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Quelques éléments de compréhension concernant l’affaire

« Bundu dia Kongo »

Rassemblés pour CongoForum

Par

Guy De Boeck

© CongoForum 02/02/2007

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Le « particularisme » Kongo (Guy De Boeck).

D’abord, quelques repères historiques.

Le Royaume Kongo a été autrefois l’un des plus grands états d’Afrique. Il comprenait bien sûr l’actuel « Bas-Congo », une partie du Congo-Brazzaville, l’enclave de Cabinda et le Nord de l’actuel Angola et la majeure partie de ce qui est aujourd’hui la province de Bandundu. On peut encore se faire une idée de ce qu’était cet état sur une carte linguistique des langues bantoues. Le groupe H de la classification de Guthrie correspond au Kikongo et aux dialectes qui en dérivent.

De par sa position à l’embouchure du fleuve, le royaume Kongo a été en contact avec les Européens beaucoup plus tôt que le reste du Congo. Il reçoit la visite des Portugais dès 1492.

Les Portugais trouvent certaines choses fort bizarres dans le royaume africain, qui d’autre part les impressionne suffisamment par son organisation, pour qu’ils y découvrent des « Ducs » et des « Comtes » : les femmes y sont éligibles aux plus hautes fonctions.

Ce n’est pas ici le lieu d’entrer dans les détails des relations entre les Kongo et le Portugal.

Pour résumer les choses : après un bon début où les rois échangent des ambassadeurs et des présents, et cependant que les Kongo se convertissent au christianisme et rebaptisent leur capitale San Salvador, les relations se détériorent, fondamentalement parce que les Portugais refusent de s’abstenir de la traite des esclaves en terre Kongo, ou même de la limiter. Après divers incidents, où s’illustre entre autres la reine Nsinga1, la guerre éclate pour de bon et se solde par une défaite Kongo à la bataille de Mbwila (ou Ambwila) en 1661.

A partir de là, les Kongo sont en principe absorbés par l’empire colonial portugais. Mais, comme le Portugal est lui-même en décadence, ils sont plus ou moins abandonnés à eux- mêmes jusqu’à l’arrivée de l’AIA au XIX° siècle. Cet abandon est aussi religieux. A part quelques traces du passé, l’activité missionnaire est pour ainsi dire nulle chez les Kongo durant tout le XVIII° siècle.

Ces deux faits : l’existence d’un passé glorieux et une évangélisation ancienne sur laquelle, étant donné la déliquescence de l’encadrement missionnaire, l’on avait pu réfléchir librement, expliquent sans doute pour une bonne part le mélange de revendication identitaire, culturelle et linguistique, et de syncrétisme religieux qui sont, pour ainsi dire, la « marque de fabrique » mukongo. Ils sont d’ailleurs loin d’être un cas unique. Voyez, par exemple, la place que tient le catholicisme dans l’identité nationale des Polonais ou des Irlandais.

Toujours est-il que, tant dans les heurts avec les colonisateurs portugais, puis belges, puis dans la revendication d’indépendance à la fin des années 50, la religion (Kimpa Vita, puis Simon Kimbangu) et l’identité culturelle (Nzeza Nlandu et l’Abako) ont eu un rôle moteur.

1 Il est arrivé à cette héroïne africaine une aventure littéraire inattendue. On peut supposer qu’elle devait être très séduisante puisqu’elle n’épousa pas moins de trois rois successifs, ranimant à chaque fois, non seulement les ardeurs du roi, mais aussi la guerre contre les Portugais. Ceux-ci, dans leurs écrits que nous appellerions aujourd’hui de « propagande coloniale » firent de Nsinga un portrait « gratiné », lui prêtant une vie sexuelle dévorante et barbare, souvent mortelle pour ses partenaires. Par malheur, un exemplaire de ces élucubrations sur le thème de la « mante religieuse » tomba entre les mains du Marquis de Sade, qui fit un sort à la Reine Nsinga dans « La leçon de Philosophie dans un boudoir », où il la donne en exemple ! Cela explique que, dans certains textes, la pauvre Nsinga traîne encore une auréole sulfureuse !

