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Tombelles de La Tène I à Hamipré la Hasse. Rapport des fouilles de 1952 (J. Mertens) et de 1970 (A. Cahen-Delhaye)

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11

ARCHAEOLOGIA

BELGICA

158

Anne CAHEN-DELHAYE

TOMBELLES DE LA TÈNE I A HAMIPRÉ, LA HASSE

Rapport des fouilles de 1952

(J.

Mertens)

et de 1970 (A. Cahen-Delhaye)

Extrait de Ardenne et Famenne, tome XII, no• 3 et 4, 1974, pp. 151-190.

BRUXELLES

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(3)

ARCHAEOLOGIA BELGICA

Dir. Dr H. Roosens

Etudes et rapports édités par Ie Service national des Fouilles,

Pare du Cinquantenaire 1 1040 Bruxelles

Studies en verslagen uitgegeven door de ationale Dienst voor Opgravingen

Jubelpark 1 1040 Brusse.l

D 1974/0405/6

1

(4)

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ARCHAEOLOGIA

BELGICA

158

Anne CAHE

-

DELHAYE

TOMBELLES DE LA TÈNE I A HAMIPRÉ

,

LA HASSE

Rapport

des fouilles de 1952

(J

.

Mertens)

et de 1970 (A. Cahen-Delhaye)

Extrait de Ardenne et Famenne, tome XII, nos 3 et 4, 1974, pp. 151-190.

BRUXELLES

]974

(5)

1

Rapport des fouilles de 1952

(

J

.

Mertens) et de 1970 (A. Cahen-Delhaye)

1.

-

INTR

ODUCTION

a. Le site.

Hamipré, commune vo1sme de la ville de Neufchateau, appartient à l' Ardenne méridionale (fig. 1). Son territoire qui en globe quatre hameaux, Hamipré, Offaing, Namoussart et Marbay, s'étend sur de hauts plateaux mollement ondulés et faiblement entamés par des ruisseaux tributaires de la Vierre, affluent de la Semois.

Les quatre tombelles explorées se situent à 2,5 km à l'est de Neuf-chateau, au sud-est d'Offaing, dans un lieu-dit La Hasse (') (parcelles cadastrales 217 b et 204, a des sections A et B : fig. 2).

Le choix du site réservé à ce petit cimetière, sur le flanc d'une colline élevée, s'avère particulièrement représentatif de la tradition des sépultures tumulaires de La Tène I en Ardenne. En effet, les quatre tombelles s'élèvent à quelques dizaines de mètres du point culminant de la région, sur le ver-sant sud-ouest de !'éminence, entre les courbes hypsométriques 508 et 514.

Ce

sommet, qui atteint 518 m, est

Ie

siège d'un ancien signal géodésique et d'un réservoir d'eau.

b. V estiges archéologiques découverts à Il amipré ( 2 ) •

L'age de la pierre n'est a.testé que par deux haches polies en silex de Spiennes, l'une trouvée au i'ameau d'Offaing ("), l'autre à Namous-sart (4

) .

La commune est riche surtout en vestiges de l'iige du fer : trois nécro-poles de La Tène y ont déjà été explorées. Outre les quatre tertres funé-raires de La Hasse, objet du présent rapport, neuf tombelles ont fait l'objet

(1) Ce lieu est aussi dénornmé Sur la Hasse.

(2) Il convient de se reporter pour une vue d'ensernble de l'histoire de J'occu-pation du pays de Neufchateau à l'excellente synthèse de A. GEUBEL et L. GouRDET, Histoire du Pays de Neu/chateau, Gembloux, 1956.

(3) A. GEUBEL et L. GouRDET, op. cit., p. 26.

(4) M. LEFORT, La Préhistoire au pays de Neu/chateau dans Les Cahiers Ches -trolais (ronéotypé), n° 1 (1960), p. 2.

(6)

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- 152

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HAMIPRE

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400m

Fig. 1. - Situation d'Hamipré et de la nécropole indiquée par un triangle (C.M. 65.5 et 68.1).

(7)

0

11

250m

LA HASSE

m

1

:m:

Fig. 2. - Les tombelles reportées sur un extrait du plan cadastral.

dïnvestigations sommaires de 1957 à 1960 par Ie Cercle de Folklore et

d'Histoire du Pays de eufchateau, près du hameau de Namoussart, au lieu-dit Au-Dessus du Fond de Ligne (5

) ; l'une d'entre elles a livré la première tombe à char de nos Ardennes, Enfin, Ie Service national des Fouilles a opéré de 1971 à 1973 une fouille systématique dans deux tombelles et un petit ensemble de tombes plates au nord du hameau

(5) C.A.F., La nécropole celtiqu.e de Namoussart dans Les Cahiers Chestrolais,

n° 1 (1960), pp. 4-8; M. LEFORT, idem, dans Les Cahiers Chestrolais, n° 2, pp. 5-8; A. G(EUBEL), Exposition à Neu./cluîteau.: Tombelles celtiqu.es de Namoussart

(Hami-pré) dans Ardenne et Famenne, 7, 1964, 3, pp. 117-120; M. CoUTEAUX, Analyse polli-niqu.e d'u.ne tombelle de La Tène I à Namou.ssart ( commune d'Hamipré) dans Ardenne et Famenne, 5, 1962, 3, pp. 115-124.

(8)

154

-d'Offaing, au lieu-dit Au Grand Paquis. Ce site particulièrement riche a déjà livré vingt sépultures dont trois abritaient un char (6

) .

L'époque romaine aurait laissé des substructions et une meule à Marbay

C').

Des périodes mérovingienne et carolingienne, aucun vestige ne nous est parvenu.

Au moyen age enfin, Hamipré, rattaché à la paroisse de Longlier, fut le siège d'un prêtre-hospitalier et d'un couvent de moines récollets (8

) ; son église a livré plus de dix pierres tombales parmi lesquelles une grande dalle plate gravée du

XJV

e

siècle, attribuée à Everard

Jer

de la Marck (9

) .

c. La fouille.

C'est à M. A. Geubel, professeur à l'Athénée royal de eufchiiteau, que revient le mérite de la découverte des tertres de La Hasse.

En 1952, sur les instances de l'inventeur du site, le Service des Fouilles de l'Etat délégua M.

J.

Mertens pour y entreprendre quelques sonda~es : les quatre tombelles furent recoupées en leur centre par une ou plusieurs tranchées en vue de rechercher les fosses sépulcrales ( 10

).

En raison de la courte durée de cette campagne ( du 13 au 17 octobre), l'exploration fut très incomplète. Aussi, avons-nous poursuivi l'étude de ce petit cimetière du 28 septcmbre au 23 octobre 1970. Nous avons abordé cette campagne de fouilles par l'exploration systématique de toute la surface du tertre II, à peine entamé en 1952. Les crédits qui nous étaient impartis et Ie temps défavorable nous ont ensuite contraint à réduire notre investigation dans les tombelles III et IV à quelques tranchées ( ") .

(6) A. C(AHEN)-D(ELHAYE), Assenois, Tournay, Hamipré: tombelles de La Tène,

dans Archéologie, 1971, 1, pp. 29-30; Id., Hamipré, O/faing: tombelle avec sépulture à char dans Archéologie, 1971, 2, pp. 108-109; / d., Hamipré, 0 f faing : nécropole de La Tène I dans Archéologie, 1972, 1, pp. 21-22.

C') E. TAND EL, Les Communes luxembourgeoises dans Annales de l' lnstitut Archéologique du Luxembourg, t. XXVIII, 1893, pp. 121-122; H. ScnuERMANS,

Trou-vailles d:antiquités en Belgique dans Annales de l'lnstitut Archéologique du Luxem-bourg, t. XXXIV, 1899, p. 13.

(8) A. GEUBEL et L. GouRDET, op. cit., pp. 199-202. (9) Ibid., pp. 208-219.

