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Les enfants se lancent en masse dans la débrouillardise

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Sommaire

Laurent Taunya : «La loi portant protection des en- fants mineurs doit être vulgarisée»...P. 2

Sandrine Ngolangi : «Nous dénonçons les abus contre les mineurs, mais nos actions n’aboutissent à rien» ...P. 3

Les enfants prennent en charge des familles en République Démocratique du Congo...P. 4

Equateur : la ville de Mbandaka n’est pas épargnée par la pollution des eaux ...P. 4

JDC Journal-école n°27 - Semaine du 08 au 14 juin 2009

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Les enfants se lancent en masse dans la débrouillardise

Le travail des enfants est devenu une pratique courante à Kinshasa comme en provin- ces. Selon la loi congolaise, un mineur n’a pas droit au travail.

Mais dans plusieurs familles, ce sont les enfants qui ont la charge de leurs parents. En quête de survie, ils s’adonnent aux petits métiers ou se muent carrément en vendeurs ambu- lants et prennent d’assaut les bâtiments publics, les grandes artères, les marchés et autres sites fréquentés. Issus en ma- jorité de familles pauvres, ils viennent des coins les plus re- culés de la capitale.

V

êtements et chaussures usés, marchandises à la main, des centaines d’enfants quittent le do- micile familial dans la matinée en direction du centre-ville, et par- ticulièrement des marchés de la capitale. Ils viennent pour la plu- part des communes populeuses de Kimbanseke, Kisenso, Ma- sina… Leur objectif : trouver de quoi nourrir leurs familles.

Porteurs, courtiers, cireurs,

«esthéticiens» (Bana vernis), marchands ambulants, et sur- tout vendeurs d’«eau pure» et des sachets, ils se livrent à ces petits métiers et à d’autres activi- tés lucratives pour subvenir aux besoins de leurs foyers. Ils sont quotidiennement présents pour vendre des marchandises ou pour rendre des services à vil prix. Le plus souvent, ils font la vaisselle, la lessive, puisent de l’eau ou se muent en garçons de course.

Ils n’ont plus de complexes Confondus parmi les adultes, ils n’ont plus de complexes face à des concurrents aguerris et musclés. Leur survie en dépend.

Dans cette jungle où triomphe la loi du plus fort, ils n’ont pas de choix. Leur revenu quotidien varie entre 3.000 et 5.000 francs con- golais, soit l’équivalent de 3 à 6 dollars Us.

Laurry Tabana, 14 ans, est l’aîné d’une famille de 6 enfants, résidant à Kingasani, un quartier chaud de la commune de Kim- banseke. Après le décès de son père, il est devenu le poumon du foyer. «Ma mère n’était plus en mesure de nous scolariser, ra- conte-t-il. Je me suis trouvé dans l’obligation d’arrêter mes études en 3ème année primaire pour me lancer dans la vente des sachets au marché central de Kinshasa, comme bon nombre d’enfants de mon âge. Dès lors, c’est moi qui prends désormais en charge ma mère et mes cinq frères».

L’histoire de Laurry Tabana se confond curieusement à celle

d’Anderson Kapinga, âgé lui aussi de 14 ans. «Je suis cireur à l’Uni- versité pédagogique nationale (UPN), nous confie-t-il. J’habite avec ma mère et mes frères à Bin- za Delvaux, dans la commune de Ngaliema. Je n’étudie plus depuis que mes parents ont divorcé. J’ai dû interrompre mes études en 4ème année primaire pour suppléer aux charges de ma famille. Mes clients me font confiance malgré mon jeune âge. Et mon job me rap- porte 3.000 FC (environ 3 dollars, NDLR) par jour. J’ai une épargne qui correspond à mes besoins. Ma mère et mes frères trouvent aussi leur compte. Conscient de mes responsabilités, je jouis de ma li- berté. Je n’accepte pas d’être au service de quelqu’un».

«Moi, j’ai 12 ans et j’habite Mikonga, relaye Vale Ilondo, cireur au marché Gambela. Je suis troi- sième d’une famille de quatre en- fants. Mon père est au chômage et ma mère doit s’occuper de notre sœur cadette. Moi et mes deux grands-frères travaillons pour que nos parents et notre petite-sœur ne manquent de rien».

Partage des responsabilités Fils d’un soldat, élève dans une école de la capitale, Marcellin M.

vend des légumes aux étudiants de l’UPN. «Nous habitons la com- mune de Selembao, rapporte cet adolescent de 15 ans. Mon père et ma mère cultivent des légumes.

Ils m’envoient chaque jour à l’UPN pour vendre nos produits aux étu- diants qui comptent parmi nos clients. Cette activité nous rappor- te des sous qui me permettent de payer mes frais scolaires».