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Il n’est donc guère étonnant que, dans le contexte mouvementé de la transition, des élections et de la mise en place des institutions de la 3° République, on voie une fois de plus un mouvement politico-religieux jouer un rôle important !2

A

AFFFFAAIIRREE BBUUNNDDUU DDIIAA KKOONNGGOO::

EEVVIITTEERR LLAA RREEPPEETTIITTIIOONN DDEE LLAA SSIITTUUAATTIIOONN DDEE LL''EESSTT

Dossier réalisé par Willy Kabwe avec l'appui de l'Institut Panos/Paris(2002)

L'affaire Bundu dia Kongo continue de défrayer la chronique à cause de son caractère insolite et du nombre des réactions qu'on ne cesse d'enregistrer. Beaucoup d'observateurs y perçoivent, si l'on y prend garde, la répétition de la situation qui s'est passée au Katanga (Shaba) en 1992 et qui a conduit au refoulement des Kasaïens avec ce que cela a comporté comme conséquences sur le plan politique, social et économique pour les deux provinces et l'ensemble du pays. La démarche du Bundu dia Kongo semble emprunter la même voie, à quelques exceptions près : mécontentements des autochtones face au poids envahissant des non originaires qui semblent tout accaparer au détriment des fils du terroir. D'aucuns vont plus loin et font un rapprochement avec la situation qui prévaut actuellement dans l'ancien Kivu et la province Orientale. II est établi que l'intolérance est à la base des revendications des nommés Banyamulenge et du torchon qui brûle entre les Hema et les Lendu en Ituri.

L'inquiétude au sujet de l'affaire Bundu dia Kongo serait que , à l'instar de ce qui s'est passé à l'Est du Congo, des forces occultes nationales ou internationales récupèrent la situation pour instrumemtaliser, si ça ne l'est déjà. A ne pas oublier que les événements actuels ont également choisi comme cadre une région frontalière. Qu'en est-il au juste?

LES FAITS

Le 22 juillet 2002 Matadi, Borna, Tshela, Moanda, Kimpese, Lukala, Luozi, Kinzauvuete, Lukula, etc. dans la province du Bas-Congo sont secoués par un mouvement de masse commandité par la secte religieuse Bundu dia Kongo dirigée par Ne Muanda Nsemi lequel se réclame être le porte-parole du peuple Kongo. Il s'agissait d'une marche de joie suivie d'un culte œcuménique et devant se terminer par une conférence de presse, le tout visant la réclamation de l'autonomie du Bas-Congo obtenue, selon le chef spirituel de Bundu dia Kongo,en 1962 sous l'appellation Kongo central. La cérémonie s'est terminée en bain de sang : une quinzaine de morts et plusieurs blessés, suite à l'intervention des forces de l'ordre. Que reproche-t-on au Bundu dia Kongo ? Selon les sources officielles, les adeptes de cette secte religieuse ont brillé par des manifestations xénophobes et inciviques. Or, il s'avère que les manifestants avaient pris soin d'aviser l'autorité provinciale et nationale et le gouverneur du Bas-Congo le reconnaît.

Dans une déclaration rendue publique le 24 juillet 2002 Ne Muanda Nsemi note : " Du 8 juillet 2002 où nous avons écrit aux autorités jusqu'au 22 juillet 2002, l'autorité a gardé son silence sans nous dire oui ou non préférant procéder aux arrestations arbitraires. Ce qui est

2Quant à ce que le mouvement « Bundu dia Kongo » dit de lui-même, on peut consulter : http://www.congoforum.be/fr/nieuwsdetail.asp?subitem=3&newsid=22957&Actualiteit=selected

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contraire aux lois de la République en matière des manifestations ". Ce qui est arrivé, selon lui, procède de la provocation de la population de la part des forces de l'ordre et des services de sécurité de la province du Bas-Congo car, laisse-t-il entendre, il avait, " face à l'incompréhension des autorités ", passé un communiqué annulant la manifestation du lundi 22 juillet et la rapportant à une date ultérieure.