(10) Ces fouilles furent mentionr.ées à plusieurs reprises: Le Service des Fouilles

de l'Etat dans Curia Arduennae, 1952, 4, p. 25; A. GEUBEL, Hamipré (Lux.) dans

L'An:iquité Classique, XXII, 1953, l, p. 122; J. M(ERTENS), Hamipré (Lux.) dans L' Antiquité Classique, XXIII, 1954, 2, p. 433; A. GEUBEL et L. GouRDET, op. cit., p. 31; A. GEUBEL, Chronique des fouilles dans les nécropoles à tombelles de La Tène en Ardenne belge dans Miscellanea Archaeologica in honorem J. Breuer, Bruxelles,

1962, pp. 60-61 (= Arch. Belgica 61); A. GEUBEL, L'archéologie dans la Terre de Neufchàteau dans Terre de Neufchateau. Catalogue de l'exposition, Gembloux, 1968, p. 25.

(") A. C(AHEN)-D(ELHAYE), Hamipré: poursuite des recherches dans des tom-belles de La Tène I dans Archéologie, 1970, 2, p. 85.

(9)

d. Aperçu géologique et pédologique.

La région qui nous occupe appartient au Synclinal de Neufchàteau.

La colline de La Hasse s'élève à la limite des étages du Siegenien supérieur

et de l'Emsien inférieur qui relèvent du Dévonien inférieur; Ie sous-sol

est formé de schistes altérés en surface ( 12

) .

La couverture se caractérise par un sol de sédiments meubles, limoneux

et caillouteux, bruns, acides et pauvres ( 13 ) .

Cette colline, vouée de nos jours à la culture, était au début de ce

siècle boisée d'épicéas qui ont été abattus en 1919 ou en 1920.

11. -

S

E

PULTU

R

ES ET MOBILIER

INTRODUCTION

Les quatre tertres, en forme de calotte très aplanie, approximative

-ment circulaires, se distinguent nettement lorsque le sol n'est recouvert

d" aucune végétation ( 14

) . Leur répartition ne semble pas obéir à un ordre

bien défini (fig. 3); on remarque toutefois que trois tombelles (1,

111

et IV) s'alignent selon un axe N.E.-S.O. Les buttes sont séparées l'une

de l'autre par une distance minimum de 16 à 28 m.

La stratification s'avère presque identique dans chaque tombelle ou

l'on distingue quatre couches (figg. 6 et 18).

Sous la terre arable brune <lont l'épaisseur oscille de 0,12 à 0,24 m,

on rencontre une couche de limon jaune assez tendre et mêlée

d'innom-brables lamelles de schiste grisàtre, violacé ou verdàtre; celle-ci s' épaissit

sensiblement vers le centre du tertre et peut atteindre 0,40 m de haut.

Elle repose sur une couche sédimentaire en place qui consiste en limon

fort caillouteux greige, plus clair et plus compact que la couche

supé-rieure et <lont l'épaisseur peut également atteindre 0,40 m. La limite

précise avec la précédente se distingue difficilement. Cette couche s'appuie

sur un substrat de schiste décomposé, très dur, de couleur gris-vert,

remarquable par sa surface irrégulière, d'origine cryergique, qui affleure

en certains endroits pour apparaître à la base même de l'humus actuel ( 15 ) .

(12) J. PARENT, La Terre de Neufchiiteau, aperçu géologique dans Terre de

Neuf-chiiteau. Catalogue de l'exposition, Gembloux, 1968, pp. 16-17, et communication per-sonnelle de M. J. Parent que nous remercions vivement.

(13) Cf. G. MANIL, Applica·ion de pédologie archéologique. Les tombelles de

Cage du /er en Ardenne dans Pédologie, XVIII, 2, 1968, pp. 199-206.

( '4) Du fait de leur hauteur très réduite, la circonférence ne peut être évaluée

avec précision.

(15) Dans la région, ce substrat est ordinairement désigné sous l'appellation d' « agauche ».

(10)

- 156

-Comme il est de règle en Ardenne, Ie sol acide a complètement dissous les squelettes; c' est à peine si quelques traces sporadiques en signalent encore la présence.

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Schiste

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Fig. 3. - Plan des tombelles et des sépultures.

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Bois calcinê

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:1 Mat1ères organiques

~ Limon en place ~

(11)

TOMBELLE I

a. La fouille.

Creusées en 1952, cinq tranchées de 0,80 m de large s'étaient croisées au centre du mamelon (fig. 5). La surface explorée couvre 28,80 m2

,

soit 11

%

de la surface du tertre.

I

0

Fig. 5. - Plan des tranchées et de la sépulture dans la tombelle I.

b. Le tertre.

D'un diamètre approximatif de 18 m, Ie monument s'élève à une

hauteur maximum de 0,40 m. Il ne présentait guère de particularité

strati-graphique. Une seule tombe a été découverte en son centre.

1

(12)

158

-c. La fosse.

La cavité de forme oblongue (2,25 X 1,25 m au moins) présentait des contours mal définis. Le fond résidait à une profondeur de 0,66 à

0,74, m sous la surface actuelle, entaillé de quelques centimètres à peine

dans le schiste compact.

Aucun vestige mobilier n'y a été découvert; aucune trace n'est apparue ni dans le remblai de la fosse, ni sur le fond.

TOMBELLE II

a. La fouille.

En 1952, l'exploration s'était limitée à une seule tranchée est-ouest de 9,60 m sur 0,80 m qui avait traversé Ie nord du tertre : cette

exca-vation n'avait recoupé aucune fosse sépulcrale (fig. 6).

En 1970, toute la surface du tertre a été explorée, couche par couche, par la méthode des quadrants décentrés (fig. 7) (16

) .

b. Le tertre.

Son diamètre est compris entre 12 et 15 m. De hauteur très réduite (0,10 m maximum), il n'est visible que lorsqu'il est dépourvu de végétation.

La succession des couches pédologiques n'offrait aucune particularité

si ce n'est la présence de quelques charbons de bois épars dans le limon

jaune et tendre, rapporté (fig. 6).

Au centre apparent du tertre, une tombe était profondément entaillée

dans le sol en place. En profil, on pouvait observer que cette fosse recou

-pait toutes les couches de terrain depuis la base de l'humus (fig. 6). Son remblai apparaissait différent et contrastait avec le matériau constitutif

du tertre.

A 1,10 m au nord-ouest de la tombe centrale, une seconde sépulture,

dont les contours apparaissaient clairement dès la base de la couche arable, semblait aussi creusée depuis Ie sommet du tertre (fig. 6, n° 2), mais elle était moins profonde que la première. Le fond était à peine

entaillé dans le substrat schisteux compact. Les terres extraites de cette

fosse avaient été rejetées à 0,20 m du bord, parallèlement au long cöté oriental; elles se traduisaient dans le profil ouest-est par une lentille schisteuse large de 0,30 m et haute de 0,40 m qui atteignait la base de l'humus.

Enfin, à 1,15 m au sud de la sépulture 1 gisait, dans le remblai, un dépöt secondaire (fig. 6, n° 3) composé d'un torques et d'un vase posés cöte à cöte.

(13)

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Fig. 6. - Plan de sépultures et des trouvailles isolées (Ie trait discontinu indique Ja tranchée de 1952) et coupes au travers de Ja tombelle II.

Dans Ie remblai encore, au nord de la tombe 1, on a retrouvé, isolé,

un bord de vase (fig. 6, n° 4).

c. Les sépultures et leur mobilier.

Sépulture

1

(fig. 9)

Dimensions au fond : long. max. 2,75 m, larg. max. 0,95 m à l'est et

0,80 m à l'ouest. Prof. max. 1,07 m.

La fosse avait un contour régulier presque rectangulaire avec des

angles arrondis, des parois presque verticales et un fond plat, légèrement

(14)

Fig. 7. - La tombelle II en cours de fouille.

Fig. 8. - Sous la tombelle II, la sépulture 1 avant son dégagement : Ie remblai se distingue nettement du sol en place.

(15)

Remblai.

