Des murs ont été abattus, d’autres se sont élevés, certains résistent encore et il s’en construit de nouveaux dans le monde : ce sont les murs visibles. Mais il y en a d’autres : Il y en a d’autres aussi, invisibles ceux-là mais bien réels, ceux de la faim et de la misère. Ceux des menaces climatiques aussi.
Nous apprenons au fil des articles ou de déclarations de spécialistes que la faim loin de reculer a augmenté, que les dégâts anciens causés par les désastres naturels que ce soient tremblements de terre, inondations ou raz de marées ne sont pas entièrement réparés, et qu’ils vont certainement se répéter: que les guerres continuent à ravager plusieurs régions du monde et à faire des victimes civiles innocentes.
Dans un monde où les problèmes sont devenus planétaires, que ce soit une crise économique ou bancaire, un monde où les solutions existent mais ne sont pas appliquées - sauf quand des intérêts immédiats sont menacés - , un monde où le sort des plus démunis ne mérite qu’un intérêt lointain et détaché, un monde menacé dans son avenir biologique mais cerné par l’égoïsme… nous devons voir plus loin que l’immédiat et le particulier. Nous devons envisager l’avenir de la planète et dépasser les rivalités nationales . Une prise de conscience mais aussi une action efficace et sérieuse et qui porte sur le long terme.
Un échec à Copenhague ? Quelles solutions, quelle aide aux pays du Sud, les plus touchés par les dégâts climatiques et pourtant ceux qui ont le moins pollué l’environnement...
NOUS NOUS DEVONS DE RÉAGIR. DES SOLUTIONS EXISTENT ET CERTAINS AGISSENT DÉJÀ.
Les murs de la pauvreté,
le climat et les pays du Sud ?
Les « objectifs du millénaire »
Les Objectifs du millénaire pour le développe- ment (OMD) sont les huit objectifs que les États membres de l’ONU ont convenu d'attein- dre d'ici à 2015. La déclaration fut signée en septembre 2000.
Nous sommes en 2009 et le monde - et en particulier l’Afrique- est très loin d’avoir at- teint même partiellement la moitié du chemin à parcourir. La faim et la pauvreté augmen- tent dans le monde; l’accès à la santé, à l’é- ducation ne sont guère meilleurs, et en ce qui concerne le développement durable nous voyons que la biodiversité, l’accès à l’eau po- table, le logement sont même sont grave- ment menacés.
Ces objectifs sont:
1. Réduire l'extrême pauvreté et la faim.
2. Assurer l'éducation primaire pour tous.
3. Promouvoir l'égalité et l'autonomisa- tion des femmes.
4. Réduire la mortalité infantile.
5. Améliorer la santé maternelle.
6. Combattre le VIH/SIDA, paludisme et d'autres maladies.
7. Assurer un environnement humain durable.
8. Mettre en place un partenariat mon- dial pour le développement.
Décembre 2009 Bulletin
Année 10 n° 2 Fonds André Ryckmans
Bulletin semestriel
Sommaire :
• Parmi tous les « murs » du monde, celui de la pauvreté.
Les objectifs du millénaire en question ? Et le climat ?
• Un projet en RDC en faveur de la sécurité alimentaire : près de Kinshasa : Solidarité agricole : historique et avenir (page 2)
• Dans l’Est du Congo des pro- jets pour lutter contre les violences, et contre les des- tructions. (page 3)
• En dernière page, Accueil et coordonnées
• Des solutions pour l’économie solidaire ? (page 4)
Puisse Noël apporter plus de paix et de justice dans
le monde.
Ce sont nos meilleurs vœux pour 2010 Merci à tous : nous pen- sons avec reconnaissance
à vous et à vos familles
Éditeur responsable Geneviève Ryckmans
Au Maniema : une école détruite, une route à reconstruire, une source à réhabiliter..
Aux portes de Kinshasa un exemple de développement intégré HISTORIQUE
L’abbaye de Mambré, une fondation de Cler- lande a été créée à Lutendele Ngombe à 25 km de Kinshasa. Ces collines naguères peu peu- plées comptent actuellement près de 40.000 habitants.
Très vite des projets de développent ont été entrepris : un centre de santé primaire, un cen- tre pour l’alphabétisation et l’éducation sani- taire, un centre de formation pour l’agriculture et le petit élevage, enfin une école primaire est créée qui sera fréquentée par des dizaines d’en- fants.
Ces projets ont été mis à exécution d’une part par le Fonds André Ryckmans (FAR) qui obtient la subsidiation par la coopération belge et d’au- tre part par l’asbl de Clerlande (ADD ancienne- ment CCMK).
