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Un habitat danubien à Blicquy. II. Céramique

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ARCHAEOLOGIA

BELGICA

225

D. CAHEN et P.-L. VAN BERG

UN HABITAT DANUBIEN A BLICQUY

11. CERAMIQUE

BRUXELLES 1980

(2)

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UN HABITAT DANUBIEN A BLICQUY II. CERAMJQUE

(3)

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ARCHAEOLOGIA BELGICA Dir. Dr. H. Roosens

Etudes et rapports édités par Ie Service national des Fouilles

Pare du Cinquantenaire 1 1 040 Bruxelles

Studies en verslagen uitgegeven door de Nationale Dienst voor Opgravingen

Jubelpark, 1 I 040 Brussel

©

Service national des Fourlles D/1980/0405/4

(4)

ARCHAEOLOGIA

BELGICA

225

D. CAHEN et P.-L. VAN BERG

UN HABITAT DANUBIEN A BLICQUY

II. CERAMIQUE

BRUXELLES 1980

(5)

INTRODUCTION

Dans un précédent volume, nous avons décrit les structures archéologiques et I' industrie lithique découvertes lors des fouilles de 1973, 1977 et 1978 au site danubien de la Couture de la Chaussée à Blicquy (1). Rappelons que deux habita-tions avaient été repérées. La première maison (I) a été complètement décapée tandis que seuls quelques éléments de la seconde (II), ont été sondés. Plusieurs dates au radiocarbone assignent l'occupation à la fin du cinquième millénaire avant notre ère. Ce volume-ei est consacré à I' analyse du matériel de terre cuite exhumé des fosses associées aux maisons. Outre la céramique, ce matériel comprend plus de 28 kg de terre brûlée provenant particulièrement des fosses situées au nord de la première maison. Les restes de torchis, caractérisés par des empreintes de bran-chage, représentent moins d' 1% de !'ensemble des fragments, tandis que 29% camportentune surface plateet pourraient avoir appartenu à une airede cuisson.

La distribution spatiale des tessons de céramique est conforme à celle du matériellithique et les fosses riches en silex taillés l'étaient aussi en poterie. La céramique des fouilles de 1973 nous est parvenue dans un état de restauration partielle et n'a généralement pas pu être assignée à une fosse déterminée. A l'intérieur de chaque fosse, des jonctions ont pu être établies entre des tessons distants tant à !'horizontale qu'à la verticale. De nombreux raccords de tessons relient des fosses différentes, complétant ainsi les résultats du remontage du matériellithique, et confirment l'appartenance de toutes les structures à une même phase d'occupation (cf. vol. I, fig. 2, p. 10). Dans la fosse 1, particulièrement riche, nous avons observé la distribution des fragments jointifs de divers vases et constaté une concentration des tessons le long de la bordure nord, la plus proche de !'habitat, ainsi qu'une dispersion en éventail à partir de celle-ci. La fosse 12 a donné peu de céramique sinon quelques amas de tessons provenant leplus souvent d'un seul vase. La moitié est de la fosse 4 était plus riche que l'autre (fig. 1).

Etant donné le caractère synchrone des di verses structures et l' impossibilité de répartir par fosse le matériel de 1973, nous présentons une typologie de l' ensemble de la céramique et non une analyse par fosse. Les vases ont été individualisés tant au remontage, que sur la base de critères morphologiques, techniques et décoratifs. La population de vases représentés par un ou plusieurs tessons, jointifs ou non, s'élève à 102 individus dont 7 seulement semblent à mettre en relation avec la maison II (nos 67, 92, 50, 45, 74, 93, 102). La ventilation des vases par fosse s'établit comme suit: !'ensemble des fosses fouillées en 1972 et 1973 par le

1 D. CAHEN et P.-L. VAN BERG. Un habitat danubien à Blicquy. I. Structures et industrie lithique. Arch. Belg. 221, Bruxelles 1979.

(6)

6 INTROOUCfiON

C. T.R.A. (A à G) a livré 40 vases; la fosse 1 en a fourni 26; la fosse 3: 2; la fosse4: 6; la fosse 12: 3; la fosse 15: 4 et la fosse 16: I ; 20 vases sont répartis dans deux ou plusieurs fosses.

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Fig. I. Plan des fouilles indiquant les structures archéologiques.

(7)

-TYPOLOGIE DE LA CERAMIQUE

Pàtes et techniques

Les pätes ont une composition granulométrique proche de celle d'un loess (2).

11

s'agit vraisemblablement d'un matériel dérivé du limon local. La fraction sableuse, constituée de grains de quartz d'un calibre moyen de 50 microns, est très proche de celle des échantillons de terre brûlée. Quelques pätes contieonent des grains de quartz dont Ie calibre va jusqu 'à 300 microns.

11

est impossible de déterminer s'il s'agit d'un matériau résiduel ou ajouté. Ces pätes contieonent également des oxydes de fer et de minuscules particules noires, sans doute d'ori-gine organique, qui les co lorent Ie plus souvent d'un noir intense.lndépendamment des grains de quartz, les dégraissants les plus fréquents sont:

Des débris d' os prûlé en fractions diverses, variant entre quelques microns et I cm. De structure fibreuse ou alvéolaire spongieuseet de couleur variabie (blanc, jaune verdätre, jaune, jaune d'or, brun rouille, brun foncé, noir) ces débris apparaissent dans la päte selon des proportions qui vont de 2% à plus de 50%. L'os est présent dans la päte de 94 vases (92% ), Ie plus souvent accompagné de chamotte. L'os est Ie dégraissant majoritaire dans 70 cas et minoritaire dans 24 cas. Le calibre des fractions supérieures de la poudre d'os paraît approximativement proportionnel à

l'épaisseur de la paroi du vase. Absent de la céramique rubanée, ce dégraissant se retrouve dans divers groupes céramiques du Bassin Parisien ainsi que dans la céramique du Limbourg des vallées du Rhin et de la Meuse. Sa signification technique, culturelle ou autre, n'a pas encore été élucidée(3).

De la chamotte en fractions diverses, ne dépassant pas 5mm. Ces particules elles-mêmes peuvent comporter des débris d' os, de chamotte antérieure, des grains de quartz et de la päte argileuse en proportions indépendantes de celles du tes-son(4). Le pourcentage de chamotte dans la päte varie de 5% à 20%.

Des débris végétaux: la päte de deux vases (n°' I , 29) et de deux ensembles de tessons non catalogués présente de nombreuses vacuoles correspondant sans doute

à !'emplacement d'éléments disparus pendant ou après la cuisson. Dans l'épaisseur de la paroi, on trouve les traces de nombreux fragments végétaux pouvant atteindre

I cm. Ces pätes ne contieonent ni os, ni chamotte.

2 Monsieur R. Monteyne, Professeur à I' U .L.B., a examiné une trentaine de tessons en

larnes minces. Monsieur J. Moeyersons, Premier Assistant au M.~.A.C., a effectué )'analyse granulométrique de la päte. Des rapports détaillés panûtront ultérieurement.

3 C. CONSTANTIN. La céramique néolithique et chalcolithique du Bassin Parisien et de la

vallée de la Meuse dégraissée à l'aide d'os pilé. Lesfouilles protohistoriques dans la val/ée de l'Aisne, 4, 1976, 166-172.

(8)

8 TYPOLOGIE DE LA CERAMJQUE

La seule technique de fabrication identifiée est Ie montage des vases au colombin. Quelques récipients présentent des trous percés après cuisson, sans

doute de réparation (nos 11, 21, 32, 54, 69). La surface extérieure est taujours

soigneusement lissée, la surface intérieure très fréquemment; cette dernière porte parfois des traces de raclage et des ondulations parallèles au rebord dues au passage

des doigts lors de la fini ti on. Les nos 29, 40 et I 00 présentent une surface intérieure

noire et lustrée. La cuisson est souvent réductrice au bord et oxydante sur la panse et Ie fond.

A l'extérieur, les teintes dominantes sont Ie brun, Ie gris, Ie brun grisätre, très

foncésou cl airs. On trouve également Ie brun-jaune clair et, en moindre quantité Ie

brun-rouge, Ie rouge orangé et Ie noir. A l'intérieur, Ie gris et Ie brun-jaune

prédominent nettement Le noyau est généralement gris ou noir.

