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Léon Kengo waDondo jette unpavé dans la marre

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Hebdomadaire d'informations générales, d'opinions et d'actualités.E-mail :

letelegrammeducongo@yahoo.fr, Adresse : Concession PROCOKI, Q /GB, Kinshasa/Kintambo-Tél. 085 1105 561 -Prix :

2000Fc, Année 2014, n°074, 16 Septembre

A Berlin: Matata Ponyo Mapon plaide pour un renforcement du

volume de la coopération entre

l’Allemagne et l’Afrique

D D D

D DANS CE ANS CE ANS CE ANS CE ANS CE NUMERO NUMERO NUMERO NUMERO NUMERO

Voir page 6

○ ○ ○ ○

Sacré Barack Obama ! Qu’est- ce que l’histoire retiendra de

toi ? Zéro.

Les dégâts collatéraux du virus Ebola

Quand CONGOLAIS rime avec CONGO

LAID

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○ ○ ○ ○

Voir page 8

○ ○ ○ ○

Tour d'horizon de l'actualité

Africaine Tour d'horizon de

l'actualité Internationale

A l’ouverture de la session parlementaire de septembre

Léon Kengo wa Dondo jette un

pavé dans la marre

Voir page 16

○ ○ ○ ○

○ ○ ○ ○ Voir page 3

Interdiction des Interdiction des Interdiction des Interdiction des Interdiction des

emballages emballages emballages emballages emballages plastiques au plastiques au plastiques au plastiques au plastiques au Cameroun : Que le Cameroun : Que le Cameroun : Que le Cameroun : Que le Cameroun : Que le

malin gagne ! malin gagne ! malin gagne ! malin gagne ! malin gagne !

Le président Joseph Kabila gracie l’Archibishop Kutino Fernando

POURQUOI LES DIASPORAS AFRICAINES NE REUSSISSENT-ELLES

PAS ?

Est-ce la faute des Est-ce la faute des Est-ce la faute des Est-ce la faute des Est-ce la faute des

hommes ? hommes ? hommes ? hommes ? hommes ?

Voir page 4

Voir page 2

Voir page 4

Voir page 6

○ ○ ○ ○

LITTÉRATURE L

L L

L L’hôpital ’hôpital ’hôpital ’hôpital ’hôpital

Voir page 14

○ ○ ○ ○

PHILOSOPHIE P

P P

P Paul aul aul aul aul V V V V Valér alér alér alér aléry : y : y : y : y : l’œuvr l’œuvr l’œuvr l’œuvr l’œuvre e e e e et la production et la production et la production et la production et la production

littéraire littéraire littéraire littéraire littéraire

Voir page 14

(2)

Sacré Barack Obama ! Qu’est-ce que l’histoire retiendra de toi ? Zéro.

Par Antoine Nguidjol

2 LA TRIBUNE DU TELEGRAMME

Adresse

1 Avenue de l’OUA, Con- cession PROCOKI, Q /GB,

Kinshasa/Kintambo-

Directeur Général:

Bemi Binda

Editeur Antoine Nguidjol

085 1105 561 Email

letelegrammeducongo@yahoo.fr Directeur de publication

AARON MAYELE Tél.: 0998045112 REDACTION :

ZENGA NTU DE BANZY A. MBUNGA-NA-TOKO

JOSEPH KIKUNI JOSEPH LOUNDA

JAMAL KHARDI JACQUES BOKWANGO

Correspondante au Cameroun Anastasie Nyobe

Photos Reporter ROLIX MILANDU MARKETING LOGISTIQUE

ET DISTRIBUTION ROMAIN MAKIESE POINTS DE VENTE DU

TÉLÉGRAMME DU CONGO : Concession Procoki,

Contact : 0812381281 - commerciaux :

0813341847 Conception et Mise

en page Joseph Lounda

0812381281

Suite en page 3

A lors qu’il s’apprête à frapper l’armée islamique au soleil levant, et que son secrétaire d’Etat fait feu de tout bois pour entraîner une poignée de pays arabes

pyromanes, voire pas du tout

recommandables sur bien des plans (dont un certain nombre, l’Arabie saoudite en tête, fournissent armes et idéologique radicale aux combattants de l’islam) – Barack

obama n’en finit pas de décevoir ceux qui l’ont soutenu.

On se souvient d’un Barack Obama, encore auréolé de l’idéalisme du néophyte, fustigeant la folie guerrière de George Bush fils en Irak, le radicalisme du g o u v e r n e m e n t Netanyahou en Israël, à l’orée de son premier mandat à la maison blanche. Depuis, il n’a cessé d’appuyer le régime décadent et corrompu du président afghan au point de donner du grain à moudre aux mollahs, le gouvernement sectaire du chiite Al Nouri jusqu’à son éviction par le parlement irakien. D’une manière q u a s i m e n t obsessionnelle, il n’a cessé de fournir armes et conseils aux rebelles anti- Bachar dont une grande partie est tombée dans les mains de l’armée islamique au soleil levant, alléguant la thèse selon laquelle les Américains fabriquent ses propres ennemis à partir de rien.

Masochisme ou calcul cynique du complexe m i l i t a r o - i n d u s t r i e l américain dont le général Eisenhower qualifiait

naguère, au sortir de la maison blanche, comme le plus grand ennemi de l’Amérique ? On dirait que ce n’est pas la victoire qui importe aux Américains – non pas au peuple américain si sympathique – mais aux croque- mitaines que représentent leurs multinationales du pétrole, de la défense et du renseignement. La guerre et le commerce sont décidément au fondement de la richesse et de la puissance des Etats-Unis d’Amérique.

Curieusement, dans cette affaire emmaillotée du secret d’Etat, quelques petits malins se paient grassement sur le dos de la bête. Comment c o m p r e n d r e l’empressement de Barack Obama à

« contenir » la Russie et à courir le risque d’une relance de la « guerre froide » et de la course aux armements ?

La politique américaine a-t-elle vraiment changé sous Barack

Obama ?

Pas du tout ! Celui qui, en accédant à la maison blanche, clamait que le

monde devait être conduit de manière plus intelligente est en passe de devenir le serviteur zélé des grands intérêts a m é r i c a i n s . Dommage pour ceux qui ont sincèrement cru au slogan de sa première campagne à la maison blanche : « yes, we can ! ».

Il faut pourtant l’admettre : Barack Obama participe depuis bien longtemps au bal des hypocrites qu’il décriait naguère. Personne, en effet, ne peut citer le moindre avantage apporté par sa politique et ses prises de positions, ni en Amérique (principalement dans la

« communauté noire »), ni en Europe, pire encore en Afrique où l’on peine à distinguer ce président-là d’un autre, la où la figure d’un Bill Gates et même celle d’un George Bush fils sont plus sympathiques aux Africains que celles du premier président noir et de son épouse Michèle.

La magie de la rhétorique mise à part, l’actuel président américain ne saurait convaincre quiconque qu’il a essayé

de faire le contraire de ce que faisaient ses prédécesseurs, en Israël, au Moyen-Orient, en Afrique, en Amérique latine, et dans les anciens pays de l’Est européen.

De déception en déception

Pour assurer sa réélection et son entrée dans l’histoire politique de son pays, le premier président noir a compris tout l’intérêt qu’il y avait à ne pas contredire les grands intérêts qui gouvernent le monde : les multinationales, les banques, les pactes avec les pays amis, dont certains, au Moyen-Orient, sont fort peu recommandables : le Qatar, l’Arabie saoudite, et l’Egypte notamment.

Plus de mille morts en une journée pour déloger les partisans du président Morsi embastillé. Au lieu de s’étrangler de colère, nous avons eu droit, de sa part, à un plaidoyer pour la démocratie militaire égyptienne. Pas même une phrase de condoléances pour effacer les larmes de la veuve et de l’orphelin.

