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LA CITE AFRICAINE N° 1296 DU 17 OCT 2017

Le Viseur

(suite en page 15)

26ÈME ANNÉE - N° 1296 DU 17 OCT 2017 - BI-HEBDOMADAIRE - DIRECTION - RÉDACTION : 67, Av. Mont des Arts, Immeuble Golf View B - 5ème niveau - Local 5A - Kinshasa/Gombe B.P. 952 KIN 1 - RDC - E - mail : citafrdcongo@gmail.com - http: citaf.over-blog.com-Tél. : 0998 130 914 - 0820271613 - 0814927777 - 0999932655 - PRIX UNIQUE : 2000 FC

(Lire textes en pages 6-11 & 16)

(Page 4)

(Lire en page 2) (Page 2)

Notre héros national, Patrice Emery Lumumba, avait confessé un credo : ‘’L’histoire du Congo ne s’écrira pas à Bruxelles, Washing- ton, Paris ou aux Nations Unies…L’Afrique écrira sa propre his- toire…’’.

Il faut bien rappeler ici qu’au moment où le tout premier Premier ministre de la RDC écrivait ces mots, des concepts comme la mondialisation et la globalisation n’existaient pas encore ; nul n’ima- ginait le monde devenant un village planétaire. Des notions comme

‘’droit, voire devoir d’ingérence humanitaire’’ n’étaient pas encore apparues. Non plus que des fléaux transnationaux, comme le ter- rorisme international exigeant en réponse une mobilisation géné- rale concertée à l’échelle planétaire. Les ‘’droits de l’homme’’

n’étaient pas encore devenus ce qu’ils sont aujourd’hui, à savoir un critère sine qua non de l’appréciation de la gouvernance des Etats, un paramètre marquant du qu’en dira-t-on international, capable à

Même pas peur !

Transition sans Kabila

Le plan secret du Rassemblement

Le Patriarche Joseph  Mbenza Thubi est entré au Panthéon des Immortels Ne-Kongo, après des hommages mémorables samedi, à BOMA

(Lire en page 3)

En dépit de quelques contestations

La RDC entre au Conseil des droits de l’homme de l’ONU

Le leader du MLP, Franck Diongo, quitte l’Alternance

pour la République !

Attaque suspecte chez

Joseph Olengankoy

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NATION LA CITE AFRICAINE

L’Alternance pour la Républi- que-AR, une plateforme soute- nant la candidature de Moïse Katumbi, traverse de forts mo- ments de turbulences. Delly Sessanga, coordonnateur de cette plateforme, en est le pê- cheur en eaux troubles. Suite à son appétit gourmand, il tient à rester à la tête de cette structure bien que fin mandat depuis le mois de février. Il s’y accroche.

Conséquence : le MLP Franck Diongoa levé l’option, avec son parti, de quitter l’AR à la suite des démesures politiques de Sessanga, que Diongo accuse d’être de mèche avec la Kabilie.

Jusque-là, Diongo n’a pas encore officialisé ce départ. Mais, ce qui sûr et certain, Diongo n’a plus le cœur à l’ouvrage. Il n’attend que le moment opportun pour officia- liser son départ de l’Alternance pour la République. «Notre leader a un devoir de vérité. Il est res- pectueux des textes. C’est

d’ailleurs le leitmotiv de son com- bat. Accepter le non-respect des textes se produire dans unestructure auquel il fait partie, c’est absurde.Au regard de cette vision globale des choses, notre leader a levé l’option de quitter l’AR, un départ qui sera incessamment officialisé», explique un homme de main de Diongo, dont la CITAF taitexpressément le nom. A la question de savoir comment il mènera son combat, il explique, sans s’entourer de circonlocu- tions : « C’est avec le peuple qui le fera ». Bien avant de lever cette décision, le délégué du MLP ne siégeait plus aux réunions des conférences des Présidents de l’AR et aux différentes activités de l’AR. Sessanga n’inspire plus con- fiance à Diongo et à quelques lea- ders de cette plateforme parmi les- quels, Jean Claude Muyambo, Adam Bombole, Moïse Moni Della, conclut ce proche de Diongo.

Ya MAKIESE Il se passe de choses terri-

bles, honteuses au Parquet gé- néral de la République en rapport avec la Plainte Luzolo, dénonçant des mandataires et Entreprises ayant détourné les recettes de l’Etat. Depuis que Luzolo a dé- posé sa plainte à l’office du PGR- Procureur général de la Républi- que, aucun avancement ne se dégage dans ce dossier. Des magistrats véreux monnaient des dossiers pour se remplir les po- ches. Seuls, deux juges, «Ma- dame Os» et Kwete, sont à l’œuvre. Ce qui n’est pas le cas pour d’autres magistrats qui ont fait de la plainte de Luzolo, leur gagne-pain. Au-delà de cela, un haut magistrat gradé au Parquet général de la République dont la CITAF tait le nom étouffe la Plainte de Luzolo en prétextant que le conseiller spécial du chef de l’Etat leur a donné de quoi s’enrichir, apprend-on de proches de Luzolo qui mouille le maillot pour éjecter

ce magistrat véreux. Luzolo lui, d’après ces mêmes sources, reste confiant et optimiste, lais- sant entendre que les personnes citées dans sa plainte seront aux arrêts une fois que l’affaire sera fixée au Tribunal sous peu après que les enquêtes auront pris fin au Parquet. La CITAF promet de dévoiler le nom de ce haut ma- gistrat à la prochaine édition avec plus de détails.

Le PGR Flory Kabange Numbi convoqué à la

Présidence Le PGR Flory Kabange Numbi est dans de sales draps suite à la Plainte de Luzolo, dé- posée à son office, accusant des mandataires et entreprises publi- ques d’avoir dilapidé l’argent de l’Etat. Deux mois après que Luzolo ait déposé sa Plainte, aucune avancée n’est enregistrée dans cette affaire. Certains Man- dataires, notamment Abdallah

Bilenge de la RVA et l’ex-ADG de l’OGEFREM, Kikwa, s’offrent le luxe de se moquer de la Plainte de Luzolo, en disant que rien de sérieux n’en sortirait. Et que cette Plainte risque d’être rangée dans les oubliettes comme ce fut le cas avec la Première Plainte, sou- pirent en sourdine Bilenge et Kikwa, dans les couloirs du Par- quet Général de la République où sont traités les quatorze dossiers de Luzolo. Mécontent de l’attitude qu’affichent des mandataires ici cités, Luzolo se plaint auprès de Joseph Kabila, du fait qu’il ait déposé la Plainte au nom du chef de l’Etat. Aussitôt, FloryKabane a été convoqué par Kabila qui vou- lait aussi se faire une idée sur l’évolution de la Plainte Luzolo, renseigne une source crédible à la Présidence, qui a contacté CITAF, pour livrer l’information.

Ya MAKIESE

La famille de Papa Olangi, décédé en Afrique du Sud et le ministère du combat spirituel- CIMFC rejettent la proposition de Kimbuta d’inhumée, Papa Olangi dans un «Carré», VIP au Nécro- pole. C’est l’option levée à la suite d’une réunion qui a réuni, la fa- mille de l’illustre disparu et des responsables de ce ministère re- ligieux. «Papa Olangi ne sera pas enterré au cimetière de Kimbuta.

Il ne mérite pas cette place indi- gne», a lâché un membre de la famille à la CITAF. De poursuivre : Papa Olangi sera inhumé à la 17ème rue, que Kimbuta le veuille ou pas. La date du 19 octobre est toujours maintenue pour le rapa- triement de la dépouille de Papa Olangi. André Kimbuta a refusé lundi 9 septembre 2017 que feu Joseph Olangi Onasambi soit in- humé dans la concession de CIFMC -Communauté internatio-

nale des femmes messagères du Christ à Limete 17è rue comme l’a souhaité et l’a demandé via un courrier sa communauté.

Dans une lettre parvenue à la rédaction de la CITAF, le gouver- neur de la ville de Kinshasa sans justifier son refus propose à la CIFMC un » carré spécial à la Nécropole Entre Ciel et Terre dans la Commune de la N’Sele » comme alternative.

On ne peut s’empêcher de voir dans le refus de Kimbuta, la ju- risprudence Étienne Tshisekedi dont la dépouille n’a pas été auto- risée par lui à être enterrée au siège du parti à Limete 12è rue comme l’avait souhaité son parti l’UDPS.

Si Kimbuta avait accédé à la demande de la CIFMC, il aurait été traité de partialité.

Ya MAKIESE

Au total cinq proches de Va- lentin Mubake ont été nommés dans le cabinet du premier mi- nistre Bruno Tshibala.

Il s’agit : des anciens secré- taires généraux adjoints de l’UDPS, Aimé Ilunga et Ray- mond Kahungu, de Me Daniel Aselo, Valentin Ekondo et Guy Bao.

