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(1).^U:'J.. \^^^ MÉMOIRES COURONNÉS FT. MÉMOIRES DES SAVANTS ÉTRANGERS PUBLIES PAK. L'ACADÉMIE ROYALE DES SCIENCES, DES LETTRES ET DES BEAUX-ARTS DE BELGIQUE. TOME. i;x. LETTRES ET SCIENCES MORALES ET POLITIQUES. HOMMAIRE Petï de Thozée (Ch, dans. le. et R.).. —. Théories de. l;i. :. colouisalion au. XIX«. siècle. développement des colonies, 863 pages. QlédaiUe d'or en. el. lôle de. l'Élat. 1899.). BRUXELLES HAYEZ, IMPRIMEUR DE l'aCADÉMIE ROYALE DES SCIENCES, DES LETTRES ET DES. BEAUX-ARTS DE BELGIOUE rue. lie. Louvaiii.. NOVEMBRE. Il"2. 1902. ^1.

(2) THEORIES DE LA. COLONISATION AU XLT SIÈCLE ET. X%ÔX-.E3 IDE:. X-.'É'X'.A.'X'. DANS LE. DEVELOPPEMENT DES COLONIES PAR. Ch.. PETY. Docteur en droit. et. DE. THOZÉE. en sciences politiques. Ancien secrétaire de légation de. S.. M.. le. et. administratives,. Roj des Belges,. Ancien commissaire de l'arrondissement de Cliarleroy,. etc.,. etc.. ET. PETY. R. Capitaine. DE. THOZEE. commandant au Régiment des Grenadiers, Attaché au Ministère de. la. Guerre.. Quid. deceat, quid non.. Horace,. (Couronné par. TOM£ LX.. la Classe. An. des lettres dans sa séance publique du 10 mai 1899.). poéi..

(3) MAR. 6. 1903. AVANT-PROPOS. En. répondant à. la question. mise au Concours par l'Académie royale de. Belgique, Classe des lettres, nous n'avons pas eu la prétention d'émettre des idées purement personnelles sur un des problèmes les plus intéressants. pour. la. majorité des puissances européennes.. Atmnt de formuler une opinion sur d'en exposer. les. faits. les. plus. les. saillants. divers systèmes de colonisation et. depuis. un. siècle,. nous avons. dépouillé les documents et pesé l'appréciation des économistes, des administrateurs, des. hommes. politiques, qui ont étudié, expérimenté et jugé les. multiples principes sur lesquels repose ce problème d'une incontestable portée scientifique et pratique. Presque à. chaque page,. le lecteur. retrouvera la trace. de ces investigations scrupuleuses, bien que nous nous soyons attachés à mettre en œuvre pour en former un tout régulier.. ...Sludiorum oslendile fructus, non studia.... les.

(4) AVANT-PROPOS. 4. Nous avons soigneusement renseigné nos sources. après avoir fait un choix sévère parmi. citations,. durant. accumulés. vingt-cinq. coloniales. «. Tout. bois n'est. flamand. Al. hout. n. :. Pour royale,. traiter. 'l. is. années. matériaux. dit. un vieux proverbe. formulé par. sujet. ne faut point se renfermer strictement dans. il. recueillis,. ». vaste. le. de nombreuses. constantes des questions. d'études. geen timmerhout. méthode. avec. tes. pas bois de charpentier »,. l'Académie. récit et. le. l'examen. 1800, simple date du calendrier, à. des faits se rattachant depuis l'an. ou à l'amoindrissement du domaine colonial des États, qui ont. l'extension. acquis ou conservé des possessions outre-mer. liée. et transcrit. aux événements qui. la font naître. pays, avec. le. la. forme,. siècle, doit coïncider,. et. par. pour chaque. fait historique auquel se rattache le système de la politique. suivie de nos jours en cette matière. par. ainsi que la politique coloniale actuelle constitutionnelle. origine Cédit. colonisation est intimement. ou qui en modifient. XIX^. conséquent, l'étude de ses théories, au. La. du 29 avril i826,. du commerce. les. du Portugal repose sur que. alors. sanctionné. libre,. divers gouvernements. C'est. celle le. 12. la. charte. de l'Espagne a pour octobre. 1778 par. le. roi Charles III.. Dans un autre ordre. d'idées,. derniers systèmes de colonisation d'assez long détails.. Leur. nous ferons remarquer et celui. histoire,. enseignements que doivent méditer coloniale.. Le système. lointaines. généralement peu connue, donne des les. pays appelés à suivre une politique. temps,. le. clairement. le. Portugal. et. quelles. sont. les. développement des possessions. d'un petit pays comprenant bien son. systèmes suivis par. deux. de la Néerlande seront traités avec. néerlandais démontre. théories qui favorisent, de notre. que ces. rôle;. d'autre part, les. l'Espagne nous indiquent aussi quelles. sont les fautes qui peuvent préparer ta décadence des établissements d'outre-. mer. et. amener leur perte. trouvent paralysés. par. totale,. les. le. jour où. les efforts. de. la. mère patrie. se. ambitions de puissances plus fortes, ayant su.

(5) AVANT-PROPOS tirer parti des. 5. enseignements de leurs devancières dans. la. politique coloniale.. nous reste un devoir à remplir, en déclarant que,. Il. s'il est. reconnu. quelque mérite à notre travail, nous en sommes en grande partie redevables. aux. savants,. aux. explorateurs,. de leurs conseils. éclairer. aux hommes. d'Etal qui ont bien voulu nous. remerciements sont dus spécialement à S. E. extraordinaire. et. appui. nous prêter leur. et. bienveillant.. comte de Sonnaz, Envoyé. le. Ministre plénipotentiaire de S. M.. le. roi d'Italie près la. cour de Lisbonne; M. André Meyrelles de Tavora do Canlo. homme. de. Chambre de. la. M.. S.. Jornal das colonias, à Lisbonne;. de légation, attaché à. la. secrétaire. la. ;. M. Castro, gentil-. roi de Portugal, rédacteur en chef le. du. Docteur A. Zimmermunn, conseiller. Anatole Willox, consul de France à Charleroy,. .. de. particulier. Étrangères de France,. M.. e. Section coloniale de l'Office des Affaires Étrangères. de f Empire d'Allemagne ancien. le. Nos. et. M.. M.. Hanotaux ,. ministre. des. Affaires. Pierre, secrétaire général de la Présidence de. Chambre des Députés; M. G.-H. van. Soest, publicisle à. même. a pris une part active, prépondérante, décisive des réformes coloniales de la Néerlande;. Itl.. La Haye, qui. parfois, A l'élaboration. Pety de Thozée, Agent diplo-. matique de Belgique en Bulgarie, ancien consul général dans l'Inde britannique, puis. Liège,. au Brésil; M. Alphonse Le Roy, professeur à l'Université de. membre de l'Académie. plus hautes qualités du cœur. royale de Belgique,. et. de. En. l'esprit.. l'Afrique, notre attention est restée fixée sur et si. complètes. M.. le. la. Société. distingué par les. écrivant ce qui se rattache à. les. appréciations si judicieuses. qui nous ont été données, avec une rare abondance, par. lieutenant-colonel adjoint d'étal-major Storms, directeur technique de antiesclavagiste,. l'Association. Le Ministère de. disposition. concernant. la. commandant de. internationale africaine. fondateur de M'Pula. (1). homme. la. à. la. quatrième expédition de. côte orientale. de l'Afrique. et. (').. Marine de France. a. bien voulu. collection complète des publications. les colonies.. la. mettre gracieusement à notre. du gouvernement de. la. République,.

(6) AVANT-PROPOS. 6. Ayant eu pour guide. l'expérience et. te. savoir d'autorités aussi éminentes,. nous pouvions nous flatter de l'espoir de ne pas avoir émis des appréciations fausses ni versé dans des erreurs défait,. et c'est. avons soumis notre travail au jugement de. la. inspiré. te. désir de l'entreprendre.. avec confiance que nous. haute Assemblée qui nous a.

(7) THÉORIES DE LA. COLONISATION AU XIX" SIÈCLE ET. RÔLE DE L'ÉTAT DANS LE. DÉVELOPPEMENT DES COLONIES. INTRODUCTION GÉNÉRALE «. Il. est aussi naturel. aux hommes, a. Burke, d'affluer vers. dit. riches et propres à l'industrie, quand, pour lation y est faible, qu'il est naturel à les. couches d'air. raréfié.. ». l'air. une cause quelconque,. comprimé de. universel, qui résulte de ce que. immobile rielle. et stalionnaire, pas plus. que de. l'homme. Il. contrées la. popu-. se précipiter dans. Cet aphorisme détermine parfaitement. l'émigration humaine, de l'exportation du travail. fait. les. la. cause de. est la constatation d'un. n'a pas été créé. pour demeurer. au point de vue de son existence maté-. ses facultés intellectuelles et morales. Qu'il en ait conscience.