Sacré Barack Obama ! Qu’est-ce que l’histoire retiendra de toi ?

Michael Moore, l’un de ses plus fidèles partisans n’hésite pas à dire tout haut que ce dernier aura été une énorme déception : «Dans 100

ans, lorsqu’on écrira l’histoire de cette époque, voici ce qu’on retiendra de Monsieur Obama : il a été le premier noir américain à être élu président. Ce n’est pas mal, mais c’est tout. Voilà, de vos huit années de vie, c’est tout ce dont on se souviendra.

J’ai le sentiment qu’il aurait aimé qu’on se souvienne de lui pour d’autres choses, d’autres choses qu’il aurait pu faire. À ce niveau, je suis vraiment très déçu», a-t-il

lâché au micro, lors du

dernier festival du film de

Toronto.

(3)

N 3

N N

N NA A A ATION A TION TION TION TION

L

e Premier Ministre

congolais, Matata Ponyo a appelé l’Allemagne à définir ses stratégies visant à augmenter son volume

d’échanges avec l’Afrique. Lors de la cérémonie d’ouverture de la conférence de haut niveau organisée par le ministère

allemand de la Coopération et du Développement, tenue au Café Moskau à Berlin, jeudi 11 septembre, le Chef du gouvernement congolais a indiqué que « le développement socio-économique de l’Afrique est aujourd’hui, pour les Africains, un défi majeur à relever, parce qu’il constitue le levier idéal pour hisser les pays africains dans le club des économies émergentes ».

Selon le Premier Ministre, « force est de reconnaitre que le continent africain a besoin des partenaires comme l’Allemagne pour l’accompagner sur le chemin d’un

développement intégral. Les ressources naturelles de l’Afrique et le dynamisme de sa population combinés au savoir-faire allemand est susceptible de produire des miracles sous forme de développement durable. Toutefois, pour être mutuellement bénéfique, ce partenariat doit se fonder sur la responsabilité et le respect mutuels ».

Le Chef de l’Exécutif congolais a affirmé que les pays africains sont

reconnaissants de l’appui que l’Allemagne apporte aux populations à travers divers programmes, notamment la Deutsche Gesellschaft für Technische Zusammenarbeit (GTZ), l’agence de coopération technique allemande pour le développement, dont les projets sont exécutés dans plusieurs pays africains, notamment dans la préservation de l’environnement, et la KFW qui est active dans le secteur de l’Approvisionnement en Eau

Potable et Assainissement (AEP&A), outre « les multiples interventions » de la fondation Konrad Adenauer en Afrique.

Structures de coopération économiques et politiques

équitables

Par ailleurs, Matata Ponyo a insisté sur les besoins réels de l’Afrique toute entière, comme l’a souligné le ministre de la Coopération. « L’Afrique a besoin de la paix pour se développer comme l’Europe en a eu besoin pendant les trente glorieuses vers les années 1945 et 1975. Grâce à une période d’accalmie et d’entente mutuelle, elle a construit sa richesse d’aujourd’hui. Je suis donc content de constater que l’Allemagne s’inscrit dans cette lignée car, la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement, une bonne gouvernance, un développement économique qui soit écologiquement et socialement durable ainsi que des structures de coopération économiques et politiques équitables constituent des objectifs

A l’ouverture de la session parlementaire de septembre

Léon Kengo wa Dondo jette un pavé dans la marre

LTC

A

la rentrée parlementaire de

ce mois de septembre, la séance a été ouverte par deux discours qui ont frappé

l’assistance, s’agissant notamment de leurs

contradictions dans les fonds et dans la forme.

Le premier a été prononcé par le président de l’Assemblée nationale, l’honorable Aubin Minaku qui s’est appesanti sur la nécessité de procéder à la révision de la Constitution avant l’organisation de l’élection des députés provinciaux prévue pour l’année 2015.

A sa suite, le président du Sénat a présenté une approche diamétralement opposée à cette démarche au motif que l’actuelle Constitution renferme des dispositions jugées intangibles et principalement l’article 220 limitant la durée et le mandat du Chef de l’Etat. Au regard de ces deux exposés, il apparait au grand jour que la guerre pour ou contre la révision de la Constitution est ouverte entre les deux Chambres du parlement. Quelle sera son issue ? Ci-dessous les explications du président du Sénat.

Léon Kengo: «Les dispositions intangibles constituent le socle

de l’architecture constitutionnelle»

A Berlin: Matata Ponyo Mapon plaide pour un renforcement du volume de la coopération entre l’Allemagne et l’Afrique

Primature /LTC

L’agenda de la session parlementaire de septembre ouverte ce lundi 15 septembre prévoit l’examen du projet de loi relatif aux élections des députés provinciaux qui, aux dires du président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku, appelle au préalable une révision constitutionnelle. Mais le président du Sénat, Léon Kengo, a mis en garde contre la modification des dispositions intangibles de la constitution qui sont, selon lui, le

« socle de toute l’architecture constitutionnelle ».

« Les dispositions intangibles de la constitution, je pense ici à l’article 220 et tous ceux auxquels ils renvoient, constituent le pivot, le socle, l’armature de toute l’architecture constitutionnelle », a soutenu le président du Sénat. Cet article 220 limite les matières de la constitution qui peuvent être modifiées. Ainsi le nombre et la durée des mandats du président de la République ne peuvent faire l’objet d’aucune révision constitutionnelle.

Léon Kengo wa Dondo a également expliqué qu’il ne fallait pas tirer prétexte de la révision constitutionnelle pour aboutir à un changement de constitution.

Il a indiqué que « la constitution du 18 février 2006 est issue du compromis historique de Sun City ».

« Comment peut-on prendre le risque d’altérer ce compromis

politique sans menacer la cohésion nationale et la paix sociale », s’est-il interrogé, invitant la classe politique au respect des engagements, à l’esprit de tolérance et d’alternance.

Le président du Sénat a estimé que le temps était arrivé pour notre pays de dépasser « le stade des querelles politiques byzantines pour se concentrer enfin sur les vrais problèmes du peuple et du pays ».

Seul l’article 197 est concerné Dans son discours prononcé à l’ouverture de cette session de septembre, le président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku, a précisé que son bureau n’avait reçu aucune demande de révision d’un article de la constitution en dehors du 197.

Le projet de loi déposé au Parlement par le gouvernement est relatif à l’élection des députés provinciaux.

Son adoption nécessite au préalable une révision constitutionnelle touchant l’article 197 relatif au mandat et au mode du scrutin des députés provinciaux.

Ces derniers sont actuellement élus au suffrage universel pour une durée de cinq ans.

« Il faudra en mon sens lever une option quant au bien-fondé de cette intention de réviser. Un débat préalable est nécessaire. Nous l’organiserons », a promis le président de la chambre basse du Parlement.

Au sujet du débat actuel sur la révision de la constitution pour permettre à Joseph Kabila de briguer un troisième mandat, Aubin Minaku a affirmé que son bureau n’avait reçu aucune demande en ce sens.

« Parce que nous parlons de la constitution, il y a des discussions sur la révision de certaines autres de ses dispositions. D’aucuns s’interrogent sur l’opportunité et le bien-fondé d’une telle démarche. En tout état de cause, votre bureau n’ayant reçu aucune demande de la révision au-delà de l’article 197, ne saurait programmer une séance dans ce sens. Et nous n’avons pas, peut-être pour l’instant, à prendre une décision à ce sujet », a-t-il expliqué.

Aubin Minaku a ajouté que

« seul le peuple demeure le souverain primaire ».

