vestige du moyen àge, comme nous Ie verrans plus loin, dans notre étude ( chap. 11, B, 3; pl. VII, n° 7).

j) Rue du Moulin (1955)

La nouvelle maison de M. I'instituteur Guillaume a été bàtie sur une

épaisse co uche de tessons et de déchets de fours ( voir plus loin, la descrip-tion des tessons recueillis en eet endroit : chap. 11, A).

k) Orseille (date indéterminée)

A la route de Bonneville, à Orseille, trouvaille d'un four de potier

attribué aux Romains (?). (Renseignement fourni par M. E. Roumont).

11

apperl de cette énumération, que Ie sous-sol d' Andenelle récèle toute

une série de vestiges d'une industrie céramique prospère dont l'importance

dépasse, sans aucun doute, les nécessités locales.

On peut la situer exactement Ie long du ruisseau des Moulins et sur

les pentes remontant vers Ie Condroz, et à peu de distance de la Meuse,

voie initiale de communication au moyen àge.

(13)

~~··~-<hl! -

-CHAPITRE I

FOUILLE D'EMPLACEMENTS DE FOURS

ET D'ATELIERS DE POTIERS. A ANDENELLE

Ces recherches débutèrent Ie 7 septemhre 1955, pour se terminer Ie "23 du même mois.

Elles furent entreprises dans deux j ardins contigus, situés derrière les maisons de la rue du Moulin faisant face à l'ancien cimetière désaffecté, .actuellement pare public.

Fig. 2. - Situation topographique de l'emplacement fouillé.

A.

-

PARCELLE N° 123G, SECTION A.

Deux tranchées ont été creusées dans ce jardin, appartenant à M. l'insti-tuteur Guillaume et pris en location par

Mme

I. Pire.

En eet endroit, Ie sol a été profondément remanié à diverses époques, jusqu'à 1,70 m. par places. Nous y avons rencontré les couches de remblais suivantes :

I. Remblai a (tranchées I et II)

Couche fortement tassée, épaisse de 40 cm. en moyenne, se trouvant directement sous les apports modemes (profondeur :-45 cm. à -95 cm.), el constituée, en majeure parlie, de petits fragments d'argile ayant subi l'action prolongée et intensive du feu, probablement les restes d'un four

(14)

- 1 8

-de potier démoli; ces débris, de coloration brun rougeatre sont poreux et généralement fort durs; ils étaient mêlés à une terre argileuse brun grisatre et à une quantité de tessons de poteries et quelques vases entiers dont voici la description : Pate, glaçure et cuisson :

En général, ces déchets de fabrication ont subi une cuisson moyenne et ont été rejetés en raison des déformations ou des fêlures subies dans Ie four.

La pate, plutot fine et homogène et ne contenant pas de dégraissants grossiers, est de teinte blanchiitre, jaunatre dans les pièces les moins dures et gris clair dans celles mieux cuites; un petit nombre de tessons présente une coloration rose, soit à la surface seulement, soit sur toute l'épaisseur de la paroi ( 30

) ; quelques poteries blanchatres ont, dans les cassures, un

noyau noiratre ou bleuatre ( 31 ) .

Les débris de pièces surcuites sont grisiitres à gris bleuatre; quelques-· uns ont reçu accidentellement une couverte ferrugineuse brune et brillante, telle que l'on en voit sur beaucoup de grès rhénans du moyen age.

La pate des poteries insuffisamment cuites est blanchatre, poreuse et très tendre.

Ious pouvons dire que l'argile utilisée ici est la « blanche derle » citée dans les textes anciens.

on additionnée de colorant, la glaçure plombifère ( 32

) qui recouvre certains récipients, est j aunatre et transparen te; sur la terre cuite blanchiitre, jaunatre et gris clair elle présente une teinte jaune et sur un fond rose, elle paraît orange. Toutefois, sur un fond blanchatre, cette glaçure est également orange ou brunatre dans quelques tessons (33

) .

Certaines poteries portentune glaçure plombifère verdatre (34 ).

Les défauts présentés par la glaçure sont les bulles ou bouillons, I' écaillage, la tressaillure et Ie coulage ( 35

) •

Etant donné que les poteries ne portent, la plupart, qu'une bande étroite et assez régulière de glaçure, nous pensons que celie-ei a été appliquée à l'aide d'un pinceau.

( 30) Des poteries blanches ou presque blanches perdent leur blancheur et paraissent rougeo-tres par un /eu trap fort et que l'on appelle impur, et quelque/ois par un /eu trap faible. (A. BRONGNIART. - Traité des arts céramiques, Paris, 1854,. t. I, p. 275.)

(31 ) L'argile contient parfois une matière végétale, charbonneuse ou bitumeuse, qui lui donne une colaration noiriitre ou grisiitre; si, à Ia cuisson, elle a la propriété de devenir grise ou blanchatre, comme c'est justement Ie cas ici, une zone noiriitre peut parfois subsister dans l'épaisseur de la paroi des poteries. (Voir : A. BRON-GNIAR"r. - Op. cit., pp. 276-277.)

