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Un refuge du Bas-Empire à Éprave

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(1)

ARCHAEOLOGIA

BELGICA

144

J.

MERTENS

et

H. REMY

UN REFUGE DU BAS-EMPIRE

À

ÉPRAVE

Annexe de

J.

GRICOURT et

J.

LALLEMAND

Bruxelles

1973

(2)

SECTIE

H/STOR/SCHf!SITES

EN MONUMENTENZORG

(3)

ARCHAEOLOGIA BELGICA Dir. Dr. H. Roosens Etudes et rapports édités par le

Service national des Fouilles, Pare du Cinquantenaire 1

1 040 Bruxelles

Studies en verslagen uitgegeven door de Ja tionale Dienst voor Opgravingen

Jubelpark 1 1040 Brussel

© Service national des Fouilles

(4)

ARCHAEOLOGIA

BELGICA

144

J.

MERTENS

et

H. REMY

UN REFUGE DU

BAS-EMPIRE

À

ÉPRAVE

Annexe de J. GRICOURT et J. LALLEMAND

Bruxelles

(5)
(6)

INTRODUCTION

Du 4 au 29 août 1958, le Service national des Fouilles entreprit des son-dages sur la colline du Tienne de la Roche à Eprave, afin d'y étudier le système défensif de la forteresse romaine 1

.

Nous voulons d'abord exprimer nos remerciements à ceux qui nous ont accordé l'autorisation d'effectuer ces fouilles: le Conseil communal d'Eprave sous la présidence de M. le Bourgmestre Tonon ainsi que le Conseil d' Admi-nistration d'Ardenne et Gaume et son Président R. Mayné.

Plusieurs archéologues étrangers ont apporté leur participation au cours de ces recherches ; nous remercions vivement pour leur collaboration Messieurs

J.

Bogaers, professeur à la Katholieke Universiteit te Nijmegen, alors assistant au Rijksdienst voor het Oudheidkundig Bodemonderzoek,

J.

Gricourt, maître de recherches au Centre national de Recherches Scien-tifiques et

J.

Werner, professeur à l'université de Munich.

Nos remerciements s'adressent également à Messieurs Demeulemeester et Ker qui ont levé le plan topographique du site, à Madame Piette et Monsieur Vanschoubroek qui ont collaboré aux dessins, aux services de l'Institut Royal du Patrimoine Artistique pour le traitement des objets en métal ainsi qu'à Mademoiselle

J.

Lallemand, chef de section au Cabinet des Médailles de Bruxelles et Monsieur

J.

Gricourt qui ont étudié les monnaies.

Situation topographique

A environ 1.200 m à l'est du centre du village d'Eprave, la Lomme, dans une boude très serrée, vient buter contre la paroi rocheuse du Tienne de la Roche, magnifique éperon calcaire, dont le sommet, à la cote 203, surplombe la rivière de près de 45 m (fig. 3). Situé entre les collines de La Justice et Sur-le-Mont et partiellement protégé par celles-ci, le Tienne de la Roche domine et controle en même temps la large vallée de la Lomme et, vers le sud-ouest, les vastes paturages s'étendant au confluent de Lesse et Lomme. Les anciens

(7)

6 INTRODUCTION

FIG. 2. - Localisation du refuge romain d'Éprave.

chemins reliant Eprave à Han-sur-Lesse et jalonnés par de vieilles croix, <lont la Rouge Croix, traversent toute la plaine d'est en ouest. C'est cette disposition topographique, à la fois dominante et cachée, qui conditionna certainement l'implantation du fortin-refuge. Disposant de défenses naturelles sur tout le flanc est, le site fut protégé, vers le sud, l'ouest et le nord, par des fossés et une muraille renforçant la faible déclivité naturelle. Cette muraille n'entoure qu'une

surface très réduite, mesurant à peine 100 m sur 70 m. L'accès naturel au fortin se situe au sud-ouest, ou une faible dépression sépare le Tienne de la Roche d'une autre petite colline, le Tienne des Fourches.

Aperçu des recherches antérieures

Mentionné dès 1851, le refuge d'Eprave fit l'objet de plusieurs campagnes

de fouilles en 1857, 1859, 1877 et 1891 ; des rapports sommaires furent publiés dans les Annales de la Société archéologique de Namur 1 .

1 La bibliographie complète est mentionnée dans : A.-M. KNAPEN-LESCRENIER, Répertoire bibliographique des trouvailles archéologiques de la province de Namur, Répertoires archéologiques

(8)

INTRODUCTION

FIG. 3. - La Lomme et la paroi rocheuse du Tienne de la Roche dominée par Ie ,, camp romain ». (Photo M. E. Mariën.)

(9)

8 INTRODUCTIO T

FIG. 4. - Le Tienne de la Roche vu du sud-est.

Dans une notice publiée après la première campagne, N. Hauzeur étudie la position de la forteresse et ses dispositifs de défense 1 : ces derniers compre-naient « une triple enceinte de murailles parallèles et disposées en gradins, renforcée en certains endroits par des retranchements en terre n. L'auteur y présente le matériel recueilli au cours des fouilles ainsi que quelques trouvailles de surface, des monnaies et les traces d'un atelier monétaire.

Au cours des fouilles de 1859, on examina le mur d'enceinte et aussi la poterne ouest 2. La technique de construction du mur et des précisions

con-cernant la poterne furent observées et notées. Le matériel découvert se com-posait de monnaies, de creusets en fer, de poterie, d'un grain de collier en or, de fragments de verre. Des découvertes isolées faites à la même période sont également signalées 3

Série A, IX, Bruxelles 1970, pp. 71 à 75; une analyse sommaire est donnée par M. E. MARIËN,

Les vestiges archéologiques de la région de Lesse-et-Lomme des origines aux Mérovingiens (Ardenne et Gaume, monographie 4), 1961, pp. 42-44.

1 N. HAUZEUR, Antiquités gallo-germaniques, gallo-romaines et franques de la rive droite de la Meuse, Ann. Soc. Arch. Namur V, 1857-58, pp. 28-32.

2 N. HAUZEUR, ibid. VII, 1861-62, pp. 293-296.

(10)

INTRODUCTION 9 En 1877 et 1881 (lors des fouilles aux cimetières d'Eprave) et en 1891, A. Bequet publia quelques notes reprenant les données précédentes 1 . Il

signala en outre des habitations placées contre le mur d'enceinte. Pour tout

ce qui concerne les monnaies récoltées un peu partout sur le site, il faut men-tionner les articles de F. Cajot et A. Bcquet 2

Le matériel fourni par ces différente campagnes de fouilles est conservé au

Musée archéologique de Namur.

1 A. BEQUET, Antiquités romaines et franques, Ann. Soc. Arch. Namur XIV, 1877, pp.

214-215; ID., Nosfouilles en 1880, ibid. XV, 1881, pp. 309-310 et XIX, 1891, pr,. 435-469, spécial e-ment pp. 438-439.

2 F. CAJOT, Médailles, Ann. Soc. Arch. Namur VI, 1859-60, pp. 228 et 497; 1D., Médailles

romaines, ibid. VI Il, 1863-64, pp. 231, 448-449 et Monnaies romaines et antiquités, ibid. IX, 1865-66, p. 455; lo., Ann. Soc. Arch. Namur X, 1868-69, p. 515. A. BEQUET, Monnaies romaines, Ann. Soc. Arch. Namur, XII, 1872-73, p. 124 et ibid. XIII, 1875, p. 522.

(11)

EPRAVE

1958

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FrG. 5. - Plan général du site et des sondages effectués.

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(12)

I. LES VESTIGES DÉGAGÉS

Le but principal de la campagne dont il sera question dans ce rapport était l'étude du tracé du mur d'enceinte, la localisation des entrées et l'étude stratigraphique du site et des fossés. Ces recherches furent effectuées à l'aide de 10 tranchées et sondages (fig. 5).

Quatre éléments seront successivement étudiés :

1 Le mur d'enceinte;

2 Les en trées ;

3 L'aménagement intérieur; 4 Les fossés.

1. Le mur d'enceinte (fig. 5)

Toutes les tranchées ont recoupé le mur d'enceinte mais ce sont prin-cipalement les coupes 1, 4, 5, 7, 8 et 10 qui en ont permis l'étude 1 .

Cette muraille, en forme de demi-lune, s'étend sur une longueur de 136 m environ ; son tracé se décompose en parties rectilignes; séparées par des angles bien marqués. Aux extrémités de !'enceinte encore conservée, le mur présente des retours presque à angle droit ; au nord, eet angle est de 83° et le mur s'y prolonge sur une longueur de 3,75 m; au sud, l'angle est de 92° et !'enceinte continue sur une longueur de 3,39 m. La courbe la plus prononcée se trouve à

hauteur des tranchées 4 et 8 ou l'angle est de 142° ; en général une_ pierre de fondation, disposée en saillie, renforce la face externe des angles (fig. 6, 2). La largeur du rempart oscille entre 1,75 m (tr. 10) et 1,93 m (tr. 1) ; elle est de 1,78 /1,80 m dans la tranchée 7 b, 1,88 m dans la 5. Cette largeur est nettement moindre pour les deux petits retours constatés au ud et au nord ou elle est respectivement de 0,86 m (tr. 7, fig. 13) et 1,06 m (tr. 10, fig. 11,1).