Comme les garçons, les filles aussi prennent tôt les responsa- bilités. Orpheline, Gina Mayemba, 13 ans, est employée dans un res- taurant au marché de l’UPN. «Mon employeuse, relate-t-elle, est une femme qui me confie chaque jour des tâches très difficiles : remplir de gros bidons d’eau, nettoyer des assiettes, faire des courses…

C’est pénible, ce job ! Mais, je n’ai pas de choix».

Résidant chez son oncle au quartier Camping, dans la com- mune de Selembao, Gina Mayem- ba tâche de subvenir aux besoins de sa famille. Sentinelle, l’oncle qui l’héberge avec son frère, ne gagne pas grand’chose. «Grâce à mes maigres revenus, reconnait-

elle, j’arrive quand même à trou- ver de quoi nourrir mon jeune frère et moi-même».

Suppléer aux maigres ressources des parents Confronté à une situation ana- logue, Placide Tshiombe, 11 ans, est devenu esthéticien ambulant, communément appelé «Bana vernis». Fils unique, orphelin de père, il sillonne les rues de la ca- pitale pour faire de la manucure et de la pédicure à longueur de jour- née afin de suppléer aux maigres ressources de sa mère qui est tresseuse des cheveux dans son quartier Masina Sans fil.

«Les ressources de ma mère servent à payer le loyer mensuel, moi, je prends totalement en char- ge le repas quotidien», affirme avec amertume ce jeune orphelin qui aurait bien voulu être sur le banc de l’école pour préparer un avenir meilleur.

Rose KABANGI, Maryse KABANGI et Delly LUNZALA

A

11 ans, Rolin Walekasa porte déjà le poids de sa famille. Victime du divorce de ses parents, cet aîné, fils unique d’un foyer de trois enfants, a interrompu ses études en 5ème année primaire pour se lancer dans la vente de l’eau en sachet, l’une des activités les plus courantes à Kinshasa où l’enfant est beaucoup plus exploité.

Hébergé avec sa mère et sa sœur cadette à Kingasani, un quartier pauvre de la capitale, dans la commune de Kimbanseke, ce jeune garçon quitte chaque jour son domicile de bonne heure pour exercer son activité au centre-ville. Depuis la séparation de ses parents, Rolin Walekasa est contraint de travailler pour subvenir aux besoins de sa famille. Mineur pourtant, n’ayant pas de choix, il n’arrive plus à jouir de ses droits.

Originaire de la province du Bandundu, son père, sous la pression familiale, a répudié sa mère d’origine luba du Kasaï pour se remarier ailleurs. Dans sa révolte, il a juste emporté une de deux filles du couple, laissant Rolin et la cadette sous la charge de son ex-épouse. Comme sa mère, choquée par les événements, n’entreprenait aucune activité lucra- tive pour nourrir le foyer, le fils unique a décidé de prendre le taureau par les cornes.

Petite taille (1,50 m), cheveux crépus, yeux étirés, sac de sachets d’eau sur la tête, Rolin Walekasa est très actif aux heures de service sur le boulevard du 30 juin, la principale artère du centre-ville de Kinshasa.

«Mayi, mayi, eau pure», crie-t-il en bégayant à longueur de journée, le regard rivé sur les passagers des véhicules et quelques passants.

Avec 1.500 francs congolais (environ 2 dollars) de revenus journaliers, cet enfant réussit tant bien que mal à soulager sa petite famille, plongée dans la misère. «Avec 1.500 FC, raconte-t-il, je consacre 600 FC pour mes frais de transport. Chaque jour, je débourse 300 FC pour permettre à ma mère de préparer le repas unique. A ma sœur cadette, je remets 200 FC pour qu’elle ne manque pas de quoi s’acheter un paquet de biscuits comme bon nombre d’enfants de famille aisée. Au courant de la journée, j’utilise juste 200 FC pour me nourrir afin de tenir le coup pendant les heu- res de service. En fin de compte, je ne peux qu’économiser 200 FC qui, bien entendu, ne me permettront pas de payer mes études. J’épargne ces frais pour prévenir des cas de maladie et d’autres urgences inatten- dues».

Aujourd’hui, le rêve de Rolin est de retrouver le chemin de l’école et de vivre dans de bonnes conditions sociales avec sa famille. La vente de l’eau en sachet est sa seule arme et l’espoir son seul appui.

Candy KASONGA TSHITA

Rolin Walekasa : responsable de famille à 11 ans

Portrait

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JDC Journal-école n°27 - Semaine du 08 au 14 juin 2009

Journal du Citoyen A l’affiche

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Laurent Taunya : «La loi portant protection des enfants mineurs doit être vulgarisée»

Diplômé de la faculté de Droit de l’Université de Kinshasa (Uni- kin), Laurent Taunya est juge au Tribunal de paix de Kinshasa/

Gombe. Marié et père de deux enfants, il s’occupe particulière- ment de la Chambre des mineurs.

