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Le cimetière gallo-romain des Uyets à Volaiville

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~· -1.·

-ARCHAEOLOGIA

BELGICA

205

G.

et

R. HELDENBERGH

LE CIMETIERE GALLO-ROMAIN

DES UYETS A VOLAIVILLE

Extrait des Annales de l'lnstitut Archéologique du Luxembourg CVI-CVII, 1975-1976, pp. 5-46 BRUXELLES 1978 · -I I

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(3)

-ARCHAEOLOGIA BELGICA Dir. Dr. H. Roosens

Etudes et rapports édités par Ie Service National des Fouilles

Pare du Cinquantenaire 1 1040 Bruxelles

Studies en verslagen uitgegeven door de Nationale Dienst voor Opgravingen

Jubelpark 1 1040 Brussel

© Service national des Fouilles D/1977/0405/8

I

(4)

ARCHAEOLOGIA

BELGICA

205

G. et R. HELDENBERGH

LE CIMETIERE GALLO-ROMAIN

DES UYETS A VOLAIVILLE

Extrait des Annales de l'Institut Archéologique du Luxembourg

CVI-CVII, 1975-1976

BRUXELLES 1978

(5)

Le cimetière gallo-romain

des Uyets

à

Volaiville.

INTRODUCTION

A. LA REGION.

5

Petit village situé à mi-distance de Neufchateau et de Marte-lange, non Jo in de la forêt d' Anlier, Witry {fig. 1) est bien connu des

TRAIMONT

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2km

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(6)

historiens modemes par le célèbre chateau des seigneurs d'Everlange qui fut totalement détruit par un ineendie en 1807 sous I' accupation française. Mais Witry et ses hameaux {Volaiville, Traimont et Win-ville) recèlent également plusieurs témoignages archéologiques de l'époque romaine; Ie mérite de leur découverte revient à J'abbé Sul-bout qui localisa, après de nombreuses et patientes recherches sur Ie terrain, une dizaine de sites encore nettement visibles à son époque 1

• Depuis, l'agriculture s'est étendue et a nivelé les vestiges archéolo-giques, rendant ainsi leur localisation plus difficile.

Deux érudits locaux, les abbés Balter et Dubois, entreprirent, en 1936, de dresser un inventaire complet des témoins archéologiques laissés par l'occupation romaine dans Ie canton de Fauvillers 2

• Au-cune fouille toutefois, aucun soudage ne vinrent étayer leurs travaux, pas plus que ceux de Sulbout_

A Witry même, on dénombre trois constructions situées res-pectivement aux lieux-dits Paradis, Estiva ou Lestiva et Maisons brû-lées. L'importante villa du Bois Louvet, dont une dépendance est située à environ 700 m sur le territoire de Menufontaine {lieu-dit Chiet), et Ie cimetière de Margotte au Pare sont situés à Winville, de part et d'autre de la vallée de la Sûre.

Ajoutons, à la limite de Traimont et de Chêne, au lieu-dit ]alifet, une construction et quelques tombes toutes proches ainsi qu'une mystérieuse «tour» se présentant sous la forme d'un tertre circulaire de 30 m de diamètre, entouré d'un fossé et situé dans un fond marécageux.

Enfin, lors de la construction de l'église de Volaiville vers 1870, les tranchées de fandation provoquèrent la découverte de mon-naies et d'une tombe cloisonnée contenant deux urnes 3

• D'après un rapport établi par des instituteurs de Witry et de Volaiville, M.

Du-1 Abbé C. SULBOUT, Le Luxembourg romain, in Ann. lnst. Arch.

Luxbg., 5, 1867, p. 295. Abbé C. SULBOUT, Promenades archéologiques, in Ann. lnst. Arch. Luxbg., 6, 1870, pp. 118-121. Abbé C. SULBOUT, Le Luxem-bourg romain, in Ann. lnst. Arch. Luxbg., 8, 1874, pp. 79-86.

2 V. BALTER et Ch. DUBOIS, Contribution à la carte archéologique de la Belgique. Province du Luxembourg, in Ann. lnst. Arch. Luxbg., 67, 1936, pp. 297-303. Voir également R. DE MAEYER, De overblijfselen der romeinsche villa's in België (Antwerpen, 1940), pp. 225-226.

(7)

7 mont et Leroy et daté de 1877, « une des murailles (de l'église) est assise à une projondeur de deux mètres sur un long aqueduc débou-chant dans un bassin dans lequel on a trouvé plusieurs vases en terre cuite, rCJlevés de dessins d'une finesse remarquable » 4

• C'est à partir de ce renseignement que l'on considère comme possible l'existence d'un bain sous I'église de Volaiville.

Aucune fouille n'a jamais été réalisée pour contröler la véra-cité des affirmations de !'abbé Sulbout 5

B. LE SITE.

Au cours d'une enquête menée auprès des habitants de la région, il nous fut donné d' apprendre la découverte de « poteries »

Figure 2.

4 Em. TANDEL, Les communes luxembourgeoises, in Ann. Inst. Arch. Luxbg., 27, 1893, pp. 233-235. H. SCHUERMANS, Trouvailles d'anti-quités en Belgique, in Ann. Inst. Arch. Luxbg., 34, 1899, pp. 20-21.

5 Nous aimerions apporter ici deux corrections à l'inventaire dressé

par A. VAN DOORSELAER dans son Répertoire des nécropoles d'époque romaine en Gaule septentrionale, I, 1964, pp. 203-204.

(8)

8

faite à Volaiville par M. Huberty. Ce dernier nous précisa les circons-tances de sa trouvaille. Travaillant, il y a quelques années déjà, à la préparation d'un silo, i! mit au jour deux poteries intactes ainsi que de la terre mêlée de charbons de bois. Les poteries, une cruche et une petite urne, provenaient incontestablement d'une tombe romaine. Nous nous rendîmes ensuite sur place et M. Huberty nous indiqua avec précision l'endroit de sa découverte, au lieu-dit Sur les Uyets. (fig. 2).

Ce site, non mentionné sur la carte archéologique de Balter et Dubois se trouve à l'ouest de Volaiville, à mi-pente d'un coteau situé Ie long d'un chemin encaissé reliant Ie village à Jalifet. L'exis-tence de eet axe est attestée par Ie plan cadastral datant de 1842 aussi bien que par Ia Carte de Ferraris, c'est-à-dire déjà à Ia fin du XVIIIe siècle 6

Le toponyme Sur les Uyets pose une énigme : uyet serait-il Ia déformation de ohêt, ogê, signifiant « os(sement) » en walion ? A titre de comparaison, signalans un équivalent local : à Winville, au lieu-dit Waz Ohet, qui signifierait « vases à os» suivant Malget 7 on aurait retrouvé autrefois des sépultures à inhumation 8

Cette découverte forfuite nous détermina à entreprendre quel-ques recherches en 1966 afin de vérifier s'il s'agissait d'une tombe iso-lée ou d'un cimetière. La découverte de deux autres tombes ainsi que Ie signalement d'une autre trouvaille faite par M. Goffette au cours Le cimetière d'une centaine de tombes, entouré d'un mur d'enceinte,

n'est pas situé au lieu-dit Margotte au Pare à Winville maïs bien à Burnon, au lieu-dit Moronrue, ainsi que l'atteste clairement l'article de R. et Eug.

MAL-GET, Un deuxième tumulus à Martelange, in Ann. lnst. Arch. Luxbg., 50,

1919, pp. 180-182. En fait, il n'y a eu aucune fouille à Winville, l'endroit étant connu uniquement par les trouvailles fortuites des cultivateurs.

D'autre part, Ie tumulus de Justifet n'est pas situé à Winville mais bien à Remagne. Voir C. SULBOUT, Op. cit., in Ann. lnst. Arch. Luxbg., 5,

1867, p. 240. La même erreur est commise par A. SCHA YES, La Belgique et les Pays-Bas avant et pendant la domination romaine, IV, 1877, p. 227.