1 Les numéros des tranchées renvoicnt au plan des fouilles, fig. 5. Toutes les cotes de niveau

sont calculées d'après un point O situé en bordure sud-est du plateau ; ce point est à la cote 201,16 du nivellement général du Royaume.

(13)

12 LES VESTIGES DÉGAGÉS

C

FIG. 6. - Plan et profil de la tranchéc 4.

C'est dans la tranchée 1 que le mur d'enceinte était le mieux conservé

(fig. 7, A-B, 1) : comme partout ailleurs, la roche, taillée pour former une

surface plane, lui sert d'assise. Son noyau est constitué d'un blocage fait de moellons, de cailloux roulés et de fragments de tuile noyés dans un mortier rose fait de chaux, de gravier et de débris de briques ; tous ces matériaux ont disposés en couches horizontales de 12 à 15 cm d'épaisseur, séparées par des

joints de quelque 2 cm. Certains éléments du noyau portant encore des traces de mortier seraient des matériaux de remploi. Ce blocage est revêtu de parements

extérieur et in térieur.

Dans la coupe 1, la paroi externe conserve encore quatre assises, s'appuyant

ur une couche de tuiles (fig. 8) ; l'appareil y est composé de petits bloes en pierre de taille, rectangulaires, quelques rares moellons en tuf et de rebords de tuiles. Nous retrouvons la même technique de construction dans les au tres ondages, tels les 6 et 7 a et b. Entre les coupes 5 et 8, nous avons constaté la présence de trous irréguliers d'un diamètre d'environ 10 cm, disposés en rangée horizontales et distants de 2,01 m; il s'agit probablement d'empreintes

de rondins de bois, enfoncés dans le mortier et traversant le mur de part en

part 1 .

1 C'est une technique de eonstruction courante clans les murailles du Bas-Empire et du

haut moyen age, que nous avons pu constater entre autres dans les remparts de Furfooz et de Buzenol.

(14)

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(15)

14 LES VESTIGES DÉGAGÉS

FIG. 8. - Mur d'cnccinte et parement extérieur clans la coupe 1.

FIG. 9. - Parement intérieur du mur d'enceinte clans la tranchée 1.

(16)

LES VESTIGES DÉGAGÉS 15 Quant au parement intérieur, il est en général mieux conservé et plus régulier du fait qu'il fut recouvert très töt par les terres ramenées derrière le rempart. Dans la coupe 1 (fig. 9), il présente encore, au-dessus d'un ressaut de fondation de 10 cm de large (cote - 541), une bonne dizaine d'assises. A la cote - 341, nous con tatons deux retraits réguliers de 9 cm, marquant sans doute le départ du mur en élévation ; la hauteur totale du mur conservé est

FIG. 10. - Paroi intérieure de l'angle nord de

!'en-ceinte, tranchée 10.

de 1,99 /2 m. Des retraits larges de 9,9 et 12 cm ont été constatés à l'intérieur de l'angle nord (tr. 10 : fig. 10 et 11,3) ; le retrait supérieur est à 36 cm de la surface rocheuse, à la cote - 494.

Un groupe de sondages - 7 e, g, h, i et k, fig. 5 et 13 - effectués au-delà de l'entrée sud, n'ont fourni que bien peu d'éléments: la roche y affleure

(17)

16 LES VESTIGES DÉGAGÉS

presque partout ; par endroits, elle semble légèrement entaillée avec des traces d'argile (coupe h) ; dans la tranchée 7 e, un moellon taillé, probablement encore en place, est aligné ur !'enceinte. Quoique ces éléments ne permettent

1 .

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FIG. 11. - Plan de la tranchée 10.

guère une reconstitution du tracé du rempart, ils laissent supposer une défense, reliant le mur à la paroi rocheuse. Dans le sondage 7 g, le remblai renfermait une hache en fer (p. 40, n° 2), un bord de bassin en bronze (p. 43, n° 29), de

la poterie ordinaire (p. 27, n°s 11 et 13), de la terre sigillée (p. 36, n°8 89 et 100) 1 .

(18)

LES VESTIGES DÉGAGÉS 17

2. Les entrées

Trois passages permirent l'accès à la forteresse (fig. 5), le passage méridional

constituant l'entrée principale. Un chemin venant du sud et contournant

l'angle du mur, y conduisait ; ce dernier présente d'ailleurs des traces très nettes d'usure (fig. 12 et 13, profil G-H, 1). Le tracé du chemin antique a sans

FIG. 12. - Extérieur de l'angle sud de !'enceinte, tranchée 7 b.

doute survécu - plus ou moins - dans celui du sentier actuel qui permet d'accéder au site (fig. 2). Ce vieux chemin fut recoupé par les sondages 7 c,

d, e, f (fig. 13) ; il était particulièrement très visible dans les coupes 7 c et b, ou une couche de gravier et de pierrailles s'étale sur une largeur de près de

4 cm au pied du rempart: profil G-H, 3 (fig. 13). Cette coupe nous révèle d'ail-leurs deux stades successifs dans l'aménagement du chemin: le premier stade comporte un remblai d'argile verdatre compacte (2) mélangée à quelques

pierres surtout dans les couches supérieures ; ce remblai, amené contre le

rempart, est séparé d'un paquet de gravier (3) par une couche d'incendie (6)

peut-être à mettre en rapport avec les traces de feu constatées au-dessus du fossé dans les autres coupes (voir ei-dessous p. 22). Pour retenir le nouveau

(19)

18 LES VESTIGES DÉGAGÉS

chemin (3) un nouvel apport d'argile (4) fut déposé sur la pente. La présence du même gravier dans les sondages 7 d, f, e, nous permet de délimiter plus ou moins son tracé (fig. 5).

Quant à l'accès principal, sa largeur est diflicile à préciser; pour autant

que l' on puisse se fier à un moellon appareillé, encastré dans la roche à la

cote -384 (fig. 13), sondage 7 e, cette largeur ne devait pas dépasser les 3,50 m.

-486

(20)

19

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(21)

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20 LES VESTIGES DÉGAGÉS

une largeur de 1,25 m; vers l'intérieur, après un retrait de 13 cm, l'ouverture

s'élargit à 1,51 m; les piédroits ont une largeur de 46 cm et sont parfaitement

appareillés (fig. 15, 1). Le seuil, consistant probablement en quelques grandes

dalles, a complètement disparu ; il a cependant laissé son empreinte dans la

maçonnerie du mur, s'appuyant sur une large fondation maçonnée: profil E-F, 4

(fig. 15). La porte, probablement à double battant, s'ouvrait vers l'intérieur. Immédiatement derrière ce passage (fig. 15), nous remarquons l'amorce d'un

escalier en bois (2) dont les quelques planches, quoique complètement

car-bonisées, étaient encore in situ. Taillé dans l'argile (3) ramenée derrière le

rempart, l'escalier avait la même largeur que la poterne; les marches étaient

hautes de 29/30 cm et profondes de 30 à 35 cm; les planches étaient fixées au

moyen de clous et revêtaient également les parois de l'escalier. Après l'abandon

du site, des terres et des débris divers se sont accumulés sur l'escalier (6) : nous

y avons recueilli de la céramique ordinaire (pp. 25-28, n°8 5, 9, 12, 18, 20, 25, 26, 28, 31, 32, 36, 38 à40, 42, 45, 46, 52), de la terre sigillée (pp. 29-37, n°8 55, 57,

58, 64, 65, 70, 78, 83 à 87, 94,101,107,108), des fragments de verre (pp. 37-38,

n°8 5, 6, 7, 11, 12, 13, 17, 18), du fer (p. 41, n° 12), du bronze (p. 43, 28) et du jais (p. 45, n° 45).

Un troisième passage est niché dans l'angle septentrional du rempart

(sondage 10). En plusieurs endroits (fig. 11, 4) nous voyons la roche taillée

régulièrement; c'est surtout le cas vers l'intérieur ou l'on semble avoir voulu

tailler les marches permettant un accès à la rivière, quoique celle-ci se trouve

45 m plus bas! Un passage presque identique, mais de date indéterminée,

s'amorce sur le flanc est du refuge (fig. 5).