Dans l’interview ci-dessous, il revient sur ce que prévoit la loi sur l’exploitation des mineurs en RDC.

La RDC est citée parmi les pays où l’on compte le plus grand nombre d’enfants exploités dans les rangs des groupes militaires, dans les zones minières… Avez- vous un commentaire à faire à ce sujet ?

Je constate que c’est une situa- tion dramatique qui viole tous les instruments juridiques internatio- naux en matière de protection de droits des enfants. Il est malheu- reux de savoir que la République Démocratique du Congo, est le théâtre où se déroule ce drame.

Toutefois, il faut reconnaître qu’un effort est en train d’être fait dans notre pays pour la démobilisation des enfants soldats, mais surtout pour empêcher que d’autres soient recrutés. Je me félicite person- nellement, parce que le combat que nous menons est couronné de succès avec la promulgation de la loi n°009/001 du 10 janvier 2009 portant protection de l’enfant.

Dans le temps, il n’y avait que des instruments juridiques internatio- naux qui, du reste, étaient en dé- phasage total avec les lois de no- tre pays. Aujourd’hui, nous avons l’avantage d’avoir une loi qui règle cette question.

Que prévoit la loi congolaise pour lutter contre le travail des enfants ?

Dans un premier temps, la loi in- terdit le travail des enfants. C’est le principe général. Deuxièmement,

elle prévoit une dérogation. A ce sujet, elle stipule qu’un enfant qui a atteint l’âge de 15 ans peut tra- vailler avec l’autorisation d’un juge des enfants. La loi indique qu’il ne peut faire que des travaux légers, compatibles avec sa santé et sa force. La même loi précise qu’ils ne peuvent pas travailler pendant la nuit. En plus, lorsqu’un enfant tra- vaille pendant la journée, ce qu’il exerce comme métier ne peut pas dépasser quatre heures.

En tant que juge, avez-vous déjà été saisi de cas de l’exploitation des enfants mineurs ?

La réponse est affirmative parce que je suis affecté à la Chambre des mineurs. En clair, lorsque les enfants sont en conflit avec la loi, c’est nous qui sommes saisis. Et

lorsqu’il y a des abus qui sont com- mis sur les enfants, c’est également nous qui sommes interpellés. Tou- tefois, il y a lieu de souligner que les sollicitations sont encore peu nombreuses parce que la plupart de nos compatriotes n’ont pas en- core la culture de saisir le juge des enfants. Je pense qu’avec la cam- pagne de vulgarisation que nous menons sur la nouvelle loi sur les enfants, les Congolais compren- drons et nous aiderons à mettre fin à ce phénomène. Compte tenu de l’ampleur que prend le phénomène dans notre pays, j’ai personnelle- ment, avec les moyens du bord, pris l’engagement de défendre les droits des enfants en intervenant dans la presse. Malheureusement, le sujet semble peut intéresser les ONG. J’aurais même voulu voir

«J’ai personnellement pris l’engagement de défendre les droits des enfants», assure le juge Laurent Taunya

En son article 3, le Code du tra- vail va plus loin lorsqu’il formule que

«toutes les pires formes de travail des enfants sont abolies». Selon le Législateur, l’expression «les pires formes de travail des enfants» dé- signe notamment, «les travaux qui, par leur nature ou les conditions dans lesquelles ils s’exercent, sont susceptibles de nuire à la santé, à la sécurité, à la dignité ou à la moralité de l’enfant».

Sur terrain, on constate cepen- dant que des enfants qui ont moins de 18 ans sont souvent exploités.

Pourtant, l’article 36 de la Consti- tution définit comme mineur «toute personne sans distinction de sexe, qui n’a pas encore atteint 18 ans ré- volus».

Précisions

Le Code du travail précise à ce sujet qu’au sens de cette loi, la ca- pacité de contracter est fixée à 16 ans sous réserve de certaines dis- positions. Parmi celles-ci le point a Les droits de l’enfant sont

marginalisés en RDC, alors que ceux-ci sont garantis par les tex- tes des lois en vigueur. Faute de protection de la part des autori- tés, nombre d’entre eux sont ex- ploités. Ainsi voit-on des mineurs exécuter des travaux qui dépas- sent leur âge.

L

e travail est pour chacun un droit et un devoir. Il constitue une obli- gation morale pour tous ceux qui n’en sont pas empêchés par l’âge ou l’inaptitude au travail constatée par un médecin, stipule l’article 2, alinéa 1er, du Code du travail. En son alinéa 2, la loi spécifie expres- sément que «le travail forcé ou obli- gatoire est interdit».