(8) THKORIES DE LA COLONISATION AU. 8. ou non,. il. besoin de activité.. XIX" SIÈCLE. soumis à des cliangemenls incessants,. est. mouvement dans. les. éprouve un véritable. il. conditions inirinsèques et extrinsèques de son. Ces migrations constantes ont amené. reflux de l'Asie féconde vers. le. l'Europe déserte. Longtemps avant l'époque historique, descendirent. sommets de. l'Indus. el. du Caucase des torrents d'hommes armés, qui se. scindèrent en deux groupes. Celui. qui se dirigea vers l'Occident,. des Grœco-Latins, des Celtes et des Slavo-Germains, est connu, science contemporaine, sous tard,. inconnus que. d'Alaric, le. civilisé. la. comme. de. el. la. la. Germanie. Des peuples. s'élancèrent. sur une proie;. ils. uns après. les. la. conduite. autres sur. les. envahirent el ravagèrent. empire romain, marchèrent sur Rome, Carthage. Ces mouvements désordonnés des peuples primitifs furent que des. dans. quittèrent les steppes. el incultes,. pays qu'ils habitaient apparurent sous. les. composé. d'indo-germain ou indo-européen. Plus. Scandinavie. de Genséric,. d'Attila,. monde. fier. nom. le. des hordes innombrables, féroces. asiatiques et les forêts de aussi. des. Constantinople.. et. el. le. des barbares ne. émigrations brutales, sans bul raisonné, ne ressemblant en. rien à la colonisation. Les premiers rudiments de celle-ci se retrouvent chez les Phéniciens.. Les Carthaginois,. les. Grecs, les Romains, guidés par des. motifs divers, créèrent aussi des établissements composés d'émigranis.. Au moyen. âge, les déplacements de populations furent fort. serfs étaient attachés à la glèbe et les seigneurs se contentaient. limités;. les. de guerroyer. entre eux. Cette période de l'histoire, a dil de ]VIolinari,« offre l'image d'une véritable pétrification sociale. vu naître,. comme. l'huitre sur. :. l'homme meurt sur. son rocher,. on voit s'arrêter celle des richesses. bliques. firent. italiennes. exception;. ». et. avec. la. le. coin de terre qui. circulation des. Observons cependant que car. elles. fondèrent. l'a. hommes, les. répu-. oulre-mer des. établissements en général très prospères.. Arrive. ensuite. l'ère. d'émigration renaît.. En. moderne, effet, le. pendant laquelle. XV^. siècle. l'esprit. d'aventure et. met sa gloire à découvrir des.

(9) ET ROLE DE L'ETAT DANS LE DEVELOPPEMENT DES COLONIES.. 9. continents nouveaux. Puis on voit les principaux Étals de l'Europe créer,. deux. siècles. durant, des empires coloniaux exploités par. que se produisit ce mouvement surprenant. C'est alors. colonisation de rAmérique. Enfin,. XVIll" siècle assiste. le. niélropoles.. les. éclore. la. (|ui. fit. à la. dissolution et. à l'émancipation d'une partie des établissements d'outre-mer.. Pendant. l'ère. contemporaine, des causes nouvelles d'émigration se firent. ne. s'est. plus agi de l'enthousiasme religieux qui. jour.. Il. aux croisades, de l'ardeur guerrière Espagnols. vers. Nouveau Monde,. le. métaux précieux, erreur de. de. et. ni. l'esprit. donna naissance. d'aventure qui poussa. uniquement de. recherche des. la. Non, de nos jours,. l'école mercantile.. les. c'est l'idée. commerciale, l'extension des atTaires qui a emhrasé l'Europe; aussi arrive-t-il. que. les. paroles de. de. partie. la vérité,. Burke, rapportées ci-dessus, n'expriment car à. l'exportation. du. travail. se. que. génie. plus qu'une. actuellement. joint,. surtout, l'exportation des capitaux.. D'autre. Colomb. et. part,. vaste. des Vasco de. rapports. les. le. champ. Gama. internationaux,. relations commerciales, au. des. avait. exciter. prises ('). tout,. la. races,. d'améliorer. lieu. presque. les intérêts,. l'antipathie des. des Christophe. ne. fil. qu'amener. pousser au massacre. vainqueurs, provoquer des guerres de. les. jours, au contraire,. la. civilisation. aux. illimité. jalousie des nations enire elles et souvent les mettre. De nos. de porter. au. à l'Europe,. de concilier. lieu. systématique des vaincus par tarifs,. donné. le. en ouvrant un horizon. augmenter. froissements,. d'activité. des. à. la. aux. colonisation a pour dessein, avant. peuples. barbares ou opprimés. Ce. caractère s'est particulièrement manifoslé dans l'exploration de l'Afrique.. Pendant ces dernières années, particulier. Elle esl. devenue un. la. fait. colonisation a encore eu un autre trait. voulu et raisonné, s'accomplissanl suivant. des règles précises, qu'il est intéressant de rappeler. (1). Noël, Histoire du commerce,. Tome LX.. t.. II, p.. et. qui peuvent, pour. 269.. 2.

(10) THÉORIES DE LA COLONISATlOiN AU. 10. ainsi. résumer dans cet axiome. se. dire,. du caractère du peuple colonisateur contemporains se sont appliqués. problème. domine. (|ui. polilicjues et. toute. économiques. colonisation dépend. la. nature du pays colonisé.. la. rechercher. à. Quels. :. Nos. de l'important. solution. la. coloniale. législation. la. faut-il. l'œuvre de. :. de. et. XIX^ SIÈCLE. rapports. établir entre la métropole et les colonies?. Trois systèmes ont été pratiqués. l'autonomie,. l'assujettissement,. :. l'assi-. milation.. Les colonies sont. «. faites. par. la. métropole. et. adage des encyclopédistes résume parfaitement ment. L'intérêt de. la. métropole est. conisées par ce système.. comptent pour. rien.. Tout. l'intluence de la. mère. patrie.. sont. dans. concentrés. Le bien-être. ce. qu'on. ensemble de dispositions haineuses politique qui présidait. colorer les. mer,. les. la. d'État. à la. vue d'augmenter. la. richesse. et. le. appelait. prétendaiet)l. que. effet, les. les. de. nature de. la. décoré du. titre. elles.. la. Pour. dépendances d'outre-. les. métropole. réglées par. et. un contrat. code de privilèges. pompeux de. «. pacte colonial ».. choses révélait une série de monopoles organisés dans la. mère. patrie.. colonies devaient envoyer toutes leurs richesses de production. métropole;. était interdit. de. relations entre. étaient. de cette. système colonial »,. «. le. colonie. la. les partisans. et jalouses, participant. elles n'étaient autorisées à recevoir. celle-ci; les transports ne pouvaient s'effectuer il. développement de. que leur groupement constituait un. réalité des. l'intérêt exclusif. En. ne. aux rapports des différentes nations entre. le tout était. réciproques, et. Or,. colonie. et. colonie reposaient sur une idée Juridique,. synallagmalique,. mesures pré-. les. la. mesures oppi^essives, imaginées contre. hommes. Cet. aspirations de. les. en. ». théorie de l'assujettisse-. la. Les principes professés par. sont totalement sacrifiés. école. et. réglé. est. métropole.. la. guide de toutes. le seul. Les besoins. pour. des marchandises que de. que sous. aux colonies de fabriquer, (juelquefois. produits similaires à ceux de. la. mère. le. pavillon national;. même. de cultiver des. pairie; enfin, des taxes étaient perçues.

(11) ET ROLE DE L'ÉTAT DANS LE DÉVELOPPEMENT DES COLONIES. la sortie. sur les cargaisons, tant à. métropole. A. des poris coloniaux qu'à Tenlrée. Ll. clans la. (').. ces rigueurs, qui sont en quelque sorte l'essence du pacte colonial, on. ajouia,. suivant les temps et les lieux, des restriclions relatives à. la. partici-. pation des indigènes aux fonctions politiques, administratives et judiciaires. d'un ordre élevé, quelquefois aussi l'interdiction pour. dans son sein des. juifs,. des hérétiques, des étrangers.. de toutes ces vexations, la. une stipulation assurait. la. colonie de recevoir. Comme. contre-partie. marché métropolitain. le. colonie, en mettant des restrictions à l'importation dans la métropole. à. des. denrées coloniales provenant des pays étrangers. Cette théorie fut pratiquée par toutes les nations européennes juscpi'à. révolution française,. et c'est. gnies qu'elle a reçu ses. que. si. principalement par l'intermédiaire des compa-. plus funestes applications.. l'assujettissement, poussé. Hâtons-nous d'ajouter. dans ses dernières limites, a produit. résultats les plus déplorables, cette conception autoritaire contient. de vérité. et. peut se justifier dans certaines de ses applications.. contestable, en effet, que Celui qui. sème. le. la. les. une part n'est pas. II. pays colonisateur a droit à une récompense.. doit pouvoir sauvegarder sa récolte et s'assurer les. moyens. d'en profiler. Ces mesures de protection seront surtout indispensables dans les la. contrées primitives, où quelques blancs sont confondus dans population indigène, adversaire de. explique que. les. la civilisation. Néerlandais ont dû conserver. dans leurs Indes. La. même. Si l'assujettissement a. mencement du XIX«. masse de. européenne. C'est ce qui. longtemps. cette organisation. nécessité a guidé les Français dans l'Indo-Chine.. donné. siècle,. si. la. on. lieu voit,. aux plws grands excès jusqu'au comà partir. de ce moment, se produire un. —. Pour suivre historiquement Nouveau cours d'économie politique, t. II, p. 306. le développement et les vicissitudes du système colonial, on pourra consulter Schéreu, Histoire du commerce de toutes les nations. — Hoschek et Jannasch, Koloiiicn, Kolonialpolitik Blanqui, Histoire de téconomie und Auswanderunq. Rossi, Cours d'économie politique. (1). Batbie,. —. politique.. —.