Une structure de participation est créée —l’ADIM
— et fonctionne régulièrement. L’objectif est d’assurer la sécurité alimentaire des familles et de leur permettre de se procurer des revenus pour couvrir les soins de santé, et les frais sco- laires. Il faut aussi lutter contre l’exode rural vers Kinshasa. Enfin il faut diversifier les pro- duits de maraîchage.
LES RÉSULTATS
Dès 1998 le projet de santé, le centre d’éducation sanitaire ainsi que le projet de formation agricole sont entamés. Ils seront subsidiés sous la respon- sabilité du FAR pendant 5 ans pour la construction des bâtiments à finalité sanitaire et jusqu’en 2008 pour la construction et le fonctionnement du centre agricole par la coopération belge. La région wal- lonne va intervenir également en appui à ADD.
Dix promotions successives d’agriculteurs/trices recevront un brevet ( soit environ un millier de per- sonne ): la formation est assurée pendant 6 mois par des moniteurs agricoles et vétérinaires en vue d’améliorer la production agricole par une formation théorique et pratique : diversification des cultures, composts, soins vétérinaires etc. Les candidats viennent parfois de loin pour chercher cette forma- tion et un bon nombre crée une petite ferme ou une entreprise sur le plateau de Lutendele ou ailleurs.
En même temps les soins aux bébés, aux mères, l’éducation sanitaire et l’alphabétisation permettent d’améliorer la santé, assurent dans ce domaine l’information et la formation aux familles habitant la zone. L’école fondée par Clerlande poursuit le tra- vail d’éducation.
Une mutuelle d’épargne est créée et un système de métayage est mis au point : chaque agriculteur bre- veté reçoit un jeune cochon à charge de remettre au projet deux produits de la première portée. Un suivi est également mis en place pour aider ceux - nombreux - qui ont créé leur petite exploitation.
Enfin, la région wallonne via l’asbl de Clerlande finance un projet de la boucherie/charcuterie. Il y a en effet plusieurs petits élevages dans la zone. Une salle reçoit le matériel qui est acquis et l’asbl Fonds André Ryckmans sur fonds propres en assure le transport et organise deux missions de formation avec un patron charcutier bénévole.
. L’ AVENIR
Le problème actuel est de permettre au centre de continuer l’effort de formation et de promouvoir la commercialisation des produits de l’agriculture et de la boucherie. Comment assurer l’avenir des populations de la zone, leur procurer des débou- chés et continuer la formation ? Comment aboutir à une consolidation de leurs activités ?
Le terrain d’expérimentation
Le centre de formation La porcherie
SOLIDARITÉ AGRICOLE
LE PROJET
Le projet sanitaire prend en charge les soins préventifs aux enfants, l ‘éducation à la nutri- tion, l’alphabétisation et aussi les soins de santé primaire. Il lutte également contre la malnutri- tion. Deux infirmiers y travaillent sous la supervi- sion d’un médecin.
Le projet agricole crée une salle de formation, un terrain d’expérimentation agricole, une éta- ble à cochon, un poulailler, et enfin un grand terrain de culture est acquis au plateau des Ba- teke. Du matériel (tracteur, camion, petit moto- culteur, groupe électrogène, etc.) est envoyé. Ce terrain permet de procurer des ressources au centre et aussi d’assurer la nourriture du chep- tel. Le poulailler , quant à lui , sera abandonné suite à la grippe aviaire
Page 2 Bulletin
Année 10 n° 2
Le centre de santé Au plateau des Bateke Formation charcuterie
LE PROJET « SOLEIL »
Chacun a pu entendre parler de la guerre civile au Kivu et dans la ré- gion de Kisangani et du sort terrible des femmes victimes de violences sexuelles . La guerre n’est pas terminée mais la vie doit continuer : la plupart des victimes doivent malgré le danger continuer à aller puiser l’eau, travailler aux champs et s’occuper des enfants et des malades.
Les dangers sont toujours là. Bien souvent abandonnées par leur fa- mille, leur clan ou leur village elles survivent difficilement.
Ce projet initié par « COCAFEM » (un collectif d’ONG de femmes congo- laises né de la marche mondiale des femmes en 2000) a été créé pour les aider. En vue de leur donner des possibilités économiques, le projet leur donne des chèvres, un bouc, un encadrement vétérinaire et une formation. Cet élevage est traditionnel dans la région et peut leur appor- ter des bénéfices. Dès les premiers résultats obtenus, elles apportent au projet des chevreaux qui sont alors remis à d’autres dans un système rotatif. Les précautions nécessaires sont prises pour leur garantir la pro- priété de leur bétail et l’autonomie dans la gestion de leurs ressources.
C’est grâce à l’ONG flamande « FONDS SOS EST CONGO » que le projet a commencé et le FAR a été choisi pour le mettre en oeuvre. : les premiers résultats commencent à se faire sentir et en tous cas la prise de cons- cience de leurs drames est là.