G Un chemin encaissé et raviné n'est généralement pas considéré

comme ayant une origine romaine.

7 R. et Eug. MALGET, Op. cit., in Ann. lnst. Arch. Luxbg., 50, 1919 p. 182.

s V. BALTER et Ch. DUBOIS, Op. cit., in Ann. Inst. Arch. Luxbg., 67, 1936, p. 301.

(9)

Sect. B

1122

1127 a

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1126a

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-Figure 3. / / / / /

1126

20m.

...

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(10)

du même hiver dans une autre parcelle dcvaient nous amener à

pour-suivre les fouilles au cours des années suivantes (1967 et 1969} 9

Nous avons pu localiser ainsi un petit cimetière à incinération

d'une vingtaine de tombes, malheureusement fort perturbées par les

travaux agricoles, se répartissant de part et d'autre du chemin

pré-cité, sur les parcelles cadastrées section B, no 1126, 1126a et 1127a.

(fig. 3).

Qu'il nous soit permis de remercier ici très vivement les pro-priétaires des terrains, MM. Goffette et Halkin, cultivateurs de Volai-ville, pour la compréhension et l'intérêt qu'ils ne cessèrent de porter

à nos recherches tout au long des différentes campagnes de fouille.

Notre gratitude va également à M. Roosens, directeur du Service

Na-tional des Fouilles, qui par son aide financière a permis l'intensifi-cation des recherches. Enfin, sur Ie plan de la collaboration

scienti-fique, nos remerciements vont aussi à M. Thirion, du Cabinet des

Médailles, qui, avec sa gentillesse et sa compétence habituelles, a

iden-tifié les différentes monnaies du site, et surtout à M. A. Geubel, qm,

par son aide et ses conseils, nous a permis de mener à bien l'objet de

cette étude.

9 Voir Ardenne et Famenne, 10, 7), 1967, pp. 134-135; 11, 2, 1968-69, p. 121. - Archéologie, 1969, 2, pp. 82-83.

(11)

11

II. DESCRIPTION ET INVENTAIRE DES TOMBES.

TOMBE 1

Description de la tombe : tombe à incinération sans

protec-tion. Se présente sous la forme d'un rectangle de 0,60 m sur 0,40 m, orienté N.W.- S.E. Profandeur de 0,28 m à 0,40 m. Le mobilier était

Figure 4.

essentieHement regroupé dans l'angle N.E. de la fosse; il se composait de deux gobelets, d'une assiette, d'une petite cruche brisée, d'un poin-çon en fer et de forces posées sur l'assiette (fig. 4). Le cöté S. de la tombe contenait, outre une monnaie et une fragment de bague en fer, une importante quantité de cendres de bois brûlé et de fragments d' os calcinés.

Description du mobilier (fig. 5) :

1. Monnaie (identifiée par M. Thirion du Cabinet des Médailles) Dupondius d'Hadrien frappé à Rome entre 125 et 128.

HADRIANVS / (A)VGVS(TVS). Tête radiée à droite, avec dra-perie sur l'épaule gauche.

(12)

3 4 0 I ..., 20cm

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-3 Figure 5 : Tombes 1 et 2.

(13)

:

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fC.

Salus assise à gauche, noucrissant d'une pa-tère un serpent enroulé autour d'un autel.

9,27 gr ; 26,2 mm ; 6 ; RIC 657.

2. Assiette à bord rentrant

3.

Ht. 39 mm- Diam. base llO -Diam. sup. 175 -Ep. 9. Fond bom-hé. Sur Ia face externe de Ia base, deux rainures concentriques espacées de 5 mm.

Pate gris clair avec enduit noir brillant sur I'extrémité supérieure de la paroi extérieure, mat ailleurs. Enduit fort abîmé.

Gobelet à panse sphérique et lèvre verticale.

Ht. 82 - Diam. base 40 - Diam. panse 90 - Diam. sup. 61 - Ep. 4/5.

Pied profilé. Léger sillon à la limite de l'épaule et de la panse. Pate gris clair sans trace d'enduit.

4. Gobelet semblable au précédent.

Ht. 96 - Diam. base 46 Diam. panse llO Diam. sup. 60/65 -Ep. 4.

5. Fragments d'une cruche à panse piriforme et à lèvre biseautée. Non dessinée.

6. Fragment de bague en fer. On distingue encore !'emplacement réservé au chaton.

7. Forces. Outil très fréquent dans les tombes.

8. Poinçon en fer. Section carrée avec trace d'un manche de bois (fibres de bois fixées par oxydation). Long. totale 165 - long.

du manche 52.

9. Fragment de clou. Traces de bois fixé par oxydation.

(14)

TOMBE 2

Description de la tombe : tombe à incinération sans protection.

Profandeur : de 0,33 m à 0,43 m. Ni la forme, ni I'orientation (N.W. - S.E. ?) ne sont nettes. Très peu de cendres de bois et d'os-sements calcinés (fig. 6). Le mobilier est constitué de deux pièces de

Figure 6.

céramique disposées obliquement et partiellement superposées. On peut penser que J'assiette posée sur Ie plat scrvait de couvercle (cf. quelques ossements mêlés à la terre qui se trouvait dans Ie plat). Deux fragments de clous complètent Je mobilier de cette tombe.

Description du mobilier (fig. 5)

1. Deux fragments de clous.

2. Assiette. Ht. 29 - Diam. base 135 - Diam. sup. 160 - Fond co-nique. Paroi verticale légèrement inclinée vers J'extérieur et sur-plombant la base. Pate gris brun avec traces d'enduit noir mat écaillé.

3. Plat. Ht. 90 - Diam. base 56 - Diam. sup. 152. Même type de pate et d'enduit que Ie précédent. Sur un pied mouluré, la panse est oblique au départ puis verticale jusqu'à la lèvre dontIe rebord est arrondi.

(15)

15

TOMBE 3

Description de la tombe : tombe à incinération sans protection. Profandeur de 0,25 m à 0,45 m. Pas de délimitation ni d'orientation. Pas d'ossements calcinés, quelgues fragments de bois brûlé. Le mobi-lier a été très perturbé et dispersé par les labours sur une aire assez vaste.

Description du mobilier (fig. 7)

1. Fragment de clou.

2. Tasse bilobée en sigillée du type DRAG. 27. Fragment compre-nant rebord supérieur et début de la panse.

3. Gobelet à panse sphérique. Les fragments retrouvés permettent

seulement de reconstituer une partie de la panse. Pate gris ar-doise.

4. Assiette. Ht. 25 - Ep. 9. Pate gris ardoise bien cuite. Profil com-plet : forme trapue ; paroi oblique, pied non marqué, lèvre en

retrait avec rebord rappelant Ie type Herzprofil.

5. Coupe à collerette. Ht. 64 - Diam. base 52 - Diam. sup. 138. La moitié du vase a pu être reconstituée. Pate rouge brique. Quelques fragments de quartz doré sont incrustés dans la pate. Sur un fragment de la collerette, traces d'un enduit noir mat.

TOMBE 4

Description de la tombe : tombe à incinération eauverte de deux dalles de schiste. Une délimitation apparaît suivant un axe orienté N.W. - S.E., auN. du mobilier funéraire proprement dit. Le fond de la tombe est parsemé de cendres de bois et d'ossements incinérés. Dimensions : 0,70 m / 0,40 m. Profandeur de 0,28 m à 0,40 m. Le mobilier est constitué d'une cruche et de deux gobelets vernissés.

Description du mobilier (fig. 7) :

1. Petite cruche à une anse bilobée. Ht. 121 - Diam. base 38 - Diam. panse 100 - Diam. sup. 36. Pate ocre - jaune clair. Lèvre biseau-téc. Panse piriforme. Pied uni non souligné par un anneau de base.

