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PALU: Le coup d’Etatd’Adolphe Muzito

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LA CITE AFRICAINE N° 1324 DU 19 JUIN 2018

Le Viseur

(suite en page 15)

25ÈME ANNÉE - N° 1324 DU 19 JUIN 2018 - BI-HEBDOMADAIRE - DIRECTION - RÉDACTION : 67, Av. Mont des Arts, Imm. Golf View : 5ème niveau Imm. B - Local 5A - Kinshasa/Gombe B.P. 952 KIN 1 - RDC - E - mail : citafrdcongo@gmail.com - http: citaf.over-blog.com-Tél. : 0998 130 914 - 0820271613 - 0814927777 - 0999932655 - PRIX UNIQUE : 2000 FC

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L’histoire est en train de s’accélérer en ce mois de juin en RDC.

Dès dimanche 24 juin, aura lieu l’ouverture des Bureaux de récep- tion et traitement des candidatures pour les provinciales. Aupara- vant, le samedi 23 juin, la CENI va procéder à la convocation du corps électoral. Ce n’est là certes qu’un geste symbolique, s’agis- sant d’élections qui en réalité n’auront lieu qu’en fin décembre. Néan- moins, il vaut tout son pesant d’or en ces moments où continuent à être répandus doutes et incertitudes sur la tenue réelle des élec- tions à l’échéance prévue. A telle enseigne que les chrétiens catho- liques du CLC menacent d’agiter à nouveau la rue si d’ici au 30 juin, preuve convaincante n’était pas donnée que le président de la Ré- publique allait respecter la constitution au sujet d’un supposé 3ème

L’histoire s’accélère !

Partis politiques

PALU: Le coup d’Etat d’Adolphe Muzito

Adolphe Muzito semble désormais

décidé à utiliser les grands moyens pour s’emparer de l’appareil de son parti le Palu, même en usant de la méthode forte. Samedi 16 juin der- nier, alors que se tenait une réunion du Bureau politique du parti élargi aux conseillers généraux au siège du parti, un groupe « spontané » de mi- litants s’est invité à la manifestation, réclamant à tue-tête l’investiture de Muzito comme candidat à l’élection présidentielle, comme préalable à la tenue de la rencontre du jour.

Adolphe Muzito, officiellement en

congé du parti à la suite de sa sus- pension du poste de Secrétaire Per- manent du Palu, est soupçonné par les observateurs d’être le commanditaire de cette « manifestation spontanée ».

Fatigué certainement des mesures de suspension successives qui l’empê- chent d’évoluer à sa guise au sein de l’appareil du parti, A. Muzito aurait donc décidé à forcer l’endossement de sa candidature par le parti à la prochaine élection présidentielle, et d’éviter ainsi un éventuel alignement du Palu sur les positions de la Majorité présidentielle.

Report de la réunion de Luanda sur la RD Congo

Eclaircissement sur l’affaire du passeport de Moïse Katumbi

En prévision des élections prochaines

Une nouvelle plateforme voit le jour à Kenge

Communiqué

de la SNEL s. A

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NATION

Page 2 LA CITE AFRICAINE N° 1324 DU 19 JUIN 2018

LA CITE AFRICAINE

Toujours aussi controversée en RDC, l’utilisation de la machine à voter fait aussi l’objet de vives criti- ques en Argentine, où les autorités avaient tenté d’introduire un sys- tème similaire en 2016.

Les autorités avaient un temps imaginé de recourir aux machines de la société sud-coréenne Miru Systems – celle-là même qui a été sollicitée par la Commission élec- torale nationale indépendante (Ceni).

Adressée à la société civile con- golaise, une missive signée par les ONG Fundación Vía Libre et Poder Ciudadano – la branche argentine de Transparency international – met en garde contre l’utilisation de cet outil présenté par la Commis- sion électorale nationale indépen- dante (Ceni) comme incontourna- ble pour organiser les élections en temps et en heure.

« Nous connaissons parfaite- ment l’initiative dans la mesure où notre gouvernement avait souhaité acquérir en 2016 les mêmes dis- positifs fournis par Miru Systems », affirme le texte, également signé par

des spécialistes en sécurité infor- matique.

En juillet 2016, une délégation de la société sud-coréenne s’était effectivement rendue à Buenos Aires pour offrir ses services aux autorités argentines, qui avaient pour ambition d’introduire un sys- tème de vote électronique en vue des prochaines élections législati- ves.

Mais l’initiative a fait long feu suite à la levée de boucliers d’une société civile sceptique sur la ca- pacité de ce mode de scrutin à pré- server l’intégrité du vote. Certains activistes avaient notamment prouvé qu’il était possible de falsi- fier les bulletins de vote électroni- que, grâce à une simple applica- tion sur téléphone mobile.

Une faille du système causée par la présence au sein des bulle- tins d’une puce électronique de type RFID, qu’il serait aisé de « hacker

» avec peu de moyens. Du côté de la CENI, on assure que les machi- nes commandées ne comportent pas cette puce, jugée « trop chère

», qui aurait été remplacée par un

code QR.

« Mais les codes QR sont éga- lement problématiques, assure un programmeur et spécialiste en sys- tèmes de vote électronique. Car l’électeur ne peut pas savoir ce que contient ce code. Il est par exem- ple tout à fait possible que celui-ci permette d’identifier le votant, ce qui reviendrait à compromettre le se- cret du vote. »

Que ce soit en RDC ou en Ar- gentine, les ONG et activistes esti- ment qu’il s’agit d’un « système de vote électronique et est donc sou- mis aux mêmes menaces et ris- ques que tout système de vote par un ordinateur ».

« Il n’existe aucun système de ce type dans le monde qui permet de préserver correctement les trois aspects fondamentaux du vote : le secret du vote, l’intégrité de l’élec- tion et la transparence du système

», estiment-ils, avant de conclure que « la technologie la plus éprou- vée et efficace pour l’acte électoral demeure le bulletin de vote unique de papier ».

Jay K.

L’utilisation de la machine à voter vivement déconseillée aux Congolais par des ONG argentines

Le rendez-vous de la session extraordinaire des deux Chambres du Parlement est fixé au mercredi 20 juin à Kinshasa au Palais du peuple. L’annonce de ce rendez- vous parlementaire a été faite ven- dredi 15 juin à la clôture de la session ordinaire par les spea- kers de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku et du Sénat, Léon Kengo wa Dondo.

Jusques lundi dans les après- midi, aucune note officielle n’a été rendue publique pour confirmer la convocation de la session extra- ordinaire ni celle des deux Cham- bres du Parlement devant se réu- nir en Congrès.

De l’avis des experts avertis, la session ordinaire de mars aura permis aux sénateurs d’adopter

« des textes d’importance capi- tale », a confié le président de la Chambre haute, Kengo wa Dondo.

Lors de la clôture de la ses- sion, le speaker du Sénat a cité, à titre d’exemples, plusieurs de lois adoptés dont le statut des anciens Présidents de la Répu- blique élus, proposition de loi ini- tiée depuis 2015 par le sénateur Modeste Mutinga.

La loi sur le mandat post pré- sidentiel sous examen au Sénat et réactivée par une Commission spéciale présidée par le séna- teur Innocent Nkongo a été ren- voyée pour des analyses appro- fondies, en prévision de la ses- sion extraordinaire.

Cette proposition de loi, qui concernait uniquement les an- ciens Présidents de la Républi- que, va être élargie aux Corps

constitués de la République no- tamment les anciens présidents des Assemblées nationales, du Sénat, les anciens Premiers mi- nistres, les présidents du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication(CSAC), les pré- sidents de la Commission natio- nale des droits de l’homme (CNDH), les présidents de la Commission nationale électorale indépendante (CENI), etc..