Les émeutes ont été réprimées mais, la tension n'est pas pour autant dissipée, selon les voyageurs en provenance du Bas-Congo et tel que le confirment les différentes réactions ci- après. Déplorant ce qui s'est passé et la démarche empruntée par les manifestants, Diomi Ndongala, natif du Bas-Congo et président du parti politique Démocratie chrétienne et de la plate-forme Front pour la survie de la démocratie( Fsd) ,a estimé que les événements tragiques survenus le 22 juillet dans sa province natale devraient être lus comme une expression politique destinée au chef de l'État et non comme une revendication religieuse.

Déjà, lors des travaux de rédaction de la constitution à Matadi, indique-t-il, des mécontentements étaient perceptibles. Il soutient que les manifestations du Bundu dia Kongo sont l'expression d'une frustration due à plusieurs facteurs qui, mis ensemble, ont conduit à un ras-le-bol. Les rédacteurs de la constitution avaient, note Diomi Ndongala, rejeté la demande de la population locale de voir la province reprendre son ancienne appellation de Kongo central. De même, il avait été dénoncé la tentative de remplacer un directeur Ne Kongo à l'Office national des transports (Onatra), le seul directeur, d'après le président du Fsd, que compte cette entreprise publique dont le gros des activités est basé dans le Bas- Congo. Se situant en cette même période de la rédaction de la constitution de la transition, Diomi Ndongala relève que les leaders politiques ont été interdits d'expression alors que le Parti du peuple pour la reconstruction et le développement (PPRD) tenait librement ses réunions dans la ville de Matadi. Bien plus, Ronde Vila Kikanda, un politicien originaire du Bas-Congo, a été délogé de l'hôtel Métropole au profit de son collègue. Venant Tshipasa. Il ne s'est pas arrêté là. Il a noté une représentation insignifiante du Bas-Congo dans les institutions du pays, notamment l'armée, le gouvernement les entreprises publiques. De même, il relève l'étal déplorable des infrastructures du Bas-Congo alors que la province génère beaucoup de recettes qui prennent le chemin de Kinshasa, la capitale. Grosso modo, pour le président du Fsd, les revendications exprimées par les adeptes du Bundu dia Kongo sont d'ordre politique et portent sur les intérêts du Bas-Congo et non contre des non originaires.

Ainsi, fait-il croire, en fait d'indépendance, il s'agit plutôt du désir de décentralisation qui devrait aboutir à la rétrocession à la province de 30% des recettes générées3.

Les mêmes revendications ont été relevées par les notables Ne Kongo de Kinshasa lors de leur réunion consécutive aux événements survenus le 22 juillet au Bas-Congo. A l'occasion , ils ont décidé de couler leurs réflexions et revendications sous forme de pétition à adresser au président de la République pour dispositions utiles afin d'éviter de nouvelles manifestations.

Prétendant agir au nom de l'Association des Bakongo( Assbak), M. Nseka Makinu, a purement et simplement porté plainte contre le gouverneur du Bas-Congo et ses deux vice- gouverneurs auprès du Procureur général de la République avec copie pour information au président de la République et au procureur général près la Cour d'ordre militaire. Dans son argumentaire, Nseka Makinu note l'implication du triumvirat du Bas-Congo " dans le meurtre des manifestants pacifiques de Bundu dia Kongo " ainsi des coups et blessures volontaires portés sur d'autres ; leur non-assistance à personne en danger et leur " abstention coupable "

dans la prise des décisions susceptibles de prévenir les incidents. Tous ces faits, fait observer le plaignant, donnent la mesure de l'incompétence desdites autorités qui méritent d'être sanctionnées par le chef de l'État au plan politique sans préjudice de leur responsabilité pénale. L'ingénieur Enos Bavela a choisi, quant à lui, de s'adresser directement au président

3 En fait, la Constitution prévoit la rétrocession de quelques 40% aux nouvelles provinces.

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de la République pour le saisir de ce qu'il a appelé " répression sanglante dans la province du Bas-Congo (Kongo central). " Chercher à réprimer par les armes est une faute politique lourde que vos adversaires (Ndlr :du chef de l'État) veulent volontairement vous faire commettre pour réduire votre cote qui prend des propositions de plus en plus vertigineuses ", note le syndicaliste Ne Kongo qui réclame par conséquent des sanctions sévères à l'endroit des auteurs et complices des massacres perpétrés dans le Bas-Congo.