(12) THÉORIES DE LA COLONISATION AU. 12. abandon progressif de raulonomie. par. et. Celle-ci fut remplacée, petit à petit,. celle doctrine.. nouveaux dont. systèmes. l'assimilation,. XIX^ SIÈCLE. domaine de. d'application appartiennent encore de nos jours au. L'autonomie se propose de former des sociétés aptes. mêmes par. la. constituer en Étals indépendants.. et à se. Grande-Bretagne, qui. théorie.. «. en quelque sorte. est. Elle. la. multiplication de. discussion.. gouverner. elles-. caressée surtout. fut. la. fondation de ses colo-. race anglaise pour. la. Vous rassemblez un. gation de ses institutions.. la. terre classique de cette. la. Le grand principe de l'Angleterre dans. nies, a dit Gladstone, est. à se. principes. les. certain. la. propa-. nombre d'hommes. fonder un État indépendant dans un autre hémisphère, à. libres, destinés à. l'aide d'institutions. analogues aux vôtres. Cet État se développe par le"prin-. cipe d'accroissement, qui. en. est. protégé,. lui,. comme. il. pouvoir, contre toute agression étrangère, et ainsi avec. sera, par votre. le. le. temps se propa-. geront votre langue, vos mœurs, vos institutions, votre religion jusqu'aux extrémités de. la. terre.. ». La France tenta également de mettre pratique par sa tandis que. la. loi. du 24. 1833. avril. Néerlande resta. la. principes. les. de l'autonomie en. lesénatus-consulte du. et. 4.. juillet. 1864;. plus attachée au principe de l'assujettissement,. quoiqu'elle y ait apporté des adoucissements depuis une trentaine d'années. L'assimilation est le contre-pied de l'autonomie. Elle tend à l'union de plus en plus intime entre est le. la. prolongement du. colonie de. l'Espagne. et. du. lit. la. patrie.. sont. les. également. variations et. le. siècle.. la. donc. métropole.. l'essai;. les. que. celle-ci. faire bénélicier la. Les colonisations de. plus frappants de celte. mais son système colonial se. politique continentale.. développement de ces deux doctrines. nous suivrons spécialement dans. XIX". la. Elle veut. exemples. les. ressentit toujours des évolutions de. Ce sont. et la colonie. Elle professe. admise pour. Portugal. doctrine. La France en. de. sol. législation. la. métropole. la. partie. (|ue. de ce travail qui concerne. le.

(13) ET ROLE DE L'ÉTAT DANS LE DÉVELOPPEMENT DES COLONIES.. De. 15. ce que nous venons de dire, on peut conclure que ce n'esl plus poussés. seulement. par. des événements, que. hasard. le. seront guidés à l'avenir dans leurs entreprises.. raisonnée de. l'élude. tous. éléments. les. les. Élats et les individus. se livreront désormais à. Ils. nécessaires |)0ur. léussir dans. la. fondation d'éiablissements outre-mer. La colonisation devient donc scienti-. Sans doute des. fique.. hommes. fort. inutile. en cette matière. Stanley. tions. «. :. Qu'importent. les. expérimentés déclarent que. tâtonnements de. n'ont été des savants. Pour. avec. s'est écrié. marcher de. science est. la. rudesse de ses convic-. la. science? Ni Cortez,. la. l'avant,. il. suffit. d'avoir. ni. Pizarre. un bon. esto-. mac, de bons jarrets, au service d'une bonne volonté, accompagnée d'une vie sobre et régulière. J'ai passé vingt ans en Afrique et je ne suis pas mort!. Créer des chemins de. payer. fer,. indigènes que. les. des débouchés commerciaux, bien traiter. l'on. emploie, voilà tout. le. secret de. la. et. bien. colonisation. africaine. ». Cette. manière de voir nous paraît erronée. Sans mépriser l'audace de que coûte, sut traverser. celui qui, coûte. plus ténébreuse,. sans dédaigner. il. noir dans sa partie. d'aventure de. l'esprit. autres explorateurs contemporains,. continent. le. serait. la. Livingstone et des. absurde de soutenir que. les. études. scientifiques ne doivent pas être d'une haute utilité à tous ceux qui veulent. mettre. la. main. à l'exploration. rions citer l'autorité de M.. de M. Silva White. Au. et. el. la. colonisation de l'Afrique.. John Rirk, qui. le. goût ni. le loisir. de s'expatrier. forcément s'en tenir à des études spéculatives, condensant. renseignements rapportés par. les. comparant entre. tirer. elles. pour en. voyageurs, méditant ces informations, des. règles de. les. les. conduite profitables aux. dans cette catégorie de travailleurs de. la. question. que nous nous sommes rangés. Puissions-nous, par. le. soin. entreprises futures coloniale. longtemps consul à Zanzibar,. de vingt autres savants.. surplus, que de personnes n'ont ni. et doivent. fut. Nous pour-. !. C'est. nous avons mis dans nos recherches. et l'impartialité. que. que nous avons apportée.

(14) THÉORIES DE LA COLONISATION AU. 14. dans l'exposé de leurs lequel nous. résullats,. augurons un grand. nations européennes. !. XIX^ SIÈCLE. êlre de quelque utilité à notre pays, rôle. dans. le. pour. mouvement d'expansion des. Le but que nous aurons ainsi. amplement du labeur auquel nous nous sommes. atteint. nous dédommagera. livrés.. BIBLIOGRAPHIE. Batbie,. Nouveau cours d'économie potitique.. t'aris,. 1866, 2 vol. in. 8".. Blanqui, Histoire de l'économie polilique. Paris, 1842, in-8°.. NoKl, Histoire du commerce. Paris, 1894, 2 vol.. RoscHER. et. iii-4°.. Jannasch, Kolonien, Kolonialpolitik und Ausivanderung. Leipzig, 1885,. Hossi, Cours d'économie polilique. Paris, 1842, 3 vol. in-12".. ScHÉKEii, Histoire du commerce de toutes les nations. Paris, 1837, 2 vol.. iii-S".. 1. vol. in-S".

(15) LIVRE PREMIER PARTIE HISTORIQUE. TITRE PREMIER Exposé sncrincf des systèmes de coloiiisalion. |iendaiit Pantiquité.. CHAPITRE PREMIER Phéniciens. C'est l'Orient,. dissemeiii,. gence. (|ui a. ('), et. en apparence livré à rinimobililé et à une sorle d'abâtar-. inauguré. le. commerce, symbole de. l'activité el. de. l'intelli-. ce sont les Phéniciens qui, les premiers, donnèrent au négoce. un caractère international. Bien que n'occujjant sur. grande par son. monde connu ainsi et. activité.. transmis des. (t). les. sa propre. les. a. ainsi. fut. terre,. côté,. t.. I,. ses pratiques, ont. la visite. de ses mar-. p. 45.. longue de 50 la. fourni des modèles. même que. peuples qui ont reçu. IjAUrent, Études sur l'histoire de l'Iiumanilé,. l'autre.. Elle. fabrication.. La Phénicie est l'étroite bande de comprise entre la mer Méditerranée d'un de. Phénicie. produits des ateliers égyptiens el chaldéens,. procédés, et ses exemples, de. agi sur l'intelligence de tous. (2). la. Ses navires ont porté, jusqu'aux dernières limites du. des anciens,. que ceux de. carte qu'un petit espace (-),. la. lieues,. large de 8 à. haute chaîne du Liban. et la. 10,. Palestine.

(16) THÉORIES DE LA COLONISATION AU. 16. chauds. Si, de nos jours encore, évaluer l'intensité de. mesurer de. la. les effets, ce. l'action. historiens ne sont pas. les. de ce peuple sur. le. comme. d'accord. monde ancien. que tous reconnaissent unanimement,. fonction qu'il a rem|)lie. mission. XIX» SIÈCLE. fahricant et. c'est. comme. pour en. et. l'importance. de. aident. trans-. (').. Guidés par cet esprit de lucre,. dominait toutes leurs entreprises,. (|ui. Phéniciens s'attachèrent à découvrir des territoires nouveaux des colonies. d'y. pour. Ils. conserver. établir. à y. el. les. attribuaient celles-ci au souverain régnant et se contentaient le. monopole du commerce.. C'est là. une façon de procéder. sur laquelle nous attirons immédiatement l'attention du lecteur, parce qu'elle est. absolument distincte de ce que nous trouverons pendant. En. effet,. lorsque l'on compare l'histoire des Phéniciens. l'ère. à celle. moderne.. des Anglais,. on voit que chacun de ces deux peuples est une grande puissance maritime,. que chacun doit ce la. chacun contribue. navires et que. qu'il |)Ossède à ses. du monde en travaillant à sa propre fortmie. Toutefois,. civilisation. si. à. les. résultats politiques el économi(|UPs obtenus, grâce à l'habileté des navigateurs et. des marchands de ces deux nations, offrent une. surnommé. les. Phéniciens. Anylais de l'ancien monde,. les. que leurs procédés de colonisation Les Phéniciens ne. similitude qu'on a. telle. firent pas. il. tandis. commerce. que. de concpiêtes de territoires lointains, mais. moyen de. et par la. rapprochement entre. Grande-Bretagne, au contraire,. la. conquête les. Si,. ('-).. Phéniciens. et. a. par. le. Néerlandais, nous dirons que tous deux, n'ayant presque rien. reçu de. nature, durent leur prospérité à cette indigence. force militaire ne se développa jamais au delà de ce. de leur tranquillité. et. L'esprit mercantile. fonder. colonisé. un autre grand peuple colonisateur. les. à. forlili-. d'autre part, nous voulons faire un. moderne, la. remarquer. diffèrent totalement.. fondèrent seulement des comptoirs, qu'ils défendaient au cations,. faut. des. même. et. que leur. que réclamait. l'intérêt. de leur négoce.. ne. lut. pas. établissements. constante, née du caractère. (1). Perrot. (2). Le Bon, Les premières. el Chipiez, Histoire. de. le. seul. sur. les. même. l'art. mobile qui poussa côtes. dans l'antiquité,. civilisations, p.. 774.. t.. lit, p.. Phéniciens. A cette cause un moment donné. lointaines.. de ce peuple, vint à. les. 16..