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3

-4

.. · . . . . . . . . 3

-5

(17)

17

2. Petit gobelet vernissé à dépressions. Ht. 88 Diam. base 33

-Diam. sup. 70. Pate brun clair - rouge à vernis noir mat. La panse et Ia base sont ornées d'un crépi sablé. Lèvre oblique repliée vers l'extérieur ; épaule marquée de deux sillons ; panse décorée de 6 dépressions ovales bien marquées ; petit pied mouluré légère-ment conique.

3. Fragments de base et de panse d'un gobelet, analogue au

précé-dent. Ht. conservée 70 - Diam. base 53. Même technique mais sans dépressions visibles.

TOMBE 5

Description de la tombe : tombe à incinération non protégée.

Profondeur de 0,22 m à 0,40 m. La tombe se présente sous Ia forme

d'un rectangle de 0,25m sur 0,60 m, orienté N.W. - S.E. Le fond a été

Figure 8.

parsemé d' ossements incinérés et de cendres de bois avant Ie dépöt du mobilier. Dans l'angle S.E. étaient regroupés une assiette, un

go-belet caréné et un çot à pate grossière. Dans l'angle N.E., une petite

(18)

Description du mobilier (fig. 7) :

L Assiette. Ht. 27 - Diam. base 123 - Diam. sup. 150. Type carac-téristique déjà signalé dans la tombe 2. Notons ici deux rainures concentriques sur la face externe du fond.

2. Gobelet biconique à profil caréné. Ht. 70 - Diam. base 28 - Diam. max. de la panse 80 - Diam. sup. 52. Pàte brun - ocre. Enduit noir mat, non lustré. Pied marqué ; lèvre repliée légèrement vers I' extérieur.

3. Pot. Ht. 115 - diam. base 86 - diam. sup. 104. Pàte noire cellu-leuse faite d'une argile grossière, non débarrassée de ses impu-retés. Friabilité excessive résultant d'une cuisson imparfaite. Lè-vre droite, épaule marquée, panse arrondie, base large par rap-port à la hauteur du vase.

4. Soucoupe bilobée en sigillée. Type DRAG. 27. Ht. 36 - Diam. base 36 - Diam. sup. 84. Pàte rouge - brun clair. Vernis rouge

-orange. Sigle mal venu (dimensions 12/3) ; lecture incertaine :

OPC ...

5. Fibule à charnière en bronze. Longueur 35 mm. Manque arclilion et porte-ardillon. L' are est décoré en sa partie externe de sept bandes saillantes disposées perpendiculairement à l'axe.

TOMBE 6

Description de la tombe : Ie mobilier se compose de deux pièces de céramique, toutes deux brisées. 11 s'agit d'une cruche dont la partie supérieure brisée en de nombreux fragments était répandue sur un diamètre de40 cm autour du vase lui-même. Au N. de ce dernier, un petit gobelet brisé lui aussi semblait avoir été placé obliquement. Pro-fandeur de 0,27 m à 0,40 m. Aucune orientation apparente. Il faut noter pour cette tombe !'absence complète d'ossements et de cendres de bois. Quelques pierres semblent entourer Ia tombe.

Description du mobilier (fig. 9) :

L Gobelet. Ht. 74 - Diam. base 38 - Diam. panse 82 - Diam. sup. 56. Petit pied marqué, panse sphérique, petite lèvre légèrement

(19)

19 2. Cruche. Ht. 145 Diam. base 58 Diam. max. de la panse 158

-Diam. sup. 50. Päte rouge brique présentant des traces de lissage. Goulot à 4 bourrelets. Panse sphérique. Epaule très marquée.

TOMBE 7

Description de la tombe : tombe perturbée par les labours. Pro-fandeur de 0,20 m à 0,27 m. De forme reetangulaire (0,28 m sur 0,45 m), la tombe est orientée E. - W. Le fond de la tombe est parsemé de quelques ossements incinérés et de rares cendres de bois. Le mobi-lier, composé d'une assiette, d'un gobelet et d'un pot en päte gros-sière, est localisé dans la partie occidentale de la fosse.

Description du mobilier (fig. 9) :

1. Assiette. Ht. 32 - Diam. base 128 - Diam. sup. 166-174. Päte gris fumé. Fond conique, paroi verticale inclinée vers l'extérieur et surplombant la base. Type caractéristique rencontré déjà dans les tombes 2 et 5.

2. Pot. Fragments de base d'un pot à päte celluleuse très grossière du même type que celui rencontré dans la tombe 5. Non dessiné. 3. Gobelet. Ht. 67 (?) - Diam. base 30 - Diam. sup. 44. Pied

mar-qué, panse ovoide, lèvre boudin, pas d'épaulement marqué. TOMBE 8

Description de la tombe : profandeur de 0,78 m à 0,85 m. Notons cependant que des ossements incinérés et quelques cendres de bois apparaissent déjà au niveau 0,40 m. Aucune délimitation ni orien-tation n'ont pu être observées. Le fond de la tombe était jonché de plusieurs tessons provenant d'une assiette en terra rubra et d'un pot dont la panse est décorée de motifs ornementaux appliqués à la barbo-tine. Cette tombe très différente des précédentes est un exemple typi-que de Brandgrubengrab sans mobilier funéraire. Les tessons, résidus de l'offrande brûlée sur Ie bûcher en même temps que Ie cadavre, ont été recueillis avec les restes d'ossements calcinés et des cendres de bois après l'incinération et éparpillés dans la fosse.

Description du mobilier (fig. 9) :

1. Rebord supérieur d'une assiette en terra rubra. Päte craquelée sous l'effet d'un feu violent.

(20)

2. Partie supeneure et panse d'un vasc à lèvre repliée vers l'exté-rieur. Diam. sup. 120 - Plus grand diam. de la panse 198 - Ep.

415. Pate beige clair orangé ; enduit noir lustré mat. Léger épau-lement ; panse sphérique décorée de trois rangées de croissants superposés par application à la barbotine.

TOMBE 9

Description de la tombe : tombe à incinération sans protection. Profandeur au niveau du mobilier : 0,50 m ; fond de la tombe 0,70 m. Le mobilier est constitué d'un seul vase, une écuelle intentionnellement renversée pour protéger les ossements disposés par dessous.

Description du mobilier (fig. 9) :

Ecuelle. Ht. 50 - Diam. base 53 - Diam. sup. 130. Terre gris ar-doise bien cuite. Variante locale en terre commune d'un type de sigillée (DRAG. 35136) sans décor sur la lèvre.

TOMBE 10

Description de la tombe : tombe perturbée par les labours. Fond de la tombe (?) 0,49 m.

Description du mobilier (fig. 9) :

Pot à panse arrondie. Lèvre repliée vers l'extérieur. Diam. sup. 100 - Diam. panse 156 - Ht. conservée 99 - Ep. 516. Pate gris ardoise assez friable.

TOMBE 11

Description de la tombe : Profandeur de 0,27 m à 0,35 m. De forme reetangulaire (0,86

I 0,60 m), cette tombe semble orientée N.

-N.E.

I S.- S.W. Pas de protection. L'ensemble de la tombe était

abon-damment pourvu de cendres de bois brûlé maïs on n'a pas retrouvé d' ossements calcinés. Le mobilier funéraire se campose de trois pièces de céramique : une tasse en sigillée, une cruche et un petit gobelet vernissé à la panse décorée à la molette.

(21)

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Figure 9.

(22)

1. Tasse conique. Sigillée de type DRAG. 33. Ht. 53 - Diam. base 41 - Diam. sup. 99 - Ep. 5. Päte rouge orange rappelant les ate-liers de l'Est de la Gaule. Pièce fortement abîmée : écaillement de la paroi extérieure, perte presque totale du vernis, pied man-que.