C’est le sénateur Raphaël Siluvangi qui a été le premier à solliciter le temps nécessaire pour des analyses approfondies de cette proposition de loi.

Dans une intervention, le sé- nateur Romain Nimy Tembo a soulevé un questionnement sur l’extension des anciens Prési- dents de la République élus aux chefs des Corps constitués de la République.

« Ça parait budgétivore », s’est exclamé Romain Nimy de- vant les sénateurs réunis vendredi en séance plénière présidée par le sénateur Kengo wa Dondo.

« La reconnaissance des Corps constitués dans cette loi apparait comme un sujet à cau- tion. La fonction procure quelques avantages. Je vis dans un brouillard. Je pense que nous avons mieux fait de nous limiter aux anciens Présidents de la République élus. On peut même accorder ces avantages aux chefs des quartiers à qui la Na- tion doit être reconnaissante. Il y a des chefs des quartiers qui tra- vaillent mieux que certains PDG », a-t-il souligné.

Jay KUMWAF

Plusieurs observateurs de la scène politique et même la ma- jeur partie de l’opinion congolaise ont salué l’importante initiative du président de l’UDPS, Félix-An- toine Tshilombo Tshisekedi de réunir autour de lui toutes les for- ces et sensibilités actuelles et passées de l’UDPS. Qu’il s’agisse des personnes parties d’elles-mêmes –auto-exclues- de l’UDPS ou des personnes sanc- tionnées par le parti. C’est dans ce cadre, que le président du parti avait mis en place, il y a peu une commission réconciliation, répa- ration et pardon. Le premier dos- sier que la commission a traité, c’est donc celui relatif aux dépu- tés UDPS. Cependant, d’après ce qu’a appris la CITAF, ce dossier a été plombé par l’affaire du rem- placement de Jean Pierre Kalamba à la CENI. Déjà, expli- que-t-on :«à l’occasion de la der- nière réception des députés par le président du parti, il leur avait été fait injonction de signer un Acte d’Engagement à soutenir la démarche du parti tendant à ob- tenir le remplacement de Kalamba à la CENI». L’on signale que certains députés élus de la liste UDPS avaient été en désac- cord avec cette façon de faire. Ce sont eux qui se sont désolidari- sés de la démarche qui veut à tout prix avoir la tête de l’actuel rap- porteur de la CENI. L’on en est donc à une division de fait du Groupe Parlementaire UDPS et Alliés entre, d’une part, ceux qui veulent limoger Kalamba, et de l’autre, ceux qui y sont opposés.

Des forces travailleraient pour accentuer ce désaccord dont s’est justement servi le président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku, pour ne pas prendre en compte la lettre de l’UDPS de-

mandant le remplacement de Kalamba. Le président Minaku a renvoyé ce dossier au Groupe parlementaire concerné pour un consensus sur la question. A quoi l’UDPS/Tshisekedi crie au scan- dale, vu que les structures du parti ont leurs porte-voix attitrés pour les engager et qu’il n’y a pas lieu d’exiger un quelconque con- sensus. Entre-temps, l’on ap- prend qu’à l’UDPS, Félix Tshisekedi fait du remplacement de Kalamba le baromètre devant lui permettre de juger de l’enga- gement sincère des uns et des autres et de confirmer ou non la réintégration des députés de l’UDPS au sein du parti. Des si- gnatures seraient en train d’être récoltées auprès des députés UDPS pour les contraindre à sou- tenir le changement de Jean- Pierre Kalamba, en contre partie de leur réintégration effective au sein de l’UDPS, dans la perspec- tive des prochaines élections. Ce n’est donc pas de gaieté de cœur que certains députés UDPS ava- lisent la démarche de leur parti

sur le dossier Kalamba. Ceux qui résistent sont diabolisés.

A l’UDPS, l’on explique que le temps de l’indiscipline et des tra- hisons est révolu. Qui n’est pas avec Félix est contre lui et doit être traité comme tel.

En ce moment où, le pays assiste à une recomposition po- litique avec la libération de Jean- Pierre Bemba et la démonstration de force de Katumbi au dernier meeting de sa plateforme à Sainte Thérèse, le président de l’UDPS, Félix-Antoine Tshilombo Tshisekedi est appelé à opérer des bons choix, s’il tient à attein- dre ses objectifs, soutient-on.

Il n’empêche, d’aucuns esti- ment que dans cette affaire Kalamba, il faut faire preuve de sagesse, et se demander si cela vaut le coup de devoir perdre cer- tains députés qui pourraient dans les jours qui viennent se choisir d’autres regroupements politi- ques, tout simplement pour le gain du remplacement de jean Pierre Kalamba à la CENI.

Y.M.

La session extraordinaire des deux Chambres du Parlement s’ouvre ce

mercredi au Palais du peuple

La tête de Jean-Pierre Kalamba mise à prix

« Il s’agit ici de la dématériali- sation de toutes les formes des titres financiers », a répliqué ven- dredi le président de la Commis- sion Economique, Financière et de la Bonne gouvernance, le sé- nateur Evariste Mabi Mulumba, en réaction à la question soule- vée par le sénateur Jean Claude Mokeni en rapport avec l’examen du projet de loi relatif aux systè- mes de paiement et de règlement- titres en RD Congo.

Lors d’une séance plénière dirigée par le président de la Chambre haute, Léon Kengo wa Dondo, il a souligné que « un chèque est un instrument de la monnaie ».

« On payait les titres monnaie sans supports financiers. Tout cela est inscrit dans l’élément central », a noté le président de la Commission ECOFIN.

« On légifère pour l’avenir », a soutenu le sénateur Jean Claude Mokeni, qui s’est dit « ravi

» de constater que tout ce qui est paiement de chèque va changer.

« Tout cela va se faire par des titres monétiques », a noté le sénateur Mokeni. « Il faut légifé- rer sur la dématérialisation des

titres financiers. Il faut opérer des transferts sans intermédiai- res…», a-t-il laissé entendre.

« Quelle est la place de scripto-monnaie dans ces opéra- tions ? », a interrogé Jean Claude Mokeni.

Peu avant que les conclusions du rapport de la Commission ECOFIN, présentées par le séna- teur Denis Engunda, soient adop- tées par l’Assemblée plénière, le sénateur Maindombe a indiqué que le texte sous examen est un projet de loi et non une proposi- tion de loi.

Le projet de loi relatif aux sys- tèmes de paiement et de règle- ment-titres a été voté en séance subséquente à l’unanimité par 69 sénateurs présents dans l’hémi- cycle au Palais du peuple.

« Les systèmes de paiement sont organisés de manière à as- surer le règlement ordonné des ordres de transfert. Leurs règles de fonctionnement sont adéqua- tes au regard de la nature, du volume des activités et du nom- bre de participants envisagés », peut-on lire dans l’une des dispo- sitions de ce projet de loi.

Jay KUMWAF

Systèmes de paiement et règle- ment-titres examinés au Sénat

Evariste Mabi

ausculte la

dématérialisation

des titres financiers

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POLITIQUE

Page 3 LA CITE AFRICAINE N° 1324 DU 19 JUIN 2018

LA CITE AFRICAINE

Même si ce n’est pas encore le parfait amour entre Kinshasa et Moscou, il faut bien se mettre à l’évidence : quelque chose a bougé dans leurs relations bila- térales. Décidément, plus rien ne sera comme avant. Les deux ca- pitales viennent en effet de don- ner la preuve qu’ils entendent al- ler plus loin dans leur coopéra- tion, en rade depuis presque deux décennies. En hibernation…

Heureusement que tout cela n’appartient plus désormais qu’au passé. Une nouvelle étape, de rapprochement évidement, est en train de se remettre en place.