Tous les cinq sont désor- mais conseillers du Premier ministre. Joint par la rédaction de La CITAF, Mubake a déclaré : «je n’ai pas de com- mentaires à faire.

Nous sommes en politique, chacun est libre de suivre sa voie. Seul Guy Bao n’est pas sur ce décret.

Par ailleurs, plusieurs mem- bres de la ligue des jeunes de l’UDPS ont été promus par Tshibala.

De même que certains par- tisans de Valentin Mubake.

Tshibala a puisé chez Mubake, tout comme à la 11ieme rue.

YA MAKIESE

Le domicile de Joseph Olengankoy (président en exercice du CNSA) situé sur l’avenue Masikita à l’UPN,dans la Ngaliema, a été attaqué par des personnes non encore identifiées. Contacté par la CITAF, Olengankoy dit laisser la justice faire son travail.

Car, une commission d’en- quête a été mise en place pour élucider les vraies raisons de cette attaque. Dans la sphère politique, cette attaque fait l’objet de plusieurs interpréta- tions à la suite du bras de fer qui s’installe entre Olengankoy et les ténors du système qua- lifié d’imprévisible.

Tenez, au cours d’une réu- nion, Minaku, Nkulu et Shadary ont suggéré à Olengankoy

d’accepter le report des élections au-

delà de

2017.

Jeff aurait boudé cette propos ition qu’il qualifie d’injuste. Du fait que la CENI est très a v a n c é e avec le pro- cessus de l’enrôlement.

Depuis, Olengankoy est comme placé dans le viseur de la Kabilie.

Un ténor de la MP aurait même dit que c’était une erreur de la part du pouvoir d’avoir

Plainte Luzolo:

Une main noire bloque le dossier

Le leader du MLP, Franck Diongo, a

officieusement quitté l’Alternance pour la République

La famille de Papa Olangi et la CIMFC rejettent la proposition de

Kimbuta d’inhumer Papa Olangi à Nécropole

Le pré-carré de

Mubake chez Tshibala

Attaque suspecte chez Joseph Olengankoy

soutenu la candidature d’Olengankoy à la tête du CNSA. A Olengankoy de s’as- sumer !

Ya MAKIESE

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NATION

LA CITE AFRICAINE

www.marierose-kasavubu.net

Au sein de l’opposition con- golaise, la dernière déclaration du Président de la Ceni Corneille Nangaa affirmant que son institu- tion avait besoin de 504 jours pour tenir les élections, a sonné comme une déclaration de guerre. « Kabila a déclaré la guerre au peuple congolais », a lancé d’emblée Félix Tshisekedi, le Président en exercice du Ras- semblement, comme pour résu- mer le sentiment général qui pré- vaut au sein de cette frange de la classe politique nationale.

« Nangaa est une marionnette placée par Kabila à la tête de la Ceni », affirmait de son côté Martin Fayulu le samedi 14 octo- bre, ajoutant que le Président de la Ceni n’était qu’ « une marion- nette sans personnalité aucune, qui ditune chose et son con- traire ». De son lointain Katanga, un autre opposant Gabriel Kyungu wa Kumwanza, connu pour la truculence de ses propos, faisait savoir que pour lui,

« Nangaa est tout simplement un guignol », alors que de l’extérieur du pays, le néo-opposant Sindika Dokolo, y ajoutait du sien, en soutenant que « Corneille Nangaa travaille dans le cadre de l’agenda

du Président Kabilade se main- tenir au pouvoir, quel qu’en soit le prix pour la nation ».

Toute cette violence verbale sur le Chef de l’Etat actuel et sur le président de la Ceni, a même fait une victime collatérale en la personne du Président sud-afri- cain Jacob Zuma, qui, malheur du calendrier, se trouvait en séjour de travail à Kinshasa le week-end dernier, en tant que Président en exercice de la SADC, et dont le pays est l’un des partenaires stra- tégiques de la Rdc sur le conti- nent. C’est vers lui qu’un des té- nors du Rassemblement, Chris- tophe Lutundula Apala du G7, a dirigé sa sainte colère, en affir- mant dimanche dernier sur les antennes de Top Congo FM, que le Chef de l’Etat sud-africain n’était pas à Kinshasa pour les congolais, mais pour les intérêts économiques et financiers de son pays. Une thèse que contredit toutefois le communiqué conjoint qui a sanctionné cette visite, se- lon lequel les discussions entre les deux Chefs d’Etat avaient ex- clusivement porté sur les ques- tions politiques en rapport avec le processus électoral en Rdc.

L’on rappelle par ailleurs que

ce juriste éminent avait oublié qu’en un temps pas aussi éloi- gné que ça, il avait accompagné son collègue Félix Tshisekedi chez le même Jacob Zuma, pour le prier de s’entremettre dans la résolution de la crise politique en Rdc, et que du temps toujours pas éloigné où il siégeait à la tri- bune de l’Assemblée nationale, il avait eu le temps de se rendre compte que le Gouvernement sud-africain a toujours été aux premières loges dans l’accompa- gnement du processus électoral en Rdc, depuis 2006, avec un appui significatif en termes logis- tique, financier et de formation électorale.

Tout sauf Kabila au 31 décembre Le rejet quasi-unanime et sans concession des propos de Corneille Nangaa semble laisser entendre que désormais pour l’opposition et ses alliés de la Cenco qui l’avaient précédé sur cette voie, seule compte la réus- site de leur scénario d’une Tran- sition sans Kabila, après l’échéance du 31 décembre pro- chain. Une thèse confortée par la multiplication des appels à la po-

pulation à investir la rue pour dé- fendre ses droits, mais surtout, pour « chasser » l’actuel Chef de l’Etat du pouvoir.

De Moïse Katumbi à Félix Tshisekedi, en passant par Sindika Dokolo, les Evêques de la Cenco ou encore par le célè- bre leader de la société civile le Docteur Denis Mukwege, plus personne ne cache désormais ses intentions : faire table-rase du régime en place pour le substi- tuer à une transition politique pré- tendue de « courte durée » avant l’organisation des élections, ce qui suppose aussi, le démantè- lement brique par brique de l’ac- tuelle structure organique de la Ceni, considérée comme totale- ment acquises aux intérêts poli- tiques du régime en place. La nouvelle entreprise de l’opposition et de ses alliés internes et exter- nes rejette donc toute idée d’un nouveau dialogue politique, pré- voit la déconstruction des institu- tions électives actuelles et pré- conise un nouveau leadership national débarrassé de l’actuel Chef de l’Etat, au profit d’« une personnalité crédible provenant de la société civile ».

Pour atteindre cet objectif, appel est fait au peuple pour in- vestir la rue. Mais au-delà de la faisabilité d’une telle entreprise, il reste à savoir si les acteurs politiques de l’opposition, tels qu’ils se présentent aujourd’hui, sont à même de déverser des millions de personnes dans les rues des villes et localités du pays, et si de son côté, la popu- lation congolaise, bien que con- frontée à une situation sociale qui ne fait qu’empirer, est prête à sui- vre aveuglément ceux qui leur pro- posent d’aller au-devant des gaz lacrymogènes.

Parce qu’avant toute chose, il est un fait qu’en dehors des dia- tribes verbales contre les tenants du pouvoir à Kinshasa qui sem- blent faire l’unanimité au sein des forces politiques de l’opposition, plus rien d’autre, ni leurs objec- tifs ultimes, ni leurs stratégies, encore moins leurs motivations sécrètes, ne réunit les acteurs de l’opposition. Vital Kamerhe le Pré- sident de l’UNC par exemple, ne saurait se complaire d’une Tran- sition même sans Kabila, qui se- rait pilotée par une personnalité de la société civile, mais dont le Premier ministre serait quelqu’un d’autre que lui. Difficile donc de l’impliquer dans un tel schéma où il ne pourrait tout au plus que jouer aux utilités.

Félix Tshisekedi a à sa dispo- sition des dizaines de milliers de militants lui légués par son dé- funt père, mais il n’a encore ni le charisme, encore moins la crédi- bilité de ce dernier. Ces derniers mois l’ont fait paraître aux yeux

de nombreux observateurs comme un opposant- bourgeois, plus à l’aise dans une grosse cylindrée, vautré dans un siège première classe d’un avion de li- gne ou déjeunant dans des hô- tels de luxe avec les grands de ce monde. Est-il encore en me- sure de mettre des centaines de milliers de gens dans la rue comme à l’époque de son défunt père ?