(17) ET ROLE DE L'ETAT DANS LE DÉVELOPPEMENT DES COLONIES.. cains. (le. ranliquilé,. présenter, surtout aussi. sa. comme. une seconde. La Phénicie,. ajouter. s'en. dans. les. sage. el. politique. fondant des colonies. honne. de. sentit. temps. heure. éclairée. lui. inconvénients que peut. une nombreuse. conseilla. de s'en débarrasser en. mère. pairie et, sans interven-. la. tion des chefs de l'État, fondaient des centres. maîtres. C'est ainsi que. nouveaux, où. Carthage, quels que soient. ils. récils. les. évidemment enfantée par un. origine, fut. Tyr. tenls, (|ue des troubles politiques incitèrent à (piilter. et. les agitations politiques,. surabondante,. plus. le. grand. Sidon. (-). .Mais si. d'abord. firent. des. villes. dans. et. la. le. temps. îles. États. dit,. suite. d'émigrés. asiles. une population. à. des colonies de commerce.. étaient. Simples comptoirs au début, avons-nous. poétiques se. de mécon-. ou des refuges donnés. nombre. étaient seuls. parti. quelques-uns des établissements des Phéniciens furent des chassés par. populace;. (').. Ces éléments turbulents quittaient donc. rattachant à son. autres Étals républi-. les. les. d'ajïitation,. 17. el. la. nécessité en. indépendants.. Ce. sont ces transformations successives, jointes aux causes sociales dont nous. venons de parler, qui empêchèrent par la. avéré que. la. leurs. institutions. constitution intérieure de. de gouvernement oligaichique et. établi. dans les. dans. sous un. les cités qui ont. eu. les. chacune. celui. mêmes. roi. de. la. (3). Leur régime. trouvons. plus. t.. It, p.. était. ambitions,. républiques. italiennes. l'autorité,. comme. tempérée par d'autres magistrats. à l'autorité de la. Heeiien,. 33.. mère. — Leras,. comme. patrie, bien. Précis d'histoire ancienne,. Manuel de f histoire ancienne. Cantu, Histoire universelle,. Tome LX.. tard. mêmes. el les. les. est. un mélange. il. arrive dans les. (^).. de nos jours, plus ou. que leur régime gouver-. Heeren, Manuel historique du système politique des Étals de l'Europe. colonies, ('•!). nous. (pie. habitudes. Ces diverses dépendances n'étaient pas,. moins soumises. royal.. il. Hanse. Chaque colonie avait une organisation distincte,. ou des chefs parliculiers, dont. pays commerçants,. (1). d'elles offrait. dépendances d'oulre-mer fondées par. les villes. dépendance de. la. nous soient mal connues,. de gouvernement. beaucoup d'analogie avec. présentait. et. colonies phéniciennes de former,. leur réunion, une étendue de territoire soumis à. métropole. Bien que. dans. les. t.. 1,. ,. p. 9o.. t.. X,. et. de leurs. p. 140.. — Cantl, Histoire universelle,. t.. t,. p. 510.. 3. p.. olG..

(18) THÉORIES DE LA COLONISATION AU. 18. nemental, compIèlemeiU indépendanl,. Nous savons que. Chacune de ces. fédération de villes autonomes.. indépendant, ses assemblées, son. communes. les affaires. ville. de Pliénicie.. Ce manque d'action de. roi et se. les unissait. qui. la. métropole. dans un. les retenait,. de fédération, sous. fit. fréquentes luttes pour. qui. et. villes. Cet. possessions. les. pour se soutenir. état constant. comme. unes. les. de rivalité. les villes. (').. principale. phéniciennes les autres, et. Le seul. lien qui. le. la. fondation de ces établis-. des cours orientales,. luxe. possession d'une côte ou d'un port,. la. la. création. au milieu des déserts, produisaient un commerce actif. immense. navigateur, dont. et. l'intelligente. en aucun temps. Progressivement,. les côtes. de. activité la. venaient se déverser les richesses du ce. de. régu-. champ. monde. n'a. peuple. ce. surpassée. été. Médilerrynée se couvrirent. d'une chaîne ininterrompue de colonies phéniciennes, dans. la suite,. et. de. qui mettait en rapport les nations les plus lointaines. trafic,. confondait leur opulence, était livré presque en entier à. industrieux. Dans. la. mères, dans une espèce de. économique de. le résultat. sements d'outre-mer, nous voyons que. lier.. que. dans. l'aulorilé des plus puissantes d'entre elles.. nous recherchons. grandes. gouvernait elle-même. Ce n'est que. quehjue peu se retrouve dans leur communauté d'origine, de culte. et d'intérêts,. Si. Pliénicie.. la. son petit territoire. cités avait. qu'elle envoyait des délégués. n'avaient aucun intérêt à s'allier qu'elles vécurent plutôt. copie de celui de. la. ne formait pas un Élat unique, mais une sorte de. celle-ci. pour. fùl. XIX' SIÈCLE. les ports. desquelles. (-).. d'action devenant trop étroit, ces hardis naviga-. teurs s'élancèrent jusqu'à l'Inde,. et. Hérodote alïirme. même. qu'ils. firent le. tour de l'Afrique.. Mais. le. jour où Tyr enleva. dirent compte que leur nation sur les ils. mers de. suprématie à Sidon,. la. commerce la. Grèce,. était. ils. et. compromis. Ayant. les. Grecs, mais. Le Bon,. (2). PitÉvosT-l'AïunoL, Esisui sur l'histoire universelle, l.. |)erdu leur. ils. domi-. ne furent plus. devinrent de simples négociants,. ri). universelle,. Phéniciens se ren-. se dirigèrent plus à l'ouest. Sans doute,. ne cessèrent pas de trafiquer avec. maîtres de l'archipel. les. souvent. les. pour-. op. cit., pp. 781 et 782.. IV, p. 183.. t.. I,. p. 40.. -. Fontane, Histoire.

(19) ET ROLE DE L'ETAT DANS LE DEVELOPPEMENT DES COLONIES. chassés par les indigènes el exposés à lous les dangers de. songèrent. lors, ils. tale, el c'est. A. de cette époque que date. de l'Afrique. les côtes. la. non moins étendu, que. la. Méditerranée occiden-. de. la Sicile et. la. Sardaigne.. se rattachait naturellement. un commerce. moyen de. Phéniciens pratiquaient au. les. caravanes s'arrèlant à des dates. fixes,. simples marchés devinrent, dans. la. Dès. piraterie.. fondation de leurs établissements sur. de l'Espagne, de. et. commerce maritime. ce vaste. terrestre,. domination dans. à établir leur. la. 19. en des endroits déterminés qui de les plus florissantes. de. suite, les. villes. se. complôlemenl par échanges,. Fanliquilé (').. Pour développer ce négoce qui. même. Phéniciens, de. les. Italiens. que. dans l'empire grec,. Arabes dans. dans l'empire turc, remontaient blissaient. dans. les. grandes. Syriens dans. les. les. faisait. négoce son. au. vrai. prolongeant ainsi leur commerce de mer par. maritime. caractère. la. Au temps. la. de. roules. l'utilisaient.. voies. terre,. et. Dans. leur. le. dans. Béotie. la. le. pays de Grèce. la. Phénicie,. il. que. aux. seulement. le. depuis le. les. situé. causes. pour. que. les. anciens. nombreuses. comme. transactions,. de. le. plus. complément des. vantant l'opinion d'Ephore, qui. mieux. le. donné. a. plus souvent et. le. n'était. rappeler que par sa. faut se. peuple. mer. favorables. (-). maintenant on recherche. Si. de. passage de Strabon. navigation. c'est. contrées traversées par de. les. plus. les. que. et. qu'cxce[)tionnellemenl. n'est. es|)ril,. étaient. terrestres. prouve. des voiliers,. ce. de trafiquer s'explique, lorsque. l'invention de la vapeur qui. c'est. l'époque contemporaine, qu'il emploie loin possible.. traversaient les isthmes, s'éta-. les fleuves,. villes,. songe que, de nos jours,. les. Russie orientale et les Francs. la. les voies naturelles continentales. Cette façon l'on. Gaule mérovingienne,. la. commerce. le. voyait. (^).. prospérité. des colonies. frugalité, son. habileté, ses. la. fabrications,. ce. monde. devait principalement cette prospérité à son admirable situa-. (*). Il. tion. Placé. rendait. se. nécessaire. au centre de l'ancien continent. (1). Perrot. (2). Strab., IX,. et Chipiez, op. cit., II,. t.. IIL p.. qu'il. à. toutes. les. nations. du. embrassait tout entier, par. ï!6.. 2.. (^). BKrard, La Méditerranée ])hémciennc. (Annales de géographie, 1890, 15. (*). Montesquieu, De. l'esprit. des. lois, liv.. XXI, chap.. VI.. avril, p. 27S)..