Le déclic, c’est quoi ? C’est la récente visite à Kinshasa, capi- tale de la République Démocrati- que du Congo, du vice-ministre russe des Affaires étrangères, Mikhail Bognadov.

Nouvelle étape Laborieux, le séjour officiel de l’émissaire de Poutine l’aura été.

Effectivement, il s’est révélé por- teur à plus d’un titre. Surtout que la coopération russo-congolaise, restée depuis lors sur les bords

de la route, a été finalement dé- poussiérée ; Kinshasa ayant adopté, par l’entremise de son Assemblée nationale, un accord

de coopération militaire et tech- nique.

On sait que, durant dix-neuf ans, cet accord est resté dans cet état, c’est-à-dire sans être appliqué. C’est au lendemain de la visite du vice-ministre russe

que les lignes ont fini par bouger.

Et se remettre en place, avec quelque chose dans l’escarcelle.

Dans les placards pendant 19

ans, il a fallu attendre des années et des années pour que cet ac- cord soit enfin remis au « goût du jour ». Certes, ce n’est pas en- core un ciel tout bleu, mais rien n’empêche que les choses puis- sent, comme on s’en rend déjà

compte, évoluer dans le bon sens. D’importants jalons vien- nent d’être posés pour voir con- crétisée une coopération, militaire et technique, qui semble avoir de beaux jours de- vant elle.

Cet accord prévoit, comme cela est d’ailleurs spécifié, la livraison «d’ar- mements, de matériels de guerre et autres équi- pements spécifiques et des missions de conseils ou encore la mission de formation des spécialis- tes militaires dans les écoles russes ».

A voir les choses de très près, la Russie ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Elle tient à étendre sa coopération avec la RDC à un large éventail de domaines ou secteurs, boostant ainsi leurs liens vieux de plusieurs décennies. Dans tous les cas, la Fédération de Russie et la République Démocratique du Congo disposent d’un énorme potentiel à même de faire leur af-

En marge de l’adoption de l’accord de coopération militaire et technique russo-congolaise

Kinshasa-Moscou : bras dessus, dessous

faire dans les échanges commer- ciaux aussi bien sur le plan bila- téral que multilatéral. Quoi de plus normal que la Russie affiche, à terme, ses ambitions dans les secteurs des mines, des énergies et de l’agriculture…

Le contrepoids de la Russie…

«Le soutien de la Russie, ré- putée pour faire régulièrement contrepoids au sein du Conseil de sécurité (des Nations unies), pour- rait être utile à la RDC », laisse- t-on entendre dans certains mi- lieux. A l’issue de sa rencontre, vendredi avec le Chef de l’Etat, Joseph Kabila, l’émissaire russe, Mikhail Bogdanov, a insisté sur la «convergence de vues entre les deux pays en ce qui concerne la sauvegarde de la souverai- neté ». «Tout problème congolais doit avoir au problème congolais une solution congolaise », a-t-il déclaré, tout en insistant plus tard, dans un communiqué, sur l’importance de respecter l’échéance du 23 décembre 2018.

M.L.

L’émissaire russe, Mikhail Bogdanov Adolphe Muzito semble dé-

sormais décidé à utiliser les grands moyens pour s’emparer de l’appareil de son parti le Palu, même en usant de la méthode forte. Samedi 16 juin dernier, alors que se tenait une réunion du Bu- reau politique du parti élargi aux conseillers généraux au siège du parti, un groupe « spontané » de militants s’est invité à la manifes- tation, réclamant à tue-tête l’in- vestiture de Muzito comme can- didat à l’élection présidentielle, comme préalable à la tenue de la rencontre du jour.

Adolphe Muzito, officiellement en congé du parti à la suite de sa suspension du poste de Secré- taire Permanent du Palu, est soupçonné par les observateurs d’être le commanditaire de cette

« manifestation spontanée ».

Fatigué certainement des mesu- res de suspension successives qui l’empêchent d’évoluer à sa guise au sein de l’appareil du parti, A. Muzito aurait donc dé- cidé à forcer l’endossement de sa candidature par le parti à la

prochaine élection présidentielle, et d’éviter ainsi un éventuel ali- gnement du Palu sur les positions de la Majorité présidentielle.

Depuis plusieurs semaines, le parti d’Antoine Gizenga est tra- versé par des vents contraires entre ceux qui veulent la poursuite du deal de 2006 entre le Palu et la MP, et dont la majorité siège au sein du Gouvernement actuel, et une large frange rebelle con- duite par Muzito, qui souhaite un retour à une autonomie complète du parti au sein de la classe poli- tique. Elevé socialement et poli- tiquement aux mamelles de la Majorité actuelle, Adolphe Muzito se sent aujourd’hui prêt à voler de ses propres ailes et ne fait plus mystère depuis bientôt plusieurs mois, de sa volonté d’en décou- dre avec le futur candidat de la MP aux prochaines élections pré- sidentielles, en multipliant les contacts avec plusieurs leaders de l’opposition, et en mettant des hommes à lui dans les principaux rouages du parti.

Ce natif d’Idiofa, longtemps

enfant chéri du Patriarche Antoine Gizenga, semble avoir pris toute la mesure de son ambition. Au sein du Palu, il se sait désormais incontournable alors que se pré- cise déjà la grande bataille pour la succession à la tête du Palu dont le Chef est atteint par la li- mite d’âge et les ennuis récur- rents de santé. Il dispose en outre de tous les moyens de sa politi- que après un passage fructueux aux affaires publiques et jouit d’une popularité certaine auprès de la base sociologique du Palu, où on l’a d’ailleurs baptisé du sur- nom flatteur de « Mfumu Mpa » (nouveau Chef, ndlr). Et comme tout cela ne suffisait pas, Muzito sort d’une Province, le Kwilu, où les faits et gestes du Palu sont considérés plus que des paroles d’évangile.

Par ailleurs, Adolphe Muzito n’a pas jusque-là montré de l’en- thousiasme pour la plateforme électorale Palu et Alliés monté à la va-vite par ses camarades du parti, lui préférant sa propre plateforme l’UREC (Union des

Républicains du Congo), au sein de laquelle on retrouve des figu- res notoires de l’opposition comme Bofassa Djema, Bomanza ou encore l’ancien mi- nistre Barthélemy Botswali.

Il apparaît clairement aujourd’hui qu’en cas de refus des instances dirigeantes du Palu de répondre positivement aux exi- gences d’Adolphe Muzito, ce der-

Partis politiques

PALU: Le coup d’Etat d’Adolphe Muzito

nier a désormais entre ses mains, toutes les armes pour faire implo- ser ce parti à la veille des échéan- ces électorales, et de s’emparer par la suite de ses dépouilles. Vu sous cet angle, les incidents du samedi dernier au siège du parti, peuvent être considérés comme un avertissement.

LOLO LUASU B.

Adolphe Muzito Mfumumpa

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POLITIQUE

Page 4 LA CITE AFRICAINE N° 1324 DU 19 JUIN 2018

LA CITE AFRICAINE

C’est en début de ce mois, devant une foule nombreuse de militants et militantes de ces par- tis politiques qu’a eu lieu la brillante sortie officielle de l’Al- liance des Bâtisseurs pour un Congo Emergent (ABCE) dans la ville de Kenge terroir du patriar- che Mboso N’Kodia Mpwanga et hôte de l’événement.