Morphologie

Le classement a été établi à partir de 74 vases, les 28 autres étant trop

fragmentaires. Toutes les formes dérivent de la sphère oude ]'ellipsoïde (fig. 2). Les hémisphériques sont susceptibles de recevoir divers traitements. Les

sphéri-ques sont souvent appelés aussi << bouteiJl es». Dans certains cas, Ie volume de leur

panse se rapproche de !'ellipsoïde et évoque ainsi les piriformes. Ces derniers, à panse ellipsoïdale, sont pourvus d'un col rnains accusé que celui des sphériques et généralement Ie rebord seul rejoint la verticale. Leur ouverture est plus large par rapport au diamètre maximal de la panse que celle des sphériques.

1. Hémisphériques: ces vases sont généralement un peu plus profonds que ne Ie

seraient de vraies demi-sphères.

2. Hémisphériques à bord rectiligne élargi.

3. Hémisphériques outrepassés.

4. Hémisphériques à bord rectiligne rentrant 5. Trois-quarts sphériques.

6. Hémisphériques à bord rectiligne vertical.

7. Hémisphériques à col évasé: la pan se légèrement outrepassée est surmontée d'un collégèrement évasé.

8. Sphériques à col vertical.

9. Sphériques à col évasé.

10. Piriforme haut: Ie grand axe de l'ellipse est parallèle à l'axe vertical du vase.

11. Piriformes larges: Ie grand axe de I' ellipse est perpendiculaire à I' axe vertical

du vase.

Un hémisphérique à bord rectiligne rentrant (n° 23), un trois-quarts sphérique

(n° 28), trois piriformes (no•62, 73, 74) et trois vases de forme non déterminée (nos

79, 82, 83), de petites dimensions (diamètre maximal intérieur entre 12 et 16cm) présentent au niveau du diamètre maximal de la pansedes séries deun ou plusieurs

(9)

TYPOLOGIE DE LA CERAMJQUE 9

1 2

4

7

8

9

10 11

Fig. 2. Pormes synthétisées des vases. I à 7: hémisphériques; 8-9: sphériques; 10-ll : piriformes.

Le rebord est généralement convexe, aminci ou simplement arrondi vers l'intérieur. Quatre vases ont un rebord plat (n°'22, 34, 40, 56). Huit vases (n°'7, 8, 10, 11, 16, 21, 25, 52) ont Ie bord épaissi intérieurement. Les fonds sont taujours plus épais que la panse ou la paroi. Deux fonds, hors-catalogue, présentent un épaississement plus marqué que les autres.

Le diamètre maximal de la pan se a pu être mesuré sur 63 vases (62% du total). Il est campris entre 7,5 et 22 cm pour 39 vases (62%); entre 24,5 et 29,5 cm pour 12 vases ( 19%) et entre 33,5 et 43,5 cm pour 12 vases ( 19%). Ce classement ne donne qu'une indication très approximative de la contenance réelle des vases. CelJe-ei a pu être calculée pour 22 récipients qui présentent un profil suffisamment complet. Elle est camprise entre 0,5 et 3litres pour 13 vases (nos I, 5, 23, 27, 28, 32, 39, 54, 57, 65, 68, 71, 73), entre 4,5 et 9 litres pour 6 vases (nos2J, 29, 37, 52, 53, 64) et

(10)

10 TYPOLOGIE DE LA CERAMJQUE

entre 15 et 19 !i tres pour 3 vases (nos 46, 47, 51 ). Ces mesures mantrent une opposition nette entre les récipients de contenance inférieure à 9 !i tres et supérieure à 15 !i tres. La hauteur, Iorsque cette mesure est accessible, est généralement proche des trois quarts du diamètre maxima!, plus rarement égale ou supérieure à ce dernier et, deux fois seulement, proche ou inférieure à Ia moitié du diamètre maxima!.

On distingue une céramique fine, dont Ia paroi au niveau du diamètre maximal a une épaisseur de 0,4 à 0,8 cm (avec la majorité vers 0,7 cm) et une céramique épaisse dont Ia paroi a une épaisseur de 0,9 à 1,8 cm (avec Ia majorité vers l, I cm). Cette distinction ne recoupe pas exactement le classement établi en fonction du diamètre maxima!, les vases de format rnayen appartenant tantöt au groupe fin, tantöt au groupe épais. La paroi des vases dont !'os est Ie dégraissant principal est en moyenne de plus ou rnains un tiers plus épaisse que celle des vases dégraissés majoritairement à I'aide d'autres matériaux. Cette différence n'a pas encore été expliquée. La distribution de

63

vases se ion le diamètre maxima!, 1' épaisseur de Ia paroi et Ia forme montre que tous les sphériques sant de grandes dimensions, que les piriformes sant nettement de petits vases à paroi fine et que les hémisphériques, et leurs variantes, sant répartis dans toutes les classes dimensionnelles (fig. 3).

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Fig. 3. Distribution de 63 vases selon l'épaisseur de la paroi, la forme et Ie diamètre maxima!.

Organes de préhension

La présence d' anses funiculaires est attestée pour 40 vases, très probable pour l 0 au tres; 9 petits vases pourvus de boutons appliqués au niveau du diamètre maximaln'en présentaient certainement pas; 43 vases sant trap fragmentaires pour

(11)

TYPOLOGIE DE LA CERAMJQUE 11

qu'on puisse en juger. La collection comprend en outre une vingtaine d'anses isolées qui n'ont pu être attribuées avec certitude aux vases catalogués. Les anses, presque toujours en boud in, parfois en ruban (n°'43, 46, 64, 92) sont appliquées, au nombre de trois, approximativement entre la moitié et les deux tiers de la hauteur des vases. Elles peuvent être apposées obliquement sur la paroi. Leurs dimensions sont proportionnelles à l'épaisseur de la paroi. Les perforations, presque toujours horizontales, étaient régularisées après application et elles entaillent parfois la paroi. Le diamètre maximal des perforations varie de 0,3 à 2,4cm avec une majorité entre 0,6 et I, 7 cm. Nous n' avons pas observé de traces d 'usure pouvant résulter de la suspension. Les perforations ne sont qu'une ou deux fois assez larges pour laisser passer Ie doigt. Un trois-quarts sphérique (n° 32) présente une anse horizontale à perforation verticale, un hémisphérique outrepassé (n° 17) porte trois boutons étirés et perforés verticalement.

Décor

Tous les types morphologiques peuvent être décorés du rebord au bas de la pan se, à I' exception du fond. 11 y a 60 vases décorés, à raison de 13 exclusivement par application de matière ou modelage de la surface et 44 par impression ou incision de la surface; 3 vases (nos 22, 56, 79) combinent ces deux genres.

Application et modelage (n°' 16, 22, 23, 24, 27, 28, 46, 56, 62, 73, 74, 79, 82, 83,

85, 1 02): des séries de I , 2, 3 ou 4 boutons sont appliqués ou modelés par des pincées

à

même la paroi du vase, dans la position occupée habituellement par les anses funiculaires et ont, comme celles-ci, une symétrie de 3. Ces boutons sont circulaires, ovalaires, ou étirés verticalement. lis sont en général peu saillantset leur plus grand diamètre varie de 0,8 à 3 cm; la longueur des séries intégralement conservées va de 3 à 3,8cm. La plupart de ces boutons sont appliqués individuel-lement; dans deux cas (n°'28 et 73) il semble qu'une langue de päte de plusieurs centimètres ait été appliquée sur la paroi et modelée ensuite. Ces vases sont dépourvus d'anses funiculaires. A deux exceptions près (n°' 56 et 79), ces séries de boutons sont exclusives de tout autre décor. En outre, un fragment de sphérique porte une série de 3 boutons circulaires appliqués sous Ie re bord (n° 46) et un tesson appartenant très probablement au n° 56 (piriforme) présente un grand bouton cylindrique à sommet déprimé. Un cordon est appliqué sous Ie rebord d'un grand hémisphérique outrepassé (n° 22); les vases nos 85 et I 02 portent également un cordon.