(20) THÉORIES DE LA COLONISATION AU. 20. son génie mercantile. et colonisaleiir. il. au. élenclit. XIX» SIÈCLE. ses conquêtes. loin. paci-. liques et durables. D'autre part, sa décadence fut engendrée par les vices et. misères de toutes sortes qu'introduisirent dans ses comptoirs ces voya-. les. geurs aux. mœurs. plus diverses, sans patrie, qui se donnaient rendez-. les. vous sur ses marchés. Enfin, et. par ce. l'ait. Phénicie n'était pas une puissance militaire,. la. marine ne put supporter. sa. d'Alhènes. Elle se soutint pendant toute. la. choc de. le. la. marine naissante. période de sa grandeur, à force de. sagesse et de persévérance, évitant soigneusement toutes les occasions de guerre.. La chute de. phénicienne. puissance. la. celle des répul)li(iues italiennes la. du moyen âge.. découverte de nouvelles routes, que. avec succès, de. même. que. due aux mêmes causes que. est. les. navigateurs portugais utilisèrent. Phénicie fut anéantie par. la. furent ruinées par. Celles-ci. la facilité. croissante. des relations commerciales, qui ouvrirent des chemins nouveaux à travers. des contrées plus sûres.. commerce, dont enire. les. elle avait. Venise,. détenu. le. le. travers les. Méditerranée de ses comptoirs. Monde Ancien. Seulement, appuiera son. osera disputer à. ('). vit, si. laissa. petit à petit,. le. longtemps, passer. une seule héritière. de son esprit aventureux, Carlhage, que nous allons voir. et. son tour s'élancer à. elle. Phénicie. monopole pendant. mers avec des idées mieux appropriées. au degré de civilisation de l'époque. la. la. mains de nations moins anciennes. Elle. de sa puissance à. Comme. trafic. Uome. Prévost-Pakadol,. 07J.. par. l.. les. 1,. la. mère. fera pénétrer son. patrie, elle couvrira. conmierce dans tout. plus jeune et par conséquent plus audacieuse,. la Sicile,. d(.,. et. Comme. armes,. et. l'Espagne. espérant tout de et l'Italie. la. elle-même. guerre, elle (').. p. 46.. BIBLIOGRAPHIE.. Béraro, La Méditerranée phénicienne. (Annales de géographie, 1896, io. avril.). Cantu, Histoire wnverselk. Traduction de Lacombe. Paris, 1862-1880, 20 vol. in-8°..

(21) ET ROLE DE L'ÉTAT DANS LE DÉVELOPPEMENT DES COLONIES. FoMANE. (Marius), Histoire universelle. Paris, 1881-1897, 9 vol. in-8°.. Heeiîen,. Manuel historique du snslème politique des États de l'Europe et de depuis la découverte des deux Indes. Paris, 1842, 2 vol. in-8".. Heehen, Manuel de. commerce Laurent, Études sur. l'histoire et. ancienne, considérée sous. rapport. le. des. leurs colonies. constitutions,. de l'humanité. Bruxelles, 1861-1870, 18 vol.. du. 1 vol. in-S".. des colonies des divers États de l'antiquité. Liège, 1832,. l'tiistoire. 21. iii-8".. Lebas, Précis d'histoire ancienne. Paris, 1838, 3 vol. in-S".. Le Bon, Les premières Montesquieu, De. civilisations. Paris, 1889, 1 vol. in-4°.. l'esprit des lois.. Dans. les. œuvres complètes.. Paris, 1870,. 1. vol. in-4°.. et Chipiez, Histoire de Fart dans l'antiquité. Paris, 1883, 6 vol.. Perrot. Prévost-Paradol, Essai sur. l'histoire universelle. Paris,. CHAPITRE. 186o, 2 vol.. in-12''.. II.. Carthaginois. Si les cités l'Asie. el. monde à. phéniciennes ont servi crinlermédiaires enire. de rOccident, Carihage, leur. entier (').. fille,. peuples de. étendu ses relations sur. a. Placée au cenire de ses établissements,. elle. le. commandait. hommes pour. considérables, et trouva de grands. des forces. les. servir sa. politique.. Au moment où Tyr tomba aux mains d'Alexandre l'influence. ainsi siècles. sur. le. prépondérante. commerce de. la. avait. qu'elle. Méditerranée,. le. existait. et. pendant. conservée il. Grand. déjà,. sur. perdit. quatre la. côte. septentrionale de l'Afrique, une ville fortement organisée politiquement et. économiquement, toute prête cienne. C'était Cartilage. (1). —. Laurent, Études sur. Hëeren, De (2). Byrsa,. la. à recueillir l'héritage. la. métropole phéni-. ('^).. l'histoire de l'humanité,. la politique et. de. du commerce,. t.. 1. 1,. IV, pp.. citadelle de Carthage, date d'une. p. 4o.. 98. —. Hérod.,. t.. lit,. pp. 181-185.. et suiv.. époque beaucoup plus. reculée..

(22) THÉORIES DE LA COLOiNISATION AU XLV SIÈCLE. 22. Les Carthaginois ne s'appliquèrent pas de tout temps à foncier des colonies; l'histoire. nous apprend. (pi'ils. se contentaient souvent de trafiquer.. allè-. Ils. rent au nord jusqu'aux îles Sorlingues, en Grande-Brelagne, et au delà des. du Maroc, au sud(').. limites. A. différence des colonies phéniciennes, ses ainées, Carthage ne fut pas. la. créée. à. la. de. suite. ses fondaleurs. crises. Fuyant un. politiques.. abandonnèreni Tyr, non dans. une factorerie commerciale, graduel fut dû à. bravoure. la. mais. suite de l'arrivée de. du négoce maritime. les traditions. de. Phénicie, plus hardie que. dans. le trafic et la. elle se laissa. Afrique. État dont le développement. commerce. s'éveilla. la. A. C^).. mère. partir de ce. patrie,. ne. vil. Le. moment,. la. fille. guerre. Dès lors, chaque fois qu'elle porta ses armes au loin,. guider par. le. désir de favoriser. le. développement de ses relations. dans sa domination qu'un moyen d'exploiter. commerce. chez eux par. chercha son agrandissement. commerciales, que des mercenaires eulrelenaienl à ses et. que. n'est. nouveaux émigrés phéniciens, qui apporlaient de leur. pays la. en. d'établir. de ses habitants. Ce. et à la sagesse. plusieurs siècles plus lard, que le goût du. absolu,. but. le. plutôt un. pouvoir trop. étant. devenu. la. frais et à. son profil,. les vaincus.. principale occupation de ses habitants,. Carthage se donna une organisation intérieure capable d'assurer sa prospéSes marchands trouvaient, sur. rité.. côte d'Afrique, des colonies où. la. pouvaient trafiquer. L'Etat envoyait des prolétaires dans il. les. ils. pays conquis;. y organisait des exploitations agricoles, ce qui permettait aux colons d'y. acquérir. le. bien-être. des Carthaginois, à. la. (^).. En résumé^ on peut. dire. que. le. mobile principal. différence des Romains, était non de conquérir, mais. d'étendre leurs relations mercantiles, afin d'arriver à l'opulence. ScHÉRER, Histoire du commerce de toutes. (1). les probabilités,. les. t.. I,. et ù l'incendie, auraient trouvé. un. les. plus rapi-. p. 89, dit que, selon toutes. Carthage possédait au delà du grand désert, dans. aujourd'hui Tinibouctou, un établissement où. (2). nations,. le. la. contrée où se trouve. derniers Carthaginois, échappés au fer. asile, ftlais c'est h\. une pure hypothèse.. P. Devaux, Études politiques sur les principaux événements de riiistoire romaine,. t.. II,. p. 72. (3). —. Heeren, Manuel de Phistoire ancienne, p. 95. Anouetil, Précis d'histoire universelle, t. IV,. p. 79.. —. de l'antiquité, p. 182.. Cantu, Histoire universelle,. p. 73.. —. t.. Ht,. Renaru, Histoire militaire.

(23) ET ROLE DE L'ÉTAT DANS LE DÉVELOPPEMENT DES COLONIES. dément. possible,. biil qu'ils. cherchaient. en pressurant. à atteindre. les. 25. contrées. tombées sous leur domination. Fort semblable. de. la. à. Venise, à bien des points de vue, Carthage se distingua. reine de l'Adriatique en ce qu'elle ne s'assimilait pas ses colons et ses. sujets,. mais. les t-^nait. indépendanis. dans une dure sujétion, craignant de. les voir se. Rien ne rappelait dans l'Afrique carthaginoise. (').. organisation de rilalie; toutes. les. rendre forte. la. places étaient démantelées de peur qu'elles. ne devinssent des points d'appui pour une révolte. Ce. (^).. n'étaient,. en défini-. que de grands villages agricoles, chargés de nourrir l'immense popu-. tive,. navires et ses armées.. lation de la métropole, d'approvisionner ses. Éminemment commerçants,. l'exemple. suivant. Phéniciens,. des. leurs. ancêtres, les Carthaginois fondèrent également des colonies dans l'intérieur. des terres, notamment en Espagne, d'où. ils. gagnèrent. la. côte occidentale de. l'Afrique.. l'accroissement de. Les productions des colonies servaient à de. métropole. Dans ce but, Carihage exigeait de ses colons un tribut,. la. qui constituait et. richesse. la. le. trésor public à l'aide. commerciaux. put étendre ses établissements L'étal. de sujétion dans lequel vécurent. empêcha toujours plupart. duquel. d'atteindre un. les. elle soutint tant (^).. colonies carthaginoises,. haut degré de prospérité. Composées. d'anciennes possessions phéniciennes. et. (|ue. par leur nombre vraiment étonnant. grande méfiance. les. soumettant à. la. plus. la. remarquables par leur (*).. Carihage maintenait ses dépendances dans un état de sance excessives, en. les. de divers territoires con-. quis sur les indigènes, elles furent beaucoup moins. importance. de guerres. fait)lesse et. étroite. d'impuis-. domination. Sa trop. à l'égard de ses colons, qui constitue la caractéristique de sa. politique coloniale, s'atïirme également dans sa conduite vis-à-vis des autres. nations, auxquelles elle prenait. le. plus grand. soin. de. laisser. pp. 214 et 217.. (-1). Cantu, Histoire des llaliens,. (2). V. DuRUY, Histoire 1-omaine jusqu'à l'invasion des Barbares, p. 107.. (3). Cantu, Histoire universelle,. (i). Melcai'tli. colonies. t.. t.. I,. Itt, p.. 79.. ou l'Hercule des Grecs, surnommé. comme. lien politique.. ignorer les. le. dieu colonial,. était. porté dans les.