Comme déjà indiqué dans la description de la poterne ouest, les

dé-bris et le matériel archéologique se sont accumulés surtout près des

ouvertures de l'enceinte 1 . C'est notamment le cas près de l'entrée sud

ou, dans la tranchée 7 e, une cavité dans la roche a livré de nombreuses

monnaies (pp. 60-69, n°8 1 à 4, 6, 12, 13, 23, 24, 28, 31, 34, 35, 37 à 43, 46, 48,

49, 51 à 58, 62, 69), de la céramique ordinaire (pp. 25-28, n°8 4, 6, 10, 15, 17, 27, 33, 34, 37), de la terre sigillée (pp. 29-37, n°8 53, 54, 60, 76, 77, 88), du

verre (pp. 37-39, n°8 1 à 4, 8 à 10, 14, 15, 16, 20), du fer (pp. 39-41, 8 1, 4, 8,

11, 14, 19), du bronze (p. 43, n°8 23 à 26, 30 à 34), une bague en argent (p. 45, n° 38), des objets en os (p. 45, n°8 40 à 43) et une petitP tête en plomb (p. 46, n° 47).

(22)

1

LES VESTIGES DÉGAGÉS 21

3. L'aménagement intérieur

Les tranchées 1, 2 et 7, prolongées au-delà du mur d'enceinte, ont permis

d'étudier sommairement la situation à l'intérieur du réduit. Du fait que la

pointe rocheuse présente une forte déclivité, tout l'intérieur du refuge consiste

en une terrasse artificielle soutenue par le mur d'enceinte.

C'est dans la tranchée 1 (fig. 7, A-B) que l'on a pu constater ce terrassement

d'une manière précise : dans tout le remblai, les couches d'argile verdatre

(5-8) alternent avec des strates de pierres (6) épousant la pente du terrain.

Près du rempart, à 50 cm au-dessus du retrait du mur (cfrci-dessusp.15), une

fine couche d'incendie bien horizontale (7) marque un ancien niveau,

proba-blement le niveau de construction de !'enceinte. Plus haut, la roche présente

une surface plus plane et est recouverte de différentes couches d'argile : une

argile brun verdatre, a sez pure (8), y alterne avec de l'argile grise (9) ; plus

loin cette argile recouvre des déchets pierreux, remblai d'un trou dans la roche.

C'est dans cette argile rapportée que fut logé l'escalier (tr. 2). Dans la coupe 7,

elle a livré un tesson de céramique vernissée (p. 28, n° 51).

Vers l'intérieur du refuge, les vestiges de construction ne sont pas très

nombreux. D'après les constatations faites au cours des fouilles antérieures,

les batiments semblent accolés au mur d'enceinte (ci-dessus p. 9) ; du torchis

avec des traces de clayonnage, trouvé à l'extérieur dans la tranchée 1, et de

nombreux clous recueillis dans la couche d'incendie des sondages 7 c, d, e, y

ont probablement glissés au cours des siècles et semblent indiquer l'existence de batiments dans les parages. Aucun vestige ne paraît révéler la présence de

constructions en matériaux durables à l'intérieur du réduit. 4. Les fossés

Le refuge était protégé sur les flancs nord, ouest et sud-ouest, par au moins

un fossé taillé dans la roche; celui-ci fut touché ou recoupé par toutes les

tranchées, sauf la 2.

Dans !'ensemble, le tracé du fossé examiné est parallèle à celui de

!'en-ceinte (fig. 7, A-B, 3-4; fig. 6, C-D, 3). Au nord comme au sud, il est dirigé vers

le bord du rocher et ne semble pas contourner les angles formés par la muraille.

Dans la coupe 7 d, il a été repéré à environ 4 m del' enceinte; dans la tranchée 4,

(23)

22 LES VESTIGES DÉGAGÉS

dans la partie nord du site. Si dans la tranchée 3, aucune trace du fossé n'a

pu être relevée, par contre dans les coupes 9 et 10, il est bien marqué; l'entaille

de la roche s'y trouve à 5 m du mur.

Encore une fois, c'est le profil de la tranchée 1 (fig. 7) qui nous a fourni

la coupe la plus caractéristique ; le fossé y est complètement taillé dans la

roche sur une largeur de près de 5 m ; il y présente un profil en pointe <lont le

fond se situe à 2 m environ sous la base du mur d'enceinte.

La largeur de ce fossé a pu être déterminée ailleurs : dans la tranchée 4

(fig. 6) elle est de 2,80 m, en 6 de 3,80 m; ce fossé paraît donc s'élargir vers le

nord. Dans ces tranchées, le profil plus arrondi diffère de celui constaté dans

la coupe 1 ; la profondeur, calculée par rapport au niveau inférieur du mur

varie de 1,25 m (tr. 4), 1,70 m (tr. 6 et 9) à 2,25 m (tr. 10).

Le profil de la tranchée 1 (fig. 7) nous renseigne également sur les

modi-fications que connut ce fossé : il fut mis hors service et remblayé, par couches

successives, au moyen d'argile parfois brûlée (3), de cendres et débris de

charbon de bois ( 4). Ce remblai con tenait un in téressan t ma tériel archéologiq ue :

des rnonnaies (pp. 61-68, n°8 8, 11, 14, 15, 17, 18, 20, 22, 29, 30, 32, 33, 36, 44,

45, 47, 50, 60, 61), de la cérarnique ordinaire (pp. 25-27, n°8 2, 14, 16, 22), de la

terre sigillée (pp. 30-37, n°8 71, 73, 80, 81, 90, 91, 92, 110), du verre (p. 38, n° 19),

du fer (p. 40, n°8 3, 6, 9, 10), du bronze (pp. 41-43, n°8 20, 21, 22, 27, 35, 37);

des pointes de flèches, des boulets en pierre y furent également recueillis.

Une couche d'argile jaune, rougie sous l'action du feu, fut étendue ensuite

sur la roche <levant !'enceinte: sa surface est lissée. On la distingue nettement

dans la tranchée 1 (fig. 7, A-B, 2) ou elle a 8 à 9 cm d'épaisseur et ou elle

recouvre partiellement le remblai du fossé et lui est donc postérieure. Cette

argile est présente dans les tranchées 3, 4, 9 et 10, donc dans la partie nord

du site ; en certains endroits, eet incendie a même calciné la roche (tr. 10). Des

débris d'incendie, du mortier, des pierres et de la terre noire recouvrent cette

couche. Ce remblai a livré quelques objets : dans la tranchée 3, de la céramique

ordinaire (p. 28, n° 47), de la terre sigillée, des objets en fer (p. 40, n°8 5 et 17) ;

dans la tranchée 4, de la poterie ordinaire (pp. 27, 28, n°8 19, 35), de la terre

sigillée et du fer (p. 40, n° 7) ; dans la coupe 9, de la céramique ordinaire (p. 28,

n° 49) et de la terre sigillée (pp. 30-37, n°8 68, 82, 99).

Peu visible dans la partie sud du site, cette couche d'argile est remplacée

par un remblai sec et poudreux (tr. 5, 7, 8). Il renfermait du mortier, de la

chaux, des pierres brûlées. De la terre sigillée fut trouvée dans la tranchée 5

(pp. 29, 37, n°8 61, 103). Cette argile est totalement absente dans la tranchée 6 ou,

(24)

LES VESTIGES DÉGAGÉS

23

mortier; ce remblai contenait également une grosse dalle plus ou moins taillée de 5 cm d'épaisseur et de 87 cm de large ainsi que quelques petits fragments de terre sigillée. Cet apport secondaire semble partout marquer !'abandon effectif

du site.

Quelques ondulations du terrain devant ce premier fossé, et que l'on peut remarquer dans l'allure générale des courbes de niveau sur le plan général,

fig. 30, pourraient indiquer la présence d'un second fossé, plus éloigné du rempart et beaucoup plus large. Aucune coupe n'y fut pratiquée.

(25)

II. LE MATÉRIEL ARCHÉOLOGIQUE 1

Comme nous l'avons déjà fait remarquer dans les pages précédentes, la grande majorité du matériel archéologique fut recueillie près des accès du refuge, que ce soit près de l'entrée principale, au sud (voir p. 20), près de la poterne occidentale (cfr p. 20) ou sur la pente, au pied du passage septen-trional 2

• En outre le remblai du fossé dans la tranchée 1 a livré un ensemble

intéressant de pièces constituant un terminus antérieur à la réfection du

1 Bibliographie et abréviations des ouvrages qui ont servi à l'étude du matériel: Alzei = W. UNVERZAGT, Die Keramik des Kastells Alzei (Materialien R.G. Keramik 2), 1916

(Bonn, 1968).

Asperden = H. HINZ, Ein Burgus bei Asperden, !<reis J(leve (Rhein. Ausgrab. 3), Düsseldorf, 1968.

Altrip = G. STEIN-W. ScHLEIERMACHER, Die Untersuchungen im spätrömischen Kastell Altrip (Kr. Ludwigshafen) im Jahre 1961, Ber. R.G.K. 49, 1968, pp. 85-110.

CHENET = G. CHENET, La céramique gallo-romaine d'Argonne du IV• s., Macon, 1941. DASNOY = A. DASNOY, Quelques ensembles du bas empire provenant de la région namuroise,

Ann. Soc. Arch. Namur LVII, 1966, pp. 169-231.