Les boutons appliqués ou modelés n'apparaissent au niveau du diamètre maximal que sur de petits vases (à I' ex ception du n° 16 qui est un hémisphérique de di mension moyenne). La classe dimensionnelle paraît donc constituer un critère de sélection pour ce genre de décor.

lmpressionetincision(n°'1, 7,8, 15,l7, 18, 19,20,21,22,32,34,35,36,39,40, 41,45,47,50,51,52,53,54,56,63,66,67,68,69, 70, 71, 72, 75, 76, 77, 78,

(12)

12 TYPOLOGIE DE LA CERAMIQUE

79, 80, 81, 84, 86, 87, 88, 89, 90, 91): l'organisation du décor imprimé ou incisé relève d'une combinatoire à plusieurs niveaux d'articulation qui peut être décom-posée comme suit: à Ja base, des motifs élémentaires (points, traits, traits pointil-lés, empreintes) ou composés (arêtes de poisson, chevrons, croisillons, triangles) utilisés pour former, par répétition latérale, des bandescontinuesou discontinues (dans un certain nombre de cas, Ie décor s'arrête à ce niveau). A leur tour, les bandes entrent dans la composition des unités décoratives. Celles-ei peuvent être formées par la répétition de bandes identiques (segments de bandes horizontales superposés; séries de segments de cercle concentriques) ou par la juxtaposition de bandes différentes (bandes verticales encadrant latéralement des segments de cercle concentriques). L'agencement des unités décoratives obéit

à

trois types de partition de 1' espace: partition horizontale; partition verticale; partition mixte (horizontale dans la partie supérieure et verticale dans la partie inférieure de la panse).

1.

Bandes de motijs

(fig. 4)

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'--oC)c::>~oooc=>ooo B nonnonnon nnnnonnoonnB Fig. 4. Répertoire des bandes de motifs imprimés et incisés.

(13)

TYPOLOGLE DE LA CERAMIQUE 13

A. lmpressions non linéaires: aux instruments (poinçon, bätonnet, etc.) ou au doigt; circulaires (A. I, n°'40, 56, 86), ovalaires (A.2, n°'36, 87), quadrangulaires (A.3, n° 18), réniformes (A.4, A7, n° 41), rectangulaires (A.5, n°'34, 45) et triangulaires (A.6, n° 32). Leur calibre varie de 0,1 à I cm.

B. Impressions linéaires: à l'ongle (B.1 à B.4, nos 1, 7, 8, 20, 22, 63) OU à

l'ébauchoir (B.5, nos22, 47, 80, 89, 91), verticalesou obliques. Leur longueur varie de 1,2 à I ,4cm.

C. Incisions linéaires: au poinçon ou au moyen d'un ob jet tranchant; traits verticaux ou obliques (C.1, nos 17, 19, 51, 54), bandes superposées de traits obliques disposés en arêtes de poisson ou en chevrons (C.2, C.3, nos 17, 39, 51, 88), bandes de croisillons oude triangles remplis de croisillons (C.4, C.5, nos35, 53). Ces tracés de section en V ou en U ont une largeur comprise entre 0,02 et 0,24cm.

D. Incisions plurilinéaires: au peigne; Ie tracé au peigne n'apparaît qu'une seule fois à Blicquy sous forme de portions de circonférence concentriques obtenues par rotation de !'instrument de 270° autour de sa dent la plus courte (0.1, n° 15). E. Impressions pointillées: par applications successives d'un peigne droit (E.3, n° 70) ou courbe (E.4, n° 77). On distingue aussi des peignes à dents décalées (E.1,

E.2, n°'53, 69) et des peignes droits àdents mal dégagées (E.5, E.6, nos21, 84). Les peignes utilisés ont 2, 3, 4 ou 7 dents. La largeur des bandes varie selon Ie nombre de dents (2 dents: 0,29 cm; 3 dents: 0,36-0,45 cm; 4 dents: 0,64-1 , I cm ; 7 dents:

1 ,36cm).

F. Impressions pointillées pivotantes: par déplacement basculant ou pivotant d'un peigne appuyé alternativement sur chacune des dents extérieures. Les peignes sont droits (F.l, F.2, nos 67, 78, 80) ou courbes (F.3 à F.6, nos 50, 52, 71, 72, 75). La forme de quelques peignes étroits n'a pu être reconnue (nos 66, 68, 76, 81). Les peignes utilisés ont 3, 4, 5, 6, 8 et 12 dents. La largeur des bandes est variabie (3 dents: 0,34-0,6cm; 4 dents: 0,69-0,75cm; 5 dents: 0,67-0,82cm; les autres s'échelonnent entre I et 2cm).

Les impressions, incisions et impressions pointillées ornent une grande diver-sité de types morphologiques, tandis que les impressions pointillées pivotantes sont principalement réservées aux piriformes. Les impressions pointillées et pointillées pivotantes s' observent sur 20 vases, soit 42,6% des vases décorés par impression ou incision et 20% de la population totale.

2.

Unités d

é

coratives

(fig. 5)

A. U nités horizontales ou bandeau x: une, deux ou plusieurs bandes horizontales bordent ou di visent I' espace sur tout Ie pourtour du vase. Cette catégorie comprend donc aussi les encoches qui ornent tout Ie rebord de quelques vases (n°' 1, 35, 53, 63, 80). Lorsqu'il y a plus d'une bande, celles-ei peuvent procéder d'un motif unique (n'" 53, 72) oude motifs différents (nos 51, 35). Deux bandes d'impressions pointillées pivotantes peuvent se chevaucher (n" 50).

(14)

14 TYPOLOGIE DE LA CERAMIQUE

B. Unités verticales ouvertes: deux ou plusieurs bandes verticales droites ou courbes, parfois légèrement obliques ou déviantes, articulées à une bande hori-zontale, scandent l'espace en l'incisant. Ces bandes verticales sont parallèles (n° 66) ou divergentes (n° 78). La bande horizontale et les bandes vetticales procèdent d'un même motif (n" 68) ou de motifs praehes (n° 51). Deux bandes verticales d'impressions pointillées pivotantes peuvent se chevaucher (n° 71 ).

C. Unités verticales fermées: linéaires ou pleines, de contour polygonal ou circu-laire, ces unités délimitent une portion de l'espace.

- Deux bandes obliques, simples ou doubles, convergentdurebord vers l'anse. Ces bandes sont droites, convexesou sinueuses (n°'7, 8, 18, 20, 21, 22, 32, 41), articulées ou non (n° 7) à une bande horizontale continue. Exceptionnellement, une bande verticale trace la bissectrice de l'angle déterminé par les deux premières (n° 52). Les bandes obliques et la bande horizontale peuvent procéder d'un motif unique oude motifs différents (n° 41).

- Un ou plusieurs champs polygonaux s'étendent durebord au bas de la panse (nos

17, 39, 54). lis sont éventuellement articulés à une bande horizontale soulignant Ie rebord. La surface est remplie de bandes horizontales. Cette unité procède chaque fois d'un motif unique.

- Quatre triangles réunis par Ie sommet forment une << croix de Malte ,, (n° 47). La

surface de chaque triangle est remplie de bandes horizontales. Cette unité qui n' apparaît qu 'une seule fois à Blicquy est articulée à une bande horizontale ornant le bas du col d'un sphérique.

- Une bande dessinant des festons redouble une bande horizontale (n° 51 ). - Trois demi-cercles concentriques s'articulent à une bande horizontale. Cette bande et les bandes semi-circulaires procèdent d'un motif unique (n° 67) ou de motifs différents (n° 53).

- D' au tres unités circulaires existent mais n 'ont pu être suffisamment reconsti-tuées (n° 68).

Les différentes unités décoratives peuvent être utilisées isolément ou combi

-nées entreel les. U ne unité décorative peut être répétée sur un même vase à I' ai de du même motif oude motifs différents (n° 22). Une même unité peut être reproduite sur des vases différents à l'aide du même motif ou de motifs différents. Deux genres d'unités décoratives paraissent avoir été utilisés sélectivement: les bandes obliques tendues entre Ie rebord et l'anse ornent plutot des hémisphériques de grandes dimensions, tandis que les unités verticalesouvertes apparaissent surtout sur les piriformes et non sur les hémisphériques. Une bande unique souligne le rebord de nombreux hémisphériques, tandis que les piriformes et les sphériques présentent plus généralement une bande double, en haut et en bas du col. 3. Partitions de!' espace (fig. 5)

A. L'espace est partagé en trois fuseaux verticaux délimités par les anses. Les unités décoratives orientées par rapport à I' axe vertical du vase se répètent

(15)

-r n TYPOLOGIE DE LA CERAMIQUE

UNilES

DECORATIVES

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PARTITIONS

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A3

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15

Fig. 5. Unités décoratives. A: horizontale; B: verticale ouverte; C: verticales fermées. Partitions de I' espace ( déroulement de la surface ornementale). A: verticales (A I à

A3: partition par trois et multiples de trois); B: horizontales (BI : décor imprimé ou incisé; B2: boutons appliquésou modelés). C: partition mixte.

lement selon un rythme ternaire. Elles sont centrées sur l'anse ou sur le milieu de l'espace qui sépare deux anses; si Ie décor associe deux unités différentes, l'une peut être centrée sur l'anse, l'autre sur l'espace intermédiaire. L'alternance des pleinset des videsou des unités décoratives elles-mêmes détermine une partition de l'espace qui est toujours un multiple de trois.