Tombe également sous le coup de l’interdiction, ajoute le même ar- ticle, «tout travail ou service exigé d’un individu sous menace d’une peine quelconque et pour lequel ledit individu ne s’est pas offert de plein gré».

Travail de l’enfant : ce que dit la loi

de l’article 6 du Code du travail indi- que qu’«une personne âgée de 15 ans ne peut être engagée ou main- tenue en service que moyennant dérogation expresse de l’Inspecteur du Travail et de l’autorité parentale ou tutélaire».

La loi se veut plus précise à son point c quand elle souligne «qu’une personne âgée de 15 ans ne peut être engagée ou maintenue en ser- vice que pour l’exécution des tra- vaux légers et salubres prévus par un arrêté du Ministère ayant le Tra- vail et la Prévoyance Sociale dans ses attributions, pris en application de l’article 38 du Code du travail».

«Toute forme de recrutement est in- terdite sur tout le territoire national», poursuit la loi.

Devoirs des parents et de l’Etat

«Tout enfant mineur a le droit de jouir de la protection de sa famille, de la société et des pouvoirs, ren- seigne l’article 41 de la Constitution

promulguée le 18 février 2006. Les parents ont le devoir de prendre soin de leurs enfants et d’assurer leur protection contre tout acte de violence tant à l’intérieur qu’à l’ex- térieur du foyer».

Pour leur part, stipule le même article, en son alinéa 6,les pouvoirs publics, «ont l’obligation d’assurer une protection aux enfants en situa- tion difficile et de déférer, devant la justice, les auteurs et les complices des actes de violence à l’égard des enfants».

Par ailleurs, l’Etat met un accent particulier sur l’abandon et la mal- traitance des enfants, notamment la pédophilie, les abus sexuels ain- si que l’accusation de sorcellerie.

Aussi, tous les droits s’appliquent à tout enfant sans exception. Bien plus, l’Etat a l’obligation de proté- ger ledit enfant contre toute forme de discrimination en prenant des mesures positives pour favoriser le respect de ses droits.

Florence MBUYI

Focus

(Photo JDC) l’Etat créer des structures pour vul-

gariser la loi susévoquée. Mais, je crois qu’avec des démarches que nous menons à ce sujet, nous se- rons écoutés et suivis un jour.

Que suggérez-vous pour mettre un terme à l’exploitation des en- fants mineurs en RDC?

Pour mettre un terme à l’exploi- tation des enfants dans notre pays, une seule solution s’impose : vulga- riser la loi n°009/001 du 10 janvier 2009 portant protection de l’enfant.

Pour ce faire, il faut que l’Etat mette des moyens conséquents pour me- ner la campagne de vulgarisation.

Parce qu’on ne doit pas demander aux juges de condamner, alors que la population n’est pas informée.

J’insiste pour que la loi soit portée à la connaissance de tout le monde afin que les juges aient des argu- ments pour sanctionner ceux qui violeraient la loi.

Avez-vous des preuves pour af- firmer que la loi n’est pas con- nue du grand public ?

Mon affirmation est basée sur une enquête que j’ai menée dans les milieux de ceux qui sont cen- sés appliquer la loi. J’étais déçu de constater que bon nombre parmi eux ignoraient ladite loi. Promul- guée en janvier 2009, cette loi est méconnue, jusqu’à présent, de plu- sieurs magistrats. Il faut reconnaî- tre que tout le monde ne sait pas acheter le journal officiel qui coûte 20 dollars américains.

Quelles sont les sanctions pré- vues contre ceux qui exploitent les enfants mineurs ?

Les sanctions sont différentes. Il y a des sanctions qui exigent des amendes. Pour ce cas, le montant à payer est fixé par le juge. Pour certains cas, les abus commis ouvrent les portes de la prison à leurs auteurs. La condamnation varie entre 5 et 10 ans.

Interview réalisée par Jupsie IKANDO

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Journal du Citoyen

Libre expression

JDC Journal-école n°27 - Semaine du 08 au 14 juin 2009

Micro baladeur

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Que faire pour mettre fin aux travaux de l’enfant ?