DASNOY, Furfooz = A. DASNOY, La nécropole de Furfooz. Révision des notes et documents anciens, Ann. Soc. Arch. Namur LV, 1969, pp. 121-194.

ENGEL, Casli'um Vindonissense = P. et J. ENGEL, Römische Keramik aus dem Bereich des Castrum Vindonissense, Jahresbericht, 1968 (Gesellschaft Pro Vindonissa), pp. 40-56.

FELLMAN = R. FELLMANN, Mayener-Eifelkeramik aus den Befestigungen des spätrömischen

Rheinlimes in der Schweiz, Jb. Schweiz. Gesellschaft für Urgeschichte 42, 1952, pp. 161-173. HüBENER = W. HüBENER, Eine Studie zur spätrömischen Rädchensigillata (Argonnensigillata),

B. ]. 168, 1968, pp. 241-298.

MORIN-JEAN = MORIN-JEAN, La verrerie en Gaule sous l'empire romain, Paris, 1913.

Ortho = J. MERTENS et H. REMY, Le Cheslain d'Ortho, refuge du Bas-Empire, Arch. Belg. 129, Bruxelles 1971.

PETRIKOVITS, Qualburg = H. VON PETRIKOVITS, Jahresbericht 1936 (Schneppenbaum), B.]. 142, 1937, pp. 325-339.

PIRLING, Krefeld = R. PIRLING, Das römisch-fränkische Gräberfeld van Krefeld-Gellep, Berlin, 1966.

Saint-Mard = J. MERTENS et A. CAHEN-DELHAYE, Saint-Mard. Fouilles dans le vicus romain

de Vertunum (1961-1969), Arch. Belg. 119, Bruxelles 1970 (repris dans Le Pays Gaumais,

XXXI, 1970, pp. 23-196).

Tongeren = W. VANVINCKENROYE, Gallo-Romeins aardewerk van Tongeren (Public. Provinciaal Gallo-Romeins Museum te Tongeren 7), 1967.

2 Monsieur Hénin, habitant à Éprave, nous a montré, lors d'une visite au chantier, un lot

de monnaies et des fragments de céramique recueillis sur la pen te est du rocher, au pied du passage nord.

(26)

LE l\IATÉRIEL ARCHÉ0LOGIQUE 25

refuge (cfr p. 22). Quelques rares objets proviennent de l'intérieur du refuge, de la tranchée 1 : le tesson n° 48, p. 28 et le silex n° 46, p. 45.

1. Céramique

A. ORDI AIRE

Cette céramique trouve de nombreux points de comparaison, tant pour les formes que pour la technique, dans le matériel recueilli au Cheslain d'Ortho 1

. Nous y trouvons les mêmes types et principalement le type Alzei 27;

la pa.te, fort cuite, présente une couleur gris foncé ou brunatre, parfois gris blanc; elle peut être recouverte d'un engobe beige orange et contient beaucoup de quartz ou de mica.

Type Alzei 27

Le rebord de ces urnes évolue du << herzförmiges Profil» (Niederbieber

type 89) au « sichelförmiges » en forme de faucille. ous trouvons à Eprave des types remontant encore à la fin du nre siècle (cfr PETRIKOVITS, Qualburg, fig. 25, 5 à 8) et les variantes c-d-e, établies par le rnêrne auteur, remontant au

rve siècle : voir Asperden, p. 181, fig. 8.

1 : 58 EP 7 (fig. 16, 1) : PETRIKOVITS, Qualburg, p. 335, fig. 25, 7-8 de la

2e moitié du IIIe siècle.

2 : 58 EP 27 (fig. 16, 2) : DASNOY, Furfooz, p. 183, fig. 21, 1 et p. 184, à

partir du IIIe siècle.

3: 58 EP 7 (fig. 16, 3) : DASNOY, p. 219, fig. 17, 1 : Jambes, tombe 1 et

p. 222 ; PETRIKOVITS, Qualburg, variante c ; Ortho, fig. 16, 18.

Du même type: 58 EP 23.

4: 58 EP 14 (fig. 16, 4) : Asperden, p. 181, fig. 8, 21 ; PETRIKO_VITS,

Qual-burg, variante d.

Du même type : 58 EP 7.

5: 58 EP 23 (fig. 16, 5) : FELLMA , p. 165, fig. 54, 2, variante B daté de la fin IIIe, début rve siècle (p. 166).

Du même type : 58 EP 6/2.

6 : 58 EP 14 (fig. 16, 6) : PETRIKOVITS, Qualburg, fig. 25, 13, variante d/e. Du même type : 58 EP 27, 8 et 4.

(27)

26 LE MATÉRIEL ARCHÉOLOGIQUE

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FIG. 16. - Céramique ordinaire. (Ech.1/3.)

7 : 58 EP 14 (fig. 16, 7) ; ENGEL, Castrum V indonissense, p. 48, fig. 2,23.

8 : 58 EP 6 /2 (fig. 16, 8) : Asperden, p. 181, fig. 8,8 à 15; DASNOY, Spontin, tombe G, fig. 10, 8 daté de la fin du IV8 siècle (p. 205) ; Ortho, fig. 16, 17.

9 : 58 EP 23 (fig. 16, 9) : Ortho, fig. 16, 23.

10 : 58 EP 14 (fig. 16, 10) : PETRIKOVITS, Qualburg, variante e. Du même type : 58 EP 6 /2.

(28)

LE MATÉRIEL ARCHÉOLOGIQUE 27 11 : 58 EP 17 (fig. 16, 11) : Ortho, fig. 16, 22 ; PETRIKOVITS, Qualburg,

variante e.

Du même type : 58 EP 36. 12: 58 EP 23 (fig. 16, 12). 13: 58 EP 18 (fig. 16, 13). 14: 58 EP 27 (fig. 16, 14).

Ecuelles type Alzei 28

Elles sont évasées et présentent un bord arrondi ; celui-ci sera d'abord droit puis débordera à l'extérieur. Ce type correspond au type PIRLING,

Krefeld, 120-122 couvrant tout le rve siècle ; voir aussi FELLMANN, pp. 169-170. 15 : 58 EP 14 (fig. 16, 15) : PrnLING, Krefeld, 120, début du IVe s; Ortho,

fig. 16, 26.

Du même type : 58 EP 23 et 6/2.

16 : 58 EP 27 (fig. 16, 16) : Altrip, p. 103, fig. 9, 45.

17: 58 EP 14 (fig. 16, 17): ENGEL, Castrum Vindonissense, p. 48, fig. 2, 17.

18 : 58 EP 23 (fig. 16, 18) : Asperden, p. 181, fig. 8, 46. Du même type 18 EP 27.

19 : 58 EP 31 (fig. 16, 19) : Asperden, p. 181, fig. 8,45 ; PETRIKOVITS,

Qualburg, p. 335, fig. 25-17 (de la 2e moitié du rve siècle); Ortho, fig. 16,

30. Du même type 58 EP 27.

Assiettes type Alzei 29

Le rebord est renforcé et replié vers l'intérieur, il peut être plus ou moins anguleux ; type PIRLING, Krefeld 126 en usage pendant tout le rve s.

20 : 58 EP 23 (fig. 16, 20).

21 : 58 EP 24 (fig. 16, 21) : Altrip, p. 102, fig. 8, 17. 22 : 58 EP 27 (fig. 16, 22) : Altrip, p. 103, fig. 9, 52. 23 : 58 EP 7 (fig. 16, 23).

24 : 58 EP 20 (fig. 16, 24) : Altrip, p. 103, fig. 9, 56.

25 : 58 EP 23 (fig. 16, 25) : se rapproche de Asperden, p. 181, fig. 8, 53. 26 : 58 EP 35 (fig. 16, 26) : Asperden, p. 185, fig. 9, 26.

27 : 58 EP 14 (fig. 16, 27).

Cruches type Alzei 30

28: 58 EP 23 (fig. 16, 28) : terre grise rugueuse, légèrement enfumée; PIRLING, Krefeld, type 109 daté de la 1re moitié du IVe siècle; Tongeren,

(29)

i 1 : ! 1 28 LE MATÉRIEL ARCHÉOLOGIQUE

29: 58 EP 7 (fig. 16, 29) : terre rosatre, engobe blanchatre; proche de

DASNOY, Furfooz, tombe 18, p. 163, fig. 12, 1.

30 : 58 EP 7 (fig. 16, 30) : pa.te beige micacée.

31 : 58 EP 24. (fig. 16, 31) : DASNOY, Tongrinne, p. 213, fig. 15, 1, daté de la 2e moitié du rve siècle (p. 195, 196), Tongeren, type 143 a.

32 : 58 EP 23 (fig. 16, 32) : pa.te grise, a ez lisse ; PIRLI G, Krejeld, type 108.

Divers

33 : 58 EP 14 (fig. 16, 33) : rebord de mortier, pa.te grise, légèrement rougie, rugueuse ; type Alzei 31, cfr aussi Altrip, p. 103, fig. 9, 59 à 63.