2. Cruche à une anse bilobée. Ht. 156 - Diam. base 38 - Diam.

panse 114 - Ep. 3/4. Pàte ocre - orange clair. Lèvre biseautée.

Panse piriforme. Pied simple sans bourrelet à la base.

3. Gobelet vernissé de forme ovoïde. Ht. 114 Diam. base 37

-Diam. sup. 86 - Ep. 3/4. Pàte orange enduite à l'intérieur et à

l'extérieur d'un vernis brun foncé mat. Lèvre repliée légèrement vers I' extérieur ; panse ornée d'un décor incisé à la molette (six

rangées de traits verticaux sur une hauteur de 23 mm) ; petit

pied mouluré légèrement conique. TOMBE 12

Description de la tombe : tombe perturbée par les labours. Au-cune protection. Pas d' ossements, quelques cendres de bois. Le mo-bilier est constitué d'un gobelet vernissé à dépressions et d'un tesson

appartenant à un vase de forme indéterminée.

Description du mobilier (fig. 10) :

1. Gobelet vernissé à sept dépressions. Ht. 144 Diam. base 34

-Diam. panse 104 - -Diam. sup. 70. Pàte rouge brique. Enduit brun foncé mat. Pas de crépi sablé. Lèvre boudin, pas d'épau-lement marqué, dépressions allongées.

2. Tesson d'un vase de forme indéterminée. Päte noire grossière.

TOMBE 13.

Description de la tombe : tombe à incinération sans protection,

orientée N.E. - S.W. Le niveau supérieur apparaît à 0,28 m et se

pré-sente sous la forme d'un rectangle de 0,86 m sur 0,60 m. Un second niveau situé à 0,47 m est caractérisé par une forme circulaire de 0,40 m de diamètre et semble être protégé par trois dalles de schiste situées respectivement sur les cötés N.E., S.E. et au centre de la fosse. Le fonà de la tombe est à 0,53 m.

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23

11

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3 Figure 10.

(24)

Absence de mobilier funéraire à l'exception d'un tesson de päte grossière rouge brique. Cendres de bois et ossements calcinés étaient répartis dans !'ensemble de la tombe mais la majorité des ossements était disposée sous la dalle centrale. Cette sépulture appartient in-contestablement au type Brandgrubengrab.

TOMBE 14

Description de la tombe : tombe détruite par les labours (niveau

du fond de la tombe : 0,19 m). Pas de traces d'orientation. Pas de cendres de bois ni d'ossements.

Description du mobilier (fig. 10)

1. Gobelet vernissé. Päte rouge - orange, enduit brun foncé avec grainetis sablé sur !'ensemble de la paroi extérieure. La partie supérieure manque. Diam. base 30 - Ep. 2,5.

2. Base d'un gobelet, semblable au précédent. Diam. base 35 -Ep. 3.

3. Base et panse d'une cruche. Päte ocre. Panse sphérique. Diam. base 60 - Diam. panse 126 - Ep. 3/5.

TOMBE 15.

Description de la tombe : tombe orientée N. - N.E. / S. - S.W.

de forme rectangulaire. Trois niveaux ont été relevés : niveau supérieur à 0,28 m : 2,10 m sur 0,83 m niveau intermédiaire à 0,45 m : 0,90 m sur 0,60 m niveau inférieur à 0,60 m : 0,40 m sur 0,28 m.

Chaque angle du fond de la tombe (0,60 m) était souligné par la présence d'un clou, trace d'un coffret en bois (?). Absence de mobilier à l'exception de quelques tessons appartenant à la panse d'un vase de forme indéterminée et semblant avoir subi l'action d'un feu violent. Il s'agit probablement, cette fois encore, d'une sépulture du type

(25)

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-' •. -' ~ •' Figure 11.

(26)

TOMBE 16

Description de la tombe : tombe à incinération sans protection. La profandeur du fond de la tombe {0,26 m) explique la destruction partielle du mobilier. La fosse funéraire se présente sous une forme reetangulaire {0,24 m sur 0,28 m) orientée N.E. - S.W. Outre trois pièces de céramique décapitées par la charrue, Ie mobilier comprenait une monnaie de bronze à !'effigie de Vespasien.

Description du mobilier (fig.ll) :

1. Gobelet à panse sphérique et lèvre verticale. Pied profilé. Päte gris clair fumée. Ht. 74 - Diam. base 37 - Diam. panse M

-Diam. sup. 52 - Ep. 3/4.

2. Base et panse d'une cruche piriforme. Päte jaunätre. Diam. base 46 - Ht. conservée 71 - Ep. 3.

3. Base et départ de panse d'un pot. Päte gris noir lissée. Pied pro-filé. Diam. base 56 - Ep. 6.

4. Monnaie (identifiée par M. Thirion du Cabinet des Médailles) As de Vespasien frappé à Lyon entre 69 et 79.

( ... ) VESPASIANA ( ... ). Tête laurée à droite avec globe à la pointe du buste.

Effacé. 9.48 gr. TOMBE 17

Description de la tombe : niveau supérieur détruit par les travaux agricoles. Le fond de la tombe est situé à 0,65 m. De forme reetan-gulaire {0,48 m sur 0,64 m), la fosse est orientée N. - N.E. / S. - S.W.

n

est à remarquer, une fois encore, la présence d'un clou à chaque angle de la tombe (coffret ?). Le mobilier se campose d'un pot de fabrication locale et de deux autres pièces en céramique détruites par les travaux agricoles.

Description du mobilier {fig. 11) :

1. Pot. Lèvre droite, épaulement marqué, panse arrondie, base large par rapport à la hauteur. Päte noire, celluleuse, faite d'une argile

(27)

27 non dégrossie et très friable. Ht. 115 - Diam. base 74 - Diam. panse 160 - Diam. sup. 110 -Ep. 5/8.

2. Col de cruche à une anse avec bec annelé. Päte jaune - beige clair. Ep. 4.

3. Tessons appartenant à une potede de forme indéterminée. Päte brune, mal cuite, très savonneuse.

4. Clous, avec traces de bois fixé par oxydation.

TOMBE 18

Description de la tombe : tombe à incinération sans protection. Forme reetangulaire (0,58 m sur 0,41 m) orientée N.E. - S.W. Niveau supérieur 0,26 m ; niveau inférieur 0,37 m. Très peu de cendres de bois, pas d'ossements sauf sous Ie mobilier composé de deux poteries, une cruche et un pot de fabrication locale.

Description du mobilier (fig. 11) :

1. Cruche à une anse trilobée. Panse sphérique. Bec à triple bour-relet. Päte jaune clair. Pied avec anneau de base. Ht. 136 - Diam. base 54 - Diam. panse 126 - Diam. sup. 46.

2. Pot. Lèvre droite, panse arrondie, large base. Päte noire, cellu-leuse, friable. Ht. 118 - Diam. base 70 - Diam. panse 158 - Diam. sup. 108 - Ep. 4/8.

TOMBE 19

Description de la tombe : tombe détruite par les labours (niveau inférieur à 0,19 m). Le mobilier se composait d'une cruche dont il ne reste que quelques fragments de la base.

Description du mobilier :

Fond de cruche avec anneau de base. Päte ocre, lissée extérieu-rement. Ep. 5.

TOMBE 20

Description de la tombe : tombe à incinération sans proteetion très perturbée par les travaux agricoles. Outre quelques ossements

(28)

calcinés mêlés à des cendres de bois brûlé, on a retrouvé les débris de trois pièces de céramique détruites par la charrue.

Description du mobilier (fig. 12) :

1. Fragment de goulot d'une cruche. Bec à triple bourrelet. Päte jaune clair.

2. Fragments de base d'un petit gobelet. Päte gris noir, bien cuite,

avec traces d'enfumage sur la paroi extérieure. Fragment non dessiné.