La mise en place de cette plateforme constitue une preuve suffisante de maturité des ca- dres de 18 partis politiques, tous membres de la Majorité présiden- tielle, à avoir décidé de réunir leurs efforts en marge des élec- tions qui profilent à l’horizon. Le président de l’ABCE Matenda Kyelu Athanase, après avoir

rendu un vibrant hommage au pré- sident de la République Joseph Kabila Kabange, a déclaré que les partis politiques membres du regroupement sont déjà prêts pour affronter les élections. Par ailleurs, les portes du regroupe- ment restent largement ouvertes à d’autres partis politiques dési- reux de rejoindre l’ABCE, a-t-il ajouté.

Ci-dessous la liste de mem- bres fondateurs de l’ABCE:

Matenda Kyelu Athanase, président ; Kin Kiey Mulumba, 1er vice- président en charge des re- lations avec les partis politiques ; Bulambo Kilosho Jean Marie 2ème vice- président en charge des questions politiques et juridiques ;

Ebeletcha Mwarabu Adolphe 3ème vice- président en charge du pro- cessus électoral et des institu- tions ; Tshibanda N’tunga Mulongo, conseiller général et vice-président chargé de la coor- dination de la province Kasaï oriental ; Daruwezi Mokombe, conseiller général et vice-prési- dent chargé des provinces de la Tshopo, de l’Ituri et du Bas-uélé ; Mutombo Bakafwa conseiller gé- néral et vice-président chargé des provinces de Kasaï Central et de Kasaï ; Kaliba Mulanga , con- seiller général ; Mboso N’Kodia Pwanga , vice-président en charge de la province du Kwango et secrétaire exécutif national en

charge des activités du regroupe- ment ; Aje Matembo Toto Aggée, porte- parole ; Mandjolo Buakila Pépin Guillaume, rapporteur ad- joint ; Baende Etafe Eliko, tréso- rier en charge des finances et vice-président chargé de toutes les provinces de l’ex Equateur ; Kuzunda Mutangiji trésorier ad- joint et chargé de Kinshasa/

Lukunga ; Ilenda Tuzayamoko , vice-président en charge Kins- hasa/Tshangu ; Mwamba Mulumba, vice-président en charge de Kinshasa/Funa ; Muzyumba Mwanahembe, vice- président en charge de la pro- vince du Maniema ; Mwanga Chuchu Hizi, vice-président en

charge de la province du Nord- Kivu ; Miyambi Mwana Pambi , vice-président en charge de Kins- hasa/Tshangu ; Inagosi Bulo- Ibambi Kasongo Geneviève, vice- présidente en charge de la pro- vince du Haut-Uélé ; Lossala Ngondo , 1er secrétaire exécutif national en charge des questions politiques ; Makolo Kotambola , 2ème secrétaire exécutif national adjoint en charge de la jeunesse, organisations féminines, mobilisa- tions et jeunesse ; Ntoya Nseki Nicoletta, 3ème secrétaire exécu- tif national adjoint en charge de l’économie, finances et dévelop- pement durable.

Niclette MASANGA

En prévision des élections prochaines

Une nouvelle plateforme voit le jour à Kenge

NPM de g. à dte : MM. Lossala ngondo Roger, Chuchu Mwanga, Jean-Claude

Baende, Athanase Matenda Kyelu et Kin Kiey Mulumba Tryphon MM. Bolambo JM, Ebeletsa Mwarabu, Guillaume Manjolo et Mboso N’Kodia P.

M. Miyambi Mwana Pambi Crispin MM. Ilenda Tuzayamoko Thomas et Kuzunda Mutangiji A. M. Muzyumba Mwanahembe Pierre (gauche) et Mboso N.

M. Aje Matembo Toto Aggée M. Makolo Kotambola Marcel

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ECONOMIE

Page 5 LA CITE AFRICAINE N° 1324 DU 19 JUIN 2018

LA CITE AFRICAINE

Le ministre des Finances, Henri Yav Mulang a annoncé au sénat sa ferme détermination d’envisager des mesures impor- tantes pour sécuriser les recet- tes perçues par les Régies finan- cières de l’Etat. C’était à l’occa- sion d’un débat parlementaire autour de la réforme du système fiscal en RD Congo.

« Nous sommes en train de mettre en place une chaine des recettes dont le processus ira à sa maturité. Autant qu’il existe une chaine des dépenses, autant il va exister une chaine des re- cettes », a précisé l’argentier na- tional dans une réplique à chaud aux questions soulevées par des sénateurs.

« On va créer cette chaine des recettes en 2019 », a indi- qué Henri Yav Mulang à la Cham- bre haute, sous la direction de Kengo wa Dondo.

La mise en place de la chaine des recettes pourra contribuer à finaliser « la collecte des recet- tes dans une administration uni- que », a souligné le ministre des Finances.

La réforme du système fiscal congolais engagé par le gouver- nement, « c’est un processus », lié à la problématique du climat des affaires. « C’est la probléma- tique liée au climat des affaires

qui appelle celle de la réforme du système fiscal », a-t-il expliqué.

« Cette réforme touche trois aspects importants. C’est la nécessité de mettre en place une seule administration.

C’est dans le souci de rationali- ser les affaires, de s’engager ef- ficacement pour éviter la multipli- cité des taxes et des services », a fait savoir le ministre des Finances.

« La deuxième dimension de la réforme du système fiscal congolais concerne le ni- veau du taux pour certains servi- ces », a souligné l’argentier na- tional, évoquant le niveau du taux élevé qui mérite d’être redimensionné pour mobiliser les ressources financières, de manière à réaliser la politique du gouvernement.

La troisième dimension con- cerne l’homme au regard de cer- tains agents des Régies financiè- res qui ont « un comportement qualifié d’indélicat », a-t-il noté.

Henri Yav Mulang a estimé qu’il faut « travailler sur l’homme, sur son esprit.

D’autre part, le ministre a sol- licité la ratification par le Parle- ment d’un prêt de 3 millions USD devant être répartis à 110 femmes entrepreneurs à travers le pays.

Dans leurs interventions sur

ces sujets, les sénateurs ont mis en exergue notamment le fait que

« le pays est mal géré avec des mesurettes » qui n’apportent pas les effets escomptés.

« Quelle est la situation de ces recettes nationales, a inter- rogé le sénateur Jacques Djoli qui a demandé au ministre des Fi- nances d’établir aussi un tableau sur les recettes rétrocédées aux provinces. Et s’agissant du prêt, « il y a 110 femmes entre- preneurs qui sont localisées. Où se tiennent leurs entreprises ? Combien d’emplois ont été créés

?», s’est demandé le sénateur.

«Quelle sont les mesures d’encadrement prises par le gou- vernement pour les recettes afin d’éviter que celles-ci connaissent des avaries dans leur parcours ? Quelles sont les mesures prises pour sécuriser les recettes perçues par des agents ? » s’est demandé pour sa part le sénateur Sébastien Adambu

Des sénateurs se sont aussi préoccupés de la faiblesse du montant du prêt, soit 3 millions USD. ‘’ Ce sont des mendiants qui acceptent de tels prêts. Même le petit Rwanda n’accepte pas ce genre de prêt, a fait constater un sénateur.

Jay KUMWAF

Sénat/Fisc congolais : Henri Yav Mulang préconise la création d’une

chaine des recettes en  RD Congo

Moïse Katumbi, Le candidat en exil à l’élection présidentielle congolaise, conteste avoir voyagé avec un passeport falsifié et dé- nonce une manœuvre du régime de Kinshasa d’avoir retiré du sys- tème son passeport semi- biométrique. On se rappelle, Katumbi avait été intercepté à Brussels Airport mercredi 13 juin alors qu’il tentait de se rendre à Moscou pour la cérémonie d’ouverture de la Coupe du monde de football.