34 : 58 EP 14 (fig. 16, 34) : du même type ; Altrip, id. 33. 35 : 58 EP 31 (fig. 16, 35) : rebord d'un pot à cuire type Alzei 33.

36 : 58 EP 23 (fig. 16, 36) : bord d'un gobelet en terre rougeatre, peut-être

PIRLING, Krefeld, type 87 de la 2e moitié du rve siècle.

37 : 58 EP 14 (fig. 16, 37) : rebord en terre grise, contenant des fragments d'écaille .

38: 58 EP 23 (fig. 16, 38) : en terre rouge; surface poreuse.

39 : 58 EP 23 (fig. 16, 39) : terre grise pour le noyau et noire à l'extérieur; elle contient des fragments d'écailles.

40 : 58 EP 23 (fig. 16, 40) : terre grise, id. 39.

41 : 58 EP 24 (fig. 16, 41) : terre gris noir, rugueuse ; id. 39.

42: 58 EP 23 (fig. 16, 42) : pa.te gris beige avec fragments d'écailles; cfr

PETRIKOVITS, Qualburg, p. 335, fig. 25, 1 à 4.

43 : 58 EP 6/2 (fig. 16, 43) : terre grise et noire à l'extérieur.

44 : 58 EP 7 (fig. 16, 44) : rebord en terre gris beige, lissée à l'extérieur. 45: 58 EP 23 (fig. 16, 45) : terre grise plus ou moins homogène.

46 : 58 EP 28 (fig. 16, 46) : rebord en forme de S en terre blanche pour le noyau, grise à l'extérieur.

47: 58 EP 30 (fig.16, 47): terregrise,li séeàl'extérieur. 48 : 58 EP Tr. 1 (fig. 16, 48) : terre blanchatre, homogène. 49 : 58 EP 36 (fig. 16, 49) : pa.te blanchatre, lisse.

50 : 58 EP 6/2 (fig. 16, 50) : pa.te gris beige, surface irrégulière.

51 : 58 EP 34 (fig. 19, 51) : fragment de poterie vernissée décorée (IIe-rrre siècle).

52 : 58 EP 23 (fig. 19, 52) : fragment en terre blanche décoré à la peinture ; cfr PIRLING, Krejeld, type 70 : cruche ornée d'un décor flammé, datée du IVe iècle ; cfr aussi Tongeren, type 50 de la fin ure.

(30)

LE MATÉRIEL ARCHÉOLOGIQUE 29

B. TERRE SIGILLÉE

Les fragments de terre sigillée sont assez nombreux ; généralement de couleur orange, celle-ci est recouverte d'un engobe rouge orange ; ce dernier est souvent écaillé ou a disparu surtout sur les petits fragments décorés à la

molette. Les types les mieux représentés sont les mortiers CHENET 324-329 et les bols CHE ET 320.

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FIG. 17. - Terre sigillée. (Ech.: 1/3.)

1 . Non décorée

53 : 58 EP 14 (fig. 17, 53) : fragment de bord d'un plat CHENET 304 b. 54 : 58 EP 14 (fig. 17, 54) : fragment du même type, CHENET 304 b.

Type CHENET 304 a-b-c

=

58 EP 8-10-30.

55 : 58 EP 21 (fig. 17, 55) : fragment de bord d'une coupe CHENET 303. 56 : 58 EP 6 /2 (fig. 17, 56) : fragment de bord d'un CI-IENET 301. 57: 58 EP 21 (fig. 17, 57) : fragment de terrine CHENET 328 a.

Type CHENET 328

=

58 EP 6/2 -2.

58: 58 EP 23 (fig. 17, 58) : fragment de terrine CHENET 324. 59: 58 EP 4 (fig. 17, 59): fragment de terrine CHENET 324 a.

Type CHENET 324 (surtout a et i) : 58 EP 9-14-27.

60: 58 EP 14 (fig. 17, 60) : fragment de terrine CHENET 328 ou 329. 61 : 58 EP 32 (fig. 17, 61) : fragment de bol CHENET 320 ou 321 a ?

62 : 58 EP 32 (fig. 17, 62) : fragment d'un CHENET 320 ; cfr Asperden, p. 179 fig. 6, 3.

(31)

1

30 LE MATÉRIEL ARCHÉOLOGIQUE

63 : 58 EP 6/2 (fig. 17, 63): fragment d'un CHE ET 320 ; cfr Asperden, p. 199, fig. 6, 6.

CHEr ET 320

=

58 EP 8-6.

64 : 58 EP 21 (fig. 17, 64): fragment d'un CHE ET 320 ; cfr Asperden, p. 179, fig. 6, 10.

65 : 58 EP 21 (fig. 17, 65) : fragment d'un CHENET 320 ou 321.

66 58 EP 7 (fig. 17, 66) : fragment d'un Dragendorff 18/31, engobe assez rouge, brillant.

67 : 58 EP 6/2 (fig. 17, 67) : fragment de plat CHE ET 308.

68 : 58 EP 36 (fig. 17, 68) : probablement fragment d'un CHENET 317.

69 : 58 EP 6/2 (fig. 17, 69) : fragment d'un CHENET 318 b ?

70: 58 EP 21 (fig. 17, 70) : fragment d'un gobelet portant des traces de peinture brun foncé, mat.

71 : 58 EP 27 (fig. 17, 71) : fragment de pied d'un CHENET 329.

72 : 58 EP 7 (fig. 17, 72) : fragment de pied, mortier.

73 : 58 EP 27 (fig. 17, 73) : semble être le pied d'un gobelet.

2. Décorée à la molette.

Cette catégorie de terre sigillée est bien représentée. Les molettes sont reprises suivant la classification établie par HüBE ER.

Groupe 2: daté approximativement entre 330-340 et 335-367 :

74: 58 EP 6/2 (fig. 18-19, 74): fragmentdebordd'unmortierdemêmetype que le fragment 59, molette composée d'une double bande de petits rectangles: CHE ET 158.

75 : 58 EP 6/2 (fig. 1.8-19, 75) : fragment de mortier CHE ET 324 décoré d'une molette de même type que la précédente.

76: 58 EP 14 (fig. 18-19, 76) : fragment de mortier semblable à 74 et décoré

à la molette: CHENET 157.

77 : 58 EP 14 (fig. 18-19, 77) : fragment de mortier semblable à 75, même molette que 76.

78 : 58 EP 21 (fig. 18-19, 78) : fragment d'assiette CHE ET 313 d, molette CHENET 304.

79: 58 EP 6/2 (fig. 20, 79) : fragment d'un CHE ET 328 décoré à la molette CHENET 158.

80: 58 EP 27 (fig. 20, 80) : molette CHE ET 304. 81 : 58 EP 27 (fig. 20, 81) : molette peu précise.

(32)

LE MATÉRIEL ARCHÉOLOGIQUE 31 74 75 76 77 78

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90 91

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10 9-92 110

(33)

32 LE MATÉRIEL ARCHÉOLOGIQUE 51 0 oaopc:Ju, 0 PO~aoaoaooo "'•oo=ocroc ouaooöuaovo 74 76 78 52 - ' r ...,.., i.J u:, ",....,n r r" l"c, Clt""'t 75 • 0 0 ;,ooc:::!::!JDDC l O o o r , , : , L -0 a a o o 77

(34)

LE MATÉRIEL ARCHÉOLOGIQUE 79 O O C l . CTc..oc:i Oo

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84

FIG. 20. - Terre sigillée. (Ech.: 1/1.)

(35)

34

LE MATÉRIEL ARCHÉOLOGIQUE 85 86 87 88 89 90-91 92 93

(36)

LE MATÉRIEL ARCHÉOLOGIQUE

35

94 95

96 97

98 99

100

(37)

36 LE MATÉRIEL ARCHÉOLOGIQUE

82: 58 EP 36 (fig. 20, 82) : peut-être molette CHENET 158 ?

83 : 58 EP 21 (fig. 20, 83).

84: 58 EP 21 (fig. 20, 84).

85: 58 EP 21 (fig. 21, 85).

Groupe 4 : daté approximativement entre 355-360 et 375 :

86: 58 EP 21 (fig. 21, 86).

87 : 58 EP 21 (fig. 21, 87).

88 : 58 EP 14 (fig. 21, 88).

89: 58 EP 17 (fig. 21, 89).

Groupe 5: daté approximativement entre 355-360 et 374-400:

90 : 58 EP 27 (fig. 18-21, 90) : bord d'un mortier CHENET 328, fragment

de molette CHENET 330.

91 : 58 EP 27 (fig. 18-21, 91) : sur un fragment de mortier identique,

frag-ment de la même molette que 90 ; il est possible de reconstituer toute la

molette.

104

105

10 7

(38)

LE MATÉRIEL ARCHÉOLOGIQUE 37 92: 58 EP 27 (fig. 18-21, 92) : sur un fragment de CHENET 320, molette

CHENET 56.