Le Conseil de l'apostolat des laïcs catholiques du Congo (Calcc) n'est pas demeuré indifférent aux événements sanglants s'étant déroulés à travers la province du Bas-Congo. Embouchant sa trompette, le Calcc, par le biais du Dr Pierre Anatole Matusila4 et de Mme Marie-Thérèse Mulanga, respectivement président national et vice-présidente nationale, considère les tueries perpétrées comme des actes absolument inadmissibles et constate avec indignation que " dans ce pays, même dans les territoires dits pacifiés, la vie peut être sacrifiée avec beaucoup de légèreté ". Soulignant que l'initiateur desdites manifestations n'est pas inconnu des pouvoirs publics et qu'il a eu à s'adresser à plusieurs instances étatiques pour les annoncer, le Calcc se demande pourquoi les responsables de l'ordre public n'ont-ils pas pris les précautions et mesures préventives pour empêcher qu'on n'en arrive pas aux affrontements qui se sont soldés par la mort des citoyens. Le Calcc constate avec indignation que la réaction du pouvoir public, dans les conditions de pourrissement général de la situation du pays, est de nature à accentuer l'attitude insurrectionnelle de la population alors que celui-ci dispose de structures sécuritaires grâce auxquelles il devait assurer la paix civile sur l'ensemble du territoire national. Pour le Calcc , les événements survenus au Bas-Congo dernièrement pourraient se répéter dans d'autres coins du pays tant la situation de crise est de nature à compromettre gravement la survie des populations . De même le piétinement du processus de paix rend peu crédible la solution définitive de la crise congolaise par la force. Et de se demander s'il existe une cellule de réflexions sur les conséquences sécuritaires de l'incurie généralisée dans laquelle plonge le pays actuellement d'autant plus que l'incertitude des travaux de Matadi donne à la population l'impression que la réunification du pays ne saurait plus se faire face à l'incapacité des Congolais de s'assigner des objectifs communs et en définitive de s'entendre sur l'essentiel pour construire un avenir démocratique pour le pays. Comme les autres, le Calcc exige que la justice identifie les meurtriers, à commencer par ceux qui ont donné l'ordre de tirer, et les sanctionne comme l'exige la loi du pays.

PISTES DE SOLUTIONS

IL est vrai que les deux conseillers du chef de l'État dépêchés sur place au lendemain des événements, en l'occurrence Me Mbuyu et M. Vangu Mambweni, ont déjà déposé leur rapport. Le calme est relativement observé depuis lors. Mais il appartient au gouvernement de prendre ses responsabilités en endiguant le mal et en restaurant des mesures préventives.

Les Ne Kongo pour leur part, sollicitent des négociations avec les pouvoirs publics en vue de vider les revendications de la population du Bas-Congo dont le Bundu dia Kongo s'est fait le porte-parole.

Puisque, bien sûr, il s’était trouvé des gens pour prôner l’interdiction de BDK à la suite des incidents du 22/07/02, BDK n’a pas manqué de répondre. Voici sa réponse :

Bundu dia Kongo répond aux « vieux politiciens» qui sollicitent sa Suppression.

Qui se cache derrière ce groupe de Bakongo ? s’interroge BDK

4 Candidat au premier tour des élections présidentielles de 2006

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« On ne change pas l’équipe qui gagne. Or, la classe politique kongo a fait faillite de 1965 à ce jour. C’est pourquoi, les Bakongo ont tourné le dos à ces vieux politiciens , et ont leurs yeux tournés désormais vers la Nouvelle Classe Politique Kongo et la Société civile.