(3 2 ) Silicate de plomb auquel on ajoute généralement 5 à 20 % d'argile, en· se servant de celle employée pour la confection de la poterie. (E. BOURRY. - Traité des industries céramiques, Paris, 1897, pp. 597-598.)

( 33 ) Colaration due à !'oxyde de fer contenu dans l'argile mélangée à Ia glaçure ?' (Voir : E. BOURRY. - Op. cit.)

( 34 ) Obtenue par l'adjonction de 2 à 3 % d'oxyde de cuivre à la glaçure (batti- -ture de cuivre rouge). (Ibid.)

( 35 ) Des facteurs fort divers peuvent avoir provoqué ces déformations. (Ibid.,, p. 137; A. BRONGNIART. -Op. cit., pp. 173-175.)

(15)

19

-PARCELLE n~ 123~ S~ct. A ( ANDENELLE)

Fig. 3. - Situation des parcelles fouillées (123 G et 123 F),

(16)

-

20-Les types de poteries suivants sont représentés parmi ces rebuts : a) Pots sphériques à rebord en forme de bandeau.

Ce type est Ie mieux représenté dans Ie remblai (pl. I, n° 1). Nous· avons pu en recueillir six exemplaires intacts ou plus ou moins complets, de dimensions à peu près égales et un septième spécimen sensiblement plus petit (pl. I, n° 2).

Les dimensions de ces récipients sont données par Ie t~bleau sui- -vant ( 36) : DIAM. HT.

R.

P.

I

B.

15,5 10,7 16 8,5 17 10 19,5 l l 17 l l 20,5 10 17,5 l l 20 10,5 17,5 l l 20 l l 18,5 l l 20 10,5

Les caractéristiques de ce type sont les suivantes : rebord vertical, ert. forme de bandeau concave à sa face extérieure et plat ou plus ou nwins profilé à son extrémité supérieure; panse sphérique; base bombée, non pourvue de pincées de support, séparée de la panse par une arête nette,. obtenue à l'aide d'un outil en bois ou en métal, dont les traces sont visibles

sur beaucoup de pièces (37) .

Aucune poterie de ce type ne porte de glaçure plombifère.

Les proportions des vases complets sont : hauteur presque égale au diamètre maximum de la panse; diamètres du re bord et de la base à peu près équivalents, et correspondant à la moitié du diamètre maximum et de la hauteur.

Comparaisons (38) : Des spécimens entiers de ce type ont été trouvés à. LIEGE (dépöt Breuer, Mus. roy. Art et Hist., Belgique Ancienne), MELLE"

(Fl. Or.) (Réserves Serv. Fouilles), OMAL et FEXHE-LE-HAUT-CLOCHER

_(36)

Di~ensio~s

en

ce~tim~es;

I

.

abrévia~on

s

utilisées: DIAM. = diamètres;

I

IR.

-

rebord, P. - pan se, B. - base, HT. - hauteur.

(37 ) La technique utilisée ici, a été reconstituée par des chercheurs allemands,

voir : P. FASSHAUER. - Die mittelalterlichen Kugeltöpfe als Gebrauchsgeschirr, die Gründe der Formgestaltung und das Herstellungsverfahren, dans ]ahresschri/t für Mitteldeutsche Vorgeschichte, fase. 38, 1954, pp. 224-232, pl. XXXIV.

( 38 ) Toutes les pièces de comparaisons que nous citons, présentent, au point de. vue de la pa te, les mêmes caractéristiques que nos trouvailles.

(17)

-

21-'(prov. Liège) (Mus. Curtius, Liège, n°" G. L. 577 et I. 19.502). Leurs proportions sont les mêmes que celles des pots d' Andenne :

Liège Melle Om al Fexhe /lT. 21 15,5 16,7 13

R.

11,6 10,3 9,9 10 DIAM.

P.

B. 20 10,5 16,4 9 16,8 9,6 14,7 8,2

Il semble que des poteries de ce type aient également été fabriquées en

'Normandie, d'ou elles auraient été introduites dans Ie sud de l'Angleterre. La piite jauniitre-grisiitre de ces pièces est assez semblable à celle de nos trouvailles. Ce matériel n'est malheureusement pas décrit en détail, à l'excep-tion d'un spécimen exhumé à EXETER et daté du XII• siècle. Ce dernier se

·caractérise par une bande de losanges imprimés à la roulette sur l'épau-lement; ses proportions sont sensiblement différentes de celles des poteries énumérées plus haut : Ie diamètre de l'orifice, notamment, correspond aux trois quarts du diamètre maximum de la panse au lieu de la moitié (

dimen-.sions:

HT.

18,5 cm.;

DIAM.: R.

L4 cm.;

P.

20,5 cm.;

B.

