Réhabilitation du réseau de distribution d’eau avec l’Union européenne,
MWANA MAYI A KASANGULU
Grâce aux fonds octroyés par la Commission européenne, à travers le FED, les habitants de Kasangulu vont accéder à une eau de meilleure qualité et plus permanente au robinet. Depuis l’année 2005, le Programme d’appui à la réhabilitation, PAR II, financé par le Fonds européen de développement de la Commission européenne entreprend des travaux de modernisation complète de l’usine de traitement d’eau de Kasangulu, au Bas-Congo, à 45 km du centre-ville de Kinshasa. Au-delà de l’usine, c’est tout le réseau qui est en cours de réhabilitation avec de nouveaux tuyaux, robinets et compteurs. Une opération similaire, placée sous le label de Mwana Mayi, la mascotte du volet eau du Programme d’appui à la réhabilitation, vient de se clôturer dans la commune de Bandalungwa, à Kinshasa, où la pression a sensiblement augmenté au point que les habitants parlent d’un seau rempli à la seconde.
Réhabiliter l’usine en premier lieu
Mise en service en 1956 avec une production de 60 m3 par heure, l’usine de traitement d’eau de Kasangulu comptait 843 abonnés à sa création. En 2006, lorsque les travaux ont débuté dans le cadre du PAR II, la Regideso Kasangulu ne pouvait compter que sur 276 abonnés, pour une population estimée à 31 500 personnes.
Vue d’une partie de l’usine de Kasangulu avec le stock des tuyaux et les décanteurs. Photo Cyprien/PAR II
Pose de la conduite à Kasangulu. Photo Cyprien/PAR II
Le manque d’investissement était tel que l’usine ne pouvait tourner qu’au tiers de sa capacité d’origine. Quant au réseau, il était complètement défectueux avec des tuyaux usés, occasionnant des fuites d’eau et diminuant sensiblement la pression. Face à cette situation, il a été convenu, de commun accord entre le PAR II et la Regideso, de mettre en place quatre groupes motopompes de 50 m3 par heure chacune, soit deux au captage de l’eau brute et deux autres au refoulement de l’eau traitée. Deux décanteurs de 10 m3 chacun, ont été remis en état.
Un caniveau de 800 m de long, à ciel ouvert, a été construit en aval du captage de la rivière Lukaya, pour le nettoyage de l’usine. La réhabilitation complète s’est poursuivie avec la révision des installations électriques, le remplacement des vannes et un coup de pinceau sur
les murs. Les premiers essais ont créés de petites rivières dans tout Kasangulu, tellement la pression était forte face à un réseau vétuste.
Nécessite de réhabiliter complètement le réseau
La vétusté du réseau de Kasangulu, avec comme conséquence son incapacité à supporter la pression de l’eau venant de l’usine, a poussé les ingénieurs du PAR II et de la Regideso à placer, dans un premier temps, une conduite de refoulement (1 km de longueur et 150 mm de diamètre) de l’usine au carrefour principal de cette cité. Du carrefour, l’eau sera refoulée jusqu’au réservoir placé sur la colline la plus élevée de la cité par une conduite, dont la pause est en cours. A ce jour, la brigade PAR II – Regideso a posé ces nouveaux tuyaux de 200 mm de diamètre sur 240 m. Quant à l’ouverture des tranchées, elle vient d’atteindre les 1900 m, au-delà du bureau de la cité de Kasangulu.
Les travaux de réhabilitation du réseau secondaire et tertiaire qui consistent à mettre en place de nouveaux tuyaux, robinets et compteurs, concernent 1200 foyers. Aujourd’hui seuls 200 abonnés sont en service. L’opération Mwana Mayi a déjà commencé au Camp Armée du Salut avec la pose des vingt premiers branchements au réseau réhabilité.
A la fin des travaux, le nombre d’abonnés est sensé passer de 200 à 1200, avec une eau permanente au robinet, suivie d’une amélioration de la pression car la fourniture en énergie électrique sera accrue suite à l’installation d’un transformateur de 200 KVA qui permettra la mise en service continue de quatre groupes motopompes. La Regideso peut ainsi espérer multiplier ses recettes par six et disposer des fonds pour assurer l’entretien des équipements mis à sa disposition par la Commission européenne par l’entremise du Programme d’appui à la réhabilitation, PAR II. Quant à la population, elle ne pourra que se réjouir d’accéder à ce précieux liquide, réservé, à ce jour, à quelques deux cents familles. Les habitants de Kasangulu peuvent ainsi se prémunir contre les maladies hydriques et améliorer leur santé, grâce à Mwana Mayi.
Cyprien Banyanga