3. Coupe en sigillée. Type DRAG. 35. Profil complet. Ht. 40 - Ep. 4/5. Vernis orange- rouge clair de mauvaise qualité.

TOMBE 21

Description de la tombe : tombe à incinération détruite par les labours. Outre des cendres de bois et quelques ossements calcinés, au niveau inférieur 0,36 m {?), fragments de deux pièces de céra-mique.

Description du mobilier (fig. 12) :

1. Fond de pot. Päte gris ardoise. Diam. base 70.

2. Fragment de col de cruche au bec annelé. Päte ocre - jaune clair.

TROUVAILLE ISOLEE A.

Circonstances de la découverte : M. Huberty de Volaiville, mit au jour de u x poteries lors de travaux agricoles à l' angle N.E. d'une terre cadastrée section B, no 1127 a. Malheureusement brisées lors de la découverte, ces deux pièces furent conservées par l'inventeur qui a bien voulu nous les remettre. C'est à ce dernier également que nous devons la connaissance de ce site inédit.

Description du mobilier (fig. 12) :

1. Cruche à une anse trilobée. Ht. 154 - Diam. base 52 - Diam. panse 130 - Diam. sup. 52. Pied profilé, panse sphérique, goulot

(29)

29 2. Petit pot à lèvre oblique. Ht. 85 - Diam. base 60 - Diam. sup. 97 - Ep. 5/10. Forme trapue. Le haut de la panse s'infléchit à angle droit pour farmer une rainure sur laquelle vient se greffer une lèvre oblique. Pàte gris - brun foncé avec petits fragments de quartz utilisés comme dégraissant. Céramique grossière de fabrication probablement locale.

TROUVAILLE ISOLEE B.

Circonstances de la découverte : Au cours de l'hiver 1966, M. Goffette mit au jour une coupe en sigillée ainsi qu'un fragment de clou à !'occasion de travaux agricoles. 11 remarqua en outre une cou-che de cendres de bois brûlé mêlée d'ossements calcinés épaisse d'en-viron 0,20 m. Cette découverte faite dans la parcelle section B, no 1126, de l'autre cöté du chemin, nous amena à prospeeter systéma-tiquement cette partie du cimetière au cours de 1969.

Description du mobilier (fig. 12) :

1. Coupe en sigillée de type DRAG. 35. Ht. 36 Diam. base 40 -Diam. sup. 100. Vernis rouge clair bien conservé. Lèvre décorée de motifs ornementaux appliqués à la barbotine.

(30)

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I

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(31)

31

liL TYPOLOGIE DU MOEILIER FUNERAIRE.

Bibliographie générale.

J. BREDER, H. ROGSENS et J. MERTENS, Le cimetière belgo-romain de Cerfontaine, in Etudes d'histoire et d'archéologie !lamuroises dé-diées à F. Courtoy, PubHeation extraordinaire de la Société Arch. de

Namur, I, 1952, pp. 95-129 (

=

Cerfontaine).

H. BRUNSTING, Het grafveld onder Hees bij Nijmegen (Amsterdam,

1937) (

=

BRUNSTING).

DAREMBERG et SAGLIO, Dictionnaire des antiquités grecques et romaines, II, 2, 1896, s. v. forfex.

H. DRAGENDORFF ,Terra Sigvllata, in Bonner ]ahrbücher, XCVI, pp.

18-155 et XCVII, pp. 54-163, 1895-1896 (

=

DRAG).

J.-P. GILLAM, Types of Roman coarse pottery vessels in Northern Britain, in Archaeologia Aeliana, 4e série, XXXV, 1957, pp. 180-251 (= GILLAM).

E. GOSE, Gefässtypen der römischen Keramik im Rheinland, in Bei-heft 1 der Bonner ]ahrbücher, 1950 ( = GOSE).

J.-J. HATT, La tombe gallo-romaine (PUF, 1951).

J.-H. HOLWERDA, Arentsburg. Een romeinsch militair vlootstation bij Voorburg (Leiden, 1923) (= Arentsburg).

J.-H. HOLWERDA, De belgischewaar in Nijmegen (Nijmegen, 1941)

( = HOLWERDA, B.W.).

L. LERAT, Les fibules gallo-romaines de Mandeure, in Annales lit-téraires de l'Univ. de Besançon, XVI, 1957, (

=

LERAT, Mandeure).

S. LOESCHCKE, Keramische Funde in Haltern, in Mitteilungen der Altertums-Kommission für Westfalen, 5, 1909, pp. 101-322 ( = Hal-tern).

M. LUTZ, L'officine de céramique gallo-romaine de Mittelbronn {Mo-selle}, in Gallia, XVII, l, 1959, pp. 101-160 ( = LUTZ).

G. MARTIN, Un établissement de potier belgo-romain du Ier sièc.le,

à Hambresart (Virton), in Annales Inst. Arch. Luxbg., 70, 1939, pp.

(32)

H. MATTINGLY, The Roman Imperial Coinage, (London, 1923) (

=

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E. RITTERLING, Das frührömische Lager bei Hofheim i. T., in Anna-len des Vereins für Nassauischen Altertumskunde und Geschichts-forschung, 40, 1912 (

=

Hofheim).

H. SCHOPPA, Die Funde aus dem Vicus des Steinkastells Hofheim (Maintaunuskreis). I. Die Keramik ausser T.S., in Veröffentlichungen

des Landesamtes für Kulturgeschichtliche Bodemaltertümer, II, 1961

( =

Hofheim-Vicus).

Dr. P. STUART, Gewoon aardewerk uit de romeinse legerplaats en de

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Meede-de~lingen, XLIII, 1962 (

=

STUART).

G. THILL, Römisches Brandgräber bei Nospelt (« Tonn »), in He-mecht, 20, 2/3, 1968, pp. 381-389 (

=

Nospelt).

H.J.H. VAN BUCHEM, De fibulae van Nijmegen (Nijmegen, 1941)

( =

VAN BUCHEM).

H. VAN DE WEERD, Inleiding tot de g-r archeologie der Nederlanden (Antwerpen, 1944) (

=

VAN DE WEERD).

W. VANVINCKENROYE, GalZo-romeinse grafvondsten uit Tongeren (Tongeren, 1963) (

=

VANVINCKENROYE, GRG).

W. VANVINCKENROYE, GalZo-romeins aardewerk van Tongeren

(Ton-geren, 1967) ( = V ANVINCKENROYE, GRA).

Bibliographie régionale. Pour l' Ardenne :

Hives- Lavaux : Fr. BOURGEOIS. Tombes romaines à incinération à

Lavaux (commune de Hives), in Ardenne et Famenne, IX, 4, 1966, pp. 178-194

+

4 pl.

Remagne : Y. FREMAULT, Les cimetières gallo-romains de Remagne,

Remagne-Rondu et Sainte-Marie-Laneuvme, in Répertoires

archéolo-giques. Série B. Les collections (Bruxelles, 1966).

Poisson-Moulin : R. DE MAEYER, Le cimetière à incinération de Pois-son-Moulin, in Bull. Inst. Arch. Luxbg., 1933, no 3, pp. 33-57.

(33)

33

Pour la Gaume :

Chantemelle : H. ROOSENS, Un cimetière du milieu du Ier siècle à

Chantemelle, in Le Pays Gaumais, 15, 3/4, 1954, pp. 75-121.

Fouches : H. ROOSENS, Cimetière romain du Haut-Empire à

Fou-ches (Hachy), Luxembourg, in Ann. Inst. Arch. Luxbg., LXXXV, 1954,

pp. 169-260.

Sampont: ]. NOEL, La nécropole romaine du Hunenknepchen à

Sam-pont (commune de Hachy), in Archaeologia Belgica, no 106 (Bruxelles,

1968), 123 pp.