12,5 cm.) (39 ). b) Pots du même type, munis de deux anses et glaçurés partiellement. Pots sphériques, munis de deux anses plates, attachées à l'arête infé-rieure du rebord et à l'épaulement; ce dernier est couvert d'une bande de

~glaçure plombifère jauniitre. Nous n'avons recueilli aucun exemplaire complet

de ce type (pl. I, n° 3). Il n'est pas exclu que l'épaulement portait un petit

,goulot cylindrique.

Comparaisons : A LA ROCHE (prox. Lux.), fragment de rebord muni de deux anses décorées d'un ruban plastique portant des dépressions; anses

et épaulement partiellement couverts de glaçure plombifère jauniitre (40 ) .

c) Pots sphériques dont l'épaulement est muni d'un petit goulot. Récipients sphériques semblables aux précédents, portant, sur l'épau-lement, un petit goulot cylindrique et une bande de glaçure plombifère

(39) G. C. DUNNING et Aileen FOX. - Twelfth-century pottery from .Exeter, dans The Antiquaries ]ournal, vol. XXXI, 1951, fase. 3-4, pp. 184-185, fig. 2, pl. XXVII, b

On notera également un pot semblable, trouvé en Normandie, et reproduit dans : Abbé COCHET. - Archéologie céramique et sépulcrale, Paris, 1860, pl. IX, rang supérieur, vase du milieu.

(40) R. BORREMANS. - Céramique médiévale et moderne de Lavacherie, .Ebly

-et La Roche, dans Ie Bulletin de l'lnstitut archéologique du Luxembourg, 1956, fase. l,

(18)

-

(19)

-4" ·l~:_~-M _ _

-

23-jaunatre (pl. I, n° 4). Ce genre de poteries, représenté ici par quelques J:essons, était sans doute pourvu d'une petite anse plate, placée à l'opposé du petit goulot, comme dans les pièces de comparaisons trouvées à DOK-KUM (Frise) (41

) et à !'emplacement II du WIERINGERMEER (Holl. sept.), submergé avant 1200 (42

) . Les dimensions approximatives de ces

.deux poteries sont :

DOKKUM: HT.

21 cm.;

DIAM.: R.

11 cm.;

P.

21 cm.;

B.

11 cm.

WIERINGERMEER: HT.

22 cm.;

DIAM.: R.

12 cm.; P. ·22,5 cm.;

B. 12 cm.

d) Pots ovoïdes à rebord en forme de bandeau.

Un seul fragment assez complet de ce type a été recueilli (pl. I, n° 5). Le rebord est du même type que dans les pots précédents; l'épaulement porte une bande de glaçure plombifère jaunatre. Les pièces de comparaisons ïndiquent que ce genre de récipients était muni de deux anses plates :

a) NIVELLES (Serv. des Fouilles, 51-Niv. 243) : fragment avec une

.anse; sur l'épaulement, décor à la roulette (triple rangée de losanges) et bande de glaçure plombifère jaunätre; nous croyons pouvoir dater cette pièce du

XII•

siècle, d'après les circonstances de la trouvaille.

b) VALKENBURG (Holl.) : pot a vee deux anses, daté approximati-vement de 1100 par Tj. van Anclel (43

). Dimensions de ces deux pièces:

NIVELLES:

HT. ?; DIAM.: R.

13 cm.;

P.-+-

23 cm.;

B. ?.

VALKENBURG :

HT.

30 cm.;

DIAM.: R.

12,5 cm.;

P.

24 cm.;

B. 13 cm.

e) Rebords en forme de bandeau, appartenant à des pots de types .décrits ci-dessus :

Pour beaucoup de tessons de rebords, il n'a malheureusement pas été possible de déterminer s'ils appartenaient à des pots cylindriques ou ovoïdes. Nous les avons clone groupés en tenant compte de certains détails :

( 41) Poteric non datée, voir :

Tj. VAN ANDEL. - Middeleeuwse he ceramiek van Valkenburg, Z.H., dans Jaarverslag van de Vereniging voor het Terpenonderzoek, 1940-1944, bijlage VII, p. 255, fig. 65, n• 11.

( 42 ) Poterie datée par Braat de la fin du XI· siècle OU du début du

xn·

siècle : W. C. BRAAT.- Funde mittelalterlicher Keramik in Holland und ihre Datierung,

-4ians Bonner ]ahrbücher, 1937, vol. 142, p. 169, fig. 8, n• 2.

W. C. BRAAT.- Middeleeuwsch aardewerk, dans Een kwart eeuw oudheidkundig bodemonderzoek in Nederland (Gedenkboek A.E. van Giffen), Meppel, 1947, p. 465,

pl. 65, n• 2.

Notons encore, comme pièce de comparaison, le pot trouvé à Ferwerd (commune

·de Ferwerderadeel), en Frise; i! ne por te pas d'anse ( celle-e i est-elle détachée ? ) .

..Se basant sur Braat, un auteur Ie place approximativement dans le X' siècle. Voir : P.C. J. A. BOELES. - Friesland tot de elfde eeuw, 's Gravenhage, 1951, 2• éd.,

.PP- 438-439, fig. 73, n" 3.