93 : 58 EP 7 (fig. 21, 93) : molette complète CHENET 335; dr. aussi

J.

MERTENS et L. VAN IMPE, Het laat-romeins grafveld van Oudenburg, Arch. Belg. 135, vol. 1, p. 144 et vol. II, pl. LXVI, tombe 115, 1.

94: 58 EP 21 (fig. 22, 94).

95 : 58 EP 21 (fig. 22, 95) : même fragment de molette que 94.

96 : 58 EP 10 (fig. 22, 96) : fragment de molette CHE TET 41.

97 : 58 EP 11 (fig. 22, 97). 98 : 58 EP 6/2 (fig. 22, 98).

99: 58 EP 36 (fig. 22, 99). 100: 58 EP 18 (fig. 22, 100). 101: 58 EP 21 (fig. 22, 101).

Groupes 6 et 7 : datés approximativement entre 375-400 et 425 :

102 : 58 EP 13 (fig. 22, 102) : molette CHE ET 119 (appartient à HüBENER,

groupe 6).

103 : 58 EP 32 (fig. 23, 103) : fragment de molette CHENET 152. 104 : 58 EP 11 (fig. 23, 104) : fragment de molette CHENET 179.

Molettes indéterminées et non reprises dans le classement de Hübener: 105: 58 EP 7 (fig. 23, 105).

106 : 58 EP 6/2 (fig. 23, 106) : fragment de molette CHENET 162 107 : 58 EP 21 (fig. 23, 107) : fragment de molette CHENET 90. 108: 58 EP 23 (fig. 23, 108).

109 : 58 EP 7 (fig. 18, 109) : fragment de bol CHENET 320 décoré à la molette. 110 : 58 EP 27 (fig. 18, 110) : fragment de bol CHE ET 320 décoré à la molette.

2. Verre

A. VASES

1 : 58 EP 13 (fig. 24, 1) : rebord de teinte jaune vert ; il s'apparente au bol type MORIN-JEAN daté du IIIe-Ive siècle, voir fig. 157, p. 124. 2 : 58 EP 13 (fig. 24, 2) : bord de teinte verte souligné par des filaments de

même couleur; cfr DASNOY, Furfooz, tombe 3, p. 136, fig. 1, 3, daté des

environs de 400 (p. 150).

(39)

38 LE MATÉRIEL ARCHÉOLOGIQUE

4 : 58 EP 13 (fig. 24, 3) : rebord de teinte jaune vert légèrement épaissi et évasé.

5 : 58 EP 22 (fig. 24, 5) : bord de teinte jaune, évasé et souligné par des filaments de même couleur.

6 : 58 EP 22 (fig. 24, 6) : bord de bouteille de teinte jaune vert présentant un bourrelet ; cfr DASNOY, Spontin tombe G, p. 185, fig. 9, 18 et DASNOY,

La nécropole de Samson, Ann. Soc. Arch. Namur LV, 1968, fig. 3, 2 (tombe 3); on trouve ce type à partir du

nre

siècle jusqu'à l'époque mérovingienne (DASNOY, p. 198).

7 : 57 EP 22 (fig. 24, 7) : bord de teinte bleue, arrondi et retourné vers l'intérieur.

8 : 58 EP 13 (fig. 24, 8) : bord droit provenant d'un gobelet de teinte bleuatre souligné par des filaments de même couleur; dr. DASNOY, Spontin, tombe B, p. 175, fig. 3, 8.

9 : 58 EP 13 (fig. 24, 9) : bord de même type en verre de teinte verte. 10 : 58 EP 13 (fig. 24, 10) : fragment de teinte verdatre orné de filaments de

même ton disposés verticalement; il pourrait provenir d'un gobelet : pour la technique et le procédé d'ornementation voir MORIN-JEAN p. 201, fig. 268.

11 : 58 EP 22 (fig. 24, 11) : fragment de teinte vert pa.Ie, orné d'un filament épais de couleur noire et rouge.

12 : 58 EP 22 (fig. 24, 12) : fragment de teinte jaune, orné de filaments de même ton.

13 : 58 EP 22 (fig. 24, 13) : pied de teinte verte, formé par un bourrelet creux. 14 : 58 EP 13 (fig. 24, 14) : base concave de teinte verdatre.

15 : 58 EP 13 (fig. 24, 15) : fond plat de teinte jaune vert. B. PERLES

16 : 58 EP 13 (fig. 24, 16) : petite boule de teinte bleu turquoise. 17 : 58 EP 28 (fig. 24, 17) : perle bleue de 1,4 cm de diamètre. 18 : 58 EP 22 (fig. 24, 18) : pede bleu foncé de 0,9 cm de diamètre.

C. BRACELETS

19: 58 EP 27 (fig. 24, 19) : trois fragments d'un bracelet de 7 à 8 cm de dia-mètre et large de 0,9 cm à 1 cm; il est de coupe semi-circulaire ; cfr DASNOY, Spontin, tombe C, p. 177, fig. 4, 5 et 6, type de bracelet que l'on rencontre souvent dans les nécropoles du Bas-Empire (p. 202).

(40)

LE MATÉRIEL ARCHÉOLOGIQUE 39 20: 58 EP 13 (fig. 24, 20) : petit fragment de coupe semi-circulaire qm

pourrait appartenir également à un bracelet.

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19

Frc. 24. - Objets en verre. (Ech. : 2/3.)

3. Objets en métal - Divers

A. FER

1 : 58 EP 13 (fig. 25, 1) : clou de 1,3 cm de long et de coupe rectangulaire.

De nombreux clous ont été recueillis (58 EP 13, 4, 10, 18, 15, 24, 27), la plupart présentent une tête plate.

(41)

40 LE MATÉRIEL ARCHÉOLOGIQUE

2: 58 EP 18 (fig. 25, 2) : fragment de hache de 8 cm de long et de 6 cm de large au tranchant; ce tranchant n'est pas très développé; DASNOY,

Jambes, tombe 1, p. 219, fig. 17, 3.

3 : 58 EP 27 (fig. 25, 3) : pointe de flèche de 8,3 cm de long et 1,3 de largeur maximum ; la douille est fendue.

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F1c. 25. - Objets en fer. (Eelt.: 1/3.)

4 : 58 EP 14 (fig. 25, 4) : pointe de flèche de 6 cm de long. 5: 58 EP 30 (fig. 25, 5) : petit couteau de 10,5 cm. 6 : 58 EP 27 (fig. 25, 6) : lame de couteau de 11,8 cm.

7 : 58 EP 31 (fig. 25, 7) : fragment de ciseaux, la lame e t longue de 9 cm et large de 2,2 cm.

8: 58 EP 14 (fig. 25, 8) : bande repliée présentant une ouverture étroite et longue de 1,4 cm; elle est entourée d'un anneau plat de 1,2 cm de large; longueur totale de l'objet: 7,7 cm.

9 : 58 EP 27 (fig. 25, 9) : burin de 7 cm de long. Pièce semblable : 58 EP 1.4.

(42)

1 1

1

1 1 1

'

" 1 10: 11: 12: 13: LE MATÉRIEL ARCHÉOLOGIQUE 41

58 EP 27 (fig. 25, 10) : pointe de section carrée, longueur: 7,7 cm. 58 EP 14 (fig. 25, 11) : crochet formé d'une lame recourbée, élargie à

une extrémité et portant un petit trou de fixation; hauteur 6,6 cm; cfr Saint-Mard, p. 85, fig. 37, n°8 83 et 84.

58 EP 23 (fig. 25, 12) : tige de coupe rectangulaire pliée à angle droit ; cfr Saint-Mard, piton figuré p. 85, fig. 37, n° 77.

58 EP 11 (fig. 25, 13) : fragment de cerclage quadrangulaire de coupe rectangulaire; dimensions: 3,5 cm sur 4,8 cm; cfr Saint-Mard, p. 85, fig. 37, n° 88.

14: 58 EP 13 (fig. 25, 14) : petite pièce de 2,5 cm de large, formant un angle droit et présentant du cöté intérieur quatre découpes arrondies. 15 : 58 EP 24 (fig. 25, 15) : objet en forme de U de 6,6 cm de long et de

section rectangulaire.

16 : 58 EP 11 (fig. 25, 16) : fragment plat et de forme cour be.

17 : 58 EP 30 (fig. 25, 17) : objet de forme rectangulaire de 2,2 cm sur 4,2 et muni de deux dents; il ressemble à un objet trouvé au Lorenzberg à Epfach et considéré conme élément de serrure 1

.

18 : 58 EP 11 (fig. 25, 18) : boude de forme semi-circulaire de 5,2 cm sur

3,4 cm.

19 : 58 EP 13 (fig. 25, 19) : bague de 2,2 cm de diamètre et large de 0,8 cm ; elle est formée d'une bande de métal <lont les extrémités, effi.lées, se superposent.