Il était constitué d'une argile brune, plus sombre que le remblai du tertre, plus légère et plus meuble aussi, parcourue par de nombreuses

galeries d'animaux fouisseurs (fig. 8).

n:1

0 1m

Fig. 9. - Plan de la sépulture 1 sous la Lombelle II (Ie trait discontinu reproduit Ie contour du fond de la fosse). Cercueil.

Par endroits, à un niveau situé de 0,02 m à 0,16 m au-dessus du

fond de la fosse, Ie bois consumé des planches d'un cercueil était conservé sur une faible épaisseur. Les fibres encore bien apparentes étaient paral-lèles à l'axe de la tombe (fig. 10). En certains points, on a pu distinguer deux couches de bois séparées par quelques centimètres de terre, détail qui atteste la présence d'un couvercle au coffre. Ce cercueil était

apparem-ment rectangulaire, long de 2,20 m et large de 0,60 m.

L'analyse au radiocarbone de ce bois a fourni la date de 2.320 ± 50 B.P., soit 370 ± 50 avant notre ère (1'7).

Matières et traces de nature organique.

Vers l'extrémité ouest du cercueil et dans l'axe de la tombe (fig. 9: a),

une trace arrondie de 0,13 m de diamètre, de nature organique, animale,

( 1'7) Analyse effectuée par Je Natuurkundig Laboratorium der Rijks-Universiteit de Groningen (GrN 6478) que nous remercions. L'essence du bois n'a malheureusement pas pu être identifiée, les fragments conservés étant trop minces.

(16)

162

-noiriitre, représentait sans doute un vestige de la boîte criinienne ('8 ) . Elle

signalerait Ie chevet de la sépulture à l'ouest ou la fosse est cependant plus étroite.

Le vase (en b) était entouré d'une matière organique de provenance animale également ( '0

) .

Enfin, un fragment de ti su était accolé à une tige en fer trouvée

sur Ie fond de la tombe (en c) (fig. 9).

Mobilier.

Fig. 10. - Sépulture 1 ous la tomhelle II : hois du cercueil dans Je secteur est de la fosse.

Toutes les pièces gisaient à lïntérieur du cercueil.

Situle décorée (figg. 9, 11, 20, 21 : b). Haut. 215 à 225 mm.

Ce vase était couché sur le fond de la fosse, la base vers l'ouest, sans

doute à droite de la tête du cadavre.

- Piite a sez dure, très homogène, de couleur grise sur toute on épaisseur sauf

dans Ie bas de la panse, rougeiitre. La urface parsemée de petits trou , bien lissée, est lustrée à l'extérieur. Profil régulier.

(18) ldentification assurée par les laboratoires de l'Institut Royal du Patrimoine Artistique (D.I. 70/53).

(17)

- Le sommet de la panse est rehaussé d'un motif peint en noir. Sous une large

bande noire unie qui entoure Je récipient depuis la carène, trois groupes de

filets triples, parallèles, horizontaux sont tracés avec régularité; entre les deux

séries supérieures, des couples jointifs de trois V renversés et emboîtés sont

répétés à intervalles réguliers.

Sept élémenh en fer (figg. 9 et 11 : c).

Ils gisaient à plat, les uns à cöté des autres sur Ie fond de la fosse.

Grande tige recourbée à une extrémité. Long. 67 mm.

- Assez corrodée et sectionnée aux deux extrémités.

- Elle a une section ronde dans sa partie droite et quadrangulaire dans Ja

courbe.

Petit anneau fragmentaire.

- Tige de section arrondie.

Diam. 17 mm.

Cinq tiges. Long. respectives, 55, 44, 41, 36, 32 mm.

- Fortement déformées par l'oxydation, toutes semblent sectionnées à leurs

extré-mités. L'une d'elles est encore recouverte en plusieurs endroits de fragments

de tissu.

Sépulture 2 (fig. 6)

Dimensions à - 0,45 m de profondeur : long. max. 2,24 m, larg. max. 0,95 m au sud et 0,80 m au nord. Prof. max. 0,75 m.

Cette fosse présentait un contour ovale régulier, des bords presque

verticaux, un fond accidenté, irrégulier, affectant !'allure générale d'une

cuvette.

Comme dans la tombe 1, Ie remblai était constitué d'une terre brune et tendre parsemée de petits fragments de charbons de bois.

Aucune pièce de mobilier, trace de cercueil ou autre n'a été retrouvée.

Dépot secondaire (fig. 6, en 3)

A 0,32 m sous la surface actuelle reposaient, presque l'un contre

l'autre, un vase et un torques, dans du limon brun, sensiblement plus foncé que celui du remblai du tertre.

Au nord, contre le torques, on trouva un amas de matière noiriitre de 0,06 m de cöté, sans doute du bois carbonisé.

On a retrouvé enfin un infime fragment de tissu accolé à la tige du torques.

Vase caliciforme (fig. 11 : a). Haut. préservée, 138 mm.

Ce récipient reposait couché, Ie pied au sud, la base au même niveau que Ie torques.

- Le col et la lèvre manquent.

- La pa.te est très cuite, homogène et fort dure, de couleur greige-gris sur

toute son épaisseur. La surface, parfaitement lisse, est légèrement lustrée à

(18)

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Fig. ll. - Mobilier de la tombelle Il : sépulture 1, dépot funéraire 3 et tesson n"' 4.

(19)

- Très haut pied évidé et panse surbaissée.

- Le vase est décoré de cinq séries de triples rainures ""rizontales, larges de

1 à 2 mm, soigneusement tracées à l'ébauchoir. Au sommet de la panse figure

en outre une rangée horizontale de stries obliques encadrées de deux rainures.

Gr=d torques torsadé en bronze (fig. 11: b). Diam. ext. 180 à 185 mm.

Ce torques était posé parfaitement à plat, les tampons au sud.

- Complet. Tige bien conservée sauf quelques éraflures aux arêtes des torsades.

Tampons légèrement endommagés. Belle patine vert bleuté.

- L'anneau est un peu ovale. Les torsades reproduisent un enroulement régulier

de gauche vers la droite de quatre fils parallèles autour d'une tige de section

ronde, dessinant une succession d'arêtes en fort relief et de gorges au profil très

arrondi. Deux larges tampons moulurés à petites cymbales, à peine ouverts,

s'ornent d'incisions parfaitement symétriques. lls sont formés d'un

épaississe-ment de la tige qui présente une succession de moulures, tores, gorges et

méplats et qui se termine par un large disque, plane sur la face interne. Ces

tampons sont rehaussés en outre de trois rangs de grènetis qui les ceinturent.

Dans Ie corps du tertre (fig. 6, en 4), on a retrouvé trois tessons non

jointifs isolés de toute structure, <lont un seul bord de vase.

Bord de vase (fig. 11 : 4).

- La pa.te est assez cuite et dure, de couleur gris foncé, sauf sur la face ext

é-rieure, greige. La paroi, particulièrement épaisse, est fort irrégulière à

l'exté-rieur.

TOMBELLE III

a. La fouille.

Diverses tranchées creusées en 1952 avaient permis de repérer trois

tombes (fig. 12). En 1970, une excavation rectangulaire pratiquée au centre du mamelon a révélé l'existence d'une quatrième fosse. L'aire

explorée au cours de ces deux campagnes de fouilles couvre 41,5 m",

soit un cinquième à peine de la surface de la tombelle.

b. Le tertre.

D'un diamètre approximatif de 17 m. Sa hauteur maximum n'excède

guère 0,25 m.

Les quelques profils partiels effectués au travers du tertre montraient une stratigraphie assez banale. Le substrat rocheux toutefois offrait une surface fort irrégulière.

Le monument a livré quatre fosses sépulcrales disposées approximati-vement en rectangle autour du centre apparent du tertre et séparée.s par une distance minimum de 1 à 2 m (fig. 12).

Les tombes 1 et 4 ont été creusées depuis Ie sommet de la butte

comme en témoignait leur remblaî parfaitement homogène et uniforme

(20)

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Fig. 12. - Plan des tranchées, des sépulture et de trouvailles i olées

dans la tombelle III (le trait discontinu indique les tranchées de 1952).