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«L’Etat Congolais doit prendre en charge les enfants démunis»

Le gouvernement doit créer beau- coup d’emplois afin que les parents trouvent les moyens qui leur permettront de s’occuper de leurs foyers. Sinon, les enfants vont continuer à travailler pour subvenir à leurs besoins, voire à ceux de leurs familles. Par ailleurs, l’Etat

Congolais doit prendre en charge les enfants démunis, les orphelins parce que la majorité d’entre eux n’ont pas de soutien 

« La mauvaise politique salariale appli- quée est à la base de cette situation»

L’Etat Congolais doit prendre en charge les enfants démunis. Ces en- fants sont exploités parce que leurs parents ne sont pas en mesure de les prendre en charge. Cette situation a pour cause principale la mauvaise po- litique salariale appliquée par le gou- vernement congolais. Ainsi, par exem- ple, un papa qui gagne 30.000 Francs congolais (l’équivalent de 40 $US) ne peut pas envoyer ses enfants à l’école,

«Cette pratique résume la crise que connaît la société congolaise»

En République Démocratique du Congo, la loi protège les enfants con- tre des travaux forcés. Dans la pra- tique, ils sont nombreux à travailler dans les homes des étudiants (moi- neaux), dans les marchés... Dans les lignes qui suivent, les réactions des

Kinois par rapport à cette pratique. Cette pratique résume la crise

que connaît la société congolaise ac- tuellement. Le travail des enfants re- lève d’une certaine difficulté sociale que connaissent les parents. En tant qu’agents du travail pour le dévelop- pement, les parents, eux-mêmes, ne sont pas sécurisés. Le salaire qu’ils perçoivent n’est pas suffisant, alors que celui-ci garantit la sécurité de l’homme. Il lui permet l’organisation de

la vie familiale, le soutien de l’éduca- tion des enfants… L’Etat doit prendre ses responsabilités 

«On doit soutenir les ONG qui luttent pour la protection des droits de l’enfant»

L’Etat congolais doit mettre en pra- tique la disposition constitutionnelle qui stipule que l’enseignement primaire est obligatoire et gratuit en RDC. Une fois à l’école, les enfants ne seront pas exploités. En plus, il doit soutenir les ONG qui luttent pour la protection des droits de l’enfant. Des sanctions pé- nales doivent être prévues contre les personnes qui s’adonnent à l’exploita- tion des enfants 

Propos recueillis par THONINO SEVOLO Nelly Mukuna, 47 ans,

enseignante, Lemba Nicolas Seba, 50 ans,

Secrétaire de Direction, N’Djili

Raissa Makiese, 17 ans, élève, Selembao

les nourrir, les soigner… Conséquence : certains enfants se voient obligés de travailler pour survivre 

Fabi Mayembe, 29 ans, agent de banque, Kalamu des bistrots, des hôtels, où la jeunes- se est utilisée des journées entières.

Nous dénonçons les abus contre les mineurs au niveau de la commune, parce que les autorités doivent être saisies. Mais, nos actions n’aboutis- sent à rien. Nous avions organisé des activités de plaidoyer en faveur de ces enfants, mais elles ont été négligées par les autorités locales qui s’intéres- sent plus aux politiciens, aux musi- ciens… Déjà, nous sommes en con- flit avec les voisins du fait que nous ne sommes pas d’accord avec ce qu’ils font. Mais, ces gens sont soute- nus et protégés. Voila pourquoi on dit ici que la commune de Makala, c’est l’obscurité, tout est noir. Nous savons cependant qu’il y a une lumière qui nous éclaire. Nous essayons d’impli- quer nos autorités dans ce que nous faisions, et souvent, nos dossiers trainent à la commune. Cela ne nous décourage pas pour autant, car nous tenons à mener des actions concrè- tes coûte que coûte. Nous ne pou- vions pas sauter d’échelons et nous rendre directement à l’Hôtel de ville.

Mais, comme nous ne voyons pres- que rien de concret, nous préférons monter d’échelon. Espérons que, dans les jours à venir, nous aurons des résultats positifs. Main dans la main, nous y arriverons.

Quels sont les partenaires qui vous soutiennent dans vos initiatives ?

Ils sont nombreux : le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), le Conseil national des or- ganisations non gouvernementales de développement du Congo (CNON- GD), et des partenaires étrangers comme la Fraternité mondiale pour le développement (FMD), la structure

«Double Afrique»… Pour le moment, nous travaillons avec nos moyens de bord. Nous ne tenons plus compte de tous ces partenaires.

Interview réalisée par Christelle LUZAMBA

Sandrine Ngolangi : «Nous dénonçons les abus contre les mineurs, mais nos actions n’aboutissent à rien»

Détentrice d’un diplôme de graduat du Centre africain de for- mation supérieur des éducateurs sociaux spécialisée (CAFES), San- drine Ngolangi s’occupe depuis huit ans de problèmes des jeunes.

Aujourd’hui âgée de 23 ans, elle coordonne l’ONGD «Jeunes con- golais espoir de demain» (JCED), basée dans la commune de Maka- la, à Kinshasa.

Qu’est-ce qui vous a motivée à créer une ONG pour les jeunes ?