(20)

- 24 -

-1. Rebords concaves à leur face externe,

plats ou très légèrement concaves à l'extrémité (pl. I, n° 6) :

Fragments d'environ nonante pots différents; Ie nombre d'exemplaires:;

de chaque dimension est donné par ce tableau :

DIAMETRES APPROXIMATIFS (EN CM.) HT. REBORDS

I

I

I

I

I

13 8 9 10 11 12 1,5 cm. 1 - -

-

-

-2 1 9 4 9

4.

-2,5

-

-

l l 18 l l -3

-

- 5 7 13

I

3 3,5 - - 1 1 2

-Comparaisons : Pl. I, 6, a TONGRES (DIAM. + 19 cm.) (44).

Pl. I, 6, c = MIDDELBURG ( Zeelande), tesson a vee anse plate et taches·

Pl.

I, 6,

d

Pl.

I, 6,

e

Pl.

I, 6,

f

Pl.

I, 7

,

a

Pl. I, 7, b

de glaçure plombifère jaunatre (DIAM. ±

10

cm.) (Musée

de Leiden, inv. n° i. 1941/128).

ALKEN (Limb.) (Dl AM. ± 12 cm.) (45) ; LA ROCHE (46) ;.

VALKENBURG (DIAM. ± 12 cm.) (47 ) .

LA ROCHE (DIAM. 15 et 13 cm.) (48 ).

NEERHAREN (DIAM. + 16 cm.) (4n); PA VEIJEN (Holl.),.

tesson daté du

XII

siècle (DIAM.

11

,

5

cm.) (50).

LA ROCHE, tesson avec deux anses à décor plastiqu e:-(D/AM. 14 cm.) (51

) .

ALKE (2 tessons, DIAM. ± l3 et 12 cm.) (52) ;

FUR--FOOZ (DI AM. ± 12 cm.; réserves Mus. roy. Art et Hist., Brux., n° F. 32.19).

('14 ) R. BORREMANS. - Middeleeuwse ceramiek uit Tongeren en Stokkem,

dans Het Oude Land van Loon, 1955, fase. 1, p. 14, fig. 5.

(45) Ch. LEVA et R. BORREMANS. - «De Mot», een middeleeuwse neder

--zetting te Alken, dans Het Oude Land van Loon, 1955, fase. 5, fig. 3, n° 3.

( 4 6) R. BORREMA S. - Céramique médiévale et moderne de Lavacherie, Ebly·

et La Roche, fig. 23.

(47) Tj. VAN ANDEL.- Op. cit., p. 255, fig. 65, n° 12.

( 4B) R. BORREMA S. - Op. cit., fig. 26 et 27.

( 49) R. BORREMANS.-Vondst van middeleeuwse ceramiek te Neerharen, dans·

Het Oude Land van Loon, 1954, fase. 3, p. 77, fig. 20.

(50) J. G. N. RE AUD. - Het Kerkhof van Paveijen, dans Bulletin van de

Koninklijke Nederlandse Oudheidkundige Bond, 1951, fase. 5, p. 119, fig. 3, n° 6.

(51) R. BORREMANS. - Céramique médiévale et moderne de Lavacherie ... ~ fig. 22.

(21)

="'"""'

---

--

25-Pl. I, 7,

c

Pl. I, 7, d

DIEST (DIAM. 13 cm.; réserves Serv. Fouilles).

DOKKUM, rebord du pot sphérique cité plus haut (voir rubr. C); GEMONDE (Brab. sept.) (DIAM.-+-11,5 cm.) (53 );

LAVACHERIE

(DIAM.-+-

10

cm.) (54

) ;

NIVELLES

(DIAM. ± 13 cm.) (rés. Serv. Fouilles, n° 51, Niv. 476).

2. Rebords concaves,

dont l' extrémité forme une nette saillie extérieurement;

partie supérieure concave, plate ou un peu convexe (pl. I, 7, a). Quatre-vingt trois fragments différents de ce type ont été trouvés.

DIAMETRES EN CM. HT. REBORD

I

I

I

I

10 11 12 13 14 2 cm. 2 2 2

l

-

I

-2,5 15 l l 15 I 3 1 3 7 8 8 1 -3. Rebords concaves,

dont l' extrémité forme une nette saillie extérieurement et est oblique vers l'intérieur (pl./, n° 8). Cinquante-six exemplaires différents :

HT. REBORD

2

cm. 2,5 3 3,5 10

1

3 6 DIAMETRES EN CM. 11 l l 6 12 lO lO 13 4 6 14 2

(53) P. GLAZEMA. - Het Kerkhof te Gemonde, Noord-Brabant, dans Berichten van de Rijksdienst voor het Oudheidkundig Bodemonderzoek in Nederland, 1954, pp. 70-87.

(54) R. BORREMANS. - Céramique médiévale et moderne de Lavacherie ... ,

(22)

-

26-4. Rebord concave, dont l'extrémité porte un sillon profond (pl. I, n° 9).