5m

schisteux, avaient leurs déblais caillouteux entassés jusqu'à la base de !'humus sur le bord de leur long cöté nord-est.

Le remblai meuble de la tombe 3 était en outre recouvert d'une lentille de lamelles de schiste qui doit appartenir aux déblais de la sépulture 2 ou 4,.

En dehors de ces quatre fosses, on a retrouvé à proximité des tombes 1 et 2, à une profondeur de 0,38 m environ sous la surface actuelle (à la base du remblai), cinq pièces de mobilier apparemment isolées : un vase ( n° 5), une pièce fragmentai re en fer ( n° 6), une pointe de javelot (n° 7), un torques (n° 8) et un bracelet (n° 9). ous

formu-lerons deux suppositions pour justifier leur présence. D'une part, ces

(21)

même du tertre et recouverts d'une terre nullement différente du corps

de la tombelle. Dans cette hypothèse, nous serions en présence de deux

sépultures au moins, l'une masculine avec Ie fer de lance, l'autre féminine,

dotée d'un torques et d'un bracelet. D'autre part, on pourrait attribuer

ces pièces à des dépots secondaires comparables à celui découvert sous

la tombelle Il (n° 3).

Il

faut encore envisager l'éventualité d'un

déplace-ment de certaines pièces après leur enfouissement, lors d'un désouchage

brutal par exemple.

Puisqu'une bonne partie de la tombelle reste inexplorée, elle pourrait

abri ter d' au tres sépultures.

c. Les sépultures et leur mobilier.

Sépulture 1 (fig. 13)

Dimensions au fond : long. max. 2,25 m, larg. max. 0,65 m. Prof.

max. 0,94, m.

Ses contours dessinaient un ovale allongé. Pourvue d'une paroi quasi

verticale, la fosse présentait un fond régulier, légèrement incurvé.

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Fig. 13. - Plan et coupe de la sépulture 1 sous la tombelle III (le trait discontinu représente le contour du fond de la fosse).

Remblai.

B

Il était classique : un limon brun, meuble, renfermant quelques lamelles

(22)

168

-Matières et traces de nature organique.

Le torques et Ie bracelet gauche étaient entourés d'une matiere orga-nique de provenance végétale, brunatre à noirätre (fig. 13 en b et d) (''°).

Quelques fragments de tissu de laine fait de deux fils simples filés

en torsion Z et assemblés en torsion S, étaient accolés au torques ('").

Mobilier.

Le matériel assez abondant permet d'attribuer la sépulture à une femme. La position du torques signale Ie chevet au nord-ouest.

Si tule (figg. 13, 14 : a).

Elle reposait couchée défunte.

Haut. 155 à 161 mm.

sur Ie fond de la fosse, derrière la tête de la

- La pàte se raie un peu à l'ongle. La surface bossuée et criblée de petits trous

est lustrée à l'extérieur. Les faces ont une couleur gris foncé, Ie noyau,

greige-gris. Les parois sont épaisses, Ie profil est irrégulier et lourd.

- Exemplaire de dimensions modestes au profil abàtardi.

- Absence de décor.

Petit torques lisse en bronze (figg. 13, 14: b). Diam. ext. 148 à 156 mm.

Ce torques, légèrement décentré, gisait à une hauteur oscillant entre

50 et 85 mm au-dessus du fond de la fosse, les tampons au niveau de la nuque du cadavre.

- Complet et pratiquement intact. Patine vert clair et foncé.

- La tige légèrement ovale s'épaissit vers !'ouverture. Les petits tampons

dis-crètement moulurés comportent trois gorges équidistantes alternant avec quatre méplats d'épaisseur croissante vers les extrémités du collier. Ceux-ci sont

rehaussés en leur centre d'un décor de petits ovales incisés, disposés cote à cote.

Deux bracelets lisses en bronze (figg. 13, 14: c et d). Diam. ext. 55 à 62 mm.

Séparés par une même distance du torques, les deux bracelets

repo-saient à quelques centimètres du fond de la tombe.

- Le bracelet gauche est complet, Je droit a perdu une extrémité de sa tige. Ils sont éraflés en surface et portent une patine vert clair et foncé.

- IJs sont identiques, constitués d'une tige mince, de section ovale, avec des extrémités à peine élargies en cone en guise de tampons.

Pointe bifide en fer {figg. 13, 14 : e). Long. 53 mm.

Elle se trouvait près du torques, au même mveau que celui-ci.

- Très corrodé, Ie fer est, en outre, entièrement minéralisé.

- Tige rectangulaire, rétrécie à une extrémité, élargie et fendue à l'autre.

{20) Analyse effectuée par les laboratoires de l'lnstitut Royal du Patrimoine

Artistique (D.I. 70/53).

(21) Cf. notè 20.

1

(23)

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Fig. 14. - Mobilier des sépultures 1 et 2 sous la tombelle III.

(24)

- 170

-Agrafe de ceinlure en Ier (figg. 13, 14: f). Long. 59 mm. Elle jouxtait Ie bracelet gauche.

- Complète. Fort corrodée.

- Une tige, de section rectangulaire, est recourbée pour former un crochet à

une extrémité et s'élargit à l'autre en une plaquette ovale que prolonge une patte de fixation repliée en angle aigu.

Sépulture 2 (fig. 15)

Dimensions : long. max. 2,45 m, larg. max. 0,90 m au sud-ouest et

0, 70 m au nord-est. Prof. 0,80 m.

Cette sépulture était presque rectangulaire, avec les angles arrondis; Ie fond semblait assez plan.

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Fig. 15. - Plan et coupe de la sépulture 2 sous la tombelle III.

Remblai.

Il était banal : terre meuble renfermant de minuscules charbons de bois.

Cinq bloes de quartzite blanc, de 0,25 à 0,50 m de long, reposaient

(25)

Traces.

Plusieurs taches foncées apparaissaient sur le fond de la tombe. L'une ( en a), dans l'axe de la sépulture et près de son petit coté nord-est, affectait une forme circulaire de 0,20 m de diamètre (fig. 15) (22

).

Mobilier.

Cette sépulture a livré un matériel assez important. Les armes qu'elle renfermait indiquent une tombe d'homme. La position de la fibule signale sans doute Ie chevet dans la partie la plus large de la fosse, au sud-ouest.

Fer de l=ce (figg. 14, 15 : b). Long. préservée, 164 mm.

Ce fer de lance avait été posé à l'extérieur de la fosse, sur Ie bord de celle-ci, à 0,38 m sous la surface actuelle.

- Extrémité sectionnée. La corrosion très forte a défiguré la lame qui était plus large.

- Il se distingue des autres pointes de la même tombe par ses dimensions plus importantes. La douille fusiforme possède une base assez large.

Fer de javelot (figg. 14, 15 : c). Long. préservée, 131 mm. Il était placé à coté de la pointe d, à proximité et parallèlement au

long coté sud-est.

- Pointe sectionnée. La corrosion a entamé localement l'épaisseur de la lame. - La lame, courte, est très étroite, la douille tronconique, relativement longue. Fer de javelot (figg. 14, 15 : d). Long. préservée, 161 mm.

Il était parallèle à la pointe c.

- Sectionné à la pointe. Très oxydé. La rouille s'est amalgamée aux vestiges du bois de la hampe à l'intérieur de la douille.

- La lame, très étroite, s'élargit à peine au tiers de sa longueur. Douille courte. Boude de ceinture ajourée en Ier (figg. 14, 15: e). Long. préservée, 49 mm. Elle se trouvait dans la moitié sud-ouest de la tombe près d'une paire d'anneaux (f).

- Les contours de la boude comme ceux des ajours sont rongés par l'oxydation du métal. Crochet et attache sectionnés à la base.

- Une plaque piriforme percée de six ajours disposés en quinconce constitue Ie corps de la boude.

Deux anneaux de ceinture en Ier (figg. 14, 15 : f). Diam. de 52 à 58 mm.