(24) THÉORIES DE LA COLONISATION AU. 24. conlrées loinlaines avec lesquelles résultais les plus funestes.. grandeur,. de. la (ille. d'abord à arrêter. la. les. En. la. progrès de. et. elle faisait. duction el du. de. bras de fer de. le. Non seulement. mais des pays découverts par Carthaginois tombèrent dans. le. sa. Rome, destiné. ses colons.. Kome. révolution. les. du. n'avait ni l'esprit, ni le. conqué-. Essentiellement guerrière et. peu de cas des travaux paisibles. trafic.. les. république africaine, puis à Tabaltre. abandonnée par. navigation.. la. amena. jour où, touchant à Tapogée de. nous verrons que. l'antiquité, car. goût du négoce rante,. fut. la. politique. de Carihagé (146 av. J.-C.) se termina. prise. commerce de. le. Phénicie rencontra. complètement, celte dernière. Avec. elle iraliquait. Celte. effet,. SIÈCLE. XIX<=. et. patients de. la. pro-. voyages d'exploration cessèrent,. génie commercial. des. Phéniciens. et. des. l'oubli.. BIBLIOGRAPHIE.. Anquetil, Précis d'histoire universelle. Paris, 1818, 8 vol. in-8°.. Cantu, Histoire des Italiens. Traduction de Lacombe. Paris, 1859-1862, 12 vol. in-8». Cantu, Histoire universelle. Traduction de Lacombe. Paris, 18(52-1880, 20 vol. in-8°.. Devaux. (P.),. Études politiques sur. les. principaux événements de. l'histoire. romaine. Bruxelles,. 1880, 2 vol. in-8°.. DuRUY, Histoire romaine jusqu'à l'invasion des Barbares. Paris, 1881,. Heeren, De. la politique el. du commerce des peuples de. l'antiquité.. 1. vol. in-12.. Traduction de. W.. Suckau.. Paris, 1830-1S44, 7 vol. in-8°.. Heeren, Manuel de. merce. ancienne, considérée sous. l'histoire. et des divers. Laurent, Étude sur. l'iiistoire. Renard, Histoire militaire de. le. rapport des constitutions, du com-. Étals de l'antiquité. Liège, 1832, 1 vol. in-8".. de l'humanité. Bruxelles, 1861-1870, 18 vol. in-8°. l'antiquité. Bruxelles,. ScHÉRER, Histoire du commerce. 1873,. 1 vol. in-8°.. de toutes les nations. Paris, 18o7, 2 vol. \n-H\.

(25) KT ROLE UE L'ÉTAT DANS LE DEVELOPPEMENT DES COLONIES.. CHAPITRE. 2o. III.. Grèce.. Adam disani. Sinilli ('). Les. «. :. dilteretils Élals. petit territoire, et. de ce. a caractérisé les causes. quand, dans. (pie le territoire pouvait. de. la. grecque eu. colonisalion. de raucienue Grèce ne possédaieut qu'un l'un d'eux, la. population. fort. accrue au delà. s'était. aisément nourrir, on envoyait une partie du. peuple chercher une nouvelle patrie dans quehpie contrée lointaine». Cette indication du grand économiste est fort incomplète; car mille causes diverses. poussèrent religion,. les. Grecs vers. l'émigration. commerce. points d'appui pour son Il. est à. caractère, position géographi(|ue,. de population;. révolutions intérieures, excès. d'étendre les relations politiques de. :. mère. la. et sa. tard,. |)lus. le. désir. patrie et d'occuper au loin. des. domination.. remar(|uer que dans cette émigration, l'élément commercial n'était. que secondaire. Chez en est autrement,. époques de. les. nations modernes, au contraire, nous verrons qu'il. une des différences. et c'est là. l'histoire. de l'humanité. essentielles entre. ces deux. (-).. L'ensemhie des colonies greccpies peut donc se ramener à deux classes. Les unes furent fondées sous l'auiorité de polilicpies,. soit. pour diminuer. la. l'Etat, soit. population. (^);. par des considérations ailleurs,. seconde catégorie, des habitants d'un pays, poussés par guerre ou chassés par. les. les. et. ce. fut. malheurs de. dissensions intestines, se trouvèrent dans. la la. l'obli-. gation de quitter l'Hellade.. Au. point de vue des relations existant entre. la. colonie et. la. métropole,. on distingue aussi deux espèces de dépendances, tellement différentes qu'elles ne portaient pas les. le. même nom. Nous. n'avons qu'un seul mot |)Our désigner. migrations des peuples qui vont s'établir. à. l'étranger. et. (1). Recherches sur la nalure. (-]. Heynk, Proclusiones de veleruni coloniarum jure ejusiiue causis, opusc.. (i). Cic.,(/f. /}?/).,. Tome LX.. 11,4.. el les. causes de. — Thlcyo.,. I,. la richesse. des nations,. liv.. tV,. fonder des. chap. Vit. vol.. 1,. 100;lll,92;lV,10i>.. 4. p. "299..

(26) THRORIES DE LA COLONISATION AU. 26. élablissomenls dépeiidanls de. mère. la. deux expressions. L'une, àmuM. une. coiistiiuail. ànor/.la. Les grecs, a» contraire, avaient. pairie.. désignait. ou barbares en vue de. les |)ays déserts. Toute. ('),. XIX^ SIÈCLE. colonies envoyées. les. dans. peupler.. les. un. c'est-à-dire. 7io').(ç,. politique,. état. complètement indépendani,ne relevant d'aucune métropole. Ces États avaient formaient leur gouvernement, se donnaient. propre,. leur constitution. magistrats, faisaient. lois civiles et criminelles, choisissaient leurs la. guerre avec leurs voisins, tout. d'attendre l'approbation ou. Les. État libre, qui n'a pas besoin. l'apport politique n'existait entre. un. colonie, sauf dans le cas où elles concluaient. la. cléroucbies,. les. vlri^oujiM,. paix et. la. consentement d'une métropole; en un mol,. eux-mêmes. Nul. s'adminisiraient pairie et. le. comme un. des. conservaient. qui. des. ils. mère. la. traité (-).. avec. attaches. la. métropole, consliluaienl une autre espèce de dépendances, moins anciennes. que. les. premières.. appartenant à. que. mère. la. patrie, elle avait les. celle dernière et, à la dilTérence. les. invasions. Nous verrons que Romains forment une ciales des. droits civils et politiques. elle. la. les. n'avait pas besoin de et. armées aux. frais. habitants de secouer. le. de. joug. (^).. dépendances. ces. el. les. établissemenls. créés par. transition entre les colonies indépendantes et. temps anciens. roule à travers. mêmes. Và.T.oi/j.a.,. d'empêcher. colonie, avaient pour mission. ou de prévenir. de. fondée sur un territoire. était. Des garnisons permanentes, soldées. traité d'alliance. la. La colonie de ce genre. et les. les. commer-. postes militaires qu'Alexandre établit sur sa. haute Asie.. L'inlervention des métropoles grecques dans la fondation de leurs possessions d'outre-mer se manifestait, au point de. (^) Le mot du pays.. C^). b.Tzow.'-j.. signifie. PoLYB., Xtt, 9, 3, 4.. grecques,. t.. I,. p. 58,. c'eût été le droit. abandon de. la. vue religieux, par. maison, séparation de. parlici-. la. demeure, émigration. la. — Raoul liocHETTE, Histoire critique de VéUihlisscmenl des colonies. considère ces traités conmie. commun,. ils. le. droit. auraient été inutiles.. commun.. — Cantu,. C'est \h. une erreur,. Histoire universelle,. t.. si. II,. p. 125. {i). DE BouGAiNvii.LE, DisserldUou sur. la. cousliluliuii des. ancieuues colonies.. UE Saint-André, Hlstory of Ihe colonisnlion of the j'ree states of antiquities. Raoul Rociiette, op. cit. Croix, De rétnl el du sort des anciennes colonies.. —. —. —. Barron. de Sainte-.