B. L'espace est partagé horizontalement. Dans Ie seul cas connu à Blicquy de décor incisé comportant uniquement des unités horizontales (n° 35), il semble y avoir une partition au niveau des perforations funiculaires, mise en évidence par une opposition de motifs. La présence sur certains vases de séries de boutons appliqués au niveau de la circonférence maximale de la panse organise, dans un genre différent, une partition de même nature.

C.

L'espace est partagé horizontalement en deux parties délimitées par la circon-férence maximale de la panse, la partie inférieure fait

à

son tour l'objet d'une

(16)

16 TYPOLOGIE DE LA CERAMIQUE

partltwn verticale (nos 51, 53, 72). Cette partition mixte est nettement rnains fréquente que la première. La partie supérieure comprend quatre unités décoratives horizontales séparées par des vides, tandis que les unités ornant la moitié inférieure paraissent répétées selon Ie rythme ternaire de la partition verticale (n° 53; même type de décor mais incomplet sur les nos 51 et 72).

Un même décor peut associer des unités différentes: c'est Ie cas de certains vases à partition verticale (nos 67, 68) et de tous les vases à partition mixte. L'alternance des unités décoratives peut être renforcée par celle des motifs. Des.

unités similaires peuvent apparaître dans Ie premier et Ie troisième type de parti-tion: par exemple, les bandes verticales ou les demi-cercles concentriques des n"'

66 et 67 se retrouvent dans la partie bassedes nos 51 et 53. Des unités décoratives qui apparaissent séparément surcertains vases, comme les bandes verticales du no 66 et les demi-cercles du no 53 peuvent être associées sur d 'au tres (n° 67). Les décors appliquésou modelés, séries de boutons et cordons, organisent généralement une partition horizontale.

(17)

1

CATALOGUE DES VASES

Les vases sont groupés par forme. L'illustration (pil. I à 8 in fine) suit l'ordre du catalogue. Celui-ei contient les renseignements suivants: 1 °) L'origine du vase, la ou les fosses. La mention «fosse 1973 ,, peut désigner n'importe quelle(s) fosse(s) fouillée(s) par le C.T.R.A. (A à G). 2°) Le dégraissant; celui-ei n'est pas mentionné lorsque !'os est majoritaire. La mention <<os minoritaire » indique que la

chamotte et/ou Ie quartz sont prédominants. La mention <<os en grandes particules »

signifie qu'un bon nombre de particules d'os dépassent 4 ou 5mm. 3°) Certains détails relatifs à la coloration, à la technique de fabrication ou à la morphologie peuvent être signalés lorsqu'ils s'écartent de la généralité. 4°) Le diamètre maximal du vase, OU à défaut, Ie diamètre de !'ouverture. 5°) Ladescription du décor.

Hémisphériques

1. Fosse 1973. Dégraissant végétal. Diam. 25 cm. Rebord encoché (pl. 1). 2. Fosse I. Os minoritaire. Surface et noyau gris foncé. Bord aminci vers

l'extérieur. Diam. 27 cm.

3. Fosse E. Os minoritaire. Diam. 13cm. 4. Fosses 1973 et 12. Diam. 15cm (pl. 1). Hémisphériques à bord rectiligne élargi

5. Fosse I. Anse oblique. Diam. 19cm (pl. 1). 6. Fosse 1. Os minoritaire. Diam. 8cm.

7. Fosse E. Bord épaissi. Diam. 22cm. Partant sous Ie rebord, deux bandes obliques de pincées à l'ongle convergent probablement vers l'anse (man-quante) (pl. 1).

8. Fosse 1. Extérieur brun-rouge. Bord épaissi vers l'intérieur. Diam. 38cm. Sous Ie rebord, une bande horizontale d'impressions linéaires à l'ongle, à laquelle s'articulent deux doubles bandes obliques de pincées à l'ongle convergeant probablement vers l'anse (manquante) (pl. 1).

Hémisphériques outrepassés

9. Fosse 1. Os en grandes particules. Pellicule superficielle craqueléeet tendant à se décoller. Diam. 27 cm.

10. Fosses 1 et 12. Os minoritaire. Bord épaissi. Anse oblique. Diam. 21 ,5cm (pl. 1).

11. Fosse I. Un trou de réparation. Bord épaissi vers l'intérieur. Diam. 24,5cm (pl. 1).

12. Fosse 12. Os minoritaire. Diam. 21 cm. 13. Fosse 1. Diam. 8cm.

14. Fosses 1973 et 1. 26 tessons non jointifs. Vase modelé. Limon pur sans dégraissant apparent. Surface brune, brun-rouge, brun foncé. Pacture gros-sière. Diam. ouverture: 10 cm.

(18)

18 CATALOGUE DES VASES

15. Fosses I et 4. Sous Ie rebord, cinq bandes horizontales d'incisions plurili-néaires au peigne à 3 dents. Chaque unité graphique estfaitede trois portions de circonférence concentriques (pl. I).

16. Fosse 1973. Os en très petites particules vu 1 'épaisseur du vase. Bord épaissi vers l'intérieur. Diam. 29,5 cm. Série d'au moins deux boutons circulaires appliqués au diamètre maximal (pl. I).

17. Fosses E, 1 et 4. Surface noire. Diam. 14 cm. Trois boutons étirés de haut en bas à perforation funiculaire verticale, appliqués au diamètre maximaL Du rebord au bas de la panse, entre deux boutons, trois champs rectangulaires verticaux remplis de bandes horizontales de chevrons incisés. Le contour de chaque champ est marqué d'un trait incisé. Polissage probable des parties non décorées (pl. I).

18. Fosse 4. Bord épaissi vers l'extérieur. Diam. 40cm. Sous Ie rebord, une bande horizontale d'impressions digitales grossièrement quadrangulaires à laquelle s' articule une bande oblique d' impressions circulaires (oude pincées à l'ongle) se dirigeant probablement vers l'anse (manquante) (pl. 1). 19. Fosse I. Os abondant en grandes particules. Diam. 25cm. Sous Ie rebord,

une bande horizontale d'incisions verticales redoublée par une bande d'inci

-sions obliques (pl. 1).

20. Fosse 4. Surface brun-jaune. Bord aminci par pincement lors de l'impression du décor. Diam. 37 cm. Sous Ie rebord, une bande horizontale à laquelle s'articulent deux bandes obliques convexes convergeant problablement vers l'anse (manquante); impressions à l'ongle (pl. 1).

21. Fosse 1973. Bord épaissi vers l'intérieur. Deux trous de réparation. Diam. 28cm. Sous Ie rebord, deux bandes horizontales; s'articulant à l'inférieure, deux bandes obliques convergent vers l'anse; impressions pointillées au peigne à 4 dents mal dégagées. L'impression et Ie cheminement des bandes sont très irréguliers (pl. 2). ·

22. Fosses I et 12 (peut-être 1973). Os en grandes particules. Rebord plat. Diam. 35cm. Sous le rebord. un cordon très saillant appliqué sur une surface encochée. Partant sous le cordon, deux doubles bandes convexes imprimées tantöt à l'ongle, tantöt à l'ébauchoir, convergent vers l'anse. Pacture irrégu-lière (pl. 2).

Hémisphériques à bord rectiligne rentrant

23. Fosse 1973. Diam. 14,5cm. Séries d'au moins trois boutons ovalaires modelés au niveau du diamètre maximal (pl. 2).

24. Fosse 1973. Pas d'os. Diam. 15,5 cm. Un tesson non raccordé du même vase porte un bouton circulaire appliqué.

25. Fosse I. Os minoritaire. Bord 1égèrement épaissi. Diam. 39,5cm (pl. 2). 26. Fosse 1973. Os minoritaire. Diam. 19,5cm (pl. 2).

Trois-quarts sphériques

(19)

CATALOGUE DES VASES 19

boutons circulaires, isolés, appliqués au diamètre maxima!. Pacture irrégu-lière (pl. 2).