Boycott de l’opposition

Certains membres de l’opposition n’ont pas pris part à cette plénière. Les députés de l’UNC et de l’UDP notamment ont boycotté l’ouverture de cette session parlementaire pour dénoncer

« l’assujettissement du pouvoir judiciaire par le pouvoir politique ».

Allusion faite à la condamnation à 12 mois de prison du député national Jean Bertrand Ewanga pour offense au chef de l’Etat et pour outrage au président des deux chambres du Parlement et au Premier ministre Matata Ponyo.

Suite en page 4

(4)

4 POLITIQUE

Le président Joseph Kabila gracie l’Archibishop Kutino

Par RO /LTC

A

u lendemain de l’annonce de la

g r â c e

présidentielle qui lui a été accordée, le pasteur Fernando Kutino a été libéré ce lundi 15 septembre. Depuis la matinée, de nombreux fidèles de son Eglise s’étaient rendus au centre hospitalier Nganda où le pasteur était soigné depuis août 2013 à la suite d’un accident vasculaire cérébral dont il a été victime alors qu’il purgeait sa peine à la prison de Makala. Les autorités pénitentiaires attendaient un arrêté du ministre de la Justice pour exécuter l ’ o r d o n n a n c e présidentielle et procéder à sa libération.

Devant le centre

hospitalier Nganda, les fidèles de l’Armée de victoire ne cachent pas leur joie.

« La libération de l’archevêque Kutino nous réjouit énormément. Nous les fidèles de l’Armée de Victoire avions traversé de dures épreuves depuis son emprisonnement », confie un fidèle.

C’est en milieu d’après-

midi que le pasteur a été libéré.

Ses proches indiquent que le pasteur va « rendre grâce au Seigneur » avant d’aller se reposer chez lui.

Les mêmes sources indiquent que le pasteur pourrait encore retourner à l’hôpital pour poursuivre les soins médicaux.

Chargé par son client de demander la grâce

présidentielle, l’avocat de Kutino, Me Francis Kalombo, affirme avoir mené des démarches pour obtenir cette mesure.

« On ne demande pas une grâce présidentielle par la télévision ni par la radio, il y a la procédure qu’il faut respecter. Voilà pourquoi lorsque j’ai été consulté par le pasteur Kutino Fernando, j’ai usé de ces prérogatives.

J’ai écrit au président de la république. Et j’ai fait des démarches en tant qu’avocat et aujourd’hui nous avons eu gain de cause », explique-t-il.

Arrêté en 2006, le pasteur Kutino a été condamné à 10 ans de prison par la Cour militaire de Kinshasa/Gombe pour détention et dissimilation d’armes et munitions de guerre ainsi que pour tentative d’assassinat de son collègue Ngalasi.

Suite de la page 3

A Berlin: Matata Ponyo Mapon plaide pour un renforcement du volume de la coopération entre l’Allemagne et l’Afrique

centraux de la politique allemande en Afrique », a-t- il souligné.

Sur la question de la prévention des conflits, le point de vue du Premier Ministre congolais est qu’à côté de l’idée importante d’éviter qu’après la crise soit avant la crise, il faut envisager de mettre en place des mécanismes pour prévenir la survenance de ces conflits plutôt que de les gérer. « La RDC, mon pays, a une amère expérience des guerres qui, suite à près de 20 ans d’insécurité, a consacré en moyenne 2%

de son PIB annuel pour lutter contre les agressions et les rebellions. Ces dépenses militaires ont été un effet d’éviction considérable sur les investissements productifs et dans les secteurs sociaux.

La question est, pour moi, comment persuader les dirigeants des pays belliqueux à ne pas générer la guerre mais plutôt à générer la prospérité », a-t- il préconisé.

En ce qui concerne notamment la formation des jeunes africains, il a estimé que « c’est le meilleur moyen d’accompagner l’Afrique vers

son émergence. Mais c’est une condition nécessaire mais pas suffisante, à notre avis, parce que des jeunes mieux formés dans une économie peu industrialisée risquent de constituer une bombe à retardement pour des « printemps arabes généralisés » dans l’ensemble du continent. Il nous faut donc créer de la valeur ajoutée, en construisant des industries dans les domaines clé comme l’agriculture, secteur à forte intensité de main d’œuvre pour espérer absorber une masse importante de la population active ». « Transformons nos minerais sur place, en Afrique, avec la collaboration d’un pays à forte technologie comme l’Allemagne et nous allons anticiper les conflits armés en Afrique et nous éviterons le pire ! », a-t-il lancé. Cette stratégie a le triple avantage , selon Matata Ponyo, tant elle permet une accélération du processus de démocratisation notamment grâce à une population plus alphabète, l’augmentation de la qualité de la santé de la population avec des moyens financiers plus importants et d’assurer une

meilleure alimentation par une production agricole non plus de subsistance, mais désormais de précision,

« plus abondante et de qualité tel le concept de parc agroindustriel que la RDC est entrain d’expérimenter actuellement », a-t-il insisté.

En outre, a insisté le Premier Ministre congolais, il est indéniable que « l’Afrique devra multiplier les efforts pour la transformation structurelle de son système économique en vue d’une prospérité partagée.

L’acquisition des nouvelles technologies ainsi que l’expansion de leur application pour la création des nouveaux produits à haute valeur ajoutée constituent le chemin par excellence pour garantir une croissance économique soutenue et partagée en vue de la réduction de la pauvreté dont souffre la majorité des ménages africains. Pour construire un ensemble plus grand que la somme des parties, je partage l’idée d’explorer la proposition allemande de construire l’union africaine de demain à partir des pôles sous-régionaux de croissance devant servir de locomotive afin de booster le

développement de l’Afrique.

Ce modèle a porté des fruits sous d’autres continents.

L’Afrique du Nord, de l’Ouest, Centrale, de l’Est et Australe peuvent-elles se choisir des locomotives naturelles pour assurer cette convergence des économies africaines ? Il me semble que cette question vaut son pesant d’or ».

Coopération avec l’Afrique

C’est ainsi que Matata Ponyo a appelé l’Allemagne à renforcer ses liens de coopération avec l’Afrique dans les domaines des sciences et des technologies, de l’éducation sous toutes ses composantes, des petites et moyennes entreprises, de la gestion durable de l’environnement, de la démocratie, de l’agriculture, de la bonne gouvernance, de la paix et de la sécurité. Ce pays, selon le Premier Ministre, « peut donc assister les pays africains dans le processus d’acquisition des nouvelles technologies qui passe nécessairement par un investissement massif dans la création et la diffusion des connaissances dans tous les domaines. Compte tenu des

externalités qui accompagnent ce processus, l’Allemagne peut soutenir les institutions engagées dans le processus de découverte des nouvelles technologies et innovations afin de soutenir le développement d’un entreprenariat véritablement africain ».

L’envoyé de la RDC à cette conférence économique et de développement est d’avis que « usant de son leadership européen et mondial, l’Allemagne est en mesure d’accompagner le continent africain dans son effort d’émergence. En effet, une coopération axée sur le progrès technologique, le développement humain, la bonne gouvernance et la paix, permettra à l’Afrique d’accroitre sensiblement sa productivité et offrir sur le marché international des produits et services à valeur ajoutée élevée. Une telle transformation structurelle des économies africaines aura pour effet immédiat l’augmentation du revenu des ménages qui constituera à son tour un marché porteur pour l’économie allemande.

Ainsi, l’aide de l’Allemagne aujourd’hui créera les conditions d’une croissance soutenue pour l’économie allemande de demain ».

Revenant sur les performances de la RDC, Matata Ponyo Mapon a rappelé que le pays est aujourd’hui une locomotive ou un acteur-clé pour la relance définitive de l’Afrique. A l’instar d’autres pays, a-t-il insisté, la République Démocratique du Congo, contribue effectivement au processus de relance des activités économiques en Afrique.