D’où la colère de ces vieux politiciens Kongo qui ont fait pourrir la situation du Kongo central et son Peuple, de 1965 à ce jour ». C’est en ces termes clairs que s’exprime le Chef spirituel de Bundu dia Kongo (BDK), Ne Muanda Nsemi, en réaction à un mémo qualifié par lui « de la trahison de l’idéal kongo » initié par certains notables kongo.

Ne Muanda Nsemi rappelle que tout part des massacres du 20 et du 22 juillet 2002 à Luozi et Muanda qui ont obligé soixante-deux professeurs kongo des universités et instituts supérieurs à adresser au Président de la République un mémo dans lequel ils ont soutenu les

revendications de Bundu dia Kongo en faveur du Kongo central et son Peuple.

En réaction à ce mémo de la société savante kongo, un groupe de personnes, que BDK croit mal intentionnées, a confectionné un « mémo anti BDK », dans l’intention de donner au gouvernement un prétexte de sanctionner injustement Bundu dia Kongo et de paralyser les revendications sociales du peuple kongo. A la question de savoir qui se cache derrière ce groupe de Bakongo, qui travaillent contre les intérêts de leur propre communauté kongo, comme ils l’ont toujours fait de 1965 jusqu’à ce jour, Ne Muanda Nsemi cite « d’anciens politiciens vomis par le peuple kongo, et quelques religieux, qui ont perdu de milliers de fidèles, qui ont quitté leurs églises, en allant adhérer à la voie de la sagesse kongo, qui est Bundu dia Kongo ». Des personnes qui, souligne le Chef de Bundu dia Kongo, sont « jalouses

» de sa « popularité toujours croissante ». « Incapables d’être compétitif face à Bundu dia Kongo », écrit Ne Muanda Nsemi, « ces politiciens véreux, et vomis par le peuple, ont décidé de solliciter le concours du Gouvernement, pour supprimer Bundu dia Kongo, qui est pour eux un grand concurrent ». Ce qui est contraire aux Droits de l’homme et au principe de la libre concurrence et de la mondialisation. Bundu dia Kongo dénonce aussi le fait que de l’argent ait été cotisé pour corrompre certaines autorités, afin de les aveugler, et pour

acheter les consciences de certaines personnes et ainsi les amener à signer « ce fameux mémo

» des « notables Kongo ». BDK est convaincu que ce « mémo de trahison de l’idéal kongo » a peu de poids face au mémo précité des professeurs kongo des universités et instituts

supérieurs et n’a pas plus de poids que le soutient que BDK bénéficie de la part de la diaspora d'Amérique, d'Europe et d’Asie. Le mémo des « soi disant notables », ajoute BDK, n’est pas plus important que les rapports des organisations des droits de l’homme SCEPDHO de Boma et Human right qui ont condamné les violations des droits de l’homme dont les adeptes de BDK sont victimes. Il ne représente rien par rapport au communiqué des Laïcs catholiques, qui ont soutenu Bundu dia Kongo, en condamnant les injustices dont ses adeptes sont victimes et n’est pas non plus plus important que les quatre mémos de l’ASSBAK

(L’Association des Bakongo) qui a apporté son soutient à BDK et les deux lettres ouvertes que le grand syndicaliste Bavela a adressé au Président de la République en faveur de BDK.

Des faits dont le Gouvernement devra tenir compte dans toute appréciation, en plus du fait que le « mémo des notables » ne représente rien devant le soutien populaire que bénéficierait le Chef de BDK de la part des populations de différents coins de la province.

BK

Quant à savoir ce qui peut expliquer l’attitude de la population locale, voici un article écrit in tempoere non suspecto, à la fin de janvier 2007, donc AVANT les derniers incidents.

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Bas-Congo, la population apprécie le comportement des adeptes de Bundu dia Kongo5, par Tshiala David.

La majorité des habitants de la province du Bas-Congo apprécient le changement du comportement des adeptes de Bundu dia Kongo (BDK), un mouvement politico-religieux, rapporte l'Agence congolaise de presse (ACP).