28. Posse 4. Diam. 16,5cm. Séries de quatre boutons appliqués au diamètre maximal; deux boutons circulaires encadrent deux boutons ovalaires plus petits (pl. 2).

29. Pos se E. Dégraissant végétal. Diam. 25 cm (pl. 3). 30. Posse 1973. Diam. ouverture: l2,5cm.

31. Posse 1973. Diam. ouverture: 14,5cm.

32. Posses Eet 12. Pas d'os. Surface très craquelée. Surface et noyau noirs. Nombreux trous de réparation. Anses funiculaires horizontales à perforation verticale. Diam. 19,5 cm. Sous Ie rebord, une bande horizontale à laquelle s' articulent de u x doubles bandes sinueuses convergeant vers I' anse; petites impressions triangulaires (pl. 3).

Hémisphériques

à

bord rectiligne vertical

33. Posses I et 12. Os minoritaire. Diam. 40cm.

34. Posse D. Rebord plat, épaissi vers l'extérieur. Diam. 21 ,5cm. Sous Je rebord, une bande d'impressions rectangulaires horizontales (pl. 3). 35. Posse I. Päte friable, pellicule superficielle presque entièrement disparue.

Diam. 18 cm. Rebord encoché. Sous Ie rebord, de haut en bas, une bande horizontale de triangles debout, deux bandes horizontales de triangles debout plus grands, une bande horizontak de croisillons interrompue par les anses, deux bandes horizontales de triangles pendants. Tous les triangles sont remplis de croisillons; décor incisé (pl. 7).

36. Posses 1, 4 et 12. Diam. 22 cm. Sous Ie rebord, une bande horizontale d'impressions ovalaires (pl. 3).

37. Posse 1~73. Anse oblique. Diam. 22cm (pl. 3). 38. Posse I. Panse légèrement renflée. Diam. 20 cm.

39. Posse 12. Os en grandes particules. La pellicule superficielle sans dégrais-sant apparent se détache par plaques. Diam. 18cm. Durebord au bas de la panse, entre deux anses, un champ grossièrement trapézoïdal rempli de chevrons incisés, tantöt réguliers, tantöt irréguliers. Pacture hé si tante (pl. 3).

Hémisphériques

à

col évasé

40. Posse 1973. Os minoritaire. Rebord plat. Diam. ouverture: 39cm. Sous Ie rebord, une bande horizontale d'impressions circulaires (digitales ?) (pl. 3). 41. Posses l, 4 et 1973. Os en très grandes particules. Diam. 43,5cm. Sous Ie

rebord, une bande horizontale d'impressions digitales à laquelle s'articulent de u x bandes d' impressions réniformes sur trois rangs convergeant vers l'anse. Pacture irrégulière (pl. 3).

Sphériques

à

col vertical

42. Posse I. Diam. ouverture: 13,5cm.

43. Pos se E. Os minoritaire. Päte envahie par la rouiJle qui I' a fendue dans Ie sens de l'épaisseur. Anses funiculaires. 280 tessons dont plusieurs séries

(20)

jointi-20 CATALOGUE DES VASES

ves. Vase trop fragmenté pour permettre une reconstitution satisfaisante. Diam. 33,5cm.

44. Fosse 1973. Diam. ouverture: 9cm (pl. 5).

45. Fosse 15. Os minoritaire. Rebord éversé. Un tesson probablement du même vase porte un départ d'anse funiculaire. Diam. ouverture: 18,5cm. Sous Ie

rebord, une bande horizontale d'impressions grossièrement rectangulaires verticales (pl. 5).

46. Fosse 1973. Rebord épaissi vers I'extérieur. Les anses tendent vers Ja forme en ruban. Diam. 33,5 cm. Sous Ie re bord, série de trois boutons circulaires appliqués (pl. 4).

47. Fosse 1973. Diam. 36cm. Sous Ie rebord et au bas du col, deux bandes horizontales d'impressions linéaires verticales. Sur la panse, quatre triangles réunis par leur sommet forment une << croix de Mal te,, centrée sur 1 'anse; Ie triangle du dessus jou x te la bande ornant Ie bas du col. Le contour de chaque triangle est marqué d'un trait continu incisé superficiellement. Le triangle du dessus et les deux triangles latéraux sont remplis de bandes horizontales d'impressions linéaires obliques disposées en arêtes de poisson; Ie triangle inférieur est rempli de bandes horizontales d' impressions linéaires verticales. La base des trois triangles supérieurs est soulignée d'une bande d' impres-sions linéaires perpendiculaires au contour (dispositif similaire au vase n° 54); décor

à

l'ébauchoir (pl. 4).

Sphériques

à

col évasé

48. Fosse 1973. Os en grandes particules. Diam. ouverture: 12cm. 49. Fosse 1973. Surface brun-rose. Diam. ouverture: 10,5cm (pl. 5).

50. Fosse 16. Diam. ouverture: I I cm. Sous Ie re bord, de u x bandes horizontales se chevauchant. Au bas du col, une bande horizontale. Impressions pointil-Iées pivotantes au peigne courbe

à

6 dents; les dents médianes semblent fendillées (pl. 7).

51. Fosse D. Rebord éversé. Pas de traces d'organe de préhension. Diam. 33,5cm; diam. ouverture: 25 cm. Sous Ie rebord, une bande horizontale de traits obliques; articulés à celle-ci, des festons constitués d'une bande de chevrons. Sur la pan se, de haut en basjusqu 'au diamètre maxima!, une bande horizontale de chevrons redoublée par une bande de traits obliques; deux doubles bandes horizontales de traits obliques disposés en arêtes de poisson, une bande horizontale de chevrons. Articulées

à

cette dernière etjusqu 'au bas de la panse, paires de bandes verticales de traits obliques disposés en arêtes de poisson; décor incisé (pl. 5).

Piriforme haut

52. Fosses 1973, 1, 2 et 4. Bord épaissi. Anse en ruban. Diam. 21 cm. Sur Ie col, une bande horizontale à laquelle s'articulent deux bandes obliques conver-geant vers un point situé plus bas que l'anse et une bande verticale bissectrice s'arrêtant sur l'anse. Sur Ie bas de la panse, segments de bande apparemment

(21)

I

I

I

CATALOOUE DES VASES 21

erratiques; impressions pointillées pivotantes au peigne courbe à 12 dents. Reconstitution probable, maïs pas de jonction entre Ie haut et Ie bas de la panse (pl. 6).

Piriformes larges

53. Fosse 1973. Extérieur brun-rouge. Diam. 20cm. Rebord encoché. Durebord au diamètre maxima!, quatre bandes horizontales de croisillons incisés bor-dées d'un trait continu altemant avec des bandes vides; articulés à la plus basse, six fois trois demi-cercles concentriques. Chaque demi-cercle est forrné de deux bandes d'impressions pointillées réalisées respectivement au peigne à 2 et 3 dents peut-être décalées (pl. 5).

54. Fosse 12. Päte envahie par la rouille. Surface intérieure très irrégulière. Un trou de réparation. Diam. 18 cm. Sous Ie rebord, une bande horizontale de traits verticaux à laquelle s'articule un champ grossièrement triangulaire occupant I' espace entre deux anses; Ie champ est rempli de bandes horizon-tales de traits verticaux et cerné d'une bande de traits perpendiculaires

à

son contour (cf. no 47); décor incisé (pl. 6).

55. Fosse 1973. Os en grandes particules. Anses probables. Diam. 27 cm. 56. Fosse 1973. Re bord plat partiellement rejeté vers l'extérieur lors de

l'impres-sion du décor. Diam. ouverture: 25,5cm. Sous Ie rebord, une bande hori-zontale d'impressions circulaires digitales. Un tesson, probablement du même vase, porte un gros houton circulaire à sommet déprimé (diamètre:

±

3cm, saillant: 0,5cm) (pl. 6). 57. Fosse 1973. Diam. 12cm.

58. Fosse 1. La päte contient 50% de quartz; pas d'os ni de chamotte. Diam. 10,5cm.

59. Fosse 4. Diam. ouverture: l1,5cm.

60. Fosse 1973. Os en grandes particules. Surface et noyau brun-rouge. Diam. 17,5cm.

61. Fosse 1973. Os minoritaire. Päte jaune clair. Bord épaissi. Anse oblique. Diam. ouverture: 13 ,5 cm (pl. 6).

62. Fosse 1973. Os minoritaire. Diam. 14cm. Trois fois au moins un houton circulaire appliqué au diamètre maximal (pl. 6).