De leurs côtés, Moïse Katumbi et son compère Sindika Dokolo sont toujours maintenus de gré ou de force en dehors des frontières nationales. Pour le moment, ils n’ont que l’avantage de leurs fortunes colossales res- pectives, grâce auxquelles l’un et l’autre sont engagés à financer les actions de déstabilisation du régime en place. Mais par le passé, leur manne financière n’a pas toujours abouti entre les mains de ceux qui prennent le ris- que de descendre dans les rues, mais a plutôt profité à certains chefs de partis de l’opposition qui en profitent souvent pour mener grand train dans les rues de Kins- hasa, avant, pour certains, de franchir le rubicond et d’aller offrir leurs bons et loyaux services au pouvoir en place.

Faute d’un leader charismati- que accepté par tous pour galva- niser les foules, l’opposition sem- ble avoir placé tous ses espoirs sur les Prélats catholiques qui ont lancé un message explicite de révolte à leurs fidèles éparpillés sur l’ensemble du territoire natio- nal, et qui n’hésitent plus à partir en croisade dans les capitales occidentales pour dire tout le mal qu’ils pensent du régime au pou- voir à Kinshasa. Mais là aussi, il y a matière à relativiser. Dans leurs diocèses respectifs, cer- tains prélats ne jouissent toujours pas de l’estime de leurs propres prêtres et autres religieux, dont certains, faute de ne pas être de l’obédience de l’Evêque en fonc- tion, vivent souvent un véritable martyr au quotidien.

La direction des paroisses

« riches », celle des écoles fré- quentées par les rejetons des parents aisés, les bourses d’étu- des ou encore la gestion des structures de développement communautaires financés par l’étranger, sont souvent confiés aux prêtres de l’obédience de l’Evêque en poste. Les autres lais- sés pour compte croupissent sou- vent dans les paroisses et les écoles périphériques, sans pers- pectives de promotion. Difficile dans ce cas, de parier aveugle- ment sur le succès dans les pa- roisses des directives politiques de leur hiérarchie, surtout concer- nant un secteur qui n’a rien à voir avec la pastorale.

LOLO LUASU B.

Le président de la plate-forme Nouvelle Initiative du Congo (NIC, Opposition), le sénateur Florentin Mokonda Bonza a appelé samedi la communauté internationale à

« faire, en toute urgence, pres- sions sur la classe politique congo- laise, en particulier le président de la République, pour que les 32 Délégués signataires au Dialogue du Centre Interdiocésain retour- nent à la CENCO pour amender l’Accord politique du 31 décembre 2016, négocié entre la Majorité pré- sidentielle et l’Opposition »,dans une déclaration faite à la presse, dont le service de la rédaction s’est procuré la copie.

« J’estime que ça ne sert à rien de continuer à demander l’applica- tion de l’Accord du 31 décembre 2016, parce que cet Accord avait accordé au président de la Répu- blique une légitimité d’une année.

Et cette légitimité prend fin dans deux mois. La CENI n’aura terminé l’enrôlement des électeurs dans l’espace Kasaï qu’en janvier 2018.

Appliquer l’Accord du 31 décembre 2016, ça veut dire qu’il faut avoir un nouveau gouvernement et donner encore une année supplémentaire au président de la République. Il aura ainsi totalisé deux ans en de- hors de de son mandat, en viola- tion de la Constitution », a précisé ce brillant économiste congolais.

L’opposant congolais est con- vaincu « ce qu’il faut faire aujourd’hui, c’est d’aller plus vite pour l’intérêt majeur de la Répu- blique et la protection précieuse de l’unité nationale, c’est de convo- quer plus vite les 32 Délégués si- gnataires de l’Accord politique du 31décembre 2016, qui ont l’obli- gation morale de retourner à la CENCO pour se rendre compte que l’Accord n’a pas été appliqué dans l’esprit et la lettre, mais aussi pour amender l’Accord issu du Dialo- gue organisé au Centre Interdiocésain », de manière à par- venir à régler « les questions de la légitimité et de l’alternance au som- met de l’Etat ».

Cet amendement ausculté par le président de la plateforme de l’opposition NIC consiste notam- ment à « découpler les élections, en accordant la priorité à l’élection présidentielle, car pour les élections législatives nationales et provincia- les, il se pose un réel problème de répartition des sièges. Et le pro- blème de la répartition des sièges ne se pose pas quand il s’agit sur- tout de l’élection présidentielle ».

« Et pour parer au plus pressé, il faut découpler les élections telles que prévues dans l’une des dispo- sitions de l’Accord politique global de la CENCO et organiser en toute priorité l’élection présidentielle en

avril 2018. En ce moment-là, on aura réglé les questions de la légi- timité et de l’alternance au sommet de l’Etat », a souligné le sénateur Mokonda Bonza, également profes- seur à la Faculté des Sciences éco- nomiques de l’Université de Kins- hasa (UNIKIN).

Dans sa déclaration faite à la presse, il a fait savoir que pour évi- ter que le sang des Congolais ne soit pas versé inutilement, la solu- tion consiste dans l’organisation pragmatique des élections en Ré- publique Démocratique du Congo.

Mokonda Bonza a jugé « inu- tile » l’initiative tentée pour organi- ser un troisième dialogue, étant donné que « le président de la Ré- publique a prouvé qu’il ne respecte jamais la parole donnée ».

« Et pour s’en convaincre, il suf- fit de se rappeler les Concertations Nationales de septembre à novem- bre 2013, le premier Dialogue po- litique de la Cité de l’Union Afri- caine de septembre octobre 2016 et les Pourparlers Directs du Cen- tre Interdiocésain de décembre 2016, pilotés par la Conférence Nationale des Evêques du Congo (CENCO) », a noté l’ancien direc- teur du Bureau présidentiel sous l’ancien régime du défunt Maréchal Mobutu.

Jay KUMWAF

Transition sans Kabila

Le plan secret du Rassemblement

Elections en RD Congo

Mokonda Bonza appelle la

communauté internationale à exercer

des pressions ‘’ pour accorder la

priorité à l’élection présidentielle ’’

(4)

NATION LA CITE AFRICAINE

Le président sud-africain Ja- cob Zuma a exprimé dimanche à Kinshasa son «soutien au pro- cessus électoral en cours en République démocratique du Congo» après une rencontre avec son homologue congolais Joseph Kabila Kabange, a indiqué un communiqué produit par la prési- dence de la République à Kins- hasa.

«Les deux chefs d’Etat ont réaffirmé leur détermination ont affirmé leur détermination à con- solider les acquis de la démocra- tie, de la stabilité, de la sécurité et de la prospérité en faveur des peuples de la Région, indique un communiqué publié à la fin de la visite du président Sud-Africain à Kinshasa.

Les deux présidents ont échangé sur le développement de la situation politique, sécuritaire et économique dans l’espace SADC ainsi que dans la région des Grands Lacs.

Ils ont réaffirmé leur adhésion

aux décisions du 37ème sommet de la SADC concernant l’évolu- tion positive de la situation politi- que en RDC.

Selon le communiqué, Joseph Kabila et Jacob Zuma ont renou- velé l’engagement de consolider les relations bilatérales qui exis- tent entre la RDC et l’Afrique du Sud.

Le président sud-africain, Ja- cob Zuma a exprimé le soutien de son pays au processus élec- toral en cours en RDC.

Au cours de cette séance de travail, ils ont été assistés res- pectivement, pour la RDC, par Alexis Tambwe Mwamba, minis- tre d’Etat en charge de la Justice et Garde des sceaux et pour l’Afrique du Sud par Maite NKOANA Mashabane, ministre des Relations internationales et de la Coopération.

Le président sud-africain, Ja- cob Zuma, était arrivé samedi 15 octobre dans la nuit à Kinshasa.

CITAF

Le président Zuma d’Afrique du sud a exprimé son soutien au processus

électoral en RDC

Une surprise ? Pas si évi- dent. La République démocra- tique du Congo entre au Con- seil des droits de l’homme de l’Onu au terme d’un vote qui a eu lieu hier lundi 16 octobre à l’Assemblée générale des Nations unies. La RDC a béné- ficié du soutien des pays afri- cains, membres de l’Union africaine, et des pays latino- américains.

Une rude bataille Appuyée par le groupe des treize pays africains du Conseil des droits de l’homme de l’Onu, la RDC vient de faire son entrée au sein de cette institution. Le vote s’est en effet déroulé ce 16 octobre 2017 aux fins de désigner les Etats appelés à intégrer le Conseil des droits de l’homme qui siège à Genève. Au nombre de pays candidats, il y avait la RDC.

La candidature de la Républi- que démocratique du Congo au Conseil des droits de l’homme a fait les choux gras des bookma- kers. Pendant longtemps, le pays s’est trouvé au cœur d’une rude bataille alors que l’ONU s’apprê- tait à voter. En jeu, un challenge de grande portée internationale pour des élections annuelles ap- pelées à pourvoir les 45 sièges du Conseil des droits de l’homme de l’ONU.