Six exemplaires, dont deux ont 10 cm. de diamètre (HT. 2,5 cm.), deux, 11 cm. (HT. 2,5 et 3 cm.) et deux, 12 cm. (HT. 2,5 cm.).

f) Pots sphériques, à rebord replié vers l' extérieur.

Deux récipients intacts de ce type ont été trouvés; l'un d'eux est reproduit pl. I, n° 10. Caractéristiques : rebord de section rectangulaire,

replié vers l' extérieur; panse sphérique et base bombée, non munie de pincées

de support, et nettement délimitée par une arête faite à l' aide d'un outil

approprié, comme dans les types décrits plus haut.

Dimensions des vases intacts de ce type :

HT. 18 cm. 18,5 R. 12,5 12,5 DIAMETRES

P.

24 21

B.

12,3 10,5

Comparaisons : a) V ALKE BURG ( Holl. mérid.), pot de ce type ( avec

anse?), dont le rebord s'identifie au type pl. I, n° 11, a; partiellement couvert de glaçure plombifère jaunatre (dimensions approx. : HT. et DIAM. MAX. 25 cm.;

B.

et

R.

12,5 cm. (55) ; b) LIEGE {Mus. Curtius, I, 4, 139)

{dimens.: HT. 12,6 cm.; DIAM.: R. 12,5 cm.; P. 15,8 cm.; B. 10 cm.); Ie rebord s'identifie au type pl.

I

,

n° 11, f.

11

existe un certain nombre de variantes parmi les rebords {pl. I, n° 11). Ceux-ci avaient, la plupart, un diamètre de 12-13 cm., comme l'indique ce tableau :

-DIAMETRES APPROXIMATIFS (EN CM.) 11

I

12

I

13

I

14

I

15 I 16 1 17 1 18 NOMBRE

I

I

I

DE REBORDS 6 26

I

29 16 1

I

2 - 2

I

Comparaisons :

Pl. I

,

11, c :

A

THEIT (DIAM. + 16 cm.) {rés. Serv. des Fouilles).

Pl. I,

11, d : LA ROCHE (DIAM. 11 cm.) {56) et HOLSBEEK (Brab.)

(DIAM. 13,5 cm.) {57

) .

(55) Tj. VAN ANDEL.- Op. cit., p. 254, fig. 65, n° 13.

(56 ) R. BORREMA S. - Céramique médiévale et moderne de Lavacherie ... ,

fig. 40.

(23)

-

27-Pl. I, ll, e : LAVACHERIE

(DIAM.

+ 12 cm.) (58) ; TILLET (rés. Serv. Fouilles)

(DIAM.

± 8 cm.).

Outre les pièces de comparaisons énumérées, il y a lieu de signaler des rebords présentant les caractéristiques principales du type en question, mais différents quant aux détails et à la pate. Il s'agit de tessons trouvés en

France, à SAINT-BOMER-LES-FORGES (Ome) (59), à VIEVY-LE-RAYE

(Loir-et-Cher) (60), à EVREUX( Eure) et à RONCHEROLLES-E -BRAY (Seine-lnférieure (61). Ces trouvailles se rattachent au groupe rencontré en Normandie et dans Ie sud de l'Angleterre, auquel il a été fait allusion plus haut. Chez nous, dans la céramique enfumée, bleuatre-noiratre, de fabrication locale, trouvée à TOURNAI, sous la première enceinte urbaine du moyen age (seconde moitié XI• siècle?) (62

) , ce profil existe également (63) .

g) Pots ovoïdes a rebord replié vers l'extérieur, anse{s) plate(s) et petit goulot (pl. /, n° 12).

Ce type est représenté par les fragments de quatre pièces; il comportait une ou deux anses et un petit goulot cylindrique sur I' épaulement; ce dernier était orné d'une bande de glaçure plombifère. Diamètres approximatifs des rebords: pl. I, n° 12, a) 12 cm.; b) lO cm.; c) ll cm.; d) 12 cm.

h) Pots sphériques à large orifice, re bord replié vers l' extérieur et petit goulot (pl. /, n° 13).

Fragments de trois pièces de ce type. Diamèlres des rebords : 18, 20 et 21 cm.

i) Pots de types divers.

Notons encore les fragments non glaçurés de cinq vases sphériques ou ovoïdes, apparentés aux types décrits ci-dessus. Diamètres approximatifs : n° 14, 17 et 18 = 12 cm.; n° 15 = ll cm.; n° 16 = 13 cm.

Comparaisons :

Pl. I, 14 : ALKE r

(DIAM.

+ 12 cm.) (64

) ; NIVELLES, tesson apparenté (51-Niv. 164,

DIAM.

?; 51-Niv. 172,

DIAM.

± 14 cm.).

Pl. I, 15: AYWAILLE (prov. Liège)

(DIAM.

+ 12 cm.) (rés. Serv.

Fouilles).