+

9 pl.

La Spetz : A. SERET, La nécropole de l' époque romaine à La

Spetz-Arlon, in Ann. Inst. Arch. Luxbg., XCIII, 1962, pp. 9-68.

A. MONNAIES.

Deux monnaies seulement ont été retrouvées sur !'ensemble des 21 tombes : iJ s'agit de deux bronzes, l'un à !'effigie de Vespasien (tombe 16), l'autre à celle d'Hadrien (tombe 1). Pour la description de ces deux pièces, voir supra (description du mobilier).

B. BRONZE.

Le cimetière n'a fourni qu'un seul objet de bronze : il s'agit d'une fibule (tombe 5,5) à charnière dont l'arc est constitué de mou-lures incisées. Ce type de fibule est généralement daté du Ile siècle, ce qui correspond d'ailleurs à la chronologie générale de la tombe. Voir VAN BUCHEM, pl. XI, 24-25; VAN DE WEERD, fig 68, 19 ; LERAT, Mandeure, pl. V, 107.

C. FER.

Forces (tombe 1, 7). Sur la typologie et les relations funéraires de ce type d'outil, voir DAREMSERG et SAGLIO, s.v. Forfex et ].].

HATT, La tombe gallo-romaine, 1951, appendice II.

Les cimetières du Luxembourg ont fourni de nombreux exem-plaires de ces ciseaux, encore utilisés aujourd'hui d'ailleurs :

Poisson-moulin, tombe 2, 4; Chantemelle, tombe 13, 4; Fouches, tombes 34,

(34)

D. CERAMIQUE.

1. Sigillée.

La sigillée n'est représentée que par cinq exemplaires, tous de type uni. Il s'agit des formes 27, 33 et 35 de la typologie de Dragen-dorff.

a. Drag. 27 {tombes 3,2 et 5,4)

Forme proche de GOSE 53-54 (fin Ier - début Ile s.).

Ce type se retrouve dans d'autres cimetières régionaux de la pro-vinee du Luxembourg : Fouches, t. 32 d; Sampont, t. 86, 9 ;

La Spctz, trouvaille isolée I, 2 et 4, p. 56 ; Hives, t. 4, 5 ;

Rema-gne, 9 exemplaires dont t. 27 a.

b. Drag. 33 (tombe 11, 1).

La forme de notre exemplaire se rapproche assez de GOSE 77 (moitié Ile s.). Ce type de sigillée se retrouve uniquement à Re-magne {10 exemplaires dont t. 1 a).

c. Drag. 35 {tombe 20, 3 et trouvaille isolée b).

Voir GOSE 38-39 {2e moitié Ier - Ile s.).

Poisson-Moulin, 7 exemplaires dont t. 1, 2 ; La Spetz, trouvaille isolée 1, 1 ; Sampont, 2 exemplaires dont t. 21, 4 ; Remagne, 11 exemplaires dont t. 9 a.

2. Assiettes, écueUes et plats (fig. 13).

On peut distinguer quatre types d' assiettes dans ce cimetière de Volaiville :

a. Assiette en terra rubra (tombe 8, 1) imitant un prototype en si-gillée (Drag. 3). Voir HOLWERDA, B.W., forme 78 b, no

753-755 {daté de 40-100).

b. Assiette en terra nigra {tombe 3, 4) assez proche de HOLWER-DA, B.W., forme 90, no 1040 (caractéristique du Ile s.). c. Assiette à bord rentrant et fond conique {tombe 1, 2).

(35)

35

1er er la première moitié du Ile s.

VAN DE WEERD, fig. 41, 9 b (début IIe s.); GOSE 290 (fin Ier-début Ile s.) ; HOLWERDA, B.W., forme 81 h, no 1213-1215 (IIe s.) ; très fréquent également au cimetière de Cerfontaine

(1ère moitié Ile s.). Pour Ie Luxembourg, citons Hambresart,

pl. I c ; Remagne, 9 exemplaires dont t. 45 a ; Hives, 4

exem-plaires dont t. 1, 1.

d. assiette à fond conique avec bourrelet intérieur posé sur le fond.

(tombes 2, 2; 5, 1; 7, 1) voir GOSE 297 (

=

Hofheim, 97 A, b) :

moitié 1er s. ; HOLWERDA, B.W., forme 78 b, no 942. Ce type est très commun dans Ie Luxembourg : Fouches, 7 exemplaires

dont t. 9 e ; Chantemelle, 2 exemplaires dont t. 28, 2 ; Sampont,

t. 131, 1 ; Hives, t. 4, 4 ; Remagne, 2 exemplaires dont t. 43 a.

Deux plats rappeilent des formes caractéristiques de la sigillée : il s'agit de l'écuelle de la tombe 9 qui est un dérivé du Drag. 35/36.

Figure 13.

Sa päte fine de teinte gris ardoise et Ie lissage soigné des parois exté-rieure et intéexté-rieure la distinguent techniquement de !'exemplaire décrit par BRUNSTING, Pl. 3, 20-21 et repris par STUART, type 12, pl. 2.

(36)

29, pp. 28-29, ou la pàte jaune brun-eiair est recouverte d'un enduit peint « flammé ». La date de fabrication de ce type se situe entre la fin du Ier et Ie début du Ile s. Signaloos également une écuelle sem-blable mais plus proche du Drag. 36 par ses proportions allongées dans une tombe du cimetière de Cerfontaine (t. XVIII, 1

+

trouvaille isolée 6) : « terre fine à noyau rouge. Première moitié du IIe s. ».

Remagne, t. 54 b, a donné également une forme semblable dans une pàte fine rouge-brunàtre recouverte d'un engobe noir.

Un autre plat {tombe 2, 3) est très proche du Drag. 8 (voir GOSE 70

=

Hofheim, type 9 A). Un exemplaire en terra nigra, décrit par HOLWERDA, B.W., forme 49, no 516, p. 46, comme une forme rare datée vraisemblablement de la fin du Ier s., peut lui être apparenté. Pas d'équivalent local à notre connaissance.

Il faut mentionoer encore une coupe à collerette (tombe 3, 5). Cette forme est bien connue dans la région rhénane sous deux tech-niques différentes : Ie type bronzé (GOSE 241) et Ie type marbré (GOSE 260), tous deux datés du dernier tiers du Ier s. Voir aussi STUART, type 22, pl. 2, 51, pp. 32-34 (70-120) et VANVINCKEN-ROYE, GRG, t. 38 d, qui décrit un exemplaire en terra nigra situé

dans la première moitié du !Ie s. Références locales : Remagnc, fig. 33, 42 « terre blanc jaunàtre » ; Hives, t. 3, 4 en terra nigra ; Sampont,

t. 96, 3 type marbré. 3. Cruehes (fig. 14).

Le site a fourni deux grandes séries de cruehes :

a. Cruehes à panse sphérique et lèvre à triple bourrelet.

(tombes 6, 2 ; 18, 1 et trouvaille isolée a 2). Pour la chronologie, voir VAN DE WEERD, fig. 51, 7; GOSE 366 à 368 (de la moitié du Ier au début du IIe si.) ; STUART, type ll2, pl. 7, ll1, pp. 45-46 (70-105). Cette forme est d'ailleurs bien représentée dans les autres nécropoles du Luxembourg : Chantemel'Je, 6 exem-plaires dont t. 4 ; Fouches, 7 exemplaires dont t. 13 ; Sampont, 2 exemplaires dont t. 21, 2 ; Poisson-Moulin, 4 exemplaires dont t. 1, 5 ; Hives, t. 2, 1 ; Remagne, 13 exemplaires dont t. 15 a ;

La Spetz, t. 38, 3.

b. Cruehes à panse piriforme et lèvre biseautée. (tombes 1, 5 ; 4, 1 ; ll, 2) Voir GOSE 374 (3e quart du Ier s.) ; STUART, type

(37)

37 113, pl. 7, 116-117, pp. 47-48 (2de moitié Ier s.); GILLAM, 13 (80-130). Pour Ie Luxembourg, voir La Spetz, t. 22, 3 (2de moitié Ier - début Ile s.) ; Sampont, t. 99 ; Poisson-Moulin, t. 5, 1 et S. 5 (2de moitié Ile s.) ; Remagne, 4 exemplaires dont t. 41 c (2de moitié Ier s.).