63. Fosse 1973. Diam. 12,5cm. Rebord encoché à I'ongle. 64. Fosses Eet 12. Os minoritaire. Diam. 26,5cm (pl. 6). 65. Fosses 1973 et 12. Diam. l5cm (pl. 6).

66. Fosse 1973. Les anses tendent vers la forme en ruban. Diam. 20cm. Au bas du col, une bande horizontale à laquelle s'articulent des séries symétriques

d'au moins trois bandes verticales disposées de part et d'autre des anses; impressions pointillées pivotantes au peigne à 5 dents (pl. 7).

67. Fosses 73 et 15._. Os en grandes particules. Diam. 12,5cm. Sous Ie rebord et

au bas du col, deux bandes horizontales. Sur la panse, des séries symétriques d'au moins deux bandes verticales encadrent trois demi-cercles

(22)

concentri-22 CATALOGUE DES VASES

ques centrés sur l' anse qui interrompt ledemi-cercle intérieur. Ce dernier est articulé à la bande horizontale qui souligne Ie rebord; impressions pointillées pivotantes au peigne droit à 5 dents. Petit vase en très mauvais état de conservation comportant 49 tessons. L'unité de !'ensemble est assurée par quelques séries jointives, par l'identité de la päte et du peigne (pl. 7). 68. Fosse I. Os minoritaire. Extérieur brun-rouge, intérieur gris. Anse en ruban.

Diam. 19cm. Sur le col, deux bandes horizontales; s'articulant à l'infé-rieure, des séries symétriques d'au moins quatre bandes verticales eneactrent un double motif circulaire (?) centré sur 1' anse; impressions pointillées pivotantes au peigne à 3 dents (pointillé-sillonné). Reconstitution probable, maïs pas de jonction entre le haut et Ie bas de la panse (pl. 8).

69. Fosse 1973. Os minoritaire. Un trou de réparation. Surface noire. Fragment de col. Au bas du col, une bande horizontale à laquelle s'articulent deux bandes verticales; impressions pointillées au peigne à 2 dents décalées (pl.

6).

70. Fosses 1973 et 12. Diam. ouverture: 15,5cm. Au bas du col, une bande horizontale à laquelle s'articulent, vers Ie rebord, une bande coudée dessi-nant un trapèze rectangle et, vers la pan se, une bande verticale; articulées perpendiculairement à cette dernière, deux bandes horizontales; impressions pointillées au peigne droit à 4 dents (pl. 7).

71. Fosse D. Diam. 18,5cm. Sur Ie col, une bande horizontale interrompue à laquelle s' articulent des paires de bandes verticales descendant à gauche; les bandes de chaque paire se chevauchent; impressions pointillées pivotantes au peigne courbe à 8 dents (pl. 7).

72. Fosse I. Diam. 26,5 cm. Sur le col, une bande horizontale; sur la panse, quatre bandes horizontales; s'articulant à la plus basse, le départ d'une bande oblique (?); impressions pointillées pivotantes au peigne courbe à 4 dents (pl.

8).

73. Fosse 1973. Surface lustrée sur le col. Diam. 16cm. Série de quatre boutons ovalaires appliqués au diamètre maximal (pl. 6).

74. Fosse 15. Os minoritaire. Surface brun-rouge foncé. Diam. 13,5cm. Séries de deux boutons circulaires appliqués au diamètre maximal (pl. 6). Formes non déterminées

75. Fosse I. Petit vase. Le tesson recoupe deux bandes horizontales et une bande verticale interrompues; impressions pointillées pivotantes au peigne courbe à 4 dents (pl. 7).

76. Fosse 1973. Päte gris clair. Une bande d' impressions pointillées pivotantes au peigne à 3 dents (pl. 7).

77. Fosse 1973.4 tessons. Petit vase pourvu d'anses funiculaires. Bandes d'im-pressions pointillées au peigne courbe à 7 dents (pl. 7).

78. Fosse I. 17 tessons. Extérieur rouge foncé, intérieur gris foncé. Petit vase. Sur Ie tesson Ie plus épais, une bande coudée à laquelle s'articulent

(23)

perpendi-11

CATALOGUE DES VASES 23

culairement quatre bandes divergentes; impressions pointillées pivotantes au peigne droit à 5 dents (pl. 7).

79. Fosse 1. Petit vase. Au moins un bouton appliqué, sans do u te au diamètre maximaL Passant sur le bouton, une bande d'impressions pointillées très superficielles au peigne à 3 dents (pl. 7).

80. Fosse I. Petit vase. Rebord encoché. Sous le rebord, une bande d'impres-sions pointillées pivotantes au peigne droit à 5 dents (pl. 8).

81. Fosse 1973. 1 tesson. Pas d'os. Petit vase. Une bande d'impressions pointil-lées (pivotantes ?) au peigne à 3 dents (pl. 8).

82. Fosse 1973. Diam. 17 cm. Séries de trois boutons étirés verticalement appli-qués au diamètre maximal (pl. 8).

83. Fosses A-B. Os très abondant en grandes particules. Diam. 12,5cm. Séries d'au moins deux boutons circulaires appliqués au diamètre maximal (pl. 8). 84. Fosse 3. 8 tessons. Extérieur brun-rouge foncé. Petit vase. Diam. ouverture:

11,5 cm. Sous Ie re bord et sur plusieurs fragments de pan se, bandes horizon-tales d'impressions pointillées disposées en quinconce; peigne à 4 dents mal dégagées (pl. 8).

85. Fosse 1. 2 tessons jointifs. Un des tessons porte un petit cordon appliqué (pl. 8).

86. Fosse I. Päte brun orangé sur toute son épaisseur. Quartz abondant, cha-motte, os rare. Diam. ouverture: 18,5cm. Sous Ie rebord, une bande d'im-pressions circulaires (pl. 8).

87. Fosses 1, 4, 1973. Os minoritaire. Petit vase. Diam. ouverture: 24,5cm. Sous Ie rebord, une bande d'impressions ovalaires (pl. 8).

88. Fosse 1. Vase épais. Sous Ie rebord, trois bandes horizontales de traits obliques incisés disposés en arêtes de poisson (pl. 8).

89. Fosse4. Petitvase. Bordépaissi. Diam. ouverture: 13,5cm. Souslerebord,

90. 91. 92. 93. 94. 95. 96. 97.

deux bandes de traits imprimés à J'ébauchoir disposés en arêtes de poisson (pl. 8) 0

Fosse I. 12 tessons. Dégraissé à la chamotte. Vase fin pourvu d'anses funiculaires. Bandes de chevrons incisés (pl. 8).

Fosse3. Diam. ouverture: 10,5cm. Sous lerebord, unebanded'impressions verticales assez irrégulières (pl. 8).

Fosses 1973 et 16. Deux très grandes anses en ruban provenant d'un grand vase. Os en grandes particules. Diam. 42cm (pl. 6).

Fosse 15. 7 tessons. Surface brun-rouge foncé. Vase fin.

Fosse 4. 2 tessons. Extérieur brun-rouge, intérieur gris très foncé. Anse funiculaire. Piriforme?

Fosse 1. Vase fin. Fragment de panse et de fond.

Fosse E. 39 tessons. Un départ d'anse funiculaire.

Fosses 1973 et 12 (liaison probable). 18 tessons dont 4 jointifs. Surface brun foncé.

I

I

(24)

24 CATALOGUE DES VASES

98. Fosse 1. 35 tessons, dont plusieurs séries jointives. Os minoritaire. Vase fin

pourvu d'anses funiculaires.

99. Fosse 1973. Os minoritaire. Fragment de panse d'un grand vase pourvu

d'anses funiculaires. Diam. 36,5cm.

100. Fosses 1973 et 1. Os minoritaire. Fragment de panse et de fond d'un grand

vase probablement pourvu d' anses funiculaires. Diam. 38,5 cm.

101. Fosses 1973 et 1 (liaison probable). Päte brun orangé sur toute son épaisseur.

Fragment de panse d'un grand vase épais.

102. Fosse 15. 35 tessons. Surface brun foncé à rouge foncé. Vase épais. Un

(25)

I I

GROUPE DE BLICQUY

Divers sites découverts ces dernières années dans la région des sourees de la Dendre occidentale livrent un matériet céramique proche de cel ui de la Couture de la Chaussée à Blicquy (fig. 6).