Le suspense, s’il y en avait un, est enfin levé.

Quatre postes à pour- voir !

La RDC, tout autant que l’An- gola, le Sénégal et le Nigéria, fi- guraient sur la liste en vue de pourvoir les quatre postes réser- vés au groupe africain au sein du Conseil, ce qui garantissait prati- quement un siège à chacun.

«Pas tous exemplaires». A la veille de ce vote, la ministre con- golais des Droits humains, Ma- rie-Ange Mushobekwa, a donné de la voix, réaffirmant la position du gouvernement à propos de la candidature de la RDC. Résu- mant, en effet, cette posture, elle a d’abord fait valoir que «tous les pays membres au Conseil des droits de l’homme ne sont pas exemplaires»

Elle estime que les pays qui siègent au Conseil des droits de l’homme ne sont pas tous exem- plaires en matière de droits de l’homme. Elle réagissait ainsi à la démarche entreprise par plu- sieurs Ongs des droits de l’homme, notamment Human Rights Watch (HRW) qui a appelé les Etats membres de l’Onu à ne pas voter en faveur de la RDC aux élections du Conseil des droits de l’homme à cause «des violations généralisées des droits humains

commises par le gouvernement (congolais) et de son manque de coopération avec les mécanis- mes des Nations Unies » dans le domaine des droits humains.

Et la ministre de déployer son

argumentation, cherchant par-là à balayer d’un revers de main la position déclinée par la trentaine d’Ongs congolaises « appelant les Etats membres de l’Onu à ne pas voter en faveur de la RDC aux élections du Conseil.

« Au Conseil des droits de l’homme, il y a 47 places. Vous pouvez mener les enquêtes, vous allez voir que tous les pays qui y siègent ne sont pas nécessaire- ment exemplaires en matière de droits de l’homme », a-t-elle dé- claré. Et de poursuivre : « Si le Conseil a été créé, c’est pour permettre la promotion et la pro- tection des droits de l’homme dans les Etats dans tous les pays du monde ».

Apporter une « influence positive »

Pour Marie-Ange

Mushobekwa, « même si tout n’est pas parfait dans notre pays, nous n’allons plus dire que notre pays est un enfer », soutenant que la RDC va apporter une « in- fluence positive » au Conseil. La ministre des Droits humains trouve des arguments dans l’es- pace congolais pour expliquer sa position : « Lorsque nous savons que chez nous les associations, telles que la Lucha, peuvent s’ex- primer et qu’on peut avoir plus de 600 partis politiques et 300 sta- tions radio, plus de 60 chaînes de télévision qui émettent en clair, nous pensons qu’il est important que nous puissions siéger au Conseil des droits de l’homme et que nous pourrions apporter une influence positive au sein de cette

institution ».

Un mauvais signal ? Le 12 octobre, 157 Ongs con- golaises ont appelé les Etats membres de l’Onu à rejeter cette

candidature, affirmant que voter pour la RDC « enverrait un mau- vais signal pour un pays qui est loin d’être exemplaire » en ma- tière de droits humains.

« Les Etats membres de l’Onu ne devraient pas voter en faveur de la RDC lors de ces élec- tions au Conseil des droits de l’homme », a déclaré Louis Char- bonneau, directeur de plaidoyer auprès de l’Onu à HRW.

Pour ce vote, en effet, la ma- jorité des suffrages exprimés est nécessaire pour être élu, la RDC, a-t-il expliqué, pourrait se voir re-

En dépit de quelques contestations

La RDC entre au Conseil des droits de l’homme de l’ONU

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I. Abonnement

- Semestriel . . . .200 USD - Annuel . . . 250 USD - De soutien :

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fuser un siège si la moitié des Etats membres participant au vote s’abstiennent de voter en sa fa- veur.

« Même s’il figure sur une liste arrêtée à l’avance, un pays doit

toujours recevoir une majorité des votes exprimés pour être élu », a conclu Louis Charbonneau.

Washington s’est levée le 29 septembre pour s’opposer, une fois de plus, à la candidature con- golaise. Néanmoins, au même moment, un projet de résolution initié par Kinshasa et présenté par l’Union africaine a été voté le même jour, à une majorité écra- sante. « C’est un véritable test de maturité qui permet d’envisager avec optimisme la candidature de la RDC au Conseil des droits de l’homme de l’Onu ».

LNM

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ECHOS DU KONGO CENTRAL

LA CITE AFRICAINE

Reprise des travaux de réhabilitation du

tronçon routier Morgue – Ango-Ango

à Matadi

Les travaux de réhabilitation du tronçon routier Morgue – Ango-Ango à Matadi, dont le coup d’envoi avait été lancé il y a plus de cinq mois, ont repris normalement, a constaté vendredi l’ACP. L’entreprise chi- noise Zhenguey, qui exécute les travaux, dégage le reste de l’asphalte et nivèle la chaussée, en vue d’écarter les nids de poule qui jonchent les quelques 1400 mè- tres de la première partie des travaux de cette chaussée, partant notamment de la morgue de l’hôpital provincial de référence de Kinkanda jusqu’à l’entrée de l’avenue Tsasa di Ntumba. Toutefois, a renseigné une source, au terme du nivellement de la première partie de cette chaussée, les tra- vaux s’exécuteront sur ce tronçon par pa- lier, dont le premier sera revêtu du béton sur quelques 300 mètres, partant du pont cimetière jusqu’à la hauteur du Garage Congo Avenir. Le choix porté sur ce tron- çon est consécutif au délabrement de la chaussée qui est fort avancé à la veille du retour de la saison des pluies. Le reste du projet sera exécuté au fur et à mesure que le maître d’ouvrage versera les fonds y af- férents. Les usages de cette route ont ac- cueilli avec satisfaction la reprise des tra- vaux, dont ils espèrent respecter le délai de 7mois fixé à ces travaux, avant de sou- haiter l’arrosage de la chaussée pendant l’exécution des travaux, en vue d’épargner la population riveraine des maladies inhé- rentes à la poussière.

Harmonisation des vues entre l’ACCO et

la PCR au sujet des tracasseries sur la circulation routière

L’Association des chauffeurs du Congo (ACCO) a harmonisé mardi les vues avec la Police de circulation routière (PCR) du Kongo Central, à l’occasion d’une paradedes éléments de la police de circu- lation routière organisée à Matadi en pré- sence du maire de la ville, Patthy Nzuzi, et du président provincial de l’ACCO/Kongo Central, Rolly Nsueka. Selon l’ACP, cette rencontre a permis aux deux parties d’har- moniser leurs points de vue face aux nom- breuses réclamations de l’ACCO formulées à l’endroit des autorités politico-adminis- tratives, militaires et policières, au sujet des tracasseries que subissent les chauf- feurs face aux policiers qui régulent la cir- culation routière à travers les villes et gran- des agglomérations de la province du Kongo Central.

Dans son plaidoyer, le président pro- vincial de l’ACCO a mis l’accent sur le patriotisme de ses membres qui ont main- tenu l’ancien prix de la course de taxi à travers toute la province, en dépit de la majoration du prix du litre de carburant à la pompe, avant de dénoncer l’existence des 25 postes de contrôle sur la nationale n°1 entre Boma, Matadi et Kinshasa. M.

Nsueka a aussi dénoncé les nombreux postes de contrôle érigés à travers les vil- les, cités et grandes agglomérations du Kongo Central qui mettent souvent en mal le travail des taximen soumis à beaucoup de tracasseries qui seraient d’ailleurs à plusieurs interpellations des chauffeurs à travers les différents bureaux de police.

Prenant la parole, le maire de Matadi a

exhorté les conducteurs des voitures et des motos à acheter la vignette de la mairie en vue de permettre l’identification des engins destinés au transport public, avant d’insis- ter sur la courtoisie qui doit exister entre conducteurs et éléments commis à la cir- culation routière. De son côté, le comman- dant chargé de la PCR a promis de réduire certains postes de contrôle et de régula- tion de la circulation, en vue de permettre aux usagers de la route à bien faire leur travail. Il convient de souligner que l’ACCO avait souhaité lancer le lundi prochain à Matadi une journée sans taxi, a-t-on ap- pris mercredi de l’association des chauf- feurs du Congo.

Les 66 ans de la mort de Simon Kimbangu célébrés

à Boma

Les fidèles de l’église kimbanguiste de Boma ont célébré, mercredi à la paroisse centrale de Boma, les 66 ans de la mort du prophète Simon Kimbangu, lors d’un culte animé par la fanfare de cette communauté,rapporte l’ACP. Le pasteur Bujiriri a axé l’essentiel de son enseigne- ment du jour sur l’histoire du prophète Si- mon Kimbangu, de son arrestation à Mbanza Ngungu alors Thysville d’où il a été transféré à Elisabethville, actuel Lubum- bashi, lieu de sa condamnation à mort par le roi Albert. Il a aussi relevé l’incarnation du prophète Simon Kimbangu dans l’ac- tuel chef spirituel Simon Kimbangu Kiangani qui est né le jour de la mort du prophète Kimbangu. Il n’a pas manqué de louer l’extension de son église à travers les six continents. Une pièce de théâtre relatant la vie de Simon Kimbangu a clô- turé cette manifestation.