En 2002, sous le leadership du Président de la République, Joseph Kabila Kabange, la RDC a renoué avec la croissance.

« Cela fait 4 ans que cette croissance se maintient autour d’une moyenne de 7%. A fin 2013, il était de 8,5% ; soit le taux de croissance le plus élevé en RDC depuis 1970, et selon les projections du FMI, elle se situera aux environs de 9% en 2014 », a informé le Premier Ministre congolais.

(5)

ECONOMIE 5

Procès de quatre sentreprises qui se disputent une cargaison de bois à Matadi

C

onnu en Afrique pour ses

prestations dans l’audit, le commissariat aux comptes et le

conseil fiscal, PwC vient d’obtenir le statut CFC à Casablanca et compte diversifier ses activités en Afrique. Le cabinet international va investir 200 millions de dollars au cours des cinq prochaines années et doubler ses effectifs.

C’est un méga p r o g r a m m e d’investissement que vient d’annoncer PwC pour développer son activité de conseil sur le contient africain. Une enveloppe de 200 millions de dollars sera allouée à ce projet, dont 70 millions pour la seule Afrique francophone. Objectif : élargir son spectre d’activités à de nouveaux domaines tels que le conseil en stratégie, en transaction, en management, en organisation et dans les nouvelles technologies.

Une évolution qui s’

accompagnera du doublement des effectifs couvrant le continent. Le marché africain du conseil devrait connaître une croissance moyenne estimée à 5,8% entre 2011

PwC va investir 200 millions de dollars pour son expansion en Afrique

LTC et 2015, souligne

communiqué de PwC.

«L’Afrique est aujourd’hui reconnue par les investisseurs internationaux comme la nouvelle frontière de l’économie mondiale.

Les entreprises et organisations que nous accompagnons depuis de nombreuses années en

L

e tribunal de commerce de Matadi, dans la province du Bas-Congo, siège depuis jeudi 11 septembre pour statuer l’affaire de la cargaison des grumes Wenge dont quatre entreprises réclament la propriété. Il s’agit de soixante et un conteneurs contenant 584 grumes entreposés au port de Matadi.

Les entreprises concernées dans ce procès sont :

LTC -Tala-Tina

-Terco -NKT service -Homimex.

Cette affaire a été rendue publique par un communiqué de la coalition nationale contre l’exploitation illégale de Bois le 26 août dernier à Kinshasa. Elle avait dénoncé la présence de 61 containeurs de bois illégal prêt à quitter le port de Matadi pour la Chine s a n s d i s p o s e r d e s documents requis notamment le certificat phytosanitaire, ni le PV d’empotage de la

direction de contrôle et de vérification interne, un service technique du ministère de l’environnement.

Selon cette coalition, ces containeurs de grumes avaient d’abord quitté la province du Bandundu pour Kinshasa sous le nom de l’entreprise Terco. Ils ont été saisis pour la première fois par le parquet général de Kinshasa.

Ces conteneurs ont ensuite quitté la capitale pour Matadi au nom de l’entreprise NTK service.

Selon une source anonyme, des militaires

armés ont fait intrusion dans les entrepôts du parquet pour ravir cette cargaison et permettre son acheminement à jusqu’au port de Matadi.

Une fois arrivés au port, ces conteneurs ont de nouveau été saisis, sur requête de la société Tala- Tina. Celle-ci se réclamant propriétaire de la forêt où la coupe a eu lieu.

Cette fois là, c’est le Tribunal de grande instance (TGI) de Matadi qui a saisi les 61 conteneurs.

Pendant que le TGI de Matadi instruisait le dossier, une autre entreprise, Homimex, s’est présentée

pour réclamer à son tour la propriété de cette cargaison.

Après l’audition des avocats de ces quatre entreprises, l’affaire a été prise en délibéré par les juges du tribunal de commerce de Matadi.

Le verdict est donc attendu prochainement.

De son côté, la coalition nationale contre l’exploitation illégale de bois se dit étonnée de « la passivité, l’incapacité ou une complicité » du ministère en charge de l’environnement dans cette affaire.

Afrique francophone subsaharienne souhaitent bénéficier des atouts du continent et devenir des champions régionaux. Le développement de nos expertises en matière de conseil nous permettra de les y aider», explique Edouard Messou, président de PwC Afrique

f r a n c o p h o n e subsaharienne.

Cap sur Casablanca Dans sa nouvelle stratégie, PwC compte aussi ratisser large, ciblant les secteurs les plus dynamiques du continent, comme les services financiers, les télécoms, le l’industrie, l’énergie, sans

oublier le secteur public et les infrastructures.

Cette annonce a été faite le jeudi 11 septembre à Casablanca, ville choisie par PwC pour être sa plaque tournante en Afrique.

C’est d’ailleurs dans cette optique que le cabinet international vient d’obtenir le statut Casablanca Finance City.

Mar Mar Mar

Mar Marg g g ge positi g e positi e positi e positiv e positi v v v ve de 122,4 milliar e de 122,4 milliar e de 122,4 milliar e de 122,4 milliards CDF dans le e de 122,4 milliar ds CDF dans le ds CDF dans le ds CDF dans le ds CDF dans le compte génér

compte génér compte génér

compte génér compte général du al du al du al du al du T T T Trésor T résor résor résor,,,,, selon la résor selon la selon la selon la selon la T T T Trrrrroïka T oïka oïka oïka oïka

L

a réunion de la Troïka stratégique de lundi 15

septembre 2014 constate une marge positive de 122,4 milliards de francs congolais dans le compte du Trésor général en cumul annuel.

Par ailleurs, le solde du compte général du Trésor, au 12 septembre 2014, renseigne un déficit de 98,9 milliards CDF, résultant des recettes de 62,1 milliards CDF, et des dépenses de 161,0 milliards CDF. Cela s’explique par le fait que le compte général du Trésor a été débité pour transférer vers les banques commerciales les

Primature /LTC

ressources nécessaires pour le démarrage de la paie ce lundi 15 septembre 2014, explique le ministre délégué auprès du Premier Ministre chargé des Finances, Patrice Kitebi.

« La situation va se résorber progressivement et en cumul, on a une

situation qui est équilibrée », prévient-il.

En outre, les membres de la Troïka viennent aussi d’examiner le deuxième aspect lié à l’essai technique du bateau ITB Kokolo. « Le Gouvernement attend d’ici quelques semaines voir

le retour de ce grand bâtiment fluvial sur le boulevard naturel qui est le fleuve Congo. Ce qui devrait avoir une incidence favorable à la fois sur la mobilité de la population mais aussi sur le coût des transports », assure le ministre délégué.

(6)

6

Inter Inter Inter

Inter Interdiction des emballa diction des emballa diction des emballa diction des emballag diction des emballa g g g ges plastiques es plastiques es plastiques es plastiques es plastiques au Camer

au Camer au Camer

au Camer au Cameroun : oun : oun : oun : Que le malin g oun : Que le malin g Que le malin g Que le malin ga Que le malin g a a agne ! a gne ! gne ! gne ! gne !

ENVIRONNEMENT

P

ar un arrêté conjoint signé le 24 octobre 2012, les Ministres de

l’Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement Durable (MINEPDED) et celui du Commerce, interdisaient l’usage des emballages plastiques à base de PE d’une

épaisseur inférieure ou égale à 60microns au Cameroun. Cette décision qui trouve sa justification dans la durée de vie trop longue (parfois 400 ans) desdits emballages à l’état de déchet et leurs

accointances avec la pollution du sol, a été accompagnée de mesures visant à

concéder une marge de manœuvre aux acteurs de la filière.