Ellignies-Sainte-Anne

Quatre fosses ont été fouillées en 1969 par L. Demarez. F. Hubert poursuivit les fouilles en 1970 et 1971 et découvritquatre nouvelles fosses. 11 n'existe qu'une publication préliminaire du matériel deL. Demarez(5). Seul ·ros est mentionné

comme dégraissant. Les quelques formes publiées comprennent un petit hémi-sphérique outrepassé et deux piriformes larges, pourvus d'anses funiculaires à

perforation horizontale, de symétrie 3. La publication préliminaire montre égale

-ment quelques tessons décorés. Les unités décoratives sont réalisées au moyen de bandes de motifs: impressions linéaires à I' ongle, incisions linéaires (chevrons et arêtes de poisson), impressions pointillées et peut-être impressions pointillées pivotantes au peigne courbe à 8 dents. L'hémisphérique outrepassé signalé plus haut porte, sous Ie rebord, une bande horizontale segmentée à laquelle s'articulent des séries symétriques d'au moins trois bandes segmentées courbes convergeant vers l 'anse pour former une unité décorative semi-circulaire proche de celle du vase n° 67 de Blicquy; impressions au peigne à 4 dents. Un fragment de col présente une double bande de traits obliques disposés en arêtes de poisson à laquelle s'articule une bandecourbede chevrons formant un feston. Ce matériet fut attribué successi-vementau Roessen et auGroupede Cerny mais il présente davantage d'affinités avec I' ensemble de Blicquy (6 ).

Ormeignies

Le site fut découvert en 1970 par L. Demarez, et des fouilles y furent effectuées par F. Hubert en 1971 et 1972. Treize structures néolithiques ont été fouillées en 1977 à Ormeignies, par l'U.R.A. no 12 du C.N.R.S. (1). L'ensemble du matériel céramique recueilli à cette dernière occasion a permis d'individualiser envirlm 25 vases, dont la plus grande partie est dégraissée à l'os, Ie reste à la chamotte ou au quartz.

5 F. HUBERT. Ellignies-Ste-Anne (Ht.),Archéol., 1970, 17-21 et pl. IV-Va. ID. Archéol.,

1970, 80. ID. Archéol., 1971, 106.

6 F. HuBERT. Ellignies-Ste-Anne, loc. cit. S.J. DE LAET. Prehistorische Kulturen in het

Zuiden der Lage Landen. Wetteren, 1974, 144-146 et fig. 69-71.

7 L. DEMAREZ. Ormeignies (Ht.), Archéol., 1971, 7. F. HuBERT. Ormeignies (Ht.),

Archéol. 1972,79. L. DEMAREZ, C. CoNSTANTIN, J.-P. FARRUGIA, J.-P. DEMOULE. Fouilles à

Ormeignies (Ht.): Dérodé du bois de Monchy. Les Jo uilles protohistoriques dans la vallée de l'Aisne, 5, 1977, 101-122 et fig. 53-66.

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26

GROUPE DE BLICQUY

Le répertoire morphologique comprend un tout petit hémisphérique, des hémisphériques outrepassés, un hémisphérique à bord rectiligne rentrant, des cols et autres fragments de sphériques et des piriformes. Ces vases sont généralement

pourvus d'anses funiculaires à perforatien horizontale de symétrie 3. Un bord porte, sous Ie rebord, un bouton circulaire appliqué (cf. Blicquy n° 46); un autre

bord évasé présente une série de deux boutons circulaires à sommet déprimé ( cf. Blicquy n° 56); un petit vase au profil très fermé est omé d'une série de deux boutons circulaires appliqués au diamètre maximaL Les unités décoratives impri-mées ou incisées sont réalisées au moyen de bandes de motifs: impressions linéaires (traits obliques, doubles bandes de traits obliques disposés en arêtes de poisson, chevrons), incisions linéaires (traits verticaux; traits obliques, chevrons), impressions pointillées au peigne à 5 ou 6 dents et impressions pointillées pivotan-tes au peigne à 5 dents. Deux motifs sont inconnus à Blicquy: traits obliques articulés à un trait continu; bandes de traits obliques disposés en arêtes de poisson séparées par un trait continu.

Le matériel publié ne comprend qu'une unité décorative complète. Un hémis-phérique outrepassé, à rebord encoché, porte, entre deux anses, un champ trapé-zoïdal constitué de trois bandes horizontales de chevrons incisés. Ce décor peut être

rapproché de cel ui des nos 39 et 54 de Blicquy. Un tesson de la collection M. Daubechies est orné d'une '' croix de Mal te>> identique à celle du n° 47 de Blicquy mais réalisée par impressions pointillées au peigne. Un grand hémisphérique à bord rectiligne vertical de la même collection portedes bandes tendues entre Ie rebord et l'anse sous forme decordons appliqués (inédits). Par !'ensemble de ses caractères techniques, morphologiques et décoratifs, Ie matériel d'Ormeignies est très proche de cel ui de Blicquy (8 ).

lrchonwelz

Découvert en 1977 par M. Daubechies et fouillé en 1978 par l'U .R.A. n° 12 du C.N .R.S., Ie site d'Irchonwelz a livré une maison analogue à cellede Blicquy,

entourée de quatre grandes fosses contenant du matériellithique et céramique (9 ).

Les fosses recelaient les fragments de 45 vases, dont 80% cernportent un

dégrais-sant osseux. A l'exception des hémisphériques à bord rectiligne élargi ou à col évasé, des sphériques à col évasé et des piriformes hauts, toutes les formes

identifiées à Blicquy y sont représentées. Quatre vases au moins sont pourvus d'anses funiculaires à perforatien horizontale; un bouton conique est perforé

8 Sur la base du dégraissant osseux et du décor en chevrons, des rapprochements avec la

céramique de Blicquy, la céramique du Limbourg et les ensembles de Villeneuve-Saint-Germain et de Moru dans Ie Bassin Parisien ont été évoqués: L. DEMAREzet al. Fouilles à

Ormeignies ... , loc. cit., 112.

9 C. CONSTANT!N, J.-P. FARRUGIA, M. PLATEAUX, L. DEMAREZ. Fouille d'un habitat

néo-lithique à lrchonwelz (Hainaut Occidental). Revue Archéologique de l'Oise, n° 13, 1978,

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I

GROUPE DE BLICQUY 27

verticalement. Les rebords sont arrondis et parfois amincis ou plats. On trouve encore de u x bords épaissis, de u x fonds présentant un épaississement très marqué et deux fonds plats. Ces derniers sont inconnus à Blicquy.

Quatre vases mantrent des séries deun, deux ou plusieurs boutons appliqués au niveau du diamètre maximal de Japanse. Une série de deux boutons apparaît sur un hémisphérique à bord rectiligne vertical, association inconnue à Blicquy. Les motifs imprimés ou incisés sont composés en bandes: impressions linéaires (pin-cées à l'ongle), incisions linéaires (traits obliques disposés en arêtes de poisson, chevrons, triangles hachurés), impressions pointillées au peigne à 4 dents, impres-sions très espacées au peigne à 3 dents, impresimpres-sions au peigne à 3, 4 et 6 dents mal dégagées, impressions pointillées pivotantes au peigne droit à 4, 5, 6 et 8 dents et au peigne courbe à 4, 5 et 8 dents. On distingue des unités décoratives horizontales et verticales fermées. L'existence d'unités verticalesouvertes est probable, mais insuffisamment attestée.

Un trois-quarts sphérique porte, sous Je rebord, une bande horizontale à Jaquelle s'articulent vers Je haut deux courtes bandes obliques divergentes. Partant

sous Ja bande horizontale, deux bandes obliques, prolongées à chaque extrémité par 3 incisions Jongitudinales, convergent vers le haut de l'anse. A droite et à gauche de ces bandes obliques, des séries symétriques d'au moins deux bandes courbes parallèles articulées à Ja bande qui souligne le rebord convergent, mais sans se rejoindre vers la région située sous J'anse. Ces bandes sont terminées par trois incisions Jongitudinales. L'ensemble constitue une unité décorative semi-cir-culaire proche de celle du n° 67 de Blicquy et du vase d'EIIignies-Sainte-Anne précédemment décrit. Les zones restées vides à I' intérieur de J'unité décorative

sont remplies de segments de bande horizontaux dans Je haut et obliques dans le bas, de haut en bas à partir de l'anse. L'unité se répète trois fois. Au bas de Ja pan se,

entre deux unités décoratives, trois segments horizontaux superposés. Le décor est réalisé par impressions pointillées pivotantes au peigne à 4 dents. Bandes obliques

et segments intérieurs produisent un effet d'organisation radiale à partir de J'anse, qui évoque le Rubané(1°). Dans ce dernier, une telle composition correspond

généralement au point de rencontre de deux unités distinctes. Les incisions

longi-10 P.J.R. MoDDERMAN. Bandkeramische Siedlungspuren in Elsloo (Grabung 1950).