Ils reposaient à proximité immédiate de la boude e.

- L'un est entier, l'autre, incomplet et sectionné en de nombreux fragments qui ne sont plus jointifs.

('!2) On l'aurait interprétée comme l'empreinte laissée par la boîte cranienne sans la présence de la fibule g exhumée près du petit coté opposé de la fosse et qui signale d' ordinaire Je chevet.

(26)

172

-- Tige de section ovale.

lis étaient vraisemblablement assu jettis à une extrémité de la ceinture

pour recevoir Ie crochet de la boucle e.

Fragment de fibule en fer (figg. 14, 15 : g). Long. pré ervée, 39 mm.

Ce bijou a été découvert dressé, non loin de la paroi de la cavité

sépulcrale.

- Subsistent Ie ressort, l'arc et Je départ de l'ardillon. Pièce profondément

oxydée.

- Le ressort se compose de quatre spires réparties par couples de part et d'autre de l'arc et d'une corde externe. L'arc très cintré est une tige de section ovale, un peu plus épaisse que les spires.

Sépulture 3 (fig. 16)

Dimensions : long. max. 2,10 m, larg. max. 0,75 m. Prof. 0,90 m.

Elle offrait un contour rectangulaire, arrondi aux angles.

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A

0 1m

Fig. 16. - Plan et coupe de la sépulture 3 sous la tombelle III.

Remblai.

Il ne différait guère de celui des autres fosses si ce n'est par la

pré-sence, contre la paroi ouest et sur Ie fond, de quelques gros bloes de quartzite.

(27)

3

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C

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E)

Fig. 17. - Tombelle III : mobilier de la sépulture 3 et pièces erratique .

(28)

-

174

-Mobilier.

La nature des pièces ne permet pas de déterminer Ie sexe de la

personne inhumée.

Le fragment de fibule ( en b) fixerait Ie chevet au nord-ouest.

Situle décorée (figg. 16, 17, 20 :a). Haut. 237 à 239 mm.

Elle reposait au milieu du petit coté sud-est de la fosse probablement

aux pieds du défunt.

- La pate se clive dans son épaisseur en plusieurs strates; elle est assez dure

et bien lissée extérieurement. La paroi présente un noyau gris foncé qui indique une cuisson à basse température (23

). La surface extérieure possède une cou

-leur rougeatre et est parsemée de petits pores greiges. Le vase présente un

galbe régulier.

- Belle situle élancée, à carène fort marquée et col rentrant.

- Le sommet de la panse porte une décoration peinte : deux bandes rouge

carmin uni, dont la lisière est soulignée d'un trait gravé, bordent un registre

noir de largeur équivalente décoré de triangles jointifs marqués par un double trait légèrement incisé.

Fragment de fibule en ier (figg. 16, 17: b). Long. préservée, 39 mm.

Cette pièce reposait dans l'axe de la sépulture, à 0,30 m de la paroi.

- Extrêmement corrodée. Ne subsistent que- ]'are- et un· fragment de spire.

- La tige courbée présente un épaississement médian.

Plaquette triangulaire en fer (figg. 16, 17 : c).

Elle se trouvait à proximité du fragment de fibule (b).

- L'oxydation a entamé ses contours.

Sépulture 4 (fig. 12)

Long. 34 mm.

Dimensions à 0,42 m de profondeur : long. 2,75 m environ, larg. max.

0,80 m au nord-est et 0,65 m au sud-ouest. Prof. max. 0,56 m.

Ses contours ne tranchaient pas clairement sur Ie sol environnant.

Peu profonde, cette tombe possédait des parois fort irrégulières, soit

verticales, soit obliques. Le fond, assez inégal, s'arrondissait en cuvette. Remblai.

Terre assez caillouteuse, d'une coloration brune plus claire que celle

des autres fosses.

Absence de toute trace organique et de mobilier.

(23) Nous devons cette prec1s1on à !'analyse d'un tesson effectuée par les

(29)

175

Pièces de mobilier erratiques et traces d'ossements

Ecuelle carénée (figg. 12, 17, 21 : 5). Haut. 92 mm.

Ce vase apparut sur un bloc de quartzite à 0,50 m au sud-ouest

de la tombe 1.

- La piite grise dans toute son épaisseur ne se raie pas à l'ongle. La surface bien

lissée est mouchetée. Galbe régulier.

Carène vive à mi-hauteur du récipient.

Le haut col est entièrement lustré sur les deux faces. A l'extérieur, deux

bandes horizontales lustrées, l'une à la base, l'autre au sommet de la panse,

sont reliées entre elles par plusieurs bandes verticales de même nature ( elles étaient vraisemblablement au nombre de 6). Enfin, un zigzag irrégulier,

hori-zontal et brillant, a été tracé à la spatule sur la surface mate de la panse.

Pièce fragmentaire en Ier (figg. 12, 17 : 6).

Long. totale des deux fragments, 48 mm.

Cet élément reposait à 0,45 m au nord de la fosse 2.

- Il subsiste deux fragments non jointifs.

La pièce se compose d'une tige de section quadrangulaire assujettie, en angle

droit, à une plaquette quadrangulaire.

Fer de javelot (figg. 12, 17 : 7). Long. 146 mm.

Cette pointe gisait à 0,75 m à l'est et dans l'axe de la fosse 2.

Complète. La pièce est moins oxydée que les autres fers de lance et javelot.

La douille est fêlée sur toutc sa longueur.

La lame, courte et mince, possède une légère nervure médiane. A l'intérieur

de la douille tronconique, longue et assez large à la base, subsiste, à 5 mm

de son extrémité, la goupille qui maintenait la hampe de bois.

Torques torsadé en bronze (figg. 12, 17 : 8). Diam. ext. 153 à 163 mm.

Il se trouvait à quelques dizaines de centimètres à peine de la paroi

sud-est de la tombe-2, à proximité immédiate du bracelet n° 9.

- lncomplet : une extrémité manque. Tige légèrement tordue, un peu endom

-magée en surface. Belle patine vert clair.

- Les torsades fines, peu profondes et serrées imitent quatre fils enroulés cêite

à cêite autour d'une tige. Plane sur sa face intérieure, le tampon joliment

mouluré comprend une succession de tores et de gorges encadrant un large

méplat lisse. Les tores sont agrémentés d'un décor géométrique de cercles

parallèles gra vés.

Bracelet lisse en bronze (figg. 12, 17 : 9). Diam. ext. approximatif, 55 à 65 mm.

Il reposait à proximité immédiate du torques 8.

- lncomplet : un fragment de tige manque. Patine vert clair.

- De forme et de section ovales, la tige est terminée par de modestes tampons

ouverts, cylindriques, à la face interne un peu évidée. Un décor, gravé

légère-ment, entoure le tampon et l'extrémité de la tige.

Traces d'ossements (fig. 12 : 10).

Elles apparurent entre l'écuelle (n° 5) et la pièce en fer (n° 6), au même niveau que ces objets.

(30)

- 176

-TOMBELLE IV

a. La

f

ouille.

En 1952, Ie tertre avait été entamé en son centre par deux tranchées rectangulaires qui avaient permis Ie dégagement intégral d'une fosse

sépuicrale (fig. 18).

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Fig. 18. - Plan des tranchées, de la sépulture et coupe au travers de la tomhelle IV (Ie trait discontinu indique les tranchées de 1952).

En 1970, quatre tranchées ont coupé la tombelle. La surface totale explorée couvre 36,6

superficie de la butte.

(31)

1

b. Le tertre.

Son diamètre est compris entre 12 et 14 m et sa hauteur maximum n'atteint que 0,12 m.

Le monument offrait une stratigraphie moins régulière que celle des autres tombelles : les couches étaient perturbées par des affleurements du banc rocheux qui en plusieurs points faisaient irruption à la base de l'humus (fig. 18).

Située approximativement au centre du mamelon, l'unique fosse sépul-crale entamait Ie substrat schisteux sur une profondeur de 0,20 m environ.