Une échéance de dix- huit mois leur a été accordée à cet effet, pour se conformer à la nouvelle r è g l e m e n t a t i o n . Producteurs, importateurs et commerçants devaient profiter de cette phase transitoire pour liquider les stocks en leur possession.

Le 24 Avril 2014 était la date butoir signifiant l’entrée en vigueur de l’interdiction. Par ailleurs des résolutions prises à l’issue de la concertation entre le Ministre de l’Environnement et les acteurs de la filière plastique allaient dans le sens de la mise en place des unités de production d’emballages conformes à la nouvelle réglementation.

Il est loisible de constater qu’en dépit des allégations du collectif des producteurs appelant à surseoir cette échéance le temps de trouver des alternatives, le Ministre de l’Environnement est resté ferme. Dans une intervention parue dans Cameroun Tribune du jeudi 10 Avril 2014, il a rappelé les sanctions envisagées en cas de non-respect de l’arrêté du 24 octobre 2012.

Quatre mois après l’entrée en vigueur de cette

Par Ngo Gwem A. Solange interdiction, on constate pour le déplorer la persistante présence des emballages plastiques sur le marché Camerounais.

Pire encore on a l’impression que l’exigence de conformité à cette interdiction est à géométrie variable. Interrogée sur l’origine des sacs plastiques de petite épaisseur en sa possession, une vendeuses de nourriture à l’hôpital central a résumé les rebondissements du dossier interdiction des sacs plastiques au Cameroun en termes très métaphorique mais appropriés : ‘‘ l’interdiction des sachets plastiques est appliquée comme la danse traditionnelle Bafia1 : on esquisse un pas en avant pour deux pas en arrière’’.

Une vendeuse de riz du marché Mendong a reconnu quant à elle s’être approvisionnée en prévision de l’entrée en vigueur de l’interdiction.

Il est vrai que certains observateurs avertis ont critiqué l’arrêté dès sa publication, du fait de la limitation de l’interdiction aux seuls emballages de petite épaisseur. A leur avis, une proscription pure et simple des emballages plastiques de tout acabit, eût été de meilleur aloi. En effet, l’interdiction telle que formulée, pèse presqu’exclusivement sur les sacs plastiques à usage domestique. Pourtant, la matière plastique est sollicitée par un large éventail d’industries pour le conditionnement de leurs produits finis.

Quoi qu’il en soit au lendemain de l’entrée en vigueur de l’arrêté portant règlementation de la fabrication, de l’importation et du commerce des emballages plastiques non biodégradables, et à la faveur de la répression entamée par les agents du Ministère de l’Environnement, les s u p e r m a r c h é s , poissonneries boulangerie et même certaines tenancières de petits étalages ont eu recours aux

vieux journaux, feuilles de marantacées, cartons vides et autres empaquetages de fortunes, affichant par là leur respect de l’interdiction. Certains magasins ont tout simplement laissé au client la responsabilité de pourvoir à l’emballage une fois le ticket de caisse livré.

Ces réponses improvisées initiées par des usagers face à l’interdiction, montrent à suffisance que le consommateur peut s’adapter aux changements visant une meilleure prise en compte de l’environnement, à condition que les autorités aient le courage de les appliquer.

Malheureusement, la répression entamée par les autorités à l’endroit des contrevenants à l’interdiction, s’est arrêtée aussi brutalement qu’elle avait commencé. On a l’impression que le gouvernement s’est finalement rendu aux arguments des acteurs de la filière plastique faisant valoir l’absence de

m e s u r e s

d’accompagnement et d’alternatives aux sacs à

base de PE. Du coup, même certaines pharmacies qui avant l’interdiction utilisaient des emballages exo biodégradables sont revenues à ceux non biodégradables. Certes du point de vue des experts, remplacer les produits non biodégradables par ceux exo biodégradables équivaut à passer de charybde en scylla. En effet, Si les premiers ont une durée de vie multi centenaire, les derniers contiennent un fragmentant écotoxique dénué semble-t-il de tout propriétés compostables.

Les produits exo biodégradables se fragmenteraient donc, perdant leur étanchéité sans se décomposer pour autant. Quoi qu’il en soit, certaines pharmacies semblent tout à coup moins enclin au ‘‘geste environnement’’ qu’ils revendiquaient avant l’interdiction alors que d’autres ont adopté des emballages en papier.

Pour contourner l’interdiction, les producteurs ont trouvé une astuce : augmenter

l’épaisseur du plastique et le spécifier sur les sacs disponibles sur le marché.

Ainsi on peut lire : ‘‘ce sac plastique à base de PE.DE est non biodégradable, 61microns’’. Lorsqu’il s’agit d’un emballage offert par les grandes surfaces, l’épaisseur peut aller jusqu’à 65microns. La seule innovation, en dehors de l’information relative à l’épaisseur de l’emballage est liée au prix. En effet, le client doit désormais supporter les frais de l’emballage. Dans les boulangeries où la pratique était déjà courante pour les sacs de grande capacité, les prix sont passés de 200FCFA à 500Frs. Certes l’acquisition du sac encourage le client à le réutiliser, ce qui en soit limite la prolifération des déchets plastiques et constitue un geste écologique. Le bât blesse, lorsque les autorités du MINEPDED laissent de manière tacite, importateurs et producteurs s’approprier l’interdiction à leur avantage faisant du c o n s o m m a t e u r camerounais une victime résignée.

Les dégâts collatéraux du virus Ebola

Quand CONGOLAIS rime avec CONGO LAID

Par Kikuni Joseph

N

otre malheur dans le monde actuel tire son origine de la volonté divine qui avait décrété souverainement que nous puissions naître, vivre et occuper définitivement cet espace vital considéré aujourd’hui comme le berceau du virus Ebola sur notre planète. En effet, cette terrible épidémie qui lamine impitoyablement les êtres humains à ce jour a fait sa première apparition en RD Congo sous le règne du président Mobutu. Selon les dernières estimations de l’Organisation mondiale de la santé, la caravane mortuaire de cette calamité a déjà emporté

2400 vies et « le bilan ne fera que s’alourdir davantage », soutiennent les experts internationaux.

Alors que l’on croyait dans notre pays qu’on ne revivra plus le terrible cauchemar des années 70 quand le mal avait sévi, voilà qu’il refait surface inattendument dans notre aire géographique après avoir posé ses jalons en Guinée, au Libéria, en Sierra Leone et au Nigeria.

Comme si un signe indien nous talonnait inexorablement.

Cette récurrence pousse désormais certains pays à se méfier des Congolais comme des pestiférés. Notre pays est perçu, à tort ou à raison, comme le réservoir naturel de cette pandémie. Un

jugement qui, somme toute, ne saurait être prouvé sur des bases scientifiques universellement établies.

Surtout que le virus de l’Afrique occidentale ne présente pas, fondamentalement parlant, les mêmes similitudes et les mêmes caractéristiques que le nôtre.

Forts de cette conviction erronée, certains Etats commencent à afficher une attitude déconcertante vis-à- vis de notre pays et de ses habitants. Tenez.

Dans le cadre des demi- finales de la Ligue des champions africaine, l’équipe de l’A.S. V.Club de Kinshasa (RDC) doit rencontrer, en phase-aller le 21 septembre 2014 dans la capitale congolaise, la

Suite en page 16

(7)

ne pas faillir dans l’envoi régulier des fonds requis pour ces travaux afin que l’oeuvre qui a bien commencé et s’achemine merveilleusement, puisse se terminer à temps indiqué. Ce sera une victoire sociale.