Des actions concrètes voient le jour
Au Maniema, le pays a été ravagé par la guerre civile. Complètement enclavé et faute de moyens de transports la région a été abandonnée pendant plusieurs décennies. Le courage et l’initiative portent leurs fruits et l’espoir renaît.
Plusieurs groupes se sont regroupés et mobilisés : ils ont commencé à recons- truire les bâtiments communautaires, et ensuite leurs maisons et cela en fabri- quant briques et tuiles; des charpentiers se sont formés. Ils ont aussi réhabilité les voiries agricoles, les sources et les parcelles de culture. Ils ont commencé des actions pour la santé, et lutté contre l’analphabétisme principalement auprès des femmes. Enfin ils s’occupent du sort des femmes victimes de viol et bien souvent
abandonnées par tous.
Ce projet a été aidé par la région wallonne et mainte- nant est soutenu par l’opération 11.11.11 Les résultats commencent à apparaître et les destruc- tions de la page 1 dispa- raissent peu à peu
Des projets se construisent
Page 3 Bulletin
Année 10 n° 2
RECONSTRUCTION : LA POPULATION SE
MOBILISE Maisons,
Sources, soins de santé
Agriculture
Dans la colline d’Ibambiro (Kivu), remise pu- blique de chèvres en présence de témoins
38, avenue maréchal Ney 1410 WATERLOO
Téléphone : 32 (0)2 354 85 03 Fax : 32 (0)2 354 85 03
Courriel : ryckmans.far@skynet.be Comptes : 000-0190026-03 271-0122666.90
Le site web : far-ryckmans.org
Le Fonds André Ryckmans
Dans ces trois cas, une évolution doit se faire : vers une organisation ce petites entreprises gérées profes- sionnellement; munies d’outils tels de petits centres commerciaux, à la recherche d’une meilleure visibilité, d’un marché de distribution, etc.
Ce sera un pas décisif pour pérenniser leur travail, le rendre économiquement viable et garantir un revenu stable. Le travail aussi sera facilité avec un écoule- ment de leur production
.DAKAR AU SÉNÉGAL
Au Sénégal près de 60 groupes de femmes travaillent à Dakar pour transformer et commercialiser des produits locaux (couscous de mil, jus et sirops de fruits, poisson séché ou fumé, gâteaux, etc.).
Ces groupes représentent 600 femmes et près de 6.000 membres de leurs familles qu’elles font vivre. Les femmes ont créé un ré- seau de commercialisation « APROVAL » et ont une activité de sensi- bilisation auprès des maires, des ministres et des administrations.
Elles ont également créé des contacts avec des clients réguliers.
LEMBA À KINSHASA
Plusieurs dizaines de femmes se sont regroupées pour organiser leurs activités rémunératrices (couture, tricot, maraîchage, fabrica- tion de jus de fruits, poisson séché, pâtisserie, etc.). Elles bénéfi- cient d’une formation à la gestion, d’un système d’épargne et d’un encadrement social.
SOLIDARITÉ AGRICOLE A LUTENDELE
C’est l’activité de culture maraîchère et d’élevage de porcs qui fait l’objet de formations et de suivi technique.
L’entreprenariat : quel avenir ? Une évolution nécessaire
L’asbl Fonds André Ryckmans compte beaucoup sur vos dons. Ils ont été en 2008 trÈs gÉnÉreux
malgrÉ la crise qui s’annonçait. Les dons ont ATTEINT en effet un montant exceptionnel de 129.560 € ce qui nous a permis de soutenir 10 projets diffÉrents.
CES DONS SONT AFFECTÉS AU PROJET DE VOTRE CHOIX . La liste se trouve sur notre site.. Ils se situent au congo, AU SÉNÉGAL ET AU BRÉSIL.
SOYEZ-EN ICI REMERCIÉS.
NOUS VOUS ENVOYONS POUR LES DONS QUI DÉPASSENT 30 € UNE ATTESTATION FISCALE AU DÉBUT DE CHAQUE ANNÉE CIVILE.. Les dons PEUVENT ETRE VERSÉS EN PLUSIEURS FOIS TOUT AU LONG DE L’annÉe prÉcÉdente. Et nous les additionnons.
plusieurs Mariages et événements ont soutenu diffÉrents projets EN GISE DE CADEAU. iLS SONT AINSI SOUTENUS.
n’OUBLIEZ PAS NON PLUS QU’il est possible de nous aider par un legs via un Testament. (LE TESTAMENT EN « DUO » EST UNE SOLUTION POUR RÉGLER LES DROITS DE SUCCESSION des lÉgataires).
Et enfin PENSEZ que fortis -bnp paribas nous offre sans aucune perte pour vous les avantages du compte cigale : TOUT OU partie des intÉrÊts nous est versÉ si votre compte courant Y est
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