Des matériels pour l’asphaltage de la

route de Muanda

L’entreprise chinoise Guamping inter- nationale, commise à la réhabilitation de la route de Muanda, a réceptionné mardi du matériel en provenance de l’Angola de- vant servir aux travaux d’asphaltage de cette route nationale numéro un dans son tronçon de Kayi Tsinionga à Muanda, à 69 kilomètres de Boma, a indiqué samedi à l’ACP l’Ir Jean-Pierre Vulalo Tsongo, su- perviseur des travaux et chef de projet Matadi, Boma, Muanda de l’Agence con- golaise des grands travaux (ACGT). Parmi ces matériels, l’Ir Vulalo Tsongo a relevé un central d’enrobés, un central à béton, un bulldozer, un camion benne, une pelle excavatrice, un tracta pelle, une niveleuse et un compacteur. Entre-temps, l’entre- prise chinoise poursuit, sous la surveillance de l’ACGT, la construction des ouvrages d’art sur cette route d’intérêt national et international, notamment le pont SEP dont les travaux se sont achevés depuis le 30 septembre dernier, suivi du pont Congo oïl avec la mise en œuvre des culées et le pont sur la rivière Lukunga qui attend la mise en œuvre des culées et piles. Les travaux de réhabilitation de cette route, qui s’inscrivent dans le cadre du projet du gou- vernement de la République, se poursui- vent normalement.

Projet de construction d’une maternité moderne

à Songololo

Un projet de construction imminente d’une maternité moderne à Songololo, dans territoire du même nom, au Kongo Cen- tral, a été au centre d’un entretien entre le ministre provincial de la Santé, Florian Masaki Nzembele, et le staff dirigeant de la Cimenterie Kongo (CIMKO), au cours d’une séance de travail tenue dans la salle de réunion de cette cimenterie, a appris l’ACP samedi de source proche du minis- tère provincial. Selon la source, cette ma- ternité moderne va offrir des soins de santé de qualité à la communauté locale. Les responsables de cette cimenterie se sont dit satisfaits de ces échanges, faisant part de leur détermination de mener des actions sociales à impact visible. Au cours de cette séance de travail, les deux parties ont éga- lement échangé sur le choix des sections pour l’orientation des élèves fréquentant l’école professionnelle en progression dans cette partie de la province. C’est une ma- nière pour les deux parties de cerner les besoins car, selon le ministre, il y a lieu de penser beaucoup plus à la section techni- que focalisé sur l’entrepreneuriat scolaire où les jeunes seront capables de créer des métiers rentables après leurs études.

31 personnes formées sur la mise

en œuvre du mécanisme de gestion des plaintes

à Matadi

Trente et une personnes membres de la société civile de Matadi, administratifs de la mairie et agents de l’entreprise Malta Forrest ont été formés sur la mise en œuvre du mécanisme de gestion des plain- tes, dans le cadre d’un atelier tenu lundi et mardi en la paroisse Notre Dame Média- trice à Matadi, en présence du maire de la ville, Patthy Nzuzi wa Makengedi qui a ouvert et clôturé ces assises. Cet atelier avait pour objectif de renforcer les capaci- tés des membres précités engagés dans le projet de développement urbain (PDU).

Pendant deux jours, note l’ACP, les parti- cipants ont bénéficié d’un enseignement sur le mécanisme de gestion des plaintes (MGP) lié à la réalisation du projet, la lec- ture et l’examen des plaintes enregistrées dans les cahiers de conciliation (mairie et quartier) et les rôles et responsabilités ins- titutionnelles de la mise en œuvre du MGP.

A la fin de la formation, les participants, répartis en groupes, ont effectué une des- cente sur terrain pendant laquelle ils ont notamment reçu une plainte des habitants du quartier de la cellule de Soyo, au quar- tier Ville haute, portant sur un trottoir sur la route en construction allant du rond-point Buima à Tsasa di Ntumba. A un autre groupe a été présentée la plainte sur les fissures constatées lors de l’exécution des travaux entrepris sur la même route.

Le maire Patthy Nzuzi a exhorté les participants à mettre en pratique les ma- tières assimilées pendant cette formation, avant d’annoncer la mise en place pro- chaine d’un comité local de résolution des conflits qui sera piloté par le maire. Les bénéficiaires de la formation ont remercié l’autorité urbaine de sa participation à ces assises, ainsi que la délégation PDU de la Banque mondiale qui a séjourné à Ma- tadi pour cette formation profitable à la ville.

La Fondation BDA organise un test

pour les éco-

entreprises

Le siège de l’Eglise du Christ au Congo (ECC) à Matadi a servi de cadre, samedi 14 octobre, à un test organisé par la Fon- dation BDA pour le recrutement des éco- entrepreneurs, a indiqué à La Cité africaine M. Lambert Mampasi Futu. 24 participants, dont 6 femmes et 18 hommes, ont pris part à ce test pour lequel les heureux élus bé- néficieront d’une formation qui sera assu- rée par la Fondation BDA. Outre la ville de Matadi, le même test s’est également dé- roulé le même jour dans d’autres coins de la province du Kongo Central, dont Luozi, Mbanza-Ngungu, Kimpese et Boma. Les candidats seront soumis, dans les pro- chains jours, à une interview. Les heureux lauréats à ce test auront à suivre une for- mation de 5 mois dans la cité de Luki, dans le Bas-Fleuve. Ils seront soutenus par la Fondation BDA.

Plaidoyer pour l’ouverture d’un centre de sante à Katala au Kongo Central

Le médecin chef de zone de santé de Katala, le Dr Kennedy Nzebo, a entrepris un plaidoyer auprès des autorités politico- administratives locales pour la réouverture d’un centre de santé à Katala, une localité riveraine du fleuve Congo, dans le secteur Boma Bungu, fermé depuis une année. Le Dr Kennedy Nzebo, qui a livré cette nou- velle mercredi à l’ACP, a reconnu avoir ouvert un centre de santé dans cette loca- lité frontalière à l’Angola mais qui n’a pas été opérationnelle parce que non viable.

L’ouverture d’un centre de santé à Katala reste d’une grande importance pour la sur- veillance épidémiologique et la vaccination de routine, soutenu le médecin chef de zone de santé de Boma.

Pas de conflit entre la Dgi et les déclarants en douanes à Boma

Le chef de division Kazadi Mudiangombe de la Direction générale des impôts (DGI) à Boma a indiqué, mercredi au cours d’un entretien avec l’ACP, qu’un conflit entre la direction des impôts et les déclarants en douanes n’a pas de place en ce qui concerne les transactions por- tuaires à Boma. Le chef de division Kazadi a fait savoir que les déclarants en douane ne sont pas des intermédiaires attitrés en matière de la fiscalité, relevant ainsi une incompatibilité dans la collaboration entre ces deux services. En clair, la DGI n’a des comptes à demander qu’aux importa- teurs dans le cadre de ses missions et prérogatives en matière fiscale, a-t-il noté.

Selon lui, un présumé conflit résulterait d’une mauvaise compréhension de certai- nes responsables qui interfèrent dans les transactions portuaires à pour créer des troubles dans les opérations et même sa- per les attributions et les droits de la DGI au profit des services responsables de la fraude fiscale décriée au niveau des im- portateurs. Il a fustigé la pérennisation des méthodes de travail qui privilégient la fraude fiscale au port international de Boma parmi les déclarants en douanes, redou- tant ainsi une possible montée de fraude fiscale en 2017 au port de Boma par rap- port à 2016.

Un nouveau chef d’agence à l’Ogefrem/Boma

(Lire suite en page 12)

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IN MEMORIAM LA CITE AFRICAINE

‘’Honorable Joseph MBENZA THUBI, la République Démocratique du Congo Vous remercie pour Tout.

Honorable Joseph MBENZA THUBI, la Province du Kongo Central est fière de Vous comp- ter parmi ses dignes fils qui ont marqué l’Histoire de la Répu- blique Démocratique du Congo.

Honorable Joseph MBENZA THUBI, la République Démo- cratique du Congo Vous remer- cie d’avoir marqué, de Votre vivant, toutes les générations…

Pour Vous immortaliser da- vantage, nous allons planter un

« Palmier » reçu du Président de la République Joseph KABILA KABANGE.