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La pr La prob ob ob ob obléma léma léma lématique des indemnisa léma tique des indemnisa tique des indemnisa tique des indemnisations des e tique des indemnisa tions des e tions des e tions des expr tions des e xpr xpr xpr xpropriés pri opriés pri opriés pri opriés privés opriés pri vés vés vés vés

FAITS DIVERS 7

Par Zenga Ntu

T

rois faits sociaux notamment les constructions anarchiques sur des sites non lotis ou interdits par l’Etat, les conflits

fonciers ainsi que

l’expropriation des biens privés pour des raisons d’utilité publique sont d’une actualité

permanente, ces derniers temps , dans la capitale comme dans d’autres villes de l’intérieur du pays. Les conflits fonciers, comme on le sait, abondent dans les cours et tribunaux comme les

indemnisations inadéquates des expropriés défraient parfois la chronique.

Nous avons jugé opportun aujourd’hui d’attaquer le problème des indemnisations, déclarées souvent inadéquates, par les expropriés. Sur ce point, nous nous empressons de nous référer à cet éclairage que donne la loi congolaise sur l’expropriation pour cause d’utilité publique tel

qu’en parle le Magazine

«RDC Inrastructure N° 1».

Qu’est-ce qu’est l’expropriation de biens

privés ?

Simplement, il s’agit d’une procédure à la fois administrative et judiciaire, permettant à l’Etat de transférer, à une personne publique, la propriété d’un bien immobilier appartenant à une personne privée afin de poursuivre une action d’utilité publique. Pour cela, l’exproprié doit être indemnisé.

Dans notre pays, il existe la loi n° 77 - 001 du 22 février 1977 et celle n° 73/

021 du 20 juillet 1973 portant régime des biens fonciers et immobiliers et régime de surêté, telle que modifiée et completée par la loi n° 80/008 du 18 juillet 1980, régissant cette question d’expropriation. Il sied alors de retenir que la notion d’utilité publique suppose que le bien repris par l’Etat sera affecté pour le bénéfice de la communauté collective déterminée. Ici, précise-t-on,

la loi reconnait d’utilité publique les opérations affectées dans les domaines de l’économie, de la sécurité, de la défense militaire, des services publics, la sauvegarde des beautés naturelles, du tourisme, des plantations et élevages, des constructions avec leurs ouvrages.

En deux temps La phase administrative et la phase judiciaire, comme indiqué ci-haut, sont les deux articulations importantes qui caractérisent l’opération effective de l’expropriation.

Pour la phase administrative, on commence par l’émission d’une ordonnance présidentielle pour l’expropriation par commune, ou par un Arrêté ministériel des Affaires foncières s’il s’agit d’une expropriation ordinaire ou par périmètre. Toutefois, il est recommandé que l’Ordonnance ou l’Arrêté doit mentionner l’identité complète des intéressés, suivie de la publication de la décision d’expropriation

dans le Journal Officiel qui doit, en plus, être portée à la connaissance des personnes exposées à l’expropriation par lettre recommandée à la poste, avec accusé de réception ou remise en mains propres par un messager contre récépissé daté et signé.

Quelques opérations s’ensuivent avant d’attaquer la procédure judiciaire.

S’il s’avérait que l’exproprié constate que l’indemnité lui octroyée ne correspond pas avec la valeur réelle de ses biens expropriés, il a droit d’exiger la contre-expertise ou saisir le tribunal de grande instance pour obtenir la vérification de la procédure administrative ou, dans la mesure du possible, le réajustement des indemnités susdites.

Il faut noter que la loi dit le fait d’être exproprié donne droit à une indemnisation

«juste et préalable». Ce qui veut dire, l’indemnisation doit correspondre à la valeur vénale du bien sur le marché (la somme que le propriétaire aurait eue en cas de vente de son bien dans des conditions

normales entre particuliers).

Des interrogations La où le bât blesse c’est lorsque l’on constate , de nombreux cas de contestations des expropriés qui s’estiment lésés, qui ne sont pas indemnisés ou qui le sont mais non en confirmité de la valeur vénale de leurs biens ou encore qui sont indmnisés fort tardivement contrairement à la loi précitée qui pourtant exige que cela doit intervenir au

«préalable», c’est-à-dire avant l’expropriation proprement dite.

Pis encore, dans d’autres cas, cette indemnisation n’est pas équitable; c’est-à-dire tenir compte des préjudices subis par les particuliers du faits de cette expropriation. En tous cas, les Congolais s’interrogent pourquoi l’Etat congolais, dans beaucoup de cas, ne respecte pas lui- même cette disposition judiciaire et laisse perdurer de nombreux cas d’indemnisation des expropriés des certains sites dans la Ville de Kinshasa comme à l’intérieur du pays.

L

a population de la Ville de Boma, dans le district du Bas- Fleuve, deuxième ville en importance de la

Province du Bas-Congo, pousse actuellement les cris de satisfaction, concernant les grands travaux de réfection qui s’y opèrent. Deux

sociétés, non de moindre importance, metent la main sur la pâte. Il s’agit de l’Office des Voiries et Drainage (OVD) et AFRITEC qui, ensemble, conjuguent d’énormes efforts pour redonner à cette ville du célèbre

«Monsieur Courtejoie»

une santé

infrastructurelle

reluisante, lui léguée par l’administration coloniale au lendemain de

l’indépendance de notre pays.

Ces travaux avancent très bien, affirment plusieurs témoignages. Parmi les artères sélectionnées pour

Bas-Congo

Les r Les r Les r

Les r Les routes principales de Boma f outes principales de Boma f outes principales de Boma f outes principales de Boma f outes principales de Boma font peau neuv ont peau neuv ont peau neuv ont peau neuv ont peau neuve e e e e

ce faire, on cite la route allant de la Banque International de Crédit (BIC) à la Cathédrale Notre Dame de l’Assomption, celle passant par la résidence privée du Gouverneur de province Jacques Mbadu et celle qui débouche au quartier Mbangu (Km 8).

Des bennes de l’OVD font chaque jour des va-et- viens sur ces routes, pendant que des gros engins de l’AFRITEC s’atèlent au nivellement des artères et construisent les voies d’assainissement d’eaux des pluies. Les travaux de bétonnage sont aussi, de leur part, très avancés, souligne-t-on.

Coup de chapeau à l’OVD et AFRITEC qui travaillent dans une parfaite harmonie pour l’intérêt majeur de la province. Le contrôle et la surveillance sont magniquement assurés par le gouvernement provincial.

La population locale n’y est pas restée insensible et félicite l’Exécutif provincial du

Bas-Congo pour cette preuve de prise de conscience de ses responsabilités. Cette population croit vivre réellement et bonnement la révolution de la modernité dans son sens positif dès que ces travaux

Par Zenga Ntu

d’infrastructures routières

auront pris fin. Elle se réjouissent également en constatant que la modernisation du stade SOKOL de Boma est en train de se réaliser parfaitement.

L’Exécutif provincial du Bas-Congo est donc tenu de

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(8)

L

a police a annoncé l’arrestation de l’ancienne directrice générale de la caisse de sécurité sociale, Angélique Kantengwa avait été renvoyée de son poste au début de l’année. La police l’accuse de mauvaise gestion.

C’est étrange. Certaines personnes volent l’argent du contribuable, on leur demande des comptes et elles se disent persécutées politiquement », s’exclame Paul Kagame, le Vendredi12 septembre, devant le Parlement, le président rwandais n’a pas mâché ses mots, demandant à ce que ceux qui détournent de l’argent soient jugés et que les fonds soient récupérés. Jamais le chef de l’État n’a cité le nom de l’ancienne directrice de la sécurité sociale.

Angélique Kantengwa a fait l’essentiel de sa carrière dans les banques et les institutions financières publiques. « Avant cette arrestation, personne n’aurait jamais pensé qu’elle puisse être soupçonnée dans une histoire de détournement », explique une source à Kigali. La police rwandaise dit poursuivre l’enquête et la maintenir en détention.