La création de cette association n’est pas le fruit d’un hasard, c’est l’œuvre de Dieu. Nous l’avons créée le 2 septembre 2001 dans l’objectif de promouvoir la jeunesse congo- laise. Nous voulions ainsi contribuer à la promotion multifonctionnelle et plurisectorielle des adolescents pour le bien-être communautaire. Nous organisons de temps en temps des formations à leur profit et nous les ac- compagnons sur terrain. Nous visons les enfants de la rue, les enfants en carence alimentaire et affective, ainsi que les enfants scolarisés, plus pré- cisément ceux du quartier Bagata, dans la commune de Makala. Nous ciblons, non seulement la jeunesse en situation difficile, mais surtout les adolescentes mères.

En quoi consistent concrètement vos formations ?

Elles sont adaptées aux catégo- ries. Nous avons, par exemple, cons- taté que ce sont des enfants de 18 ans qui se retrouvent mères dans no- tre zone d’intervention. Nous avons jugé utile de bien les encadrer pour qu’à leur tour, elles encadrent mieux leurs enfants. Etant donné que la ma- jorité de ces filles sont délaissées par leurs familles, mais aussi par leurs

amants, auteurs de leur grossesse, nous essayons de les prendre en charge. Pas totalement, puisque nous n’avons pas assez de moyens. Nous nous contentons de moyens de bord pour organiser, au niveau du siège de l’Association, des formations sur les droits des enfants. Nous orientons, par la suite, ces jeunes filles vers des activités professionnelles ou gé- nératrices des revenus : fabrication des savons, des makayabu (poisson salé), des jus… Il y a également l’agri- culture qui leur permet de cultiver des légumes, au lieu d’aller se dandiner partout pour trouver de quoi se mettre sous la dent.

Combien de jeunes formés sont aujourd’hui en mesure de se pren- dre en charge ?

Cette question est vraiment une grande interpellation pour notre asso- ciation. Bien que nous encadrons ces jeunes et les suivons pas à pas, nous n’avons pas encore atteint totalement notre objectif, puisque la majorité de ces enfants ne s’en sortent pas. Nous réfléchissons pour mettre sur place des nouvelles stratégies et voir com- ment avancer. Mais, en toute sincé- rité, c’est vraiment difficile de voir ces jeunes se prendre en charge dans ce milieu où la jeunesse est abandon- née à elle-même.

Vous arrive-t-il d’encadrer les en- fants qui travaillent ?

Dans la commune de Makala, nous rencontrons particulièrement des enfants casseurs de pierre, des

«shayeurs» (petits vendeurs) qui partent vendre au grand marché, et des jeunes filles qui se prostituent. Le plus souvent, c’est volontaire. Pour elles, c’est un boulot. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’elles se retrou-

«Nous essayons d’impliquer nos autorités dans ce que nous faisions, et souvent,

nos dossiers trainent à la commune», affirme Sandrine Ngolangi.

(Photo JDC)

vent mères très tôt. Le droit défend l’exploitation des enfants sur le plan économique, social… mais ces prin- cipes ne sont pas acceptés sur ter- rain. Ces réalités doivent interpeller, non pas seulement le gouvernement comme on en a l’habitude, mais tout un chacun, parce que la base même de ce phénomène, c’est la famille.

On retrouve sur le terrain des enfants orphelins, délaissés qui ne seraient pas en train de travailler si leur famille essayait de les aider, de les encadrer réellement.

Vous arrive-t-il de dénoncer les personnes qui exploitent les mi- neurs à des buts lucratifs ?

Parler d’une dénonciation, c’est bien beau, mais nous ne sommes pas entendues. Autour du siège de notre association, nous sommes entourées

A coeur ouvert

promulguée le 18 février 2006. Les parents ont le devoir de prendre soin de leurs enfants et d’assurer leur protection contre tout acte de violence tant à l’intérieur qu’à l’ex- térieur du foyer».

Pour leur part, stipule le même article, en son alinéa 6,les pouvoirs publics, «ont l’obligation d’assurer une protection aux enfants en situa- tion difficile et de déférer, devant la justice, les auteurs et les complices des actes de violence à l’égard des enfants».

Par ailleurs, l’Etat met un accent particulier sur l’abandon et la mal- traitance des enfants, notamment la pédophilie, les abus sexuels ain- si que l’accusation de sorcellerie.

Aussi, tous les droits s’appliquent à tout enfant sans exception. Bien plus, l’Etat a l’obligation de proté- ger ledit enfant contre toute forme de discrimination en prenant des mesures positives pour favoriser le respect de ses droits.

Florence MBUYI

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JDC Journal-école n°27 - Semaine du 08 au 14 juin 2009

Journal du Citoyen Congo profond

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Congo profond

A Kinshasa comme en provin- ces, plusieurs mineurs travaillent pour subvenir aux besoins de leurs familles. En perspective de la Journée de l’enfant africain, célébrée le 16 juin de chaque an- née, le «Journal du citoyen» s’est intéressé à la protection et à l’en- cadrement des enfants entraînés très tôt dans le milieu profession- nel.