Le passeport de Moïse Katumbi est-il falsifié, expiré, plus valide ? Les versions divergent encore un peu sur ce point, mais en tout état de cause, les autori- tés belges dans l’immédiat ont accordé un laissez-passer de quinze jours à l’opposant congo- lais. Il peut donc rester en Belgi- que avec l’obligation de régulari- ser sa situation au plus vite.

Selon son porte-parole, l’homme politique et riche entre- preneur congolais disposait des visas nécessaires pour se rendre à Moscou depuis Israël mais son passeport semi-biométrique aurait été retiré du système.

«Suite à la décision des auto- rités congolaises de retirer les passeports semi-biométriques, M. Katumbi avait introduit une demande en bonne et due forme de passeport biométrique auprès

Eclaircissement sur l’affaire du passeport de Moïse Katumbi

de l’ambassade de la Républi- que démocratique du Congo en Belgique», affirme le cabinet de l’opposant en exil. «Cette de- mande avait été refusée par le régime de Kinshasa sans aucune raison valable.»

Cependant, selon d’autres sources, il s’agirait d’une fausse page, celle où figure l’identité de Moïse Katumbi, qui aurait été ra- joutée à son passeport d’origine indiquant une profession incor- recte, et qui rend le document invalide. L’entourage du prési- dent de la plateforme ‘’Ensem- ble pour le changement’’ con- teste donc cette version et voit dans cet incident un «acharne- ment continu du pouvoir» con- tre l’opposant politique et une violation du droit de ce dernier à disposer d’un passeport.

A Kinshasa, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, se demande pourquoi la RDC délivrerait un passeport à Moïse Katumbi s’il ne remplit pas les conditions. Allusion faite sans aucun doute à cette autre accusation selon laquelle l’an- cien gouverneur du Katanga pos- sède la nationalité italienne de- puis 2007 et n’est donc plus Congolais.

Jay K.

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POLITIQUE

Page 6 LA CITE AFRICAINE N° 1324 DU 19 JUIN 2018

LA CITE AFRICAINE

L’un des conseillers du pré- sident de l’UDP a renseigné à la CITAF, que depuis son élec- tion à la tête de l’Union pour la démocratie et le progrès so- cial, Félix-Antoine Tshilombo Tshisekedi –FATSHI s’est ins- crit dans une démarche visant à voir clair dans les agisse- ments des uns et des autres au sein de son parti. Il s’agit pour lui de ne pas se laisser piéger, comme son père, en mettant en exergue des ca- dres qui ensuite vont le trahir.

Dans cet ordre d’idées, la source informe que Félix se poserait plusieurs questions autour de la tournée que vient d’effectuer son secré- taire général, Jean-Marc Kabund-A-Kabund, dans les villes de Mbuji-Mayi, Tshilenge, Ngandajika et Mwene-Ditu. En particulier l’on se demande comment le secrétaire général a pu financer ce long périple.

D’ores et déjà, certains à l’UDPS, soupçonnent une main

noire du régime, quand l’on sait que Fatshi a eu du mal à mobiliser les fonds pour tenir le congrès du parti. Comment donc Kabund a-t-il pu faire pour conduire une aussi forte délégation du parti dans la pro- vince du Kasaï-Oriental.

Il n’en fallait pas plus, pour relancer les rumeurs selon les- quelles Kabund poursuivrait des contacts avec le régime en vue de servir de pièce de rechange au refus de Félix Tshisekedi, pour se faire nom- mer Premier ministre sur le compte de l’UDPS, maintenant que Tshibala et ses hommes se sont laissés disqualifier en devenant membres du Front commun pour le Congo , une plateforme de la mouvance kabiliste , en violation de l’ac- cord de la Saint Sylvestre.

Puisqu’aussi bien ces mem- bres du gouvernement en fai- sant allégeance à la MP ne peuvent plus se revendiquer de l’opposition suivant l’esprit

et la lettre de l’accord. L’on sait que Kabund a toujours soutenu que Tshisekedi doit être enterré par un gouverne- ment responsable, c’est-à- dire : celui dirigé par l’UDPS.

Comme FATSHI a depuis re- jeté l’offre suite aux pressions de la base du parti, Kabund se présenterait donc comme al- ternative. Et sa tournée dans le Kasaï Oriental n’aurait été organisée qu’en guise de dé- monstration de sa force per- sonnelle.

Pour autant, des observa- teurs indiquent que Félix Tshisekedi doit se garder de faire foi à tout ce qui se dit. Car la délation et les faux bruits sont aussi des techniques uti- lisées pour créer la zizanie et déstabiliser un parti. L’UDPS/

Tshisekedi a intérêt à rester unie. D’autant que la libération de J.P. Bemba vient boulever- ser la donne politique dans le pays.

Ya MAK.

Dimanche dernier, les prési- dents des organisations régiona- les dont l’Angolais Lourenço, le Gabonais Bongo, le Congolais Sassou et le Sud-Africain Ramaphosa et de l’Union afri- caine, à savoir le Rwandais Paul Kagame avaient rendez-vous dans la capitale angolaise, pour traiter notamment du dossier RDC avec le président Joseph Kabila.

Une réunion au sommet qui, au vu des dernières déclarations des uns et des autres, ne s’an- nonçait pas sous les meilleurs auspices. L’on rappelle que Kagame et Lourenço ont multiplié voyages et entretiens ces derniè- res semaines pour évoquer la si- tuation en République Démocra- tique du Congo. Tous souhaitent que les élections se tiennent le 23 décembre en RDC, sans que Joseph Kabila ne brigue un troi- sième mandat, synonyme, pour eux, de risque évident de défla- gration en RDC mais aussi dans toute la région.

A en croire La Libre Afrique, le président Joseph Kabila a de- mandé le week-end dernier le report de ce rendez-vous. Aucune nouvelle date n’a été proposée.

Pour rappel, Kinshasa avait envoyé des émissaires auprès du secrétaire général de l’ONU à New York et auprès de la Com- mission de l’Union africaine à Addis-Abeba, pour dénoncer les

procès d’intention et rassurer les uns et les autres sur sa détermi- nation à organiser les élections conformément à l’accord de la Saint Sylvestre et au calendrier publié par la CENI.

La RDC encore au menu d’une réunion de l’Union

Africaine Le dossier de la crise en RDC devrait être à nouveau abordé à Nouakchott, à l’occasion du som- met de l’UA prévu du 25 juin au 2 juillet, apprend-on par ailleurs.

La position de l’Union Afri- caine est connue. Moussa Faki Mahamat, président de la Com- mission, a eu à demander, lors des concertations avec les auto- rités congolaises, que la Consti- tution du pays soit pleinement respectée et que soit organisée une élection « libre, régulière, apaisée et inclusive », avec la participation de tous les candi- dats, qu’ils soient à l’intérieur ou à l’extérieur du pays.

L’UA insiste sur le fait que ce scrutin doit s’inscrire dans le ca- dre de l’accord de la Saint-Syl- vestre, ce qui induit la non-parti- cipation du chef de l’État.

Enfin, elle soutient l’initiative régionale de la SADC, menée par João Lourenço, le président an- golais. L’UA se dit néanmoins opposée aux sanctions interna- tionales.

Jay KUMWAF

La Chambre haute du Parle- ment a adopté mercredi 13 juin, après examen, le projet de loi portant ratification de la conven- tion entre la RDC et la Russie sur la coopération militaire et techni- que.

Selon ce projet de coopération militaire, signé entre les deux pays depuis 1999, la Fédération de Russie devra fournir à la RDC des équipements militaires et for- mer les militaires congolais.

Le projet de loi autorisant la ratification de la convention militaire et technique entre Kins- hasa et Moscou « jette un cadre global », destiné à apporter l’ap- pui logistique avec des arme- ments modernes au bénéfice de la RD Congo, a répliqué le minis- tre de la Défense nationale, Crispin Atama Tabe.