Si le président Kagame a raillé l’idée d’une persécution politique, parmi les détracteurs du régime, ce sont plutôt des motifs économiques qui sont évoqués. L’ancien conseiller économique du président, David Himbara, aujourd’hui en exil, accuse le FPR, le parti au pouvoir, d’avoir détourné à travers son consortium Crystal Ventures l’argent des fonds de pension des Rwandais. Depuis le début de l’année, cette personnalité très critique n’a cessé de dénoncer sur les réseaux sociaux de possibles détournements par le pouvoir à la caisse de sécurité sociale et la Banque nationale du Rwanda.

8 TOUR D'HORIZON DE L'ACTUALITÉ AFRICAINE

L

e lundi 15 septembre2014, il s’est tenu la cérémonie de passage officiel de témoin de la force africaine, Misca à une mission des Nations unies, la Minusca. Les 6 000 hommes de la Misca constitueront le noyau dur de la nouvelle force qui devrait être constituée à terme de 12 000 personnes. Dans un premier temps, ce sont surtout les soldats de la paix africains qui vont échanger leur casque vert contre un casque bleu. A 48h00 de la « bascule », une cérémonie d’hommage à la force africaine était organisée samedi au camp Mpoko à Bangui.

Les trompettes sonnent. Face à une tribune d’honneur, déjà parée aux couleurs de l’ONU, les bérets verts ont reçus les remerciements des autorités centrafricaines. Des remerciements portés par la présidente de transition. Catherine Samba-Panza qui s’est félicitée des résultats de l’action internationale en neuf mois.

« Aujourd’hui, la ville de Bangui a presque retrouvée sa gaîté, des écoles et des hôpitaux ont réouvert, et la vaillante population de Bangui réapprend, progressivement, à vivre dans la quiétude. Le corridor Bangui - Beloko, principale source d’approvisionnement du pays est sécurisé principalement grâce à la Misca et à Sangaris. »

Le chef de la Misca, le général Mokoko, a de son côté tenu à saluer la mémoire des soldats de la paix africains tombés en mission.

1 RCA: Cérémonie d’hommage à la RCA: Cérémonie d’hommage à la RCA: Cérémonie d’hommage à la RCA: Cérémonie d’hommage à la RCA: Cérémonie d’hommage à la Misca

Misca Misca Misca Misca

2 Election en Côte d’Iv Election en Côte d’Iv Election en Côte d’Iv Election en Côte d’Iv Election en Côte d’Ivoir oir oir oir oire: e: e: e: le FPI e: le FPI le FPI le FPI le FPI quitte le navire

quitte le navire quitte le navire quitte le navire quitte le navire

L

e Front populaire ivoirien, le parti fondé par Laurent Gbagbo, a voté le samedi 13septembre2014 son retrait de la Commission électorale indépendante. Réunis en comité central, les militants ont voté à 138 voix pour et 119 voix contre. Les deux représentants de l’opposition avaient déjà suspendu leurs activités au sein de la CEI faute d’avoir pu trouver un accord sur la constitution du bureau vendredi dernier - cette fois il s’agit donc d’un retrait total.

Le FPI rejette notamment la reconduction de Youssouf Bakayoko à la direction de la Commission électorale indépendante (CEI), et demande une révision de la loi électorale. L’annonce a été faite par Alphonse Douati, l’un des responsables du FPI : « Youssouf Bakayoko n’est pas crédible et il a une grande responsabilité » dans la crise postélectorale de 2010.

Les relations entre la CEI et le FPI ont été compliquées dès le départ. Le rôle joué par la commission dans l’élection de l’actuel président Alassanne Ouattara, en annonçant sa victoire face à Laurent Gbagbo, a toujours été un point de crispation entre les deux organes. Le FPI l’avait d’ailleurs intégrée qu’en août dernier et cette décision avair provoqué de vives discussions.

Le FPI remet en cause la capacité de la Commission électorale indépendante à assurer l’élection présidentielle transparente en 2015 qui devait fermer la phase de stabilisation d’un pays, après une décennie de crise politique et des violences électorales de 2010 à 2011 qui avaient fait plus de 3 000 morts.

La CEI est composée de 17 membres dont un représentant de la République, 4 partis au pouvoir et 4 partis de l’opposition. En se retirant de l’équation, le FPI déstabilise l’équilibre de cette commission.

Par Jacques Bokwango

3 L L L L L’Oug ’Oug ’Oug ’Oug ’Ouganda déjoue un a anda déjoue un a anda déjoue un a anda déjoue un attenta anda déjoue un a ttenta ttenta ttentattttt ttenta imminent des shebabs imminent des shebabs imminent des shebabs imminent des shebabs imminent des shebabs

5 R R R R Rw w w w wanda: anda: anda: anda: anda: ar ar ar ar arrrrrresta esta esta esta estation de l’e tion de l’e tion de l’e tion de l’e tion de l’ex-dir x-dir x-dir x-dir x-directrice ectrice ectrice ectrice ectrice générale de la sécurité sociale générale de la sécurité sociale générale de la sécurité sociale générale de la sécurité sociale générale de la sécurité sociale

4 Guinée Conakr Guinée Conakr Guinée Conakry: Guinée Conakr Guinée Conakr y: y: y: y: les ha les ha les ha les ha les habitudes de vie bitudes de vie bitudes de vie bitudes de vie bitudes de vie changent peu à peu

changent peu à peu changent peu à peu changent peu à peu changent peu à peu

U

n attentat planifié par les shebabs, la milice islamiste somalienne, a été déjoué samedi à Kampala, la capitale ougandaise, par les forces de l’ordre. La sécurité a été aussitôt fortement renforcée dans la ville.

De source policière, des suspects ont été arrêtés et le matériel explosif qu’ils avaient l’intention d’utiliser saisi. L’armée a confirmé par la voix de son porte-parole qu’il s’agissait d’une action planifiée par une cellule des shebabs, la milice islamiste somalienne. Sans donner plus de détails.

D’après la même source, c’est une installation des forces de sécurité dans la capitale qui était visée.

L’opération anti-terroriste qui a animé les forces de l’ordre samedi se poursuivait toujours dans la soirée. Des unités conjointes de la police et de l’armée patrouillaient dans la ville. La police de son côté a annoncé des mesures de sécurité exceptionnelles dans les lieux publics, appelant la population à coopérer et à se déplacer avec une extrême vigilance. Le pays est en alerte depuis des mois en raison de l’implication de l’Ouganda dans la lutte contre le terrorisme en Somalie.

La crainte d’attentat était particulièrement élevée ces derniers jours selon les forces de sécurité, à la suite de la mort du chef des shebabs, Ahmed Godane en Somalie. Une opération à laquelle l’Ouganda s’était félicité d’avoir participé notamment par le renseignement, craignant dans le même temps des représailles.

Si certaines sources affirment que les hommes arrêtés appartiennent au groupe somalien des shebabs, le porte-parole de la police, Fred Enanga, ne confirme pas, car l’opération et les investigations se poursuivent.

A

Conakry, la prévention et la sensibilisation contre Ebola battent leur plein. De plus en plus les habitants de la capitale sont informés des risques et des dangers du virus. Les habitudes de vie changent peu à peu.,

De mémoire de Guinéen, jamais on ne s’était autant lavé les mains à Conakry. Devant chaque bâtiment public, chaque hôtel, chaque restaurant, entreprise, administration ou lieu de culte, on trouve désormais des citernes d’eau chlorée.

Dans les maisons beaucoup d’habitants ne se séparent plus de leurs petites bouteilles d’eau javellisée. L’eau de javel est devenue indispensable aux ménagères. Les mains, les pieds des enfants et même les aliments y sont soumis dans l’espoir d’empêcher le virus de se manifester.