A l'ouest de cette tombe, on a trouvé un bord de vase dans Ie remblai du tertre (fig. 18, n° 2).

Sépulture 1 (fig. 18)

Dimensions au fond : long. max. 2,50 m, larg. max. 1 m au nord-est et 0,80 m au sud-ouest. Prof. 0, 70 m.

La tombe affectait une forme un peu trapézoïdale, arrondie aux angles. Le fond était creusé en cuvette.

Remblai.

La terre meuble, renfermant quelques lamelles de schiste, offrait par

endroits une coloration grisatre qui indiquerait peut-être les restes

décom-posés du squelette. Mobilier.

Le seul vase découvert ne permet pas de déterminer Ie sexe de la personne inhumée, ni de fixer l'orientation du chevet.

Situle décorée (figg. 18, 19, 20 : a). Haut. 250 mm environ. Elle était déposée debout, dans l'angle est de la fosse.

- La pa.te tendre, criblée de pctits trous, possède une couleur gris foncé tirant vers le bistre, sur les faces comme Ie noyau. Bien lissée, la surface est

légèrement lustrée à l'extérieur.

- Situle à panse assez galbée et à carène marquée.

- Le sommet de la panse est agrémenté d'un motif, aujourd'hui assez effacé,

peint en noir exclusivement, qui comprend une bande unie contre la carène,

puis deux séries de quatre filets parallèles équidistants et horizontaux entre

lesquels vient s'insérer un motif de trois V superposés et parallèles. Bord de vase (figg. 18, 19 : 2). Diam. maximum approximatif, 155 mm.

- L'argile très peu cuite a une couleur uniformément bistre. La surface bien lissée est lustrée sur les deux faces.

(32)

-

178

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Fig. 19. - Mobilier de la tombelle IV.

(Réduction 1/3.)

111. -

RITES FUNERAIRES

On notera d'abord l'implantation de cette petite nécropole qui com-prend quatre tombelles au moins, dans un site particulièrement élevé, à quelques mètres du plus haut sommet des environs de eufchiiteau.

a. Tertres.

Aujourd'hui, les tombelles possèdent un diamètre qui oscille entre

12 et 18 mètres pour une hauteur fort réduite variant de 0,10 à 0,40 m. n tertre abritait de une à quatre, voire même six sépultures, à

inhumation exclusivement (24

) . Une distance assez réduite, de 1 à 2 mètres,

séparait les fosses qui se trouvaient toutes à proximité du centrc apparent

du mamelon.

(24) Cette pratique est couramment attestée dans les tombelles situées à l'est de

Neu[chateau : A. GEu11n, loc. cit. (1964), p. 120; P. B(oNE 'FA 'T), Juseret (Lux.) :

tombes à char de La Tène I dans Archéologie, 1966, 2, p. 82; A. C(AHEN)-D(ELHAYE),

(33)

1

Certaines sépultures semblent avoir été creusées avant l'édification du tertre (t. 111 2, 3) tandis que d'autres paraissent postérieures à la torn-belle ( t. II 1, 111 1) : le remblai de ces dernières, homogène depuis Ie fond jusqu'à la base de l'humus, montre que l'excavation a traversé la butte (''0

) .

b. Fosses.

Leur orientation ne semble obéir à aucune règle. Les unes s'allon-geaient selon un axe .E.-S.O. ( t. I, II 1, 111 2, 4, IV 1), d'autres

.W.-S.E. (t. 111 1, 3) et, dans un cas, N.-S. (t. Il 2). On remarquera la disposition curieuse des quatre sépultures de la tombelle 111 qui des-sinaient approximativement un rectangle (fig. 3).

Les fosses gisaient à une profondeur maximum de 1,07 m sous la surface actuelle; la plu part d'entre elles étaient entaillées dans Je substrat schisteux dur.

Les tombes avaient un contour régulier quadrangulaire, souvent tra-pézoïdal (26

) . Les parois étaient presque verticales. Le fond était régulier, soit plan, soit l.'.:gèrement concave.

Leur longueur oscillait de 2,10 m à 2,75 m (2,40 m en moyenne) pour une largeur de 0,65 m à l m (0,80 m en moyenne).

En règle générale, les déblais extraits des fosses avaient été amoncelés sur les bords de la cavité; Ie remblai différait nettement du sol environ-nant par sa coloration brune plus foncée, sa texture plus fine, la moindre abondance de lamelles de schiste et la présence de nombreuses galeries d'animaux fouisseurs. En outre, vers le fond des tombes, au niveau du mobilier et du cercueil, la terre devenait souvent plus fine et affectait une couleur jaune.

Quelques bloes de quartzite reposaient sur Ie fond de deux sépultures (t. 111 2,3). Dan l'une, ils longeaient l'un des Jongs cötés, peut-être pour caler un éventuel cercueil. Dans l'autre, par contre, ils étaient di persé vers Ie centre de la cavité (2

" ) .

En plus des fosses, la tombelle

111

a pu abriter, à la base du tertre, deux sépultures au moins dont on n'a pu distinguer les contours ni l'extension.

(25) Malheureusement, Ie terrain peu favorable à !'examen stratigraphique et la

faible élévation des tombelles interdisent padois de se prononcer sur l'antériorité ou

la postériorité de Io es par rapport à l'édification des tertres.

(26) La partie large ne semble pas toujours correspondre au chevet.

('2'7) Tout comme dans la tombelle IV de Sainte-Marie-Chevigny : P. P.

BoNEN-FANT, Sept tombelles de La Tène l en Ardenne. Fouilles à Sainte-Marie-Chevigny

(prov. de Luxembourg) en 1961 dans Ardenne et Famenne, 8, 1965, 1, fig. 10, pp. 18, 21.

1

1 1

(34)

..

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~

Fig. 20. - Développement des décors peints sur les situles

( Ie col des vases vers la ga uche des dessins).

(35)

Le remblai de la tombelle II renfermait un dépot constitué d'un beau

torques torsadé et d'un vase à haut pied creux (n° 3).

Il y a lieu de mentionner encore la présence de quelques tessons épars

retrouvés çà et là dans Ie corps des buttes ( t. Il n° 4, t. IV n° 2

notam-ment). Plusieurs d'entre eux se distinguent des vases funéraires par leur

aspect plus fruste. c. Cercueil.

Une sépulture a livré les planches consumées, d'épaisseur très réduite,

d'un cercueil long de 2,20 m et large de 0,60 m, certainement muni d'un

couvercle ( t. II l). L'absence de clous dans la fosse permet de supposer

que les différents éléments qui Ie composaient étaient assemblés par tenons

et mortaises ou par chevilles. Par ailleurs, rien n'indiquait si les autres

tombes avaient conlenu un cercueil ou un brancard.

d. Les personnes inhumées.

Les squelettes consumés par Ie sol acide avaient parfois laissé une légère trace foncée dans la terre, sur Ie fond des fosses ( t. 111 2, IV 1).

La tombe Il 1 contenait encore, à proximité d'un petit cöté, une large

tache arrondie axiale, signalant vraisemblablement Ie crane.

En !'absence de restes osseux, Ie mobilier disposé en position

ana-tomique ou fonctionnelle, indique parfois, par sa composition, Ie sexe de

!'individu. En outre, par sa position dans la fosse, il peut fournir quelques

indications relatives à !'emplacement du corps. La tête devait re.poser de

0,30 à 0,40 m de la paroi (t. II 1, IlI 1). Dans la tombe III 1,

J"empla-cement respectif du torques et des bracelets indique que les poignets de la défunte reposaient tous deux sur le bassin, au niveau des os iliaques (28

) .

IV.

-

MOBILIER (

29 )

Trois fosses sur huit ne contenaient aucune donation, ce qui révèle

une inégalité manifeste dans la répartition des offrandes (t. I, Il 2, 111 4).