Notons encore de nombreux fragments de cerclage (inv. 58 EP 13 et 24), des tiges (58 EP 11, 13 et 24) et des fragments divers non identifiables (58 EP 24, 11, 7, 6/2, 14, 23, 27).

B. BRONZE

20 : 58 EP 27 (fig. 26, 20) : petit anneau de forme ovale à l'intérieur et semi-circulaire à l'extérieur, de 1,4 cm à 1,2 de diamètre.

21 : 58 EP 27 (fig. 26, 21) : anneau de 1,9 cm à 2,1 cm de diamètre, de coupe triangulaire.

22: 58 EP 27 (fig. 26, 22) : anneau de 1,8 cm de diamètre, de coupe arrondie et aplatie.

1 J. WERNER, Der Lorenzberg bei F-pfach (Münchner Beiträge zur Vor- und Frühgeschichte

8), 1969, fig. 45,8 et p. 191.

(43)

42 20 ~~ ~ / 26 29 34 LE MATÉRIEL ARCHÉOLOGIQUE

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·

21 22 23 24 25 30 31 32 33 35 36

(44)

- - -

--LE MATÉRIEL ARCI-IÉOLOGIQUE 43

23 : 58 EP 13 (fig. 26, 23) : anneau non fermé, de coupe arrondie et aplatie vers l'intérieur; son diamètre est de 1,9/2 cm.

24: 58 EP 13 (fig. 26, 24): petite bague de forme ovale et dontles extrémités sont enroulées en spirales; son diamètre varie de 1 à 1,4 cm (cfr n° 38). 25: 58 EP 13 (fig. 26, 25) : petite chaîne composée de douze anneaux non fermés de 0,9 cm de diamètre chacun; cfr une petite chaîne en bronze passée dans le trou d'une aiguille, trouvée au Lorenzberg et qui serait peut-être mérovingienne 1 .

26 : 58 EP 13 (fig. 26, 26) : fragment d'une fibule; l'arc est orné de petits points disposés irrégulièrement et de petites rainures à chaque extrémité.

27 : 58 EP 27 (fig. 26, 27) : garniture sans doute destinée à être appliquée sur un récipient ; elle présente sur la partie centrale deux trous de fixation et du cóté intérieur une sorte de petit support; l'élément cylindrique qui le termine pourrait en être le pied.

28: 58 EP 23 (fig. 26, 28) : plaque légèrement concave destinée sans doute à

maintenir l'anse d'un récipient. La partie centrale, arrondie, est percée d'un trou de 0,8 à 1,1 cm de diamètre, les bords sont ornés de petites rainures ; l'une des parties latérales est décorée et munie également d'un trou. Longueur totale : 12,5 cm, hauteur : 2,2 cm et 4,8 cm au centre, largeur de la partie centrale : 3, 7 cm.

29 : 59 EP 17 (fig. 26, 29) : bord d'un bassin.

30 : 58 EP 13 (fig. 26, 30) : fragment très plat et décoré de rainures au bord. 31 : 58 EP 13 (fig. 26, 31) : fragment marqué d'un E.

32 : 58 EP 13 (fig. 26, 32) : tige de coupe carrée dont une extrémité est enroulée ; longueur : 3 cm.

33: 58 EP 13 (fig. 26, 33): élément de 2,5 cm de long, très plat et aux extré-mités recourbées.

34: 58 EP 13 (fig. 26, 34) : plaque; longueur maximum: 5,6 cm, largeur: 2,5 à 3,2 cm.

35 : 58 EP 27 (fig. 26, 35) : plaque de 4,5 cm sur 1,9.

36 : 58 EP 23 (fig. 26, 36) : plaque large de 2 à 2,6 cm et munie de deux trous.

37 : 58 EP 27 (fig. 27, 37) : deux fragments de tóle avec rivets. D'autres fragments (58 EP 13,24) n'ont pu être identifiés.

(45)

44

LE MATÉRIEL ARCHÉOLOGIQUE

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45 40 42 46

(46)

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LE MATÉRIEL ARCHÉOLOGIQUE 45

C. ARGENT

38: 58 EP 13 (fig. 27, 38) : anneau de 1,6 cm de diamètre, formé d'un

sim-ple fil d'argent dont les extrémités ont enroulées en spirales; àcomparer

avec un anneau trouvé au Lorenzberg, considéré comme bague 1 et daté

de la fin du 1ve ou du milieu du ve s. ; cfr DASNOY, Spontin tombe E, p. 183, fig. 8, 1 : deux anneaux trouvés dans une tombe de la nécropole de Spontin (fin IVe s. - début ve, p. 206) ; ils feraient partie d'un collier

(p. 203) ; cfr aussi R. MoosBRUGGER-LEu, Die Schweiz zur Merovinger-zeit, Bern, 1971, pl. 52, 3 et pp. 20tl-205 : il s'agit d'un collier formé de plusieur anneaux de ce type et daté de 500 environ.

D. LAITO

39: 58 EP 5 : deux fragments de plaque.

E. Os

40: 58 EP 13 (fig. 27, 40) : fragment de peigne non décoré; largeur: 5,2 cm.

41 : 58 EP 13 (fig. 27, 41) : fragment décoré de fines rainures et d'ocelles,

sans doute destiné à être fixé sur un peigne; ce genre de décoration se

retrouve notammen t à Furfooz.

42: 58 EP 13 (fig. 27, 42) : fragment ass,.-z épais et décoré du même type de motif.

43 : 58 EP 13 (fig. 27, 43) : objet long de 5,3 cm et de coupe rectangulaire de 0,8 cm sur 0,6 cm; l'une des extrémités est munie d'une tête plate également rectangulaire et dépassant de trois cótés.

44 : 58 EP 27 (fig. 27, 44) : épingle en os poli dont la tête est ornée de rainures.

F. SILEX ET }AIS

45 : 58 EP 22 (fig. 27, 45) : fragment d'un bracelet en jais de 8 cm de diamètre ; il est large de 1 cm et de coupe semi-circulaire.

46: 58 EP 3 (fig. 27, 46) : fragment de hache en silex gris clair,

partielle-ment polie; largeur: 7,7 cm.

(47)

1 1 1 1 1 1 1 1 i 1 1 1 1 1

46

LE MATÉRIEL ARCHÉOLOGIQUE G. PLOMB

47: 58 EP 12 (fig. 27, 47) : petite tête (d'Heraklè ?) de 7,2 cm de hauteur et 3,7 cm de large; le dos est aplati et légèrement concave ; sa partie supérieure présente des traces de rouille.

4. Les monnaies

Dès les premières fouilles, le refuge livra un nombre considérable de

mon-naies en bronze, trouvailles qui malheureusement, pour la plupart, ne sont pas

localisées 1

. En outre, plusieurs pièces laissaient supposer l'existence d'un

atelier de faux-monnayeurs établi au refuge même 2•

Au cours de la campagne de 1958, 75 pièces de monnaie furent récoltées ; elles proviennent toutes de l'extérieur de !'enceinte, soit des couches d'incendie du fossé recoupé dans la tranchée 1 (voir ci-dessus p. 22), soit de la cavité

visible dans la coupe 7 e (voir p. 20) ou de la tranchée 7 d.

1

Elles sont principalement de Tacite, Tetricus, Claude le Gothique, Constantin, Constancc,

Valentinien, Gratien, Magnence et Décence; cfr ci-dessus bibliographie p. 9 note 2.

2

La présence de creusets en fer, contenant encore du cuivre, de scories, de parcelles de

métal ainsi que la découverte de petites pièces en métal de mauvais alliage et imitant les frappes

officielles semblaient en être des indices certains. Cfr: . HAUZEUR, Ann. Soc. Arch. Namur V, 1857-58, p. 29 ; A. BEQUET, ibid. XIV, 1877, p. 215 et XV, 1881, p. 310; A. DASNOY,

Quelques tombes de la région namuroise datées par des monnaies, Ann. Soc. Arch. Namur XLVIII,

1955-56, pp. 17-19; voir à cc propos p. 55, note 1.

(48)

III. VESTIGES A TIQUES DANS LES E VIRO IS DU REFUGE

Afin d'insérer le refuge dans un contexte archéologique plus large, il ne nous semble pas inutile de présenter dans ce paragraphe quelques-uns des principaux vestiges de l'occupation romaine et mérovingienne de la région 1

(fig. 28).

Au nord-est du refuge, au lieu-dit Devant Maulin, sur le versant ouest de la colline du Tienne des M aulins, subsistent les vestiges d'un habitat romain, accompagnés de quelque sépultures à inhumation 2Comme aucun plan n'a été publié et que le matériel archéologique se limite à quelques amas de pierres et une fibule en bronze, il est difficile d'assigner une date précise à cette « villa n ou dépendance et de définir son rapport avec le refuge 3. Il est plus probable que

eet habitat faisait partie d'un ensemble de domaines dont les restes furent découverts dans la région 4.