Les Conakriens se serrent beaucoup moins la main qu’auparavant, mais se frottent les coudes pour se saluer. Les plus anglophones appellent cela l’« Elbow Chek », le salut du coude. Référence cocasse au virus Ebola.

Cette prophylaxie fait le bonheur des médecins qui pour la première fois constatent que le choléra habituel en cette saison a disparu de la capitale et des principales villes. Et c’est tant mieux, les autorités redoutaient le mélange choléra-Ebola.

La sensibilisation du public progresse elle aussi à grands pas à mesure que le gouvernement déploie son plan d’action. Que ce soit par des SMS d’alerte, des spots radiodiffusés ou des panneaux d’affichage, chacun est informé du numéro vert mis en place - le 115 - pour signaler des cas d’Ebola.

La guerre n’est pas encore gagnée, mais après une période d’inaction les pouvoirs publics organisent désormais la riposte.

Au Centre mère et enfant du quartier de Kipé, fondé par le professeur Baldé, tous les personnels soignant portent désormais des gants de latex.

A l’entrée, le policier en faction lui aussi pourvu de gants médicaux est chargé de prendre la température des patients en consultation à l’aide d’un appareil électronique à distance.

Si le thermomètre affiche plus de 38 degrés, on alerte le professeur Baldé. Commence alors une procédure de test.

(9)

de longue haleine, compte tenu des difficultés évidentes qu’il y a à démanteler des réseaux occultes et mafieux du genre.

Quoi qu’il en soit, les autorités somaliennes et la communauté internationale doivent s’employer à faire preuve de fermeté vis-à- vis des soutiens de ce mouvement dont les visages sont connus. C’est le cas de l’Erythrée qui offre le gîte et le couvert aux islamistes, une politique qui a conduit à la tension permanente entre l’Ethiopie et l’Erythrée.

S’il importe donc de durcir le ton avec l’Erythrée pour priver les islamistes des zones de repli dont ils disposent dans ce pays, il faut également encourager la politique de la main tendue du gouvernement somalien qui propose l’amnistie aux combattants de ce mouvement qui accepteraient de déposer les armes. Reste aux autorités somaliennes de revoir le mode de gouvernance du pays dans son ensemble et de mobiliser les populations contre l’endoctrinement, la radicalisation religieuse dans lesquels les Shebabs sont passés maîtres.

Cette mobilisation passe par l’amélioration des conditions de vie des populations, notamment par la lutte contre le chômage des jeunes. Il est évident que le fanatisme et le terrorisme se nourrissent de la misère et de l’ignorance.

On ne saurait, de ce fait, vaincre durablement les Shebabs si on fait l’économie d’une politique sociale volontariste, apte à relever les défis sociaux de l’heure qui frappent plus particulièrement les jeunes. La communauté internationale serait inspirée à aider les autorités somaliennes à vaincre les déficits sociaux, sinon à en minorer l’ampleur.

OPINION ET DÉBAT 9

L L L

L L’ASSASSIN ’ASSASSIN ’ASSASSIN ’ASSASSINA ’ASSASSIN A A A AT DU SHEB T DU SHEB T DU SHEB T DU SHEBAB T DU SHEB AB AB AB Ahmed GOD AB Ahmed GOD Ahmed GOD Ahmed GODANE : Ahmed GOD ANE : ANE : ANE : ANE :

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« touché, hé, hé, hé, mais pas coulé ! » hé, mais pas coulé ! » mais pas coulé ! » mais pas coulé ! » mais pas coulé ! »

Par Aaron Mayele

C

’est en somme le message que le

mouvement shebab a voulu envoyer au monde entier. En effet, les islamistes somaliens viennent de

remplacer, au pied levé, leur chef, Ahmed Abdi Godane, tué dans un raid américain.

Ils réaffirment, au passage, leur affiliation à Al-Qaida.

Désormais et jusqu’à

décision contraire des chefs suprêmes du mouvement, c’est à Oumar Abou Oubaïda que revient la lourde tâche de conduire les islamistes dans leur croisade. La disparition de Godane est, à ne pas douter, un coup dur pour les Shebabs. Réputé

charismatique, le chef abattu avait réussi à préserver la capacité de nuisance de son groupe même lorsque les troupes de la Mission de l’Union africaine (AMISOM) avaient réussi à les chasser hors de Mogadiscio. On se souvient, en effet, des

attaques contre la présidence de la République et les locaux des services de

renseignements du pays.

Le nouveau chef shebab peut se révéler plus redoutable que celui qui a été

abattu

La disparition de Godane obère-t-elle la capacité du groupe islamiste somalien à mener des actions d’envergure dans la durée ? les commanditaires de son assassinat peuvent l’espérer.

Mais, il faut se garder de tout optimisme béat en la matière.

Car, le Sphinx renaît toujours de ses cendres. Même affaiblis, les islamistes sont encore capables du pire. Acculés sur terre, ils sont

capables de se replier en mer d’où ils peuvent s’illustrer négativement par des attaques.

Le sang appelle le sang

Le chef sera vengé. C’est une évidence. C’est une coutume. Il faut désormais se préparer à faire face à une furie meurtrière dans n’importe quel pays de la région comme ce fut le cas au Kenya ; le nouveau chef shebab peut se révéler plus redoutable que celui qui a été abattu. Ayant été pendant longtemps chef des renseignements de ce mouvement jihadiste, il est fort à parier qu’il connait bien son monde et les leviers utiles pour asseoir son autorité sur le groupe. La cruauté peut être l’un de ces leviers. Il n’est donc pas exclu que les Shebabs soient à l’image de Boko Haram. En effet, on constate que depuis l’exécution de son chef historique par l’armée nigériane, le mouvement terroriste qui sème la terreur à tout vent au Nigeria ; au lieu de régresser, il a gagné en puissance et en férocité avec le nouveau chef, Aboubacar Shekau.

Il importe donc de durcir le ton avec l’Erythrée pour priver les islamistes des

zones de repli dont ils disposent actuellement dans

ce pays

Les Etats-Unis, l’AMISOM et les autorités somaliennes ne doivent pas dormir sur leurs lauriers après avoir eu la tête de Godane. Certes, on peut espérer que ce genre de frappes ciblées décourage bien des candidats à la chefferie des mouvements terroristes. Mais, couper la tête d’une hydre pareille n’est très souvent qu’une solution temporaire. Il faut aller au-delà des simples éliminations physiques. Il importe, entre autres solutions, de priver les Shebabs des soutiens divers dont ils bénéficient. Ainsi, il serait judicieux de traquer et de mettre hors d’état de nuire tous leurs complices dans l’appareil d’Etat somalien. De même, il faut tarir les sources de financement de ce mouvement. Mais on imagine toute la difficulté d’une telle entreprise au regard du caractère occulte de ces financements.

C’est une tâche ardue que de vouloir couper les sources de financement de ces jihadistes, surtout au regard de leur appartenance à l’ « International terroriste » qui leur vaut des soutiens et non des moindres à travers le monde. Le combat est

Le Lycée Français René- Descartes de Kinshasa Un établissement scolaire accueillant 740 élèves de

plusieurs nationalités

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Primaire : 089 89 97 552, Secondaire : 089 89 97 554

Présent en RDC depuis 1964

Referenties

GERELATEERDE DOCUMENTEN

En appliquant ce principe dans le cas d’une production continue, on parvient à la conclusion que pour la théorie de la valeur de remplacement il n’y a pas de

La mort de Jacques Brel est une autoroute à trois voies, avec un gros camion Antar sur la file de droite.. Philippe Delerm, dans «La première gorgée de

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