(58) R. BORREMANS. - Op. cit., fig. 8 et 12.

(59) Rapports de la Commission d'étude des Enceintes préhistoriques et

Forti/i-rations anhistoriques, dans Ie Bulletin de la Société Préhistorique de France, t. VII, 1910, pp. 164-173, fig. 5, n•• 2, 6 et p. 6, A, A'.

(GO) Op. cit., p. 170, fig. 6, B.

(61) G. C. DUNNING et Ai leen FOX. - Twel/th-century pottery /rom Excter, p. 185.

(62) F. L. GANSHOF. - Over stadsontwikkeling tusschen Loire en Rijn

,'Jcdu-rende de middeleeuwen, Antwerpen, 1944 (2' édition), p. 40.

(63) Cette céramique, trouvée en 1955, est conservée au Service des Fouilles. Elle fera l'objet d'une publication ultérieure.

(24)

28

-Nous avons également recueilli vingt-quatre petits goulots cylindriques et onze anses plates (lar geur 2 cm. = 3 exemplaires; 2,5 cm. = 8 exem

-plaires) appartenant à des vases des types décrits plus haut, sous c, e et f. Signalons aussj un tesson de panse non glaçuré, décoré d'un ruban plastique à dépressions, large de 1-1,5 cm.; i! appartient peut-être à un vase sphérique ou ovoïde (pl. Il, n° 6).

Ce genre de décoration a déjà été rencontré dans la céramique blan-chatre glaçurée. otons, comme pièces de comparaisons : a) rebords droits dont les anses portent des rubans plastiques, trouvés à LA ROCHE (65

) et à NIVELLES (réserves du Service des Fouilles, n° 51- 1iv. 242); b) frag-ments de panses de vases de types indéterminés, avec la même décoration, exhumés à AYWAILLE (rés. Serv. Fouilles).

Ce même décor se retrouve sur un fragment du rebord d'un récipient qui a été trouvé sur l'île de SCHOUWEN (Zeelande) et daterait du milieu du IX• siècle-premier quart du X• siècle (66

).

Il semble que les bandes plastiques ornent généralement des récipients

de grandes dimensions.

Notons, enfin, plusieurs tessons d'épaulement et de panse, décorés de

petits carrés et reetangles irréguliers, faits à la roulette; la surface ainsi ornée est couverte de glaçure plombifère jaunatre. Il semble qu'il s'agit de roulettes à double rangée de carrés et reetangles (pl. II, n° 7).

Les trouvailles de céramique blanchatre, partiellement glaçurée, com

-portent un certain nombre de pièces décorées de cette Iaçon. Les motifs sont généralement de petits losanges : a) tesson daté des XII•-XIII• siècles d'après sa position stratigraphique, trouvé à MUIZEN (67) ; b) pot sphérique

de VALKENBURG (motif indéterminé) (68) ; c) pot ovoïde, à deux anses

et rebord droit (51- 1iv. 243) et pot à rebord cylindrique (51-Niv. 55, 60,

183, 400) trouvés à NIVELLES, datant, semble-t-il, du XII• siècle (rés.

Serv. Fouilles). Les écuelles dont nous donnerons la description ei-après sont toutes ornées de carrés et rectangles, jamais de losanges.

j} Cruehes à panse sphérique, col cylindrique, anse plate et base bombée, pourvue de pincées (pl. II, n° 1).

Ce type est caractérisé par ses quatre pincées de base, qui ne servent

pas à soutenir le récipient, maïs simplement à empêcher que celui-ei ne se

renverse. C'est, dans ce remblai, Ie seul type de poteries muni de pincées. L'épaulement porte une bande irrégulière de glaçure plombifère verdatre.

Un seul exemplaire intact, maïs dont l'anse est détachée, a été trouvé

(pl.

11

,

1, a). Dimensions :

l!T.

22,6 cm.;

DIAM. R.

11 cm.;

P.

21,5 cm.;

B. 12,5 cm. Deux fragments de rebords ont aussi été recueillis (pl. I, 1, b

DIAM.

l l cm.; c =

DIAM.

10 cm.).

(65) R. BORREMANS. - Op. cit., fig. 22.

(66 ) W. C. BRAAT. - Burgh op Schouwen, dans Oudheidkundige Mededelingen

uit het Rijksmuseum van Oudheden te Leiden, N. R., t. XXXV, 1954, p. 16, fig. 4, n° 25.

(67) J. MERTENS. - De oudheidkundige opgravingen in de Sint-Lambertuskerk

te Muizen (Brab.), dans Ie Bulletin de la Commission royale des Monuments et des Sites, 1950, fase. U, p. 190.

(25)

-

29-Signalans encore un fragment d'épaulement fortement profilé, qui pour-rait appartenir à ce type de poterie (pl. 11, n° 2); i! est couvert partielie-ment de glaçure plombifère jauniitre.

Comparaisons : Deux tessons de poteries paraissant appartenir à des récipients de ce type, ont été trouvés à ALKEN

(DIAM.