Reposez en paix, dans ce Panthéon ! A Jamais pour l’Eternité dans le Carré des Im- mortels ! Nous ne Vous oublie- rons jamais ! Car Vous avez combattu le Bon Combat, Vous avez achevé Votre course, Recevez la Couronne des Vainqueurs !’’

Ce sont ces mots poignants qu’a prononcés le gouverneur de province du Kongo central, Jac- ques Mbadu Nsitu, avant la mise en terre de l’illustre disparu, con- cluant ainsi les hommages émou- vants rendus à l’Honorable Jo- seph Mbenza Thubi, ancien pré- sident du Bureau provisoire de l’Assemblée nationale, ancien député national, 8 fois élu, ex- gouverneur des provinces du Kongo central et de la Province orientale, décédé le 23 septem- bre à Kinshasa, à l’âge de 86 ans.

Le Kongo Central a offert à son patriarche défunt des funérailles grandioses. Ce genre d’évène- ment énormissime qu’on reste heureux d’avoir vécu au moins une fois dans sa vie. Un événement unique et historique dont on de- meure fier en témoignant : Et bien, moi aussi, j’y étais ! Une organisation impeccable, un spectacle haut en couleurs : le gouverneur de province du Kongo central a mis les petits plats dans les grands pour marquer l’inaugu- ration de ce Panthéon d’Etat de Mbata-Nsasi à Boma, en mé- moire des Immortels Ne-Kongo ayant marqué l’histoire de la RDC à travers le monde.

Le patriarche Joseph Mbenza Thubi a été inhumé en présence d’une forte assistance composée, outre du gouverneur Jacques Mbadu et son épouse, Hon.

Yvette Mbadu Mwanga, du minis- tre de la Recherche scientifique, Eva Mwakasa, des députés na- tionaux et provinciaux ne-kongo, des ministres provinciaux, des responsables provinciaux et lo- caux des FARDC et de la Police nationale, des chefs de différen- tes confessions religieuses de Boma, des chefs coutumiers, des

membres de la famille du défunt, des amis et connaissances ainsi que d’une foule impressionnante d’habitants anonymes.

Le corps de Mbenza Thubi est arrivé à Boma samedi à 12 heu- res, après un arrêt à la cité de Kinzau Mvuete où l’illustre disparu a reçu le dernier hommage de son fief du territoire de Seke-Banza.

Après l’accueil par le gouverneur et son épouse, entourés des no- tabilités locales, le cortège a ga- gné la cathédrale de Notre Dame de l’Assomption, où une messe des suffrages a été concélébrée par Monseigneur Cyprien Mbuka, Evêque du diocèse de Boma, avec une vingtaine de ses prêtres, sous l’animation de la chorale des Anges qui a exécuté un répertoire de cantiques liturgiques en alter- nant en latin et en français. Mgr Mbuka di Nkuanga a tiré sa pré- dication du jour de Matthieu au chapitre 12, du verset «38 à 42 ».

Pour Mgr Mbuka, Joseph Mbenza Thubi fut une personna- lité marquante, non de la seule province du Kongo Central, mais de toute la RDC, voire du monde.

Proche de la masse, Mbenza Thubi, dira l’évêque, faisait partie des personnages dont on ne peut que faire l’éloge. Brillant, intelli- gent, enseignant, aimant l’effort, talentueux, homme de caractère, son combat tant comme syndi- caliste que comme politique, se résume en une lutte pour le peu- ple. A la CNS, au Parlement ainsi qu’au gouvernorat, Joseph fut un baobab qui a marqué la vie de la RDC.

En 1985, témoigne encore le prélat, il a offert plusieurs bancs à la cathédrale de Boma, fabri- qués à Kinzau-Mvuete et trans- portés jusqu’à Boma à ses frais.

Mgr a rappelé que ceux qui sont élus devraient œuvrer pour la croissance spirituelle et maté- rielle de la population. Malheureu- sement, constat-t-il, que d’an- goisse, de misère, de gémisse- ments et de pleurs. Il faut que les princes du monde servent Dieu avec crainte et tremblement. Que les élus sachent qu’ils ont un devoir de mémoire vis-à-vis de la postérité. Il faut savoir lutter pour les autres et voir en chacun un frère ou une sœur, éviter de ne considérer que ses intérêts égo- ïstes, savoir se mobiliser pour les autres, a interpellé le prince de l’Eglise.

Aux jeunes, Mgr Mbuka a de- mandé de s’abstenir de la vio- lence et des destructions en s’ins- pirant des aînés comme Joseph Mbenza Thubi. « L’heure est grave, convertissons-nous, sinon périssons tous », a lancé Mgr Mbuka qui a exhorté les uns et les autres à se pardonner, à par- donner éventuellement au défunt.

Il a assuré la famille de l’illustre disparu de ses prières et de son

affection paternelle.

Spectacle inoubliable au PANTHEON Après la messe, le cortège funèbre a emprunté le boulevard Joseph Kabila (15 km) pour le Panthéon situé sur la colline de Mbata Nsasi, pris d’assaut par une très grande foule. Il ‘agit d’une colline de quelques hectares dont le sommet a été rasé pour ériger une vaste plate-forme où seront creusés des carrés individuels dédiés aux personnages illustres Ne-Kongo. Le site était tapissé de banderoles. Sur l’une d’elles, surplombant le tombeau de Mbenza Thubi, l’on pouvait lire :

‘’Panthéon d’Etat de Mbata Nsasi à Boma, pour les Immortels Ne- kongo ayant marqué l’histoire de la République Démocratique du Congo à travers le monde’’.

Sur un autre panneau, on li- sait : ‘’ Immortels dignes fils ne- Kongo tombés sur le champ de bataille pour la défense de la RDC.

Leurs noms : Colonel Kokolo, Général Masiala, Général Tshikeva, Major Phongo, Major Vangu’’.

Autre panneau : ‘’ Immortels dignes fils ne-Kongo ayant libéré la RDC du joug colonial. Noms : Président Joeph Kasavunu, Ed- mond Nzeza Landu, Daniel Kanza, Antoine Kingotolo’’.

Troisième affiche : ‘’Immortels dignes fils Ne-Kongo ayant mar- qué le savoir et la science. Noms : Recteur ferdinand Ngoma Ngambu, Prof Bayona Bameya, Prof Kinzonzi Mvutukidi Ngindu’’.

Une quatrième inscription : Immortels dignes fils Ne-Kongo, grand défenseus du peuple, des droits et de la légalité. Noms : Gouverneur Vital Muanda, Am- bassadeur Prof. Thomas Kanza, Hon. Albert Mavungu, Hon.

Kambu Madi Ndudi, Hon. Gouver- neur César Tsasa di Ntumba, Hon. Ambassadeur Kimasi Mantuiku, Hon. Kisombe Kiaku Mwisi, hon. François Matonda Tsakala, Hon. Bâtonnier Pascal Ndudi Ndudi, Hon. Kitemoko mambu ma Nza.

Il s’agit là, a-t-on expliqué d’un échantillon à titre indicatif. Dans son mo le gouverneur Mbadu a insisté pour dire que le transfert éventuel des restes de ces Im- mortels au Panthéon de Mbata- Nsasi ne pourra jamais se faire sans le consentement de la fa- mille de l’illustre disparu. Toute- fois, des plaques commémorati- ves seront placées en souvenir de ces ancêtres illustres et retraçant brièvement ce que fut leur apport au profit de la RDC.

Quatre temps forts à Mbata-Nsasi Quelques temps forts ont marqué l’inhumation du Patriar- che Mbenza Thubi à Mbata Nsasi.

Et d’abord le tour d’honneur du Panthéon. Sous le rythme de la fanfare de la police nationale con- golaise, la dépouille mortelle a fait le tour de la plateforme du Pan- théon, porté par six capitaines de la PNC, suivi des enfants et mem- bres de la famille du défunt, du gouverneur et son épouse ainsi que de 100 notables , parmi les- quels des députés nationaux, des députés provinciaux avec à leur tête le président de l’Assemblée provinciale, Nsimba Nzungila, les ministres provinciaux, les chefs coutumiers, habillés de toges pour la circonstance. Fantasti- que ! Impressionnant ! Inoublia- ble !

Deuxième temps fort : les té- moignages. D’abord de trois an- ciens ayant côtoyé Mbenza Thubi et puis le mot des enfants. Ainsi donc, le bourgmestre de Kalamu à Boma est passé pour raconter Mbenza Thubi, l’ancien du de l’Ecole des moniteurs de Kangu : un élève modèle, toujours le pre- mier de sa classe, rassembleur, chantre et organiste virtuose, accro du chant grégorien, grand sportif pratiquant le football, comme gardien de buts , sous le surnom de ‘’ Bokoso’’, et le ten- nis où il jouait avec les Blancs venant d’autres localités, notam- ment de Lemba. Il a également parlé de l’enseignant que Mbenza Thubi devint ensuite au sein du même institut.