Dans la localité de Lemba, territoire de Lukula, district du Bas-Fleuve, un des points chauds où des affrontements entre les adeptes de BDK et des éléments de la police nationale congolaise s'étaient soldés par des morts, le chef de cette agglomération, Ernest Makhese Ndudi, atteste l'existence de ce changement d'attitude chez les « makesa » de BDK (soldats en kikongo...) « Les adeptes de BDK se sont bien impliqués dans le processus électoral en cours dans notre pays », a-t-il indiqué. A Muanda, Khanzi, Boma, Seke-Banza, Luozi et Matadi, théâtres d'affrontements sanglants entre les «makesa» et les forces de l'ordre, les différents points de friction entre BDK et les autorités politico-administratives locales se sont éteints au profit d'une compréhension mutuelle.

Pour certains, cette heureuse conjoncture dans la province est le fait de l'actuel gouverneur du Bas- Congo grâce à sa manière douce d'aborder les questions épineuses. Ainsi en est-il par exemple de la découverte récemment à Kiala Moyo, territoire de Lukula dans le Bas-Fleuve, d'un camp d'entraînement des adeptes de BDK. Un problème que Jacques Mbadu a traité avec diplomatie, discrétion et efficacité.

Il y a lieu de reconnaître que l'attitude pacifique de BDK résulte de la décrispation intervenue au sommet de l'exécutif provinciale par la présence de l'actuel gouverneur de province, laquelle a rejailli sur toute la province.

Par ailleurs, la société de communication cellulaire « Oasis Milliens Group » est disposée à appuyer le processus du développement de la province du Bas-Congo, notamment par l'implantation de son réseau de communication dans la province, ainsi que par la création de nouveaux emplois.

L'administrateur directeur général de cette société, M. Gael Campar, a fait cette déclaration au sortir de l'audience que lui a accordé le gouverneur du Bas-Congo, Jacques Mbadu Nsitu, en prévision du lancement des activités de son entreprise dans la province. Il a en outre fait savoir que la primeur d'implantation accordée par cette société au Bas-Congo se justifiait par l'importance socio-économique de cette province, faisant allusion aux potentialités énormes de cette dernière susceptible d'attirer d'autres investisseurs. Il a également souligné que son entreprisse était déterminée à désenclaver l'arrière province, grâce à sa politique des communications de proximité consistant à mettre à la portée de tout le monde des portables au meilleur rapport qualité/prix.

D’autre part, on ne peut que se demander s’il n’y a pas un lien entre la tentation de réprimer purement et simplement une « secte religieuse » et un « particularisme tribal » qui pourraient bien n’être que le canal par où s’exprime un mécontentement populaire, et l’acharnement mis à poursuivre M° Nlandu ( c'est-à-dire l’une des filles de Nzeza Nlandu, fondateur de

l’Abako), qui se trouve avoir été AUSSI l’avocat de BDK.

Toujours in tempoere non suspecto, le courriel suivant était déposé sur le site de la CEI, le 16 avril 2006, sous la rubrique « Votre réaction à la candidature des deux soeurs Nlandu ».

(extrait) :

5 Le Potentiel (Kinshasa), ACTUALITÉS, 20 Janvier 2007, Publié sur le web le 19 Janvier 2007. David Tshiala est le journaliste qui couvre habituellement le Bas-Congo pour ce journal, et connaît donc bien le terrain.

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« Monsieur ou Madame Mensi Nyansaam,

Je suis un admirateur de Maître Marie-Thérèse Nlandu et je soutiens sa candidature à la Présidence de la République car elle en est digne. Il est temps de juger les hommes et les femmes politiques par leur profil, par leur bilan et leur programme. Madame Marie-Thérèse Nlandu est Avocat de profession. A ce titre, elle a défendu, pro Deo, beaucoup de cas désespérés : Disciples de Bundu Dia Kongo, Commandant Kabengele, Atundu Liongo, Militaires Ex Faz rentrés de Brazza, Victimes du marché Type K,...

Dans tous ces procès hautement politiques, elle a fait preuve d’un courage et d’un professionnalisme exemplaire qui ont retenu l’attention tant des juges que du public… »

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