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Une fois le pouvoir acquis, la fameuse mise au pas des populations internes à l’Allemagne ne s’est pas faite sans modifications préalables. Avant de bien s’immiscer dans les différentes facettes de la vie populaire, les nazis durent d’abord détruire tout type d’organisation ayant pu leur mettre des bâtons dans les roues. Ensuite seulement, ils eurent les mains libres pour légiférer comme bon leur semblaient. Hitler et son parti arrivèrent au pouvoir le 30 janvier 1933. À peine un mois plus tard, dans la nuit du 27 au 28 février, le Reichstag fut incendié. Si le coupable se révélait être un jeune anarcho-communiste hollandais répondant au nom de Marinus Van der Lubbe, après coup, il fut prouvé que ce crime fut ordonné par les nazis eux-mêmes, et ce, dans le but d’évincer rapidement leur ennemi le plus redoutable et nombreux du parlement : le Kommunistische Partei Deutschlands. Après avoir créé de toutes pièces, fausses preuves et témoignages éloignant les nazis de la culpabilité, la faute fut effectivement portée par les communistes. Le jour suivant, jugeant le cas opportun, Hitler commença à concrétiser ses désirs en décrétant, avec l’accord du

Reichspräsident Paul von Hindenburg, la Reichstagsbrandverordnung, mesure « temporaire » qui allait finalement durer tout au long du Troisième Reich. Celle-ci mettait hors service tout droit civique allemand tel que « les droits de réunion et

d’association, l’inviolabilité du domicile, le secret postal » 18, etc. Cette mesure signa le

véritable début de la machine totalitaire nazi.

La deuxième loi dite « totalitaire » fut la Ermächtigungsgesetz, la « loi des pleins pouvoirs », qui obtint la majorité des votes dû au simple fait que pendant la session parlementaire du 23 mars, SA et SS en arme, présents à l’assemblée, menaçaient ceux qui s’y opposeraient. Ce type de pression politique allait bientôt devenir règle sous le Troisième Reich. Seul le parti social-démocrate vota contre cette loi qui accordait plein pouvoir aux nazis, leur permettant de légiférer par simple décret. Le KPD fut alors jugé hors la loi. Les mains plus libres, la erstes Gleichschaltungsgesetz (31 mars) et la zweites Gleichschaltungsgesetz (07 avril), suivirent de peu ces évènements. Cette première accordait le même pouvoir législatif obtenu par la

Ermächtigungsgesetz aux différents responsables des Länder; cette deuxième envoyait dans chaque État allemand un Reichsstatthalter, muni de pouvoirs présidentiels. Dorénavant, les tentacules nazis s’étendaient sur tout le pays.

Côté social : alors que la centrale des syndicats (ADGB) avait été dissoute le 2 mai, le 10, les membres de cette organisation furent en grande partie contraints de s’allier au

Deutsche Arbeitsfront, organisation de travailleurs soumise au NSDAP. Durant cette journée mouvementée, la sphère culturelle fut elle aussi affectée par le rythme nazi. Lors de cette occasion, quantité d’étudiants, aidés par la SA, brûlèrent sur de gigantesques bûchers se tenant dans les villes universitaires, des milliers de livres placés à l’index par le gouvernement. Cette purge culturelle symbolique de tous objets culturels jugés comme « dépravés » ouvrait ainsi la porte à une pratique qui en précédait une autre de quelques années : celle de la purge physique des « êtres

dépravés ». Un lien étroit existait ainsi entre ces deux types d’éléments, le nazisme ayant « réservé, tout au long de son règne, un traitement similaire aux œuvres et aux hommes jugés « faibles et friables » [...], depuis l’exclusion jusqu’à la crémation »19.

Ensuite, le 22 juin, le SPD se vit contraint de cesser toute activité, alors que le 29 du même mois, le parti nationaliste (DNVP) se saborda. Finalement, le 5 juillet, ce fut au tour du Zentrum d’être dissout sous la pression nazie. Entre temps, Hitler avait évincé de la carte politique les partis plus marginaux tels que le DStP, le DVP, et le BVP. C’est ainsi que le 14 juillet, le NSDAP sera décrété parti unique en adoptant la

Gesetz gegen die Neubildung von Parteien. Ce fut la fin de l’opposition politique interne pour les nazis, qui purent alors régner en maître à l’avant-scène, et ce, en tant que parti unique. Toutefois, tant qu’Hindenburg resta vivant, Hitler dut se tenir le plus tranquille possible, le vieux président de Weimar possédant droit de destitution sur le nouveau Reichkanzler. Pour les nazis, il fallut donc attendre patiemment la mort de celui-ci avant de posséder véritablement les « pleins pouvoirs ». Malgré cela, tout au long de l’année 1933, ils ne se gênèrent pas pour arrêter leurs adversaires comme bon leur semblaient, et ce, arbitrairement, sous prétexte de « détention préventive » (Schutzhaft). À la fin de l’année, « le nombre des détenus de toutes les catégories était de cent milles environ »20. Pour contenir ces derniers, ils érigèrent en nombre des camps de concentration improvisés. La terreur commença ainsi à s’ancrer dans le pays.

19 : Michaud, Éric, 2000, « L’Homme Nouveau et son autre dans l’Allemagne national-socialiste ». In L’Homme Nouveau dans l’Europe Fasciste (1922-1945) : entre dictature et totalitarisme, sous la dir. de Matard-Bonucci, Marie-Anne, Milza, Pierre, Paris, Fayard, p.314.

Passant par de lourdes crises internes (dont la Nacht der Längen Messer (Röhm- Putsch) et externes au parti (querelles contre les milieux conservateurs, dont certains dirigeants de la Reichswehr), le 2 août 1934, suite au décès d’Hindenburg, Hitler put prendre toute la place qu’il jugeait lui appartenir. Peu après, soit le 19 du même mois, il organisa un plébiscite sondant la population afin qu’il puisse adjoindre à sa personne, et ce, en toute apparence de légalité, la fonction de Reichskanzler et de

Reichspräsident, donnant ainsi corps à son titre de Führer d’Allemagne. Le lendemain, la Reichswehr, qui allait bientôt être rebaptisée Wehrmacht, créant de ce fait une autre importante scission avec la République de Weimar, lui jura serment de fidélité. Par la suite, la moindre manifestation de la volonté d’Hitler était tenue pour acte législatif, ceci étant « désigné à l’aide du néologisme composé suivant : die Willensmeinung der Führer »21. Il pouvait alors commencer véritablement sa politique « totalitarisante » tout en violant coup après coup le Traité de Versailles, et ce, afin de mettre sur rails sa volonté d’union populaire et de réarmement, deux actes préambules à sa revanche. Une fois ces mesures préalables concrétisées, la propagande du régime n’eut plus d’entrave et se mit à fonctionner à toute vapeur.

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