Pour sa part, l’Hon. César Lubamba a dégagé deux traits de Joseph Mbenza Thubi. D’abord, l’enseignant, proche des élèves, un excellent encadreur, très com- pétent. Ensuite le politicien qui se préoccupait énormément de l’ave- nir du pays. Deux idées préoccu- paient Joseph Mbenza Thubi, dira l’Hon. Lubamba. D’une part, la formation d’un leadership fort des Nekongo ; faire en sorte que ce leadership influe aussi sur la mar- che du pays, de sorte que le Ne- Kongo ait un rôle conducteur à jouer. Et Mbenza Thubi, avait tou- jours œuvré pour la cohésion de la communauté nekongo, esti- mant que l’on ne pouvait pas tra- vailler en ordre dispersé. Il était un homme qui a sans cesse ap- pelé les jeunes nekongo à se mettre au service du pays.

Deuxième préoccupation, dira Hon. Lubamba : Mbenza Thubi voulait que chacun, là où il tra- vaille, puisse rayonner pour faire avancer le pays.

Enfin, l’Hon. Richard Makuba, député élu de Madimba, a dépeint Joseph Mbenza Thubi comme ayant eu une vie heureuse et épanouie, et ayant été homme du dialogue, plein de sérénité et de bienveillance, avec une spiri- tualité profonde, doté de courage, d’une intelligence solide et clair- voyante, toujours poli et dont l’idéal était de servir, maître et

éducateur jusqu’au plus profond de lui-même.

Les témoignages se sont ter- minés par le mot des enfants, prononcé par l’un d’eux, Bienvenu Mbenza (Lire remerciement de la famille en page 14).

Essentiellement un mot de remerciements, spécialement au gouverneur de province du Kongo Central pour avoir ainsi honoré la mémoire de Papa Mbenza Thubi, un père tendre, aimant, rigoureux, qui était toujours là pour ses en- fants.

Le clou des témoignages aura été l’oraison du gouverneur Jac- ques Mbadu Nsitu qui a mis tout le monde d’accord sur la person- nalité de Mbenza Thubi, qui fut un vrai père pour lui, et sur la portée historique de ce Panthéon d’Etat à Mbata-Nsasi.

(Lire texte intégral de l’orai- son du gouverneur dans ces colonnes).

Dans son éloge, le gouverneur a restitué des vérités historiques.

Notamment sur cette affaire d’ivoire où finalement Mbenza Thubi fut sanctionné non pas parce qu’impliqué dans un trafic frauduleux, mais parce qu’ayant voulu tenir tête aux vrais bracon- niers qu’étaient des enfants du maréchal Mobutu lui-même ainsi que quelques caciques du comité central du MPR. Notamment aussi les interventions de cet homme courageux, à ses risques et périls, pour que le maréchal n’aille pas au bout de l’extré- misme dans le dossier du géné- ral Tshikeva, condamné à mort, et dans celui du harcèlement con- tre Etienne Tshisekedi et Frédé- ric Kibassa Maliba.

Troisième temps fort : le dé- pôt des fleurs et la mise en terre.

Elle interviendra après les absou- tes dites par Mgr Mbuka, sous l’animation de la chorale des An- ges de la Paroisse-cathédrale.

Quatrième temps enfin : Pour clôturer la cérémonie funéraire, un palmier, don du président de la République a été planté sur les lieux. Le palmier, a expliqué est une symbolique très édifiante : Le Palmier est le signe de la ri- chesse nationale et provinciale nous léguée par les colonisa- teurs. Le Palmier pousse en toute saison. Le palmier n’obéit pas aux intempéries. Le Palmier ne nour- rit pas seulement celui qui l’a planté, mais nourrit toute la Com- munauté. Le Palmier survit à l’épreuve du temps pendant des siècles et son feuillage ne flétrit jamais.

A la fin des cérémonies, un bain de consolation a été orga- nisé par le gouvernement provin- cial du Kongo central sur six si- tes retenus dans Boma, par le protocole d’Etat , suivant les dif- férentes catégories des convives.

Reportage de L. Mas (Lire aussi textes en pp. 7-10 & 16)

Le Patriarche Joseph  Mbenza Thubi est entré au Panthéon des

Immortels Ne-Kongo, après des hommages mémorables samedi, à BOMA

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Page 7

LA CITE AFRICAINE IN MEMORIAM

(Lire suite en page 8) Honorables,

Excellences Messieurs les Ministres,

Vénérés hommes d’Eglise,

Notabilités et chefs cou- tumiers,

Mesdames et Mes- sieurs,

Chers frères et sœurs, Très Chers compatrio- tes, en vos titres et qualités,

Permettez, puisqu’il est de coutume dans nos traditions africaines particulièrement « bantoues », lorsqu’il s’agit du décès d’un personnage ayant bénéficié des faveurs divines, tel est le cas pour l’illustre Jo- seph MBENZA THUBI, c’est de ne pas le pleurer, mais de le célébrer par ses hauts faits et sa bravoure, à travers des chants, des danses et autres cris de joie.

Nous avons beaucoup hé- sité pour prendre le pari ris- qué de prétendre parler d’une grande personnalité de la trempe et de la carrure de Jo- seph MBENZA THUBI.

Nous y passerions une éternité, tant sa carrière, tel un météore, a été d’une ful- gurance à nulle autre pareille, et sa vie, telle une ligne courbe, sous la forme d’une asymptote géométrique, n’a été qu’ascendante.

En hommage à ce monu- ment phénoménal hors du commun, nous ne pouvons que balbutier, tant les mots pour le décrire manquent, si- non rappeler, de manière plu- tôt épisodique, quelques faits de son parcours étonnam- ment riche.

Cher MBUTA Joseph MBENZA THUBI,

Vous savez que votre dis- parition allait être très doulou- reuse pour nous tous !

Ainsi, vous avez trouvé une formule qui vous ressemble, habitué que vous êtes, à ne jamais être la source des mal- heurs pour autrui, mais à trou- ver toujours des compromis

Dans une oraison mémorable

Le gouverneur de province du Kongo Central, Jacques Mbadu Nsitu di Mavungu, présente le Patriarche Joseph Mbenza Thubi,

tel qu’en lui-même il demeurera pour les âges

régulateurs, amortisseurs, rassembleurs et pacifica- teurs.

Voilà pourquoi, vous avez voulu nous y préparer, par des signaux qui vous sont pro- pres, afin que tous, nous pre- nions la mesure de la situa- tion, pour un atterrissage en douceur.

Vous vouliez nous signifier que l’heure pour vous était ar- rivée, celle de l’ultime rencon- tre avec Celui que vous avez servi sans désemparer, ayant combattu le bon combat !

C’est ainsi qu’en ce jour, nous voulons nous acquitter d’un agréable et douloureux devoir à la fois :

-agréable devoir, c’est ce- lui de rendre grâces au Père Céleste d’une part ;

-douloureux devoir d’autre part, c’est celui de parler de vous, couché et inanimé !

En effet, c’est Dieu qui, dans son infinie bonté et dans son amour incommensura- ble, a donné au Territoire de Seke-Banza, d’illustres per- sonnages tels que :

-Vital MUANDA, Premier Gouverneur de notre Province du Kongo Central après l’in- dépendance;

-le Général d’armées Léo-

pold MASIALA KIKHELA NKULU N K A N G A L A , l’homme qui en trois jours libéra Bu- kavu alors Chef-lieu de la Province du Grand Kivu de l’oc- cupation des mer- cenaires dirigés par Jean Schrame.

Joseph MBENZA THUBI que nous p l e u r o n s aujourd’hui ainsi

que MASELA

SIKOU Servais qui l’a précédé ; Sans oublier les Honora-

bles André

MASUMBU BAYA, VANGU Payadou « COVAPA » et MANUANA ma MAKAYI qui sont avec nous ici présents.

C’est Dieu qui a donné au Territoire de Seke-Banza de dignes fils qui ont fait ou qui font la fierté de la Province du Kongo Central, de la Républi- que Démocratique du Congo, de l’Afrique et du Monde.

Oui, c’est Dieu qui a donné au Territoire de Seke-Banza d’illustres personnages qui, comme des étoiles, que di- sons-nous,

non pas « comme des étoiles», mais des étoiles brillantes qui ne pouvaient ou qui ne peuvent passer inaper- çues.

Et comme Job, aujourd’hui nous disons :

« Le Seigneur a donné à Seke-Banza de vaillants fils ; Le Seigneur les a repris ; Que son nom soit loué ».

Merci au Seigneur Tout- Puissant de nous avoir donné et fait rencontrer Joseph MBENZA THUBI.

Que dire dans cette cir- constance?