N

otre mission principale consiste à renforcer les compétences et les capacités des institutions de prise en charge des enfants et jeu- nes en difficulté, en s’appuyant sur la protection et les droits des enfants», affirme le chargé de la sensibilisation communautaire du Réseau des en- cadreurs des enfants et jeunes de la rue (REEJER). Denis Mabua côtoie régulièrement les associations qui s’occupent de la protection des en- fants dits de la rue en RDC.

Créée à Kinshasa en 1998 à l’is- sue d’un symposium international or- ganisé par l’Œuvre de reclassement et de protection des enfants de la rue (ORPER), la plate-forme REEJER regroupe aujourd’hui environ 150 structures qui font de la promotion des droits de l’enfant leur cheval de bataille.

Selon les statistiques du réseau, près de 13.800 enfants congolais vi- vent en rupture familiale. «Chaque année, nous arrivons à en réinsérer 3.000 dans leurs familles respecti- ves. Mais curieusement, 525 enfants sont jetés chaque mois dans la rue», révèle Denis Mabua.

Responsables malgré eux Livrés à eux-mêmes dans la rue, plusieurs enfants abandonnés ou

chassés du toit familial sont con- traints de mendier ou d’exécuter des petits travaux rémunérateurs. A Kins- hasa comme à Mbuji-Mayi, chef-lieu du Kasaï Oriental, ces jeunes, dont l’âge varie entre 7 et 18 ans, sont cireurs, porteurs, chargeurs (ra- coleurs), marchands ambulants...

Leurs recettes sont parfois mal utili- sées. Outre la nourriture et l’habille- ment, ils se procurent du tabac, des stupéfiants et même de l’alcool.

A Mbuji-Mayi, des fillettes aban- données se rendent de plus en plus dans les mines de diamant, situées à des dizaines de kilomètres de la ville où elles se livrent à la prostitu- tion. «Dans la mine de Lwamwela et Bakwa bowa, ces gamines, appe- lées Tumpatu ou cannetons, font le bonheur des creuseurs et acheteurs des diamants qui abusent d’elles à moindre frais, rapporte une journa- liste d’une radio locale qui a requis l’anonymat. Des jeunes garçons, dé- tachés de leurs familles ou non, se rendent aussi massivement dans les mines à la quête des pierres précieu-

Les enfants prennent en charge des familles

ses. Et une fois leurs poches rem- plies d’argent, les plus consciencieux vont à la rescousse de leurs parents appauvris par la conjoncture».

Chétif, teint pâle, Gloire Kilinduka vit, lui, à Kinshasa. A 15 ans, cet or- phelin de mère, aîné d’une famille de quatre enfants, prend déjà en charge son frère et son père aveugle. Il a dû ainsi abandonner ses études en 5ème année primaire pour travailler. «A la mort de notre mère, raconte-t-il, nos oncles maternels nous ont chassés de la résidence de leur père. Nous nous sommes retrouvés dans la rue avec notre père. Deux de mes frères ont péri dans la rue et notre papa s’est retrouvé subitement aveugle.

Nous vivons maintenant dans un chantier que nous gardons. Mon petit-frère vend des sachets d’eau, l’argent que nous gagnons contribue à la ration alimentaire et à d’autres dépenses».

Sensibilisation des églises Pour résorber le nombre croissant d’enfants qui envahissent les rues, le

Pigistes (provinces)

Correspondants de Syfia/InterCongo média et de Panos Paris

Dessin Patou BOMENGA Lay-out et mise en page

ASIMBA BATHY Diffusion Jean KIALA Hebdomadaire indépendant

d’éducation civique Avenue Colonel Ebeya n°101

Kinshasa/Gombe e-mail : journalducitoyen@yahoo.fr

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(IFASIC)

Le «JDC» est envoyé en provinces avec l’appui logistique de la MONUC

Directeur de rédaction Yves KALIKAT Secrétaire de rédaction Rombaut KASONGO Gestion et Comptabilité Sylvie KOKOKANI Délégué de l’IFASIC Georges WAWA MOZANIMU

Rédaction (Kinshasa) Candy KASONGA (IFASIC) Christelle LUSAMBA (IFASIC)

Claudine NSAMBA (IFASIC) Delly LUNZALA (IFASIC) Florence MBUYI (IFASIC) Jupsie IKANDO (IFASIC) Irène THONINO (IFASIC) Maryse KABANGI (IFASIC)

Rose KABANGI (IFASIC)

A

Mbandaka, tout comme dans le reste des grandes aggloméra- tions de la province de l’Equateur, l’insalubrité chronique, le manque de recyclage des déchets ména- gers et des eaux usées exposent le fleuve et les différentes sources d’eaux à la pollution. Malgré les cris d’alarme de certaines structures de santé et des médias, la situation reste inchangée.