-+- 12 cm.) (69

)

et à LO GLIER (prov. Lux.) (Fouilles Geubel, 1940)

(DIAM

.

± 16 cm.). k) Cruehes à col cylindrique et anse de section ronde (pl. II, n° 3). Ce genre de cruche, à col cylindrique, anse de section ronde, panse ovoïde et panse bombée non pourvue de pincées, nous est connu par un

spécimen intact, trouvé dans Ie Wieringermeer. 11 n'est représenté ici que par un seul fragment de col avec début d'anse, portant quelques taches de glaçure plombifère verdiitre

(D

l

AM.

rebord 10,8 cm.). 11 est cependant possible que deux autres fragments de rebords, non glaçurés, puissent également appar-tenir à ce type (fig. 11, n°8 4 et 5;

DIAM.

appox. 12 cm.).

Comparaisons : Cruche intacte du WIERINGERMEER, datée du XII•

siècle (7°) et fragments de rebords avec anses de BEN-AHI (prov. Liège), LA ROCHE (71) et NEERHAREN (72) . Dans ces pièces, les profiJs des rebords présentent certaines variantes; en outre, des anses appartenant à de telles cruehes ont été recueillies à DIEST (Brab.), COUILLET (Hain.)

(Rés. Serv. Fouilles) et à LAVACHERIE (73 ).

l) Vases à large orifice, à base convexe, soutenue par un anneau un peu festonné.

La moitié supérieure des poteries de ce type est à peu près cylindrique;

la partie inférieure est conique et la base convexe est soutenue par un anneau légèrement festonné; Ie milieu de la pan se porte une bande de glaçure

plombifère jaune ou verdiitre.

ous avons recueilli une pièce de ce type presque complète, repraduite ici, pl. 11, n° 8 (HT. 13,5 cm.;

DIAM.

R. 17 cm.; P. 17,5 cm.; B. 8 cm.),

à coté de trois fragments de bases

(DIAM.

7 et 8 cm.), dont l'un est glaçuré intérieurement, et enfin, des tessons de bords de sept récipients de ce type ou de la variante décrite ei-dessous

(DI AM.

ll, 12, 14

( 2 exempl.) et 16 cm. ( 3 exemplaires). Comparaisons : voir rubrique

suivante.

m) Vases du même type que les précédents, avec base bombée, coupée

à la ficelle.

Comme Ie précédent, ce type porte une bande de glaçure plombifère au

milieu de la panse.

(G9) LEVA.BORREMANS. - Op. cit., fig. 3, n• l.

(70) W. C. BRAAT.-Funde ... , p. 168, fig. 8, n• 4. W. C. BRAAT. - Middeleeuwsch aardewerk, pl. 65, n• 2.

(71) R. BORREMA S. - Op. cit., fig. 33.

(72) R. BORREMANS. Vondst van middeleeuwse ceramiek te Neerharen, fig. 22.

(73) R. BORREMANS. - Céramique médiévale et moderne de Lavacherie ... , fig. 15.

(26)

-

30-Un specimen presque complet a été trouvé (pl.

11,

n° 9)

HT.

9 cm.;

DIAM. R.

12 cm.;

P.

11,5 cm.;

B.

4,5 cm.). Un deuxième, non reproduit ici, mesure:

HT.

9,8 cm.;

DIAM.

approx.: R. et P. 14 cm.; P. 6 cm.

Notons encore : a) les fragments d'un troisième vase dont la base mesure 5,5 cm. et la panse, approximativement 12 cm. de diamètre; b) une

base de 4, 7 cm. de diamètre; c) une pièce assez complète qui présente la particularité d'être glaçurée sur la moitié supérieure de sa face externe et

entièrement à l'intérieur (glaçure vert jaunatre)

(HT.

-+- 11,5 cm.;

DI AM. :

R. 15,5 cm.; P. 16 cm.; B. 6,5 cm. (pl.

11,

n° 10).

Comparaisons : aucun récipient en tie;: de ces àeux types (l et m), n'avait, jusqu'à présent, été découvert; des fragm~nts de bords, appartenant

probablement à ce genre de poteries, ont été recueillis : a) à NIVELLES,

2 tessons non décorés, dont l'un a 15 cm. de

DIAM.

à l'orifice (51-Niv. 55

et 400, Serv. Fouilles); b) à NIVELLES (50-Niv. 60 et 183) et à

GRIM-BERGEN (7•), bords de diamètres indéterminés, ornés, à leur face externe,

de losanges et de triaugles faits à la roulette et de glaçure plombifère. n) Ecuelles décorées à la roulette.

Récipients évasés à rebord horizontal, base bombée, délimitée par un anneau de section triangulaire et soutenue par quatre petits pieds de section

plus ou moins ovale; sur Ie milieu de la panse, décor à la roulette, consistant en six ou sept rangées de petits reetangles et carrés irréguliers; tout l'inté-rieur, Ie dessus du rebord et la partie décorée à la roulette sont couverts

de glaçure plombifère

i

aunatre, portant parfois des taches brunatres; la

cuisson est moins forte que dans les poteries décrites ci-dessus, probablement

pour éviter une déformation de la glaçure.