Pa-laeohistoria, VI-VII, 1958-1959,27-31 (cf. fig. 9, p. 30). W. MEIER-ARENDT. Die ältere und mittlere Linienbandkeramik im westlichen Mitteleuropa. Fundamenta, A.3, Die Anfänge des Neolithikums vom Orient bis Nordeuropa, Va, Cologne, 1972, (cf. pl. IJ, 21, 29). 10. Die späteste Linienbandkeramik von Plaidt, Kreis Mayen, und die« Importgruppe

I,, von Köln-Lindenthal. Kölner Jahrbuchfür Vor-und Frühgeschichte, 10, 1969, 9-23 (cf. fig. 3 n° 15). A. THEVENIN, C. GIEs, J. SAINTY, M. SCHNEIDER, C. JEUNESSE, J. RAPP. Le site néolithique de Reichstett (Bas-Rhin). Fouilles 1976. Revue Archéologique de ['Est et du Centre-Est, XXVIII, 1977, 175-228 (cf. fig. 34, n" 21).

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28 GROUPE DE BLICQUY

tudinales rappeilent aussi Ie Rubané (1 1) ma is la structure semi-circulaire centrée

sur I' anse, !'accrochage de l'unité décorative au re bord et son orientation verticale se ra pprochent davantage de Blicquy. Tout au plus perçoit-on dans ce décor comme une réminiscence, voire une réinterprétation d'un décor rubané(12 ).

Un grand hémisphérique outrepassé porte, sous Ie rebord, cinq bandes hori-zontales de traits obliques disposés en arrêtes de poisson. Articulés à la plus basse, du diamètre maximal au bas de la pan se, six champs trapézoïdaux, séparés par des vides, constitués chacun de onze bandes horizontales de traits obliques disposés en arêtes de poisson. Partition mixte: horizontale dans Ie haut et verticale dans Ie bas. Les unités verticales fermées du bas rappeilent celles des nos 39 et 54 de Blicquy;

leur sextuple répétition renvoie aux six unités décoratives semi-circulaires du n° 53.

Un hémisphérique à bord rectiligne vertical, rebord plat et anse en bouton conique à perforation verticale porte, sous Ie rebord et de haut en bas, deux bandes horizontales d'impressions verticales pointillées, au peigne à 6 dents mal déga-gées. Après une lacune de deux ou trois centimètres, deux bandes horizontales de triangles incisés, debout et hachurés, une bande de croisillons incisés et une bande d'impressions pointillées. Sur Ie bas de la panse, unité décorative apparemment verticale maïs non identifiable, au peigne à dents mal dégagées. La partie supé-rieure devait camporter 7 ou 8 bandes horizontales, module qui se rapproche de celui des nos 51 et 53 de Blicquy OU quatre bandes vides alternaient a vee quatre bandes ornées; I' alternanee de bandes de triangles et de croisillons évoque Ie n° 35. Les éléments conservés attestentune partition mixte, même si la ligne de démarca-tion entre les de u x parties se situe plus bas que nous ne I' avions observé à Blicquy.

Con cl usion

Les ensembles céramiques d'Eilignies-Sainte-Anne, d'Ormeignies et d' lr-chonwelz montrent des affinités évidentes a vee cel ui de la Couture de la Chaussée

à Blicquy dont iJs élargissent modestement Ie répertoire. Les homologies techni-ques, morphologiques et décoratives de la céramique sont renforcées par d'autres

11 Y. FREMAULT. La collection Peuskens à Lixhe. Bruxelles, 1965 (cf. fig. 5, 12). C.

DEDA VE. Céramique omalienne des collections d 'Archéologie préhistorique de I 'Université de Liège. Etudes et Recherches Archéologiques de L' Université de Liège, série A, n° 6,

Liège, 1978. P.J.R. MoooERMAN. Linearbandkeramik aus Elsloo und Stein. Analecta

Praehistorica Leidensia, Leyde, 1970 (cf. pl. 42 et 99). W. MEIER-ARENDT. Die späteste

Linienbandkeramik ... , Loc. cit., 1969 (cf. fig. 3, n° 6).

12 Un exemp1e de décor rubané relativement proche de celui d'lrchonwe1z dans: M. 1EHL.

Contribution à !'étude du néolithique rubané linéaire. Son imp1antation dans Ie sud de Colmar, Haut-Rhin, France. Actes du Vllème Congrès International des Sciences Pré

histo-riques et Protohistoriques, I, Prague, 1970, 428, fig. I.

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GROUPE DE BLICQUY

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éléments du contexte archéologique tels que la maison d'Irchonwelz, !'industrie de silex et les braceiets en schiste.

La céramique de Blicquy et des sites associés accuse une profonde originalité par I' omniprésence du dégraissant osseux, par son répertoire morphologique et son système décoratif. Ce dernier est fondé sur une trentaine de bandes de motifs dont la composition engendre les unités décoratives. Celles-ei se répètent et se cambi-nent selon trois types de partition de la surface ornementale. L'architecture du décor révèle donc une organisation simple qui découpe la surface du vase en une série de zones et de fuseaux et qui projette dans Ie plan les axes et le volume du vase. Cet agencement contraste avec Ie principe organisateur du décor rubané qui traduit une perception globale du volume du vase.

Tous ces éléments prouvent l'existence, dans la région des sourees de Ia Dendre occidentale, d' un groupe danubien original, Ie groupe de Blicquy, daté de la fin du cinquième millénaire avant notre ère.

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COMPARAISONS

Nous nous efforcerons de préciser la spécificité du groupe de Blicquy par des comparaisons avec des ensembles géographiquement proches tels que Ie Rubané, la céramique du Limbourg et les groupes danubiens du Bassin Parisien.

Rubané

La céramique de Blicquy appartient à la même familie morphologique que Ie Rubané récent de Belgique, du Limbourg hollandais et de la région de Cologne, maïs s'en écarte par ses bords épaissis, ses formes à paroi et bord verticaux, par I' extrême rareté des très petits vases et par I' apparition beaucoup plus systématique d'anses funiculaires sur les vases décorés. Si Jes deux traditions céramiques emploient de la chamotte comme dégraissant, Ie groupe de Blicquy se distingue radicalement par son dégraissant osseux, par I' absence de tenons non perforés, par un nombre d'anses ne dépassant jamais trois, par des séries de trois ou quatre boutons appliqués. Legroupede Blicquy n'oppose pas de manière aussi franche que I'Omalien une céramique fine, surtout piriforme, richement ornée à une céramique << grossière••, plus grande, moins et différemment décorée. Maïs, c'est

avant tout par une partie de ses motifs, par ses unités décoratives et son organisation particulière de l'espace omemental que la céramique de Blicquy révèle des options nettement différentes de celles de I 'Omalien.

Tout au long de son existence en Europe occidentale, Ie Rubané a accordé une primauté constante au parcours ondulant ou zigzagant du ruban qui, par un jeu de réflexions et de rotations créant des symétries paires et impaires, passe perpétuel-Jement du même au même renversé (13); les axes horizontaux et verticaux du vase

sont mis en évidence surtout au niveau des motifs secondaires. La céramique de Blicquy met ces axes au premier plan, ignore Ie ruban sous toutes ses formes et jusqu'à la notion même de motif secondaire. Elle ne connaît que Ja translation latérale et non I' image en miroir, elle oppose une architecture des unités décorati-ves à la séquence linéaire du ruban.

Quelques analogies pourraient être relevées entre Ie groupe de Blicquy et certaines variantes régionales du Rubané, comme Ie stylede Plaidt. Meier-Arendt avait également perçu des analogies entre ce dernier et la céramique du Lim-bourg(14). IJ nous semble qu'il ne s'agit que de convergences; si Ie stylede Plaidt se signale comme celui de Blicquy par un usage intensif du peigne, l'organisation de son décor n'en demeure pas moins fondamentalement rubanée.

13 P. VAN DE VELDE. Ein paradigmatische Klassifikationsschema zur Verzierong der

Bandkeramik in Bayern. Archäologisches Korrespondenzblatt, 6, 1976, 109-116.

Referenties

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