Situé à la rive gauche du fleuve Congo, à son confluent avec la riviè- re Ruki, dans une zone à forte plu- viométrie et parsemée de nombreux ruisseaux, Mbandaka dispose d’un potentiel hydraulique considérable.

Cependant, les eaux consommées par la population sont loin de réunir les qualités suffisantes et nécessai- res d’une eau potable.

Exposée à la pollution D’après Luc Likwema, agent au service Hygiène, Eau et Assainis- sement, une structure qui s’occupe de l’assainissement des eaux de sources dans la ville, les eaux aussi bien du fleuve, des rivières que cel- les des sources que consomment les Mbandakais, sont constamment exposées à la pollution.

D’après lui, le plus grand risque proviendrait de la souillure due aux

matières fécales. «Nous avons une nappe phréatique très peu profonde et les gens érigent les latrines n’im- porte où et n’importe comment sans aucun respect des normes requi- ses, notamment la distance qui doit exister entre elles et les sources d’eaux ou puits…», explique l’agent de l’hygiène.

Luc Likwema reconnaît qu’il leur arrive souvent de le constater et de déclarer impropre l’eau de certai- nes sources. Toujours d’après lui, en dépit de l’absence d’un examen biologique, les eaux du grand fleuve Congo au niveau de Mbandaka ne sont pas non plus à l’abri de la pol- lution.

Les ordures sous l’eau Beaucoup de Mbandakais rive- rains du fleuve Congo ou de la ri- vière Ruki comme au campement Esobe, à Ekunde et dans d’autres endroits à très basse altitude, ne disposent pas de latrines. Ils font tous leurs besoins au fleuve ou dans des ruisseaux qui se jettent dans le fleuve.

Les ordures ménagères, les dé- chets organiques déversés par les divers marchés installés aux embar- cadères et par la Bralima (une so- ciété brassicole de la place) cons-

tituent un autre risque non moins important. Ces sites sont tous situés en amont du point de captage des eaux de la Régideso, ce qui fait que de nombreuses personnes doutent de la qualité de l’eau fournie par cette régie.

Mais la direction de cette entre- prise publique persiste et signe : l’eau traitée reste de bonne qualité.

La pollution est plutôt à craindre au niveau de la distribution où certai- nes conduites et tuyaux du réseau sont devenus vétustes et truffés de nombreuses fuites.

En vue de lutter contre la con- sommation de l’eau impropre, quel- ques fabriques d’eau en sachets ont ouvert leurs portes à Mbandaka et des désinfectants sont mis en vente par l’ONG Association de santé fa- miliale (ASF). Quant à la Regideso, il y a près d’un mois, Prosper Bonkiki, son Directeur intérimaire, émettait de sérieuses craintes à propos de l’occupation anarchique du terrain de la Régideso par des particuliers.

«La présence des constructions à proximité de l’usine de traitement est susceptible de provoquer la pol- lution de l’eau et de conduire à des épidémies…», prévient le responsa- ble de l’ASF.

Matthieu MOKOLO InterCongo Media

Kinshasa

Pollution des eaux : Mbandaka n’est pas épargné Equateur

REEJER a décidé de consacrer l’an- née en cours à la sensibilisation des chefs des quartiers, des rues et des responsables des églises de réveil.

Selon Denis Mabua, ces chefs religieux sont impliqués dans la recrudescence du phénomène en- fants de la rue et enfants sorciers.

Son réseau, explique-t-il, tient d’abord à apporter des connais- sances sur les droits des enfants afin de permettre aux catégories ci- blées de protéger l’enfant. Le REE- JER appelle ainsi le gouvernement à mettre en application la loi portant protection de l’enfant.

Pour l’inspecteur principal du travail, Pinda Tandula, la loi interdit toutes les pires formes de travail in- fligé à l’enfant. D’après lui, le Code du travail fixe à 16, voire 18 ans, l’âge reconnu à celui-ci dans le mi- lieu professionnel. «A Kinshasa, note-t-il, les enfants n’œuvrent pas visiblement dans le milieu profes- sionnel, les employés les cachent lors des passages de nos agents».

D’après Pinda, une enquête a été initiée par le ministère du Tra- vail sur l’utilisation des enfants dans les plantations de canne à sucre à Kwilu-Ngongo, dans la province du Bas-Congo. Les résultats de l’enquête révèlent que les enfants commis aux travaux champêtres venaient à la rescousse de leurs parents qui avaient signé un contrat avec l’employeur. Pour l’inspecteur, la sanction ne devrait frapper l’em- ployeur que s’il avait signé le con- trat avec les enfants.

Claudine NSAMBA et Maryse KABANGI

Referenties

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