Le ministre de la Défense qui a défendu ce projet au Senat a souligné que grâce à cet accord, la RDC saura faire face à toute agression et force négative qui déstabilise la RDC.

«Le plan de la réforme de l’armée nationale se résume en trois axes : formation – équi- pements – casernements (FEC)», a souligné le ministre de la Défense nationale qui a évo- qué « les difficultés rencontrées concernant l’axe des équipe- ments ».

« J’ai reçu du Chef de l’Etat une instruction de mettre fin à l’in- sécurité dans l’Est du pays », a confié Crispin Atama Tabe pour qui les groupes armés qui opè- rent dans l’Est du pays ne font plus une guerre classique. « Ils sont dissimulés dans la popula- tion. Il faut donc des équipements modernes. Nous avons besoin des hélicoptères modernes, des drones, etc. Et tous ces équipe- ments nécessitent un appui », a soutenu le ministre Crispin Atama Tabe.

Les critiques émises par Mokonda Bonza

« Nous sommes disposés à accompagner la convention.

Aidez-nous à vous aider. Nous ne pouvons pas autoriser la rati- fication d’un accord que nous n’avons jamais vu et donc nous ne connaissons même pas le contenu et certains détails », a réagi le sénateur Mokonda Bonza, qui dénonce une coopé- ration militaire qui « autorise peut- être l’assassinat du Congo ».

« C’est curieux qu’alors qu’un accord a été signé, il y a 19 ans, c’est seulement maintenant que le Congo exprime le désir d’ob- tenir la ratification de la conven- tion. Ce n’est pas la première fois que les Russes reviennent au Congo. Ils étaient là en 1960

», a interpelé l’ancien directeur du Bureau présidentiel sous le ré- gime du défunt Maréchal – Pré- sident Mobutu.

« J’ai un souhait à émettre, c’est que cette nouvelle conven- tion de la Russie et avec notre armée puisse nous permettre de venir à bout des LRA, des Mbororo et des ADF-Nalu. J’es- time que c’est vous qui serez jugé

au quotidien», a prévenu Mokonda Bonza.

« Je ne comprends pas, alors que la coopération chinoise a été clamée comme gagnant-gagnant, que le ministre puisse vanter aujourd’hui la coopération russe.

Qui sont vos ennemis qui veulent attaquer le Congo à partir de juin 2018 ? Quels sont vos ennemis internes et externes qui veulent vous attaquer et auxquels il faut mettre fin aujourd’hui ? », a inter- rogé le sénateur Mokonda.

« On accentue les capacités techniques dont notre armée a besoin. Nous voudrions bien nous approprier cette loi. Nous voulons avoir une armée forte, opérationnelle et dissuasive dans une convention transparente », a soutenu Jacques Djoli, qui s’est posé la question de savoir pour- quoi avoir attendu si longtemps, et quelle est l’opportunité politique et diplomatique de cette convention ?

« Qu’attendez-vous pour re- traiter les vieux militaires de no-

tre armée ? Vous allez nous as- surer que vous êtes capable d’al- ler jusqu’au bout de la réforme», a renchéri de son côté le séna- teur Adelbert Otshumampita qui a demandé au ministre de com- pléter son dossier «avec l’évalua- tion de nos forces armées ».

Au cours du débat qui a pré- cédé l’adoption de ce projet de loi, plusieurs sénateurs se sont opposés à son adoption, estimant qu’elle contient plusieurs zones d’ombre, notamment le fait que cet accord est silencieux sur ce que la RDC devra donner en con- tre partie à la Russie, mais aussi l’absence d’information sur les identités des personnes ayant signé cette convention du côté congolais.

58 sénateurs se sont pronon- cés en mode d’urgence pour l’adoption de la loi de rati- fication alors que 7 autres séna- teurs se sont abstenus et 1 seul a voté contre.

JFK

Félix Tshisekedi veut savoir qui a financé la

tournée de Kabund dans le Kasaï-Oriental

Report de la

réunion de Luanda sur la RD Congo

Sénat/Coopération : La convention militaire Kinshasa-Moscou « jette un cadre global »,

estime  le  ministre de  la Défense

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Page 7 LA CITE AFRICAINE N° 1324 DU 19 JUIN 2018

LA CITE AFRICAINE NATION

Le Réseau européen pour l’Afrique centrale (EurAc), un ré- seau de 37 ONG européennes travaillant dans et sur la région des Grands Lacs, a interpellé les Etats de l’Union Européenne afin de mettre un terme à leur ap- proche attentiste et d’agir maintenant de manière pré- ventive et unie sur le dossier

‘’RDC’’. Dans une initiative visant à sensibiliser le Conseil des Af- faires étrangères de l’Union Euro- péenne, EurAc dit exprimer sa profonde préoccupation quant à la crise des droits humains, sécuritaire et humanitaire qui pré- vaut en RDC et qui ne montre aucun signe d’amélioration. Dans une note d’analyse EURAC dé- taille plusieurs recommandations et pistes d’action concrètes afin que l’Union Européenne (UE) et ses Etats membres s’engagent

plus fortement, plus concrète- ment et de manière unie en fa- veur de la paix, du respect des droits humains et du développe- ment en RDC.

Pour EURAC, contrairement à la rhétorique actuellement utilisée par plusieurs diplomates et déci- deurs européens, 7 mois avant les élections présidentielles en RDC, la situation est loin de s’amélio- rer en RDC: aucun signe positif qui pourrait amener à croire que des élections justes, transparen- tes et crédibles seront effective- ment organisées en Décembre 2018 n’est actuellement visible.

En effet, analyse EURAC, « les mesures de décrispation prévues dans l’accord de la Saint-Sylves- tre signé en décembre 2016 n’ont pas été mises en œuvre. Au con- traire la répression brutale des voix dissidentes continue. Des

mesures répressives et punitives, telles que les différentes réformes juridiques controversées en cours ou la fermeture de la maison Schengen à Kinshasa, sont pri- ses par le régime mettant direc- tement en péril les droits et liber- tés les plus fondamentaux de sa population ».

« L’UE et ses Etats membres doivent mettre fin à la rhétorique positive actuelle qui loue les dif- férentes avancées que le gouver- nement congolais aurait effec- tuées ces derniers mois. L’UE doit se rendre à l’évidence que la si- tuation est urgente, grave et pré- occupante : l’UE et ses états membres doivent prendre rapide- ment des mesures concrètes, fortes et unies afin de prévenir une détérioration encore plus pro- fonde de la crise politique, des droits humains, sécuritaire et hu-

manitaire actuelle qui pourraient avoir des répercussions encore plus grandes sur la région toute entière », d’après Julie Capoulade, chargée de plaidoyer au sein d’EurAc.

En particulier, EurAc appelle l’UE et ses États membres à :

- Etendre les sanctions ci- blées européennes (interdiction de voyager et gel des avoirs) à de nouveaux individus, hauts responsables des forces de sé- curité, personnalités politiques et personnalités influentes, issus du cercle plus restreint du président Kabila, responsables de viola- tions graves des droits hu- mains dans le pays et d’actes de violence au cours des mani- festations du 31 décembre 2017, du 21 janvier et du 25 février 2018, et/ou responsables d’entraves au processus démocratique et

à la recherche d’une solution consensuelle et pacifique de la crise;

-Employer des moyens sup- plémentaires de pression et dé- clencher les mécanismes de dia- logue politique renforcé prévu à l’Article 8 de l’Accord de Cotonou en vue d’initier les con- sultations prévues à l’Article 96 du même accord ;

- Exiger que le gouvernement respecte pleinement les exigen- ces de l’Accord de Cotonou et de l’Accord de la Saint-Sylvestre, et ainsi procède à la libération immédiate et inconditionnelle de tous les prisonniers d’opi- nion (notamment les 4 militants de Filimbi détenus à Kinshasa depuis le 30 décembre 2017) et lève l’interdiction des manifes- tations publiques.