Très Cher MBUTA Jo- seph MBENZA THUBI,

Vous êtes né un certain 30 Juin 1931, vous avez choisi de tirer votre révérence sa-

medi 23 Septembre 2017 à l’âge de 86 ans !

Nos souvenirs remontent d’il y a 40 ans exactement, lorsqu’à la fin du second cy- cle de nos études universitai- res, âgé d’à peine 26 ans, nous venons de faire votre connaissance alors que de vos 46 ans, vous êtes en plein dans la vie active.

Depuis, nous ne nous sommes plus séparés.

De vous, nous avons re- tenu la leçon de la constance dans le combat et d’aller tou- jours jusqu’au bout des cho- ses et des objectifs.

Vous êtes demeuré un dé- fenseur inconditionnel des valeurs positives, essentielle- ment chrétiennes.

Un jour, Vous nous avez confié, Nous citons :

« Même si un jour le Saint- Père devenait Protestant, Vous resterez toujours Catho- lique » !

Votre combat y puise toute sa sève.

Votre réarmement moral par le respect des valeurs morales soutenu par l’Eglise Catholique et mû par des ver- tus cardinales que sont la Foi, l’Espérance et l’Amour du pro-

chain et la défense du peuple a toujours été le sens de toute votre lutte, de tout votre com- bat.

A l’Ecole des Moniteurs à Kangu, Vos condisciples de classe témoignent que Vous êtes un surdoué hors pair en Mathématiques, toujours ca-

pable de résoudre des équa- tions multiples à plusieurs in- connues, à défaut de les sur- monter.

Ils affirment que vous êtes un génie, un savant, un homme d’un autre temps et toujours en avance sur votre temps.

Grand footballeur connu pour être un défenseur sous le célèbre surnom de « ZEFU BOKOSO », à l’arrière, Vous ne laissez jamais passer l’ad- versaire, Vous avez cons- cience d’être souvent le der- nier rempart de l’équipe, con- vaincu que le monde pouvait bouger dans un dynamisme vivifiant et régénérescent, tan- dis que la croix y plantée, elle, restant toujours immobile et inébranlable.

Très Cher MBUTA Jo- seph,

Féru d’harmoniums, ces orgues solennelles retentis- santes, vous trouvez l’occa- sion, en les jouant, de com- munier aux muses, aux dieux, à l’Invisible, donc à Dieu.

Virtuose atypique, pas- sionné de musique chré- tienne catholique, à Righini, Vous êtes resté ce choriste de

la Messe Latine avec ses tra- ditionnels chants grégoriens.

Votre grande connais-

sance de l’Histoire de l’Eglise,

doublée d’une large capacité

à interpréter les Saintes Ecri-

tures, vous aligne, fait raris-

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LA CITE AFRICAINE

IN MEMORIAM

Dans une oraison mémorable

Le gouverneur de province du Kongo Central, Jacques Mbadu Nsitu di Mavungu, présente le Patriarche Joseph Mbenza Thubi,

tel qu’en lui-même il demeurera pour les âges

sime, au rang d’érudits, en dépit des réformes qui ont tra- versé la vie de l’Eglise.

Si avant l’indépendance Mgr André Jacques du Vica- riat Apostolique de Boma vous nomme Directeur d’école après une fructueuse carrière d’enseignant, « Notre Beau Métier », l’un des rares « Di- plômés » au terme de brillan- tes études à l’Ecole des Mo- niteurs de Kangu, l’une des plus prestigieuses institutions de l’époque, c’est à cause de vos qualités, vos capacités, vos aptitudes exceptionnelles et de vos mérites.

Après l’indépendance, Pré- sident du Syndicat des Ensei- gnants du Kongo Central, Vous les défendez contre vents et marrées en votre qua- lité de Syndicaliste.

Dans la Jeunesse Ouvrière Catholique, JOC en sigle, au sein de l’ABAKO, au PDSC, « Parti Démocrate et Social-Chrétien » aux côtés de Joseph Iléo SONGO AMBA, d’Albert NDELE BAMU, d’André BO-BOLIKO LOKONGA, de Jean-Marie KITITWA TUMANSI, ainsi qu’au sein de l’ACDC, Vous militez toujours pour le strict respect et la défense des droits et devoirs des uns et des autres et de la parole don- née.

C’est ainsi que lorsque deux ailes dissidentes s’af- frontent au sein du parti ABAKO en 1965, vous optez pour une démarche réconci- liatrice par la signature d’un Compromis politique qui tienne compte des forces en présence, avec pour pro- messe, de respecter les droits et devoirs des uns et des autres et de tenir la pa- role donnée dans le strict res- pect des concessions faites.

Malheureusement, lésé, trahi et floué par la fourberie, les intrigues et la ruse de vos amis politiques, vous initiez la

(suite de la page 7)

(Lire suite en page 9)

tristement célèbre Motion de

Censure votée à main levée à l’Assemblée Nationale de l’époque, Motion qui entraîne la chute du Gouvernement du Premier Ministre Evariste Kimba et qui ouvre la voie au Coup d’Etat du 24 Novembre 1965 du Général Joseph-Dé- siré MOBUTU.

Ce qui vous tient le plus à cœur, c’est le fait pour tout syndicaliste ou tout acteur politique, de privilégier par- dessus tout, l’intérêt de la po- pulation et le respect des droits et devoirs des partenai- res et de la parole donnée.

Vous ne transigez jamais devant quiconque foule aux pieds les aspirations profon- des du peuple et de la parole donnée.

Alors que vous êtes au Bu- reau Politique du MPR, lors de l’inhumation de feu l’Hono- rable Commissaire du Peuple Albert MAVUNGU MA PHEZO dans son village de Kiolo à Kimbenza, Secteur de Loango, Territoire de Tshela, vous regrettez sa mort inopi- née.

Au terme d’hommages lui rendus, tant vous considérez qu’il a œuvré « pour la défense des aspirations profondes de la population » ; à la réception organisée à Kwakwa en l’hon-

neur de la délégation des Ho- norables Commissaires du Peuple qui accompagne sa

dépouille, le Chef de la Délé- gation des Honorables Com- missaires du Peuple déclare lors du Toast ce qui suit :

« Tout en regrettant votre départ de l’Assemblée Natio- nale pour le Bureau Politique, Nous nous réjouissons en

même temps de votre élec- tion en qualité de Commis- saire Politique, car vous êtes, à vous tout seul, l’amplifica- tion de l’Esprit Parlementaire au Bureau Politique où les membres ont l’habitude de faire fi des aspirations profon- des du peuple, du respect des droits et devoirs des uns et des autres ainsi que celui de la parole donnée.

En ce jour d’hommages bien mérités, puissions-nous, Cher Patriarche, à notre tour, nous aussi, Vous assurer que

nous serons les dignes am- plificateurs de votre œuvre au sein de la population!

Toujours en phase avec les aspirations profondes du peuple, Vous êtes élus en 1978, avec feu le Patriarche KITEMOKO de Mbanza- Ngungu, « Commissaires Politiques » au « Bureau Poli- tique du Mouvement Populaire

de la Révolution» pour le compte de la Province du Bas-Zaïre, avec un nombre des voix jamais égalé dans la Province jusqu’à ce jour : Plus de 100.000 voix…

L’on retient aussi que lors- qu’exerçant les fonctions de Gouverneur de la Province Orientale au cours des an- nées 1980, et que l’on cher- che à vous évincer par feu le Président Mobutu, Vous êtes accusé injustement d’être impliqué dans le commerce d’ivoire.

La vérité dans cette affaire est que vous refusez de cau- tionner le commerce d’ivoire

auquel se livrent allègrement les enfants du feu le Maréchal Président MOBUTU lui- même, avec d’autres caci- ques du Comité Central et du Bureau Politique du MPR.

Pareil au Bas-Congo lors de votre passage à la tête du Gouvernorat de Province, es- timant qu’une Mission dans l’Enclave angolaise de Ca- binda n’a pas eu lieu, que de ce fait, les frais de Mission doivent être retournés logi- quement à la caisse comme le faisait jadis le Président Jo- seph Kasa Vubu, vos collabo- rateurs ne trouvent pas mieux que d’inventer de toutes piè- ces, une sulfureuse affaire cousue de fil blanc d’un ima- ginaire détournement des de- niers publics pour se venger et Vous salir gratuitement.

Si à la Conférence Natio- nale Souveraine, vos brillan- tes interventions qui crèvent l’audimat Vous valent des ova- tions inouïes, c’est parce que vous prenez toujours la parole pour plaider la cause de la population, la cause des fai- bles, le respect des droits et devoirs des uns et des autres et celui de la parole donnée.

Voilà qui explique que vo- tre nom reste désormais et à jamais gravé en lettres d’or dans les annales de toutes les

assises où vous avez eu à siéger !

Dans la cathédrale...

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