A ces deux séries vient s'ajouter un col de cruche à bec annelé (tombe 17, 2) camparabie aux types 363364 de GOSE (Ciaude -Vespasien) et au type 107, pl. 5, 80-81, pp. 40-42 de STUART (fin Ier - début Ile s.

Signalans encore un col de cruche- amphore (tombe 21, 2) ap-parenté au type 397 de GOSE et daté de la fin du Ier - début Ile s. Voir aussi STUART, type 130, pl. 10, 158, pp. 54-55 (2de moitié 1er

-1ère moitié Ile s.). Pour Ie Luxembourg, voir Sampont, t. 48 et l-Iam-bresart, 15e.

Figure 14. 4. Gobelets (fig. 15).

Les gobelets constituent incontestablement la forme la plus ty-pique du cimetière de Volaiville. Citons tout d'abord les gobBlets ver-nissés qui peuvent se subdiviser en trois groupes :

(38)

a. Gobelets à paroi extérieure sablée et à dépressions (tombes 4, 2 et 12, 1). 11 s' a git surtout de pièces de petit format camparables aux types 188-189 de GOSE (fin Ier - Ière moitié Ile s.) ; voir également VANVINCKENROYE, GRA, pl. 1; 2 b (IIe s.). Dans

la Moselle, il faut signaler la série trouvée dans un four de potier

à Mitte~lbronn dont l'activité se situe essentieHement dans Ie der-nier tiers du Ile siècle. (LUTZ, pl. IV, 7). Une autre comparaison locale nous est fournie par une tombe au cimetière de Nospelt

dans Ie Grand-Duché de Luxembourg, datée elle aussi de la

se-conde moitié du IIe siècle {tombe 16 a). Pour Ie Luxembourg beige, ce type n'est présent qu'à Poisson-Moulin, t. 1, 6 et à

Remagne, t. 25 c.

b. Type semblable au précédent mais sans dépressions {tombes 4,

3 ; 14, 1 ; 14, 2). Cette forme est une variante contemporaine du

type précédent. - Voir LUTZ, pl. V, 6; VANVINCKENROYE, GRA, pl. 1, 2 a ; VAN DE WEERD, fig. 46, 2 ; Nospelt, t. 8 a. Ce type est mieux représenté que Ie précédent dans les cimetières voisins : Poisson-Moulin, t. 9, 1 ; Remagne, 10 exemplaires dont t. 11 b ; Hivcs, t. 1, 2.

c. Gobelet vernissé à panse guillochée {tombe 11, 3).

GOSE 191 (dernier tiers du Ile s.) ; LUTZ, pl. V, 5

+

fig. 25

(dernier tiers Ile s.) ; Arentsburg, pl. 57, 74 {début Ile s.). Signalé une fois à Remagne, t. 9 b.

Sans vernis, un gobelet caréné en terra nigra {tombe 5, 2).

(39)

39

Voir GOSE 320 (dernier tiers du Ier s.) ; HOLWERDA, B.W., type 26 a, pl. VII, 236-253 (Ier - Ile s.) ; V ANVINCKENROYE, GRA, type 34 A (fin Ier - Ière moitié Ile s.) et Cerfontaine, pp. 121-122 (1ère moitié Ile s.). Pour Ie Luxembourg, voir Remagne, 4 exemplaires dont t. 38 a ; Sampont, t. 129, 2 et 3 ; Fouches, fig. 9, 26, p. 237.

Enfin, la série la mieux représentée (tombes 1, 3 ; 1, 4 ; 3, 3 ; 6, 1 ; 16, 1.) est un produit de fabrication locale : il s' agit d'un go-bf!let à panse sphérique en terre gris ardoise, qui s'apparente au type 125 A de Hofheim et qui est signalé dans !'ensemble des cimetières du Luxembourg : Fouches, p. 248 ; Sampont, t. 21, 1 (début Ile s.) ; La Spetz, t. 49, 1 (début He s.) ; Remagne, 8 exemplaires dont t. 31 b (3e quart Ier s.) ; Hives, 4 exemplaires dont t. A 3 (3e quart Ier s.). 5. Urnes (fig. 15).

Le site a livré un type d'urne très caractéristique non seulement

par sa forme trapue mais aussi par la mauvaise qualité de sa päte,

noire dans la cassure et extrêmement friable (tombes 5, 3 ; 7, 2 ; 17, 1 ; 18, 2). La forme est un type classique qui apparaît dès Ie début de l'occupation romaine (Haltern, fig. 3é, 51 ; Hofheim, 114 b) et survit jusqu'au Bas-Empire. Pour l'évolution, voir GOSE, 530-539 et

STUART, type 201 A, pp. 71-72. Ce type local se rencontre également

à Poisson-Moulin, 4 exemplaires dont t. 1, 1 ; Remagne, 13 exem-p!aires dont t. 5 b ; Sampont, t. 86, 13 ; La Spetz, t. 43, 1 ; Chante-melle, t. 30, 3 et 37, 3 ; Fouches, 4 exemplaires dont t. 7 a ; Hives, 3 exemplaires dont t. 1, 3.

Signalans une légère variante de ce type avec l'urne de la trou-vaille isolée a 1 ou la lèvre est repliée obliquement vers J'extérieur et dont la päte mieux cuite est beaucoup plus résistante. Un exemplaire identique a été signalé à La Spetz, t. 17, 2 et est daté du début du

Iïe s.

Enfin, un second type d'urne (tombe 8, 2) est sans équivalent dans les cimetières voisins : de forme classique, son originalité réside dans Ie décor d'écailles appliqué à la barbotine sur !'ensemble de la panse. Ce type de céràmique est signalé par STUART, type 204 b, pl. 20, 333-334, pp. 75-76 et se retrouve également à Hofheim, type 82, p. 314 (moitié Ier s.) et plus tard à Hofheim-Vicus, type 91, p. 51,

(40)

IV. CHRONOLOGIE DES TOMBES. Tombe 1.

1. Monnaie HADRIEN (125-128)

2. Assiette à bord rentrant : fin Ier - début Ile s. 5. Cruche à bec biseauté : Ile s.

Première moitié Ile s. Tombe 3.

2. Drag. 27 : fin Ier - début Ile s.

4. Assiette en terra nigra : Ile s.

5. Coupe à collerette : fin Ier - 1ère moitié Ile s.

Fin Ier - Première moitié Ile s.

Tombe 4.

1. Cruche à bec biseauté : Ile s.

2. Gobelet à dépressions : fin Ier - début Ile s. 3. Gobelet vernissé avec grainetis : Ile s.

Première moitié Ile s.

Tombe 5.

2. Gobelet caréné : fin Ier - 1ère moitié Ile s.

4. Drag. 27 : fin Ier - début Ile s.

5. Fibule à charnière : Ile s.

Fin Ier - Première moitié Ile s.

Tombe 6.

2. Cruche à bourrelet : GOSE 367 : fin Ier s.

(41)

/

41

Tombe 8.

1. Assiette terra rubra : 2e moitié Ier s.

2. Urne à décor barbotine : moitié Ier - début Ile s.

Seconde moitié Ier - début IIe s.

Tombe 9.

Ecuelle : début Ile s.

Début Ile s.

Tombe 11.