En ce qui concerne le réseau routier romain, la chaussée reliant Bavai à Trèves par Dinant, mais dont le tracé est malheureusement extrêmement vague, semble avoir traversé la région (fig. 29) ; i la voie était encore en usage au Bas-Empire, il est possible que le refuge lui ait été relié; le même cas a pu se présenter en ce qui concerne une autre voie venant de Reims par Bouillon et

1 Nous nous basons pour cc faire en premier lieu sur les travaux de M. E. MARIËN, Les

vestiges archéologiques de la région de Lesse-et-Lomme des origines aux Mérovingiens (Ardenne

et Gaume, monographie 4), 1961, de A. DASNOY, Le cimetière situé Devant-le-Mont à Éprave,

V•-VI• siècle, Ann. Soc. Arch. Namur LIV, 1967 et sur le répertoirc bibliographique de Namur, A.-M. KNAPEN-LESCRENIER, Répertoire bibliographique des trouvailles archéologique~ de la province de Namur, Répertoires archéologiques Série A, IX, Bruxelles 1970, pp. 71 à 75.

2 N. HAUZEUR, Ann. Soc. Arch. Namur V, 1857-58, pp. 31--32 et VII, 1961-62, pp. 295-296;

A. BEQUET, Ann. Soc. Arch. Namur XIV, 1877, p. 215 et XV, 1881, pp. 310-311; A. MAHIEU,

Ann. Soc. Arch. Namur XXl, 1895, p. 466; R. DE MAEYER, De overblijfselen der romeinsche villa's in België. Archeologische inventaris I, Antwerpen, 1940, p. 247; M. E. MARIËN, o.c., p. 32: ces tombes seraient mérovingiennes, sans rapport avec la villa et non pas des enfouissements datant des invasions des 11° et III0 siècles.

3 A propos des relations entre le refuge et la villa, cfr p. 56 et notes 1 et 2.

'

1 Voir la carte publiéc par M. E. MARIËN, o.c., in fine et pp. 30-31; cfr également R. LAURENT,

(49)

48 VESTIGES A TIQUES DANS LES E VIRO S DU REFUGE ,~ ~ Le Tige \ \

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villa - - refuge du lVe s. - 0 tour - + monnaies

necropoles:

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I Ve - Ve s.

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FIG. 28. - Vestiges antiques de la région d'Éprave.

X

continuant vers le nord 1. De nombreux chemins ont été identifiés à ces diver-ticule mais il est très ha ardeux de vouloir les locali er sur le terrain 2

1 Cfr J. MERTENS-A. DESPY-MEYER, La Belgique à /'époque romaine. (Divisions ... sous te Bas-Empire), (Cartes archéologiques de la Belgique, 2), Bruxelles 1968, p. 19.

2 A. BEQUET, Cimetières de la forteresse d'Eprave. La Croix-Rouge, Ann. Soc. Arch.

(50)

0

1

VESTIGES A1 TIQUES DA S LES E VIRO S DU REFUGE

5 10

~

km

49

F1c. 29. - Réscau routier romain dans la région d'Eprave. (Extrait de J. MERTENS - A. DESPY-MEYER, La Belgique à l'époque rornaine, Cartes archéologiques de la Belgique, 2, Bruxelles, 1968.)

Deux cimetières, se rapprochant chronologiquement de l'époque

d'occu-pation du fortin, se trouvent respectivement au sud-oue t et à l'ouest de ce dernier. Le premier, la nécropole de la Rouge Croix, fut exploré en 1880, 1890

et 1892 1

; il s'agit d'une des plus vastes nécropoles du amurois <lont les 506

de la rive droite de la Meuse, Ann. Soc. Arch. Namur \T, 1857-58, p. 31 et ibid. VU, 1860-61,

pp. 295-296; A. MAHIEU, Villa romaine de Neufchateau à Malagne (Jemelle),Ann. Soc. Arch.

Namur XXI, 1895, p. 438; cfr M. E. MARIËN, o.c., pp. 29-30.

1 A. BEQUET, Ann. Soc. Arch. Namur XIX, 1891, pp. 435-467 pour !'ensemble de la

nécropole et p. 440-441 pour la partic la plus ancicnne; A. MAHIEU, Nos fouilles en 1891-94,

ibid. XXI, 1895, p. 88-91 et pp. 497 ; A. DASN0Y, Quelques tombes de la région namuroise datées

par des monnaies, Ann. Soc. Arch. Namur XLVI 11, 1955, pp. 12, 26, 35; M. E. 1ARIË,, o.c.,

(51)

1

1

50 VESTIGES ANTIQUES DANS LES ENVIRONS DU REFUGE

tombes s'étalent de la fin du IVe jusqu'à la fin du vne, peut-être début du

VIIIe siècle. C'est dans le secteur ouest que se situaient les tombes les plus

anciennes: ce sont en grande partie des tombes à incinération, quoique l'on ait

pu relever également quelques inhumations; leurs mobiliers funéraires,

com-prenant des armes et des objets de tradition romaine, peuvent être datés de la

fin du IVe ou du début du Ve siècle (fig. 31). « Quelques rares objets, entre

au tres des appliques tubiformes de buffleterie, sont à comparer aux garnitures

d'équipement portées par les défenseurs de Furfooz qui devaient être les laeti

d'origine germanique » 1. Quelques-unes de ces sépultures sont probablement

celles des occupants du refuge du Tienne de la Roche. La seconde nécropole,

sise à l'ouest du refuge, se compose de trois ensembles s'étalant sur les pwtes

ouest - Sur-le-M ont - , est - Devant-le-M ont - et nord - Derrière-le-M ont

- d'une même colline; les quelques 300 tombes fouillées en 1880 et 1892 ont

livré un mobilier funéraire couvrant une période allant du milieu du ye au

vne siècle 2.

Outre ces sépultures situées dans le voisinage plus ou moins immédiat du

refuge, nous voudrions signaler également deux autres groupes beaucoup plus

éloignés du site. Un premier groupe, au nord de la rivière, à environ 1.200 m du

fortin, s'étire sur une colline - le Tige - longée par le chemin menant à

Rochefort; une dizaine de tombes à incinération pourraient remonter, d'après

Mariën, au ne ou IIIe siècle et être mises en relation avec les vestiges d'habitat

relevés au lieu-dit Devant M aulin (voir ci-dessus p. 4 7) et près du Bois de

Wérimont 3

. Les autres tombes, près de 140, à inhumation, avaient détruit les

premières ; elles datent des VIe et vne siècles 4Au sud, à une distance

pra-tiquement égale du refuge, deux petites nécropoles situées sur le territoire

de Han-sur-Lesse, occupent les versants nord et sud d'une colline dite Les

Rochettes et Pré-au-Ry; elles datent du VIe-vne siècle 5•

Signalons enfin quelques trésors monétaires découverts au siècle passé;

le premier fut trouvé dans un marchet situé sur le plateau du Grand-Gard;

des 7 à 8.000 pièces que comprenait ce trésor, plus de 5.000 sont conservées aux

1 M. E. MARIËN, o.c., p. 45.

2 A. BEQUET, Ann. Soc. Arch. Namur XV, 1881, pp. 311-317 et ibid. XIX, 1891, pp.

439-440, 441, 460,466; A. MAHIEU, Ann. Soc. Arch. Namur XXI, 1895, pp. 88-91 et 467; A. DASNOY, o.c., p. 18 et ID., Le cimetière Devant-le-Mont à Eprave, Ann. Soc. Arch. Namur LIV, 1967-68,

pp. 61-108; M. E. MARIËN, o.c., p. 56-60 ; cfr aussi A.-M. KNAPEN-LESCRENIER, o.c., pp. 71-75.

3 M. E. MARIËN, o.c., p. 38; A. BEQUET, Ann. Soc. Arch. Namur XV, 1881, pp. 318-319; A. MAHIEU, ibid. XXI, 1895, p. 473, pl. 1.

4 M. E. MARIËN, o.c., pp. 61-62; voir également ci-dessus, note 2. 5 M. E. MARIËN, o.c., p. 61.

Referenties

GERELATEERDE DOCUMENTEN

Cette maçonnerie fut étalée partiellement sur un remblai terreux contenant quelques morceaux de poterie (n° 37a, fig.. - Parement externe du rempart ouest..

One difference was found in lipid concentrations (Figure 5-5 B) between surveys for Olifantsnek Dam, whereas there were no significant differences in glycogen concentrations

The first results chapter, namely Chapter 3 depicts the presence and actual value of ESs and EDSs provided by health clinic gardens, which is in alignment with objective 1, to

Steekwoorden:
vooral
in
workshops
(5x,
(inter)actief
(3x),

voldoende
spreektijd,


Wij raden daarom aan om na te denken over aanvullende maatregelen voor zowel het noordelijke als het zuidelijke gedeelte indien de damwand de bloei van blauwalgen niet kan

De hogere kosten komen niet alleen door de aanplant zelf, maar ook door de aanleg van een fertigatiesysteem en de ex- tra tijd die nodig is voor uitbuigen en in- binden. Toch

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