Par référence aux sépultures contemporaines de la Champagne ou les

squelettes des défunts sont bien conservés et peuvent être identifiés, on

doit admettre que les torques et les bracelets désignent une sépulture

féminine, les armes, une tombe d'homme. Le fait que, dans les tombelles

C28

) ous suppo ons que Ie défunt gisait en décubitus dor al comme dans la

civilisation contemporaine de Champagne à laquelle la notre s'apparente : D. BRETZ· MAHLER, La civilisation de La Tène 1 en Champagne. Le facies marnien dans

XXl/1' supplément à « Gallia », Paris. 1971, p. 181.

(29) ous limiterons essentiellement les rapprochements et comparaisons au

groupe des tombelles ardennaises.

1

(36)

- 182

-ardennaises, ces deux types de donation ne se rencontrent jamais dans une même fosse sépulcrale tend à confirmer cette assertion.

Sur cinq tombes qui renfermaient des offrandes, deux seulement con-tenaient un mobilier <lont la nature révèle Ie sexe du défunt ( t. 111 1 et 2).

a. Céramique

Les vases sont bien représentés dans !'ensemble du matériel funéraire. En effet, toutes les tombes dotées d'offrandes, sauf une, contenaient un récipient.

Les vases se trouvaient soit couchés ( t. II 1 b), soit debout ( t. III 3 a, IV 1 a). lis étaient disposés indifféremment près d'un des Jongs cotés

( t. II 1 b), au milieu d'un petit coté ( t.

111

1 a, 3 a), voire dans un angle de la fosse ( t. IV 1 a) .

On relèvera tout spécialement la position d'un grand vase couché à l'intérieur d'un cercueil ( t. II 1 b), position qui exclut l'éventualité qu'il ait été rempli d" une matière liquide. Il semble en outre que ce récipient ait été J"objet d"un soin particulier puisqu'il avait été protégé extérieure-ment par une matière. organique de provenance animale.

Tous les vases ont été découvcrts dans un mauvais état de conservation; aucun d'entre eux n'est vraiment complet. Ecrasés sous Ie poids des terres,

ils étaient fendus et brisés en de nombreux fragments. De plus, l'humidité concentrée dans le fond des fosses rendait l'argile cuite particulièrement fragile et friable, provoquant l'émiettement de certains fragments lors de l' enlèvement des pièces.

Tou jours façonnée à la main, la poterie retrouvée dans les tombes est constituée d'une pate fine et homogène. Les parois sont assez minces, les surfaces extérieures bien lissées et généralement lustrées. La couleur est uniforme, noiratre en général, sinon rouge foncé. Le galbe régulier et Ie profil symétrique révèlent une facture fort soignée.

Les vases affectent des formes anguleuses qui évoquent des récipients métalliques.

Le répertoire typologique s'avère peu diversifié tout comme dans les autres nécropoles à tombelles du pays de Neufchateau. Quatre vases sur six orrt la forme de situles, soit un fond plat, une haute panse tronconique souvent galbée, carénée au sommet et munie d'une épaule courte et d'une lèvre évasée. Les trois plus grands exemplaires sont agrémentés dans la partie supérieure de la panse, sur une hauteur de 45 à 55 mm, d'un décor peint très soigné, de style géométrique, dans les tons noir et rouge carmin. Il se compose de bandes de couleur unie ou de plusieurs filets noirs paral-lèles qui bordent un registre occupé par un motif répété sur tout Ie pour-tour à intervalles réguliers, de triangles emboîtés marqués par des filets noirs ou des incisions ( fig. 20).

La situle dépourvue de décor accuse un profil plus lourd, une paroi plus épaisse qui trahissent une exécution négligée.

(37)

A la lumière des fouilles récentes, inédites pour la plupart, il nous est permis d'affirmer que la situle est Ie récipient Ie plus répandu dans les nécropoles situées à l'est de Neufchiiteau, au point qu'il constitue à lui seul

l'essentiel de la céramique ("0

) . Ce type de vase est également attesté dans les tombelles les plus orientales des Ardennes, en bordure du plateau des Tailles, à Montleban et Cherain ou il ne porte aucune décoration (31

) .

Fig. 21. - Situle décorée (t. II 1 b) et écuelle (t. III n~ 5).

("0) Il est connu dans six sites de tombelles : à Hamipré, Namoussart (A. GEUBEL,

Exposition ... , loc. cit., pp. 119-120), à Hamipré, Offaing [A. C(AHEN)-D(ELHAYE),

Hamipré ... , loc. cit. (1971), p. 109], à Assenois, Le Sart (id., Assenois ... , loc. cit.,

p. 29), à Longlier [P. B(oNENFANT), Longlier (Massul): tombe à char de La Tène 1

dans Archéologie, 1967, 2, p. 761, à Juseret (id., Juseret ... , loc. cit., p. 82) et à Sainte-Marie (P. P. BoNENFANT, Sept tombe/les ... , loc. cit., pp. 41-42, figg. 17, 20).

(31) A. CAHEN-DELHAYE, Tombe/les celtiques de la région de Bovigny. Fouilles

de M. ]. Breuer dans trois groupes de sépultures en 1930 dans Ardenne et Famenne,

11, 1968-69, figg. 6, 8, 14, 15 (= Arch. Belgica 122). Pour les comparaisons extérieures

(38)

184

-Une écuelle très carenee fut retrouvée dans la tombelle

111,

à la base du remblai du tertre ( n° 5). Son fond plat outrepasse sensiblement le bas de la panse; celle-ci forme un angle assez prononcé avec Ie col haut, large

et concave. Sa partie supérieure est entièrement lustrée tandis que Ie bas de sa panse est parcouru de bandes verticales et équidistantes lustrées qui rayonnent sur une surface mate depuis Ie fond jusqu'à la carène.

Actuellement, ce vase constitue un unicum dans la région de

Neuf-chateau tant pour sa forme que pour son décor. Typologiquement, on le

rapprochera de récipients, non décorés, bitronconiques exhumés à Mont-leban et à Cherain qui sont néanmoins plus hauts que larges (32

). Le vase muni d'un haut pied évidé en forme de cylindre étranglé

dans sa partie médiane qui supporte une panse large, surbaissée et ornée d'incisions (t.

Il 3

a), évoque également un récipient découvert dans une tombelle de Cherain (133

) . Toutefois, ce dernier possède un pied plus bas

et une panse plus élevée. Aucun autre vase de forme apparentée n'a, jusqu'à présent, été retrouvé dans la région.

Il convient de souligner !'abondance des vases ornés et des types de décors qui les agrémentent, à savoir la peinture, Ie lustre et les incisions. A cöté de la céramique funéraire, on relèvera la présence de quelques fragments de vases, exhumés du remblai des tertres, se signalant par une facture moins soignée qui invite à les attribuer à une céramique utilitaire.

b. Armes

Un seul type d'arme fut découvert à Hamipré, La Hasse : les fers

de lance et de javelot. lis étaient emmanchés sur de longues hampes de bois dont il ne subsistait aucun vestige.

Un guerrier avait été inhumé armé de trois pointes déposées dans l'axe de la fosse, deux Ie long de son cöté droit, la troisième à sa gauche (t. 111 2 b, c et d). Le plus grand. exemplaire (b} n:p9sait sur. Ie hord

supérieur de la tombe, probablement en raison de la longueur trop impor-tante de sa hampe (plus de 2 m) ('34

). L'emplacement bien particulier de ce fer est attesté dans plusieurs sépultures contemporaines des hauts pla-teaux ardennais, dans la région de Neufchateau, à Hamipré, Offaing, comme sur Ie plateau des Tailfos, à Cherain (135

) .

Une quatneme pointe a été retrouvée apparemment isolée à la base du tertre 111 (n° 7).

("'2) Ibid., figg. 4, 8, 14, 15.

("'3) Ibid., figg. 9 a, 15. Cf. pour les parallèles, p. 163.

('34) La ]ongueur des harnpes des fers de javelot III 2 c et d ne devait guère

excéder 1,90 m.

(35

(39)

L'analyse métallographique d'un fer ( t.

111

2 b) a révélé que la lame

comprenait deux feuilles assemblées par corroyage tout comme la douille

à la lame ("6 ) .