1. Drag. 33 : lère moitié IIe s.

2. Cruche à bec biseauté : Ile s.

3. Gobelet vernissé à décor guilloché Ile s.

IIe s. Tombe 12.

1. Gobelet vernissé à dépressions : fin Ier - début Ile s.

Fin Ier - Début IIe s.

Tombe 14.

1 et 2. Gobelets vernissés avec grainetis : Ile s.

IIe s. Tombe 16.

4. Monnaie Vespasien

Fin Ier - Début IIe s. Tombe 17.

2. Cruche à bec annelé : fin Ier - début Ile s.

(42)

~00 T .... k.' R ~ p -:, J6 r 17 18

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.

~1 T:-. L. b 9 7 11

Figure 16. - Chronologie des tombes.

A la ligne supérieure horizontale, la suite des années, de 50 à 200 ap. J.-C. Verticalement, les miméros des tombes et des trouvailles isolées avec, en regard,

délimitées par le trait continu, les périodes auxquelles elles appartiennent.

(43)

---~~---43 Tombe 18.

1. Cruche à bourrelet GOSE 367

Fin Ier - Début Ile s. Tombe 20.

3. Drag. 35 : 2de moitié Ier - début Ile s.

Fin Ier - Début Ile s. Tombe 21.

2. Cruche amphore : fin Ier - début Ile s.

Fin Ier - Début Ile s. Trouvaille isolée a.

2. Cruche bourrelet : GOSE 368 début Ile s.

Début Ile s. Trouvaille isolée b.

Drag. 35 : 2de moitié Ier - début Ile s.

Fin Ier - Début Ile s.

V. CONCLUSIONS.

1. - Rites funéraires.

Toutes les tombes retrouvées révèlent un mode d'enfouisse-ment identique : il s'agit de simples fosses creusées dans Ie sol, rare-ment munies de proteetion particulière, dans lesqueUes étaient dé-posés les ossements incinérés mêlés aux restes du bûcher.

La forme de la tombe est généralement reetangulaire et son orientation, dans les cas oû elle a pu être observée, est soit N.W. -S.E. (pour les tombes situées dans les parcelles 1126 a et 1127 a), soit N.E. - S.W. (parcelle 1126). Le fond de la tombe se situe générale-ment entre - 0,30 m et - 0,40 m, cette faible profandeur s'expli-quant par l'affleurement d'un banc de schiste sur tout Ie plateau.

(44)

Le mobilier funéraire est composé de quelques pièces en céra-mique et, dans certains cas, d'une monnaie (tombes 1 et 6), d'un outil (tombe 1) ou d'un objet de parure (fibule de la tombe 5) ; les osse-ments incinérés et les cendres de bois du bûcher sont répartis sur Ie fond de la tombe et non dans une urne 10

, comme c'est généralement Ie cas.

Dans deux tombes au moins (tombes 15 et 17), nous avons pu constater, aux angles de la fosse, la présence de clous qui pourraient indiquer l'existence d'un coffrage de bois.

Certaines tombes semblent avoir été protégées par des dalles de schiste déposées intentionnellement au-dessus de la fosse (tombes 4 et 13). Un autre type de proteetion est représenté par la tombe 9 ou l'écuelle, qui constitue l'unique pièce du mobilier, est retournée de manière à recouvrir les ossements : cette disposition est signalée

par VANDOORSELAERen plusieurs autres endroits n_

Toutes ces caractéristiques valent pour les tombes à mobilier. Il faut ajouter que trois tombes sont constituées uniquement d'osse-ments incinérés mêlés à une importante couche de cendres de bois provenant du bûcher funéraire et ne contenant aucun mobilier ; les quelques tessons qui les accompagnent font partie des offrandes déposées sur Ie bûcher au moment de la crémation à en juger par les traces du feu violent qu'ils ont subi. Il s'agit du type

Brandgruben-grab selon la classification de VAN DOORSELAER 12

• Nous avons pu remarquer que ces trois tombes sont enfouies plus profondément que celles qui contenaient un mobilier 13

Notre cimetière atteste, comme beaucoup d'autres, des rites funéraires variés. S'il ne présente pas de grande originalité, on y

trou-ve de nombreux éléments qui confirment et complètent les

obser-10 Le même constatation vaut pour le cimetière de Sampont, Op. cit.,

p. 108, ou la proportion des urnes cinéraires << atteint à peine 10 % >>.

1l A. VAN DOORSELAER, Les nécropoles d'époque romaine en

Gaule septentrionale (trad. M. AMAND), in Dissertationes Archaeologicae Gandenses, vol. X, 1967, pp. 202-203.

12 A. VAN DOORSELAER, Op. cit., pp. 105-106.

1a Le fond de la fosse se situait à - 0,85 m pour la tombe 8, à

(45)

- -

---~--45 vations faites naguère à Poisson-Moulin, Hives et Remagne, pour ne retenir que des sites relativement praehes de Volaiville.

2. - Perspectives.

Le cimetière de Volaiville prendra clone place parmi les né-cropoles trévires sans briller particulièrement par les usages funé-raires qui s'y manifestent ou par Ie mobilier qu'il nous a livré. Maïs sur Ie plan de l'histoire régionale il apporte un témoignage précieux. Il permet d'élargir Ia connaissance du passé gallo-romain de Witry. C'est d'ailleurs dans cette optique que nous avions entrepris une recherche qui ne nous a pas déçus.

En effet, si depuis les travaux de Sulbout, de Balter et Dubois, Ia richesse archéologique du ban de Witry était pressentie, si de nom-breux indices étaient connus, aucune fouille n'avait permis de ré-pondre aux questions que posaient ces érudits. En outre, Ie site des Uyets, lui, était inconnu des archéologues.

Nos recherches n' ont porté que sur un petit nombre de sé-pultures - vingt-trois exactement - appartenant à un cimetière dont l'étendue dépassait sans doute notre champ d'exploration. Il serait

certes présomptueux d'en tirer une information définitive sur la con-dition sociale des habitants de l'endroit aux premiers siècles de notre ère, sur leur mode de vie, sur Ia densité de !'habitat. Maïs, en raison de Ia constance qui se manifeste dans la typologie des objets décou-verts et dans les données chronologiques, nous avons pu dresser un premier bilan et aboutir à des conclusions que nous savons limitées. Elles ouvrent Ie champ à d'autres recherches.

Les caractères du cimetière fouillé, dont I' accupation s' étend de la fin du Ier au début du Ilème, nous font supposer qu'il était celui des habitants d'une seule exploitation agricole, d'assez faible impor-tance. La modestie des sépultures est à !'image du sol aride et pau-vre.

Cette petite exploitation a laissé d' au tres témoignages de la vie - ou de la mort - de ses habitants besogneux, témoignages qui la Iocalisent avec une certaine précision.

(46)

A quelque 500 mètres du cimetière, dans Ie village même de Volaiville, de sérieux indices se recoupent. La construction de l'église a révélé des substructions intéressantes, nous en avons parlé dans l'introduction. M. Goffette se souvient que lors de la guerre 1940-1945, en creusant un abri, il a heurté, à environ un mètre de profon-deur, des moellans formant vraisemblablement un mur. Au même en-droit 14

, M. Goffette encore, qui creusait Je sol pour y enfoncer des pieux, a trouvé tout récemment en notre présence des tessons de po-terie en terre sigillée. Le site lui-même convient assez à l'établissement d'une habitation. La rivière est toute proche, sans toutefois présenter de danger d'inondations. A quelques mètres, à flanc de cateau dans la direction du cimetière, jaillit une souree assez abondante.

La présence d'une construction romaine à eet endroit est clone indéniable. Quel!e en est la nature ? De quand date-t-elle ? Est-elle à mettre en relation avec Ie cimetière des Uyets ? Voilà les questions auxquelles tenteroot de répondre nos prochaines recher-ches.

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