Un exemplaire en tier a été recueilli. Ses dimensions sont :

HT.

9 cm.;

DIAM.

: R.

18,8 cm.;

B.

8,5 cm. (pl.

11,

n° 11, a). D'autres écuelles incomplètes mesurent :

P.l 11,

11,

b

Pl.

11,

11, c Pl.

11,

11, d Pl.

11,

11, e

HT.

10,8 cm.;

DIAM.: R.

22 cm.;

B.

6 cm.

DIAM. R.

17 cm.

DIAM. R.

± 21 cm.

DIAM. R.

± 22 cm.

Deux autres fragments de rebords, non reproduits, ont les diamètres de 22 et 23 cm.

Nous reproduisons encore, pl.

11,

11, g, et 11, f, les décors à la roulette de fragments d'autres vases de ce type.

Comparaisons : signalons, en premier lieu, l'écuelle trouvée à

MAES-TRICHT, en tous points semblable à nos rebuts de fabrication; ses

dimen-sions sont :

HT.

7,9 cm.;

DIAM. : R.

23,5 cm.;

B.

9,5 cm. (Musée de

Leiden, inv. 1911/5.16) (75

) . Cette pièce a été trouvée en compagnie d'un

(74) R. BORREMANS. - Ceramiek uit de « Borcht » te Grimbergen, dans

Eigen Schoon en de Brabander, 1955, fase. 11-12, fig. 25.

(27)

-

31-fragment de cruche du type décrit plus ha ut, sous k (pl. II, na 3). Comme date, Braat propose, la fin du XI• siècle ou Ie début du XII• siècle.

A LA ROCHE, un fragment d'écuelle du même type et avec la même décoration, a été trouvé (76). Ce site a, en outre, fourni des tessons appar· tenant probablement à une pièce similaire, mais cette fois, décorée de rosaces, à l'aide d'un poinçon (77) .

o) Ecuelles sans décor à la roulette et avec re bord moins marqué.

Il s'agit d'écuelles assez semblables aux précédentes, maïs glaçurées incomplètement; la forme de la base est indéterminée. Le tesson reproduit pl. II, na 12, est glaçuré partiellement en jaune, vers Ie bas; son rebord peu accusé mesure approximativement 16 cm. de diamètre.

Le tesson de la pl. II, na 13 n'est pas glaçuré; il porte, sous Ie rebord, un petit déversoir cylindrique (Dl AM. -+- 18 cm.).

p) Gobelets.

Ce type n'est représenté que par l'épaulement et Ie rebord d'une pièce; bande de glaçure plombifère jaune avec taches bruniitres sur l'épaulement. DIAM.

R.

5,3 cm. (pl. II, na 14). Les caractéristiques de ce genre de poteries nous sont connues par deux trouvailles antérieures : la lèvre est généralement aiguë, la panse sphérique et la base plate et coupée à la ficelle; sur l'épaulement ou sur Ie milieu de la panse, une bande de glaçure plombifère.

Comparaisons : Il cxisle plusieurs fragments de pareils gobelets, avec varianles dans la forme des rebords; certains sont datés : a) fragments de deux rebords datés du XII• siècle, à LEIDEN (78) (D!AM. 6 et 5 cm.); b) rebord de NIVELLES, XII• siècle? (51-Niv. 149, Serv. Fouilles) (DIAM. 4 cm.). En outre, deux exemplaires intacts : a) ANDENNE (rés. Musées roy. Art Hist.) (dimensions

=

HT. 8,7 cm.; DIAM.: R. 5 cm.; P. 8 cm.;

B. 3,3 cm.) b) LIEGE (Musée Curtius, inv. I. 9537) (dimensions

HT. 9,3 cm.; D!AM.: R. 6, 3 cm.; P. 9 cm.; B. 3,1 cm.). q) Fusaïoles.

Une seule fusaïole a été recueillie. Elle est de forme biconique et ne porte pas de glaçure. HT. 1,6 cm.; DIAM. MAX. 3,1 cm. (pl. II, 15).

Comparaisons : de semblables fusaïoles ont déjà été trouvées à ANDE-ELLE. M. L. Tombu en possède quelques-unes dans sa collection. Dix spécimens ont également été trouvés dans les ruines du chiiteau de LA ROCHE (79

) .

(76) R. BORREMA S. - Céramique médiévale et moderne de Lavacherie ... , n• 34.

(77) Ibid., n• 35.

(78) J. G. N. RENAUD. - De Burcht van Leiden, dans Bulletin van de Koninklijke Nederlandse Oudheidkundige Bond, 6' série, fase. 1, 15-Il-1952, col. 15, fig. 3, n•• 6 et 7.

(79) R. BORREMANS. - Céramique médiévale et moderne de Lavacherie ... , fig. 44 à 53.

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