(27) ET ROLE DE L'ÉTAÏ DANS LE DÉVELOPPEMENT DES COLONIES. pation. du ministre, dépositaire du culte de. la tête. des émigrants avec. les. sacré tiré du sanctuaire de. uns aux autres tous D'aulre unissaient. au. part, la. les. mère. L'établissement. de. patrie. el. vue. la. même. civil. d'une. ville. la. la. colonie. étant. tulélaires,. par. et. feu. le. rattachant les. lien. cilé.. politique,. et. colonie,. marchait à. patrie, qui. symbole du. métropole,. habitants d'une. point. citoyens qui devaient. dans. images des dieux. membres d'une même. existent entre les. chef, pris. la. mère. la. 27. étaient. les. les. sentiments qui. mêmes que ceux. qui. famille (').. on dressait. décrété,. former. Ceux-ci. parlaient sous. la. la. liste. des. conduite d'un. métropolitaine. C'est ainsi que tous les peuples de. rionie avaient Athènes pour mère patrie, parce que leur chef était un descen-. dant de Codrus. Lans certaines circonstances cependant, des habitants de villes différentes émigraient sans chef, et alors C'est. notamment. le. cas pour. de provisions;. ils. contrée entière était métropole.. Lacédémone, qui. Les citoyens qui allaient ainsi au et. la. recevaient au. loin, étaient. nom de. fondée par. fut. pourvus par. les. Doriens,. l'Etat. d'armes. république des diplômes ou. la. patentes, revêtus de toutes les formes d'authenticité.. Nous ne croyons pas nécessaire d'en des Hellènes, chez qui se. personnifia. dire davantage des établissements. avec. le. plus d'éclat. la. colonisation. antique.. (1). L'ouvrage de nE Bougainville, Quels étaient. tes. droits des métrojoles grecques sur. leurs colonies; les devoirs des colonies envers les métropoles et les engagements récijiroques. des unes. el. des autres,. donne en. détail toutes les formalités. imposées aux Grecs, qui fon-. daient des colonies. Ce livre repose entièrement sur les auteurs anciens.. Dans. la. section d'histoire de. la. réunion des sociétés savantes départementales, l'un des. membres, M. Caillehek, a communiqué une étude sur les constitutions grecques, dans laquelle sont donnés les usages et les rites qui présidaient chez les Grecs aux fondations coloniales.. BIBLIOGRAPHIE.. Barron de Saint-André, History. oftlie colonisation oftlie free states ofantiquities.. Cantu, Histoire universelle. Traduction de Lacombe. Paris, 1862-1880, 20 vol. in-S"..

(28) THÉORIES DE LA COLOiNISATIOiN AL. 28. DE BovG\mviLLE, Dissertation sur. XL\= SIÈCLE. anciennes colonies. la constitution des. Paris, 1745, 1. vol.. in-12".. DE BouGAiNviLLE, Quels étaient. les droits. des ynétropoles grecques sur leurs colonies;. des colonies envers les métropoles. et les. les. devoirs. engagements réciproques des uns. des autres. Paris, 1745, in-12°.. et. DE Sainte-Croix, De Fétal. du. et. sort des anciennes colonies, 1778.. Heyne, Proclitsiones de velerum coloniarum jure ejusque causis, opusc.. L. vol.. UocHETTE (Raoul), Histoire critique de l'établissement des colonies grecques. Paris, 1815, 4. vol.. in-S".. Smith (Adam), Recherches sur. la. nature. et les. causes de la richesse des nations. Paris. 1802,. 3 vol. in-8°.. CHAPITRE. IV.. Rome. A dans. Tinverse le. tics. Phéniciens, des Carihaginois. inoffensifs et. de. la. des Grecs,. développement de leurs colonies, ne recherchèrent pas dans. mais pkilôt l'asservissement de leurs voisins,. furent. et. le. de n'élre point subjugués eux-mêmes. Par. comme. les. boulevards de. métropole à travers. les. romaine. la cilé. peuples étrangers. lacraque, dit Aulu-Gelle. Placées de dislance forteresses sur. le lerritoire. et :. but. Quasi. des peuples conquis. Romains,. prospérité,. rendre. les. leurs colonies. un prolongement. effigies. en distance,. la. de. le fait,. comme. les. parvœ simu-. elles. étaient des. et assuraient l'obéissance. de. ces derniers.. Nous retrouvons les. la. pratique de. Anglais dans THindoustan,. Pas plus n'aspira à. à son origine la. militaire, la. dance. et. même. la. chez. que dans. les. la. Français en Algérie.. suile. puissance commerciale. Son. politique au XIX*' siècle, chez. de son développemeni,. génie, sa gloire, son éducation. forme de son gouvernement l'éloignaicnt d'un. fut toujours d'accroilre l'influence. de. Rome. l'Élat. par. les. tel. désir.. Sa ten-. armes. Ce sentiment.

(29) ET ROLE DE L'ÉTAT DANS LE DÉVELOPPEMENT DES COLONIES. alleigilit. 29. son apogée à l'époque de César, qui, sous ce rapporl, persoiinilie. politique de. la. Dans. nation (').. la. ville,. on n. occupé que de guerres,. elail. campagne que. d'élections, de brigues et de procès; à la. la. d'agriculture, et dans. provinces sévissait un gouvernement dur et tyrannique, incompatible. les. avec. commerce. le. comprimés Ce ne. Tout. ('-).. libre essor, tout. (^).. fut. donc pas. de négoce qui. l'esprit. reine de l'antiquité, mais bien. Chez. le. peuple romain, en vertu du. le. émigrer. fit. les. enfants de. la. goût des conquêtes. droit de. la. guerre, toutes choses. pouvoir du vainqueur, qui ne tuait. appartenant à l'ennemi tombaient au pas. développement original étaient. vaincu, mais se contentait d'enlever un tiers du territoire. Ce bulin. le. par opposition à Vager privatus, qui. Vagcr publicus,. constituait. était. la. propriété privée. Le premier, c'est-à-dire le territoire que l'on prenait au. peuple subjugué,. Toute. En. mots.. dans. les. la. assigné à des colons qui en avaient. était. théorie de. efifel,. petit. des professions étaient. formé. les. la. nombre de lot. le. Rome,. propriété territoriale était concentrée citoyens. D'un autre côté,. des esclaves. Les. hommes. légions et mis leur courage et leur force au service de. exigences de créanciers impitoyables. La majorité de. possédant rien au monde, à. ni. revenu,. Témeule suscitée ou envenimée par. crut résoudre cette question. domination de. Rome. et. les. Il. y. vit. de servir en. plupart. la. la. pairie,. stériles et. population ne. n'aspirait qu'à la guerre et. ambitions des tribuns. Le sénat. économique en distribuant. propriété des territoires conquis. la. ni salaire,. la. libres, qui avaient. ne retrouvaient, en rentrant dans leurs foyers, que des souvenirs les. (*).. colonisation romaine se résume dans ces derniers. la. à l'origine de. mains d'un. défense. la. à. ses vétérans la. un moyen de consolider au dehors. même temps. les intérêts. du pouvoir. à l'intérieur (^).. (1). Renard, Histoire militaire de. (2). Montesquieu, Esprit des. lois,. l'antiquité, p. 251. iiv.. XXI, chap. XIV.. —. Troisfontaines, Traité d'anti-. quités romaines considérées principalement sous le point de vue politique (3). (*) (ii). ScHÉRER, Histoire du commerce de toutes. La première. loi. les nations,. t.. I,. ,. t.. I,. p. 13.. p. 12.. agraire fui présenlée, en 486 av. i.-C, par. le. consul Sp. Cassius.. P. Devaux, Études politiques sur les principaux événements de l'histoire romaine,. p. 516.. t.. I,.

(30) THÉORIES DE LA COLONISATION AU. 30. Se débarrasser par pauvre ou. comme. nous l'apprend. l'histoire,. Grecs. les. créèrent des centres nouveaux de civilisation,. où. envoyait. elle. d'anciens. social,. plus. la. n'était,. palliatif.. de vue colonial. point. (pi'au. qu'un. population,. la. du corps. plus remuante, éléments dangereux. la. Tandis. colonies d'une partie de. les. SIÈCLE. XIX''. légionnaires,. bâtirent. Rome. en. ne. fit. des. et. que des camps,. assignant. leur. villes. un. du. lot. territoire conquis.. Ce. fait,. joint. à. pratique suivie à. la. de transporter chez. petites cités et. l'origine. d'anéantir les. habitants vaincus,. leurs. elle. Rome. de. fil. qu'au. début, ses établissements coloniaux eurent un caractère politique et mili-. qu'économique. Dans. taire, plutôt les villes. la. suite,. au. lieu. de détruire. et. de saccager. soumises, elle y laissa les habitants auxquels elle adjoignit une. partie de ses citoyens.. Celte tendance à calcul, eut les. vaincus. pour et. elTel. ;. la. de. Rome. comme une. En. effet,. le. on y retrouve. soumises des prolétaires. restant. du. et. aux vaincus par. territoire était laissé les. plus,. le droit. aux habitants.. colons romains, ou vivaient. population entièrement dominée par les vainqueurs.. de ses citoyens, en se créant des appuis. De. les lois. des affranchis entre. suppléa ainsi par son génie politique et organisateur au petit. colonies.. à. nombre. l'extérieur par ses alliés et ses. par l'intermédiaire de ces dernières,. elle inculquait. peuples asservis sa langue, ses mœurs, sa vie civile et politique (^);. Le nouveau. {<). P. FioRE,. C-J). P. FiORE, op.. cit.,. t.. et. ne pouvait d'ailleurs en être autrement, puisque. Ceux-ci étaient admis à se confondre avec à côté d'eux,. Romains cléments envers. amener une immixtion complète de. partie des terres enlevées. la. guerre, tandis que. la. Il. les villes. lesquels on partageait. conséquence d'un. mais produisit aussi une évolution dans son régime. romaines.. envoyait dans. les. la. conquêtes un caractère moins sanglant. fondation de ses dépendances.. et la civilisation. Rome. ('),. à leurs. car une telle politique devait. dans. l'Etat. non seulement de rendre. de donner. moins dévastateur colonial. conservation, bien qu'elle fût. la. droit international, I,. p.. 410.. t.. II, p.. 135.. aux elle.