La forme des pointes varie sensiblement. Trois d'entre elles ont une

lame découpée en feuille de saule assez effilée et une douille de faible

diamètre ( t. 111 2 c, d, n° 7). Un exemplaire se distingue par une lame

fort large ( t. 111, 2 b). Un seul fer présente une nervure médiane ( t. 111,

n° 7). Enfin, une pointe est munie d'une douille particulièrement courte

(t.III2d).

Nous attribuerons volontiers les exemplaires à lame courte et douille

étroite ( t. 111 2 c, d, n° 7) à des javelots, armes de jet, et le plus grand d'entre eux, également plus large (t. III 2 b), à une lance, arme de hast.

Une pointe est encore munie du clou qui maintenait plus solidement

la hampe dans la douille ( t. 111, n° 7).

Les fers de lance et de javdot sont très courants dans les cimetières

de La Tène en Ardenne ou ils apparaissent souvent en plusieurs

exem-plaires dans une même tombe.

c. Bijoux

1. Torques et bracelets.

La nécropole d'Hamipré a livré trois torques rigides en bronze et

trois bracelets de même métal, tous mums de tampons terminaux

légère-ment ouverts.

Un torques seulement provient d'une fosse sépulcrale ou il reposait

à la jonction du cou et du torse, voire à hauteur des clavicules du

cadavre. Il était associé à deux bracelets assortis retrouvés à !'emplacement

des bras ( t.

111

1). Les deux au tres torques et Ie troisième bracelet avaient

été déposés soit à la base du tertre ( t. ITI, n°• 8, 9), soit dans Ie corps du

tertre lui-même (t. II 3b).

Les tiges, d'une épaisseur variant entre 0,5 et 0,8 cm, dessinent un

léger ovale dont le diamètre oscille entre 15 et 18 cm. Deux d'entre elles

sont torses ( t. II 3 ; 111, n° 8), mais les torsades accusent des différences

sensibles dans leur mode d'enroulement, leur forme et leur saillie. La

troisième est lisse.

Les tampons sont soigneusement ouvragés. Ils sont constitués d'une

succession de méplats et d'étranglements agencés avec une certaine fantaisie.

Les trois exemplaires semblent avoir été coulés d'une seule pièce,

puis rehaussés d'une ornementation secondaire incisée.

Le torques, souvent accompagné d'une paire de bracelets, s'avère une

parure fort commune dans les sépultures féminines du groupe de

Neuf-("6) Recherche effectuée par les laboratoires de l'lnstitut Royal du Patrimoine Artistique (D.I. 1084, 1954).

(40)

- 186

--chateau ou Ie type à tige lisse apparaît dans la même proportion que Ie type torsadé.

Les trois bracelets de La Rasse sont faits d'une. tige lisse particulière-ment mince qui se termine par des tampons fort simples.

Bien qu'ils soient fabriqués selon un schéma uniforme, ces bijoux, torques et bracelets, témoignent d'une morphologie fort variée dans les détails.

2. Agrafe, boude et anneaux de ceinture.

Deux tombes assez riches, l'une, d'homme, a livré une boude et de.ux anneaux ( t.

111

2 e, f), l'autre, de femme, renfermait une agrafe ( t. 111 1 f).

Ces bi joux, tous en fer, reposaient dans la fosse vraisemblablement en

position d'utilisation.

L'agrafe., d'un modèle essentiellement fonctionnel, se compose d'une tige avec élargissement discoïde, recourbée du même cöté à ses deux

extré-mités. Des pièces analogues ont été découvertes dans deux sépultures de

femme l'une à Sainte-Marie-Chevigny, l'autre à Assenois (m).

L'autre exemplaire, plus élaboré, est une plaque mince, piriforme, percée de six ajours. La paire d'anneaux exhumée à proximité de cette

pièce était sans doute assujettie à l'autre extrémité de la ceinture. D'autres boucles formées d'une plaquette piriforme, mais non ajourées, furent

décou-vertes récemment dans la nécropole d'Hamipré, O.ffaing (38 ) .

3. Fibules.

Deux fibules en fer, très corrodées et fragmentaires, ont été découvertes dans la tombelle

111,

l'une dans une tombe masculine (2 g) et l'autre dans une sépulture indéterminée quant au sexe du défunt ( 3 b).

Ces pièces sont munies d'un are simple : une tige courbée de section

torique. La plus complète d'entre elles possède un ressort à quatre spires

disposées symétriquement de part et d'autre de l'arc et une corde externe (t.

111

2 g). Le pied, dont la forme fournit toujours une indication d'ordre

chronologique, est malheureusement sectionné sur les deux exemplaires.

Les fragments de ces deux fibules trouvent des parallèles dans les

cimetières de Sainte-Marie-Chevigny et d'Hamipré, O.ffaing (<3°). d. Ustensile

La tombe de femme

111

1 ( e) a livré une tige dont l'extrémité est

pourvue de deux courtes pointes. Cet objet a pu servir à la toilette. Deux

C"')

P. P. BoNENFANT, Sept tombelles ... , loc. cit., fig. 9, 1, p. 15. - Assenois : fouilles inédites de 1971.

( "8) Fouilles inédites de 1971, 1972 et 1973.

(41)

sépultures fémnines de Sainte-Marie ont fourni des pièces du même type, mais sensiblement plus courtes (40

) .

Il reste enfin à signaler divers objets, tiges droites ou incurvées, anneau, plaquette, dont la destination nous échappe ( t. II 1 c, 111 3 c et n° 6).

e. Tissus

Le bronze et le fer corrodés ont préservé quelques infimes fragments de tissu. La présence de ces fragments démontre que les défunts étaient ensevelis avec leur vêtement, sinon dans un linceuil.

Autour d'un torques ( t. 111 1 b), on a retrouvé quelques vestiges d'un tissu de laine fait de deux brins dont on a pu déterminer le sens de l'enrou-lement du

fil (

41

) .

Dans la sépulture II 1, une tige en fer ( c) trouvée sur le fond de la fosse, était partiellement recouverte d'un tissu à trame épaisse.

V. -

CHRONOLOGIE

L'analyse au radiocarbone du bois consumé du cercueil prélevé dans la sépulture II 1 a fourni la date de 370

±

50 avant notre ère, soit une période comprise entre 420 et 320 qui s'inscrit à l'époque de La Tène 1 (4

" ) . Cette date s'accorde parfaitement avec le style de la situle qui fut déposée dans le même cercueil. En effet, par sa forme et son décor, ce vase s'apparente à des pièces découvertes dans les nécropoles de Champagne qui remontent au début de La Tène (43

) . De plus, dans des sépultures

d'Hamipré, Offaing, dégagées en 1972, ces mêmes récipients voisinent avec des fibules caractéristiques du début de La Tène I ou de La Tène I a

( 470 -350 avant J.-C.).

L'ensemble du mobilier de notre nécropole s'inscrit parfaitement dans ces limites chronologiques. En outre, on peut estimer, par comparaison avec le matériel marnien encore, que les torques remontent au début de La Tène (44

) .

(40) Id., fig. 11, 4, p. 24; fig. 19, 5, p. 36.

(41) Cf. supra, p. 168.

(4'2) On estime le pourcentage d'erreur à 32 %. Celui-ci peut se réduire à 4,5 %

si, doublant l'erreur standard, on date Ie bois entre 470 et 270 avant notre ère. En

outre, selon la courbe de correction de H. E. SuESS (Bristlecone-Pine Calibration of

the Radiocarbon Time-Scale. 5.200 B.C. to the Present dans 1. U. ÛLSSON, Nobel

Symposium 12. Radiocarbon Variations and Absolute Chronology, Stockholm, 1970,

pp. 303-311) des dates conventionnelles obtenues par la méthode du carbone 14, il

conviendrait de vieillir encore le résultat obtenu d'une cinquantaine d'années.

(4" ) D. BRETz-MAHLER, op. cit., pp. 134-135, pll. 111-112 (type B).

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