CITAF

Plaidoyer de l’EURAC en direction de l’UE et ses Etats membres au sujet de la crise en RDC

DOCUMENT

1. ORDONNANCE D’ORGANISATION JU- DICIAIRE N°18/043 DU 11 JUIN 2018 POR- TANT NOMINATION D’UN PROCUREUR GENERAL PRES LA COUR CONSTITUTION- NELLE.

Le Président de la République ordonne : Article 1er : Est nommé Procureur général près la cour Constitutionnelle M. MUNGA NYAMAKWEYI Emmanuel.

Article 2 : Toutes les dispositions antérieures contraires à la présente ordonnance sont abrogées.

Article 3 : la présente ordonnance entre en vigueur à la date de sa signature.

Fait à Kinshasa, le 11 juin 2018 Joseph KABILA KABANGE

2. ORDONNANCE D’ORGANISATION JU- DICIAIRE N°18/044 DU 11 JUIN 2018 POR- TANT NOMINATION DES PREMIERS AVO- CATS GENERAUX ET DES AVOCATS GE- NERAUX PRES LA COUR CONSTITUTION- NELLE.

Le Président de la République ordonne : Article 1er : Sont nommés Premiers Avocats généraux près la Cour Pénale Constitutionnelle : – M. MOKOLA MPIKU, M. SULU FUMWASHI.

Article 2 : Sont nommés Avocats généraux près la Cour constitutionnelle :

Mme MUBELE BOMANA Jeanne, M. KALAMBAYI TSHIKUKU MUKISHI, Mme BANZA SENGA LENGE Delphine, M. MUNGA NYAMAKWEYI Emmanuel.

Article 3 : Toutes les dispositions antérieures contraires à la présente Ordonnance sont abro- gées.

Article 4 : La présente Ordonnance entre en vigueur à la date de sa signature.

Fait à Kinshasa, le 11 juin 2018 Joseph KABILA KABANGE

3. ORDONNANCE D’ORGANISATION JU- DICIAIRE N°18/045 DU 11 JUIN 2018 POR- TANT NOMINATION DES PREMIERS AVO- CATS GENERAUX ET DES AVOCATS GE- NERAUX PRES LA COUR CONSTITUTION-

NELLE.

Le Président de la République ordonne : Article 1er : Sont nommés Premiers Avocats gé- néraux près la Cour constitutionnelle : M-TULUBAKI SOLO Michel, M. MATIYABO MUSA Albert.

Article 2 : Sont nommés Avocats généraux près la Cour constitutionnelle :

-M. NDAKA KABANGE MATANDOMBI,

M. MOKOLO NKOKESHA Jean-Paul, M.

BONANEYAKAJIRE,

Mme MASIALA KASA Marie-Claire.

Article 3 : Sont abrogées, toutes les disposi- tions antérieures contraires à la présente Ordon- nance.

Article 4 : La présente Ordonnance entre en vigueur à la date de sa signature.

Fait à Kinshasa, le 11 juin 2018 Joseph KABILA KABANGE

4. ORDONNANCE D’ORGANISATION JU- DICIAIRE N°18/046 DU 11 JUIN 2018 POR- TANT NOMINATION D’UN PREMIER PRE- SIDENT DE LA COUR DE CASSATION.

Le Président de la République ordonne : Article 1er : Est nommé à la fonction et au grade de Premier Président de la Cour de Cassa- tion Monsieur KITOKO KIMPELE Jérôme.

Article 2 : Sont abrogées, toutes les disposi- tions antérieures contraires à la présente Ordon- nance.

Article 3 : Le Président du Conseil Supérieur de la Magistrature est chargé de l’exécution de la présente ordonnance qui entre en vigueur à la date de sa signature.

Fait à Kinshasa, le 11 juin 2018 Joseph KABILA KABANGE

5. ORDONNANCE D’ORGANISATION JU- DICIAIRE N°18/047 DU 11 JUIN 2018 POR- TANT NOMINATION D’UN PROCUREUR GENERAL PRES LA COUR DE CASSATION. 

Le Président de la République ordonne : Article 1er : Est nommé à la fonction et au Grade de Procureur général près la Cour de Cas-

sation, Monsieur KABANGE NUMBI Flory.

Article 2 : Sont abrogées, toutes les disposi- tions antérieures contraires à la présente Ordon- nance.

Article 3 : Le Président du Conseil Supérieur de la Magistrature est chargé de l’exécution de la présente ordonnance qui entre en vigueur à la date de sa signature.

Fait à Kinshasa, le 11 juin 2018 Joseph KABILA KABANGE 6. ORDONNANCE D’ORGANISATION JU- DICIAIRE N°18/048 DU 11 JUIN 2018 POR- TANT NOMINATION D’UN PREMIER PRE- SIDENT DU CONSEIL D’ETAT. 

Le Président de la République ordonne : Article 1er : Est nommé à la fonction et au grade de Premier Président du Conseil d’Etat Mon- sieur VUNDWAWE TE PEMAKO Félix.

Article 2 : Sont abrogées, toutes les disposi- tions antérieures contraires à la présente Ordon- nance.

Article 3 : Le Président du Conseil Supérieur de la Magistrature est chargé de l’exécution de la présente ordonnance qui entre en vigueur à la date de sa signature.

Fait à Kinshasa, le 11 juin 2018 Joseph KABILA KABANGE

7. ORDONNANCE D’ORGANISATION JU- DICIAIRE N°18/049 DU 11 JUIN 2018 POR- TANT NOMINATION D’UN PROCUREUR GENERAL PRES LE CONSEIL D’ETAT.

Le Président de la République ordonne : Article 1er : Est nommé à la fonction et au grade de Procureur général près le Conseil d’Etat, Monsieur MUSHAGALUSA D.

Article 2 : Sont abrogées toutes les disposi- tions antérieures contraires à la présente Ordon- nance.

Article 3 : Le Président du Conseil Supérieur de la Magistrature est chargé de l’exécution de la présente ordonnance qui entre en vigueur à la date de sa signature.

Fait à Kinshasa, le 11 juin 2018 Joseph KABILA KABANGE

(8)

Page 8 LA CITE AFRICAINE N° 1324 DU 19 JUIN 2018 LA CITE AFRICAINE

NATION

A l’occasion d’une session d’un jour organisée la semaine dernière au centre des affaires Roméo Golf, dans la commune de Gombe à Kinshasa, Sennen Houton, Représentante de l’UNFPA en RDC, a prononcé un discours, au nom des Nations unies, dans lequel elle appelle les partis politiques à aligner un grand nombre de femmes sur leurs listes électorales. De prime abord, elle a souligné que le thème de la session a une valeur stratégique et se décline comme un questionnement dont la fina- lité est d’opérer un choix après avoir analysé ce que l’on gagne et, conséquemment, ce que l’on perd en alignant des femmes sur une liste électorale. Cette session a eu pour thème : «La valeur ajou-

tée des partis politiques dans l’ali- gnement des femmes sur les lis- tes électorales ».

Ensuite, elle a déclaré que la question de la représentation équitable des hommes et des fem- mes dans les instances de déci- sion n’est pas un cadeau que la société fait aux femmes mais plu- tôt un réaménagement de l’es- pace pour bâtir un partenariat plus solide sans lequel le pays ne peut atteindre les objectifs de dévelop- pement durable qu’il s’est assi- gnés.