(31) ET ROLE DE L'ÉTAT DANS LE DEVELOPPEMENT DES COLONIES. pénéirait dans leurs eulrailles,. 51. en se débarrassant d'une porlion turbu-. IoliI. lente de la population (').. En résumé,. romaine représentait tout. colonisation. la. contraire d'une. le. émigration. Elle n'avait pour objet que de transformer des terres du domaine. Que. public en propr'été privée. lût laissé,. qu'il. ainsi. des sujets romains ou. régulier et seulement. litre. mêmes. souvent, à ceux-là. arrivait. qu'il. occupé jus(iu'alors sans. sol lût distribué à. le. parce. qui l'avaient l'avaient. (|u'ils. défriché, la colonisation avait toujours pour objet de fonder le droit complet. de propriété privée de Il. faite. était. procédé. la. terre (-).. opération avec un. à cette. soin. pour chaque colonie. Elle indiquait, avec romains ont eu. lateurs. devenait. terre. qu'en. privée,. redevance envers. que. secret,. le. Une. loi était. cette précision dont les légis-. autrefois. sol,. le. particulier.. consé(|uence. |)ublique,. exempt de. serait. il. terre. toute. librement transmis par legs,. l'Etat et qu'il pourrait être. vente ou donation.. De quis. tout ce (|ue nous venons de dire, on peut conclure que ([u'elle. [)lutôt. colonies, et. quand. étaient nées,. celles-ci. image en leur donnant. leur. faire. intérêts étaient les. mêmes. (|ue. révolte. ceux de. à l'indépendance, quoiqu'on leur. ('). TiTE-LivE,. chap. VI. t.. III, p.. (2). XXVIl.. deuxième. les. sort.. son. Mais toutes ces peuples vaincus Toutefois,. leurs. métropole; aussi n'aspiraienl-ils pas tributs et des esclaves (^).. Discours sur l'histoire universelle, troisii'-me partie,. sur. cotirs. et la politique coloniale. la. nalure. la. et. les. causes de la richesse des nations,. d'économie politique,. de la France, p.. partie, 1^'" leçon, p. 209.. —. xi.. —. l.. p. 30o.. II,. — Jules Duval,. Rossi, Cours d'économie poli-. Cantu, Histoire universelle,. t.. VI, p. 333.. Fustel de Coulanc.es, Histoire des institutions politiques de l'ancienne France,. l'Invasion (jermanique. et la [in. ses. pairie les formait à. empirât leur. demandât des. — BossuET,. — Adam Smith, Recherches 179. — Batbie, \ouveau. Les colonies tique,. tiv.. mère. la. que pour mieux soumettre. craindre qu'une. con-. a. étaient les avant-postes de. sa religion, ses lois et ses proconsuls.. institutions n'étaient établies et. camps. colonisé. Les. n'a. Rome. de l'Empire, p. 77. ;. t.. II,. Les origines du régime féodal. (Revue des. Deux-Mondes, 1873, t. Ht, p. 4.37.) (3) Rosseeuw Saint-Hilaire, Colonies espagnoles. (Séances et travaux de l'Académie des SCIENCES morales, 1877,. de l'histoire romaine,. t.. t.. 108.). tl,. p.. —. 76.. P. Dkvaux,. — Cantu,. Études politiques sur. Histoire des Italiens,. les. t.. I,. principaux événements p. 330..

(32) THÉORIES DE LA COLONISATION AU. OSJ. A Rome,. de TÉtal, dans. rôle. le. manifestait par le. essentiel. fait. que. XIX» SIÈCLE. développement de. le. les colons. conservaient. droits qu'ils possédaient dans la métropole. Latins,. gatives du jus. lalii ;. plupart des. la. jouissaient des préro-. ils. citoyens romains, mais non citoyens de. restaient. ils. ses colonies, se. Rome. L'idéal de. possible à. la. la. dominatrice de l'antiquité. parents,. Rome. ne. la. qu'en accepter l'idée. fit. changèrent en dépendance. le. moins favorable. Grecs assimilaient. (|ue les. les. métropole à ceux qui existent entre enfants. monie avec son génie sévère. Chez. mais en. ('),. mettant en har-. la. de piété, d'alTeclion se. elle les relations. doux souvenirs de. et les. un pouvoir sans limite. rent en. toujours d'êlre. Tandis. liberté et à l'individualité.. rapports des colonies et de et. fut. la. maternité dégénérè-. La mère patrie s'appelle bien. (-).. la. Ville. Élernelle, mais seulement pour rappeler à ses enfants qu'ils ne doivent pas s'affranchir de ses lois [^),. dépendent entièrement de. qu'ils. ne peuvent rien avoir de spontané. ni. L'ensemble de celte conduite ne. ments de confiance Loin de l'on. ni. là, celles-ci. peut. dire. d'afïeclion. regardaient. la. et. de libre dans leurs allures. naturellement jamais naître des senti-. fit. entre. la. mère. patrie. et ses. dépendances.. comme une ennemie,. métropole plutôt. largement à. contribuèrent. qu'elles. métropole. la. la. et. chute de l'empire. romain.. Rome. n'eut. jamais besoin d'imposer des restrictions. navigation et aux relations mercantiles. Maîtresse du elle. ne. faisait le. commerce que pour. ses sujets et. et. des entraves à. monde. et. la. des mers,. toutes les nations étaient. ses tributaires (*). 11. résulte de. (pie les colonies. général de. toutes. considérations que nous. venons de développer. romaines devaient naturellement produire, pour. la civilisation,. grecques. Tandis que ces. les. la. progrès. des résultats tout opposés à ceux des dépendances liberté,. favorisant. dernières l'élément |)rogressif de. XXVII,. (1). DioxYS, AnI. rom.,. NiEBUHH, Histoire romaine,. (S). Laurent, Études sur l'histoire de l'humanité,. (*j. Calchy, Le droit maritime international,. 10. Liv. t.. Il,. p. 92.. le. vie. la. (-). III,. le. mouvement des. 9.. t. I,. fit. de. hellénique, les premières, au. — Goettling, t.. idées,. III, p.. p. 404.. p.. 93.. 401..

(33) ET ROLE DE L'ETAT DANS LE DÉVELOPPEMENT DES COLONIES. conlraire, loiU en restant l'image fidèle de. de. la. 35. métropole, détruisirent l'influence. celle-ci (').. (*). Laurent, op.. cit.,. t.. III, p.. 91.. BIBLIOGRAPHIE.. Nouveau cours d'économie politique.. Batbie,. voL. Paris, 1860, 2. BossuET, Discours sur l'histoire universelle, pour expliquer. mens des empires. Amsterdam, 175S, 4. in-8".. la suite. de la religion et. les. change-. vol. in-12.. Cantu, Histoire des Italiens. Traduction de Lacombe. Paris, 1839-1862, 12 vol. in-8°. Cantu, Histoire universelle. Traduction de Lacomlic.. P;u'is,. Cauchy, Le droit maritime international. Paris, 1862, 2. Devaox. (P.),. Études politiques sur. les. 1862-1880, 20. vol. in-8".. vol. in-8°.. principaux événements de V histoire romaine. Bruxelles,. 1880, 2 vol. in-8°.. DcvAL. (Jules), Les colonies et la politique coloniale de la France. Paris, 1864, in-S".. FiORR (P.), Lenouveau droit international. Paris, 1868, 2 vol. in-S". FusTEi. DE CouLANCES, Uistoirc des institutions politiques de l'ancienne France,. germanique Laurent, Études sur. Montesquieu, De. l'histoire. l'esprit. des. el la jin. de l'empire. Paris, 1891,. 1. de l'humanité. Bruxelles, 1861-1870, 18 vol. in. luis,. dans. les. OEuvres complktks.. Paris,. II.. t.. L'invasion. vol. in -8°.. 1870,1. 8°.. vol. in-4°.. NiEBUHR, Histoire romaine. Traduction de Golberg. Berlin, 1830-1810, 7 vol. in-S".. Benard, Histoire militaire de l'Antiquité. Bruxelles, 1875,. Bosseeuw Saint-Hilaire, Colonies espagnoles. (Séances. 1 vol. in-8°.. et travaux de l'Académie des sciences. MORALES ET POLITIQUES, 1877.) Bossi, Cours d'économie politique. Paris, 1842, 3 vol. in-12.. SciiÉRER, Histoire. du commerce de. toutes les nations. Paris, 1837, 2 vol. in-S".. Troisfontaines, Traité d'antiquités romaines considérées principalement sous. le. point de vue. politique. Bruxelles, 1866, 1 vol. in-8".. Smith (Adam), Recherches sur 3 vol. in-8».. Tome LX.. la. nature. et les. causes de la richesse des nations. Paris, 1802,.

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