En outre, elle s’est dite con- vaincue que la RDC dispose à son actif plusieurs acquis en rapport avec la promotion du genre. La RDC, a-t-elle rappelé, a ratifié sans réserve la plupart des trai- tés favorables à la participation

politique des femmes dont la Con- vention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDEF) qui consacre l’égalité des droits en- tre hommes et femmes y com- pris les domaines de participation à la vie politique. Elle (RDC) a montré ses preuves, a-t-elle sou- ligné, en se classant 6ème meilleure performance africaine dans le Rapport de la Banque Afri- caine de Développement (BAD), en ce qui concerne notamment l’autonomisation économique des femmes. Mais sur le terrain poli- tique, il est essentiel que le pays présente un autre visage, a-t-elle recommandé. Quand on entend les hommes politiques parler, on réalise que leur disponibilité à soutenir l’agenda des femmes ne

peut pas être remise en cause.

Quand on analyse l’arsenal juri- dique de la RDC, on est frappé par ce progressisme épatant con- cernant la promotion de la cause de la femme, s’est réjouie la di- plomate onusienne. Toutefois, elle s’est posé la question de savoir d’où proviennent les freins à la mise en application de tous ces traités.

Les deux convictions de Sennen Houton En substance, elle reconnaît que les élections à venir requiè- rent que des listes électorales alignent les pions gagnants. D’où la question de savoir si les fem- mes, à côté des femmes, peu- vent aider les partis politiques à gagner aux élections. Pour elle, s’adressant aux hommes, elle demeure convaincue qu’ils font la politique pour servir le peuple, mais elle se demande si ces hom- mes ont eu le temps d’écouter les femmes dans l’expression la plus profonde de leurs désirs quant à leur représentation dans les ins- tances de prise de décision.

Sa deuxième conviction est

que les hommes font la politique pour résoudre les problèmes des populations. D’où sa question de savoir si ces hommes sont fiers de résoudre tous les problèmes et de laisser de côté celui des femmes dont les cahiers de char- ges comportent la soif d’être pré- sentes, avec leurs collègues mas- culins, là où se prennent les dé- cisions de société.

Du côté du Cadre permanent de concertation de la femme con- golaise (CAFCO), sa représen- tante a fait un plaidoyer auprès des partenaires de la RDC pour solliciter un appui orienté vers la formation des équipes de leur campagne, un soutien à la médiatisation pour la visibilité des actions des femmes candidates, un accompagnement technique pour les femmes elles-mêmes durant ce processus et un coaching personnalisé selon les cibles et dans toutes les provin- ces.

Le CAFCO en a également appelé à la mise en place d’un fonds d’appui au leadership poli- tique des femmes.

MUKE wa MUKE

Dans une interview accordée à la rédaction de CITAF le weekend dernier, l’inspecteur en charge des départements de la cellule de base du parti du peu- ple pour la reconstruction et dé- mocratie (PPRD) Masina 2, John Tuela, a saisi l’occasion pour ras- surer la population de Masina en général et les militants du dit parti en particulier que les élections auront bel et bien lieu.

A cet effet, John Tuela a ex- horté la population de Masina d’être responsable, vigilant et de faire confiance aux natifs de Masina et d’éviter de donner des opportunités inutiles aux candi- dats venant d’ailleurs d’être élus à Masina , a-t-il indiqué.

En marge de ces élections qui se pointent à l’horizon, John Tuela a demandé aussi à la po- pulation de faire confiance aux candidats du PPRD notamment à lui-même qui sera candidat à la députation provincial aux échéan- ces des élections à venir. En tant que natif de Masina, John Tuela a affirmé avec force qu’il a l’avan- tage de bien connaitre les problè- mes qui frappent la population de Masina notamment le délestage, l’insécurité pour ne citer que ceux-là. Une fois voté, celui-ci va défendre la cause des habitants de Masina expliquant en s’ap- puyant sur un proverbe que « les

chèvres marchent ensemble mais n’ont pas le même prix ».

« Avec les erreurs, on ap- prend avec le temps, on com- prend », dit–on, John Tuela a rap- pelé à la population de Masina de ne pas commettre les mêmes erreurs qu’ils ont commises dans

Grille tarifaire d’annonces et de publicité

I. Abonnement

- Semestriel . . . .200 USD - Annuel . . . 250 USD - De soutien :

- Semestriel . . . 400 USD - Annuel . . . .500 USD

II. Annonces et Publicité

- 1 Page intérieure couleur. . . 1.000 USD - 1 Page intérieure N/B . . . 700 USD - ½ Page intérieure Couleur. . . 600 USD - ½ Page intérieure N/B . . . 400 USD - ¼ Page intérieure Couleur . . . 300 USD - ¼ Page intérieure N/B . . . 250 USD Le département de

la « Jeunesse solutions aux dé- fis de l’Eglise Montagne des So- lutions », située dans la com- mune de Masina, plus exacte- ment au numéro 50 de l’avenue Abattoir, célèbre l’anniversaire de l’an 1 an de son existence. Placé sous la proclamation « célébra- tion 1 an de succès » celui-ci aura lieu le 30 juin prochain

C’est donc un parcours de gloire, parsemé de grandes en- jambées positives sur le plan spi- rituel mais également des difficul- tés qui, heureusement et grâce à Dieu ont été surmontées, avec comme visionnaire, l’homme de Dieu le révérend pasteur Michée Regne Nguimi, le département de

Elections du 23 décembre 2018

Les Agences du système des Nations Unies en RDC plaident pour une

participation massive des femmes

Inspecteur en charge des départements de la cellule des bases

PPRD : John Tuela exhorte la population de Masina

le en donnant leurs voix à des candidats qui n’étaient pas des natifs de Masina.

Ce qui a fait que cette muni- cipalité est restée plongée dans un gouffre sans précèdent, a-t-il conclu.

Giresse MAKOLA

La jeunesse de l’Eglise ‘’Montagne des Solutions’’ célèbre sa première

année d’existence

la jeunesse de l’Eglise ‘’Monta- gne des solutions’’ invite tous les fidèles de venir nombreux pour prendre part à cette célébration mais aussi ceux qui ne prient pas avec eux, a indiqué le coor- donnateur de la jeunesse Jason Ikoko

Jason Ikoko a par ailleurs, re- mercié Dieu pour cette grâce. A cet effet, un bain de consolation sera offert à la fin de ladite mani- festation.

Il sied de noter que, l’Eglise Montagne des Solutions hier pe- tite, du moins dans l’entendement humain compte à ce jour plu- sieurs cellules de prière épar- pillées dans cette municipalité

Giresse MAKOLA

Referenties

GERELATEERDE DOCUMENTEN

Après dix années consacrées à pratiquer la gymnastique au plus haut niveau, Ludivine Furnon, 24 ans, joue depuis un an un dans le spectacle Mystère du Cirque du Soleil..

physique, langues… quelle que soit la matière, tout pourrait être intéressant s’il y avait en face le prof idéal. C’est loin d’être toujours le cas. Alors, c’est quoi,

B La France devrait faire beaucoup plus d’efforts pour sauvegarder la position de la langue française dans le monde. C La France ne devrait pas s’opposer à la domination de

Ce travail a mis en évidence un certain nombre d’éléments pouvant expliquer l’échec du contrôle de cette endémie : l’inefficacité de la médecine traditionnelle pour

La MONUC félicite le peuple congolais en particulier, et les membres élus de l’Assemblée Nationale en général, pour cette oeuvre remarquable. A l’occasion de cette

A cet effet, il convient de souligner que, dans un passé récent, les acteurs congolais majeurs, y compris le gouvernement, les acteurs politiques et les organisations de la

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